10
Rapport annuel 2013 Téléphone +41 (0) 31 311 77 97 Téléfax +41 (0) 31 318 08 41 Aarbergergasse 29 CH-3000 Berne 7 [email protected] www.fairmed.ch Notre collaboratrice Karin Scheidegger a réalisé ces photos-portraits en 2012 et 2013, lors de ses séjours en Inde. Elles montrent combien les personnes photographiées sont fières de se retrouver sur nos publications. En donnant un visage à ces gens, nous pouvons collecter des dons qui leur bénéficieront – ici par exemple via l'aide aux personnes atteintes de la lèpre, ou par l'accès à la scolarité au travers de notre organisation partenaire indienne GRETNALTES.

Rapport annuel 2013

  • Upload
    fairmed

  • View
    228

  • Download
    4

Embed Size (px)

DESCRIPTION

 

Citation preview

Page 1: Rapport annuel 2013

Rapport annuel 2013

Téléphone +41 (0) 31 311 77 97Téléfax +41 (0) 31 318 08 41

Aarbergergasse 29CH-3000 Berne 7

[email protected]

Notre collaboratrice Karin Scheidegger a réalisé ces photos-portraits en 2012 et 2013, lors de ses séjours en Inde. Elles montrent combien les personnes photographiées sont fières de se retrouver sur nos publications. En donnant un visage à ces gens, nous pouvons collecter des dons qui leur bénéficieront – ici par exemple via l'aide aux personnes atteintes de la lèpre, ou par l'accès à la scolarité au travers de notre organisation partenaire indienne GRETNALTES.

Page 2: Rapport annuel 2013

FAIRMED reste en République centrafricaine C'est avec bonheur que je dresse le bilan d'une année aussi intéressante que réussie. Nos program-mes sont couronnés de succès, et bon nombre d'entre eux sont entrés cette année dans une phase nouvelle. Je suis également fier de déclarer que nous affichons le meilleur résultat financier de toute l'histoire de FAIRMED.

Néanmoins, ou justement pour cette raison, je souhaite évoquer ici notre engagement en République centrafricaine. Par suite du chaos provoqué par la guerre dans ce pays, nous avons dû nous question-ner sur notre implication sur place. Des discussions ont été régulièrement menées l'année dernière, pour savoir si FAIRMED devait continuer d'être active dans un pays en voie de développement aussi politiquement instable et aussi pauvre.

Voici bientôt 50 ans que FAIRMED œuvre en République centrafricaine : une nation délaissée et oubliée, et dont beaucoup de monde en Suisse n'était même pas conscient de l'existence jusqu'à récemment. Le siège de notre bureau en Afrique était d'ailleurs situé initialement à Bangui, jusqu'à ce que les soubresauts politiques des années 1980 nous conduisent à le déplacer à Yaoundé, pour encadrer la République centrafricaine depuis le Cameroun.

Deux arguments principaux se sont toujours imposés à moi, motivant notre engagement sur place. D'une part, les populations les plus durement touchées (malades de la lèpre précédemment, auxquels s'ajoutent encore aujourd'hui des communautés marginalisées, comme les pygmées) ne sont pas res-ponsables de la situation politique en RCA, mais bien ses victimes. D'autre part, il suffit de peu pour ob-tenir des résultats majeurs dans ce pays. On y assiste à un effet de levier, bien qu'accompagné du risque majeur que ces interventions soient peu durables et revêtent principalement un caractère humanitaire. Par l'extension des structures de l'approvisionnement primaire d'un district, nous avons pu atteindre, dans le cadre de notre projet en République centrafricaine, des couches de la population particulièrement défavorisées. Le recours à des équipes sanitaires mobiles nous a en outre permis de traiter ceux qui ne peuvent même pas profiter de cette offre, leur indigence les empêchant de payer les frais de transport.

Les confrontations armées, ayant dégénéré aujourd'hui en une sorte de guerre de religions à caractère génocidaire, ont provisoirement paralysé notre projet, avec nécessité de mettre nos collaborateurs à l'abri de tous risques pour leurs vies. Mais nous n'en avons pas moins résolu de ne pas abandonner à leur sort les habitants défavorisés de la République centrafricaine et d'y reprendre notre travail, en l'adaptant à la situation actuelle. Il est essentiel pour FAIRMED d'être un partenaire fiable autant qu'un élément stable

dans un environnement instable, et de pouvoir continuer d'apporter notre contribu-tion au développement au travers de la santé.

Rolf LehmannPrésident de FAIRMED

Avant-propos du président

Dossier Trois thèmes : nouvelle focalisation de FAIRMED 4 Projets Afrique – soins de santé de base 6 Asie – mieux vaut prévenir que guérir 8 Projets – Sensibilisation en Suisse 11 Comptes annuels 2013 – Le meilleur résultat de tous les temps de FAIRMED 13 Portrait Fondation FAIRMED 18 Remerciements Un grand merci 19

Sommaire

Impressum

Rapport annuel de FAIRMED. Rédaction : Rolf Lehmann, René Stäheli, Thomas Gass, Anna Opladen ; Photos : Christoph Kühni, Simon B. Opladen, Simon Huber, Karin Scheidegger, FAIRMED ; Conception : graphicarts, Berne-Liebefeld ; Impression : Ast & Fischer AG, Wabern BE

32 SOMMAIRE AVANT-PROPOS

Page 3: Rapport annuel 2013

5DOSSIER

Nos thèmesMaladies tropicales négligées, handicaps et com-munautés marginalisées : trois thèmes communs à tous nos programmes nationaux. Cette évolution ne s'ajuste sur aucune tendance mais a connu une crois-sance organique, fournissant en permanence une pe-tite contribution locale à l'agenda sanitaire global. En tant qu'organisation précédemment spécialisée dans la lutte contre la lèpre, nous nous impliquons depuis plus d'un demi-siècle en faveur des exclus, auxquels l'accès aux soins de santé resterait sinon interdit. Aujourd'hui encore, nous œuvrons dans un environne-ment où des gens, pour cause de stigmatisation, de pauvreté ou d'appartenance à une minorité ethnique, sont repoussés en marge de la société et désavanta-gés.

