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INTRODUCTION GENERALE Lieux de conversion de l’énergie mécanique en énergie électrique, c’est la définition des centrales électriques, et ce au moyeu d’autres sources d’énergie primaire dans notre cas : l’énergie solaire et le gaz naturel. Ce grand projet s’intègre dans le cadre des grands projets décidés conformément aux hautes directives royales concernant la mobilisation des ressources nationales en énergies renouvelables et préservation de l’environnement en évitant l’émission de 3,7 millions de tonnes de CO 2 par an. Ces projets ont pour but de construire 5 premiers sites totalisant une superficie de 10 000 hectares, en installant une puissance de 2000 MW (soit 38% de la puissance installée actuellement) et une capacité de production annuelle de 4500 GWh (18% de la production nationale actuelle). Le coût d’investissement est estimé à 70 MAD soit 9 milliards de Dollars. Ces 5 sites seront à : Aïn Béni Mathar, Ouarzazate, Foum Al Ouad (Layoune), Boujdour et Sabkhat Tah (Tarfaya). La bonne exploitation de cette énergie dans les centrales et la sécurité des réseaux électriques de distribution et les générateurs se font par l’intermédiaire d’équipements de protection et de contrôle-commande qui exige la connaissance permanente de tous les types de protections ainsi que les seuils des déclenchements de chaque protection. Dans le but d’améliorer ma formation, en tant qu’élève- ingénieur en ENERGETIQUE, j’ai l’occasion de faire des études pratique au sein de la Centrale Thermo-solaire ISCC d’Ain Béni Mathar ou je travaille. Ce stage m’a permis non seulement d’exploiter mes connaissances théoriques dans le domaine de la pratique mais aussi d'acquérir le maximum d'idées et de notions nécessaires dans le domaine électrique, ainsi de bien RAPPORT DE STAGE DE FIN D’ETUDES Page 1

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INTRODUCTION GENERALE

Lieux de conversion de l’énergie mécanique en énergie électrique, c’est la définition des centrales électriques, et ce au moyeu d’autres sources d’énergie primaire dans notre cas : l’énergie solaire et le gaz naturel.

Ce grand projet s’intègre dans le cadre des grands projets décidés conformément aux hautes directives royales concernant la mobilisation des ressources nationales en énergies renouvelables et préservation de l’environnement en évitant l’émission de 3,7 millions de tonnes de CO2 par an. Ces projets ont pour but de construire 5 premiers sites totalisant une superficie de 10 000 hectares, en installant une puissance de 2000 MW (soit 38% de la puissance installée actuellement) et une capacité de production annuelle de 4500 GWh (18% de la production nationale actuelle). Le coût d’investissement est estimé à 70 MAD soit 9 milliards de Dollars. Ces 5 sites seront à : Aïn Béni Mathar, Ouarzazate, Foum Al Ouad (Layoune), Boujdour et Sabkhat Tah (Tarfaya).

La bonne exploitation de cette énergie dans les centrales et la sécurité des réseaux électriques de distribution et les générateurs se font par l’intermédiaire d’équipements de protection et de contrôle-commande qui exige la connaissance permanente de tous les types de protections ainsi que les seuils des déclenchements de chaque protection.

Dans le but d’améliorer ma formation, en tant qu’élève-ingénieur en ENERGETIQUE, j’ai l’occasion de faire des études pratique au sein de la Centrale Thermo-solaire ISCC d’Ain Béni Mathar ou je travaille. Ce stage m’a permis non seulement d’exploiter mes connaissances théoriques dans le domaine de la pratique mais aussi d'acquérir le maximum d'idées et de notions nécessaires dans le domaine électrique, ainsi de bien comprendre le principe de fonctionnement de tous les protections installe a la centrale.

j’ai effectué l’étude des principaux systèmes de protections mise en œuvre dans la centrale ISCC d’ABM pour l’ensemble Alternateur-Transformateur et les équipements nécessaire pour ces systèmes (Transformateurs de courant, Transformateur de tension, Relais de protection…), et comme toutes les centrales électriques, les réseaux de distribution sont le siège de perturbations électriques et électromagnétiques importantes et particulièrement sévères dans les postes à haute tension. Ces perturbations sont liées aux manœuvres d’appareillages (sectionneurs, interrupteurs, disjoncteurs et contacteurs), aux décharges atmosphériques, ainsi aux défauts dus aux courants et

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tensions, pour cela l’usage d’un relais qui gere tous les ordres afin qu’il protege notre installation s’avère important pour bien comprendre le comportement du système pendant et après des defauts , fournir rapidement des informations complètes et fiables afin d’assurer un bon fonctionnement des systemes de protections et avec haute performance.

1- Présentation de l’organisme d’accueil

Abener Energie, SA (Abener), qui appartient au département ingénierie industriel du groupe Abengoa et Construction (ABEINSA), a été créé en 1991, quand la division Mécanique d’Abengoa a entrepris des projets de cogénération.

Abener, un leader mondial dans son secteur, a connu une croissance, diversifié et étendu ses activités à travers trois continents.

Abener est une entreprise pionnière concernant la construction de centrales thermo-solaires de tour. Après le succès obtenu par le projet de PS 10 et le projet PS 20 qui est encore en marche, Abener développe les projets des centrales à technologie CCP (collecteurs cylindro-paraboliques). La grande majorité des projets solaires développés par Abener se situent sur la Plateforme Sollcar, en Séville, ils sont le résultat entre un processus propre qui combine les dernières technologies d'exploitation des ressources solaires et son compromis avec l'environnement. Tout comme la technologie ISCC (Integrated Solar Combined Cycle), symbole de l’innovation et du développement soutenable, employé par Abener dans deux projets pionniers situes au Maghreb celui de Aïn Béni Mathar au Maroc et Hassi R’mel en Algérie.

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Figure 1.1 : Organisation d’ABENGOA

1. Distribution géographique :

Un leader incontestable en matière de construction des usines ainsi que des centrales, Abener Energie est une société multinationale qui possède le plus grand nombre d’usine d’Europe, des usines en Inde, Amérique du sud, Mexique, Pirou, et les deux centrales ISCC au Maroc et à l’Algérie.

Figure 1.2 :

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Distribution géographique.

2. Activité :

Abener Energie SA, développe le génie industriel et des projets de construction, et est responsable de la conception, l'ingénierie, la construction, l’exploitation, la mise en service et l'entretien des centrales électriques. Elle effectue des analyses de faisabilité tout en fournissant des conseils financiers contribuant ainsi au développement durable par l'exploitation des ressources naturelles et le respect de l'environnement. Abener est divisé en trois secteurs: l'énergie solaire, bioénergie et la production.

Pour offrir des solutions intégrées et novatrices pour le secteur énergétique, la promotion, la recherche de financement, l'ingénierie, construction et exploitation de nouvelles centrales électriques et les installations industrielles, et l'optimisation des installations existantes, tout en contribuant au développement durable.

Au cours des cinq prochaines années, Abener vise à assurer son leadership dans le marché global de la construction clé en main pour les centrales électriques et autres installations industrielles, notamment dans les biocarburants et l'énergie thermo-solaire, consolider et renforcer la position de réaliser en Espagne et en Amérique latine, tout en développant sa présence dans autres marchés en croissance (Union européenne, en Europe orientale, bassin méditerranéen, et USA).

Figure 1.3 : Distribution géographique des entreprises fille.

3. Les projets d’Abener Energie : Les secteurs d’activités :

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Figure 1.4 : Secteurs d’activités.

Abener est une entreprise pionnière concernant la construction des centrales thermo solaires détour. Après le succès obtenu par le projet de PS 10, et le projet P520 qui est en marche. Abener développe les projets de centrales à technologie CCP. La grande majorité des projets solaires développes par Abener se situent sur la Plateforme Sorcar, en Seville, ils sont le résultat entre un processus propre qui combine les dernières technologies d'exploitation des ressources solaires, son compromis avec le l'environnement. Tout comme la technologie ISCC (Integrated Solar Combined Cycle), symbole de innovation et du développement soutenable, employé par Abener dans les deux projets pionniers situes au Maghreb.

Génération complète c’est l'activité d'Abener. Sa trajectoire dans ce secteur d'activité est reconnue par de nombreux projets d'exploitation de biomasse re-poweing centrales de moteurs, cycles simples et combines. Abener est pionnière dans la construction d'usines de technologie ISCC notamment avec la construction des premières centrales au monde situées en Algérie et au Maroc, technologie née de l'union entre ces genres d’installation et les énergies renouvelables.

Les projets d’Abener Energie :

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Figure 1.5 : Les projets d’Abener Energie.

Voir d’autres projets dans l’Annexe.

4. L’organigramme d’Abener Energie à Aïn Béni Mathar :

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Figure 1.6 : Organigramme d’Abener Energie.

2- Aperçu générale sur l’office national de l’électricité (ONE)   :

2-1 Généralité sur l’ONE : 

L’office National de l’Electricité (ONE) est un établissement marocain public en fort développement à caractère industriel et commercial, créé en 1963, il emploi près de 9000 salariés et compte environ 3,6 millions d’abonnés, doté de la personnalité civile et de l’autonomie financière, chargé du service public de la production, du transport et de la distribution de l’énergie électrique.

En tant que producteur, l’ONE a la responsabilité de fournir sur tout le territoire national (Maroc) et à tout instant une énergie de qualité dans les meilleures conditions économiques.

Figure2.1 : Plan du réseau de la distribution d’énergie électrique au Maroc.

Le secteur de l'électricité a enregistré une augmentation soutenue de la demande durant la dernière décennie. Celle-ci a connu une

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croissance moyenne de 6,8% par an, passant de 12453 GWh en 1998 à 24 003 GWh en 2008.

Afin d'assurer cette demande en énergie, constamment en évolution, l'ONE accélère son programme d'investissement dans la production et le transport de l'électricité.

Ce programme porte principalement sur des projets stratégiques dont l'objectif est de renforcer la capacité de production d'énergie électrique ainsi que la sécurité et la fiabilité du réseau national de transport (Très Haute Tension et Haute Tension) en développant notamment les interconnexions avec les pays voisins.

L’ONE développe de nouveaux moyens de production et des nouvelles technologies en conciliant les performances économiques, l’expertise technique, la mobilisation des ressources énergétiques nationales, notamment les énergies renouvelables et préservation de l’environnement.

Le réseau de transport, couvrant une très grande partie du territoire national, est constitué de lignes 400 KV, 225 KV, 150 KV, 60 KV et 22 KV d’une longueur totale d’ordre 16300 Km environ, est par ailleurs interconnecté avec les réseaux ; Algérien au moyen de deux lignes 225 KV et Espagnol au moyen de deux câbles sous-marins de 400 KV

Afin de satisfaire la demande en énergie électrique et dans le cadre du renforcement de son parc de production, l'ONE a engagé des projets d'équipement s'étalant sur la période

2007-2011 :

Production thermique  : Centrale thermosolaire d’Ain Béni Mathar (thermique, 470

MW). Centrale à Groupe Diesel de TANTAN (116 MW). Centrale à Turbines à Gaz de Mohammedia (300 MW). Centrale à charbon à Safi (thermique, 2 x 660 MW). Transfert des turbines à gaz de Tan Tan à la Centrale de

Laâyoune. (thermique, 3x33 MW). Centrale Turbines à gaz de Kénitra (thermique, 300 à 360

MW.  Projet de Groupes Diesel à Agadir (thermique, 72 MW). Rénovation des deux tranches à charbon de la CTM.

Production hydraulique  :

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 Complexe hydro - électrique de Tanafnit El Borj (40 MW).  Projet de réhabilitation et de télégestion des usines

hydrauliques. STEP Abdelmoumen (hydraulique, 3 MW).

Production éolienne  :  Initiative 1000 MW (Projets de parcs éoliens). Parc éolien de TANGER 140MW. PARC EOLIEN DE TARFAYA.

2-2 Pénalités pour l’ONE :

Les pénalités données à l’ONE suite à un nombre donné de déclenchements d’une turbine est la somme de deux quantité d’argent, une quantité fixe et une autre variable, la première représente le produit du nombre d’arrêts par une somme de 5000 € (la pénalité fixe pour chaque déclenchement), est la deuxième se calcule à partir de la disponibilité annuelle de la façon suivante :

ABENER ENERGIE paiera une pénalité annuelle de 10.000 € pour chaque dixième (0.1%) de point au dessous de la disponibilité annuelle garantie qui est de l’ordre de 350 jours ou alors 8640 heures (exemple: pour 1% au dessous de la disponibilité annuelle garantie, la société paiera 100.000 € à l’ONE).

Nous avons un nombre d’arrêts égale à sept alors une somme fixe de : 5000*7=35000 €

Le temps total d’arrêt durant six mois est : 55,91 H, donc on peut généraliser que le temps d’arrêt annuel est de l’ordre de 111,83H alors on a un rapport au dessous de la disponibilité garantie de : 111,81 / 8640 = 0.013 = 1.3%

Alors ces arrêts génèrent une somme variable de : 1.3 x (10000/0.1) = 130.000,00 €

Donc la somme totale de pénalités données à l’ONE est :

130000 + 35000 = 165.000,00 €

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3- Description de la Centrale Thermo-solaire ISCC d’Ain Béni Mathar   :

 3-1 Présentation générale de la centrale ISCC d’ABM :

La centrale thermo solaire ISCC d’Ain Béni Mathar est située dans la région orientale du Maroc à 88 Km au sud de la ville d'Oujda sur une superficie totale de 160 hectares dont le coup d'envoi des travaux de réalisation a été donné le 28 mars 2008.

Elle a été construite par le groupe espagnol «Abengoa». Figure3.1 : Situation Géographique de la centrale d’ABM.

Les travaux de construction de cette centrale thermo-solaire à cycle combiné ont nécessité une enveloppe de l'ordre de 4,6 milliards de dirhams, d'une puissance totale de 470 mégawatts (MW), dont 20 MW à partir de la composante solaire, s'inscrit dans le cadre de la stratégie nationale pour le développement d'énergies renouvelables respectueuses de l'environnement et la mise en valeur des ressources énergétiques pour la production de l'électricité. Ce projet à forte dimension

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environnementale et citoyenne et aux retombées socio-économiques significatives, peut générer un productible annuel moyen de 3538 GWh.

