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RAPPORT D’ACTIVITÉS 2009_ SECTION BELGE

Rapport Annuel Handicap International

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RAPPORT D’ACTIVITÉS 2009_ SECTION BELGE

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SOMMAIRE

Éditeur responsable : Jan BrigouHandicap InternationalRue de Spa, 67 - 1000 Bruxelles - Belgique

Tél. : 0032 (0)2 280 16 01Fax : 0032 (0)2 230 60 30E-mail : [email protected]

Numéro de compte : 000-0000077-77IBAN : BE80 0000 0000 7777BIC : BPOTBEB1

Rédaction : Wendy Huyghe, Aurore Van VoorenGraphisme : Beltza (Chiquinquirá García)Impression : Nevelland (Entreprise de travail adapté)Traduction : ISO TranslationPhoto couverture : © D. TELEMANS

Publication gratuite.Contactez Handicap International pour toute demande d’exemplaires supplémentaires.Een Nederlandstalige versie is op verzoek beschikbaar.An English version is also available upon request.

Préfacepage 03

Approche thématiquepage 06

Revue des programmespage 15

Rapport financierpage 29

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MARC JOOLEN_BELGIQUE.

« Solidanza n’avait pour ambition que d’être unévénement dansant solidaire organisé dans uncadre prestigieux, celui de la Bourse de Bruxelles.Mais ce que je retiendrai de ce week-end, c’est lachaleur humaine qui a régné durant ces deuxjours, personnes valides et moins valides, jeuneset moins jeunes, ensemble sur la piste de danse.C’est une image forte pour une organisationcomme la nôtre qui, dans ses projets, milite pourune société plus inclusive. »

01PRÉFACE

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Les personnes en situation de handicap,nos équipes le constatent chaque jour, sontplus que jamais fragilisées dans un telcontexte. Pour elles, trouver du travail re-lève déjà de l'exploit en temps normal. Maismaintenant, cela devient tout bonnementimpossible. Elles sont aussi les premièressacrifiées sur l'autel de l'intérêt général : lafamille va privilégier ceux de ses membresqui peuvent assurer sa survie. Il est doncplus que jamais nécessaire de soulignerl'importance de la Convention des Nationsunies sur les Droits des personnes handica-pées. Une convention que Handicap Interna-tional s'est efforcé de promouvoir dans sesdifférents programmes. Il faut rappeler avecforce que les personnes handicapées ont lesmêmes droits que les personnes valides –droit à l'éducation, à la santé, au travail.

Heureusement, il est rassurant de constaterque, malgré cette crise, Handicap Internatio-nal a gardé le cap au milieu de cette tem-pête et a été capable de continuer à mettreen œuvre ses projets. Ceci est le résultatd'un travail de fond entamé il y a trois ans,que ce soit pour avoir une visibilité finan-cière accrue ou définir notre stratégie opé-rationnelle. Handicap International a en effetbeaucoup évolué. Dans le passé, l'organi-sation s'orientait clairement vers des spé-cialités directement liées au traitement duhandicap, comme la kinésithérapie et l'or-

thopédie. Un changement s'est amorcé il ya quelques années, vers une approche plusglobale et plus transversale, ainsi que versune plus grande diversification des actions.Nous devons maintenant assurer un équili-bre entre l’aide directe aux personnes han-dicapées et cette approche plus sociale afinde couvrir l’ensemble des besoins des bé-néficiaires de nos actions, sans cesserd’accorder une attention particulière à laprévention du handicap.

L'année 2009 aura été pour beaucoup deprogrammes une année de concrétisationdes actions planifiées en 2008. C'est no-tamment le cas en R.D. Congo, où le projetde santé maternelle et infantile a pris touteson ampleur et est devenu l'un de nos pro-jets phares à Kinshasa, avant d'être repro-duit dans d'autres provinces du pays dansles années à venir.

De même, en ce qui concerne nos actionsd’urgence, après une année 2008 durantlaquelle nous étions intervenus lors duséisme au Sichuan, au Myanmar et à Cubaaprès le passage de cyclones, 2009 auraété une année de stabilisation. Notre projeten Chine est maintenant entré dans unephase de post-urgence, tandis que nos ac-tions pour les personnes handicapées vic-times de ces catastrophes naturelles ont vuleur conclusion au Myanmar et à Cuba.

C'est avec beaucoup de satisfaction quenous avons vu en 2009 la question de lasécurité routière revenir au cœur despréoccupations de nombreuses instancesinternationales comme les Nations unies.Depuis près de 10 ans, Handicap Interna-tional est quasiment la seule organisationnon gouvernementale internationale activedans la prévention des accidents de laroute. Nous obtenons des résultats concretsdans nos projets au Vietnam, au Cambodgeet au Laos. Mais malgré des progrès en-courageants dans ces pays, le problème dela sécurité routière reste une question desanté publique préoccupante. Une confé-rence internationale sur la sécurité routièreorganisée par les Nations unies s’est dérou-lée à Moscou en novembre 2009. HandicapInternational a été invité à y prendre la pa-role pour faire part de son expérience deterrain.

Cette conférence devrait déboucher sur untraité pour mettre un frein à l’insécurité surles routes. Les accidents de la circulationrestent en effet l'une des causes majeuresde décès et de handicap dans les pays endéveloppement. Un problème que nousconstatons depuis de nombreuses annéesdéjà en Asie et qui est sensible égalementen Afrique, un continent où Handicap Inter-national compte lancer de nouvelles actionsde sécurité routière dans un futur proche.

L'année dernière, à l'heure de dresser le bilan d'une année 2008 qui se terminait par une crise financièresans précédent, je posais la question : « à quoi ressemblera l'avenir ? ». Il est vrai qu'en entamant l’année 2009,qui pouvait dire jusqu'où se répercuteraient les conséquences de cette crise ? Un an plus tard, au momentd'écrire ces lignes, nous avons pu constater que dans la plupart des pays où nous travaillons – et surtout enAfrique – la récession a frappé durement. Beaucoup de familles ont perdu leurs sources de revenus, il n’y aplus de travail pour tout le monde.

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Notre organisation n’est pas restée inactivepour lutter contre un autre fléau responsa-ble de tant de vies brisées : les armes àsous-munitions. D’aucuns pourraient croire,qu’après la signature de la Conventiond’interdiction des armes à sous-munitions àOslo en décembre 2008, la cause était en-tendue et la partie gagnée. Rien n’est plusfaux. Un traité peut rester lettre morte s’iln’est pas ratifié par les Etats signataires.Handicap International et les Ban Advocates(un groupe de personnes dont la vie a étéaffectée par les sous-munitions) ont doncpoursuivi leurs actions et rappelé aux Etatsque rien n’était joué. Avec succès, puisquetrente pays ont ratifié la Convention d’Osloau début de 2010 et que celle-ci entreradonc en vigueur le 1er août.

Le traité d’interdiction des mines antiper-sonnel mérite lui aussi toujours toute notrevigilance, même 12 ans après sa signature.Il a d’ailleurs été l’objet d’une révision cri-tique en décembre 2009, lors de la secondeconférence de révision du Traité qui s’esttenue à Cartagena, en Colombie. En effet,pendant dix ans, les différents intervenantsse sont concentrés sur l’aspect le plus visibledu problème : le déminage. Avec pour co-rollaire une attention moindre portée à l’as-sistance aux victimes des mines et à leurfamille. En 2009, Handicap International apublié un rapport, «Voices from theground»,qui se fait l’écho de ces victimes, laisséesà elles-mêmes face aux difficultés quoti-diennes auxquelles elles sont confrontéesdepuis leur accident. Ce rapport a été pré-senté pour la première fois à la session dela Conférence des Nations unies sur le Désar-mement à Genève et lancé dans plusieurspays. Il a été utilisé comme document deréférence durant la Conférence de Cartagena

et aura contribué, je le pense sincèrement,à faire prendre conscience qu’il était grandtemps de s’intéresser à l’aspect humain desdrames causés par les mines antipersonnelet d’améliorer le Traité d’Ottawa en ce sens.

La fin de l’année 2009 a été marquée parune autre étape importante pour nos ac-tions : la fin de notre présence aux Mal-dives, après cinq ans d’intervention enfaveur des personnes handicapées. Handi-cap International était intervenu dans cepays après le terrible tsunami du 26 dé-cembre 2004, en même temps que l’orga-nisation venait en aide aux victimes enIndonésie, en Thaïlande et au Sri Lanka.Nous avons pendant cinq ans travaillé à lareconstruction des zones sinistrées, en por-tant une attention particulière aux per-sonnes handicapées, dont les besoinsspécifiques, nous l’avons souvent rappelé,restent peu pris en compte dans les pro-grammes d’aide. Les projets mis sur piedpar Handicap International aux Maldivessont maintenant totalement gérés par nospartenaires locaux et suivront leur cours.

La fin de l’année a donc été riche en évé-nements de toute sorte et je m’en voudraisde passer sous silence celui qui s’est dé-roulé à Bruxelles le week-end des 5 et 6 dé-cembre. En effet, Solidanza n’avait pourambition que d’être un événement dansantsolidaire organisé dans un cadre presti-gieux, celui de la Bourse de Bruxelles. Maisce que je retiendrai de ce week-end, c’est lachaleur humaine qui a régné durant cesdeux jours, personnes valides et moins va-lides, jeunes et moins jeunes, ensemble surla piste de danse. C’est une image fortepour une organisation comme la nôtre qui,dans ses projets, milite pour une sociétéplus inclusive.

En 2009, Handicap International a doncréussi à surmonter les difficultés. Les capa-cités de résilience de l’organisation sontremarquables. A force de patience, d’endu-rance, de créativité et de foi dans l’objet del’association, la section belge de HandicapInternational a pu passer les épreuves etdevenir plus solide. Ce qui fait la forced’une organisation, ce sont ceux qui la com-posent et tous ont contribué à ce change-ment, qu’il s’agisse des équipes sur leterrain (et j’associe le personnel nationalau personnel expatrié), des membres dusiège et des bénévoles.

Depuis trois ans maintenant, Nous nousefforçons de développer une stratégie cohé-rente pour nos projets de développement.En dépit des zones d’ombre qui persistentsur la situation économique mondiale, nousavons le courage d’anticiper le futur. Nousavons une meilleure visibilité financière etnous communiquons mieux sur qui noussommes et ce que nous faisons. Cette stra-tégie paye. C’est ce que l’organisation, ce queles personnes qui travaillent pour HandicapInternational ont réalisé.

Bien entendu, la prudence est de mise : cedéveloppement est encore fragile. Mais jereste largement confiant pour le futur deHandicap International Belgique.

Marc JoolenDirecteur général

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KENGKEO_RDP LAO.

« Le Laos est infesté d’engins de guerre non ex-plosés et je veux moi aussi faire quelque chosepour limiter les dangers, explique Kengkeo, res-ponsable des opérations de déminage. Nousavons encore plusieurs années de travail devantnous avant d’avoir éliminé tous ces engins deguerre non explosés des zones habitées. »

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Le personnel national_la base de nos actions

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Le 1er septembre 2008, Patrick Chirwisa et Jean-Pierre Bolima, deux membres de l’équipe de Handicap Inter-national à Kisangani, disparaissaient tragiquement dans un accident d’avion. Patrick travaillait pour le projetde sensibilisation aux dangers des mines antipersonnel, il excellait dans la collecte de données sur cetteproblématique. Jean-Pierre était la pierre angulaire de ce même projet. Grâce au théâtre, il pouvait rassemblerdes centaines de personnes autour des messages importants pour la sécurité des enfants et des adultes. Leurdécès soudain a déstabilisé l’équipe de Kisangani, émotionnellement bien sûr, mais aussi pour la qualité dutravail qu’ils effectuaient. Cette histoire tragique avait rappelé à tous à quel point les employés nationauxconstituent l’ossature des programmes de Handicap International.

Lorsque l’on parle des organisations internationales, beaucoup onten effet une vision – plus ou moins héritée de l'époque postcoloniale– d'Occidentaux qui débarquent pour aider les habitants défavori-sés des pays du Sud, leur bonne volonté et leur enthousiasme enbandoulière. Cette image est largement dépassée. C'est oublierque, quel que soit le contexte, le personnel national constitue labase indispensable sur laquelle s’appuient les organisations hu-manitaires. Handicap International ne fait pas exception, aucontraire. En 2009, les programmes gérés par la section belge deHandicap International comptaient ainsi 612 membres du person-nel national pour 61 expatriés.

Si l’on regarde de plus près la composition des équipes sur le ter-rain, on peut se rendre compte que c'est toute la composition deséquipes qui a évolué. Par exemple, parmi les huit membres del'équipe internationale de notre programme en Chine, on a comptésix nationalités différentes en 2009 (belge, française, australienne,philippine, indienne, anglaise). Et l’on peut trouver aussi des per-sonnes originaires de pays du Sud dans une équipe expatriée. Pa-rallèlement à cela, la place du personnel national s’est égalementmodifiée, le recrutement pour les postes autrefois confiés à des ex-patriés se faisant dans le pays même. Ceci provient d’une ten-dance globale qui s'est accentuée au début de cette décennie et quivise à renforcer la place accordée aux ressources humaines recru-tées localement.

