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Rapport Annuel 2011 Les Amis de la Terre www.amisdelaterre.org >

Rapport annuel 2011 des Amis de la Terre France

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Ce rapport annuel compile les activités marquantes menées par les Amis de la Terre en 2011.

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Page 1: Rapport annuel 2011 des Amis de la Terre France

Rapport Annuel 2011Les Amis de la Terre

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Détail des subventions en 2011Financements publics :• Ministère de l’Ecologie et du développement durable :124 000 € dont 24 000 € pour le programme « Pour unaccès à tous à l'habitat écologique » et 20 000 € pour leprogramme « Produits pour la vie » ; le reste est pour lefonctionnement, le développement de l'association• Conseil régional d'Ile-de-France : 100 000 € pour le projetTerra Crea « Disponibilités en terres arables métropoli-taines pour une production soutenables d'écomatériaux »,projet prévu sur trois ans• Milieudefensie (UE) : 55 000 € pour la campagne sur lesIndustries extractives• Aides à l’emploi (emplois-jeunes et emplois-tremplin IdF) :49 733 €• CEE Bankwatch Network (UE) : 37 069 € pour la campagne surla Banque européenne d’investissement• ADEME : 36 200 € sur l'habitat écologique• Les Amis de la Terre République tchèque : 32 762 € pour leprogramme « Accès à l'énergie »• CRID : 22 000 € pour la gestion durable des ressources pourle développement de tous (financement Union européenne)

• Caisse des dépôts et consignations : 10 000 € pour Terra Crea• Réserve parlementaire (Y. Cochet) pour REDD : 4 000 €• Ministère de la Jeunesse et de l’éducation populaire et dela vie associative : 3 500 € pour les journées d'échange

Financements privés :• Mott : 60 000 €• Fondation Isvara : 22 685 € sur la Responsabilité sociale etenvironnementale des entreprises et les industries extractives• Les Amis de la Terre Autriche : 20 760 € sur RedUse• Fern : 11 251,13 € sur la campagne sur la Responsabilité desacteurs financiers• Les Amis de la Terre Europe : 10 000 € sur efficacité éner-gétique• Fondation Grassroots (Allemagne) : 9 000 € sur lacampagne sur la Responsabilité des acteurs financiers• Fondation Patagonia : 7 302 € pour la campagne sur lesModes de production et de consommation responsables• Fondation Terre Humaine : 5 667 € pour la campagne surles Banques• Fondation de France : 5 000 € pour la campagne Habitatécologique

Le compte de résultat Les comptes de 2011 font apparaître un budget global de 973 856 € et un excédent de 39 679 €.

Les ressources en en 2011

Autresproduits

19,5 %

Le rapport financier

Bilan synthétiqueLe bilan est une photo de la situation financière de l'association au 31 décembre 2011.

ACTIF 2011 2010 2009 PASSIF 2011 2010 2009Immobilisations 2 818 3 655 8 754 Fonds propres 60 056 20 377 32 870 Stocks 0 0 0 dont résultat de l'exercice 39 679 -12 494 16 504 Débiteurs divers 258 324 392 810 187 997 Créditeurs divers 450 722 508 834 263 399 Trésorerie 214 987 132 745 99 518 Trésorerie 214 987 132 745 99 519TOTAL ACTIF 476 129 529 210 296 269 TOTAL PASSIF - 529 211 451 216

Fondations(subventions privées)

15 %

Subventionspubliques

36,8 %

Dons, adhésions,abonnements

23,5 %

Ventes5 %

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Édito

Après la morosité de 2010, l’année 2011 a vu la situation mondiale continuer à évoluer vers plus de crises,plus de désorganisations, plus de souffrances, dans les pays du Sud bien sûr, mais aussi très nettementdans les pays du Nord. L’impuissance du capitalisme et du productivisme à faire face est devenue évidente.Pourtant, nos gouvernants s’accrochent aux vielles recettes de leur système totalement dépassé.

Heureusement, les citoyens sont de moins en moins dupes : si certains optent pour le repli sur soi etla consommation à tout prix, plus nombreux sont ceux qui se tournent vers des productions etdes consommations alternatives, et recherchent le vivre bien, la solidarité, la convivialité.

Des valeurs que défendent les Amis de la Terre !

Et plus que jamais notre approche des sociétés soutenables prend sens. Car la soutenabilité écologiqueque nous promouvons est bien celle qui se définit par la capacité de « portage » d'un écosystème soitdes prélèvements de ressources et une production de déchets n’excédant pas les capacités de renouvellementet d'absorption de notre planète. Cette vision des sociétés soutenables est clairement inscrite dans la missionécologiste que nous assumons et dans l’ensemble de nos activités. Les impératifs de sobriété et d’équitéqui en sont le fondement sont mis en œuvre dans le cadre de l'espace écologique qui permet d’articulersatisfaction des besoins fondamentaux et préservation des écosystèmes.

En effet, nous n’avons qu’une seule planète ! Voilà pourquoi nous remettons en question les choix d’investissementsdes institutions financières internationales sur de grands projets controversés et nuisibles tant pour lespopulations locales que pour l’environnement. Pourquoi les activités des transnationales en particulier etcelles de leurs filiales doivent être encadrées, pourquoi nos modes de production doivent limiter drastiquementleurs prélèvements sur les ressources naturelles et intégrer la gestion d’une quantité la plus réduite possiblede déchets, pourquoi notre agriculture doit avoir pour priorité absolue de nourrir la planète avec des produitssains, pourquoi nous ne pouvons pas jouer impunément aux apprentis sorciers avec des technologies malmaitrisées.

Les solutions et des alternatives existent, les Amis de la Terre les mettent en exergue à chaque fois qu’ilsdénoncent un choix supposément stratégique, un projet aberrant.

Continuons à œuvrer dans ce sens !