Ainsi que la mise en service de cette centrale a permis une économie de fioul de 12.000 tonnes par an et a contribué à éviter les émissions de 33.500 tonnes de CO2 dans l'air par an.

Il s'agit de la première centrale thermo solaire à cycle combiné dans le monde. Cette technologie combinant performance et efficacité ; utilisera le gaz naturel et le champ solaire constitué de Collecteurs Cylindro-Paraboliques orientés nord-sud et renvoient les rayons solaires sur un seul axe est-ouest.

La centrale utilisera le gaz de redevance comme combustible unique. Elle est alimentée à partir du Gazoduc Maghreb Europe GME.

En termes d’emploi, quelques 500 ouvriers ont travaillé sur le chantier pour une durée de 34 mois. D’autre part, l’exploitation de la centrale nécessitera environ 50 postes permanents en plus de plusieurs emplois que généreront les activités de maintenance de la centrale et les diverses prestations de services, tels le nettoyage, le gardiennage, la restauration.

3-2 Principaux critères de choix d’Ain Béni Mathar :

Le choix d’implantation du site a été fait suite à l’étude de plusieurs sites possibles au niveau du Maroc (étude de préfaisabilité).

Le choix technique d’Ain Béni Mathar pour la construction de ce projet (centrale ISCC) a donc été dicté par les aspects environnementaux les plus favorables et la disponibilité des ressources énergétiques (gaz et rayonnement solaire).

Le projet a été initié en 1994, suite à une étude de préfaisabilité d’une centrale thermo- solaire dans les régions d’Ouarzazate et de Taroudant. En 1996, la recherche d’un site potentiel pour l’installation de la centrale basée sur un ensoleillement suffisant, la proximité du gazoduc Maghreb-Europe (GME), la disponibilité d’un débit d’eau suffisant pour le refroidissement de la centrale et le nettoyage des miroirs solaires, et la proximité du réseau électrique haute tension pour l’évacuation de l’énergie produite par la centrale ont abouti au choix du site de Ain Béni Mathar comme site de référence pour la construction de la centrale.

- Le site retenu devait correspondre aux critères suivants : Disposer d’une surface relativement plane suffisante à

l’implantation de la centrale thermique et du champ captant solaire.

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Etre dans une zone apparemment de faible intérêt touristique, suffisamment éloigné des zones naturellement sensibles ou remarquables.

Etre relativement proche d’infrastructures d’amenée du combustible (gazoduc).

Etre dans une zone bénéficiant d’un ensoleillement suffisant pour la production d’électricité à partir d’énergie renouvelable.

Le choix d’Ain Béni Mathar pour l’emplacement du site du projet a été dicté par une conjonction favorable des critères suivants

Proximité du gazoduc Maghreb-Europe. Radiations solaires suffisantes. Disponibilité d’un débit d’eau suffisant. Proximité du réseau électrique haute tension pour

l’évacuation de l’énergie produite et équilibre géographique du parc productif.

Disponibilité et coût des terrains. Développement de l’emploi au niveau régional. Aspect social important dans la zone suite à la

fermeture de la mine de Jerada.

3-3 Description de la centrale ISCC d’ABM :La Centrale électrique est constituée de deux turbines à gaz et de

leurs alternateurs, de deux chaudières de récupération de chaleur, d’une turbine à vapeur commune et de son alternateur, de trois transformateurs principaux, de deux transformateurs de soutirage, d’une salle de contrôle et d’un échangeur de chaleur solaire, et de postes THT/HT.

L’échangeur solaire est alimenté par un champ de captage de 416 collecteurs cylindro-paraboliques déployés sur un terrain de 80 ha. Les ouvrages annexes de la centrale sont constitués de circuits d’eau, de combustibles, d’un groupe et de poste de secours.

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Figure3.3 : Vue globale des deux tranches de turbine a gaz.

Le projet de la centrale thermo solaire à cycle combiné d’Ain Béni Mathar comprend principalement les éléments suivants :

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Champ solaire. Bassin d’évaporation solaire. Zone de Stockage solaire. Ligne 225 KV et 60 KV. Turbine à vapeur et Aérocondenseurs. Transformateurs Electriques. Conteneur CO2. Unité de turbine à Gaz. Groupe générateur diesel.

Station de lutte contre incendie. Station de Gaz, poste 60 KV. Station de traitement d’eau. Bâtiment de coupure et contrôle. Bâtiment de la turbine à vapeur. Chaudière auxiliaire et pompes HTF. Administration et centre Visiteur. Atelier et Parking.

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Figure3.4 :Descrption du terrain de la centrale.

Champ solaire :

Ce projet a nécessité une superficie totale de 160 hectares dont 144 hectares réservés pour le champ solaire et 16 hectares pour la construction de la centrale.

Le champ solaire comportera un système de protection contre les incendies. Un circuit souterrain de tuyaux de fer devra encercler le champ solaire à l’intérieur du périmètre de la clôture et être connecté au système de protection contre les incendies du bloc usine et au réservoir d’eau. Un minimum de 6 bornes d’incendie est prévu sur le champ solaire, dont une au milieu de la frontière nord et une autre au milieu de la frontière sud.

Bassin d’évaporation solaire  :

L’eau brute sera traité avant son utilisation et les eaux usées seront recueillies et traitées dans un bassin d’évaporation solaire d’une surface d’environ 2 hectares.

Station de Gaz  :La turbine à gaz sera alimentée à partir du Gazoduc Maghreb Europe

distant de 13km.Le gaz est disponible à une pression de 45 à 80 bars. La connexion

sera faite par le soumissionnaire à la valve de sectionnement M4 du Gazoduc Maghreb Europe.

Le système d’approvisionnement en gaz comprend : Prise sur la conduite de combustible principale, conduite d’embranchement à partir de la vanne de sectionnement, vanne d’arrêt de secours sur châssis,

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compteur de gaz sur châssis, installation de filtration montée sur châssis, système de chauffe du gaz sur châssis, dispositif pour réduction de la pression du gaz, valve de démarrage à réduction de pression, compresseur sur châssis pour l’augmentation de la pression du gaz.

Figure

3.5-1 : Description de la centrale d’ABM.

Aérocondenseur  :

Comme toutes les centrales thermiques la centrale d’ABM utilise les aérocondenseurs pour le refroidissement et la condensation de la vapeur d’eau.

Lignes 225 kV et 60 kV :

L’évacuation de l’énergie électrique produite par la centrale sera effectuée par une ligne 60 kV (10 km) pour l’alimentation des auxiliaires de la centrale, et par des lignes à très haute tension de 225 kV vers les postes 225 kV existants de Bourdim et d’Oujda (90 km).

Ces lignes seront équipées de pylônes métalliques galvanisés portant les câbles conducteurs et un câble de garde.

Transformateurs Electriques  :

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Chacun des deux générateurs de la turbine à gaz et le générateur de la turbine à vapeur sont connectés au poste 225 kV par un transformateur principal du générateur 14.5 / 225 kV , deux transformateurs auxiliaires de 14.5 / 6.6 kV serviront aux unités auxiliaires et aux différents services de la centrale et deux transformateurs de démarrage.

Systèmes de protection contre incendie  :

Le système de protection contre les incendies de la centrale doit être des plus efficaces pour la détection, l’alarme et l’extinction des incendies. Un grand nombre de systèmes seront installés afin de pouvoir combattre rapidement tous les types d’incendie dans les différents secteurs de la centrale.

Bouches d’incendie (extérieur et intérieur). Système de détection automatique et manuel et système

d’alarme. Système à jets d’eau (haute et moyenne vélocité). Système à d’extincteurs à mousse. Système d’extincteurs au CO2. Extincteurs portables.

HRSG  :

Les gaz d'échappement de la turbine à gaz entrent dans la chaudière de récupération (HRSG) à une température d'environ 600°C, la création de cette chaudière peut s’optimiser dans le but de récupérer le plus d’énergie possible des gaz d’échappement de la turbine à gaz.

La vapeur de la chaudière de récupération de chaleur peut se générer en un, deux, ou trois niveaux de pression avec ou sans réchauffement intermédiaire, ce qui implique une sophistication et un enrichissement croissant de l’installation à mesure que le rendement et la puissance s’améliorent.

Dans le cas de la centrale d’Aïn Béni Mathar, la chaudière est composée de trois parties :

Chaudière de grande pression HP: Economiseur – Evaporateur – Surchauffeur.

Chaudière de moyenne pression MP: Economiseur – Evaporateur – Surchauffeur.

Chaudière de basse pression LP: Economiseur – Evaporateur 3-4 Processus et principe de fonctionnement de la centrale ISCC d’ABM :

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Page 17: Rapport Fin d'Etude Younes CNAM

On distingue dans la centrale ISCC d’ABM deux phases de fonctionnement :

Fonctionnement à cycle ouvert. Fonctionnement à cycle combiné.

La phase de fonctionnement à cycle ouvert (CO) consiste à produire l’énergie électrique en utilisant le gaz naturel et à partir des deux turbines à gaz seulement d’une charge maximale de 150 MW chacune. Dans ce cas on n’exploite pas le système de récupération de la chaleur (HRSG) et par conséquent on n’utilise pas la turbine à vapeur qui peut générer une puissance maximale allant jusqu’à 170 MW (combiné avec le système solaire).

La phase de fonctionnement à cycle combiné (CC) consiste à faire valoriser l’énergie thermique provenant des gaz d'échappement des deux turbines à gaz qui entrent dans la chaudière de récupération (HRSG) à une température d'environ 600°C. Ils transfèrent leurs énergies thermiques au cycle vapeur/eau et quittent la chaudière à une température d'environ

150°C. Dans cette centrale thermo-solaire une plus grande quantité d'eau en provenance du condenseur entre dans la chaudière. Après avoir été chauffée jusqu'au point d'évaporation, une partie de l'eau sera conduite à l'échangeur de chaleur solaire où elle sera chauffée au point d'ébullition, évaporée et surchauffée pour ensuite retourner au générateur de vapeur. Elle sera resurchauffée avant d'être introduite dans la turbine à vapeur. (Voir Figure ci-dessous).

Le champ solaire est composé de miroirs cylindro-paraboliques suivant individuellement la position du soleil de l’Est vers l’Ouest, avec un tube placé suivant la ligne focale servant comme récepteur.

Les miroirs réfléchissent le rayonnement solaire sur des tubes sous vide qui recueillent la chaleur et qui sont généralement couverts d’une couche absorbante. Dans les tubes, circule un fluide caloporteur (huile synthétique) absorbant l’énergie thermo-solaire et la transportant à une unité de puissance conventionnelle. Ainsi, l’huile chaude est utilisée pour convertir de l’eau en vapeur dans l'échangeur de chaleur.

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Figure 3.5-2 : Schéma de principe de fonctionnement de la centrale à cycle combiné.

III-4-1-  Turbo-alternateur à Gaz : Dans la centrale thermo-solaire ISCC d’ABM les composants principaux du turbo-alternateur sont :

Système d’admission d’air (SAA). Le compresseur. La chambre de combustion. La turbine. Le système de gaz d’échappement. L’alternateur et excitatrice.

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Figure3.6 : Principaux composants de la turbine à Gaz :

3-4-1-1 Système d’admission d’air :

L’air ambiant est aspiré vers la chambre de combustion via un système d’admission d’air dont l’objectif est d’être utilisé dans la combustion et le refroidissement.

Ce système est composé de plusieurs filtres afin de garantir un bon fonctionnement pour l’ensemble turbo-alternateur.

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Le système d’admission d’air comprend les composants suivants :

Carter d’admission avec capot pare-pluie et grille anti-volatile.

Filtre à deux étages, c.-à-d pré-filtre (1er étage) et filtre fin (2e

étage). Portes anti-implosion, silencieux. Portes d’inspection (portes d’accès), Coude d’admission d’air. Système antigivrage (optionnel – le cas échéant). Système de refroidissement par évaporation (optionnel – le cas

échéant). Collecteur d’admission d’air raccordé à l’entrée du compresseur. Equipement de sécurité et de surveillance.

Figure 3.7: Capot pare-pluie de l’admission d’air.

Déflecteurs :

L'air ambiant est aspiré à travers les déflecteurs qui empêchent l'eau de pluie et les objets étrangers de grande taille d'entrer dans le conduit d'admission d'air.

Filtre  :

L'air passe ensuite à travers le filtre à 2 niveaux qui retire les impuretés et autres agents polluants contenus dans l'air.

Silencieux :L'air, s'écoulant à une vitesse relativement élevée, passe ensuite à

travers un amortisseur de bruit ou silencieux qui réduit le niveau sonore.

Trou d'homme : Le rôle majeur de ce trou est de garantir le nettoyage et le contrôle.

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3-4-1-2- Compresseur :

Le rôle principal de ce composant (Compresseur) est de comprimer l’air provenant de système d’admission d’air par l'effet combiné des ailettes mobiles et des ailettes fixes (voir figure ci-dessous).

Au niveau de la sortie du compresseur l’air comprimé est dirigé vers la chambre de combustion à travers le diffuseur ainsi vers le circuit de gaz chaud pour garantir le refroidissement. Une autre partie de l'air comprimé est dévié pour assurer l'étanchéité des emplacements où le rotor passe à travers le boîtier. Figure3.8 : Principaux composants du

compresseur. Le compresseur est constitué essentiellement de :

Corps  : fixé axialement dans la section du collecteur d'admission, maintient et enveloppe le compresseur et ses ailettes fixes. Le corps est soutenu sur une plaque de base en travers des supports qui ont chacun deux points de support.

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Rotor  : maintient les ailettes mobiles du compresseur dans des rainures usinées dans sa périphérie et transmet la puissance mécanique du rotor de la turbine au rotor d’alternateur. Le rotor est composé de disques soudés entre eux pour former un arbre.