Handicap International a suivi cette évolution. Si on analyse la pro-portion entre le personnel expatrié et le personnel national auCambodge, en Chine, au Laos et au Vietnam, on peut remarquerque plus de 90% des postes sont occupés par des nationaux cestrois dernières années. Le nombre de projets ne diminuant pasdans ces pays, c’est le signe d’un mouvement important : le per-sonnel national se voit confier toujours plus de postes de res-ponsables de projet. Ils sont ainsi impliqués dans les discussionssur l’élaboration de la stratégie des programmes de Handicap In-ternational et pas simplement dans la simple mise en œuvre d’unprojet bien déterminé. Socheata Sann a été engagée en 2004 pourtravailler comme gestionnaire des actions de sensibilisation pour leprogramme de sécurité routière au Cambodge. Elle est maintenantresponsable de ce projet et coordinatrice des actions de sécuritéroutière pour la région d’Asie du Sud-Est. Elle vient de mener unemission exploratoire pour ouvrir un nouveau projet dans ce do-maine au Bénin. Elle a donc vécu cette évolution : « Au début, lepersonnel national occupait des postes de gestionnaires de projet.Mais petit à petit, j'ai remarqué un progrès, l'équipe cambodgiennea été davantage impliquée dans la gestion, dans les discussionsstratégiques sur les actions àmoyen et long terme et pas seulementdans la gestion quotidienne. On nous a confié également de plus enplus de responsabilités, à un niveau plus élevé. Moi par exemple, j’airemplacé un expatrié au poste de responsable de projet. »

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Dès sa création, Handicap International avait mis l’accent sur lanécessité de former du personnel compétent, capable à terme dereprendre les actions mises en place et d’assurer leur pérennité etleur qualité lors de l’autonomisation des projets. Ce que confirmeSocheata : « L’équipe internationale a été attentive à apporter unsoutien et des formations adaptées à chacun. En ce qui meconcerne, j'ai notamment eu l’occasion de suivre une formation d’unmois en Suède sur la sécurité routière. ». Les équipes travaillantpour les projets de sécurité routière du Cambodge, du Laos et duVietnam ont également eu l’occasion de participer régulièrement àdes séminaires organisés par l’université de Hasselt (Belgique).Parfois, ce sont même les étudiants de nos universités belges quieffectuent un stage sur le terrain. Nous avons ainsi des accordsavec l’UCL (Université Catholique de Louvain - Belgique) qui envoiechaque années depuis presque dix ans maintenant des étudiants enkinésithérapie au Vietnam pour des stages dans les centres pourpara- et tétraplégiques.

Cette politique de renforcement du personnel national peut mon-trer ses effets dans un domaine aussi sensible que les opérations dedéminage et de débombage. A Kisangani, Handicap Internationala clairement fait le choix de renforcer les capacités de l’équipe descadres nationaux du programme de déminage afin de laisser despersonnes capables de reprendre le flambeau de la lutte contreles mines après notre retrait, programmé en 2011. Quatre mem-bres du personnel – Mario, Jason, Rama et Tobin – ont été sélec-tionnés pour suivre les cours donnés par le Centre de formation audéminage humanitaire (CPADD), au Bénin. « L’UNMACC, l’organecoordinateur de la lutte contre les mines au Congo, a accordé unedérogation qui permet à nos quatre collaborateurs de travaillersans la supervision directe d’un expatrié. C’est une belle recon-naissance de notre volonté de renforcer le personnel congolais denotre équipe » ajoute Stephan Jooris, coordinateur opérationnelen charge de la gestion du programme RD Congo à Bruxelles.

Au Laos aussi, les équipes de débombage travaillent sans super-vision expatriée, nécessaire auparavant faute de personnel national

formé dans un domaine extrêmement pointu. Aujourd’hui, c’estKengkeo Boulipavone qui assure la direction des opérations dedépollution. Il a fait partie d’une des premières promotions sortiesde l’école de déminage d’Y’lai : « En tant que responsable desopérations de nettoyage, je fais le lien entre le bureau de Xeponet celui de Vientiane. En même temps, je dois aussi être le lienavec la composante en charge de la sensibilisation aux dangersdes engins de guerre non explosés (MRE). Le reste, c’est du travailde terrain, superviser et assister les équipes quand elles ont besoind’une aide technique. J’ai des contacts quotidiens par radio, jedois vérifier que tout est en ordre.»

Le centre de réadaptation de Suleymaniah (Iraq) est également unbon exemple de la qualité du travail mené par le personnel national.Handicap International s’est efforcé de mettre en place une struc-ture locale, KORD, capable de reprendre le centre. Le transfert decompétence est effectif depuis 2005. Depuis, Handicap Internatio-nal accompagne KORD uniquement pour un soutien limité afind’assurer l’équilibre financier de la structure. Et en 2009, les au-torités de la région ont récompensé la qualité des services fournispar KORD aux personnes handicapées.

A tous les échelons, les membres nationaux des équipes sur le ter-rain ont une importance capitale. En effet, qui mieux qu’eux peutsavoir comment approcher les bénéficiaires de nos actions, réaliserdes campagnes de sensibilisation efficaces tenant compte ducontexte et de la culture du pays ?

Ce mouvement de renforcement du personnel national est une évo-lution structurelle qui va se poursuivre dans les années qui vien-nent, dans le monde humanitaire en général et pour HandicapInternational en particulier. Chacun est conscient de l'importanceet de la valeur des équipes nationales travaillant pour HandicapInternational. Tous sont les artisans de la réussite de nos projets.

Il était temps de souligner leur importance pour l’organisation.

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Handicap International_aide les personnes en situation de handicapà défendre elles-mêmes leurs droits

Mon Siup, une Cambodgienne aveugle de naissance, a vécu 38 ans dans un isolement total. Jusqu’au jour oùelle a rejoint un groupe de personnes handicapées. «Cela m’a permis de rencontrer d’autres personnes ensituation de handicap mais aussi d’apprendre, sous l’impulsion de Handicap International, comment nous pou-vons défendre nos droits.» Mon Siup et son association ont récemment fêté leur première victoire : le marchécouvert sera désormais rendu accessible aux personnes handicapées. En apportant son soutien à des asso-ciations locales, Handicap International peut en effet amener de grands et petits changements dans la viequotidienne de ces personnes.

Dans huit des douze pays où nous travaillons, Handicap Internationalsoutient donc des associations de et pour les personnes handi-capées : en RPD de Corée, en Chine, au Laos, au Cambodge, au Bu-rundi, en Angola, à Cuba et en Colombie. Nous accompagnons cesassociations et les aidons à apprendre comment défendre elles-mêmes leurs droits. Depuis le 13 décembre 2006, les droits despersonnes en situation de handicap sont inscrits dans la Conven-tion internationale des Nations unies. « Cette convention a ceci departiculier qu'elle introduit une nouvelle approche dans le travailen faveur des personnes handicapées. Ces personnes ne sont plusconsidérées comme des « bénéficiaires » d’actes de bienfaisance,de soins et de protection sociale. Cette nouvelle approche metl’accent sur la personne elle-même ! Une personne qui jouit dedroits et de la capacité à les faire valoir et à prendre elle-même lesdécisions qui la concernent », explique Jeroen Stol. Ce dernier alancé pour Handicap International des projets aux Maldives et auCambodge, qui encouragent les associations à défendre les droitsdes personnes handicapées. « La Convention n’est pas une baguettemagique. Elle offre un cadre qui doit servir de base à la législation etaux politiques nationales. Les personnes en situation de handicapseront de plus en plus conscientes de leurs droits mais c'est avanttout à la société civile de leur donner les outils dont elles ont besoinpour faire valoir ces droits. »

Trois piliers

La Convention est donc à la base des actions de Handicap Inter-national. « Nos interventions poursuivent un triple objectif », ex-plique Sophie Wyseur, Référente technique au siège de HandicapInternational en Belgique. «Nous voulons en premier lieu renforcer lescapacités des organisations locales de personnes en situation dehandicap. Cela commence par une analyse de l’organisation : où enest-elle et quelle forme d’aide peut lui être utile ? Notre assistancese concentre souvent sur la gestion et la stratégie interne. Nousveillons par exemple au bon fonctionnement démocratique de cesassociations et nous nous assurons qu’elles représentent un groupebien défini. Nous offrons aussi des formations et des conseils.»

«La sensibilisation autour du thème du handicap représente notredeuxième axe d’intervention. Dans l’hémisphère Sud, les personneshandicapées sont souvent victimes de discriminations. Pour changerles mentalités, nous organisons des campagnes de sensibilisation àl’intentionde la population, des autorités et despersonnes concernées.Celles–ci ont souvent une mauvaise image d’elles-mêmes, d’où lanécessité de les amener à se voir elles aussi différemment », ex-plique Sophie Wyseur. « Dans le cadre de ces campagnes, nous pu-blions des articles dans la presse et diffusons des spots à la radio età la télévision. Les interventions à l’échelon local n’en sont pas pourautant oubliées : dans les villages, des petites représentations théâ-trales ou des jeux de rôle donnent souvent de très bons résultats. »

« Un troisième pilier est constitué par le travail de lobbying et deplaidoyer proprement dit, qui consiste ici à aider les associations àobtenir des droits. Les activités varient d’un pays à l’autre. Ce paysa-t-il signé la Convention ? Des lois sont-elles déjà entrées en vi-gueur ? Sont-elles respectées ? Présenter un projet de loi n’est paschose aisée. Difficile également de pointer du doigt un pays où la lé-gislation n'est pas respectée. Nos formations dans le domaine duplaidoyer sont donc très utiles. Dans ce contexte, je citerais, à titred’exemple, la Cambodian Disabled People's Organisation (CDPO),qui parvient vraiment à faire pression à l'échelon national. » ajouteSophie Wyseur. «Depuis peu, nous allons encore plus loin, avec“Making it Work”, un nouveau projet. L'idée est d‘aider les associa-tions à recueillir suffisamment d’informations afin qu’elles puissentfaire pression efficacement. C’est ce que nous appelons le ‘foodfor advocacy’. Nous rassemblons aussi des récits encourageants etdes exemples illustratifs d’enseignement inclusif ou d’insertion pro-fessionnelle de personnes en situation de handicap, afin demontrerce qu’il est possible de réaliser », poursuit-elle.

« Nous incitons aussi les personnes handicapées à participer auxprises de décisions locales. En Colombie, des associations parvien-nent de la sorte à pousser les conseils municipaux à inscrire à l'ordredu jour des thèmes en rapport avec le handicap. Des plans d’actionont ainsi souvent vu le jour et leur financement a été assuré en partiepar Handicap International. »

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« Le fait que les personnes en situation de handicap en arrivent à dé-fendre elles-mêmes leurs droits peut également permettre de chan-ger efficacement les mentalités. Mais tout cela n’est pas toujoursfacile, surtout dans les régions à peine sorties d’un conflit. Au Bu-rundi par exemple, l’intérêt personnel l’emporte encore souvent surl’intérêt collectif. La population burundaise ne ressent pas le besoinde s’unir. À nous de susciter ce besoin », explique Sophie Wyseur.« Au Burundi, nous avons ainsi demandé à des associations de noussoumettre un projet de sensibilisation autour du handicap. Les projetsde qualité seront financés. Grâce à cette initiative, les associationscommencent à réfléchir à leur méthode de travail et examinent com-ment s’organiser. Il s’agit là du pilier n°1 de nos objectifs. Le deuxièmepilier (améliorer l’image des personnes en situation de handicap)bénéficie bien sûr d’un solide coup de pouce lui aussi. En effet, c’estbiengrâce auxprojets récompensésquenous voyonsdes affichesdansles rues et que des jeux de rôle sont organisés dans les villages. »

« Notre soutien aux associations constitue un volet clé du travail deHandicap International » conclut Sophie Wyseur. « Car lorsque nousnous retirons d’un pays, les associations doivent être capables depoursuivre seules le travail de plaidoyer afin que les personnes han-dicapées jouissent de leurs droits, comme les autres citoyens. »

Deux exemples

CAMBODGE_CONFIANCE EN SOI ET ACCESSIBILITÉ AU MARCHÉ

Au Cambodge, des groupes d’entraide parviennent aujourd’hui àdéfendre les droits des personnes handicapées auprès des auto-rités locales. « Ces associations travaillent demanière toujours plusprofessionnelle et structurée », explique Jeroen Stol, directeur deprogramme au Cambodge. « En 2008, nous avons doncmis sur piedCommunity for All (CFA), une organisation qui fédère l'ensemble desgroupes d'entraide. » Mon Siup, 38 ans, est membre d’un grouped’entraide de Koch Chas, un village de la province de Siem Reap.Ce qu’elle a vécu jusqu’ici montre malheureusement que la sensi-bilisation est véritablement fondamentale. « Je suis non-voyante denaissance et je n’ai jamais été acceptée. Certaines personnes meméprisaient. D’autres me lançaient des insultes, comme « kwak »

(mot injurieux qui désigne les aveugles). Les gensme prenaient pourune incapable. J’habite toujours chez ma mère. Il est peu probableque je me marie un jour. En participant à cette association, j’ai euenfin l’occasion de parler avec d’autres personnes en situation dehandicap. Cela m’a énormément aidée à reprendre confiance. Je di-rige maintenant moi-même notre association. Cette activité medonne de l’énergie, je me sens à l’aise lorsque je rencontre les chefsde notre communauté pour les sensibiliser. Je pense que les autori-tés locales commencent enfin à avoir une idée des difficultés aux-quelles nous sommes confrontés. Grâce aux fonds qui ont été réunis,le marché couvert sera bientôt accessible aux personnes en situationde handicap et nous aurons alors inscrit une victoire à notre actif. Onvoit donc que les personnes handicapées doivent se soutenir mu-tuellement. J’espère que les groupes d’entraide de ce type se multi-plieront dans le reste du pays. »

ANGOLA_DEPUIS LA CONSTITUTION JUSQU’AUX STADES DE FOOTBALL

En Angola, Handicap International accompagne et soutient 21 asso-ciations en faveur de personnes en situation de handicap. « Etcelles-ci ont remporté plusieurs victoires en 2009 », explique JulieNuttens, directrice de programme en Angola. « On retiendra surtoutqu’elles ont eu voix au chapitre lors de la consultation nationale surles réformes constitutionnelles. Nos conclusions ont été intégréesdans le texte définitif de la réforme. Nous avons ainsi des garantiesque les droits fondamentaux des personnes handicapées serontmieux respectés. Nous apprenons également aux associations àexploiter l’actualité pour arracher des droits aux autorités. Elles ontainsi obtenu que les stades soient accessibles à tous durant la Couped’Afrique de football. »

Handicap International et les associations ont également exploitélargement la Journée internationale des personnes handicapés. « Detrès nombreuses activités ont été organisées le 3 décembre : desconférences, des expositions photo, des émissions de radio, desmarches de protestation, des championnats sportifs, des sketches,des spectacles de chant et de poésie. Demanière ludiquemais aussiplus officiellement, nous avons rappelé aux autorités locales et auxpersonnes en situation de handicap l’existence de la Conventioninternationale qui défend leurs droits. »

« C’est un volet clé du travail de Handicap Inter-national, car lorsque nous nous retirons d’un pays,les associations doivent être capables de pour-suivre seules le travail de plaidoyer. »

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Tsunami_bilan après cinq ans d’actions

Le 26 décembre 2004, un tremblement de terre d'une intensité de 8.9 sur l'échelle de Richter secoue les fondssous-marins dans le golfe du Bengale, près de l'île de Sumatra. Un énorme raz-de-marée provoqué par le séismeravage les côtes asiatiques, détruisant l'intérieur des terres sur parfois plus d'un kilomètre. La liste des pays frap-pés est longue : Bangladesh, Inde, Indonésie, Malaisie, Maldives, Myanmar, Sri Lanka, Thaïlande, ... On a res-senti les effets du tsunami jusque sur les côtes africaines, en Somalie, en Tanzanie et au Kenya. On dénombreplus de 270.000 morts et plus d’un million de sans-abris. La province d’Aceh, en Indonésie, a subi 65% despertes. Aux Maldives, une personne sur trois est affectée.