Martine LaplantePrésidente des Amis de la Terre France

02-03

Rapport Annuel 2011 • Edité par les Amis de la Terre France en juin 2012.Directeur de la publication : Martine Laplante Rédaction : Caroline Prak Maquette : Nismo Carl Pezin • 06 84 10 06 14 Imprimé surpapier recyclé par STIPA • 01 48 18 20 50 Crédits photographiques et illustrations : ATTAC Antony et Limousin, Martin Leers, PhilippeLeroyer, Les Amis de la Terre Meurthe-et-Moselle, Lode Sadaine / Friends of the Earth Europe, Nicolas Sawicki ,Olivier Sebart, LukaTomac / Friends of the Earth International.Couverture : 1) Action des Amis de la Terre et ATTAC dans le Limousin dans le cadre de la campagne « A nous les banques ! ». 2) Les Amis de la Terre Francemanifestent à l’occasion de la journée de mobilisation internationale demandant à la Banque mondiale de renoncer à soutenir les énergies fossiles.3) Des militants de Groundwork (Amis de la Terre Afrique du Sud) et des Amis de la Terre International manifestent pour la journée d’action mondialecontre les changements climatiques à Durban (Afrique du Sud) à l’occasion du Sommet des Nations unies sur le climat. 4) Cérémonie de remise desPrix Pinocchio 2011 à Mains d’œuvres, Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis) en partenariat avec le CRID et le programme Une seule planète.

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Les modes de vie, de consommation, de production issus de la révolution industrielle ont façonné au Nord comme auSud, des sociétés qui arrivent à leur point de rupture. Membres du premier réseau écologiste mondial, les Amis de laTerre France essaient depuis plus de 40 ans d'inverser la tendance en défendant résolument leur vision de sociétéssoutenables et les formes de transition permettant d'y parvenir.

Engagés pour la justice sociale et environnementale, lesAmis de la Terre forment un mouvement unique en France :présents sur le terrain grâce à un réseau de groupes locauxautonomes, la fédération participe aussi à nombre demanifestations nationales et internationales comme lesgrands Forums alternatifs ou les Sommets officiels desNations unies. Elle compte de nombreux alliés : le CRID,ATTAC, la Confédération paysanne, le réseau Sortir dunucléaire. Nos demandes : une transition écologique résoluevers des sociétés soutenables et l'adoption par les gouver-nements et les entreprises de pratiques responsables etrespectueuses des populations et de l'environnement.

Mobilisés depuis 1970 sur les transports et le nucléaire, nosluttes s'étendent désormais autour d'axes forts : la justiceéconomique, la sobriété et la relocalisation des activités, unaccès équitable aux ressources naturelles, la lutte contrel'agrobusiness, etc. Ces axes guident nos actions pour dessociétés soutenables où bien-être et partage sont renduspossibles pour tous dans le cadre d’un « espace écologique »où les besoins de chacun sont satisfaits, où les droits dechacun sont respectés.

Surconsommation au Nord,accaparement au SudEn 2011, les Amis de la Terre ont attiré l'attention sur desmécanismes à l'oeuvre dans les pays du Sud et ont exposéles liens existants entre la surconsommation des pays richeset les impacts sur les populations des pays « pauvres ».

Le programme « Une seule planète » lancé avec le Centrede ressources indépendant sur le développement (CRID) apris fin en 2011 avec des événements marquants autour de laSemaine de la solidarité internationale. Destiné à sensibilisersur les enjeux d'une gestion durable des ressources naturellespour le bien-être de tous, les Amis de la Terre y ont pris parten apportant leur vision de l'espace écologique et en diffu-sant des études illustrant et concrétisant ce concept.

En octobre, le pré-rapport L'Europe, dépendante des terresdes autresmontre de façon inédite que 60 % des terresutilisées pour répondre à la demande européenne en produitsagricoles et forestiers sont situées à l'extérieur du continent.Qu'il s'agisse de terres destinées à l'alimentation, à laproduction de viande ou de fibres nécessaires au secteurtextile, mais aussi la demande croissante pour les agrocar-burants : nous consommons trop et pesons sur la capacitédes pays du Sud à répondre à leurs propres besoins.

En novembre, nous avons publié avec les Amis de la TerreEurope et l'institut SERI, l’étude Surconsommation, unemenace sur l'eau alertant sur la menace que la surconsom-mation fait peser sur les ressources globales en eau. Cetteétude destinée aux décideurs indique que les quantitésd'eau incluses dans les produits importés et donc, lesquantités indirectes d'eau utilisées, sont à l'origine de tensionscroissantes sur cette ressource.

La sobriété, le vrai progrès ?Si la question de la surconsommation et des limites denotre planète est centrale dans nos activités, elle se doubled'une action accrue sur les alternatives à promouvoir et lesmécanismes à dénoncer pour « consommer moins et vivre bien ».

La relocalisation et la promotion d'activités décentralisées,proches des territoires et de leurs ressources spécifiquessont, pour les Amis de la Terre, essentielles. La campagnemenée avec les Amis de la Terre Europe sur l'efficacité éner-gétique et l'accessibilité sociale de l'habitat écologique s'yinscrit pleinement. Nous avons ainsi conduit en 2011, unplaidoyer important auprès d'institutions publiques et prispart aux ateliers consacrés à cette thématique au sein del'AFNOR. Notre souci premier : intégrer le critère social dansla définition officielle de l'habitat écologique et des écoma-tériaux. Le bâtiment reste en effet un secteur fortementémetteur de gaz à effet de serre et l'un des leviers pourlequel le potentiel de réduction, via des outils adaptés, estle plus important.

Les Amis de la Terre ont aussi développé leur analysecritique des outils et techniques complexes mis en placepar les industriels pour contrôler le vivant et augmenterleur emprise sur la société. Il en va ainsi du nucléaire,des OGM, des agrocarburants et biotechnologies contrelesquelles par exemple, nous menons une veille active ausein du Haut Conseil des biotechnologies, cela malgré desoffensives régulières de leurs promoteurs pour vider cetteinstance de son sens.

Les Amis de la Terre ont aussi défendu sans concession leurposition sur les nanotechnologies et réaffirmé la nécessitéd'un moratoire total. Après un débat public contesté et uneforte médiatisation de nos interventions, nous avons étésollicités par des chercheurs dans le cadre de l'étudeNanoInov qui a abouti au rapport Les nanotechnologies àl'épreuve de leur légitimation. En novembre, le rapport desAmis de la Terre Australie Nanotechnologies, climat et énergie :des promesses trop torrides dans l'air a également étépublié en français. Il met à mal les allégations de scientifiquesévoquant les nanotechnologies comme « solutions » auxchangements climatiques.