Aubage directeur d'entrée variable (VIGV) : modulent le flux d'air de la structure d'admission d'air à travers le compresseur. Ils sont assemblés sur une seule rangée à l'entrée du corps et tournent de la position ouverte à la position fermée sous l'action du régulateur de turbine automatique EGATROL.

vannes anti pompage  : expulsent l'air dans l'atmosphère pendant le démarrage et l'arrêt de la turbine. Ceci permet d'éviter une turbulence de l'air dans le compresseur et la contrainte qui en résulterait sur les ailettes. Les vannes se trouvent à des positions sélectionnées sur le corps et sont contrôlées par un système hydropneumatique qui est actionné par le régulateur de turbine EGATROL.

Diffuseur  : dispositif annulaire situé à la sortie du compresseur. Une fois que l'air a traversé le diffuseur, il est dévié par des aubages directeurs dans le corps de la turbine où il refroidit le support des ailettes fixes avant de passer dans la chambre de combustion.

Ailettes  : nommé aussi aube (pour les ailettes fixes) servent à comprimer l'air qui s'écoule dans le compresseur depuis le système d'admission d'air, les ailettes sont séparées par des pièces intermédiaires. Le pied des ailettes est fixé avec une pièce de blocage pour éviter qu'il ne tombe de la rainure. L'arbre intermédiaire est attaché à l'accouplement du rotor du

compresseur à l'extrémité froide du turboalternateur à gaz. L'arbre intermédiaire s'acquitte de fonctions suivantes:

Transférer la puissance mécanique du rotor de la turbine à gaz vers le rotor de l’alternateur. La puissance est transmise par les forces de friction qui sont générées par les boulons d'accouplement prétendus entre les brides d'accouplement.

Transférer le mouvement rotatif lent du système de virage par une roue dentée jusqu'aux rotors du compresseur et de l’alternateur afin d'éviter toute flexion de l'arbre de la turbine pendant la période de refroidissement suivant l'arrêt de la turbine.

Transférer la vitesse de rotation réelle du rotor au système de contrôle par une roue d'engrenage via un capteur de vitesse de rotation sans contact.

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Transférer l'angle de phase au système de contrôle par un capteur transducteur de proximité sans contact.

3-4-1-3- Chambre de combustion :

La chambre de combustion est un dispositif annulaire (circulaire) placé autour de l'arbre entre le compresseur et la turbine; le processus de

combustion se produit à cet endroit. Figure3.9 : Principaux composants de la chambre de combustion.

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Page 24: Rapport Fin d'Etude Younes CNAM

La combustion est une réaction chimique entre l'oxygène contenu dans l'air pressurisé et les composants combustibles (comme du charbon et l'hydrogène) dans le combustible. Lorsque le mélange est allumé dans la chambre de combustion, le gaz de combustion pressurisé chaud est transféré dans la turbine où il se dilate en traversant les ailettes. Les combustibles gazeux et liquides peuvent être brûlés dans la chambre de combustion; le combustible est fourni par le système de combustible.

En raison de la chaleur développée pendant la combustion, la chambre de combustion doit être refroidie avec de l'air provenant du compresseur. Ceci se produit à flux inversés, c'est-à-dire que les flux du gaz de combustion et de l'air de refroidissement se déplacent dans la direction opposée.

- Les composants principaux de la chambre de combustion sont décrits ci-dessous :

Corps circulaire  : enveloppe et maintient tous les composants de la chambre de combustion. Il est suspendu à l'intérieur du corps de la turbine entre le compresseur et la turbine.

Brûleurs EV  : La chambre de combustion est constituée de 72 bruleurs à cône double sont disposés circulairement sur deux rangées autour de la chambre de combustion.

Allumeurs  : activent électriquement les torches d'allumage qui sont alimentées en gaz combustible ou en propane par le système de gaz d'allumage. Lorsque les brûleurs principaux sont alimentés en combustible, la flamme se diffuse de brûleur en brûleur sans autre action. Une fois la combustion en cours, les allumeurs sont éteints.

Figure3.10 : Vue détaillée de la chambre de

combustion:

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Page 25: Rapport Fin d'Etude Younes CNAM

Segment avant et son support  : forment la zone primaire dans laquelle la combustion à lieu. Il inclue une plaque de permettent à l'air de combustion du compresseur d'atteindre les brûleurs.

Ecran de chaleur et son support  : protègent la zone primaire des radiations des flammes directes. Sa partie arrière est refroidie par de l'air provenant du compresseur.

Détecteurs de flamme  : La combustion est surveillée par 3 détecteurs de flamme contrôlés par le régulateur de la turbine. Leurs signaux de sortie sont évalués par un circuit 2 sur 3, c'est-à-dire que tant que deux des détecteurs captent une flamme, le turboalternateur à gaz reste en marche.

3-4-1-3- Turbine à Gaz :

Une turbine à gaz (dénomination historique) appelée aussi turbine à gaz de combustion est une machine tournante thermodynamique appartenant à la famille des moteurs à combustion interne dont le rôle est de produire de l'énergie mécanique sous la forme de la rotation d'un arbre, directement à partir de l'énergie cinétique des gaz produits par la combustion d'un hydrocarbure (fuel, gaz combustible...) qui subissent une détente dans une turbine. Le comburant, le plus souvent de l'air ambiant, est généralement comprimé avant de pénétrer dans la chambre de combustion, en utilisant le compresseur rotatif entraîné par le même arbre que la turbine

Donc la turbine convertie l'énergie thermique du gaz de combustion en énergie mécanique qui est transmise par le compresseur à l’alternateur qui à son tour produit l'énergie électrique pour le réseau.

- Les composants principaux de la turbine à gaz sont : Le corps  :Maintient et enveloppe la turbine et son support d'ailettes fixes, le

corps est soutenu sur la plaque de base en travers des supports qui ont chacun deux points de support. Le corps est équipé d'une isolation thermique et acoustique avec des coussinets numérotés faciles à monter qui empêchent les radiations thermiques et sonores dans l'environnement en assurant une distribution régulière de la température dans le corps.

Le rotor  :Composé de disques soudés entre eux afin de former un arbre avec le

rotor du compresseur. Il transmet la puissance mécanique développée par la turbine au rotor du compresseur, puis au rotor de l’alternateur. Comme le rotor est en contact avec le gaz de combustion chaud, il est protégé par des petites plaques en acier résistant aux hautes températures qui y sont attachées par un mécanisme de fixation.

Aubage  :

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Page 26: Rapport Fin d'Etude Younes CNAM

L’aubage de la turbine se compose d'ailettes mobiles et fixes. Les ailettes fixes sont montées sur un support d'ailettes attaché au corps. Les ailettes mobiles sont fixées au rotor. La conversion de l'énergie thermique en énergie mécanique se produit dans les ailettes de la turbine. Le gaz comprimé chaud provenant de la chambre de combustion est guidé à travers

les ailettes de la turbine où il se dilate et exerce une pression contre les ailettes mobiles. Cette action engendre une rotation du rotor, transmettant un mouvement au rotor du compresseur et au rotor de l’alternateur.

La turbine est composée de cinq ailettes placées en rangées, numérotées de l'entrée à la sortie, la combinaison d'une rangée fixe et d'une rangée mobile s'appelle un étage.

Les ailettes fixes et mobiles sont réparties régulièrement le long de la périphérie du corps et du rotor à l'aide de pièces intermédiaires et sont fixées par des pièces de verrouillage pour rester en place dans leur rainure respective. Comme les ailettes de la turbine sont en contact avec le gaz de combustion chaud, au moins les premiers étages de la turbine doivent être refroidis par de l'air provenant du compresseur. Les deux premières rangées d'ailettes fixes sont refroidies par de l'air comprimé venant de l'entrée du corps de la turbine et guidé dans les canaux internes du support d'ailettes fixes vers les pieds et les ailettes.

Palier  :Le palier maintient et guide le rotor de la turbine dans la direction

radial est lubrifié et refroidi par l'huile provenant du système d'huile de lubrification. Le palier est construit dans un corps de palier séparé dans la section de gaz d'échappement de la turbine. Comme son environnement est chaud, il est refroidi spécialement à l'air.

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Caractéristiques techniques de la turbine à Gaz :

Puissance brute : 150,28 MW. Puissance nette aux conditions de site pour chaque turbine à

gaz : 150 MW. Type : GT13E2.  Consommation spécifique : 10080 kJ/kWh. Vitesse de rotation : 3 000 tr/mn. Tension d'évacuation d'énergie : 225 kV.

3-4-1-4- Dispositif de gaz d'échappement :

Le système de gaz d'échappement dirige le flux de gaz d'échappement dans l'atmosphère par la cheminée ou par un récupérateur de chaleur (HRSG). La première disposition s'applique à des centrales à cycle simple et la deuxième à des centrales à cycle combiné. Dans les centrales à cycle combiné, il est également possible de disposer un système de gaz d'échappement composé d'une cheminée de déviation et d'un HRSG. Les composants principaux du système de gaz d'échappement dans les centrales à cycle simple sont les diffuseurs d'échappement et la cheminée.

3-4-1-5- Alternateur :

Un alternateur est une machine synchrone (génératrice), convertit l’énergie mécanique en énergie électrique en utilisant le principe d’INDUCTION ÉLECTROMAGNÉTIQUE.

Principe : Si un conducteur se trouve dans un champ magnétique et que le

champ ou le conducteur se déplace, une force électromotrice (FEM) ou TENSION est induite dans le conducteur. Trois éléments sont nécessaires pour produire une tension selon le principe de l’induction électromagnétique:

1) un champ magnétique.2) un conducteur. 3) un déplacement relatif entre le champ et le conducteur. L’alternateur à champ tournant est de loin l’alternateur le plus utilisés

pour les applications industrielles. Dans cet alternateur, le courant continu provenant d’une source

distincte (l’excitatrice) passe dans des enroulements dans le rotor. Ce rotor produit un champ électromagnétique tournant dont la polarité

est fixe, qui s’étend vers l’extérieur et qui coupe à travers les

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Page 28: Rapport Fin d'Etude Younes CNAM

enroulements d’induit intégrés dans le stator qui l’entoure, induisant ainsi une FEM dans les enroulements du stator.

L’alternateur est constitué par deux armatures cylindriques et coaxiales, se déplaçant l’une par rapport à l’autre.

- L’armature fixe : (stator ou induit) est constituée d’une couronne de tôle magnétique maintenue par la carcasse. Le stator un noyau autoportant composé d'un grand nombre de plaques séparées par des encoches de ventilation. Les plaques en feuilles à faible déperdition électrique sont isolées les unes des autres par des revêtements en vernis d'isolation appliqué sur les deux côtés. Ceci empêche non seulement la formation d'emplacements chauds mais aussi les déperditions causées par les courants de Foucault.

L’armature mobile : (rotor ou inducteur) tourne à l’intérieure du stator. Le rotor porte un enroulement inducteur parcourut par un courant continu.

L’alternateur utilisé dans la centrale d’ABM (Type : WY 21 Z- 095) est construit par ALSTOM d’une puissance de 205 MVA, d’une fréquence de 50Hz et sa vitesse de rotation est de 3000tr/min, courant nominal de 8163 A, sous une température nominale de 40 °C.

Son excitation se fait par l’intermédiaire d’une excitatrice qui alimente les bobines d'excitation du rotor de l’alternateur en courant direct à la tension d'excitation adéquate. Deux types de systèmes d’excitation sont utilisés, le type statique et le type sans balai dont la fonction est la même.

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Figure3.12 : Vu interne d’une machine synchrone.

3-4-2- Turbo-alternateur à vapeur :

3-4-2-1- Turbine à Vapeur:

La turbine est un moteur thermique rotatif où se transforme l’énergie de la vapeur en énergie mécanique (rendement de 90%) pour entraîner le rotor de l’alternateur. Cette transformation se fait en deux temps :

Transformation de l’énergie potentielle (pression) de la vapeur en énergie cinétique (vitesse) c’est le rôle des tuyères.

Transformation de l’énergie cinétique en énergie mécanique (rotation du rotor) c’est-à-dire transfert de l’énergie cinétique de la tangente des roues à ailettes qui entraîne un alternateur.

Cette transformation suit le cycle de RANKINE.

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Figure3.13 : Turbine àVapeur.

Figure3.14 : Cycle de RANKINE idéal avec surchauffe de la vapeur produit .

Analyse du Cycle de RANKINE :

Du point 1 au point 2 : Transfert de chaleur au fluide. La chaleur est produite par un combustible. L’eau entre dans la chaudière, absorbe la chaleur produite et en sort sous forme de vapeur surchauffée.

Du point 2 au point 3 : Détente. La vapeur traverse la turbine en y perdant sa pression. L’enthalpie perdue par la vapeur est transformée en travail par la turbine en rotation.

Du point 3 au point 4 : Rejet de la chaleur de condensation dans le milieu ambiant lors de la transformation de la vapeur en eau dans un condenseur. Cette énergie peut aussi être extraite pour combler des charges thermiques de cogénération.

Du point 4 au point 1 : Augmentation isentropique de la pression d’eau alimentant la chaudière à vapeur au moyen d’une pompe. L’eau entre dans la pompe en tant que liquide saturé et en sort sous forme de liquide sous-refroidi. Le travail exigé ce changement d’état, c’est à dire le travail fourni par la pompe, est généralement une fraction du travail produit par la turbine (typiquement 5 %).

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Figure3.15 : Principe de fonctionnement de la turbine à vapeur.

3-4-2-2- Les aérocondenseurs :

Comme toutes les centrales thermiques, le refroidissement et la condensation de la vapeur d’eau s’effectuent à travers des systèmes de refroidissements (aérocondenseurs), puis conduire l’eau obtenue après condensation vers la chaudière et ainsi pour fermer le cycle Eau-Vapeur. Cette étape du cycle est assurée dans La centrale thermo-solaire d’Aïn Béni Mathar, en utilisant des aérocondenseurs secs.

Les aérocondenseurs sont constitués de modules disposés en rangées parallèles. Chaque module contient un certain nombre de faisceaux de tubes à ailettes. Un ventilateur axial à tirage forcé, situé dans chaque moule, force l’air de refroidissement dans la zone d’échange de chaleur des tubes à ailettes.

Figure3.16   : Principe de Fonctionnement de l’aérocondenseur

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Une installation d’aérocondenseurs comprend généralement la structure porteuse, les tuyaux à vapeur provenant de la turbine à vapeur, les éléments auxiliaires tels que les ballons à condensat et de purge, les unités d’extraction d’air et les tuyauteries associées ainsi que l’instrumentation.