Cette catastrophe de grande ampleur a été largement médiatiséeet a suscité un élan de générosité sans précédent. Les organisationsinternationales ont mobilisé leurs ressources et leurs équipes pourvenir en aide aux sinistrés. Elles ont été dès le départ confrontées àdes défis d’une ampleur sans précédent. La donne a été égalementcompliquée par le fait de devoir travailler dans des zones instables,comme à Sumatra ou au Sri Lanka où la guerre civile entre le gou-vernement et les Tigres Tamouls connaît des hauts et des bas. PourHandicap International, il s'agissait de prendre en compte les per-sonnes handicapées dans l'aide de première urgence d'une part,mais surtout au moment de la reconstruction d’autre part.

Handicap International, comme les autres organisations non gou-vernementales, a dû également faire face aux attentes du grandpublic quant à l'utilisation des dons : il aurait fallu reconstruiretout, tout de suite. Or les acteurs humanitaires se devaient decombiner l’aide d’urgence à une vision à plus long terme. La tâcheétait énorme et a pris du temps : on parlait d'une période de cinqà dix ans nécessaire pour effacer les traces du Tsunami.

Handicap International est donc intervenu très rapidement après lacatastrophe. La section française travaillait déjà au Sri Lanka, oùelle avait ouvert un centre de réadaptation physique à Batticaloa, surla côte est, dès juin 2004. Ce centre avait pour but de répondreaux besoins des personnes handicapées suite à la guerre civile. Leséquipes du centre de réadaptation physique se sont donc mobiliséesdans les heures qui ont suivi pour répondre aux besoins : fournirdes aides à la marche, des traitements de réadaptation physiquede base, ainsi que de la kinésithérapie respiratoire.

Rapidement aussi, une équipe est partie à Aceh, sur l’île de Suma-tra et la région la plus touchée, pour fournir une intervention di-recte : soins de kinésithérapie dans les hôpitaux puis dans les campset les dispensaires de village. L’organisation a fourni du matériel,notamment pour l'équipement du centre de réadaptation fonction-nelle et d'appareillage de l'hôpital de Bandah Aceh.

La section belge de Handicap International, de son côté, a décidéd’intervenir dans les Maldives. Cet archipel a lui aussi subi les assauts

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des vagues. Mais le morcellement de sa population - 400.000 per-sonnes réparties sur 200 îles - rend difficile l'aide aux victimes.Handicap International a travaillé d'abord en partenariat avecd'autres organisations internationales à la reconstruction des mai-sons détruites et a veillé à l'accessibilité des nouveaux logementset des bâtiments publics. Dans le même temps, l'organisation a signédes accords de collaboration avec le gouvernement pour travaillersur la préparation aux catastrophes naturelles avec une attentionparticulière pour les personnes handicapées. Nous avons rapidementélargi nos actions post-urgences aux questions liées à l'accès auxservices pour les personnes en situation de handicap.

Cette question de l'accessibilité, de l'inclusion de la personne han-dicapée et de ses droits, on l’a retrouvée dans toutes les actionsde Handicap International dans les régions frappées par le Tsunamiune fois la période d'urgence passée. « Appareiller et rééduquern’est qu’une étape dans le soutien aux personnes handicapées. Laréadaptation des personnes handicapées passe également par leurindépendance financière, leur intégration à la société et le respect deleurs droits », expliquait à l’époque Louis Bourgois, ancien direc-teur adjoint du programme Sri Lanka.

C'est ainsi que l'organisation a développé des approches à basecommunautaire, soit directement soit en partenariat avec des as-sociations locales existantes, comme aux Maldives. A partir de juin2007, toujours aux Maldives, Handicap International a commencéà travailler sur un projet de renforcement des capacités des per-sonnes handicapées et leur l'accès à l'information, afin d'améliorerleur inclusion sociale à travers les structures de prise en charge,l'insertion scolaire, des formations professionnelles ou encore desactivités sociales et sportives. Nous avons aussi veillé à conscien-tiser le reste de la population pour une meilleure acceptation despersonnes en situation de handicap.

Handicap International a ainsi soutenu la création de deux orga-nisations : l'Associations pour les personnes sourdes (MDA, Mal-dives Deaf Association) et l'Association pour le handicap et le

développement (ADD – Association for Disability and Develop-ment). Ces deux associations ont mené une série de projets desensibilisation et ont surtout assuré un rôle de représentation despersonnes handicapées auprès du gouvernement maldivien. Ellessont parvenues à faire ajouter les questions liées au handicap àl'agenda gouvernemental, tant et si bien que les autorités ont signéla Convention des Nations unies pour les droits des personneshandicapées.

Lucy Roberts a ouvert et fermé le programme de Handicap Inter-national aux Maldives. Elle a pu constater les changements aprèscinq ans « Aux Maldives, les personnes handicapées étaient margi-nalisées, n'avaient accès à aucun service, il n'y avait aucun cadrelégal pour garantir leurs droits. Il semble maintenant que la sociétécivile soit capable de s'occuper du bien-être des personnes handi-capées. »

Au bout de cinq ans, comme il était prévu dès le départ, HandicapInternational s'est donc retiré des Maldives. Une coopération pas-sionnante et fructueuse entre Handicap International et ses parte-naires maldiviens s’est ainsi achevée. Les uns comme les autresont le sentiment d’avoir fait œuvre utile : tant les autorités que lapopulation ont été conscientisés au thème du handicap. Mais au-delà de la simple prise de conscience, Handicap International aréellement contribué à améliorer la qualité de vie des personneshandicapées, et ce en agissant à différents niveaux et de façoncomplémentaire. Nous avons travaillé d’une part à un niveau po-litique en collaborant avec les ministères concernés pour établir uncadre politique et d’autre part, en agissant à un échelon local,nous avons montré qu’il était possible de répondre aux besoinsdes personnes handicapées, malgré les difficultés inhérentes à lagéographie de l’archipel. Handicap International a égalementcontribué à une meilleure insertion sociale. Ensemble, avec nospartenaires, nous avons fait en sorte que la question du handicap nesoit plus un tabou, ceci au bénéfice des personnes handicapéessuite au tsunami, mais ce qui a bénéficié plus largement à toutesles personnes en situation de handicap du pays.

« La réadaptation des personnes handicapées passepar leur indépendance financière, leur intégration à lasociété et le respect de leurs droits. »

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La sécurité routière_devient pour la première fois une priorité mondiale

En octobre, Le Thi Kim Huong (33 ans) s’est fait renverser par un bus alors qu’elle circulait à vélomoteur. Danssa région (la province de Dong Nai, au Vietnam), il faut parfois attendre des heures l’arrivée d’une ambulance.« Heureusement, une équipe de volontaires de Handicap International était dans le coin. Ils m’ont prodiguéles premiers soins, ce qui m’a permis d’éviter des lésions irréversibles. D’ici quelques mois, je pourrai à nouveaumarcher. » Selon les chiffres de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), Huong est l’une des 50 millionsde victimes blessées chaque année dans des accidents de la route. Dans le monde entier, la route tue tou-jours plus de personnes et entraîne un nombre de handicaps toujours plus élevé.

Dans ce contexte, Handicap International se réjouit de la place pri-mordiale accordée pour la première fois à la sécurité routière dansl’agenda international en 2009. Les ONG et les chefs d’État et degouvernement du monde entier ont ainsi exprimé leur intentionde mettre un terme à l'augmentation rapide du nombre de mortset de blessés sur les routes. À l’initiative de l’OMS, 50 ONG sesont réunies à deux reprises afin de participer à la préparation dela conférence interministérielle des Nations unies sur la sécuritéroutière qui a eu lieu à Moscou en novembre. Le Président ainsique des membres de l’équipe de Handicap International y étaientprésents, Handicap international étant la seule ONG à avoir pris laparole à cette occasion. 150 pays ont demandé aux Nations uniesde préparer une stratégie commune pour une décennie d’actionsdans la sécurité routière.

Handicap International reconnaît certaines avancées dans le domainede la sécurité routière. « Mais quoi de plus logique ? », souligneVincent Slypen, Directeur des Opérations chez Handicap Interna-tional Belgique. « Les chiffres sont éloquents. La route fait aujourd’hui1,3 million demorts par an. Si aucunemesure n’est prise, on avancele chiffre de 2,4 millions de décès en 2030. Les accidents de la route,aujourd’hui neuvième cause de mortalité dans le monde, serontalors la cinquième cause de décès. Ils tueront donc plus que le sidaet le cancer. D’ici 2015, les accidents de la circulation pourraientmême devenir la première cause de handicap chez les enfants âgésde 5 ans et plus. »

C’est dans les pays en développementque le problème se pose avec le plus d’acuité !

Dans les pays riches, le nombre de victimes d’accidents de la routestagne. Dans les pays en développement en revanche, ce chiffreconnaît une véritable explosion. À l’échelle mondiale, les pays oc-cidentaux industrialisés possèdent plus de la moitié des véhicules àmoteur. Pourtant, selon les chiffres de l’OMS, plus de 90% des acci-dents de la route ont lieu dans les pays en développement. « L'in-frastructure routière n'est généralement pas adaptée au boom desvélomoteurs et (dans unemoindre mesure) des voitures », expliqueVincent Slypen. « Les véhicules sont souvent à moitié hors d’usage,les taxis transportent trop de passagers, le port du casque et les cein-tures de sécurité font figure d’exception, les codes de la route et lespermis de conduire sont pratiquement inexistants. Il n'y a pas detrottoirs, les routes sont en très mauvais état, les limitations devitesse ne sont pas respectées et nombreux sont ceux qui condui-sent sous influence. »

L’Asie du Sud-Est, surtout, voit les problèmes s'accumuler. Selondes études de l’OMS, le nombre de victimes d’accidents de la routeaura augmenté de 144% en 2020 par rapport à 2000. Depuis 2000,la sécurité routière est ainsi devenue un volet clé de nos activitésdans trois pays de la région : le Cambodge, la RPD Lao et le Viet-

THÈMES

04

13 |HANDICAP INTERNATIONAL | RAPPORT D’ACTIVITÉS 2009

Page 14: Rapport Annuel Handicap International

Sensibilisation du grand public

Mise en place de systèmesde récolte de données

Plaidoyer pour le développementd’une législation appropriée dansle domaine de la sécurité routière

Renforcement des capacités de nospartenaires institutionnels.

Mise en placed’un systèmede première urgencesur les lieux d’unaccident de la route

nam. Nous y soignons même plus de personnes ayant subi unhandicap suite à un accident de la route qu’à cause des mines an-tipersonnel.

Dans cette région, notre expertise est reconnue, ce qui nous amèneparfois à conseiller d’autres pays. Nous préparons notamment uneintervention au Bénin. « Nous sommes aujourd’hui mondialementreconnus comme un acteur clé » explique Philippe Martinez, direc-teur de programme au Vietnam. « En 2009, des collaborateurs denotre équipe vietnamienne ont ainsi été invités à participer à uneconférence de l’OMS afin de partager leur expérience dans le do-maine des premiers secours. »

Si nous avons pu avoir une telle expertise, c’est parce que nous avonspu nous appuyer sur nos années d'expérience dans les projetsaxés sur les mines antipersonnel. Les stratégies déployées sont eneffet les mêmes : activités de lobbying, gestion de bases de données,éducation, sensibilisation et aide médicale. « Handicap Internationala lancé son premier projet de sécurité routière au Laos en 2000, suiteà une étude qui montrait qu’une majorité des patients hospitalisésétait victime d’un accident de la route » précise Luc Delneuville, Di-recteur du programme Laos.

De la prévention à l’aide médicale

Au Cambodge, Handicap International a mis en place une base dedonnées pour les victimes des accidents de la circulation (RCVIS –Road Crash and Victim Information System). Personne ne connais-sait en effet le nombre précis de morts ou de blessés. « Il s’agit làd’une réalisation majeure », estime le directeur du programme auCambodge, Jeroen Stol. «Maintenant quenousdisposonsdedonnéesprécises, nous pouvons faire pression plus efficacement auprès desautorités ou d'autres parties prenantes. L’idée est de transférer,à terme, ce système informatisé dans d'autres pays en développe-ment. »

« L’éducation routière est un aspect essentiel de notre lutte contreles accidents de la route. Au Cambodge, auVietnam comme au Laos,nous mettons au point, en coopération avec le ministère de l'édu-cation, un programmedestiné aux écoles primaires. Il n’existait aucun

cours de ce type avant notre arrivée. Nous apprenons par exempleaux enfants comment traverser la rue. Nous formons également desenseignants », précise Jeroen Stol.