Il y a 10 ans...Une lèpre traitée trop tard entraîne des infirmités, de même que d'autres maladies tropicales négligées peu-vent handicaper leurs victimes pour le restant de leur vie. Il y a dix ans déjà, l'OMS nous avait priés d'être attentifs à une maladie précise, sévissant dans nos secteurs de projets : l'ulcère de Buruli. Causant de terribles ulcérations, elle n'en reste pas moins large-ment méconnue. Dans une zone fluviale du Cameroun, nous avions découvert d'un seul coup des centaines de patients souffrant de cette pathologie. C'est ainsi que FAIRMED a entamé son combat contre d'autres maladies tropicales, dites « négligées ». En font partie : 17 affections bactériennes et parasitaires telles que la lè pre ou l'ulcère de Buruli, de même que la cécité des rivières, la maladie du sommeil ou diverses verminoses et autres. Par rapport aux grandes maladies tueuses telles que le VIH / sida, la tuberculose ou le paludisme, elles sont peu significatives prises individuellement ; mais considérées ensemble, elles sont pour une bon-ne part responsables de la réduction de l'espérance de

vie comme de la qualité de vie, et donc de morts, de handicaps et de stigmatisations frappant les commun-autés pauvres, dans lesquelles la misère se transmet de génération en génération.

Stratégie à repenserUne personne sur six dans le monde, dont un demi-milliard d'enfants, souffre d'une maladie tropicale négligée. Mener des programmes pour certaines de ces maladies prises individuellement n'est plus ren-table aujourd'hui. On est donc en quête de synergies abordant les diverses maladies « en diagonale », et résultant du type d'intervention ou des conditions géo-graphiques. Ainsi par exemple au Brésil, profite-t-on d'actions de vermifugation dans les écoles pour pro-céder simultanément à des dépistages précoces de la lèpre et du trachome (une maladie des yeux), patholo-gies qui d'un point de vue médical, n'ont guère de rap-ports mutuels. De telles synergies peuvent massive-ment réduire les coûts par cas. Mais une collaboration de ce genre présuppose toutefois de repenser entière-ment leur stratégie pour les bailleurs de fonds comme pour les structures sanitaires, fréquemment centrées sur une maladie déterminée. FAIRMED encourage ces synergies au travers du dialogue avec les autorités sani taires locales et d'autres organisations non gouver-nementales.

Les plus négligées des maladies négligéesLa « London Declaration on Neglected Tropical Disea-ses » en 2012 a réuni de nombreux partenaires tels que des ministères de la santé, l'OMS, des organisations non gouvernementales, le monde de la recherche, des sociétés pharmaceutiques et des bailleurs de fonds institutionnels, et déclenché un puissant élan dans la lutte contre les maladies tropicales négligées. Les groupes pharmaceutiques ont été conviés à remettre des médicaments gratuitement, tandis que 70 pays

DOSSIER4

DOSSIER

Trois thèmes : nouvelle focalisation de FAIRMED

développaient un plan d'élimination ou de contrôle de ces pathologies. Il s'agit là de succès remarquables.

Parmi ces maladies tropicales négligées, il en existe qui ne se prêtent pas à des remises de médicaments de grande envergure, et pour lesquelles les patients individuels doivent d'abord être trouvés, puis traités et suivis souvent sur de longues périodes. Ainsi trop peu d'attention continue d'être accordée, parmi les mala-dies tropicales négligées, à des affections comme la lèpre, l'ulcère de Buruli, le pian ou la leishmaniose. FAIRMED continue de s'impliquer pour que les pati-ents atteints aient une chance de guérison ou, dans l'idéal, qu'ils ne soient pas touchés.

René StäheliDirecteur FAIRMED

René Stäheli, directeur de FAIRMED et président del'ILEP, salue la princesse Astrid de Belgique lors de l'ouverture de la Conférence sur la lèpre à Bruxelles, tenue du 16 au 19 septembre 2013.

FAIRMED rend les gens capables de mener une vie autonome, malgré leur handicap.

FAIRMED permet aux pauvres et aux malades d'accéder aux services de santé.

FAIRMED fournit aux personnes et commu-nautés défavorisées la capacité d'améliorer leurs vécus en toute autonomie.

Page 4: Rapport annuel 2013

Des études montrent que des soins de santé proches des communautés, décentralisés et mobiles apportent une contribution substantielle à la prévention des ma-ladies infectieuses comme à l'amélioration de la santé maternelle et infantile. Nos évaluations de l'année der-nière ont révélé qu'avec cette approche, nous som-mes sur la bonne voie. Les quatre interventions clés testées par FAIRMED ont été la mise en place :

• du personnel soignant motivé et bien formé dans les villages ;• des centres sanitaires locaux gérés par les communautés locales elles-mêmes ;• des animateurs sanitaires bénévoles dans les villages ; • d'équipes sanitaires mobiles.

La prévention et les soins médicaux de base ne s'avèrent pas seulement plus efficaces qu'un travail sanitaire fortement mobilisateur d'hôpitaux et de mé-decins ; avec cette approche en particulier, nous avons également atteint des populations marginalisées pour lesquelles, sinon, les soins de santé auraient été inac-cessibles.

Santé pour les BororoL'année dernière encore, le « centre de gravité » géo graphique des programmes sanitaires de FAIR-MED s'est situé en Afrique centrale et occidentale. De concert avec le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés, FAIRMED s'est engagée au Cameroun pour l'approvisionnement médical de 43 000 fugitifs issus de la République centrafricaine, beau coup d'entre eux appartenant à la minorité eth-nique des Bororo. Le projet a pu être mené à terme avec un résul tat réussi : 85 pour cent des femmes Bo-roro enceintes se sont régulièrement soumises l'année passée à des exa mens médicaux prophylactiques. Dans la forêt pluviale tropicale du Cameroun, avec des caisses-maladie locales et via des investissements cib-lés dans quatre centres sanitaires locaux, FAIRMED a d'amérioler les soins de santé pour 15 000 membres de la tribu pygmée Baka. La part de naissances médica-lement assis tées a dépassé 50 pour cent à la fin 2013.