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3-4-3- Description du système solaire : Dans la centrale thermo-solaire ISCC d’ABM le système solaire est composé d’un champ solaire et le module HTF.

Champ solaire  : Le champ solaire est un système modulaire de rangées parallèles de collecteurs cylindro-paraboliques (SCA, Solar Collector Assembly) connectées les unes aux autres par une tuyauterie. Des miroirs paraboliques (aussi appelé panneaux réflecteurs) réfléchissent les radiations normales directes sur un tube récepteur (Receiver Tube aussi appelé Heat Collecting Element - HCE) avec un facteur de concentration d’environ 80. Les miroirs paraboliques sont montés sur un support mécanique qui comprend des pylônes en acier et des paliers. Chaque collecteur cylindro-parabolique possède ses instruments locaux, un système de commande mécanique, et son propre système de contrôle grâce auquel il captera les rayons solaires de façon indépendante, maintiendra le foyer du miroir vers le système des récepteurs et protégera le système des récepteurs contre une surchauffe.

Figure

3.17 : Collecteurs Cylindro-Paraboliques.

L’ensemble de collecteurs s’unissent en série pour former des boucles. Une boucle est un ensemble en série de quatre collecteurs (48 éléments) et chaque collecteur se compose de 12 éléments qui reflètent les rayons lumineux vers des tubes absorbants localisés sur l’axe focal du

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Page 34: Rapport Fin d'Etude Younes CNAM

collecteur afin de transformer l’énergie solaire en énergie calorifique portée par le fluide thermique circulant à l’intérieur.

Figure

3.18 : Dimensionnement des Collecteurs Cylindro-Paraboliques.

Caractéristiques techniques  : Surface totale de chauffe : 183 200 m2. Température d’huile entrée collecteur : 292 °C Température d’huile sortie collecteur : 392 °C Distance entre rangée : 18 m. Largeur du collecteur : 5,7 m. Longueur focale : 1,71 m. Longueur absorbeur : 150 m.

Les miroirs cylindro-paraboliques suivant individuellement la position du soleil de l’Est vers l’Ouest, avec un tube placé suivant la ligne focale servant comme récepteur.

Figure 3.19 : Mouvement des Collecteurs Cylindro-Parabolique.

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Page 35: Rapport Fin d'Etude Younes CNAM

Les miroirs réfléchissent le rayonnement solaire sur des tubes sous vide qui recueillent la chaleur et qui sont généralement couverts d’une couche absorbante. Dans les tubes, circule un fluide caloporteur (huile synthétique) absorbant l’énergie thermo-solaire et la transportant à une unité de puissance conventionnelle. Ainsi, l’huile chaude est utilisée pour convertir de l’eau en vapeur dans l'échangeur de chaleur.

Les caractéristiques de fluide caloporteur sont :

Tableau 3.1 : Caractéristiques du fluide caloporteur.Le fluide caloporteur sera chauffé dans le champ solaire. Il sera

pompé à travers les échangeurs de chaleur qui serviront à transférer la chaleur au cycle eau/vapeur de la turbine à vapeur.

Le système HTF  :

Le système HTF (Heat Transport Fluid) est un circuit fermé dans lequel le fluide caloporteur circule à un débit nominal de 378 kg/s pour atteindre 90 MWth (thermique) à la sortie. La relation entre le débit du fluide et sa puissance à la sortie est telle que la température du fluide caloporteur restera constante. En mode d’opération normale, le fluide caloporteur sera chauffé à approximativement 400°C.

Ainsi le système de transport du fluide caloporteur (HTF) comprendra des échangeurs de chaleur avec préchauffeur, un générateur de vapeur et un surchauffeur pour transférer la chaleur du système HTF au système (cycle) eau/vapeur du bloc usine.

La tuyauterie du champ solaire comprendra trois éléments :

• des tuyaux collecteurs isolants chauds et froids qui distribuent le fluide caloporteur froid en provenance du générateur de vapeur et collecte

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le fluide caloporteur chauffé dans le champ par les collecteurs cylindro-paraboliques. • des tuyaux de connexion isolants qui relient les tuyaux collecteurs aux rangées de collecteurs cylindro-paraboliques. • des tuyaux de connexion qui relient les extrémités de deux rangées de collecteurs pour former un circuit en boucle.

4- Système de désignation pour les centrales électriques (KKS)   :

4-1 Définition de système de codification KKS :

Le système KKS, l’abréviation du « Kraftwerk Kennzeichen System », a été développé en Europe dans les années 70 par un comité technique de membres essentiellement germanophones (en allemand), c’est un système qui s’applique aux centrales électriques dont le but est d’identifier avec précision chaque composant, chaque système et emplacement au sein d’une centrale.

On voit des identifications KKS sur les labels d’équipements de la centrale, sur les schémas tuyauterie et instrumentation (P&IDS) et autres

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dessins utilisés dans les travaux quotidien, ainsi que dans les descriptions des manuels d’exploitation et des manuels d’entretien.

Le code se structure en quatre niveaux, qui contiennent des caractères alphanumériques, ceux-ci permettent l’identification de tous les éléments grâce à une classification, pour laquelle on utilise les caractères alphabétiques, et une distinction des différents types dans ce domaine, par les caractères numériques.

4-2 Types de désignations KKS :

Le système de codification KKS comprend trois types de désignations, liés aux processus, au point d’installation, et aux emplacements.

Les désignations liées aux processus permettent d’identifier les installations et l’équipement en fonction de la tâche qu’ils exécutent au sein du processus de la centrale électrique.

Les désignations concernant le point d’installation permettent d’identifier les points d’installation, tels que les logements, les consoles, les panneaux, etc.

Les désignations concernant les emplacements permettent d’identifier les salles, les étages, ou autres endroits dans lesquels l’équipement et les systèmes sont installés.

4-3 Structure et différents niveaux de code KKS :

Pour chaque type de désignation (cités en dessus) on peut utiliser au maximum quatre niveaux allant de 0 à 3 (Tableau 4.3) dont le degré de précision augmente au fur et à mesure que l’on passe du niveau 0 au niveau 3.

Tableau 4.3: Les quatre niveaux d’un code KKS.

Le procès de codification KKS est le suivant :

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Niveau Désignation

0 Centrale générale 1 Niveau de fonction 2 Unités d’équipement 3 Composant spécifique

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5- DESCRIPTION D’UNE MACHINE SYNCHRONE

Introduction 

La majeure partie de l´énergie électrique est produite à l’heure actuelle par les machines synchrones des centrales thermiques et hydrauliques. Les machines synchrones jouent un rôle important: ce sont elles qui imposent la fréquence du système et elles permettent de produire et absorber de la puissance réactive, nécessaire à la régulation des tensions.

5.Principe de fonctionnement 5.1. Constitution d’une machine synchroneLa machine synchrone est constituée d’un :

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Stator : Il se compose d’un noyau feuilleté ayant la forme d’un cylindre vide, doté d’un ensemble de trois enroulements triphasés logés dans des encoches, ces enroulements décalés de 120° les uns par rapport aux autres.L’ensemble des trois enroulements est toujours connecté en étoile avec un accès sur le point neutre pour permettre sa mise à la terre.

Rotor : il s’agit d’un électroaimant, doté d’un enroulement d’excitation qui en régime établi est parcouru par un courant continu, cet électroaimant produit dans l’entrefer de la machine un champ magnétique fixe par rapport au rotor.

Il peut aussi s’agir d’un aimant permanent sans enroulement d’excitation.

En plus de l’enroulement à courant continu dans le rotor, on installe une cage d’écureuil dans la face des pôles. En régime permanent, cet enroulement ne porte aucun courant, car le rotor tourne à la vitesse synchrone. Lorsque la charge de l’alternateur change brusquement, il en résulte une oscillation mécanique du rotor de part et d’autre de la vitesse synchrone et un courant induit se met à circuler transitoirement dans la cage. Ce courant réagit avec le champ et amortit les oscillations du rotor ; pour cette raison, cette cage d’écureuil est appelée enroulement amortisseur.

5.2. Les deux types de machines synchrones [3]

 Les machines synchrones ont toutes un stator portant des enroulements triphasés, comme indiqué précédemment. Notons que ce stator est constitué par un empilement de tôles (réalisé dans un matériau à haute perméabilité magnétique) de manière à réduire le plus possible l’effet des courants de Foucault.

En revanche, on distingue deux types de machines synchrones, en fonction de la structure du rotor :

5.2.1. Machine à rotor lisse 

Le rotor est constitué d’un cylindre en acier forgé, de forme allongée dont le diamètre est relativement petit par rapport à la longueur, afin de réduire les contraintes mécaniques liées à la force centrifuge. Les conducteurs de l’enroulement d’excitation sont logés dans des encoches creusées longitudinalement dans le rotor, comme la montre la figure II.1.

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Ces machines, appelées également turboalternateur, sont généralement entraînées par des turbines à vapeur ou à gaz qui généralement fonctionnent à des vitesses très élevées. Ces machines synchrones possèdent une, ou au plus, deux paires de pôles.

Figure 5.1 : Machine a rotor lisse (p=1)

5-2-2 Machine à pôles saillants 

Ces machines sont généralement entraînées par des turbines hydrauliques tournant à des vitesses relativement faibles. Les machines synchrones qu’elles entraînent doivent donc comporter un nombre de paires de pôles beaucoup plus élevé (au moins quatre en pratique), c’est pourquoi il est plus indiqué de les placer en ‘’excroissance’’ comme représenté sur la figure II.2. L’entrefer d’une telle machine n’est pas d’épaisseur constante.

Comparé à celui d’un turboalternateur de même puissance, le rotor à pôles saillants a un diamètre nettement plus élevé (forces centrifuges plus faible) et une longueur nettement plus courte.

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Page 41: Rapport Fin d'Etude Younes CNAM

Figure 5.2 : machine synchrone à pôles saillants.

5-3 Fonctionnement des alternateurs 

Avec les alternateurs le champ magnétique est placé sur la partie rotative (le rotor) de la machine à électroaimant doté d’un enroulement d’excitation.

Si on fait tourner le rotor à l’aide d’une force motrice extérieur, les lignes de flux produites par les pôles inducteurs balaient les trois enroulements du stator et induisent dans ceux-ci des tensions triphasées.

5-4 Fonctionnement synchrone [1]

Si nous partons du principe que deux champs magnétiques sont créés dans l’entrefer, l’un établi dans le rotor par le circuit d’excitation, et l’autre établi par la circulation du courant dans l’enroulement triphasé du stator.

Le fonctionnement synchrone peut être alors décri plus clairement par l’équation du couple électromagnétique engendré par l’interaction des deux champs magnétiques.

Considérons le rotor en rotation à la vitesse ωR la pulsation du courant

dans les enroulements du stator est w=pωs (où ωS est la vitesse champ tournant)

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Page 42: Rapport Fin d'Etude Younes CNAM

Enroulement statorique

xu

yu

Le champ tournant est donné par l’équation suivante :

B⃗=32

B0 [−sin(ωs t+δ )u⃗x+cos(ωs t +δ )u⃗ y ]

δ  : Angle entre le champ tournant et le moment magnétique M⃗

Le moment magnétique M⃗ établi dans le rotor est donné par la relation :

M⃗=M 0 cos (ωR t )u⃗x+M 0 sin(ωR t )u⃗ y

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Page 43: Rapport Fin d'Etude Younes CNAM

Rapport de stage de fin études

Or le couple électromagnétique est donné par Γ⃗=M⃗∧B⃗

D’où :

Γ⃗=32

B0 M 0 [−cos (Ω t )sin (ωs t+δ)+sin (Ω t )cos (ωs t+δ )] u⃗z=3 M 0 B0

2sin ((ωs−ωR) t+δ )

On constate que le couple électromagnétique n’a de valeur

moyenne non nulle que si ωR=ωS

D’où le fonctionnement synchrone de la machine.

Le couple est alors dépendant uniquement de l’angle δ qu’on appelle l’angle de charge qui correspond aussi à l’angle entre les deux champs magnétiques.

Le signe de l’angle δ permet de définir le mode de fonctionnement

de la machine, en effet si δ est positif il s’agit d’un couple moteur (fonctionnement moteur). S’il est négatif il s’agit d’un couple résistant (fonctionnement génératrice).

Ce couple électromagnétique appelé également couple de rappel est responsable de la conversion d’énergie mécanique en énergie électrique et inversement.

Si les deux champs magnétiques sont parfaitement alignés et ne forment donc aucun angle entre eux, aucune force n’est produite donc aucune énergie n’est transférée. C’est l’état de marche à vide.

Dans le cas d’un alternateur entraîné par une turbine à vapeur ou à gaz, si on augmente le débit de vapeur ou gaz, on augmente le couple mécanique, les deux champs s’écartent l’un de l’autre et par conséquent l’angle de charge augmente, la force s’opposant à la rotation augmente et la puissance de sortie de l’alternateur augmente aussi, mais le rotor continu a tourner à sa vitesse de synchronisme.

Si maintenant on augmente la force de l’un des deux champs magnétiques, la force entre les deux champs repousse le rotor vers sa position de marche à vide, l’angle de charge diminue et la puissance de sortie de l’alternateur reste constante.

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Page 44: Rapport Fin d'Etude Younes CNAM

Rapport de stage de fin études

Finalement, deux éléments peuvent subir des changements pendant le fonctionnement de la machine synchrone (alternateur), la vanne régulatrice (contrôle débit vapeur ou gaz) et la force du champ du rotor. Ces changements ont une influence sur l’angle de charge.

Si l’excitation est augmentée, l’angle de charge diminue, mais la puissance de sortie reste constante. Si le flux de vapeur ou gaz est augmenté, l’angle de charge augmente et la puissance de sortie augmente également.

5-5 Diagramme de phaseur en régime établi [2]

Le comportement de l’alternateur peut être décri par un circuit équivalent simplifié d’une phase en considérant qu’il débite sur un réseau infini de

tensionV , avec Xd la réactance des enroulements et R la résistance de ces enroulements (qu’on négligera).

Considérons sur la figure II.5.a.