«La clé du succès est souvent la mise en place d'une initiative asso-ciant éducation routière en milieu scolaire, campagnes de sensibili-sation renforcées auprès de la population et travail de lobbyingauprès des autorités. On voit de plus en plus de casques dans le pay-sage urbain. Grâce à nos campagnes, la moitié des motocyclistesportent aujourd’hui un casque au Cambodge, un pourcentage qui adoublé en six mois de temps seulement. Et depuis février 2009, cesont même tous les conducteurs de deux roues qui portent uncasque à Ho Chi Minh Ville – ville vietnamienne de plusieurs millionsd'habitants. Nous avons fait en sorte que le port du casque devienneune obligation légale. Nos campagnes ne se limitent cependant pasà l’échelon national. Nous mettons aussi en oeuvre des activitéslocales impliquant des associations de terrain. Une telle approcheest essentielle pour provoquer un changement de mentalités. »

Handicap International organise également des formations en pre-miers secours, à destination des écoles comme à l'intention de vo-lontaires. Une initiative qui s’avère très efficace au Vietnam. « Nousavonsmis en place 25 postes de premiers secours dans cinq districts.Seize équipes de plus de 100 volontaires formés par nos soins se fontun point d’honneur d’arriver le plus rapidement possible sur les lieuxd’un accident de la route. Car pour l'arrivée d'une ambulance, il fautparfois attendre plusieurs heures » nous assure Philippe Martinez,qui travaille au Vietnam. « En 2010, il y aura encore plus de postesde secours et plus de volontaires. Nous distribuons par ailleurs desbrochures qui expliquent aux habitants les bons réflexes à avoirlorsqu’on est le témoin d’un accident de la circulation. »

« Nous pouvons conclure au succès de notre approche multidiscipli-naire », se réjouit Philippe Martinez. « Dans la province vietnamiennede DongNai, où le projet "Safe Roads for Better Life" est omniprésent(livraison dematériel et d'ambulances, ouverture de postes de soinsmédicaux, formation de volontaires, sensibilisation des enfants), lesrésultats sont déjà perceptibles après un an. Dans la région, le nom-bre d’accidents mortels a diminué de 30%. Le nombre de blessés aquant à lui baissé de 42,5%. Des résultats qui nous incitent à étendrenos projets « sécurité routière » à d’autres pays. Une mission de re-connaissance a déjà été lancée cette année en Afrique. »

L E S D I F F É R ENTS T YPES D ’ I N T ERVENT I ONSDE HAND I C AP I N T E RNAT I ONA L

Éducation à la sécurité routièredans les écoles

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Page 15: Rapport Annuel Handicap International

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Trung a huit ans et vit dans les montagnes près deKhan Hoa. A première vue, c’est un petit garçonnormal, très actif. Petit pour son âge, Trung a unedéficience intellectuelle. Il ne peut pas mangerseul et dit seulement quelques mots. A l’âge de5 ans, il a subi avec succès une opération pourcorriger un bec de lièvre. Handicap Internationalmet tout en œuvre pour pouvoir identifier desenfants comme Trung rapidement afin qu’ils puis-sent recevoir un traitement beaucoup plus tôt.

03PROGRAMMES

Page 16: Rapport Annuel Handicap International

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AFRIQUE

Luanda

Huambo

HUAMBO

HUILA

NAMIBE

BENGUELA

Benguela

Lubango

Bibala

ANGOLAEN CH I F F R ES

Personnel international : 6Personnel national : 61Budget : 1.337.064 €

Principaux bailleurs de fonds :

Agence canadienne dedéveloppement international(ACDI),

DGCD - Programme,

Ministère des AffairesEtrangères d’Irlande (Irish Aid),

Ministère des AffairesEtrangères des Pays-Bas(Buza),

Syndicat des travailleurscanadiens de l’automobile(TCA-Canada),

Union Européenne(EuropeAid).

Angola

Le projet de RBC a pour but d’améliorerl’intégration sociale et économique des per-sonnes handicapées. Les équipes du projetidentifient les personnes handicapées, lesinforment des possibilités d'aide, les trans-fèrent pour une prise en charge adaptéevers les services compétents et assurent unsuivi individualisé. En parallèle, les agentsde RBC s'efforcent aussi de sensibiliser lesmembres de la communauté à une meil-leure acceptation des personnes handica-pées et au handicap en général.

Le projet d’insertion professionnelle estréalisé en partenariat avec deux associa-tions dans la province de Huambo. Deséquipes identifient les personnes handica-pées qui bénéficieront d'un appui et les ac-compagnent tout au long de leur parcours :formation, microcrédit, fourniture du maté-riel de base pour commencer leur activité

ou encore identification d'un employeur.Ces équipes ont également sensibilisé lemonde du travail aux problèmes rencontréspar les personnes handicapées.

Le projet de renforcement des associationsde personnes handicapées a pour but desoutenir ces associations pour qu'à terme,elles puissent influencer les décisions quiconcernent les personnes handicapées. Les21 organisations soutenues par HandicapInternational ont obtenu des résultatsconcrets en 2009, dont l'intégration duhandicap dans les textes de la nouvelleConstitution de l'Angola. Elles ont effectuéaussi un gros travail pour permettre auxpersonnes handicapées d'avoir accès à laCoupe d'Afrique des Nations, événementsportif phare de l'année 2009. Les associa-tions ont également organisé de nombreusesactivités de sensibilisation.

En 2010, les activités de RBC de la provincede Benguela seront transférées à nos troispartenaires, la Direction provinciale de l'as-sistance et de la réinsertion sociale, l'APADVet la LARDEF. Cette phase de retrait seraévaluée et reproduite dans les autres pro-vinces lors de la deuxième phase de dés-engagement. La deuxième phase du projetd'insertion économique s'achève quant àelle dans le courant de 2010 et, sous ré-serve de financements, une troisième etdernière sera développé en 2010-2011. Lesactions de soutien aux associations de per-sonnes handicapées se poursuivront en2010, avec notamment l'organisation d'unséminaire de renforcement rassemblant les21 associations.

La section belge de Handicap International a travaillé en Angola à partirde 1995 avec la création de centres de réadaptation ainsi que d’un centrede production de pieds prothétiques. En 2005, les projets ont connu unpremier tournant avec la remise des centres au Programme national deréadaptation. Une autre grande étape a été en 2007 la fusion des projetsmenés par les sections française et belge de Handicap International, lasection française se retirant du pays. En 2009, les activités de HandicapInternational s'articulaient autour de trois grands axes : la réadaptationà base communautaire (RBC), l'insertion professionnelle des personnesen situation de handicap et le renforcement des associations de per-sonnes handicapées.

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17 |HANDICAP INTERNATIONAL | RAPPORT D’ACTIVITÉS 2009

AFRIQUE

Burundi

Le projet d’appui aux centres de réadapta-tion physique entamé en mars 2009 com-prend quatre volets, l'un visant à arriver, d'ici2012, à améliorer l’autonomie de 12 centrespartenaires sur les plans technique, adminis-tratif et financier ; l'augmentation du nombrede personnes handicapées prises en charge ;l'amélioration des soins donnés et enfinl'amélioration de l'accessibilité de ces cen-tres. D'autres actions sont en préparationcomme la mise en place d'un centre de for-mation au CNAR (Centre National d’Appa-reillage et de Réadaptation) de Gitega.

En 2009, les équipes du projet de réadapta-tion à base communautaire de Handicap In-ternational ont sélectionné et soutenu, dansun contexte de projet pilote, 27 famillesayant des enfants handicapés, de manièreà élaborer un modèle efficace d’intégration.Indépendamment de ce projet pilote, prèsde trente enfants handicapés ont pu êtreinscrits dans une école, nos équipes ont puidentifier une centaine de femmes souffrant

de fistules obstétricales qui, grâce à cela, ontensuite pu être opérées, de même qu’unetrentaine d’enfants ayant un bec de lièvre.En soutenant l'ensemble des associationsdes personnes handicapées du Burundi dansleur rôle de plaidoyer, Handicap Internationalveut renforcer leur capacité de se gérer, demener des projets et de communiquer surles droits des personnes handicapées. Cesassociations se sont mises en réseau, leRAPHB (Réseau des associations de per-sonnes handicapées du Burundi). Les per-sonnes handicapées du Burundi dans leurensemble bénéficieront ainsi des actions desensibilisation organisées par le RAPHB etses membres.

Chacun des trois projets comporte un axetransversal de communication visant la pré-vention du handicap, une meilleure coopé-ration entre les différents intervenants,l'organisation d'ateliers d'échange interré-gionaux et des actions de plaidoyer pourun changement des mentalités.

En 2010, nous espérons développer un pro-jet à part entière concernant les fistulesobstétricales, poursuivre un appui substan-tiel aux centres partenaires de réadaptationphysique de manière à améliorer leur péren-nité et donc de pouvoir mettre un terme ànotre appui en 2012. Nous désirons égale-ment continuer notre soutien à la réadap-tation à base communautaire et l’appui auxassociations de personnes en situation dehandicap, et ce au moins jusque 2013. Unnouveau projet en santé maternelle et in-fantile est à l’étude.

Le Burundi est l'un des pays les plus pauvres, où près de 90% de lapopulation vit avec moins de 1$ par semaine. Handicap International estprésent dans ce pays depuis 1992. Actuellement, le programme s'arti-cule autour de quatre axes : la réadaptation à base communautaire(RBC), l'appui institutionnel aux centres de réadaptation physique, lesoutien aux associations de personnes handicapées et un quatrièmeaxe transversal de plaidoyer.

Bujumbura Gitega

GITEGA

MAKAMBA

RUTANA

RUYIGI

Muyinga

MUYINGA

BURUND IEN CH I F F R ES

Personnel international : 6Personnel national : 27Budget : 1.020.711 €

Principaux bailleurs de fonds :

DGCD - Programme,

Ministère des AffairesEtrangères du G-D deLuxembourg,

Union Européenne(EuropeAid),

Ville de Luxembourg,

Wallonie BruxellesInternational.

Page 18: Rapport Annuel Handicap International

03

AFRIQUE

R ÉPUB L I QU ED ÉMOCRAT I QU EDU CONGOEN CH I F F R ES

Personnel international : 16Personnel national : 116(dont 11 ne sont pasdirectement payés par HI)Budget : 3.342.930 €

Principaux bailleurs de fonds :

Ambassade de Franceà Kinshasa,

Big Lottery Fund,

DGCD - Programme, Urgence,

Ministère des AffairesEtrangères duG-D de Luxembourg,

Ministère des AffairesEtrangères des Pays-Bas(Buza),

PNUD,

UNICEF,

Union Européenne(EuropeAid, ECHO). tres écoles primaires de la capitale. De plus,

Handicap International participe au groupede travail gouvernemental pour rénover lesystème éducatif du pays. En décembre2009, le Sénat a accepté un amendementvisant à introduire le concept d' « éducationinclusive » dans le projet de loi portant surl’organisation et le fonctionnement del'enseignement national.

La santé maternelle et infantile est un enjeuprimordial au Congo, où les risques de déve-lopper un handicap au moment de la nais-sance sont énormes. Notre projet vise donc,dans deux zones de santé de Kinshasa, àrenforcer les compétences du personnelchargés des consultations pré et post na-tales, à fournir les équipements nécessairesaux centres de santé partenaires et à col-lecter les informations sur les facteurs derisque du handicap et sa prévalence.

A Kisangani, le désengagement progressifde Handicap International s'est poursuivien 2009 et devrait s'achever d'ici à 2011.Handicap International a ainsi réorienté sesactivités de déminage et de dépollutionpour développer des missions de récolte dedonnées sur les mines en Province Orientaleet dans le Maniema, et poursuit ses objectifsde renforcement des capacités locales.

En 2009, les activités de Handicap Interna-tional dans le Nord Kivu comptaient un pro-jet de kinésithérapie hospitalière dans les

hôpitaux de Lubutu, Masisi, Kiroshe et Ruts-huru. Parallèlement, l'organisation a conti-nué à donner des soins de kinésithérapierespiratoire à des enfants malnutris sévèresaccueillis dans les centres nutritionnels thé-rapeutiques, ainsi que de la kinésithérapiefonctionnelle pour combler leurs retards mo-teurs. Handicap International a aussi veilléà la prise en charge des enfants handicapésvivant dans les camps de déplacés deGoma. Enfin, un dernier volet vise à assurerl'accès à l'aide humanitaire des personnesles plus vulnérables dans les camps de dé-placés, associé à un soutien au retour deces personnes dans leur région d'origine.

A la fin de 2010, Handicap International sedésengagera du projet de RBC. Les actionsdans le domaine de l'éducation inclusive etde la santé maternelle et infantile à Kins-hasa seront quant à elles renforcées. L'undes objectifs sera de capitaliser les deuxexpériences pour pouvoir les reproduire.Les projets se poursuivront à Goma. Leséquipes de kinésithérapie mettront en placeune clinique de kiné mobile pour poursuivrela prise en charge des enfants handicapésretournés chez eux après la fermeture descamps de déplacés. Les équipes se charge-ront également d'identifier les personneshandicapées dans les camps des zones deMwezo, Nyanzale et Birambiso, à 90 km deGoma, pour leur fournir des aides de marcheet s'assurer que ces personnes ont accèsaux infrastructures du camp.

République démocratiquedu Congo

La République démocratique du Congo est un pays dont les indicateurssociaux sont plus que préoccupants : taux de mortalité maternelle etinfantile élevés, pauvreté. Handicap International travaille au Congodepuis 1995. A l’heure actuelle, les projets se concentrent à Kinshasa etses environs, dans la région de Kisangani et au Nord-Kivu.

18 | RAPPORT D’ACTIVITÉS 2009 | HANDICAP INTERNATIONAL

A Kinshasa, le projet de réadaptation à basecommunautaire (RBC) couvre 18 communes.Le réseau de 22 comités de réadaptation àbase communautaire (les CRC) assure le suivide 8.000 personnes handicapées et de leursfamilles. Les agents communautaires lesconseillent et leur permettent d’avoir accès àdes aides. Ce projet s’achèvera fin 2010.