Aide d'urgence et campagne pour des toilettesEn République centrafricaine, grâce à ses longues an-nées de présence sur place, FAIRMED a pu rapide-

PROJETS

Afrique – soins de santé de base

ment apporter une assistance directe aux populations miséreuses quand la guerre civile a éclaté l'année dernière. 64 000 personnes ont profité de notre appui médical dans la région de la Lobaye, parmi lesquelles tout particulièrement les communautés des pygmées Aka. Encouragée par les bons résultats d'une évalua-tion externe, FAIRMED a abordé en Côte-d'Ivoire une nouvelle phase du projet sanitaire à Taabo. En sus de la rénovation architecturale de cinq centres de santé locaux, un système de 40 animateurs sanitaires, ainsi qu'une campagne promotionnelle pour toilettes et hy-giène dans des villages pilotes, ont particulièrement contribué à l'amélioration des conditions de santé. Durant les quatre prochaines années, les effets des interventions de FAIRMED à Taabo seront examinés par une étude de l'Institut Tropical Suisse.

Nombre de projets : 25

Coût des projets (CHF) : 2 340 667

Total des bénéficiaires : 230 000

Population cible : 24 500 000

Pays couverts, avec Cameroun, RCA,bureaux FAIRMED : Côte d‘Ivoire

7PROJETSPROJETS6

Exemple de projet

Amélioration de la santé dans le district de Bankim

Le district sanitaire de Bankim, faisant partie des plus pauvres et des plus isolés de la région de l'Adamaoua, était considéré comme zone sinistrée avant le début de l'intervention de FAIRMED. La mortalité maternelle et infantile y était particulièrement élevée, le système sanitaire, pas vraiment organisé, et la qualité des soins de santé, totalement insuffisante. Le district de Ban-kim est en outre l'un des foyers les plus virulents pour l'ulcère de Buruli au Cameroun.

Grâce à la hausse de la qualité des approvisionnements comme à la plus forte participation de la population aux mesures sanitaires, les centres médicaux réalisent de-puis des recettes annuelles croissantes. Celles-ci per-mettent de continuer d'optimiser la qualité des soins de santé et d'augmenter le nombre des traitements. Ainsi un circuit sain se met en place, contribuant à la lutte contre la pauvreté. Au travers de la sensibilisation de la population, de la formation et du perfectionnement du personnel médical et de l'amélioration de l'équipement technique, la mortalité lors des cas d'urgence dans le secteur de l'obstétrique à l'hôpital a connu un recul spectaculaire, passant de 40 pour cent en 2010 à 3,8 pour cent en 2013 ; et le nombre de femmes accouchant dans des postes de soins est passé de moins de 100 à 1751 par an. 49 cas d'ulcère de Buruli ont été diagnosti-qués en 2013, une large majorité de patients ayant ache-vé leur traitement ne présentant aucune séquelle.

Outre ses interventions dans les domaines de la santé maternelle et infantile, des maladies tropicales négligées et de la participation de la communauté, FAIRMED envi-sage aussi de s'impliquer dès 2014 dans l'amélioration de l'accès des handicapés aux soins de santé.

Page 5: Rapport annuel 2013

Contrairement aux communiqués de l'OMS, il est apparu l'année passée que la lèpre a recommencé à s'étendre durant la dernière décennie, particulièrement en Asie. Une étude de grande envergure en Inde a révélé l'inquiétante constatation que quatre à dix fois plus de personnes ont été contaminées par la lèpre que le nombre de cas effectivement diagnostiqués et traités. En Inde et au Sri Lanka, FAIRMED figure parmi les organisations leaders dans la lutte contre la lèpre. L'approche développée par FAIRMED pour la préven-tion des infirmités dues à la lèpre a été récompensée par un prix lors de la conférence internationale sur la lèpre à Bruxelles. Au travers de ses 25 projets au total, FAIRMED a atteint l'année dernière 422 000 bénéfi-ciaires en Inde, au Sri Lanka, au Népal et en Indonésie.

Traitement gratuit de la lèpreGrâce à un innovant système forfaitaire au cas par cas, FAIRMED a rendu possible le traitement médical gratuit en hôpital pour 30 000 personnes, frappées par la lèpre en Inde. Une intervention chirurgicale a été indispensa-ble dans 4300 cas, parmi lesquels un traitement « re-constructif » des mains et des pieds pour 400 patients

également. Avec pour objectif de traiter les malades de la lèpre à un stade précoce de la pathologie, et de prévenir ainsi tous dommages neurologiques et derma-tologiques, FAIRMED a mené à terme un projet pilote l'année dernière, ayant fait sensation en Inde et au-delà.

Prévention plutôt que chirurgieDans l'État fédéral d'Andhra Pradesh, 10 500 patients atteints de lèpre ont été traités et soignés par des ani-mateurs sanitaires bénévoles, dans des centres médi-caux locaux et par des équipes soignantes mobiles à leurs domiciles (par traitement de leurs ulcérations et physiothérapie particulièrement). Ainsi avons-nous pu fournir à ces gens une importante contribution à la pré-vention des infections chroniques de leurs plaies, de dégâts aux nerfs comme de handicaps à vie. Une éva-luation externe a montré que cette approche préventive à la base était plus durable, opérante et efficace que le traitement médical et chirurgical dans les hôpitaux.

Aide au combat contre la lèpre dans d'autres régionsFAIRMED a préparé le terrain l'année dernière pour traiter efficacement à l'avenir, par cette approche, les

PROJETS

Asie – mieux vaut prévenir que guérir

9PROJETSPROJETS8

Exemple de projet

Circuler en « slumbulance » à Mumbai

Nombre de projets : 25

Coût des projets (CHF) : 1 317 269

Total des bénéficiaires : 422 000

Population cible : 28 500 000

Pays couverts, avec Inde, Sri Lanka, bureaux FAIRMED : Népal

30 pour cent des habitants de Mumbai sont des mi-grants issus de zones rurales, s'établissant provisoire-ment dans les bidonvilles de la mégapole. Les con-ditions précaires de vie et d'hygiène y favorisent la propagation de maladies. 700 nouveaux cas de lèpre ont été officiellement diagnostiqués et traités l'année dernière dans les bidonvilles de Mumbai. Mais comme les services étatiques de santé publique n'effectuent aucun contrôle quant à la lèpre, FAIRMED soupçonne qu'un nombre considérable de nouvelles contamina-tions sont en fait restées non identifiées.