La transition écologique, maintenant !

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Le système économique en place fonctionne en exploitant dans les pays du Sud, des biens naturels à destination des pays duNord. Des écarts d'accès à l'eau, à la terre, se creusent aux dépens des communautés locales alors que les multinationaless'enrichissent avec la complicité des gouvernements et des banques publiques et privées. Cette année encore, les Amis de laTerre ont milité pour un pour un partage équitable et durable entre pays industrialisés et non industrialisés.

Militer pour la justice économiqueMotivés par une logique de profit à court terme et troplaxistes sur le respect des droits humains, les multinatio-nales et les acteurs financiers sont responsables d’impactsdramatiques pour l’environnement et les populations.

Les entreprises au dessus des lois,jusqu’à quand ?Pour réformer les pratiques des entreprises, les Amis de la Terreconcentrent, leurs efforts sur la réglementation de la responsa-bilité des maisons mères sur les activités de leurs filiales. Si laresponsabilité sociale et environnementale des entreprises està la mode, ce principe sonne creux et est peu suivi d’effetsmalgré un discours de façade très volontariste. Pour dénoncerl'hypocrisie des multinationales françaises et le décalage entreleurs engagements volontaires apparents et la réalité de leursimpacts sociaux et environnementaux, notamment au Sud oùelles ont leurs filiales, les Amis de la Terre organisent depuis 4ans, les Prix Pinocchio du développement durable. L’édition2011 s’est vue dotée de nouvelles catégories. A l’issue d’un votepublic, les lauréats de cette année sont : avec 45 % des votes,la Société Générale, récompensée dans la catégorie « Mainssales, poches pleines », pour son rôle de premier ordre dans lefinancement de la construction du réacteur nucléaire Angra 3au Brésil. Vinci a reçu le prix « Plus vert que vert » avec 43 %des votes pour ses efforts de « verdissement » du projetd’aéroport de Notre-Dame-des-Landes (Loire-Atlantique).Tereos est récompensé dans la catégorie « Une pour tous,tout pour moi ! » avec 41 % des votes. L’entreprise françaiseimplantée au Mozambique a été plébiscitée pour sa productiond’agrocarburants qui confisque des terres agricoles fertilesaux populations locales.

L'événement a été un véritable succès médiatique (Canal +,France 2, AFP, Libération, Le Monde, France Info, FranceCulture, Radio Classique, etc.) et 13 000 votes des inter-nautes. Les Prix Pinocchio restent sur l’ensemble de l’annéeun rendez-vous important pour les Amis de la Terre entermes d’action de communication.

Les institutions financièresinternationales à l’heure de la réformeEn mars 2011, un mois après que le Parlement européen aitdemandé à la Banque mondiale de mettre fin à ses soutiensaux énergies fossiles, les Amis de la Terre ont renforcé lapression. Alors que la Banque mondiale révisait sa StratégieEnergie, nous avons rejoint la mobilisation internationale« Libérez-nous des fossiles ! », organisée le 1er mars 2011 etexigé que la France, un actionnaire important de la Banque,la pousse à arrêter tout financement aux énergies fossileset à recentrer ses activités vers le soutien aux énergiesrenouvelables et à l’efficacité énergétique. En effet, laBanque mondiale est trop souvent associée à des projetscontroversés tels le projet de centrale à charbon de Medupien Afrique du Sud.

Promouvoir des alternatives

04-05

Les Amis de la Terre devant le siège de la Banque mondiale à Paris,

et dans les rues de Berlin et Madrid - le 1er mars 2011.

> Société Générale 45%> Vinci 43%> Tereos 41%

Prix Pinocchio 2011

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Les Amis de la Terre ont aussi poursuivi leur campagne sur laBanque européenne d’investissement (BEI), la banquepublique de l’Union européenne, partie prenante de plusieursprojets miniers en Afrique, en contradiction avec son mandatde développement durable et d'éducation. Et la mobilisationmenée depuis 2007 a payé en 2011 avec une très belle victoire !

Les banques privéessous contrôle citoyen ?En 2011, les Amis de la Terre ont poursuivi leur campagnesur les banques privées et sur la Coface : nous les avonsquestionnées notamment sur leurs investissements dansle nucléaire et sur leurs contributions indirectes à la criseclimatique.

De nombreuses actions ont ponctué nos campagnes. Enjuin 2011, à l’initiative du réseau ECA-Watch, des militantsdes Amis de la Terre ont distribué des journaux parodiques« Nuclear financial Times » (Le Financial Times nucléaire)devant le siège de l’OCDE à Paris. Cette distribution s’adressaitplus particulièrement à la trentaine de représentants despays du G20 qui se réunissait pour parler « sûreté nucléaire ».

A partir du mois d’avril et jusqu’à la fin de l’année, les Amisde la Terre ont lancé la campagne « A nous les banques ! »,en partenariat avec ATTAC. Nous avons interpellé les dixprincipaux groupes bancaires français via un questionnairecitoyen afin d’évaluer leurs impacts sociaux, environnemen-taux et économiques. Un rapport d’étape a été publié finjuin 2011 pour analyser la transparence des réponses desbanques puis en novembre, à la veille du G20 à Cannes,nous avons publié un second rapport « Les banques souspression citoyenne : l’heure de rendre des comptes » analysantles pratiques retracées dans les réponses. Un classement amis en lumière les excès de nombreuses banques en termesde spéculation et prises de risques, et leurs insuffisancesquant aux politiques commerciales, politiques salariales,impacts sociaux et environnementaux et gouvernance. LeCrédit coopératif et la Nef sont les deux établissements lesmieux classés tandis que BNP Paribas et HSBC sont en bas declassement. Le Crédit mutuel CIC n’a pas daigné répondre…

Cette campagne a été une réussite au regard de la participationdes banques, soucieuses de leur image : le PDG du groupeBPCE, qui n’avait initialement pas répondu, a demandé à nousrencontrer après la sortie du rapport final. Enfin, de nombreuxgroupes locaux des Amis de la Terre ont organisé des actionsdevant des agences bancaires, comme à Antony (Hauts-de-Seine)ou à Limoges.

