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98 ASSOCIATION DES MORPHOLOGISTES, 88 e CONGRÈS Matériel et méthodes : les pièces anatomiques déposées au Musée d’Anatomie de Montpellier ont été analysées et comparées aux dessins présentés dans l’ouvrage publié par Henri ROUVIERE en 1911 chez Masson. Les pièces de dis- sections portaient sur 10 dissections de pièces anatomiques d’artères, de 4 pièces de dissection des veines dorsales, de 2 pièces d’enfants. Pour 3 pièces l’ensemble des éléments artères veines tendons étaient mis en évidence. Résultats : la qualité des dissections fait apparaître la maîtrise d’Henri ROUVIERE dans la technique de présentation anatomique avec un sens pédagogique développé. Toutes les pièces anatomiques que nous avons observées ont été re- produites dans son ouvrage. Pour certaines pièces nous n’avons pas pu déterminer la modalité pratique de sa réalisation. Conclusions : la présentation des dissections selon ROU- VIERE montre l’esprit dans lequel a été conçu l’ouvrage d’Anatomie initial. Quelques repères historiques concernant l’anthro- pologie Roumaine MOTOC A (1) , GLAVCE C (2) , BOLINTINEANU S (1) , LUCA G (3) , MOTOC M (4) , NICULESCU M (1) (1) Dept of Anatomy, « Victor Babes » University of Medicine and Pharmacy. (2) Romanian Institute of Anthropology. (3) Dept of Mo- dern Languages « Victor Babe s » University of Medicine and Pharmac y. (4) Dept of Biochemistry, « Victor Babes » University of Medicine and Pharmacy. Timisoara, Romania. E-mail : [email protected] La Roumanie a porté depuis longtemps un intérêt à l’étude de l’anthropologie. Les débuts de l’école roumaine d’anthro- pologie ont eu essentiellement un caractère bio-psycho-culturel. Les premières préoccupations dans le domaine remontent aux XV e -XVII e siècles. On peut distinguer plusieurs étapes pour la période contemporaine. La première, au début du XIX e siècle, inclue l’intérêt pour les études biomédicales. La deuxième, après la moitié du XIX e siècle, est marquée par les études de certains scientifiques étrangers (E. Pittard, Novelaque, Weisbach) qui ont porté leurs recherches dans différentes régions de la Roumanie et des étudiants qui ont suivi dans d’importantes universités européennes. La troisième période, après un délai historique trouble et fragmenté, introduit, en fait, l’anthropologie moderne en Roumanie avec trois écoles interdisciplinaires puissantes : à Bucarest (marquée par un fort caractère médical) fondée en 1937 par le Pr. Rainer qui est aussi le créateur de l’Institut d’Anthropologie et qui a organisé, la même année, le XVII e Congrès International d’Anthropologie et d’Archéo- logie ; à Cluj, l’école d’anthropologie du Pr. Papilian qui a abordé l’ínterdisciplinarité d’une perspective bio-socio- culturelle, médicale et historique ; à Iassi du Pr. Botez, par- ticulièrement dans la direction de la biologie et de l’histoire comparée. Pendant la période communiste (1950-1989), la quatrième période, seulement les écoles de Bucarest et de Iassi ont réussi à échapper à la censure scientifique de l’isolation communiste et à occuper une place dans la suite internatio- nale du développement de la biomédecine et l’anthropologie archéologique. Après 1989, on assiste à un développement tout à fait par- ticulier des sciences interdisciplinaires, la cinquième étape, de la création des noyaux de recherches entre l’anthropologie médicale et l’anthropologie culturelle, marques importantes des nouvelles écoles comme celles de Timisoara, Sibiu, Craiova. Le developpement s’impose aussi, sur la base de colla- borations scientifiques internationales, de l’anthropologie génétique, qui a été injustement bloquée pendant le com- munisme. Intérêt d’une étude anatomique 3D du canal médul- laire fémoral pour la mise au point de longue tiges prothétiques. LEFEVRE C (1, 2, 4) JACQ JJ (2, 3) , BURGAUD A (4) , GERARD R (1, 2, 4) , SENECAIL B (1, 2) (1) Laboratoire d’anatomie, Faculté de Médecine, Brest. (2) Laboratoire du Traitement de l’Information Médicale (LaTIM) INSERM, Brest. (3) Ecole Nationale supérieure des Télécommunications de Bretagne (ENSTBr). (4) Service d’orthopédie-traumatologie – CHU la Cavale Blanche, Brest. E-mail : [email protected] But de l’étude : affiner par des moyens informatiques l’ana- tomie du canal médullaire de la diaphyse fémorale, dans le but d’évaluer le rayon de courbure sagittal le mieux adapté d’une longue tige intramédullaire de reprise de prothèse de hanche. Matériel et méthodes : 2 études morphométriques 3D ont été menées successivement sur 22 et 51 fémurs secs. Les fé- murs ont été analysés à partir de coupes millimétriques join- tives tomodensitométriques suivies d’une reconstruction 3D puis d’un traitement informatique permettant une soustraction graphique de la corticale osseuse afin d’étudier isolément l’anatomie endofémorale. Des tests d’alésage et de collisions virtuels ont complété l’analyse. Résultats : l’imagerie 3D statique et surtout dynamique permet de proposer des profils d’implants centromédullaires (tiges prothétiques, clous) mieux adaptés aux rayons de courbure diaphysaires osseux. L’utilisation de tels implants permet d’éviter les risques de fractures peropératoires ou d’ostéotomies « d’adaptation » parfois imposées par des im- plants mal dessinés, souvent insuffisamment courbés, voire rectilignes. Conclusions : l’imagerie 3D devient un nouvel outil per- mettant une analyse précise de l’anatomie du canal médul- laire ; utilisé sur des séries d’échantillons, cet outil apparaît utile pour améliorer la conception d’implants et éviter ainsi certaines complications chirurgicales. Anatomie tridimensionnelle du bassin osseux VAZ G, GUYEN O, BEJUI-HUGUES J, CARRET JP Laboratoire d’Anatomie, Faculté de Médecine Lyon-Sud, Pierre Bénite. Pavillon T, Hôpital Edouard Herriot, Lyon. E-mail : [email protected] Introduction : le but de cette étude est d’analyser l’anato- mie tridimensionnelle du bassin osseux. Le bassin est modélisé par des plans géométriques : un pour chaque acetabulum, deux pour chaque os coxal (plan iliaque et plan ilio-pubien) et un pour le plateau sacré. Ces plans géométriques sont dé- finis par des repères anatomiques pertinents : épines iliaques antéro et postéro-supérieures, pourtour osseux de l’acetabu- lum, sommet du foramen obturateur, épine du pubis, plateau sacré. Matériel et méthode : 50 bassins osseux secs ont été étudiés. Les mesures biométriques étaient effectuées à l’aide d’un sys- tème électromagnétique (miniBIRD tm ). Ce système fournis- sait les coordonnées spatiales tridimensionnelles de chaque repère osseux choisi. Les orientations relatives de chaque plan étaient obtenues par calcul et représentation graphique (logiciel de dessin 3D Solidworks ® ).