Depuis 2010, FAIRMED soutient le travail sur la lè-pre de l'organisation indienne Lok Seva Sangam (LSS) dans le bidonville de Bainganwadi. Ce projet exploite une « slumbulance » : une clinique mobile spécialisée dans les traitements anti-lèpre, dotée d'un médecin. Une animatrice sanitaire encadre 14 groupes d'auto-assistance comptant 170 personnes atteintes de lèpre. Circulant 24 heures sur 24, la « slumbulance » a identi-fié 150 nouveaux cas de lèpre l'année dernière.

Après quatre ans de collaboration avec LSS, FAIRMED a soumis le projet à une expertise externe en 2013. Sur recommandation du rapport des experts, FAIRMED a ouvert la voie l'année passée à une collaboration inten-sifiée entre la « slumbulance » et les centres médicaux municipaux, de même qu'avec le personnel soignant. Dans l'avenir également, FAIRMED et LSS entendent procurer aux habitants des bidonvilles frappés par la lèpre – et d'autres maladies infectieuses – des soins de santé humainement dignes, et fournir ainsi une contri-bution à de meilleures conditions sanitaires.

personnes ayant contracté la lèpre dans les bidonvilles de Mumbai (voir encadré) et les minorités ethniques dans les régions délaissées de l'Inde, et empêcher ainsi cette maladie stigmatisante de se propager davantage. Au Sri Lanka aussi, FAIRMED soupçonne un nombre élevé non recensé de nouveaux cas de lèpre, non diag-nostiqués. Par le biais de cliniques dermatologiques mobiles, 1600 nouveaux cas ont pu être identifiés dans huit districts sélectionnés. FAIRMED a en outre permis d'assurer des formations continues sur la lèpre pour les personnels soignants, et des campagnes d'information ciblées dans des zones hautement endémiques. En tant que partenaire officiel du gouvernement, nous avons développé et lancé en 2013 un programme anti-lèpre étalé sur quatre ans. Il mettra en œuvre l'approche dé-centralisée de FAIRMED dans cinq districts modèles.

Page 6: Rapport annuel 2013

PROJETS

Sensibilisation en Suisse

Quand vous tiendrez en mains le présent rapport an-nuel, environ 600 jours nous sépareront de l'achèvement de la campagne mondiale quant aux objectifs de déve-loppement du millénaire pour 2015. Le but principal de cette campagne était d'améliorer la santé dans les pays pauvres, avec focalisation sur la santé maternelle et in-fantile, comme sur la lutte contre les maladies infectieu-ses telles que VIH/sida, paludisme et tuberculose. Dans le cadre du réseau Medicus Mundi Suisse (MMS), FAIRMED a participé l'an passé à la discussion quant aux objectifs et stratégies sur lesquels les organisations d'assistance suisses doivent s'engager pour la santé globale après 2015. Lors du symposium (bien fréquen-té) du MMS, le 6 novembre 2013, FAIRMED a exposé le projet « Santé Baka » du Cameroun.

Dialogue entre pygmées et l'industrie du boisHélène Aye Mondo, directrice de l'organisation CAD-DAP pour les pygmées, et Simon Nkok, chef de projetFAIRMED, ont montré comment FAIRMED s'implique au Cameroun pour faire respecter le droit des minorités marginalisées à la santé. En novembre également, FAIRMED a tenu à Berne une conférence-débat sur le thème de l'industrie du bois et la santé des pygmées. Ceci a constitué le prélude à un dialogue entre FAIR-MED et les industriels du bois quant à une possible col-laboration dans la forêt pluviale tropicale du bassin du Congo. Ont participé à cet entretien : le directeur de la société pour les peuples menacés et les invités sus-mentionnés venant du Cameroun. L'exploitation écono-mique outrancière de la forêt pluviale compromet de plus en plus les conditions de vie des pygmées. Mais en même temps, certains représentants de l'industrie sylvicole se montrent intéressés par un développement socialement et écologiquement responsable dans les secteurs pour lesquels ils détiennent une licence.

« Stop Buruli » – FAIRMED mise sur le dépistage précoceEn 2013 également, FAIRMED a poursuivi son engage-ment dans le mouvement global pour l'éradication de la lèpre et de l'ulcère de Buruli. Sur invitation de l'OMS, 350 représentants de 17 pays se sont réunis du 25 au 27 mars à Genève pour échanger sur la lutte contre l'ulcère de Buruli. FAIRMED a présenté les résultats de

11PROJETSPROJETS10

Durant l'année sous revue, FAIRMED a participé à deux conférences internationales majeures sur la lèpre. Du 24 au 26 juillet 2013, des représentants de l'OMS, les mi-nistres de la santé de 17 pays fortement affectés par la lèpre, ainsi que divers groupes d'intérêts, se sont réunis à Bangkok. En présence de René Stäheli, directeur de FAIRMED, les participants se sont engagés à accorder une priorité plus élevée au thème de la lèpre, de même qu'à mettre davantage de ressources à disposition pour rendre possible un monde sans lèpre. Cette déclaration a été saluée par l'ILEP (la fédération internationale des associations contre la lèpre), présidée par René Stähe-li. Lors du 18e congrès international sur la lèpre, tenu du 16 au 19 septembre 2013 à Bruxelles, René Stäheli a pu annoncer la nouvelle marquante suivante au nom de l'ILEP : pour sa lutte contre la lèpre (jusqu'en 2018), l'ILEP mettra 250 millions de dollars à disposition, dont 10 millions proviendront de FAIRMED. Au congrès sur la lèpre, l'organisation était présente au travers de di-vers exposés et affiches. Du point de vue de FAIRMED, le grand moment a été l'attribution du Young Resear-chers Award à Akshaya Kumar Mishra (collaborateur de FAIRMED en Inde), qui exposait les résultats d'un pro-jet innovant de FAIRMED dans l'Andhra Pradesh sur la prévention des infirmités causées par la lèpre.