Handicap International a soutenu les centresBon Départ et Kikesa pour en faire des cen-tres de référence en matière d’éducationinclusive à Kinshasa. En 2009, cette expé-rience pilote a pu être étendue à douze au-

Kinshasa

Kisangani

PROVINCEORIENTALE

GomaNORD-KIVU

RWANDA

BURUNDI

Page 19: Rapport Annuel Handicap International

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19 |

AMÉRIQUE LATINE

Colombie

Handicap International travaille dans cepays depuis 1998, où l’organisation a com-mencé en soutenant la Fondation REI, uneorganisation spécialisée dans la réadaptationdes personnes handicapées à Cartagena. Ceprojet est maintenant réalisé, mais l'atelierorthopédique mis en place avec l'aide deHandicap International accueille encore au-jourd'hui les bénéficiaires de notre projetd'aide aux victimes des mines.

En 2009, Handicap International a continuéses interventions dans cinq départements,Antioquia, Bolivar, Sucre, Santander et NordSantander, dans lesquels s'articulent troisgrands projets : la réadaptation à basecommunautaire (RBC), l’appui aux associa-tions de personnes handicapées et l’actioncontre les mines.

Le projet de RBC a pour objectif d'aider lespersonnes handicapées à accéder aux ser-vices de base et de sensibiliser la commu-nauté au respect de leurs droits dans lesdépartements d'Antioquia et de Bolivar.

Handicap International a soutenu dix asso-ciations de personnes handicapées situéesdans les départements d'Antioquia et de

Bolivar, notamment dans leurs actions pourpromouvoir la participation et l'inclusion despersonnes handicapées dans leur commu-nauté. A terme, l'objectif de Handicap Inter-national est de renforcer les structures desassociations concernées, afin qu'elles agis-sent de manière plus efficace à un niveauaussi bien local que régional et national.

En Colombie, les projets d’action contre lesmines se concentrent sur l'assistance di-recte aux victimes de mines et d’engins deguerre non explosés d'une part, et sur lerenforcement des acteurs responsables dela prise en charge des victimes d'autre part.L'année 2009 aura été particulièrementsymbolique pour Handicap International enColombie puisque la ville de Cartagena aaccueilli la Seconde Conférence de révisiondu Traité d'Ottawa en décembre. Cetteconférence a souligné l’insuffisance desprogrammes gouvernementaux d'aide auxvictimes de mines, mise en évidence parHandicap International dans son rapport« Voices from the Ground », et l'importancede renforcer les institutions intervenantdans le circuit de prise en charge des vic-times de mines.

Le projet de RBC entre dans sa phase finaleen 2010 et devra se concentrer notammentsur le renforcement des espaces de concer-tation, pour promouvoir une société oùtous peuvent trouver leur place et ainsiévoluer vers un projet de développementlocal inclusif. A partir de 2011, le projetd'appui aux associations se concentrera surtrois associations de personnes handica-pées, pour développer leur rayonnementrégional et national. Quant au volet desprojets dédiés à l'action contre les mines, ilse renforcera encore en 2010.

CO LOMB I EEN CH I F F R ES

Personnel international : 2Personnel national : 38Budget : 1.052.240 €

Principaux bailleurs de fonds :

Agence suisse pourle Développement etla Coopération (Cosude),

DGCD - Programme,

Union Européenne(EuropeAid).

La Colombie est le quatrième plus grand pays d'Amérique du Sud et l'undes plus peuplés, avec 46,8 millions d'habitants. C'est malheureuse-ment l'un des pays au monde les plus affectés par les mines antiper-sonnel avec 31 départements touchés sur 32, en raison d'un conflit entredifférents groupes armés illégaux et les forces gouvernementales.

Medellín

Bucaramenga

Cartagena

SincelejoCúcuta

Page 20: Rapport Annuel Handicap International

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AMÉRIQUE LATINE

CUBAEN CH I F F R ES

Personnel international : 2Personnel national : 2,financés par nos partenaires,en appui à HandicapInternational, plus leséquipes de projets, ellesaussi financées par lespartenaires locaux.Budget : 1.316.579 €

Principaux bailleurs de fonds :

DGCD - Programme, Urgence,

Gouvernement de laRégion Flamande (Belgique)

Handicap InternationalLuxembourg,

Mairie de Paris,

Ministère des AffairesEtrangères duG-D de Luxembourg,

Union Européenne (ECHO).

CubaCuba est le plus grand pays des Caraïbes et compte environ 11 millionsd’habitants, dont 3.26% de personnes handicapées. Les handicaps phy-siques et moteurs sont les plus nombreux. Handicap International tra-vaille à Cuba depuis 1998. En douze ans, les projets ont évolué : après unappui à la production de prothèses, un projet de réadaptation à basecommunautaire (RBC) a vu le jour en 2001, suivi en 2005 d’un partenariatavec le Ministère de l’éducation pour améliorer l’inclusion scolaire desenfants handicapés. Ces deux projets se sont développés au fil des ans.En 2008, un projet d’appui et de renforcement des associations repré-sentant les personnes handicapées s’est ajouté à la liste des actions en-treprises par Handicap International à Cuba. Les projets se sont poursuivisen 2009 en gardant toujours cet objectif de favoriser une société plusinclusive, en renforçant la structure sociale et les compétences existantes.

20 | RAPPORT D’ACTIVITÉS 2009 | HANDICAP INTERNATIONAL

Ainsi, les projets de réadaptation à basecommunautaire (RBC) mis en œuvre dansles provinces de Pinar del Rio et Holguin sesont poursuivis en 2009. Les volontaires,encadrés par des équipes de spécialistes,proposent des exercices de réadaptation,forment la famille de la personne handica-pée pour qu’elle puisse mieux la prendreen charge et sensibilisent la communautépour qu’elle intègre mieux les personnes ensituation de handicap. Les agents de RBCapportent également leur soutien aux pro-jets de réinsertion professionnelle

Les actions visant à améliorer le modèled’inclusion scolaire continuent également enzone rurale après avoir connu un ralentis-sement en 2008 suite aux dégâts provoquéspar les deux ouragans qui avaient ravagél’île. Handicap International a équipé lesécoles régulières bénéficiaires du projet pourque les enfants handicapés bénéficient desmêmes possibilités que les autres. L’orga-nisation a également contribué à préparerles enseignants pour qu’ils puissent adapterleur enseignement à chaque handicap spé-cifique et a sensibilisé le milieu éducatifdans son ensemble.

Les associations représentant les personneshandicapées bénéficient toujours du soutiende Handicap International, qui a notammenttravaillé à renforcer leurs capacités de ges-tion et à former leur personnel.

Outre la poursuite de ses activités de réa-daptation à base communautaire, d’éduca-tion inclusive et de soutien aux associations,Handicap International apportera égalementune attention particulière à la question duhandicap mental à Cuba. Une campagne na-tionale de sensibilisation de la population àla question de l’inclusion des personneshandicapées dans la société a débuté en2009 et se poursuivra durant plusieursmois encore en 2010.

La Havane

PINAR DEL RIO

GRANMA

HOLGUIN

Page 21: Rapport Annuel Handicap International

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21 |HANDICAP INTERNATIONAL | RAPPORT D’ACTIVITÉS 2009

ASIE

Cambodge

Dans le domaine de la réadaptation, Han-dicap International a poursuivi son soutienaux CRP de Takeo et Siem Reap. En 2009,nous avons préparé le transfert de ces centresaux autorités nationales. Notre objectif ?Faire en sorte que les deux centres puissentfonctionner sans nous d'ici 2012.

La sécurité routière figure toujours parminos priorités. Grâce à nos campagnes desensibilisation, la moitié des motocyclistesportent aujourd’hui un casque – un pour-centage qui a doublé par rapport à l’annéedernière. Handicap International recueille etdiffuse également des informations sur lesaccidents de la route à travers le projetRCVIS, dont la gestion va être transféréeaux autorités nationales en 2010.

Toujours dans la prévention du handicap,nous avons poursuivi notre projet « HappyChild » lancé en 2008. Handicap Interna-tional forme le personnel des centres desoins et les sages-femmes et leur apprend

comment intervenir précocement afin deprévenir ou limiter les handicaps chez lesjeunes enfants.

L’organisation ne délaisse pas pour autantles actions dans le domaine des mines. Pasmoins de 45,3% de la population vit dansune région à risque. Bonne nouvelle : lenombre de victimes diminue d’année enannée. Les chiffres révèlent cependant queles engins de guerre non explosés font ac-tuellement plus de victimes que les minesantipersonnel et que nous devons donc re-voir nos priorités. Le projet de récolte dedonnées sur les accidents de mines a ététransféré à la Croix Rouge cambodgienneen 2009.

Au Cambodge, les personnes en situationde handicap sont stigmatisées et victimesd’exclusion. Handicap International inter-vient pour leur apprendre à faire valoir leursdroits. Au niveau national, nous soutenonsla CDPO (Cambodian Disabled People Orga-

nisation). A l’échelon local, nous associonsréadaptation à base communautaire (sus-ceptible d'améliorer l’insertion au sein descommunautés) et activités de sensibilisation.Nous encourageons également la création degroupes d'entraide. En 2009, il faut signa-ler la fin du projet « Sports pour tous ».

Dans le futur, nous désirons renforcer nosprojets de prévention des accidents de laroute et dans le domaine de la santé mater-nelle et infantile, ainsi que dans l’insertion.

Plusieurs défis se présentent pour la pé-riode de 2010 à 2012, d’abord celui d’untransfert de nos deux centres de réadapta-tion physique à notre partenaire institution-nel, ensuite l’ouverture de trois nouveauxprojets, dans le domaine des engins deguerre non explosés, dans celui des catas-trophes naturelles et de leur impact sur lespersonnes handicapées (évacuation, réinser-tion, etc.) et enfin un projet plus axé sur lehandicap sensoriel, appelé «discours et lan-gage ».

CAMBODGEEN CH I F F R ES

Personnel international : 13Personnel national : 140(dont 36 personnesen situation de handicap)Budget : 1.833.830 €

Principaux bailleurs de fonds :

Agence espagnole decoopération internationale pourle développement (AECID),

Canton de Bâle (Suisse),

Coopération au développementaustralienne (Ausaid),

DGCD - Programme,

Global Road Safety Partnership(GRSP),

Half Marathon Committee,

Ministère des Affaires Etrangèresde Belgique,

Ministère des Affaires Etrangèresde Finlande,

Ministère des Affaires Etrangèresdu G-D de Luxembourg,

Ministère des Affaires Socialesdu Cambodge (MOSVY),

Olympus KeyMed,

Union Européenne (EuropeAid).

Handicap International est actif depuis près detrente ans au Cambodge. L’organisation y gèredes centres de réadaptation physique (CRP)ainsi que des projets dans le domaine desmines antipersonnel, de la sécurité routière etde la santé maternelle et infantile. L’inclusionsociale et la défense des droits font égalementl’objet de notre attention.

Phnom Penh

Battambang

Takeo

Siem Reap

Banteay MeancheyPREAH VIHEAR

Page 22: Rapport Annuel Handicap International

07

ASIE

Chine

C’est pourquoi Handicap International a sou-tenu l’organisation d’une conférence natio-nale dans le sud du pays, plaidant pour unmeilleur accès aux services nécessaires auxpersonnes handicapées (un tiers seulementde ces personnes a accès à des servicesadaptés) et pour une meilleure sécurité so-ciale : 20 % seulement des personnes ayantbesoin d’une aide à la mobilité (comme unechaise roulante) ont les moyens de s’enprocurer.

Nous soutenons des centres de réadapta-tion dans trois régions. Au Sichuan, nousavons toujours beaucoup à faire pour sou-tenir les victimes du tremblement de terre

qui a secoué la province en 2008. Un projetpost-urgence est en cours dans les zonesles plus touchées.

Handicap International cherche aussi à pro-mouvoir l’accès des personnes handicapéesà l’enseignement : éducation inclusive (lesenfants handicapés sont scolarisés dansl’enseignement traditionnel), apprentissageadapté dans des écoles spécialisées et édu-cation informelle au sein de la commu-nauté. Nous travaillons aussi à améliorerl’accès aux formations professionnelles etnous investissons dans l’avenir profession-nel des personnes handicapées grâce à desmicrocrédits.

Handicap International travaille avec lespersonnes en situation de handicap pourqu’elles participent à part entière à la viede leur communauté et met en place desgroupes d’entraide, encourageant ces per-sonnes à participer à la prise de décision ausein de leur communauté. Handicap Interna-tional soutient les associations de per-sonnes handicapées en leur proposant desformations, notamment à la gestion.

En 2009, Handicap International a mis aussien œuvre des projets de prévention duhandicap et de réadaptation précoce desti-nés aux jeunes enfants. Les femmes en-ceintes sont aussi sensibilisées à la pré-vention du handicap.

Handicap International publiera en 2010 unrapport dans lequel sera décrite l’expertiseacquise dans ce pays et où l’organisationprésentera ses conclusions et ses recom-mandations. Sur la base de ce rapport,Handicap International démarrera un nou-veau projet au niveau national en coopéra-tion avec la Fédération chinoise des per-sonnes handicapées. Outre le travail deplaidoyer à l’échelon national, l’organisa-tion continuera à œuvrer à l’échelon localen faveur de la réadaptation, de l’éducationet de la création d’emplois. Handicap Inter-national entend aussi sensibiliser davan-tage la Chine aux campagnes d’interdictiondes mines antipersonnel et des armes àsous-munitions.

Depuis douze ans déjà, Handicap International travaille en Chine, où l'or-ganisation mène des projets dans le domaine de la prévention, de laréadaptation et de l’insertion. Les actions d’urgence mises en place aprèsle séisme de 2008 ont débouché sur un projet à long terme. Aujourd’hui,Handicap International est actif dans quatre provinces/régions et opèresur dix sites différents. Une plus grande attention doit être accordée enparticulier aux zones rurales, où vivent 75% des personnes handicapées.