Quelques repères historiques concernant l’anthropologie Roumaine

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Page 1: Quelques repères historiques concernant l’anthropologie Roumaine

98 ASSOCIATION DES MORPHOLOGISTES, 88 e CONGRÈS

Matériel et méthodes : les pièces anatomiques déposéesau Musée d’Anatomie de Montpellier ont été analysées etcomparées aux dessins présentés dans l’ouvrage publié parHenri ROUVIERE en 1911 chez Masson. Les pièces de dis-sections portaient sur 10 dissections de pièces anatomiquesd’artères, de 4 pièces de dissection des veines dorsales, de2 pièces d’enfants. Pour 3 pièces l’ensemble des élémentsartères veines tendons étaient mis en évidence.

Résultats : la qualité des dissections fait apparaître la maîtrised’Henri ROUVIERE dans la technique de présentationanatomique avec un sens pédagogique développé. Toutesles pièces anatomiques que nous avons observées ont été re-produites dans son ouvrage.

Pour certaines pièces nous n’avons pas pu déterminer lamodalité pratique de sa réalisation.

Conclusions : la présentation des dissections selon ROU-VIERE montre l’esprit dans lequel a été conçu l’ouvraged’Anatomie initial.

Quelques repères historiques concernant l’anthro-

pologie Roumaine

MOTOC A (1), GLAVCE C (2), BOLINTINEANU S (1), LUCA G (3), MOTOC M (4), NICULESCU M (1)

(1) Dept of Anatomy, « Victor Babes » University of Medicine andPharmacy. (2) Romanian Institute of Anthropology. (3) Dept of Mo-dern Languages « Victor Babes » University of Medicine and Pharmacy.(4) Dept of Biochemistry, « Victor Babes » University of Medicine andPharmacy. Timisoara, Romania. E-mail : [email protected]

La Roumanie a porté depuis longtemps un intérêt à l’étudede l’anthropologie. Les débuts de l’école roumaine d’anthro-pologie ont eu essentiellement un caractère bio-psycho-culturel.

Les premières préoccupations dans le domaine remontentaux XVe-XVIIe siècles. On peut distinguer plusieurs étapes pourla période contemporaine.

La première, au début du XIXe siècle, inclue l’intérêt pourles études biomédicales.

La deuxième, après la moitié du XIXe siècle, est marquéepar les études de certains scientifiques étrangers (E. Pittard,Novelaque, Weisbach) qui ont porté leurs recherches dansdifférentes régions de la Roumanie et des étudiants qui ontsuivi dans d’importantes universités européennes.