Distinction Young Researchers Award pour un collaborateur de FAIRMED

ses projets sur cette pathologie au Cameroun. 25 pour cent des patients ne sont encore traités qu'après que la progression de leurs ulcérations ait déjà causé des dommages irréparables. Le but est d'abaisser cette proportion à 15 pour cent, grâce à un dépistage préco-ce accru. Les recommandations formulées lors de la rencontre ont été publiées le 26 avril, dans les program-mes nationaux de lutte contre l'ulcère de Buruli. Dans le combat contre cette maladie et sur mandat de l'UBS Optimus Foundation, FAIRMED a administré le consor-tium de recherche « Stop Buruli ».

Page 7: Rapport annuel 2013

% But Francs

Santé de base 1 964 061 Maladies tropicales négligées 1 381 422 Projets sociaux 232 877 Sensibilisation 485 899 Total 4 064 259

But d’utilisation 2013(sans « Stop Buruli »)

En 2013, nos recettes ont atteint un sommet encore jamais égalé : résultat non uniquement attribuable à quelques « échappées individuelles », mais à divers facteurs. D'une part, nous avons reçu un généreux soutien au travers de médicaments pour la République centrafricaine. D'autre part, les dons librement dispo-nibles se sont accrus jusqu'au-delà d'un demi-million de francs ; de même a-t-on vu plus d'apports venant des cantons et des communes durant l'exercice cou-ru, tandis que la DDC soutenait notre projet auprès des Bororo du Cameroun à même hauteur que l'année précédente. Ainsi sommes-nous parvenus à plus que compenser les moindres recettes en legs par rapport à l'année antérieure.

Dans le résultat global, l'utilisation des ressources correspond pratiquement à celle de l'année d'avant ; les coûts de levées de fonds ont toutefois diminué, passant de 23 à 20 pour cent, tandis que les frais d'administration augmentaient légèrement. Un dépla-cement est apparu à l'intérieur des dépenses de pro-jets : comme nous avons adapté notre intervention en République centrafricaine à la situation humanitaire critique, la part pour ce pays s'est accrue d'environ 25 pour cent, portant désormais notre soutien au même niveau financier que celui pour l'Inde et le Cameroun.

Nous clôturons l'exercice 2013 sur un excédent de re-cettes de 287 104 francs.

Les présents comptes annuels 2013 ont été établis se-lon les principes de Swiss GAAP FER 21, de la ZEWO et du Swiss NPO-Code. L'organe de révision AudEx les a vérifiés in extenso et les a qualifiés de corrects.

13COMPTES ANNUELSCOMPTES ANNUELS12

COMPTES ANNUELS

2013 – le meilleur résultat de tous les temps de FAIRMED

Utilisation des fonds 2013

68 % Projets

5 % Frais annexes aux projets

20 % Collecte de fonds 7 % Gestion / administration

50 % Dons libres

31 % Contributions ciblées

1 % DDC

2 % Cantons et communes

12 % Legs

3 % Partenaires ILEP

1 % Rendement financier

Provenance des fonds 2013

48

34

6

12

100

Page 8: Rapport annuel 2013

15COMPTES ANNUELSCOMPTES ANNUELS14

(en CHF) Remarques 2013 % 2012 %

Dons 4 540 740 4 012 360 Contributions ciblées 4) · Divers 2 824 779 2 448 621· DDC pour le Cameroun 61 000 87 679· Cantons et communes 241 800 70 300Legs et successions condoléances 1 142 713 1 440 817 Actions devises étrangères 13 167 10 500 Contributions partenaires ILEP 280 019 249 204Merchandising et autres recettes 25 300 25 300

Recettes de dons et contributions 9 129 518 100,0 8 344 780 100,0

Frais liés aux projets Frais de projets 5) 5 981 862 6 184 941Frais annexes aux projets 6) 462 211 374 085

Frais administratifsCollectes de fonds et RP 7) 1 780 539 2 123 926Autres frais administratifs 8) 601 898 404 422

Frais d'assistance et d'exploitation 8 826 511 96,7 9 087 374 108,9 Résultat intermédiaire 1 303 007 3,3 –742 593 –8,9 Rendement financier 102 431 650 885Frais financiers –33 897 –548 803

Résultat financier 68 534 0,8 102 081 1,2

Résultat intermédiaire 2 371 541 4,1 –640 512 –7,7

Utilisation du fonds « Stop Buruli » –84 437 41 240

Résultat des fonds –84 437 -0,9 41 240 0,5

Résultat annuel 1 287 104 3,1 –599 272 –7,2 Adaptation du fonds de fluctuation de valeur –6 000 40 000 Versements (–) / prélèvements (+) fonds d'entreprise –281 104 559 272

Versements (– ) / prélèvements (+) fonds d'entreprise –287 104 –3,1 599 272 7,2 Résultat annuel 2 0 0,0 0 0,0

Compte d’exploitation

(en CHF) Remarques 31.12.2013 % 31.12.2012 %

Actifs Caisses 769 1 758 CCP 762 184 689 011 Banques 867 511 603 244Titres 1) 1 405 383 1 341 654

Liquidités et titres 3 035 847 89,3 2 635 668 84,1

Créances· Contributions aux projets 101 009 57 540· Compte de liaison « aide aux lépreux » 165 146 63 666· Impôts anticipés 335 1 314 · Autres créances 46 753 37 343 Régularisation active des comptes 50 423 337 173

Créances 363 667 10,7 497 036 15,9

Actif circulant 3 399 513 100,0 3 132 704 100,0

Equipement exploitation et matériel IT 703 1 403 Immeuble Torbey, Yaoundé 2) 1 1 Parts immeubles ILEP 3) 1 1