E=E∠δV=V ∠0 °

I=E−VjXd

Figure 5.5.a : circuit équivalent simplifié d’un enroulement

d’une phase (résistance négligée).

E= jX d I +V

S=V I ¿

On obtient :

S=VEXd

sin δ+ j [VEXd

cos δ−V 2

Xd].

Donc :

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IX dV

E

I

Rapport de stage de fin études

P=VEXd

sin δ

Q=VEXd

cos δ−V 2

Xd

Figure 5.5.b : diagramme de phaseur d’un alternateur en charge.

5-5-1. Influence de l’excitation sur le point de fonctionnement à puissance constante 

Si à puissance constante, on agit sur le courant d’excitation, l’extrémité du vecteur Ev se déplace sur une droite horizontale. On peut de cette façon régler la puissance réactive échangée avec le réseau comme illustré sur la figure II.6.

En 1, la machine fournie de la puissance réactive au réseau.

En 2, il n’y a pas d’échange de puissance réactive.

En 3, la machine synchrone consomme de la puissance réactive.

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Rapport de stage de fin études

Figure 5.6 : Influence du courant d’excitation

5-5-2 Influence de la puissance sur le point de fonctionnement à excitation constante 

A courant d’excitation constant, l’extrémité du vecteur Ev se déplace sur un cercle lorsque la puissance fournie par la turbine augmente.

Figure 5.7 : Influence de la puissance fournie par la turbine

5-6. Fonctionnement en moteur 

Si les vannes régulatrices sont fermées et laissent entrer moins d’énergie que nécessaire pour compenser les pertes dues à la friction, le rotor a tendance à ralentir. Les champs magnétiques se désalignent et une force est produite pour pousser le rotor dans le sens de la rotation. L’alternateur fonctionne à ce moment comme un moteur synchrone. Ce fonctionnement peut être ou ne pas être imposé à un alternateur, mais dois toujours se faire en un temps très court au risque de provoquer des dégâts.

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Page 47: Rapport Fin d'Etude Younes CNAM

Rapport de stage de fin études

Figure 5.9 : Diagramme vectoriel fonctionnement en moteur

5-7. Limites de fonctionnement de l’alternateur 

5-7-1. Rupture de synchronisme 

Il existe une valeur du couple de rappel (couple électromagnétique) que le couple mécanique ne doit pas dépasser au risque de perdre l’équilibre de fonctionnement, car ce couple mécanique va pousser le rotor à tourner à une vitesse supérieur à la vitesse de synchronisme.

Cette limite de couple électromagnétique correspond à un angle de

charge δ=π

2 et à une puissance de sortie maximale permise par les champs magnétiques.

Après une application d’un très fort couple mécanique le rotor cherche à prendre un tour de plus et le couple électromagnétique devient très important (plusieurs millions de newton), ce qui fait subir à la machine une très forte contrainte qui risque de la détruire avant même que le rotor n’accélère. C’est ce qu’on appelle le glissement de pôle.

5-7-2. Echauffement au stator et rotor 

Les enroulements du stator et du rotor ne doivent pas être parcourus par des courants supérieurs au courant nominal de chaque

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Rapport de stage de fin études

enroulement, au risque de causer un échauffement et par conséquent une détérioration des isolants.

5-7-3. Diagramme des puissances de l’alternateur 

Sur le diagramme des tensions, on peut placer les limites de fonctionnement qui sont :

La stabilité statique. Cette limite correspond à un angle interne de /2 C’est donc une droite verticale sur le diagramme des tensions

Le courant d’induit maximal. Cette limite correspond à l’échauffement maximum de l’induit et est donnée par un cercle de centre O’ et de rayon X.Imax

Le courant inducteur maximal. Cette limite correspond à l’échauffement maximum de l’inducteur et est donnée par un cercle de centre O et de rayon Ev max

La puissance mécanique maximale représentée sur le diagramme des tensions par une droite horizontale.

Figure 5.10: Diagramme de performance de l’alternateur

5-8. Synchronisation avec le réseau

Pour synchroniser l’alternateur avec le réseau de distribution électrique, quatre conditions doivent être satisfaites :

5-8-1 Ordre des phases 

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Rapport de stage de fin études

L’ordre (de rotation) des trois phases de l’alternateur doit être le même que celui des trois phases du réseau électrique.

5-8-2 Amplitude de la tension 

L’amplitude de la tension sinusoïdale produite par l’alternateur doit être égale à celle de la tension sinusoïdale du réseau électrique.

5-8-3 Fréquence 

La fréquence de la tension sinusoïdale produite par l’alternateur doit être égale à celle de la tension sinusoïdale du réseau électrique.

5-8-4. Angle de phase 

L’angle de phase entre la tension produite par l’alternateur et la tension du réseau électrique doit être égal à 0.

5-9 Réaction d’induit 

Le courant débité par le stator pour une charge, circule à travers les enroulements du stator et génère un champ magnétique tournant. Ce dernier s’ajoute au champ crée par le rotor. Il en résulte un champ magnétique différent qui dépend du courant de la charge. L’interaction entre les deux champs magnétiques est appelée réaction d’induit qui se caractérise par trois éléments qui sont :

5-9-1 Elément actif 

Si la charge en MW augmente sans que la tension d’excitation n’augmente, l’angle de charge augmente, ce qui risque de provoquer un glissement de pôle.

Par conséquent, si la charge augmente, la tension d’excitation doit être augmentée.

5-9-2 Elément de retard réactif 

Le courant en retard de la tension au stator produit un flux qui s’oppose directement au flux du champ magnétique. Comme la tension induite est proportionnelle au flux, la tension de sortie de l’alternateur diminue. Pour maintenir la tension nominale, le champ du rotor doit être augmenté et l’alternateur devient surexcité.

5-9-3 Elément d’avance réactif 

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Page 50: Rapport Fin d'Etude Younes CNAM

Rapport de stage de fin études

Le courant en avance de la tension au stator produit un flux qui assiste directement le flux du champ magnétique. Comme la tension induite est proportionnelle au flux, la tension de sortie de l’alternateur augmente. Pour maintenir la tension nominale, le champ du rotor doit être diminué et l’alternateur devient sous excité.

5-10 la stabilité de l’alternateur [1]

Parmi les facteurs qui donnent le bon fonctionnement d’un système électro-énergétique est la stabilité et en particulier la stabilité transitoire.

5-10-1 Stabilité statique 

Un réseau électrique de transmission d’énergie est dit en régime de stabilité statique si, à la suite d’une perturbation de faible amplitude, il atteint un état de régime permanent identique au régime initial ou très voisin de celui-ci.

5-10-2 Stabilité transitoire 

Un réseau électrique de transmission d’énergie est dit en stabilité transitoire relative à un cycle de perturbations de grande amplitude si, à la suite de ce cycle de perturbations il se trouve en état de régime de marche synchrone.

Un état de régime synchrone est définit par la constante des angles

rotorique (δ i ) par rapport à un référentiel tournant à la vitesse de synchronisme.

Si nous traçons le rapport entre la puissance de sortie d’un alternateur et l’avance de cet alternateur sur le réseau électrique (angle de charge), nous obtenons une courbe sinusoïdale. Ce type de courbe permet de définir les caractéristiques de transfert de puissance des alternateurs (figure II.11).

L’équation de transfert de puissance est donnée par la formule suivante :

P= EVX

sin δ i

P=la puissance transmise.

E = Force électromotrice de l’alternateur (rotor).

V = Tension du réseau de puissance infinie (stator).

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Page 51: Rapport Fin d'Etude Younes CNAM

Rapport de stage de fin études

δ i =angle interne (déphasage entre E et V).

X= la réactance entre le rotor et le point de tension V.

δ1 δ2 δ3

Figure 5.11 : Courbe de transfert de puissance P(δ )

Pour bien comprendre à travers cette courbe la stabilité de l’alternateur, considérons les cas suivant :

Supposons que l’alternateur délivre une puissance P1 correspondant

àδ1 , si brusquement la puissance de la turbine passe de P1 à P2, le rotor

ayant une inertie importante, l’angle δ i reste constant durant un certain temps, pendant ce temps là on aura la situation ou P2 est la puissance d’entrée à l’alternateur et P1 la puissance de sortie. La différence de

puissance entre P2 et P1 va accélérer le rotor pour atteindre δ2 le rotor tourne alors à une vitesse supérieur à la vitesse synchrone ce qui va lui permettre d’acquérir une énergie cinétique correspondant à l’aire ABC. Le

rotor va donc continuer à accélérer jusqu’à atteindre l’angleδ3 , et que l’énergie cinétique acquise soit dissipée (aire ABC= aire CDE) le rotor commence alors à décélérer et regagne sa vitesse de synchronisme, par là on peut dire que l’aire ABC correspond à l’énergie d’accélération et l’aire CDE correspond à l’énergie de freinage.

Considérons le cas d’un défaut, la réactance augmente, la puissance délivrée par l’alternateur diminue et la courbe de puissance s’aplatit, par

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P1

P2

P3

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Rapport de stage de fin études

contre la puissance mécanique Pm fournie par la turbine ne se modifie pas instantanément à cause de l’inertie de la turbine

Le point de fonctionnement se déplacera à la nouvelle courbe de

puissance, le rotor prend de l’accélération et δ i croît, le rotor ainsi, acquière une énergie cinétique qui va lui permettre de produire une puissance supérieure à la puissance Pm qu’il reçoit, il va donc commencer a freiné si l’énergie de freinage disponible correspondant à l’aire de freinage est supérieur à celle d’accélération.

On peut conclure à travers ces deux cas, que la stabilité de l’alternateur est très liée à l’angle interne du générateur, on peut aussi définir un angle critique (limite) pour lequel l’égalité des deux aires d’accélération et de freinage est assurée.

Donc la stabilité transitoire de l’alternateur est assurée lorsque :

Puissance mécanique emmagasinée < Puissance électrique susceptible d’être restituée.

6- PROTECTION DES RESEAUX ELECTRIQUES

Introduction :

Les réseaux électriques peuvent être le siége de nombreux incidents dus à l’apparition de différentes perturbations liées soit au réseau lui-même, soit à des phénomènes extérieurs.

Nous allons dans ce chapitre voir les différents défauts sur les réseaux, car ceux-ci peuvent dans certains cas constitués un danger pour l’alternateur et donc les comprendre permettra de bien saisir le principe de fonctionnement certaines protections de l’alternateur.

6- 1. Différentes perturbations touchant les réseaux électriques 

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Page 53: Rapport Fin d'Etude Younes CNAM

Rapport de stage de fin études

6-1-1Les courts circuits Le court-circuit se traduit par une réduction de l’impédance entre

les phases ou entre la phase et la terre à zéro ou à une petite valeur, ce qui engendre, ainsi, une augmentation importante de l’intensité du courant.

Ces courts-circuits sont causés par des agents de nature externes tels que les coups de foudres, les orages, les animaux, la croissance des plantes, ou de nature internes : fausses manœuvres, défauts dans les machines.

6-1-1-1 Nature des courts circuits a. Courts-circuits monophasés 

Les défauts monophasés sont les défauts les plus fréquents, ils résultent de la mise en contact d’un conducteur à la terre.

Figure 6.1 : Schéma d’un défaut monophasé

b. Courts-circuits biphasés C’est la mise en contact de deux conducteurs.

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Page 54: Rapport Fin d'Etude Younes CNAM

Rapport de stage de fin études

Figure 6.2 : Schéma d’un défaut biphasé

c. Courts-circuits biphasés- terreC’est la mise en contact de deux conducteurs se trouvant à la terre

(figure ci-dessous).

Figure 6.3 : Schéma d’un défaut biphasé- terre

d. Courts-circuits triphasésC’est la mise en contact de trois phases.

Figure III.4 : Schéma d’un défaut triphasé

6-1-2 Conséquences des courts-circuits [4] 

Parmi les effets des courts-circuits, on peut citer :

- A l’endroit du court-circuit un arc électrique apparaît et entraîne l’échauffement des conducteurs créant, ainsi, la détérioration des isolants ; ce qui provoque à la longue leurs claquage.

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Page 55: Rapport Fin d'Etude Younes CNAM

Rapport de stage de fin études

- Apparition d’une surintensité.

- Apparition d’efforts électrodynamiques avec déformation des jeux de barres et arrachement des câbles.

- Chute de tension qui provoque le décrochage des machines

- Déséquilibre du réseau.

- pertes de synchronisme.

-Influence sur les lignes de télécommunication.

1.1. Les surtensions On appelle surtension toute tension fonction du temps qui dépasse la tension de crête de régime permanent.

1.2.1 : Causes des surtensions 

Les surtensions sont dues à différentes causes :

Causes internes -Déclenchement ou extinction des courants inductifs ou capacitifs 

-arrachage d’un arc électrique 

-commutation de l’électronique de puissance 

-apparition ou disparition d’un défaut 

-perte de charge 

Causes externes Une foudre touchant directement ou indirectement une ligne électrique.

1.2. Les surcharges [4] La surcharge est caractérisée par l’augmentation de la valeur de la

puissance demandée, ainsi que celle du courant appelé sur la ligne d’alimentation au delà de la valeur nominale.

1.2.1. Conséquences L’augmentation de la puissance appelée est traduite par un appel de

courant plus important qui engendre l’augmentation de la température de l’installation au delà de ses limites normales de fonctionnement. Cette augmentation de température provoque l’usure des isolants qui entraîne à la longue leurs claquages ainsi que l’apparition d’autres défauts.

1.3. Déséquilibre [5] 

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Page 56: Rapport Fin d'Etude Younes CNAM

Rapport de stage de fin études

On parle de déséquilibre dans un système triphasé lorsque les trois tensions de ce dernier ne sont pas égales en amplitudes et/ou ne sont pas déphasés les unes par rapport aux autres de 120°.

1.3.1. Causes de déséquilibre Le déséquilibre est causé par :

-Le court-circuit.

-La rupture de phase.

-Le mauvais fonctionnement du disjoncteur.

1.3.2. Conséquences Les conséquences du déséquilibre sont :

-Echauffement des conducteurs.

-Vibration des machines tournantes.

1.4. Creux de tension [7] On appelle creux de tension toute baisse ou diminution de

l’amplitude de la tension pendant un temps compris entre 10ms et 1s. Ils sont souvent dus aux déséquilibres dans les réseaux triphasés.