Forêts et agricultureLa défense de la souveraineté alimentaire et la préservationdes écosystèmes induit des activités complémentaires afinde dénoncer les OGM, les agrocarbrants, les brevets sur levivant… Préserver les terres, les semences et les savoir-fairepaysans sont des enjeux forts face à un modèle de sociétéqui considère la forêt et l’agriculture comme des ressourcesintégrées à une logique de marché et de profits.

Faire sans OGM !Les Amis de la Terre ont poursuivi en 2011, un travail deveille au sein de la commission « Agriculture et alimentation »et au sein de collectifs associatifs. Nos actions d’information,de sensibilisation mais aussi de plaidoyer sur les OGM, lespesticides et les brevets, ont été conséquentes. Qu’ils’agisse du droit des paysans de produire leurs propressemences et de conserver leur autonomie, à travers lacampagne « Semons la biodiversité » ou la question descontaminations du miel OGM, nous avons interpellé lesdécideurs politiques sur les risques liés aux cultures OGMet leurs impacts économiques et sociaux qui ne sont toujourspas pris en compte.

Les Amis de la Terre France sont présents dans de nombreuxréseaux. Nous siégeons ainsi au Haut Conseil des biotech-nologies afin de faire entendre notre position et ne pas laisserle champ libre à des cultures qui, sans veille citoyenne,seraient « faites ». Nous sommes membres du Conseild’administration du Réseau Semences paysannes, del’Aspro-PNPP (Association de promotion des produits naturelspeu préoccupants), une association qui fédère d’autresassociations et des collectivités locales, et siégeons auConseil économique, social et environnemental (CESE)par le biais de notre Présidente. Nos travaux portent plusparticulièrement sur les questions d’agriculture ; ainsi, leCESE a cette année émis deux avis, l’un sur la Politique agricolecommune et l’autre sur la Politique commune de la pêche.

VICTOIRE ! Fin 2010, les Amis de la Terre publientle rapport Projet Mopani : l’Europe au cœur d’un scandaleminier qui révèle des soupçons d’évasion fiscale, des pollutionsmassives et des violations des droits humains.En février 2011, un audit fuité montre que le consortiumexploitant le cuivre en Zambie exporte ses bénéfices pouréviter d’y payer des impôts, et les transfère vers sa sociétémère, Glencore AG, enregistrée en Suisse. En mai 2011, le jour de l’entrée en bourse de Glencore et suiteà notre plaidoyer, plus de 50 députés européens adressentune lettre au Président du Conseil européen et au responsablede la Commission sur les financements de l’UE aux industriesextractives. Elle demande un moratoire sur le financementpublic aux industries extractives et minières tant que desnormes strictes et contraignantes n’ont pas été établies.

Résultats : La BEI annonçait une semaine plus tard qu’ellene financerait plus les projets de Glencore AG tant que lesrésultats d’une enquête interne n'infirment pas les gravesaccusations portées contre la multinationale suisse. La BEI apar ailleurs transmis le dossier à l’Office européen de lutteantifraude (OLAF) et le gouvernement zambien a annoncévouloir réclamer à Glencore les taxes impayées en Zambie.

Et aussi : La campagnemenée par les Amis de laTerre autour du projetMopani a reçu un largeécho médiatique qui a étérenforcé par la diffusiond’un documentaire surFrance 5 « Zambie : à quiprofite le cuivre ? ». Ce film,réalisé par les journalistesAlice Odiot et Audray Gallet,a reçu le Prix Albert Londres,catégorie audiovisuel en mai2012. Une distinction presti-gieuse qui clôt notre travailde plaidoyer et de sensibilisation.

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06-07

Les groupes locaux sont aussi très actifs, chaque groupeayant tissé un réseau de partenaires locaux (Terre de liens,les Civam ou les Gab, etc. ). Dans le Vaucluse et les Bouchesdu Rhône, plusieurs associations dont les Amis de la TerreVaucluse agissent de manière collective afin de démontrerqu’il est possible de faire sans OGM, et sans brevet sur levivant, en valorisant la biodiversité qu’elle soit sauvage,animale ou cultivée. A travers cet exemple c’est l’ensembledes dynamiques d’accaparements de terres qui viennentcompromettre l’autonomie alimentaire des territoires quenous tentons d’arrêter et que nous dénonçons.

Agrocarburants, monocultures, déforestationLes Amis de la Terre ont continué à se mobiliser pourdénoncer les agrocarburants et les monocultures quiaggravent la déforestation et la faim dans le monde. Nousavons relayé des rapports de la fédération internationale etsurtout les prises de positions publiques par des communiquésde presse. De nombreux médias ont relayés nos analyses.

En mai 2011, nous avons publié un rapport : Arnaque àl'huile de palme durable pour dénoncer la certification desimportations d'huile de palme. Ce rapport rassemble lesprincipaux arguments contre l'huile de palme et constitueun outil pouvant aider les militant(e)s à interpeller leursélus. C'est ainsi que les Amis de la Terre ont pris part àla création d'un collectif local à Port-la-Nouvelle (Aude)s'opposant à la création d'une usine d'huile de palme. Lorsde sa soirée de lancement qui a rassemblé une centaine depersonnes, ce collectif a projeté le film des Amis de la TerreIndonésie « La palme de la déforestation ». La forte mobili-sation locale a conduit l'entreprise Sime Darby qui voulaitconstruire cette usine à « reporter » sa décision.

Les Amis de la Terre ont aussi mené une enquête autour del’exploitation de forêts africaines et la destruction du cadrede vie de communautés directement touchées par la défo-restation. Nous nous sommes rendus dans le Bassin duCongo et au Cameroun où des sociétés françaises exploitentmonocultures de soja, de palmier à huile et d'eucalyptusavec l'appui de l'Agence française de développement (AFD).Pour cela, elles détruisent les forêts primaires à forte valeurculturelle et écologique pour les populations. Le filmDéforestation durable ? présente ces problématiques et aappuyé notre travail de plaidoyer auprès de la Commissioneuropéenne qui sous la pression, a lancé une étude sur lesimpacts sur la forêt, de notre consommation de produitsalimentaires et non alimentaires.