Immobilisations corporelles 705 0,0 1 405 0,0

Actifs immobilisés 705 0,0 1 405 0,0

Total Actifs 3 400 218 100,0 3 134 109 100,0

Passifs

EngagementsAides et frais 341 378 505 893 Régularisation passive des comptes 118 144 59 062

Capital étranger à court terme 459 523 13,5 564 954 18,0

Capitaux étrangers 459 523 13,5 564 954 18,0

Fonds spécifiques aux projets · « Stop Buruli » 133 303 48 866

Capitaux de fonds 133 303 3,9 48 866 1,6

Capital de la fondation 500 000 500 000Fonds d’entreprise 2 167 393 1 886 288Fonds de fluctuation de valeur 140 000 134 000 Résultat de l’exercice 0 0

Capital de l'organisation 2 807 393 82,6 2 520 288 80,4

Capitaux des Fonds et de l'Organisation 2 940 696 86,5 2 569 154 82,0

Total Passifs 3 400 218 100,0 3 134 109 100,0

Bilan au 31 décembre 2013

Page 9: Rapport annuel 2013

17COMPTES ANNUELSCOMPTES ANNUELS16

Annexe aux comptes annuels

Principes généraux de comptabilité La comptabilité s'effectue selon les principes des Swiss GAAP RPC (c'est-à-dire des RPC centrales et RPC 21), et transmet une image de la situation de fortune, de finances et de recettes de la fondation FAIRMED correspondant aux conditions réelles. La diffé-rentiation entre frais liés aux projets et frais administratifs se fait selon les critères Zewo.

Changement des principes comptables dans l'année de référenceIl n’y a pas eu de changements dans l’année de référence.

Règles d'établissement du bilan et d'évaluationPour autant qu'aucune autre mention ne figure pour les divers postes du bilan mentio n-nés, l'évaluation des postes du bilan se fait aux valeurs du marché le jour de la date du bi-lan, les éventuels intérêts courus ne pouvant être considérés comme faisant partie de la valeur de marché. La comptabilité est tenue en francs suisses. Les montants en devises étrangères de l'actif et du passif sont convertis aux cours de devise de la date du bilan, les opérations commerciales en devises étrangères sont converties au cours du jour.

Liquidités et titresLe poste comprend les avoirs en caisse, à la poste, sur des comptes bancaires ainsi que les titres et les valeurs patrimoniales assimilables à des titres, tels que les parts de fonds de placement. La comptabilisation des titres se fait au cours de l'année, à la valeur d'acquisition ou valeur initiale. En cas de baisse, les différences de cours sont calculées au prix coûtant et mentionnées dans le résultat financier. Afin de couvrir les risques de perte importantes et extraordinaires, une réserve d'évaluation de 10 % de la valeur vénale est constituée à partir du capital libre disponible.

CréancesL'évaluation s'effectue aux valeurs nominales, déduction faite d'éventuelles dotations spécifiques. Les contributions aux projets ne figurent au bilan que si la garantie a été formellement effectuée. Sous ce poste par ailleurs, un éventuel solde actif est attesté vis-à-vis de l'Aide aux Lépreux Emmaüs-Suisse.

Comptes de régularisation de l’actifCe poste englobe les postes de l'actif résultant de la régularisation factuelle et temporelle des divers postes de revenus et de dépenses. L'évaluation se fait à la valeur nominale. Immobilisations corporellesCe poste englobe les investissements mobiliers ou autres, tels que le matériel infor-matique et les logiciels servant à la fourniture des prestations et à l'administration en Suisse. L'évaluation des biens mobiliers se fait à la valeur d'achat, déduction faite des amortissements planifiés, en partant du principe que la durée d'utilisation est de quatre ans. Les amortissements se font dégressivement par rapport à la valeur comptable. Les acquisitions isolées inférieures à 3000 francs ne figurent pas à l'actif du bilan.

L'amortissement des investissements se fait à 1 franc (pro memoria). Les biens immo-biliers à l'étranger ont été amortis à 1 franc, puisqu'ils se trouvent dans un pays du Tiers Monde et que leur valeur vénale ne peut être déterminée de façon adéquate.

EngagementsCe poste englobe les contributions déjà discutées le jour de l'établissement du bilan mais pas encore versées, ou pas encore retirées par les bénéficiaires des prestations. Sous ce poste par ailleurs sont attestés d'autres engagements pour coûts d'administration, ainsi que le compte de liaison en cas de solde passif, vis-à-vis de l'Aide aux Lépreux Emmaüs-Suisse « Aide aux Lépreux ». L'évaluation s'effectue à la valeur nominale.

Comptes de régularisation du passifCe poste englobe les postes du passif résultant de la régularisation factuelle et tempo-relle des divers postes de revenus et de dépenses. L'évaluation se fait à la valeur nominale.

Capitaux des fonds Ce poste comporte les ressources provenant d'actions de collecte clairement affectées. Ces capitaux constituent une obligation de prestation par rapport aux donateurs jusqu'à leur utilisation intégrale.

Capital de l'organisation Ces rubriques comprennent les moyens disponibles dans le cadre des objectifs statu-taires de la fondation FAIRMED. La réserve d'évaluation servant à couvrir les risques de perte est constituée à partir de ce capital libre. Elle sert à couvrir les risques liés aux placements dans des titres et est spécifiée séparément. La réserve d'évaluation s'élève à 10 % de la valeur de marché.

Principes de comptabilisation des flux de fondsLe tableau des flux de fonds indique les variations des liquidités, réparties selon les acti-vités opérationnelles, d'investissement et de financement. Le tableau des flux de fonds se fait selon la méthode indirecte.

Principes des comptes de variation du capitalLe tableau de variation du capital montre l'évolution de chaque fonds spécifique de chaque composante individuelle du capital libre disponible, répartie selon les diverses activités.

Transfert de fortune de l'association « Aide aux Lépreux Emmaüs-Suisse » Toutes les activités de l'association « Aide aux Lépreux Emmaüs-Suisse » sont reprises depuis le 1.1.2010 par la « Fondation FAIRMED ». Les actifs et passifs ont été repris par l'« Aide aux Lépreux Emmaüs-Suisse » dans le cadre d'un transfert de fortune conformé-ment à la loi sur les fusions. D’éventuels legs et contributions en faveur de l’organisation précédente sont transférés à la fondation FAIRMED, conformément aux termes de l’accord.