Ces creux engendrent :

-Une perte de synchronisme des moteurs synchrones et instabilité des moteurs asynchrones.

-Une perturbation de l’éclairage par la baisse de son intensité.

1.5. Harmoniques [7]Les courants et tensions harmoniques sont des courants ou tensions

parasites du réseau électrique. Ils déforment l’onde de courant ou de tension. Ils sont caractérisés par leurs fréquences qui sont des multiples de la fréquence du réseau (50Hz).

Les courants harmoniques sont dus aux transformateurs d’intensité, aux arcs électriques (four à arc) et surtout aux redresseurs et convertisseurs statiques (électronique de puissance).

Les tensions harmoniques sont dues à la circulation des courants harmoniques dans les impédances du réseau.

1.5.1. Conséquences 

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Page 57: Rapport Fin d'Etude Younes CNAM

Rapport de stage de fin études

Les conséquences engendrées par les harmoniques sont :

-L’augmentation de la valeur efficace du courant.

-La circulation d’un courant dans le neutre pouvant être supérieur au courant de phase.

-La saturation des transformateurs.

-Le déclenchement intempestif des appareils de protection.

-Des mesures fausses.

2. Calcul des courants de court circuit Dans le calcul des courants de court circuit, il y a lieu de déterminer

deux courants ; le courant maximum présumé à l’origine ou à proximité immédiate des bornes aval de l’organe de protection et le courant minimum présumé à l’extrémité de la liaison protégée.

Le calcul de ces courants nous permet de déterminer :

a- Pour le courant de court-circuit maximum :

-Le pouvoir de coupure des dispositifs de protection.

-La tenue thermique et électrodynamique des canalisations et de l’appareillage.

b- Pour le courant de court-circuit minimum :

-Le choix de la courbe de déclenchement ou les conditions de coupure des disjoncteurs et fusibles en cas de défauts.

2.1. Schéma simplifié d’un réseau en court circuit Un réseau électrique touché par un défaut se réduit à une source de

tension et une impédance Zcc qui caractérise toutes les impédances situées en amont du point de défaut.

Afin de déterminer les courants de courts-circuits, on dispose de plusieures méthodes et le choix de la méthode dépend :

-Du courant recherché (monophasé, biphasé, triphasé…)

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Rapport de stage de fin études

-Du degré de précision recherchée.

-Des caractéristiques connues de l’alimentation et des différents paramètres.

-De l’importance de l’installation.

-Des moyens de calcul dont l’installateur dispose.

Nous allons dans ce chapitre développer une seule méthode qui est celle des composantes symétriques selon la norme CEI 60909.

2.2. Calcul selon la norme CEI 60909 [8]Elle s’applique aux réseaux électriques de tension inférieure à

550kV. Elle explique le calcul des courants de courts- circuits maximaux et minimaux. Les premiers permettent de déterminer les caractéristiques assignées des matériels électriques. Les seconds sont nécessaires au calibrage des protections de surintensité.

2.2.1. La procédure pour le calcul

1. Calcul de la tension équivalente au point de défaut égale àU=

c∗Un

√3 .Avec c un facteur de tension dont l’introduction dans les calculs est nécessaire pour tenir compte :

des variations de tension dans l’espace et dans le temps. des changements éventuels de prise de transformateurs du comportement subtransitoire des alternateurs et moteurs

Le facteur c prend les valeurs suivantes pour une tension nominale de 1 à 550kV :

Pour le calcul du courant court- circuit maximal : c=1.1 Pour le calcul du courant de court- circuit minimal : c=1

2. Détermination et sommation des impédances équivalentes directes inverses et homopolaire amont au point du défaut.

3. Calcul du courant de court-circuit initial ( I k} } } {¿ ¿¿) à l’aide des

composantes symétrique.

4. A partir de la valeur efficace du courant de court-circuit initial ( I k} } } {¿ ¿¿)

sont déterminées les autres grandeurs caractéristiques :

La valeur de crêteI p .

La valeur du courant de court-circuit symétrique coupé I b  

La composante apériodique I cc

RAPPORT DE STAGE DE FIN D’ETUDES Page 49

Page 59: Rapport Fin d'Etude Younes CNAM

Rapport de stage de fin études

La valeur du courant de court-circuit permanent I k

2.2.2. Incidence de la distance séparant le défaut de l’alternateur Avec cette méthode de calcul il y a toujours de distinguer deux cas :

Celui des courts-circuits éloignés des alternateurs, ou les courants de courts circuits ne présentent pas des composantes alternatives amorties. Pour ces courts-circuits, il y a égalité entre le courant de

court-circuit initial, permanent et coupé ( I k=I b=I k} } } { ¿¿¿) et égalité entre

l’impédance direct et inverse (Z̄d=Z̄i ). Celui des courts-circuits proches des alternateurs, ou les courants de

courts-circuits présentent des composantes alternatives amorties.

Pour ces courts-circuits l’inégalité suivante est vérifiée I k≤I b≤I k} } } { ¿¿¿,

avec en plusZ̄d≠Z̄i .2.2.3. Calcul d’impédances 2.2.3.1. Impédances du générateur 

Les impédances direct de l’alternateur sont données par :

X d (Ω)=Un

2

Sn

Xd (% )100 Réactance synchrone directe.

X d' (Ω)=

Un2

Sn

Xd' (% )

100 Réactance longitudinale transitoire.

Xd} } \( %OMEGA \) = { {U rSub { size 8{n} } rSup { size 8{2} } } over {S rSub { size 8{n} } } } { {X rSub { size 8{d} } rSup { size 8{ (% )

100¿¿

Réactance longitudinale subtransitoire.

Si l’alternateur est relié au jeu de barres via un transformateur, généralement raccordé en Δ /Y, les régimes du neutre de part et d’autres sont indépendants. L’alternateur est alors mis à la terre par une résistance insérée entre neutre et terre et de valeur élevée. Ce qui rend l’impédance homopolaire négligeable relativement à la valeur de cette résistance.

2.3.2.2. Impédances du transformateur 

L’impédance directe d’un transformateur est :

Zd=UCC

00U

2n

100 Sn

Dans les réseaux de moyenne tension, les impédances des transformateurs sont plus prépondérantes que celles des alternateurs.

RAPPORT DE STAGE DE FIN D’ETUDES Page 50

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Rapport de stage de fin études

Alors, on peut dire que les impédances directes des lignes et des transformateurs sont égales aux impédances inverses de ces derniers (Z̄d=Z̄i ).

Pour la mesure de l’impédance homopolaire des transformateurs à deux enroulements, on relie les trois bornes de l’un des enroulements et on applique entre ces bornes et la terre une tension simple V (figure I.5II), puis on mesure l’intensité du courant circulant dans le circuit du transformateur (I=3I0).

Figure 6.5

L’impédance homopolaire est définie comme étant le rapport entre la tension appliquée et le courant passant dans le circuit du transformateur :

ZO= 3 V3 I O

=3 VI

Avec :

V : tension simple.

IO: courant dans chaque phase.

I : courant qui circule dans le transformateur.

L’impédance homopolaire des transformateurs dépend du mode de liaison du point neutre à la terre et du conducteur de retour, ainsi que du couplage de ses enroulements et de la nature du circuit magnétique. Par exemple, pour les transformateurs étoile- triangle, triangle-étoile dont les deux points neutres sont reliés à la terre, l’impédance homopolaire est égale à l’impédance directe (Z0=Zd). Par contre, dans un transformateur

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Page 61: Rapport Fin d'Etude Younes CNAM

Rapport de stage de fin études

étoile-étoile où un seul neutre est relié à la terre, l’impédance homopolaire est égale à 10 fois l’impédance directe (Z0=10Zd).

2.2.4. Facteur de correction d’impédance [8]Des facteurs de correction d’impédance, ont été introduits dans

l’utilisation de la norme CEI 60909 pour répondre aux exigences de précision technique et de simplicité de calcul des courants de courts- circuits

Facteur KG et K S ou K SO : Ces facteurs sont utilisés quand on calcul les impédances de court-circuit, des alternateurs et des groupes de production (avec ou sans changeurs de prise en charge). L’impédance subtransitoire direct doit être calculé au moyen de

l’expression suivante : ZGK =KG ZG=KG (RG+ jX d} } \) } { ¿¿¿

avec : RG  résistance du stator d’une machine synchrone

KG=

U n

UG

cmax

1+ Xd} } sin ϕ rSub { size 8{G} } } } } { ¿¿¿

¿¿.

L’impédance d’un groupe de production avec changeur de prise en charge est donnée par :

ZS=K S( t r2ZG+ZHT )

Avec : K S=

U n2

U G2

U MT2

U HT2

cmax

1+|X d} } - X rSub { size 8{T} } \rline sin ϕ rSub { size 8{G} } } } } {¿¿¿

¿¿

Et t r=

U HT

U MT

On utilise ZS pour calculer le courant de court-circuit lors d’un défaut extérieur d’un groupe de production avec changeur de prise en charge.

L’impédance d’un groupe de production sans changeur de prise en charge est donnée par :

ZSO=KSO (t r2 ZG+Z HT )

AvecKG=

Un

UG (1+PG )U MT

U HT

(1±PT )cmax

1+ Xd} } sin ϕ rSub { size 8{G} } } } } { ¿¿¿

¿¿.

RAPPORT DE STAGE DE FIN D’ETUDES Page 52

Page 62: Rapport Fin d'Etude Younes CNAM

Rapport de stage de fin études

On utilise ZSO pour calculer le courant de court-circuit lors d’un défaut extérieur d’un groupe de production sans changeur de prise en charge.

Facteur KGS et KTS ouKGSO ,KTSO : Ces facteurs sont introduits quand on calcul les courants de court-circuit partiels en cas de court-circuit situé entre l’alternateur et le transformateur (avec ou sans changeur de prise en charge) d’un groupe de production.Groupe de production avec changeur de prise en charge :

I k} } = { { ital cU rSub { size 8{G} } } over { sqrt {3} K rSub { size 8{ ital GS} } Z rSub { size 8{G} } } } } { ¿ ¿¿Avec :

KGS=cmax

1+ Xd} } sin ϕ rSub { size 8{G} } } } } {¿¿¿

¿¿

KTS=cmax

1−X T sin ϕG

Groupe de production sans changeur de prise en charge :

I k} } = { { ital cU rSub { size 8{G} } } over { sqrt {3} K rSub { size 8{ ital GSO } } Z rSub { size 8{G} } } } } {¿¿¿Avec :

KGSO= 11+PG

cmax

1+X d} } sin ϕ rSub { size 8{G} } } } } { ¿¿¿

¿¿

KTSO= 11+PG

cmax

1−XT sin ϕG

Pour le calcul de la valeur de crête de courant de court-circuit, il est recommandé d’utiliser les valeurs fictives suivantes, pour la résistance du stator.

Alternateur Résistance fictive du stator

Un [kV] Sn [MVA] Ohm

>1 >1000.05X d

} } } { ¿¿¿

>1 <1000.07X d

} } } { ¿¿¿

RAPPORT DE STAGE DE FIN D’ETUDES Page 53

Page 63: Rapport Fin d'Etude Younes CNAM

Rapport de stage de fin études

<10.15X d

} } } { ¿¿¿

2.2.5. Equations des différents courants La forme du courant d’un court-circuit proche de l’alternateur est donnée par la représentation de la figure III.6.

Figure III.6 : Courant d’un court circuit proche d’un alternateur

Avec

I k} } } {¿ ¿¿ : Valeur efficace du courant périodique initial.

I p  : Valeur maximale du courant périodique à la première crête.

2.2.5.1. Courant de court-circuit initial Court-circuit triphasé 

I k} } = { { ital cU rSub { size 8{n} } } over { sqrt {3} \lline Z rSub { size 8{d} } \rline } } } {¿¿¿

Court-circuit biphasé isolé 

I k2} } = { { ital cU rSub { size 8{n} } } over { \lline Z rSub { size 8{d} } +Z rSub { size 8{i} } \rline } } } {¿ ¿¿

Court-circuit monophasé 

RAPPORT DE STAGE DE FIN D’ETUDES Page 54

Page 64: Rapport Fin d'Etude Younes CNAM

Rapport de stage de fin études

I k1} } = { { ital cUn sqrt {3} } over { \lline Z rSub { size 8{d} } +Z rSub { size 8{i} } +Z rSub { size 8{o} } +3Z rSub { size 8{n} } \rline } } = { { ital cU rSub { size 8{n} } } over { sqrt {3} Z rSub { size 8{n} } } } } { ¿¿¿2.2.5.2. Courant de court-circuit de crête I p  

La valeur de crête I p du courant de court-circuit dans les réseaux non maillés peut être calculée, quelque soit la nature du défaut, à partir de la formule suivante :

I p=κ .√2 I k} } } { ¿¿¿

κ = facteur fonction du rapport R/X, calculé par la formule approchée

suivante : κ=1 .02+0 .98 . e−3

RX

2.2.5.3. Courant de court-circuit coupé I b  

Le calcul du courant de court-circuit coupé I b n’est nécessaire que dans le cas des défauts proches des alternateurs et lorsque la protection est assurée par des disjoncteurs retardés.

Ce courant sert à déterminer le pouvoir de coupure de ces disjoncteurs et peut être calculé avec une bonne approximation, à l’aide de la formule suivante :

I b=μ. I k} } } {¿ ¿¿

μ= facteur fonction du temps mort minimal tmin et du rapport I k

} } } over {I rSub { size 8{r} } } } } {¿¿ ¿¿¿ qui

traduit l’influence des réactances subtransitoires et transitoire avec I r le courant assigné de l’alternateur.

RAPPORT DE STAGE DE FIN D’ETUDES Page 55

Page 65: Rapport Fin d'Etude Younes CNAM

Rapport de stage de fin études

Figure III.7: Facteur μ pour le calcul du courant de court circuit coupé [8]

2.2.5.4. Courant de court-circuit permanent I k  :

L’amplitude du courant de court-circuit permanent I k étant dépendant de l’état de saturation du fer des alternateurs, son calcul est moins précis que

celui du courant symétrique initial I k} } } {¿ ¿¿.