Energie et climatLes Amis de la Terre militent pour une transition énergétiqueaccélérée vers des sociétés soutenables ! La sobriété etl’efficacité énergétiques, un recours accru aux énergiesrenouvelables, l'arrêt du gaspillage de ressources matérielleset de temps humain pour la production d'objets superflusou nuisibles, contribueraient à une société plus conviviale…Des demandes éloignées des préoccupations des professionnelsdes industries extractives qui poursuivent des projets toujoursplus destructeurs.

Nucléaire : s’en sortir !La catastrophe de Fukushima a profondément marqué l'année2011 et réuni nombre de militants antinucléaires dans la solida-rité vis-à-vis du peuple japonais et le combat pour une sortieimmédiate du nucléaire. A l'appel du Réseau Sortir du nucléaireet de 66 autres organisations nationales, les Amis de la Terreont signé et relayé l'appel « Nucléaire : nous voulons avoir lechoix ! » réclamant le gel des nouveaux projets nucléaires, lafermeture de tout réacteur de plus de 30 ans et l'arrêt desexportations françaises de technologies atomiques. Un dossierde notre journal La Baleine – Nucléaire, s'en sortir a été consacréà ce thème : il présente sans concessions nos positions etrappelle si besoin est combien, audelà de l'aspect énergétique,cette technologie est antidémocratique et dévastatrice pour lesêtres vivants et l'environnement.

Les sables bitumineux, toujours plus loin,toujours plus sale !En mai 2011, les Amis de la Terre se sont rendus à l'Assembléegénérale de Total avec Eriel Tchekwie Deranger, membre del’Athabasca Chipewyan First Nation, communauté indigène auCanada. Nous y avons interpellé le PDG du groupe sur les opéra-tions menées au Canada pour l’exploitation des sables bitumineux.Cette action s'est inscrite dans le cadre du plaidoyer mené auprèsdes principaux acteurs de l’extraction des sables bitumineux enFrance, des investisseurs et des ministères français concernés.

Par la suite, nous avons mobilisé nos forces pour tenter de freinerl’importation du pétrole extrait des sables bitumineux enEurope. En 2008, la Commission européenne avait en effetpublié une proposition relative à la mise en œuvre de laDirective sur la qualité des carburants visant à réduire de 6 % lesémissions de gaz à effet de serre (GES) des carburants pour lestransports. Cette proposition inclut une intensité carbone spéci-fique à chaque type de carburant, notamment ceux issus dessables bitumineux, qui selon des études scientifiques, produisent23 % de plus d’émissions de GES que le pétrole conventionnel. Fin2011, les Amis de la Terre ont donc défendu auprès du gouverne-ment français cette directive. Les négociations continuent en2012. Pour en savoir plus, un dossier d'information a été mis enligne : www.amisdelaterre.org/sablesbitumineux

Action contre les sables bitumineux devant le siège de Total

Laurent, vigneron au Thor (Vaucluse) explique la taille de la vigne.

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Gaz de schiste, la lutte continue…La campagne contre les gaz et huiles de schiste mobilise denombreux groupes des Amis de la Terre aux côtés de collectifscitoyens réunis contre des projets d’extraction d’énergies fossilesmenés sur notre territoire et partout ailleurs (voir page 9).En parallèle, les Amis de la Terre ont développé un plaidoyersolide auprès des élus au Parlement, et ont participé à larédaction des textes de lois et amendements débattus àl’Assemblée nationale et au Sénat entre mai et juin 2011.Ainsi, une loi a été votée en juillet 2011, qui si elle n’est pasparfaite, a le mérite de bloquer temporairement les projetsd’exploration de gaz et huiles de schiste par l’interdictionde la fracturation hydraulique. Cette loi a surtout permisd’obtenir l’abrogation de trois permis d’exploration de gazde schiste délivrés aux industriels dans le Sud de la France.Les Amis de la Terre ont également participé à l’avancée desdébats au niveau européen, participant à l’interpellationdes députés européens, afin de porter nos revendicationsfrançaises au niveau communautaire.

Modes de production etde consommation responsablesEn 2011, une première partie de la campagne sur les modesde production et de consommation responsable s’est arti-culée autour du programme « Une seule planète » (voirpage 4) pour un partage des ressources naturelles inté-grant les limites définies par notre espace écologique. Laseconde a porté sur l'obsolescence programmée.

Parce que nous n'avonsqu'une seule planète...En 2011, par le biais du rapport Surconsommation, unemenace sur l'eau, les Amis de la Terre ont mis en lumière« l'empreinte eau » de nos consommations soit le volumed'eau nécessaire à la production des biens que nous consom-mons. Ainsi, une tasse à café nécessite 140 litres d'eau ouencore un tee-shirt en coton 2 700 litres !Une autre étude s'intéresse, elle, à l’utilisation de terres qu'in-duisent nos consommations. Sans surprise, l'Europe évolue dansun tel état de surconsommation qu’elle se trouve dépendantedes terres des autres continents, notamment des terres afri-caines... L’Europe mobilise ainsi 640 millions d’hectares par anpour sa consommation, soit 1,5 fois sa propre superficie.

Illustrer par des chiffres ces consommations cachées estselon notre association fondamental pour permettre de

rééquilibrer les consommations de ressources entre le Nordet le Sud et de mieux satisfaire les besoinsfondamentaux de tous. C’est un premier pas vers des sociétéssoutenables.

Des objets high-tech déjà obsolètesLe travail lancé en 2010 autour du rapport sur l'obsolescenceprogrammée, s'est structuré en 2011 par la propositiond'alternatives et de demandes précises. Outre l'accent missur la réduction du volume des déchets issus des équipementsélectriques et électroniques, l'association a défendu lanécessité pour les producteurs de mettre en vente des produitsplus solides, réparables, durables et milité pour un allongementde la garantie de 2 à 10 ans.Du côté des consommateurs, l'information a porté sur uneresponsabilisation en montrant les coulisses de la sociétéde consommation du XXIe siècle. En effet, l'impact réel desgadgets high tech miniaturisés pèse plus qu'il n'en a l'air etde l'extraction des terres rares en Chine au gaspillage géné-ralisé, ces gadgets sont un véritable gouffre écologique.