Données concernant la rémunération de l'organe directeurOnt été versés comme honoraires pour prestations juridiques spécifiques : CHF 8864.- durant l'exercice couru et CHF 9573.– l'année précédente.

Données concernant l'évaluation des risquesLa direction a analysé un grand nombre de risques inhérents à l'organisation et élaboré une matrice des risques. La direction a pour mandat de surveiller cette dernière régu-lièrement et de procéder au moins une fois par an à sa vérification. Le système de ges-tion des risques permet de repérer et d'analyser à temps les risques, et de prendre les mesures qui conviennent. Font partie du processus d'évaluation des risques les direc-tives concernant une saisie et une évaluation systématique des risques, leur ordre de priorité, l'évaluation des effets et la surveillance des mesures afin d'éviter ou de minimi-ser les risques. Les éventuelles mesures qui en découlent doivent être discutées avec le Conseil de fondation avant d'être mises en œuvre.

31.12.2013 31.12.2012

1) TitresLa composition des titres est répartie de la manière suivante : obligations 463 603 465 345actions 383 066 309 160fonds mixtes 558 714 567 149 1 405 383 1 341 654Immobilisations corporelles Les avoirs, les acquisitions, les ventes et les amortissements sont mentionnées dans le tableau des immobilisations.

2) Le bien immobilier Torbey acquis en 1997 se trouve à Yaoundé (Cameroun), dans le quartier « Centre-Résidentiel ». La parcelle comprend 1980 m2. La valeur d'assurance incendie est de 480 000 francs.

Valeurs d'acquisition, arrondies 370 000 370 000Amortissements cumulés – 369 999 – 369 999

Valeur comptable 1 1

Les parts de l'ILEP Londres sont indiquées pour un franc symbolique, puisqu'elles ne sont pas négociables et que leur valeur vénale ne peut être déterminée.

Remarques concernant les divers postes du compte d'exploitation 31.12.2013 31.12.2012

4) Contributions cibléesIl s'agit de contributions et dons attribués à des projets spécifiques. Si l'affectation des fonds a été spécifiée plus précisément que servant l'utilité de la fondation FAIRMED, que les dons sont importants et n'ont pas été utilisés au cours de l'exercice, ils sont imputés à un fonds de recettes particulier.

5) Frais de projetsIl s'agit de contributions directes à l'atteinte des objectifs de FAIRMED (par région) :

Inde 863 926 1 289 148Cameroun 1 056 555 1 103 179Sri Lanka 208 813 222 566République centrafricaine 998 778 428 705Gabon 2 571 11 967Côte d'Ivoire 159 281 116 945Divers Afrique 123 481 130 115Népal 244 531 318 533Stop Buruli 1 917 603 2 273 599Divers projets monde (y compris information externe) 406 323 290 186 5 981 862 6 184 941

* comprend CHF 139 440 (année précédente CHF 136 861) pour SC Betaré Oya Bororo

6) Frais annexes aux projets Il s'agit de dépenses en relation avec la conception, la planification, la préparation et le contrôle des projets :

Inde 23 549 33 062Cameroun 43 244 46 579Divers pays et régions 33 572 26 565Frais de personnel liés aux projets 293 752 208 648Autres frais annexes 68 094 59 231

462 211 374 085

Total des frais liés aux projets 6 444 074 6 559 027 7) Collecte de fonds et RPFrais de personnel 332 267 362 590Frais administratifs (locaux, URE et frais de gestion) 52 156 68 400Impression de matériel publicitaire pour les collectes 159 800 315 161Frais postaux liés aux collectes 186 532 223 483Autres frais publicitaires liés aux collectes 989 821 1 064 251Impression de matériel publicitaire RP 7 842 11 380Autres frais publicitaires RP 52 121 78 661 1 780 539 2 123 926 8) Autres frais administratifs Frais de personnel 328 900 247 192Frais administratifs (locaux et frais de gestion) 272 298 155 930Amortissements 700 1 300

601 898 404 422

AudEx® Audit Expertise Consulting Investigation

Berne et Genève

AudEx AG Genève: Burgackerweg 25, CH-3047 Bremgarten-Bern Boulevard Helvétique 17, CH-1207 Genève André Bolla Mitglied

Tel. +41 31 301 42 56, Fax +41 31 305 86 61 Tél. +41 22 700 63 00, Fax +41 22 732 57 34

www.audex.ch / www.finanzia.ch rb 2

013

25 f

signa

ture

2

Rapport de l’organe de révision sur le contrôle restreint au Conseil de fondation de la

Fondation FAIRMED à Berne En notre qualité d’organe de révision, nous avons contrôlé les comptes annuels (bilan, compte d’exploitation, tableau de flux de trésorerie, tableau de variation du capital et annexe) de la Fondation FAIRMED pour l’exercice arrêté au 31.12.2013. Selon la Swiss GAAP RPC 21, les informations du rapport de performance ne sont pas soumises au contrôle de l’organe de révision. La responsabilité de l’établissement des comptes annuels conformément à la Swiss GAAP RPC 21, aux exigences légales et aux statuts incombe au Conseil de fondation alors que notre mission consiste à contrôler ces comptes. Nous attestons que nous remplissons les exigences légales d’agrément et d’indépendance. Notre contrôle a été effectué selon la Norme suisse relative au contrôle restreint. Cette norme requiert de planifier et de réaliser le contrôle de manière telle que des anomalies significatives dans les comptes annuels puissent être constatées. Un contrôle restreint englobe principalement des auditions, des opérations de contrôle analytiques ainsi que des vérifications détaillées appropriées des documents disponibles dans l’entité contrôlée. En revanche, des vérifications des flux d’exploitation et du système de contrôle interne ainsi que des auditions et d’autres opérations de contrôle destinées à détecter des fraudes ne font pas partie de ce contrôle. Lors de notre contrôle, nous n’avons pas rencontré d’élément nous permettant de conclure que les comptes annuels ne donnent pas une image fidèle du patrimoine, de la situation financière et des résultats, conformément à la Swiss GAAP RPC 21, et que ces derniers ne sont pas conformes à la loi et aux statuts. En outre, nous attestons que les dispositions de la Fondation ZEWO, à contrôler selon les dispositions explicatives concernant l’art. 12 du Règlement relatif au label de qualité ZEWO, sont respectées.