Les méthodes proposées, peuvent être considérées suffisamment précises pour l’estimation des valeurs supérieures et inférieures pour le cas ou le court-circuit est alimenté par un alternateur.

Le courant de court-circuit permanent maximal sous la plus forte

excitation du générateur synchrone, est donné par : I k=λmax I r

Le courant de court-circuit permanent minimal est obtenu pour une excitation constante (minimale) à vide de la machine synchrone. Il

est donné par : I k min=λmin I r

RAPPORT DE STAGE DE FIN D’ETUDES Page 56

Page 66: Rapport Fin d'Etude Younes CNAM

Rapport de stage de fin études

Avec λ : facteur dépendant de la réactance synchrone satur

Figure III.8: Facteur λ pour turboalternateur. [8]

3. Dispositif de protection

L’apparition et la propagation d’un défaut dans un réseau électrique, engendre des effets néfastes sur ce dernier. C’est pour cette raison qu’il faut l’éliminer le plus rapidement possible et cela en utilisant des dispositifs de protection. Ces derniers surveillent en permanence l’état électrique des éléments d’un réseau et provoquent leurs mises hors tension, lorsqu’ils sont le siège d’une perturbation indésirable ; court- circuit, défaut d’isolement…

Le dispositif de protection est constitué d'un ensemble d'appareils reliés entre eux de façon à garantir une protection rapide, fiable et sélective ainsi, il faut que leur dimensionnement soit rigoureusement bien fait.

Nous allons dans ce qui va suivre définir les différents appareils constituant un dispositif de protection

3.1. Réducteurs de mesure

La protection de l’alternateur ou du réseau électrique exige une connaissance permanente des deux grandeurs électriques fondamentales que sont le courant et la tension, et pour des raisons techniques, économiques et de sécurité ces grandeurs ne peuvent être obtenues directement en haute tension ; il est nécessaire d’utiliser des dispositifs intermédiaires dénommés réducteurs de mesure ou capteurs.

3.1.1. Les capteurs de courants

3.1.1.1. Les transformateurs de courant ferromagnétiques [9]

RAPPORT DE STAGE DE FIN D’ETUDES Page 57

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Rapport de stage de fin études

Ce capteur comporte deux circuits électriques, un primaire et un secondaire, et un circuit magnétique. Il délivre un signal secondaire de même nature que la grandeur primaire à mesurer ; c’est une source de courant.

Bien qu’il ne soit pas linéaire et que sa plage d’utilisation soit limitée par les phénomènes de saturation magnétique, c’est aujourd’hui le type de capteur le plus employé en HTA et HTB.

La caractéristique la plus importante d'un transformateur de courant est donc son rapport de transformation, exprimé par exemple sous la forme 400 A/1 A.

Spécification :En plus de leur rapport de transformation, les TC son caractérisés par leur puissance et leur classe de précision selon le modèle d’écriture décrit par l’exemple suivant :

15VA 5P 10Facteur limite de précisionClasse de précisionPuissance de précision

Le tableau de la page suivante, présente les informations requises pour la définition d’un TC ferromagnétique:

Informations requises

Abréviation

Unité

Définition

Niveau d’isolement

Un KV Défini par trois tensions, la plus élevée du réseau, la tension assignée de tenue de courte durée à fréquence industrielle, et la tension de tenue au choc de foudre.

Courant de court circuit nominal

Durée (de 1s à 3s)

Icc ou I th

T

KA

S

C’est le courant de court circuit thermique assigné.

Il représente la tenue thermique aux surintensités

la tenue électrodynamiq

I dynKA La tenue électrodynamique, c’est la

valeur crête de courant de court circuit.

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Rapport de stage de fin études

ue

Courant nominal primaire

Ip A Pratiquement, on choisi Ip de façon à ce que le courant nominal du réseau soit compris entre 40 et 100% le courant primaire assigné du TC

Nombre d’enroulement secondaire de 1 à 3

Certains TC peuvent avoir plusieurs secondaires

dédiés à la protection ou à la mesure.

Pour chaque enroulement secondaire :

Quel type Mesure ou protection

Puissance de précision utile

Putile =Pn VA elle correspond à la puissance apparente fournie au circuit secondaire pour le courant secondaire nominal (assigné) et la charge de précision. Les valeurs normalisées

sont : 1 - 2,5 - 5 - 10 - 15 - 30 VA.

Facteur de précision

*protection

*mesureFLP

FS

Facteur limite de précision (FLP ou Kn) C’est le rapport entre la surintensité nominale (par exemple 10 In) et le courant assigné (In).

Le facteur de sécurité est le rapport entre le courant primaire pour

lequel l’erreur de rapport de

transformation est supérieure ou égale

à 10 %, et le courant primaire assigné.

Courant nominal secondaire (1 ou 5A)

Is A Normalisé aux deux valeurs, soit 1A ou 5A

La spécification d’un capteur de courant doit tenir compte de la protection associée et de la charge reliée à ce TC (filerie et relais) donc le

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Rapport de stage de fin études

calcul d’un facteur limite de précision réel proportionnel au facteur limite de précision nominal.

Considérons le schéma équivalent d’un TC ferromagnétique :

Figure III.9: Schéma équivalent d’un TCRct  : Résistance de l’enroulement secondaire du TC.

R : Résistance de la charge filerie comprise

V=I 2 (Rct+R )

Si I 2=K n I n  ; et R=Rn=

Pn

In

2

V n=Kn I n (Rct+Rn )……………………………(1)

(Kn = FLP nominal)

Si I 2=K n I n  ; et R=R p=

Pr

In2

V r=K n I n( Rct +Rp )Le facteur limite de précision réelle correspondant à la charge réelle (protection + filerie) peut être calculé. Il s’agit du FLPr = Kr pour lequel le coude de saturation Vn est atteint

V n=K r I n( Rct +Rp )……………………………. (2)

En combinant (1) et (2) on arrive a la formule suivante :

K r=K n

( Rct+Rn)( Rct+R p)

=Kn

Pi+Pn

Pi+Pr

Pi=Rct In2 = pertes internes du capteur de courant à In.

Pn=Rn In2= puissance de précision du capteur de courant.

Pr=R p In2 = consommation de la charge réelle du capteur de courant à In.

RAPPORT DE STAGE DE FIN D’ETUDES Page 60

Page 70: Rapport Fin d'Etude Younes CNAM

Rapport de stage de fin études

3.1.1.2 Capteurs de courant amagnétique (spécifiques) [10]Le signal de sortie d’un capteur amagnétique est une tension

proportionnelle à la dérivée du courant primaire selon la loi de Lenz.Pour les spécifier, il suffit d’indiquer :

Le niveau d’isolement du capteur. Le courant de court circuit assigné. Le courant dynamique.

3.1.2. Les transformateurs de tension [11]La fonction d’un transformateur de tension est de fournir à son

secondaire une tension image de celle qui lui est appliquée au primaire.Les transformateurs de tension sont caractérisés par : La fréquence du réseau. La tension la plus élevée du réseau.

La tension secondaire assignée 100√3 ou 100V (selon le mode de raccordement).

Le facteur de tension assigné servant à définir les prescriptions d’échauffement.

La puissance de précision. La classe de précision

3.2. Les relais Les relais de protections sont des dispositifs plus ou moins complexes, décidant d’une action, généralement une ouverture des disjoncteurs.

On appelle ces dispositifs relais, parce qu'ils sont un intermédiaire entre une grandeur physique contrôlée et un déclencheur.

3.2.1. Construction d’un relais 

3.2.1.1. Relais électromécaniques 

Ce type de relais est composé principalement d'un électroaimant, qui lorsqu'il est alimenté, transmet une force à un système de commutation électrique : les contacts.

Figure III.10 : Relais électromagnétique

RAPPORT DE STAGE DE FIN D’ETUDES Page 61

Page 71: Rapport Fin d'Etude Younes CNAM

Rapport de stage de fin études

3.2.1.2. Relais statiques 

Le contacteur statique est composé d'un assemblage de semi-conducteurs. Il dispose d'une entrée de commande isolée galvaniquement et de deux ou plusieurs pôles de sortie. Le circuit d'entrée comporte un photocoupleur permettant de garantir une excellente isolation galvanique entre le circuit de commande et le circuit de puissance

Il remplace de plus en plus les relais électromagnétiques pour les avantages suivants :

Plus précis,

plus sensible,

rapide,

sélectifs,

rapidité de démarrage,

durée de vie plus longue,

faible consommation,

moins encombrant.

3.3. Les disjoncteurs Le disjoncteur est un appareil qui assure la commande et la

protection d’un réseau. Il est capable d’établir et de supporter et d’interrompre les courants de service ainsi que les courants de court circuit.

3.3.1. Classification des disjoncteurs  Les disjoncteurs sont classés suivant le mode d’extinction de l’arc

électrique qui s’établit lors de leurs fonctionnements.

Disjoncteur à l’huile Dans ces disjoncteurs, le contact mobile et le contact fixe sont

séparés par un milieu diélectrique qui est l’huile. Au cours d’un défaut, le disjoncteur se déclenche et un arc électrique s’établit entre les deux contacts, l’huile sous l’effet de la température se décompose créant des gaz qui montent en pression et augmentent la résistance.

Disjoncteur pneumatique Dans ce type de disjoncteur, l’extinction de l’arc s’effectue par un

très puissant jet d’air comprimé. L’écoulement de ce dernier provoque le refroidissement de l’arc ainsi que son extinction.

RAPPORT DE STAGE DE FIN D’ETUDES Page 62

Page 72: Rapport Fin d'Etude Younes CNAM

Rapport de stage de fin études

Disjoncteur à l’héxaflorure de soufre SF6Ces disjoncteurs ont le même principe que les disjoncteurs à air

comprimé à la seule différence que pour ces disjoncteurs, on utilise l’héxaflorure de soufre pour l’extinction de l’arc.

3.3.2. Caractéristiques des disjoncteursLes disjoncteurs sont caractérisés par différents paramètres résumés

comme suit :

Courant assigné (In)  : c’est le courant maximal permanent que peut supporter le disjoncteur en service normal. Il est déterminé en fonction de l’intensité du courant admissible passant dans la section du conducteur à protéger.

Tension assignée (U n)  :C’est la tension nominale d’utilisation et c’est également la tension à laquelle se rapporte le pouvoir de coupure et de fermeture du disjoncteur. Un disjoncteur peut avoir plusieurs tensions nominales et chacune d’elles correspond à un pouvoir de coupure différent.

Courant de réglage (Ir)  : c’est le courant maximal que peut supporter le disjoncteur sans déclenchement.

Pouvoir de coupure   : c’est la plus grande intensité de courant de court-circuit qu’un disjoncteur peut interrompre sans se détériorer et sans mettre en danger l’entourage.

Pouvoir de limitation  : C’est la capacité d’un disjoncteur à ne laisser passer qu’un courant inférieur au courant de court-circuit présumé.

3.4. Sectionneurs 

Parmi les constituants classiques d’appareillage de coupure, seuls les sectionneurs échappent à la contrainte d’avoir à dominer un arc de coupure ou de fermeture. Ils sont en effet prévus pour ouvrir ou fermer les circuits lorsque ces derniers ne sont parcourus par aucun courant.

Ce sont, avant tout, des organes de sécurité chargés d’isoler, par rapport au reste du réseau, un ensemble de circuits, un appareil, une section de ligne ou de câble, afin de permettre au personnel d’exploitation d’y accéder sans danger.

3.4.1. Caractéristiques assignées des sectionneurs  

Tension assignée (tension nominale Un), fréquence assignée, Courant assigné en service continu (courant nominal In), Courant de tenue thermique,

RAPPORT DE STAGE DE FIN D’ETUDES Page 63

Page 73: Rapport Fin d'Etude Younes CNAM

Rapport de stage de fin études

Courant de tenue dynamique.

3.5. Sélectivité [13]

Les protections constituent entre elles un ensemble cohérent dépendant de la structure du réseau et de son régime de neutre. Elles doivent donc être sous l’angle d’un système reposant sur le principe de sélectivité qui consiste à isoler le plus rapidement possible la partie du réseau affectée par un défaut et uniquement cette partie, en laissant sous tension toutes les autres parties saine du réseau.

Différent moyen peuvent être mis en œuvre pour assurer une bonne sélectivité dans la protection d’un réseau électrique :

3.5.1. Sélectivité chronométrique par le temps 

Son principe consiste à donner des temporisations différentes aux protections à maximum de courant échelonnées le long du réseau.

Ces temporisations sont d’autant plus longues que le relais est plus proche de la source.

Avantages 

- Il assure son propre secours (si une protection D est défaillante une protection C est activée un temps plutard).

- Il est simple.Inconvénients 

Lorsque le nombre de relais en cascade est grand, du fait que la protection située le plus en amont à la temporisation la plus longue, on aboutit à un temps d’élimination de défaut prohibitif et incompatible avec la tenue des matériels au courant de court-circuit.

3.5.2. Sélectivité ampérmétrique 

Son principe est basé sur le fait que dans un réseau, le courant de défaut est d’autant plus faible que le défaut est plus éloigné de la source.

Mode de fonctionnement 

On désigne :

Ir : la valeur de réglage du courant de déclenchement instantanée.

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Rapport de stage de fin études

IccA  : La valeur maximale du courant de court-circuit pouvant s’établir au point A.

On sait que I D 2>I D1

Et sachant que le déclenchement ne se fait que pour un courant de défaut

> Ir on peut définir une :

Sélectivité totale : si IrD 2>IccA >IrD 1

Sélectivité partielle : si IccA > IrD 2

On peut dire que le fonctionnement n’est sélectif que pour un courant de

défaut <IrD 2 .

Figure III.11 : Sélectivité ampérmétrique.

Sélectivité assurée si :

IrD 1< Courant de défaut < IrD 2

Sélectivité non assurée si :

IrD 2< Courant de défaut < IccA

Avantage 

Ce type de sélectivité à l’avantage de ne pas présenter une temporisation aussi importante pour les protections les plus en amont.

Inconvénients 

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Rapport de stage de fin études

L'inconvénient de ce mode de sélectivité est que pour tout défaut se produisant entre D1 et D2, et dont la valeur du courant de court circuit est inférieur au réglage de D2, aucune protection ne sera sollicitée.