Enfin, comme ce fût le cas les années précédentes, les Amisde la Terre ont en 2011 rencontré et renforcé leurs liens avecles acteurs de l'économie sociale et solidaire qui contribuentà donner une seconde vie à nos objets.

En termes de représentation, nous avons continué à participerà plusieurs commissions nationales sur les déchets etnotamment au Conseil national des déchets ou auxCommissions d'agrément des éco-organismes (DEEE, pileset accumulateurs, emballages et commission d’harmonisationdes filières). Les Amis de la Terre ont aussi pris part augroupe de travail de l'ADEME sur la durée de vie des produits.

Nous y rappelons nos positions : agir pour réduire la surcon-sommation des ressources naturelles, et la production dedéchets le plus en amont possible notamment à travers l'éco-conception qui doit intégrer dans ses critères la réparabilité etla durabilité.

Manifestation organisée le 10 mai 2011 devant l'Assemblée nationale

en plein examen d’un projet de loi sur l'abrogation des permis

d'exploration des huiles et gaz de schiste.

Prêt à jeter ? Au cours del'année 2011, des projections-débats ont été organiséesnotamment autour du film« Prêt à jeter » de CosimaDannoritzer. Les Amis de la Terreont été aussi sollicités par lesmédias pour expliquer lesimpacts environnementaux etsociaux de l'obsolescence pro-grammée des produits d'équipements électriques etélectroniques et ont participé à la prise de consciencesur une pratique néfaste en tous points.

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Action soldes - Les groupes locaux des Amis de laTerre se sont mobilisés dans plusieurs villes de Francepour dénoncer la surconsommation de produits high-tech.Des militants se sont ainsi rendus dans de grandesenseignes de distribution et ont placé des autocollants« Bientôt obsolètes ? » sur les produits high-tech(tablettes et smartphones principalement) dénonçant lesimpacts environnementaux et sociaux de leur production.

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Page 9: Rapport annuel 2011 des Amis de la Terre France

08-09

Les groupes locaux, mobilisés !La fédération des Amis de la Terre comporte près d'une trentaine de groupes actifs sur tout le territoire. Au niveau nationalcomme au niveau local, le fonctionnement en réseau, collectifs et alliances a permis à la fédération de prendre part à delarges mobilisations, au plus près des luttes locales.

Action « Bancopoly »organisée dans les rues

d’Antony (Hauts-de-Seine)en juin 2011 par les Amisde la Terre Val de Bièvre et

les comités locauxd’ATTAC à Antony et Paris13e, dans le cadre de lacampagne « A nous les

banques ! ».

En juin 2011, à l’initiativedu réseau ECA-Watch, desmilitants des Amis de laTerre ont distribué desjournaux parodiques« Nuclear financial Times »devant le siège de l’OCDE.

Les Amis de la Terre ont participé, en juillet2011, au grand rassemblement citoyenorganisé du 8 au 10 juillet 2011 près deNantes, contre le scandale écologique etéconomique que représente l’aéroport deNotre-Dame des Landes. Vinci, l’un desopérateurs du projet, a par ailleurs étérécompensé du Prix Pinocchio 2011 « Plusvert que vert » pour le greenwashingmené pour cet aéroport.

Les Amis de la Terre se sonttrès fortement investis dans

la Convergence pour une transitionénergétique de Lézan (Gard).

Nous avons pris part à denombreuses conférences sur les

agrocarburants, les gaz de schisteou le capitalisme vert.

Et dernièrement– Le 3 mars2012, un an après Fukushima,les Amis de la Terre Meurthe-et-Moselle ont organisé une actionà Toul, avec un message clair « Lenucléaire tue notre avenir ! » etont planté sur une place de la ville,des éoliennes de la transition.

Manifestation

contre les gaz de

schiste à Doue

(Seine-et-Marne)

à laquelle le

groupe local

a pris part en

mars 2011.

Stands

d'information

à Lézan (Gard)

en août 2011.

Du 10 au 12 Février, « Faites sans OGM » au Thor (Vaucluse)Pour sa 4e édition, cet événement a rassemblé des personnes engagées dans plusieurs régions du mondeet qui se sont retrouvées sur une urgence : celle de la souveraineté alimentaire. Parmi les militantsprésents, de nombreux membres des groupes locaux du Vaucluse, des Landes et de Midi-Pyrénées.

Faire sans OGM c’est s’interroger sur le modèle de société que nous voulons. Aussi au cours du week-end,les récits de Jean-Didier Zongo professeur en génétique au Burkina Fasso et d’Ibrahim Coulibaly, fondateurde la coordination nationale des organisations paysannes Maliennes ont entre autre contribué à renforcerl’idée de luttes communes partout dans le monde, contre les mêmes mécanismes.

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Rapport Annuel 2011>

Page 10: Rapport annuel 2011 des Amis de la Terre France

Le plus grand réseau écologiste mondialLa présence des Amis de la Terre au niveau local et national est renforcée par leur appartenance à la fédération internationaledes Amis de la Terre International, fondée en 1971. Les groupes nationaux ont aussi créé en 1985 la coordination Les Amis dela Terre Europe, afin de contribuer à la mise en œuvre de véritables politiques écologistes à l’échelle continentale. Les Amis dela Terre Europe regroupent aujourd’hui 31 associations nationales composées de plus de 300 groupes locaux. Cette dynamiqueentre actions locales, nationales et internationales favorise la mobilisation pacifique, démocratique et volontaire de chacunde nous. Elle est nécessaire pour surmonter les réticences des gouvernements et des acteurs économiques et pour valorisernos alternatives. Elle est également indispensable pour s’assurer que la construction d’un monde durable est réalisée avecla participation de tous.