La troisième période, après un délai historique trouble etfragmenté, introduit, en fait, l’anthropologie moderne enRoumanie avec trois écoles interdisciplinaires puissantes : àBucarest (marquée par un fort caractère médical) fondée en1937 par le Pr. Rainer qui est aussi le créateur de l’Institutd’Anthropologie et qui a organisé, la même année, leXVIIe Congrès International d’Anthropologie et d’Archéo-logie ; à Cluj, l’école d’anthropologie du Pr. Papilian quia abordé l’ínterdisciplinarité d’une perspective bio-socio-culturelle, médicale et historique ; à Iassi du Pr. Botez, par-ticulièrement dans la direction de la biologie et de l’histoirecomparée.

Pendant la période communiste (1950-1989), la quatrièmepériode, seulement les écoles de Bucarest et de Iassi ontréussi à échapper à la censure scientifique de l’isolationcommuniste et à occuper une place dans la suite internatio-nale du développement de la biomédecine et l’anthropologiearchéologique.

Après 1989, on assiste à un développement tout à fait par-ticulier des sciences interdisciplinaires, la cinquième étape,de la création des noyaux de recherches entre l’anthropologiemédicale et l’anthropologie culturelle, marques importantesdes nouvelles écoles comme celles de Timisoara, Sibiu,Craiova.

Le developpement s’impose aussi, sur la base de colla-borations scientifiques internationales, de l’anthropologiegénétique, qui a été injustement bloquée pendant le com-munisme.

Intérêt d’une étude anatomique 3D du canal médul-

laire fémoral pour la mise au point de longue tiges

prothétiques.

LEFEVRE C (1, 2, 4) JACQ JJ (2, 3), BURGAUD A (4), GERARD R (1, 2, 4), SENECAIL B (1, 2)

(1) Laboratoire d’anatomie, Faculté de Médecine, Brest. (2) Laboratoiredu Traitement de l’Information Médicale (LaTIM) INSERM, Brest.(3) Ecole Nationale supérieure des Télécommunications de Bretagne(ENSTBr). (4) Service d’orthopédie-traumatologie – CHU la CavaleBlanche, Brest. E-mail : [email protected]

But de l’étude : affiner par des moyens informatiques l’ana-tomie du canal médullaire de la diaphyse fémorale, dans lebut d’évaluer le rayon de courbure sagittal le mieux adaptéd’une longue tige intramédullaire de reprise de prothèse dehanche.

Matériel et méthodes : 2 études morphométriques 3D ontété menées successivement sur 22 et 51 fémurs secs. Les fé-murs ont été analysés à partir de coupes millimétriques join-tives tomodensitométriques suivies d’une reconstruction 3Dpuis d’un traitement informatique permettant une soustractiongraphique de la corticale osseuse afin d’étudier isolémentl’anatomie endofémorale. Des tests d’alésage et de collisionsvirtuels ont complété l’analyse.

Résultats : l’imagerie 3D statique et surtout dynamiquepermet de proposer des profils d’implants centromédullaires(tiges prothétiques, clous) mieux adaptés aux rayons decourbure diaphysaires osseux. L’utilisation de tels implantspermet d’éviter les risques de fractures peropératoires oud’ostéotomies « d’adaptation » parfois imposées par des im-plants mal dessinés, souvent insuffisamment courbés, voirerectilignes.

Conclusions : l’imagerie 3D devient un nouvel outil per-mettant une analyse précise de l’anatomie du canal médul-laire ; utilisé sur des séries d’échantillons, cet outil apparaîtutile pour améliorer la conception d’implants et éviter ainsicertaines complications chirurgicales.

Anatomie tridimensionnelle du bassin osseux

VAZ G, GUYEN O, BEJUI-HUGUES J, CARRET JP

Laboratoire d’Anatomie, Faculté de Médecine Lyon-Sud, Pierre Bénite.Pavillon T, Hôpital Edouard Herriot, Lyon. E-mail : [email protected]

Introduction : le but de cette étude est d’analyser l’anato-mie tridimensionnelle du bassin osseux. Le bassin est modélisépar des plans géométriques : un pour chaque acetabulum,deux pour chaque os coxal (plan iliaque et plan ilio-pubien)et un pour le plateau sacré. Ces plans géométriques sont dé-finis par des repères anatomiques pertinents : épines iliaquesantéro et postéro-supérieures, pourtour osseux de l’acetabu-lum, sommet du foramen obturateur, épine du pubis, plateausacré.

Matériel et méthode : 50 bassins osseux secs ont été étudiés.Les mesures biométriques étaient effectuées à l’aide d’un sys-tème électromagnétique (miniBIRDtm). Ce système fournis-sait les coordonnées spatiales tridimensionnelles de chaquerepère osseux choisi. Les orientations relatives de chaqueplan étaient obtenues par calcul et représentation graphique(logiciel de dessin 3D Solidworks®).