Pékin

Shigatse

TIBET

ChamdoSICHUAN

NanningGUANGXI

Lhassa

RAPPORT D’ACTIVITÉS 2009 | HANDICAP INTERNATIONAL

CH I N EEN CH I F F R ES

Personnel international : 9Personnel national : 58Budget : 1.338.180 €

Principaux bailleurs de fonds :

Ambassade du Canadaen Chine (Canada Fund),

Chaîne du Bonheur,

Département d’Etat pour leDéveloppement internationaldu Royame Uni (DFID),

DGCD - Programme,

Fondation Grivat,

Fondation Herzel,

Handicap InternationalLuxembourg,

Ministère des AffairesEtrangères duG-D de Luxembourg,

Partnerships for CommunityDevelopment (PCD),

Région de Bruxelles-Capitale,

Rotary Club (Hong KongNorth, Shanghaï),

Sanofi Aventis,

Union Européenne(EuropeAid).

Page 23: Rapport Annuel Handicap International

08

23 |HANDICAP INTERNATIONAL | RAPPORT D’ACTIVITÉS 2009

ASIE

Maldives

En 2009 s’est ainsi achevée la coopérationentre Handicap International et ses parte-naires maldiviens. Chacun a le sentimentd’avoir fait œuvre utile : tant les autoritésque la population ont été sensibilisées authème du handicap. Handicap Internationala aussi contribué à l’insertion sociale.

Depuis 2005 déjà, nous avons sensibilisé legouvernement afin qu’il ratifie la Conventionrelative aux droits des personnes handicapées.Ces efforts ont porté leurs fruits puisqu’aumois de mars, le Parlement maldivien déci-dait la ratification de cette Convention. Deplus, le gouvernement a intégré la problé-matique des personnes handicapées dansson plan quinquennal de développement.

À partir de 2007, l’organisation a égalementété active dans le domaine de l’inclusionsociale et a ainsi mené des activités édu-catives, sociales et sportives, donné descours de langue des signes via une associa-tion locale (MDA), assuré l’accès à l’infor-

mation. Nous avons également renforcé descentres spécialisés qui opèrent maintenantdans les Maldives.

Des projets de réadaptation à base com-munautaire ont été réalisés via le renfor-cement d’une association locale nommée« Care Society », active entre autres dans descentres de développement pour enfantshandicapés, et au sein de réseaux commu-nautaires dans les îles de Thinadoo et Hi-thadoo.

Handicap International a aussi incité lespersonnes handicapées à se regrouper afinde pouvoir mieux défendre leurs droits. En2008, deux associations ont vu le jour : laMaldives Deaf Association (MDA) et l’Asso-ciation for Disability and Development (ADD).En 2009 la MDA a convaincu la chaîne detélévision nationale de prévoir une traduc-tion gestuelle de la revue hebdomadaire del’actualité et le Président des Maldives a re-connu officiellement la langue des signes.

En coopération avec ces organisations,Handicap International s’est employé à sen-sibiliser la population aux problèmes ren-contrés par les personnes en situation dehandicap. Nous avons aussi lancé un bulletind’information reprenant des récits de per-sonnes handicapées, porteurs d’un messagepositif, et produit et diffusé des films, ainsique des spots TV.

Une étude au profit du Ministère de laSanté et du Genre a été conduite par nossoins, ceci afin d’estimer le nombre d’enfantset adultes ayant des déficiences et ayantbesoin de soins adaptés. Ces informationsnous aident à déterminer avec précision lescompétences que le personnel doit déve-lopper. Quant aux responsables politiques,ils sont mieux informés des besoins dontils doivent absolument tenir compte.

Handicap International était présent aux Maldives depuis le tsunami dedécembre 2004. L’assistance technique apportée initialement à la Croix-Rouge a évolué, faisant place à un vaste programme qui a contribué àla promotion des droits des personnes handicapées, à l’échelon tantnational que local. En 2009, nous avons mené des recherches sur leshandicaps et fait en sorte que les organisations partenaires et lesautorités locales puissent prendre le relais après le retrait de HandicapInternational fin novembre.

Malé

Hithadoo

MALD I V ESEN CH I F F R ES

Personnel international : 4Personnel national : 3Budget : 447.585 €

Soutien aux projets Tsunamide Handicap InternationalFrance au Sri Lanka eten Indonésie : 590.000 €

Principaux bailleurs de fonds :

Consortium 1212

Thinadoo

Page 24: Rapport Annuel Handicap International

ASIE

RPD CORÉ EEN CH I F F R ES

Personnel international : 3Personnel national : 8,mis à disposition par la KFPDet le Ministère des AffairesEtrangèresBudget : 886.941 €

Principaux bailleurs de fonds :

Agence suédoise decoopération internationaleau développement (SIDA),

Ambassade des Pays-Basà PyongYang,

Ambassade du Royaume Unià PyongYang

DGCD - Programme,

Union Européenne(EuropeAid).

RPD Corée

Handicap International est intervenu en RPD Corée en 1998, à la de-mande de la Fédération Coréenne pour la protection des personneshandicapées (KFPD). Parmi les activités mises en œuvre, il faut men-tionner le soutien à l'atelier orthopédique de Hamhung. Depuis 2004,la KFPD et Handicap International collaborent aussi dans le domaine duhandicap sensoriel. Après plus de dix ans aux côtés de la KFPD, le rôlede Handicap International a évolué vers un soutien institutionnel, l’or-ganisation se retirant progressivement de la mise en œuvre directe desprojets. En 2005, le gouvernement coréen a annoncé que le pays n'avaitplus besoin de l'aide internationale, les projets humanitaires passantpar le Programme de soutien de l'Union Européenne (EUPS). HandicapInternational a pu poursuivre ses actions via l’Unité 7, structure placéesous la supervision de l’EUPS.

24 | RAPPORT D’ACTIVITÉS 2009 | HANDICAP INTERNATIONAL

et l'hôpital orthopédique de Hamhung, lecentre de réadaptation physique du LacSijung, l'hôpital de la mine de charbon deDokchon, le sanatorium pour personnesâgées et handicapées de Tongrim. L'aideapportée a varié en fonction des besoins :réhabilitation de locaux, formation du per-sonnel soignant (kinésithérapeutes et tech-niciens orthopédistes), fourniture d’équipe-ments et de consommables.

Handicap International travaille égalementavec ses partenaires pour aider des écolespour enfants sourds et aveugles, notam-ment via un projet pilote à Wonsan, avecnotamment la mise en place d'une sectionde formation professionnelle. Des sémi-naires y sont organisés régulièrement, ras-semblant des directeurs d'écoles similairesvenant de toute la RPD Corée.

La collaboration entre Handicap Interna-tional et la KFPD devrait se poursuivrejusqu'en 2015, la Fédération coréenne pourla protection des personnes handicapéessouhaitant développer son expertise dansla gestion de projets et la récolte de fonds.Dans le domaine de la réadaptation phy-sique, Handicap International se concen-trera à l'avenir sur la formation du personneldes centres. D'ici à la fin de 2010, l’organi-sation arrêtera son soutien direct au centreorthopédique de Hamhung. Handicap Inter-national devrait aussi développer de nou-veaux projets dans les années à venir,notamment dans le domaine de la détec-tion précoce du handicap.

En 2009, les activités de Handicap Interna-tional comptaient plusieurs volets : le sou-tien à la KFPD, l’amélioration des servicesde réadaptation physique et l’enseignementadapté.

Pour permettre à la KFPD de créer un réseaude plaidoyer efficace ainsi que de fournirdes services de qualité aux personnes han-dicapées, Handicap International a contri-bué à améliorer la structure de la Fédé-ration, l'aidant notamment à ouvrir un bu-reau de représentation à Pékin. Toujours enétroite collaboration avec son partenaire,Handicap International a organisé de nom-breuses formations et des séminaires.

Dans le domaine de la réadaptation phy-sique, Handicap International a soutenuplusieurs structures : le centre orthopédique

Pyong Yang

HamhungTongrim

Dokchon

Wonsan

09

Page 25: Rapport Annuel Handicap International

10

25 |

ASIERDP Lao

Le projet de prévention des accidents de laroute entre maintenant dans sa troisièmephase. Handicap International a mené en2009 une étude pour intégrer à la questionde la sécurité routière les thèmes de la mo-bilité et de l'accessibilité pour les personneshandicapées.

Le projet de réadaptation à base commu-nautaire entre quant à lui dans sa phase fi-nale. A partir de 2010 débutera le processusde transition pour remettre ce projet à nospartenaires locaux.

Handicap International travaille égalementavec la LDPA (Association lao des per-sonnes handicapées) pour parvenir à unesociété plus inclusive. Handicap Internatio-nal a développé plusieurs modules de for-mation sur les droits de la personnehandicapée pour la LDPA, qui a aussi menéune campagne dans les médias pour sen-sibiliser la population au potentiel des per-sonnes handicapées.

Handicap International collabore égalementavec la LDPA pour favoriser l’emploi despersonnes handicapées. Durant le premier

semestre 2009, cinquante employeurs po-tentiels ont été contactés pour les sensibi-liser au potentiel des personnes handica-pées. Une agence de placement a même étécréée.

En 2009, Handicap International a poursuivises activités de lutte contre les munitions nonexplosées (UXO) dans les districts de Nong,Xepon et Villabuly. Les agents de sensibilisa-tion aux dangers des UXO disposent doréna-vant d'un nouvel outil, un film rassemblantles témoignages d'enfants ayant survécu àun accident causé par une sous-munition ouautre engin de guerre non explosé. Un projetde culture maraîchère pour améliorer la sé-curité alimentaire et donc réduire leur dé-pendance à la dangereuse collecte du métal(provenant surtout des UXO), a égalementété lancé auprès de 60 familles.

Le typhon Ketsana a aussi frappé le Laosen octobre 2009. Les districts de Nong etXepon faisaient parties des zones touchées.Se basant le projet de culture maraîchère,l’organisation a donc apporté un soutien àune trentaine de familles comptant des per-sonnes handicapées parmi leurs membres.

Une majorité des projets lancés en 2009 vase poursuivre en 2010. Une composante duprojet de RBC ciblant les enfants handicapésdeviendra un projet proprement dit. Le pro-jet de réduction de la menace des UXOdevrait continuer au-delà de 2013, toutcomme le projet de santé maternelle, leprojet d’emploi pour personnes en situationde handicap et le projet de soutien à l'As-sociation lao pour les personnes handica-pées.

La RDP Lao est surtout le pays le plus touché par les sous-munitions. Lepays accueillera d’ailleurs la première conférence des Etats parties à laConvention sur les armes à sous-munitions en novembre 2010. HandicapInternational a mené ses premières actions dans le pays en 1996-1997. Au-jourd'hui, Handicap International mène un important programme de luttecontre les sous-munitions dans la province de Savannakhet, des actionsde réadaptation à base communautaire, de prévention des accidents dela route, de soutien aux associations de personnes handicapées ainsiqu'un projet pour améliorer l'emploi des personnes handicapées.

Vientiane

Savannakhet

Xepon

RDP LAOEN CH I F F R ES

Personnel international : 6Personnel national : 104Budget : 996.192 €

Principaux bailleurs de fonds :

Agence des Etats-Unis pour ledéveloppement international(USAid),

Coopération au développementaustralienne (Ausaid),

DGCD - Programme,

UNICEF,

Union Européenne(EuropeAid).

Page 26: Rapport Annuel Handicap International

ASIE

V I E T NAMEN CH I F F R ES

Personnel international : 3Personnel national : 24Budget : 1.061.115 €

Principaux bailleurs de fonds :

Agence belge dedéveloppement (CTB),

Amicale des Francophonesdu Vietnam (AFV),

Anova,

Business British Groupin Vietnam (BBGV),

Children for a Better World,

DGCD - Programme,

Enfants du Monde Droitsde l'Homme (EMDH),

Loterie Nationale (Belgique),

Martin Iversen,

Ministère des AffairesEtrangères duG-D de Luxembourg,

Province du Limbourg,

Union Européenne(EuropeAid),

Vlaamse Vereniging voorObstetrie en Gynaecologie(VVOG).

VietnamHandicap International intervient au Vietnam depuis 1991. Actuellement,l’organisation met en œuvre des projets de prévention et de réadapta-tion des handicaps dus à un accident, à une malformation congénitaleou une maladie invalidante. Elle s'efforce pour chaque projet de travailleravec des partenaires vietnamiens, garantie pour assurer la pérennité desactions et leur adéquation au contexte local.

En septembre 2009, le typhon Ketsana afrappé le centre du Vietnam. Le centre deréadaptation de Da Nang, un ancien parte-naire de Handicap International, a été sévè-rement endommagé. Handicap Internationala contribué à réhabiliter le bâtiment et asoutenu les patients ayant des lésions dela moelle épinière, leur apportant une aidematérielle. Handicap International a aussiveillé à améliorer l'accessibilité de leursmaisons lors de la reconstruction.

En 2010, les projets en cours se poursui-vent tout en entrant soit dans une phasede capitalisation pour remettre ensuite lesprojets à nos partenaires institutionnels,soit dans une nouvelle phase de dévelop-pement. Ainsi, le projet de centres pourpara et tétraplégiques de Hanoï seraétendu à partir de 2010, avant que ce pro-jet ne soit confié totalement à nos parte-naires fin 2012. Les projets « Welcome toLife » et « Congenital Differences » connaî-tront de nouveaux développements à par-tir de 2011 en vue d’une reprise par leMinistère de la santé fin 2013. Le projet desécurité routière se terminera également fin2013 après une extension sur Ho Chi MinhVille.

Dans les provinces de Khanh Hoa, Da Nanget Phu Yen, les personnes ayant une lésionde la moelle épinière ont pu continuer à bé-néficier du fonds d’équité mis en place parHandicap International avec les hôpitauxprovinciaux. Il permet ainsi aux patientsayant des moyens financiers limités de sé-journer à l'hôpital le temps nécessaire àleur traitement.

Dans le domaine de la santé maternelle etinfantile, les projets « Welcome to Life » et« Congenital Differences » ont poursuivileurs actions. Le projet « Welcome to Life »vise à améliorer la santé de l'enfant dans laprovince de Khanh Hoa. En 2009, HandicapInternational et ses partenaires ont formédu personnel de santé à la prévention, ladétection précoce du handicap et à la priseen charge des enfants handicapés. Le projet« Congenital Differences », dans la provincede Hué, a lui aussi permis de former desmédecins, des infirmières et des agents desanté travaillant au niveau aussi bien pro-vincial que local.