Notre organisation Les groupes locauxà la base des Amis de la TerreLa Fédération des Amis de la Terre France est une associationde protection de l'Homme et de l'environnement, à butnon lucratif, indépendante de tout pouvoir politique oureligieux. Créée en 1970, elle a contribué à la fondation dumouvement écologiste français et à la formation du premierréseau écologiste mondial - Les Amis de la TerreInternational - présent dans 77 pays et réunissant 2 millionsde membres sur les cinq continents. En France, les Amis dela Terre forment un réseau d'une trentaine de groupeslocaux autonomes, qui agissent selon leur priorités localeset relaient les campagnes nationales et internationales surla base d'un engagement commun en faveur de la justicesociale et environnementale.

Le Conseil fédéral,notre organe politiqueLe Conseil fédéral rassemble 12 membres élus,principalement issus de nos groupes locaux (Compositionen juin 2012, à l’issue de l’Assemblée fédérale) :

• Martine Laplante, Les Amis de la Terre Limousin –Présidente,

• Christian Berdot, Les Amis de la Terre Landes – Vice-président,• Bénédicte Bonzi, Les Amis de la Terre Vaucluse, Secrétairefédérale,

• Gérard Eripret, Les Amis de la Terre Seine-et-Marne –Trésorier,

• Geneviève Santelli, Les Amis de la Terre Val de Bièvre –Secrétaire-adjointe,

Alain Dordé, Les Amis de la Terre Montreuil, OlivierDubuquoy, Les Amis de la Terre Bouches-du-Rhône,Christian Foilleret, Les Amis de la Terre Rhône, AlexandreMourot, adhérent individuel, Véronique Sinou, Les Amis dela Terre Bouches-du-Rhône, Annelaure Wittmann, Les Amisde la Terre Paris/Montreuil, Alain Zolty, Les Amis de la TerreHérault.

L'équipe du Secrétariat fédéralLa participation d'une équipe de salariés, de bénévoles et destagiaires permet au Secrétariat fédéral de mettre enœuvre les orientations décidées par l’Assemblée fédérale etle Conseil fédéral.Le Secrétariat fédéral repose actuellement sur 8 salariés :• Sylvain Angerand, coordinateur des campagnes et chargédu développement du réseau

• Valérie Collin, déléguée générale• Camille Lecomte, chargée de campagne sur les Modes deproduction et de consommation responsables

• Ronack Monabay, chargé de campagne sur les Institutionsfinancières internationales

• Romain Porcheron, chargé de campagne sur la Responsabilitésociale et environnementale des entreprises

• Caroline Prak, chargée de communication• Juliette Renaud, chargée de campagne sur la Finance privée• Aurélie Schild, secrétariat et administration

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22

29

41

Guadeloupe Martinique Guyane Réunion

2A

2B

90

NordVal d’Ysieux

Val d’OiseMontreuil

Est francilien

Dunkerque

MarneMeurthe et Moselle

MoselleBas-Rhin

Seineet

Marne

Val de Bièvre

Franche-ComtéLoire-Atlantique

Poitou

Loire

HauteLoire

Rhône

HauteSavoie

Savoie

Isère

Limousin

Périgord

Gironde

Landes

Gers Haut Var

Hyères

PyrénéesAtlantiques

MidiPyrénées Bouches

du Rhône

Paris

Mayotte

985

Groupes existants

Juin 2012

Un réseau ouvert et dynamique ! De nombreux groupes se forment et rejoignent la fédération des Amis de la TerreFrance, renforçant le dynamisme du réseau et notre présence localement. Ainsi, en 2011, nous avons soutenu lacréation de deux groupes, en Drôme d’une part et dans l’Hérault d’autre part. Une étape importante a égalementété franchie cette année, répondant à un souhait exprimé depuis quelques années : l'ouverture de la fédération àdes groupes associés c'est-à-dire des associations existantes et partageant nos valeurs sans nécessairement avoirla volonté de devenir des groupes locaux « Amis de la Terre ». C’est ainsi que nous nous sommes rapprochés duréseau Cohérence en Bretagne, et des membres du collectif basque Bizi. Des unions à suivre !

Page 11: Rapport annuel 2011 des Amis de la Terre France

La BaleineLa Baleine est le journaldes Amis de la Terre quilivre les analyses del’association sur lesproblématiques écolo-giques et sociales, etinforme sur les activitésmenées par les Amis dela Terre et leurs alliés auniveau local, national etinternational. En 2011,la Baleine a consacréses dossiers aux théma-tiques des gaz de schiste,des agrocarburants etdu nucléaire.

10-11Rapport Annuel 2011

Nos publications• Les Banques sous pression citoyenne, l'heure de rendre

des comptesAttac et les Amis de la Terre ontpublié ce rapport suite à l’éva-luation citoyenne lancée enavril 2011 dans le cadre de lacampagne « A nous lesbanques ! ». Le rapport évaluele comportement des dix princi-paux groupes bancaires opéranten France dans cinq domainesd’impact de leur activité : la sta-bilité financière, leurs usagers-clients, leurs salariés, l’environ-nement et les populationslocales, et la démocratie.

• L'huile de palme « durable » pousse à la déforestationCe rapport révèle la face cachée de l’huile de palme certifiéeet les vrais enjeux autour de cette culture, notammentsur la question controversée des agrocarburants.

• Surconsommation, une menace sur l'eauLes Amis de la Terre Europe etle Sustainable Europe ResearchInstitute montrent dans cerapport que les hauts niveauxde consommation en Europemenacent les ressources eneau de la planète. Les résultatsde cette étude alertent lesdécideurs politiques sur lanécessité de mieux compren-dre et d’anticiper les tensionscroissantes sur la ressource eneau en Europe et dans les paysdu Sud, et les interpellent sur

la nécessité de mesurer, de façon plus précise, les quantitésd’eau importées dans les produits que nous consommons.

• Jatropha : la plante miracle des agrocarburantsest un lamentable échec ! Les Amis de la Terre International publient cette étude surles performances du fameux jatropha et concluent quecette plante n’est pas à la hauteur des promesses de sespartisans qui défendent sa capacité à survivre dans desconditions arides. Le rapport avertit les investisseurs quivoudraient se lancer dans cette aventure que le jatropha neparticipe ni à la lutte contre les changements climatiques,ni ne contribue à un développement en faveur des popu-lations les plus pauvres.