AudEx SA André Bolla, expert-comptable dipl. Expert-réviseur agréé

Bremgarten Berne, 10 avril 2014 Annexe: Comptes annuels

Vous trouverez les comptes annuels complets sur www.fairmed.ch pour le téléchargement, ou vous pouvez le commander chez nous par téléphone ou par e-mail.

*

Remarques concernant certains postes du bilan

Page 10: Rapport annuel 2013

19REMERCIEMENTSPORTRAIT18

PORTRAIT

Fondation FAIRMED

FAIRMED est une fondation au sens de l'article 80 et suivants du CC, issue de l'association Aide aux Lé preux Emmaüs-Suisse en 2009. Sous son nouveau nom et sur un éventail plus large, elle poursuit tous les travaux de l'association et reprend entièrement sa fortune et ses obligations. Elle est membre de la Fédération inter-nationale des associations contre la lèpre (ILEP), de la Fédération Emmaüs-Suisse et de Medicus Mundi. Son siège est situé à Berne.

La fondation a été créée pour procurer aux personnes délaissées un accès à la santé, selon le mot d'ordre d'Emmaüs « Aide d'abord le plus pauvre ». Les orga-nes de la fondation sont le Conseil de la fondation et la Commission de contrôle. La fondation (et ses projets) se finance au travers de dons, de legs et de sub ven tions de bailleurs de fonds institutionnels. Elle est certifiée ZEWO.

Membres du Conseil bénévole de la fondation•Rolf Lehmann (président), avocat et notaire, Schliern bei Köniz•Dr méd. Richard Hehl (vice-président), spécialiste FMH en chirurgie orthopédique et chirurgie de la main, Berne•Professeur Adrian B. Hehl, PhD, biologiste cellulaire, Zurich•Sadhana Jain, Hinterkappelen•Johannes Leutwyler, ancien directeur de la coopérative BAND, Ins•Goran Radin, lic. ès sc. pol., directeur de la banque Notenstein, Kaiseraugst•Beat Ritschard, lic. ès sc. pol., économiste, Köniz

Équipe de notre secrétariat à Berne•René Stäheli (directeur)•Corinne Abegglen•Lotti Appenzeller•Theresia Büsser•Thomas Gass•Therese Dubach (à partir d'août 2013)•Anna Opladen•Karin Scheidegger•Valérie Simonet•Mirjam Stähli•Christoph Stadelmann•Carmen Walser

Santé pour les plus pauvres• Notre vision est celle d'un monde où plus personne

ne souffrira de maladies dues à la pauvreté telles que la lèpre, ni ne sera discriminé pour cause de maladie ou de handicap.

Nos objectifs•Permettre aux personnes pauvres et malades un ac-

cès aux services de santé.•Rendre les gens capables, malgré leur maladie ou

leur handicap, de mener une existence autonome.•Renforcer sur le long terme l'indépendance des pays

pauvres vis-à-vis de l'aide internationale.•Une politique de santé sociale et équitable.•Briser le cercle vicieux pauvreté-maladie, et appor-

ter ainsi une contribution à l'atteinte des Objectifs du millénaire de l'ONU.

•Rendre les personnes et communautés défavorisées capables d'améliorer leurs vécus en toute autono-mie, et de coopérer ainsi à la mise en œuvre de la Charte d'Ottawa de l'OMS.

Par tous nos projets, nous contribuons à nous rappro-cher de ces visions. Au sein de la population helvé-tique, nous créons une conscience envers le sort des habitants du sud, frappés par des maladies dues à la pauvreté.

•à tou(te)s nos donatrices et donateurs. Eux seuls nous rendent possible de procurer un accès à la santé aux personnes frappées par la pauvreté et la maladie, con-dition essentielle préalable pour une vie dans la digni-té. Ils nous démontrent leur confiance par leurs nom-breuses contributions régulières, et nous permettent d'assumer notre travail dans la continuité.

•à tous ceux qui nous soutiennent par un legs, aidant ainsi par-delà leur vie les personnes nécessiteuses.

•à tous ces bénévoles qui nous aident lors des Lumières d'étoiles, de la vente des produits issus d'ateliers pour handicapés ou du tri de devises étrangères.

•à tous les partenaires, communes, firmes et fonda-tions ayant soutenu nos projets, tant financièrement que dans leurs contenus. Que soient notamment remerciés : la DDC, le fonds de loterie des cantons de Berne, d'Argovie, de Glaris, de Schwyz et de Thur-govie, la ville d'Aarau, la ville de Berne, la ville de Zoug, la ville de Zurich, le canton de Bâle-Ville, la fondation de la communauté des religieuses Liebfrauenschwes-

tern, la fondation Rosmarie und Armin Däster-Schild, la fondation du Dr Erwin Lauper, la fondation Peter und Cornelia Hostettler, la fondation Medicor, la Stav-ros Niarchos Foundation, la fondation Gertrud von Hal-ler, la fondation Christian Bachschuster, la fondation Botnar, la fondation Karl Mayer et la fondation d'utilité publique Symphasis – Fonds LUTTE CONTRE LA LÈPRE.

•à nos organisations partenaires au sein de l'ILEP, et notamment à la FFL (qui soutient notre projet en République centrafricaine par des subventions majeu-res), à l'AIFO, à la DAHW comme au SLC.

•à nos collaborateurs et organisations partenaires dans les pays où nous menons nos projets, et dont le dé-vouement a abouti aux résultats décrits.

•à tou(te)s nos auxiliaires effectuant leur service civil et stagiaires, qui nous fournissent un solide appui à Berne.

Nous vous remercions tous du fond du cœur !

REMERCIEMENTS

Un grand merci