Handicap International a également pour-suivi la mise en œuvre de son projet de sé-curité routière, « Safe roads for better life »(Des routes sûres pour une vie meilleure).

Depuis 2007, Handicap International tra-vaille avec l'Hôpital Bach Mai à Hanoï pouraméliorer les soins aux personnes souffrantde lésions de la moelle épinière. L’organi-sation a équipé une unité de soins de réfé-rence pour personnes para et tétraplé-giques et a formé le personnel soignant,tout en prévoyant une extension dans lesprovinces à travers des unités satellites.

11

HoChi Minh

Hanoï

HuéDa Nang

Nha Trang

Page 27: Rapport Annuel Handicap International

27 |HANDICAP INTERNATIONAL | RAPPORT D’ACTIVITÉS 2009

MOYEN-ORIENT

Kurdistan irakien

Nous soutenons aujourd’hui KORD, une or-ganisation locale qui assure la pursuite denos activités. En 2005, alors que HandicapInternational était actif depuis 14 ans dansla région, nous avons en effet décidé detransférer nos activités à une ONG locale.Depuis quelques années déjà, nous soute-nons donc à distance l'organisation KORD(Kurdistan Organisation for Rehabilitationof the Disabled). Ce soutien et ce suivi sontréalisés en coopération avec Handicap In-ternational Luxembourg.

Quelle forme prend ce soutien ? HandicapInternational accompagne KORD dans sa re-cherche d’un équilibre financier, l’aide à éla-borer un plan stratégique et à améliorer sescapacités de gestion. Deux missions de courtedurée ont été réalisées à cette fin.

En 2009, les activités de KORD sont globa-lement restées les mêmes qu’au cours desannées précédentes : l’ONG fournit des pro-thèses et des orthèses, recherche ou créedes emplois pour les victimes de mines an-

tipersonnel afin qu’elles puissent subveniraux besoins de leur famille et mène des ac-tivités de sensibilisation à la problématiquedu handicap. L’organisation irakienne conti-nue par ailleurs à faire pression auprès dugouvernement. En outre, KORD dispensedes formations en faveur d’organisations depersonnes handicapées et les encourage às’associer en réseaux.

L’organisation locale KORD est en mesurede faire pression à l’échelon national. C’estbien entendu une bonne chose qu’ellepuisse aujourd’hui fonctionner de manièreautonome. Depuis 2003, la situation est eneffet très instable. Handicap Internationals’est efforcé dès lors de mettre en placeune structure locale afin que les personnesayant besoin d’une aide ne dépendent pasd’une ONG internationale.

Au cours de ces dernières années, KORD aaccumulé une réelle expertise. L’organisations’est dotée d’une structure solide et saine.

Dans les années à venir, Handicap Interna-tional continuera de soutenir l’ONG et derenforcer ses capacités dans divers domainestels que la réadaptation physique, la réin-sertion socio-économique et le soutien auxassociations de personnes handicapées.

KURD I S TAN I R AK I E NEN CH I F F R ES

Personnel de KORD : 49Budget :géré en partenariat avecHandicap International :301.309 €

géré par le partenaire :323.756 $(soit environ 231.270 €)

Principaux bailleurs de fondsgérés en partenariat avecHandicap International :

Ministère des AffairesEtrangères duG-D de Luxembourg,

Ministère des AffairesEtrangères des Pays-Bas(Buza).

Principaux bailleurs de fondsgérés par le partenaire :

General Directorat forMine Action (GDMA),

PNUD

Organisation mondialede la Santé (OMS).

Handicap International a débuté ses activités dans le Kurdistan irakien en 1991avec l’ouverture d’un centre de réadaptation à Suleymaniyah. Sept ans plus tard,l’organisation a ouvert un deuxième centre à Halabajah, ville où une attaque chi-mique par le régime de Saddam Hussein avait fait 5.000 morts et 12.000 blessésparmi la population kurde en 1998. Le centre accueille encore aujourd’hui desvictimes de cette tragédie. Depuis 2001, nous avons également ouvert trois uni-tés satellites, toutes situées dans des régions fortement polluées par des minesantipersonnel et autres engins de guerre non explosés.

Suleymanyah

12

Halabajah

Page 28: Rapport Annuel Handicap International

13

EUROPE

Belgique

LobbyingDepuis Bruxelles, Handicap Internationalplaide en faveur de l’interdiction des minesantipersonnel et des armes à sous-munitionsaux quatre coins du monde, mais aussi pourune meilleure assistance aux victimes de cesarmes. En septembre 2009, l’organisation aégalement diffusé dans le monde entier lerapport « Voices from the Ground». Il s’agitdu tout premier rapport d'enquête sur l'as-sistance aux victimes. L’étude montre queplus de deux tiers des survivants estimentque leurs besoins ne sont pas pris encompte dans les plans d'assistance. En dé-cembre 2009, Handicap International a jouéun rôle déterminant lors du sommet histo-rique de Cartagena (Colombie), qui a permisde mesurer le travail qu’il reste à accomplirpour améliorer la prise en compte des vic-times de mines, s’appuyant pour cela surle rapport « Voices from the ground ».

Projets pédagogiquesHandicap International a produit une séried’outils pédagogiques afin de sensibiliserles enfants et les jeunes. Ces projets péda-gogiques vont de l’organisation d’ateliersludiques dans les écoles à des interventionslors de cours universitaires. En 2009, nousavons lancé www.handigosolidaires.com,un site internet qui propose des jeux envue de sensibiliser les enfants à la situationdes personnes handicapées dans l'hémis-phère Sud. Parmi les autres outils : le guidepédagogique qui accompagne le film « Lapetite vendeuse de soleil » de Djibril DiopMambety et le manuel «Le handicap et lasolidarité internationale».

Bricoleur du CœurChaque année, le concours Bricoleur duCœur récompense les inventeurs qui, grâceà diverses astuces et à de petites trou-vailles, améliorent le quotidien des per-sonnes vivant avec un handicap. En 2009,Eugène a ainsi imaginé une marche amovi-ble qui a permis à sa femme, qui se dé-place avec difficulté, de monter seule lesescaliers. En plus de récompenser ces idéesastucieuses, nous en assurons aussi la dif-fusion, afin qu'elles puissent faciliter la viede nombreuses personnes.

SolidanzaEn décembre, aux environs de la Journée in-ternationale des personnes handicapées,nous avons organisé le festival Solidanzaqui s’est tenu à la Bourse de Bruxelles.Nous avons eu droit à un véritable week-end dansant. Jeunes et moins jeunes, va-lides et moins valides, danseurs confirméset amateurs, se sont aventurés sur la pistede danse et ont ainsi récolté des fondspour Handicap International. Suite au suc-cès de l'initiative, une nouvelle édition deSolidanza est prévue en 2010.

Fatal FootprintFin 2008, Bruxelles avait accueilli l’exposi-tion Fatal Footprint, montrant les consé-quences des mines antipersonnel et desarmes à sous-munition sur les populationsau Cambodge en Colombie, en Ethiopie etau Laos. En 2009, l’exposition Fatal Foot-print s’est arrêtée à Mons, Bruges, Turn-hout, Sint-Niklaas, Verviers, Namur et Halle.L’exposition a ensuite été exportée au Ca-nada, en Colombie, en Suisse et en Chine.

RAPPORT D’ACTIVITÉS 2009 | HANDICAP INTERNATIONAL

B E LG IQU EEN CH I F F R ES

Personnel : 18Budget : 878.369 €

Principaux bailleurs de fonds :

Agence autrichienne de développement(ADA),

Coopération au développementaustralienne (Ausaid),

Diana Princess of WalesMemorial Foundation,

DGCD - Programme,

ICBL,

Ministère des Affaires Etrangèresde Belgique - Prévention des conflits,

Ministère des Affaires Etrangèresdu G-D de Luxembourg,

Ministère des Affaires Etrangèresde Norvège,

Ministère des Affaires Etrangèresdes Pays-Bas (Buza),

Ministère des Affaires Etrangèresd’Irlande (Irish Aid),

Union Européenne (EuropeAid),

Ville de Bruxelles,

Wallonie Bruxelles International.

Page 29: Rapport Annuel Handicap International

ROGER_BELGIQUE.

Roger Van Criekinge est le grand-père de Wout.Ce dernier souffre d’un problème moteur qui lecontraint à utiliser une chaise spéciale. Cettechaise est pratique mais très basse. Elle ne per-met donc pas à Wout de s’asseoir en classe à lamême table que ses camarades.En fabriquant une structure mobile adaptée pouraccueillir le siège de Wout, Roger a rendu unénorme service à son petit-fils. Une réalisationqui a mérité le prix design du concours Bricoleurdu Cœur 2009.

04RAPPORT FINANCIER

Page 30: Rapport Annuel Handicap International

Ce bilan positif est le résultat des mesures prises les années précédentes,notamment en termes de maîtrise des coûts. Nous avons ainsi stabilisé lamasse salariale du siège de Handicap International à Bruxelles, tout en ré-duisant les dépenses des différents départements. Nous avons égalementpoursuivi l’amélioration de notre visibilité financière grâce à un cadrage etun suivi toujours plus rigoureux des budgets qui ont appuyé la récolte defonds publics.

Globalement, les ressources se sont élevées à 19.980.014 € et ont permisà l’organisation de réaliser ses activités. Handicap International a ainsi puutiliser 19.578.815 €, principalement pour la mise en œuvre de ses pro-grammes, ainsi que pour l’action politique et l’éducation au développement(en tout 84%). Les 16% restant ont été dépensés pour les actions de récoltede fonds, les services généraux et les charges diverses.

Notre association est financée à 71% par des fonds institutionnels au senslarge et proviennent d’agences de coopération nationales comme la Coopé-ration belge (DGCD), d’organes supranationaux comme l’Union Européenneou les Nations unies, de fondations ou encore d’entreprises. Les 29% defonds propres proviennent essentiellement de la récolte de fonds auprès dedonateurs privés belges, de legs, du merchandising ou encore d’événementsde récolte de fonds comme Solidanza.

Les années précédentes, nous avions pointé l’amélioration nécessaire durésultat de la récolte de fonds privés qui devait augmenter pour suivre lacroissance des programmes. Avec un résultat net de 5.373.699 €, le dépar-tement Communication a atteint largement cet objectif. Bien entendu, ceconstat doit être relativisé avec la croissance générale de Handicap Inter-national et de l’inflation mais on peut néanmoins parler de succès.

L’organisation avait également mentionné le besoin de standardiser davan-tage ses procédures et de travailler sur la formation des équipes. C’est pour-quoi un séminaire a été organisé dans la deuxième partie de l’année pourformer quinze membres des équipes des services de support en charge del’administration, de la gestion comptable et financière ainsi que de la lo-gistique de nos programmes. Cette formation a permis de remettre à plat lesprocédures financières et logistiques, garantes d’une gestion saine de nosopérations.

Ces aspects positifs doivent toutefois être pris avec précaution : la criseéconomique, plus que jamais d’actualité en 2010, nous impose de resterprudents. La situation financière de l’organisation, certes en amélioration,reste néanmoins fragile. Handicap International doit augmenter la part defonds propres pour disposer d’une marge de manœuvre plus confortable etd’une solvabilité accrue lui permettant d’affronter sereinement d’éventuelscoups durs. Après avoir rétabli l’équilibre financier de l’organisation, tel seranotre défi pour les années à venir.

Réalisation des programmes 80 %Collecte de fonds 11 %Action politique et Éducation 4 %Services généraux 3 %Charges diverses 2 %

EMPLOI_

30 |

Rapport financier_2009

Depuis 2003 et à l’exception de 2005, Handicap Internationala enregistré des comptes déficitaires. L’organisation a pris lesmesures qui s’imposaient pour redresser ses finances, avecune stratégie visant à revenir à l’équilibre en 2009. L’annéequi vient de s’écouler était donc cruciale pour l’association.Aujourd’hui, nous pouvons nous féliciter d’avoir largementdépassé les objectifs fixés puisque Handicap Internationalenregistre un bénéfice de 401.200 €, après constitution deprovisions.

Ressources propres 29 %Coopération Belge 29 %Union Européenne 17 %Coopération nationales 16 %UE (Hors Belgique)

Financements privés 5 %(Fondations, Entreprises...)