Un nouveau site internetLes Amis de la Terre ont mené en 2011, un travail importantautour de la refonte du site internet principal de l’associationwww.amisdelaterre.org – dont le lancement est prévu àla rentrée 2012. Le nouveau site présentera sous laforme d’un menu enrichi, les activités de l’association, seloncinq sections :Transition écologique ; Agriculture, ville etbiodiversité ; Justice économique ; Energie et industriesextractives ; Risques et technologies. Une place plusimportante sera consacrée à l’identité des Amis de laTerre France, une fédération riches de groupes locaux,d’alliés, de partenaires, qui si elle est membre du premierréseau écologiste mondial, pâtit d’un manque de notoriété,à combler ! Enfin, la transversalité des actions menéessur le terrain par les groupes et la fédération sera favorisée,de même que les manières d’agir avec les Amis de laTerre et de prendre part à la vie associative.

Nos sites thématiques :• www.financeresponsable.org• www.ecolo-bois.org• www.produitspourlavie.org• www.prix-pinocchio.org• www.renovation-ecologique.org

40 ans de luttes et de succèsLes Amis de la TerreInternational on fêté enjuin 2011 leurs 40 ans !Quarante années deluttes, qui peuvent paraîtreinterminables « de l’inté-rieur » mais pour la pre-mière fédération écolo-giste au monde, ce capoffre une excellenteopportunité de nousarrêter avec nos amis etnos alliés sur nos avan-cées… et continuer denous mobiliser, résister,transformer.

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Page 12: Rapport annuel 2011 des Amis de la Terre France

Le plus grand réseau écologiste mondial

Les Amis de la Terre France2B rue Jules Ferry93100 MontreuilTél. : 01 48 51 32 22Fax : 01 48 51 95 [email protected]

Bouches-du-Rhône Véronique Sinou06 76 13 62 [email protected]

Dunkerque Nicolas Fournier03 28 20 30 40 / [email protected]

Drôme Yann [email protected]

Gers Martine Delmas05 62 66 22 76Robert Campguilhem05 62 65 64 50 / [email protected]

Haute-Loire Yanni Hadjidakis04 71 59 75 [email protected]

Haute-Savoie Patricia Jarno [email protected]

Hérault Alain [email protected]

Hyères Jacqueline Herbreteau04 94 65 05 27 / [email protected]

Isère Samuel Witon04 76 54 31 62 / [email protected]

Landes Christian Berdot05 58 75 34 [email protected]

Limousin Martine Laplante06 87 03 80 [email protected]

Loire Hervé Chapuis 06 07 37 03 [email protected]

Loire-Atlantique Antoine [email protected]

Marne Gilles Martin06 68 03 25 29 / [email protected]

Meurthe-et-Moselle Jean-François Petit03 83 64 53 [email protected]

Midi-Pyrénées Pierre Dedieu, RoseFrayssinet, Rémi Schultz, Laure TeulièresTél./Fax : 05 61 34 88 [email protected]

Montreuil Alain Dordé01 42 94 95 [email protected]

Moselle Gérard Botella03 87 62 19 16moselle@amisde laterre.org

Nord Gérard Caby03 20 89 19 [email protected]

Paris Claude Bascompte01 43 56 93 [email protected]

Périgord Olivier Georgiades05 53 09 27 [email protected]

Poitou (Vienne) Thomas Ploquin [email protected]

Rhône [email protected]

Savoie Patrick Bastien06 37 54 47 [email protected]

Seine-et-Marne Jean-Claude Le Maréchal01 64 05 84 [email protected]

Val de Bièvre Richard Cotti01 60 13 99 [email protected]

Val-d’Oise Nathalie Gayrard01 39 34 76 [email protected]

Val d’Ysieux Etienne Bohler01 34 68 73 [email protected]

Vaucluse Bénédicte [email protected]

Contacts en France>

Les Amis de la Terre International PO Box19199 / 1000 GD Amsterdam / PAYS-BAS /Tél. 31 20 622 1369 / Fax. 31 20 639 2181 /[email protected] / www.foei.orgLes Amis de la Terre Europe / Mundo-BBuilding - Rue d'Edimbourg 26 / 1050Bruxelles / Belgique / Tél. 32 2 542 0180 /Fax. 32 2 537 55 96 / [email protected] /www.foeeurope.org

Groupes nationaux : Allemagne (BUND),Afrique du Sud, Angleterre/Pays deGalles/Irlande du Nord (EWNI), Argentine,Australie, Autriche (Global 2000),

Bangladesh (IEDS), Belgique, BelgiqueFlandres (For Mother Earth), Bolivie, Brésil,Cameroun (CED), Canada, Chili (Codeff),Chypre, Colombie (CENSAT), Corée, CostaRica (COECOCEIBA), Croatie, Curaçao,Danemark (NOAH), Écosse, Espagne,Estonie (ERL), États-Unis, Finlande (Maanystävät ry), Géorgie (SMM), Ghana,Grenade, Guatemala, Haïti (Cohpeda),Honduras, Hongrie (MTS), Île Maurice,Indonésie (WALHI), Irlande (Earthwatch),Italie, Japon, Lettonie (VAK), Libéria, Lituanie(LZJ), Luxembourg (Mouvement Écolo-gique), Macédoine (DEM), Malaisie

(Sahabat Alam Malaysia), Malawi, Mali(Guamina), Malte, Mexique, Mozambique,Népal, Nigeria (Environmental RightAction), Norvège (NNV), Nouvelle-Zélande,Ouganda, Palestine (Pagon), Papouasie-Nouvelle Guinée, Paraguay(Sobrevivencia), Pays-Bas (Milieudefensie),Pérou, Philippines (LRC-KSK), Pologne (PKE),République Tchèque (Hnutí Duha), Salvador(CESTA), Sierra Leone, Slovaquie, Sri Lanka,Suède (MJV), Suisse (Pro Natura), Swaziland,Timor oriental, Togo, Tunisie (ATPNE),Ukraine (Zenelyi Zvit) et Uruguay (REDES).

Contacts dans le monde>

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