Coopérations nationaleshors UE 3 %Nations unies 1 %

RESSOURCES_

Page 31: Rapport Annuel Handicap International

EMPLOI_ (en €)

Réalisation des programmes 13 845 036,39 15 697 881,28Mise en œuvre des programmes 12 226 580,47 14 082 549,26Missions exploratoires 0 17 580,40Equipement et investissements 1 171 858,13 1 139 396,17Déplacements, communications et coûts de fonctionnement 1 922 678,08 1 954 443,79Matériaux et consommables 528 457,82 544 154,09Transport 97 218,59 59 107,67Personnel local et expatrié 5 972 385,37 6 393 296,31Formation, prévention et éducation locale 888 663,68 1 192 770,06Soutien aux partenaires, individuels 864 637,67 1 777 835,11Suivi et évaluation des programmes 155 346,44 164 403,67Support actions HIF (Tsunami) 592 609,00 590 000,00Autres charges programmes 32 725,69 249 561,99Support aux programmes 1 618 455,92 1 615 332,02Gestion des opérations 743 005,79 751 857Services spécialisés 875 450,13 863 475

Action politique et Éducation 757 634,22 878 368,56

Collecte de fonds 2 157 063,04 2 076 851,10Appel et gestion des dons et parrainages 1 811 103,86 1 633 550,76Communication & événements 345 959,19 443 300,34

Services généraux 678 202,12 532.238,47

Charges exceptionnelles 517 050,43 307 126,31Charges financières 336 923,68 86 349,33

Total dépenses 18 291 909,89 19 578 815,05

RESSOURCES_ (en €)

Financements publics 11 510 039,76 13 200 845,85Organismes internationaux 3 571 009,30 3 648 048,93Union Européenne 3 078 759,23 3 439 518,07Nations unies 492 250,07 208 530,86Organismes nationaux 7 939 030,46 9 552 796,92DGCD (Plan d’action) 3 657 736,31 4 514 000,03Coopération belge et autres… 1 072 756,65 1 296 642,24Internes à l’Union Européenne 2 297 006,95 3 103 337,77Externes à l’Union Européenne 911 530,55 638 816,88

Financements privés 1 010 394,06 1 048 866,09

Ressources propres 4 913 748,08 5 373 699,10Produits des récoltes de fonds 3 670 282,84 3 748 707,83Legs & successions 232 880,7 571 141,72Ventes et prestations de services 25 265,17 1 032,00Sponsoring 14 800 15 250,00Autres (Consortium) 970 519,37 1 037 567,55

Autres produits d’exploitation 169 967,43 110 230,90Subsides 38 868,21 41 672,75Récupération de frais sur tiers 16 914,77 14 486,31Autres produits divers 114 184,45 54 071,84

Ressources financières 273 559,68 161 440,32Produits financiers 80 592,82 51 185,05Gains de change 192 966,86 110 255,27

Ressources exceptionnelles 241 546,14 84 932,51

Total ressources 18 119 255,15 19 980 014,77

RESULTAT_

2008 2009

2008 2009

-172 654,74 401 200

Page 32: Rapport Annuel Handicap International

Transparence financièreNous sommes particulièrement attentifs à la bonne gestion desfonds qui sont mis à notre disposition. L’ensemble des comptes del’association est soumis au contrôle d’un commissaire nommé parl’Assemblée Générale. Le bureau Bossaert, Moreau, Saman sprl,réviseurs d’entreprises, assure l’audit des comptes annuels. Parailleurs, les dépenses sur nos projets font régulièrement l’objetd’audits spécifiques commandités par les bailleurs de fonds. Lescomptes 2009 ont été approuvés par l’Assemblée Générale le 23juin 2010. Ces différents contrôles, renforcés par un contrôle etdes procédures internes strictes, sont les garants d’une gestionoptimale des moyens mis à notre disposition.

Votre droit à l’informationHandicap International est membre actif de l’Association pour uneEthique dans la Récolte de Fonds (AERF) et souscrit au code déon-tologique de l’AERF dans lequel est repris un droit à l’information.Donateurs, sympathisants et membres du personnel sont automa-

tiquement tenus informés de l’utilisation des fonds versés. C’est àcela que sert ce rapport annuel. Vous avez de plus toujours le droitde nous demander des données supplémentaires :

� un aperçu des comptes d’exploitation analytiques des coûts� un commentaire sur ce que l’organisation entend par l’utilisationdes centres de coûts, en particulier pour la récolte de fonds

� le rapport du réviseur d’entreprise� la tension salariale (rapport entre le plus bas et le plus haut sa-laire brut)

� le tableau des amortissements

Ces documents sont disponibles par simple appel téléphoniqueau 02 280 16 01 ou par courrier postal ou électronique. Ils peuventégalement être consultés au siège de Handicap International :Rue de Spa 67, 1000 Bruxelles.www.vef-aerf.be

Vous pouvez également trouver des informations sur la charte, lesstatuts de Handicap International ou encore la liste des membres duConseil d’Administration de l’organisation sur notre site internet :www.handicap-international.be

RAPPORT D’ACTIVITÉS 2009 | HANDICAP INTERNATIONAL32 |

DÉP ENSES PAR TH ÉMAT IQU E

Appui aux associations 8 %

Centres de réadaptation 17 %

Réadaptationà basecommunautaire 21 %

Actions liéesau Tsunami 7 %

Santé maternelleet infantile 7 %

Insertion socio-économique 1 %

Éducation inclusive 5 %

Sécurité routière 7 %

Urgences 11 %

Déminage et actions liées 16 %

Page 33: Rapport Annuel Handicap International

ACTIF_ (en €)

Immobilisations incorporelles 9 414,36 276,35Immobilisations corporelles 243 962,75 208 008,17Bâtiments et aménagements 213 028,66 190 646,13Mobilier et matériel 30 934,09 17 362,04Autres immobilisations financières 67 526,12 57 578,66

Total actif immobilisé 320 903,23 265 863,18

Créances 2 551 446,10 2 991 428,70Créances de fonctionnement 34 466,18 28 901,43Produits à recevoir 0,00 0,00Bailleurs de fonds 2 381 964,67 2 770 989,00Autres créances 135 015,25 191 538,27Stocks 6 607,92 10 023,70Comptes de regularisation 467 658,38 260 318,67Valeurs disponibles 3 606 583,54 2 541 012,54Actions et parts 114 686,60 80 868,60Etablissement de crédits 3 103 708,81 2 150 042,65Caisses 377 370,03 295 615,41Virements internes 10 818,10 14 485,88

Total actif circulant 6 632 295,94 5 802 783,61

TOTAL ACTIF

PASSIF_ (en €)

Fonds propres 2 205 975,11 2 033 320,36Résultats de l’exercice -172 654,74 401 199,52

Total fonds propres 2 033 320,37 2 434 519,88

Provisions pour charges 0,00 150 000,00Provisions pour risques 238 772,00 361 674,09Provisions pour litige 11 500,00 900,00

Total provisions 250 272,00 512 574,09

Dettes à long terme 0,00 0,00Dettes à court terme 3 394 426,17 2 942 484,68Bailleurs de fonds 2 168 131,84 1 345 709,56Dettes fiscales et sociales 184 140,91 323 876,84Fournisseurs et comptes attachés 1 042 153,42 1 272 898,28Comptes de régularisation 1 275 180,63 179 068,14

Total dettes 4 669 606,80 3 121 552,82

TOTAL PASSIF

BILAN FINANCIER_au 31 décembre 2009

6 953 199,17 6 068 646,79

6 953 199,17 6 068 646,79

2008 2009

2008 2009

Page 34: Rapport Annuel Handicap International

ORGANISMES PUBLICS INTERNATIONAUX

L’Union EuropéenneOffice de Cooperation EuropeAidService d'Aide Humanitaire de laCommission Européenne (ECHO)

Les Nations uniesFonds des Nations unies pour l’Enfance(UNICEF)Programme des Nations uniespour le Développement (PNUD)

ORGANISMES PUBLICS NATIONAUX

La Direction Générale de la Coopération auDéveloppement de la Belgique (DGCD)« Programme » et« Aide d’urgence, Réhabilitation& Aide Alimentaire »

Le Ministère des Affaires Etrangèresde Belgique« Prévention des Conflits »

Les organismes nationaux internesà l’Union EuropéenneAgence autrichienne de Développement(ADA)Agence belge de Développement (CTB)Agence espagnole de CoopérationInternationale pour le Développement(AECID)Agence suédoise de CoopérationInternationale au Développement (SIDA)Ambassade de France en Républiquedémocratique du CongoAmbassade du Royaume Unien R.P.D. CoréeAmbassade des Pays-Bas en R.P.D. CoréeGouvernement de la Région Flamandede Belgique (Ministère du travail,de l’enseignement et de la formation)Département d'Etat pour le DéveloppementInternational du Royaume-Uni (DFID)Mairie de ParisMinistère des Affaires Etrangèresde Finlande (FINNIDA)Ministère des Affaires Etrangèresde la République d'Irlande (Irish Aid)Ministère des Affaires Etrangèresdu grand-duché de LuxembourgMinistère des Affaires Etrangèresdes Pays-Bas (BUZA)Province du Limbourg (Belgique)Région de Bruxelles-CapitaleVille de Bruxelles, égalité des chancesVille de LuxembourgWallonie Bruxelles International (WBI)

Les organismes nationaux externesà l’Union EuropéenneAgence de Coopération Internationalejaponaise (JICA)Agence des Etats-Unis pourle Développement International (USAID)Agence canadienne de développementinternational (ACDI)Agence suisse pour le Développementet la Coopération (Cosude)Ambassade du Canada en Chine(Canada Fund)Canton de Bâle (Suisse)Coopération au Développementaustralienne (Ausaid)Ministère des Affaires Etrangèresde NorvègeMinistère des Affaires Socialesdu Cambodge (MOSVY)

FINANCEMENTS PRIVÉS(ONG ET FONDATIONS)

Amicale des Francophones au Vietnam(AFV)ANOVAAssociation Children for a Better World(CBW)Big Lottery Fund (BIG)Business British Group in Vietnam (BBGV)Campagne Internationale pourl'Interdiction des Mines antipersonnel(ICBL)Chaîne du BonheurDiana Princess of WalesMemorial Foundation (DPWMF)Enfants du Monde Droits de l'Homme(EMDH)Global Road Safety Partnership (GRSP)Half Marathon CommitteeFondation Luce GrivatFondation Gertrude HirzelLoterie Nationale de BelgiqueMartin IversenMédecins Sans Frontières sectionFrançaise (MSF F)Olympus KeyMedPartnerships for Community Development(PCD)Rotary Club de Hong Kong NordRotary Club de ShanghaïSanofi AventisSyndicat des travailleurs canadiensde l'automobile (TCA-Canada)Vlaamse Vereniging voor Obstetrieen Gynaecologie (VVOG)

FINANCEMENTS DESAUTRES SECTIONSDE HANDICAP INTERNATIONAL

La section Handicap InternationalLuxembourg a contribué financière-ment pour soutenir les projetssuivants :

Consolidation des actionsde prise en charge de la personnehandicapée au BurundiSoutien au développementd’une approche communautaire etintégrale de la réadaptation despersonnes handicapées à Cuba.Happy child : Prévention secondairedes handicaps dans les provinces deSiem Reap et Takeo au CambodgePrévention des accidents de la routeau CambodgeSoutien au développementdes capacités des personneshandicapées au CambodgeRenforcement des servicescommunautaires pour les enfantshandicapés de Lhasa, RégionAutonome du Tibet (Chine)Soutien à notre partenaire irakienKORD (Kurdish Organization for theRehabilitation of the Disabled - Irak)Renforcement de l’offre scolairematernelle et primaire et de laformation professionnelle pourles enfants, adolescents et jeunesadultes en situation de handicapen R.D. CongoMise en place d'une unité spinaleà Hô Chi Minh Ville: soins etréadaptation des lésions de lamoëlle épinière (Vietnam)‘Safe Roads for Better Life’au Vietnam

BAILLEURS DE FONDS

Page 35: Rapport Annuel Handicap International

* *

*

*

*

Missions soutenues spécifiquement par la Belgique

Autres missions soutenues par Handicap International

Missions soutenues par la Belgique et le réseau international

Réseau international (sections, bureaux de représentation)

*

NOS PROGRAMMES DANS LE MONDE

Amériquelatine

BrésilColombieCubaHaïtiHondurasNicaragua

Afrique

AlgérieAngolaBurkina FasoBurundiCap-VertÉthiopieKenyaLiberiaMadagascarMaliMarocMozambiqueNigerR.D. CongoRwandaSénégalSierra LeoneSomalilandSoudanTanzanieTogoTunisie

Europe

AlbanieAllemagneBosnie -HerzégovineFédérationde RussieFranceKosovoMacédoineMonténégroOuzbékistanSerbie

Asie

BangladeshCambodgeChineIndeIndonésieMaldivesMyanmarNépalPhilippinesR.D.P. LaoR.P.D. CoréeSri LankaThaïlandeVietnam

Proche etMoyen-Orient

AfghanistanÉgypteIrakJordanieLibanPakistanTerritoirespalestiniensYemen

Page 36: Rapport Annuel Handicap International

est une organisation non gouvernementale àvocation internationale qui aide à prévenir les handicaps, soigne lespersonnes handicapées et les accompagne dans leur parcours versl’autonomie et l’insertion sociale. Handicap International existe de-puis 27 ans. En 1997, l’association a reçu, en tant que co-fondateurde la Campagne Internationale contre les Mines Antipersonnel, lePrix Nobel de la Paix pour son action en faveur des victimes demines.

Le réseau international de Handicap International compte des sec-tions dans 8 pays, dont la Belgique. Depuis sa création, l’organisationa développé des projets de développement dans une soixantainede pays et a fait face à de nombreuses situations de crise.

La section belge de Handicap International gère des projets dans 12pays. Ce rapport annuel donne un aperçu de nos activités en 2009.

Handicap International

Sous le Haut Patronage de SonAltesse Royale la Princesse Mathilde

Handicap International BelgiqueRue de Spa 67B-1000 BruxellesTél. : +32 (0)2 280 16 01Fax : +32 (0)2 230 60 30E-mail : [email protected]

Handicap International AllemagneGanghofer Str. 19D-80339 MünchenTél. : + 49 (0)89 547 6060Fax : + 49 (0)89 547 60 620E-mail : [email protected]

Handicap International Canada1819, boulevard René-Lévesque OuestBureau 401Montréal (Québec) C-H3H 2P5Tél. : + 1 514 908 2813Fax : + 1 514 937 6685E-mail : [email protected]

Handicap International Etats-Unis6930 Carroll Avenue - Suite 240Takoma Park, MD 20912-4468 - USATél. : + 1 301 891 2138Fax : + 1 301 891 9193E-mail : [email protected]

Handicap International France14, avenue BerthelotF-69361 Lyon - Cedex 07Tél. : + 33 (0)4 78 69 79 79Fax : + 33 (0)4 78 69 79 94E-mail : [email protected]

Handicap International Grande BretagneCan Mezzanine32-36 Loman StreetUK-SE1 OEH LondonTél. : + 44 (0)870 774 37 37Fax : + 44 (0)870 774 37 38E-mail : [email protected]

Handicap International Luxembourg140, rue Adolphe-FischerL-1521 LuxembourgTél. : + 352 (0)42 80 60 1Fax : + 352 (0)26 43 10 60E-mail : [email protected]

Handicap International SuisseAvenue de la Paix 11CH-1202 GenèveTél. : + 41 (0)22 788 70 33Fax : + 41 (0)22 788 70 35E-mail : [email protected]

Fédération Handicap International14, avenue BerthelotF-69361 Lyon - Cedex 07Tél. : + 33 (0)4 78 69 79 79Fax : + 33 (0)4 78 69 79 94

www.handicap-international.org