3.5.3. Sélectivité logique :

Lorsqu’un défaut se produit dans un réseau en antenne, le courant de défaut parcourt le circuit situé entre la source et le point de défaut, les protections situées en amont du défaut sont sollicitées contrairement à celle situées en aval.

Chaque protection sollicitée par un défaut envoie un ordre d’attente logique à l’étage amont (ordre d’augmentation de la temporisation propre du relais amont) et un ordre de déclenchement à son disjoncteur associé sauf si elle a reçu un ordre d’attente.

Mode de fonctionnement 

Considérons la figure ci-dessous :

A l’apparition d’un défaut à l’aval de B, la protection en B bloque la protection en A, seule la protection B provoque le déclenchement après un temps TB, si toute fois elle n’a pas reçu un ordre d’attente.

La protection A reçois un ordre d’attente d’une durée limitée TB+T3, avec T3 le temps de coupure du disjoncteur ainsi dans le cas de non déclenchement du disjoncteur en B la protection A provoque le déclenchement après un temps TB+T3.

Si le défaut apparaît entre A et B, la protection A provoque le déclenchement après un temps TA

Figure III.12 : Sélectivité logique.

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Rapport de stage de fin études

Avantages 

On voit bien que, contrairement à la sélectivité chronométrique, le temps de déclenchement est indépendant de la position du défaut dans la cascade de sélectivité, et du nombre de protection en cascade.

On peut aussi voir que ce système intègre un secours, c'est-à-dire dans le cas de défaillance d’un disjoncteur ou de protection, la protection située en amont assure le déclenchement.

Inconvénient 

La transmission des différents signaux logiques nécessite l’installation de filerie supplémentaire ce devient une forte contrainte lorsque les protections sont éloignées.

3.6. Fonction de protection Les relais de protection qui surveillent en permanence les grandeurs

électriques du réseau, comportent des associations de fonctions élémentaires, dont la combinaison est adaptée aux éléments de réseau surveillés.

Pour comprendre le fonctionnement d’un relais, suivons l’exemple de la figure ci-dessous

FigureIII.13 : Exemple de relais à maximum de courant.

Le relais comprend une entrée analogique de mesure issue du capteur, cette mesure une fois traité (S) trouve deux sorties logiques, une sortie logique instantanée à usage de signalisation, et une sortie logique temporisé de la fonction de protection à usage d’action de commande de déclenchement du disjoncteur (St)

3.6.1. Réglages des relais [11] 

RAPPORT DE STAGE DE FIN D’ETUDES Page 67

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Rapport de stage de fin études

3.6.1.1. Seuil de déclenchement 

Il fixe la limite de la grandeur observée déterminant l’action de la protection.

3.6.1.2. Temps de déclenchement 

3.6.1.2.1. Temporisation à temps indépendant ou à temps constant (DT : Definite Time) 

La temporisation peut être constante pour tous dépassements du seuil.

Figure III.14: Courbe de fonctionnement d’un relais à temps indépendant

3.6.1.2.2. Temporisation à temps dépendant 

La temporisation peut dépendre de l’écart entre le courant mesuré et le seuil du relais.

Si le courant mesuré est grand la temporisation sera faible.

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Page 78: Rapport Fin d'Etude Younes CNAM

Rapport de stage de fin études

Figure III.15 : Courbe de fonctionnement d’un relais à temps dépendant.

3.6.1.3. Temps de maintien 

Une temporisation de maintien réglé à zéro signifie que la temporisation de la protection sera réinitialisée instantanément si le courant chute au dessous de 95% du réglage en courant.

Une temporisation de maintien réglé à une valeur constante différente de zéro retarde la réinitialisation de la temporisation de la protection.

3.6.1.4. Retenue : blocage du déclenchement en fonction du taux de l’harmonique 2.

3.6.1.5. Angle caractéristique : Elle caractérise les protections directionnelles ; c’est l’angle entre l’axe de symétrie du plan de déclenchement et la grandeur de polarisation, il définit l’angle duquel le courant appliqué à la protection doit être décalé de la tension appliqué à la protection afin d’obtenir une sensibilité maximale.

3.6.1.6. Fonctions associées 

Les dernières technologies à microprocesseurs permettent d’associer à la protection des fonctions complémentaire pour une bonne maîtrise du système électrique.

commandes complémentaires, surveillance de bon fonctionnement, exploitation, signalisation, mesure, diagnostic, communication.

Toutes ces fonctions peuvent être assurées par une seule et même unité numérique de protection.

Commande des appareils de coupures Cette fonction assure la commande des différents types de bobines d’enclenchement et de déclenchement des appareils de coupure.

Surveillance du circuit de déclenchement Cette fonction signale la défaillance du circuit de déclenchement de l’appareil de coupure.

Commandes logiques 

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Rapport de stage de fin études

Cette fonction permet la mise en oeuvre du principe de sélectivité logique, par émission et/ou réception d’ordres “d’attente logique” entre différentes protections

Fonctions logiques Ces fonctions font des traitements d’équations logiques pour générer des informations ou des commandes complémentaires utiles à l’application.

Fonctions d’exploitations Ces fonctions améliorent le confort d’exploitation de l’utilisateur.

Fonctions de mesure Ces fonctions donnent les informations utiles à une bonne connaissance du fonctionnement du réseau électrique et de son exploitation.

Fonctions de communication Ces fonctions permettent les échanges utiles de données disponibles entre les différents éléments du réseau (mesures, états, commandes…).

7- PROTECTION GENERATEUR

Introduction

Le fonctionnement d'un générateur peut être altéré aussi bien par des défauts propres à la machine que par des perturbations du réseau sur lequel il est connecté.

Un système de protection de générateur a donc un double objectif : protéger la machine et protéger le réseau.

Dans ce chapitre nous allons décrire le principe de fonctionnement des protections associées à chaque type de défaut pouvant perturber le fonctionnement d'un générateur, mais ces protections ne sont pas toute mise en oeuvre au sein d'une même installation car elles dépendent de l'installation et d'un choix par rapport à d'autres protections.

2. Types de défauts et protections associées [11]

2.1. Surcharges 

Elles sont essentiellement dues à une augmentation de la demande d’énergie, elles ont pour origine :

Une augmentation du couple demandé.

RAPPORT DE STAGE DE FIN D’ETUDES Page 70

Page 80: Rapport Fin d'Etude Younes CNAM

Rapport de stage de fin études

Une augmentation anormale du nombre de consommateur.

Diminution du facteur de puissance.

Diminution ou augmentation de la tension du réseau.

Les surcharges sont synonymes de surintensités et provoquent les échauffements exagérés des câbles. Elles diminuent la durée de vie des isolants.

Moyen de protection Contrôle de l’intensité par un relais à image thermique ou par un

relais à maximum de courant à temps dépendant.

2.2. Déséquilibre 

Si la charges n’est plus équilibrée, ce qui peut arriver lors d’un court-circuit sur le réseau, il y’aura apparition des composantes symétriques.

Le courant inverse peut causer un échauffement du rotor.

Moyen de protection La protection est assurée par la détection de la composante inverse

à temps indépendant ou à temps dépendant.

2.3. Défaut interne entre phases 

Principalement dû à la dégradation des isolants et peut être à l’origine d’un incendie, d’un échauffement sur le trajet du courant de court-circuit et d’une modification des grandeurs électriques.

Moyens de protection Emploi d’un relais à maximum de courant à temps indépendant ou

dépendant.

2.4. Court-circuit externe entre phases 

On a vu que la valeur maximum du courant de court-circuit doit être calculée en tenant compte de l’impédance sub-transitoire. La valeur de courant détectée par une protection faiblement temporisée doit être calculée en prenant en compte l’impédance transitoire.

Moyen de protection Ce type de défaut est détecté efficacement par une protection à

maximum de courant à retenue de tension.

RAPPORT DE STAGE DE FIN D’ETUDES Page 71

Page 81: Rapport Fin d'Etude Younes CNAM

Rapport de stage de fin études

2.5. Défaut interne entre phase et masse 

L’amplitude du courant de court-circuit dépend du régime de neutre et de la position du défaut dans le bobinage.

Le défaut entre phases et le défaut à la masse peut exiger le rebobinage de l’alternateur, et peut aussi causer des dégâts irréparables sur le circuit magnétique.

Moyen de protection -Défaut entre phases dans le stator 

On utilise une protection différentielle haute impédance ou a pourcentage.

Si le générateur fonctionne en parallèle avec d’autres sources, une protection à maximum de phase directionnelle peut détecter des défauts internes.

-Défaut à la masse du stator Si le neutre est à la terre au point neutre de l’alternateur, on utilise une protection à maximum de courant terre ou une protection différentielle de terre restreinte.

Si le neutre est à la terre dans le réseau et non au point neutre de l’alternateur, le défaut à la masse est détecté par:

- Une protection à maximum de courant terre au niveau du disjoncteur du générateur quand celui-ci est couplé au réseau.

- Un dispositif de surveillance d’isolement pour régime de neutre isolé quand le générateur est découplé du réseau.Si le neutre est impédant au point neutre de l’alternateur, on utilise une protection 100% masse stator.

Défaut à la masse du rotor Lorsque le circuit d’excitation est accessible, le défaut à la masse est surveillé par un contrôleur permanent d’isolement.

2.6. Perte d’excitation

La perte d’excitation d’un alternateur préalablement couplé au réseau provoque sa désynchronisation de ce réseau. Il fonctionne alors en asynchrone, en légère survitesse, et absorbe de la puissance réactive.

Les conséquences sont un échauffement du stator car le courant réactif peut être élevé, et un échauffement du rotor car il n’est pas dimensionné pour les courants induits.

RAPPORT DE STAGE DE FIN D’ETUDES Page 72

Page 82: Rapport Fin d'Etude Younes CNAM

Rapport de stage de fin études

Moyen de protection On utilise une protection à maximum de puissance réactive temporisée pour les réseaux de forte puissance, ou encore par une surveillance directe du courant d’excitation dans le circuit d’excitation s’il est accessible.

2.7. Perte de synchronisme 

La désynchronisation du générateur survient lors d’une forte perturbation qui rompt l’équilibre du régime permanent : par exemple, un court-circuit dans le réseau a pour conséquence une chute de la puissance électrique fournie par le générateur, et l’accélération de ce dernier qui reste toujours entraîné par la machine d’entraînement.

Moyen de protectionElle est assurée par une protection spécifique de perte de synchronisme ; le principe de mesure du glissement est basé soit sur l’estimation de l’instabilité de la machine par la loi des aires, soit sur la détection d’oscillations de puissance active.

Mais dans le cas des alternateurs de faible et moyenne puissance, on utilise des systèmes de protection plus simples, comme la protection maximum de puissance réactive ou protection minimum de courant d’excitation.

On utilise une protection à maximum de vitesse comme protection de secours.

2.8. Fonctionnement en moteur 

Lorsque le générateur est entraîné comme un moteur par le réseau électrique auquel il est raccordé, il fournit de l’énergie mécanique sur l’arbre, cela peut provoquer de l’usure et des dégâts à la machine d’entraînement.

Moyen de protection Il est détecté par un relais de retour de puissance active absorbée par l’alternateur.

2.9. Variation de tension et de fréquence 

Les variations des tensions et des fréquences sont dues au mauvais fonctionnement des régulateurs correspondants, elles provoquent les inconvénients suivants :

RAPPORT DE STAGE DE FIN D’ETUDES Page 73

Page 83: Rapport Fin d'Etude Younes CNAM

Rapport de stage de fin études

Une variation de fréquence, provoque une variation de vitesse des moteurs, une modification des pertes fer dans les circuits magnétiques, et gênent le fonctionnement de récepteurs synchrones…

Une augmentation de la tension contraint l’isolation de tous les éléments du réseau et provoque un échauffement des circuits magnétiques et endommage des charges sensibles.

Une tension trop faible provoque une perte de couple et une augmentation du courant et de l’échauffement des moteurs.

Une fluctuation de tension entraîne une variation de couple des moteurs, elle est à l’origine du flicker (papillotement des sources lumineuses).

Moyen de protection On utilise une protection à maximum et à minimum de tension d’une part, et une protection à maximum et à minimum de fréquence d’autre part.

Ces protections sont temporisées, afin de laisser aux protections du réseau et aux régulateurs de tension et de vitesse le temps de réagir.

2.10. Mise sous tension accidentelle 

Le non respect des séquences de démarrage de l’alternateur et sa mise sous tension accidentelle peut provoquer sa marche en moteur, ce qui va constituer une contrainte dangereuse pour l’arbre du groupe.

Moyen de protection On utilise une protection de mise sous tension accidentelle qui est constituée par la mise en œuvre simultanée d’un maximum de courant instantané et d’un minimum de tension temporisée pour éviter un déclenchement intempestif en cas de défaut triphasé.

3. Les différentes protections de l’alternateur 

3.1. Protection contre les défauts internes au générateur

3.1.1Court-circuit entre phases

3.1.1.1. Protection différentielle 

Son principe repose sur la comparaison de deux grandeurs (figure IV.1.) ; l’une d’entrée et l’autre de sortie.

RAPPORT DE STAGE DE FIN D’ETUDES Page 74

Page 84: Rapport Fin d'Etude Younes CNAM

Rapport de stage de fin études

En régime normale la comparaison des ces grandeurs (courants) donne une différence nulle ; en cas de défauts entre phases un courant différentiel apparaît et vient actionner la protection.

I diffe=|I r 1−I r2|

Figure IV.1 : Principe de la protection différentielle.

3.1.1.1.1. Protection différentielle à haute impédance 

Un fort courant peut causer la saturation des TC, ce qui peut provoquer un déclenchement intempestif de la protection.

Pour garantir une stabilité de la protection, on utilise alors, la protection différentielle à haute impédance qui consiste à mettre le relais en série

avec une résistanceR st (figure IV.2).

Cette résistance est calculée pour que le courant dérivé dans le circuit différentiel ne puisse pas atteindre le seuil de réglage du relais lorsque le courant traversant sature un TC.

Elle est calculée suivant la formule suivante :

( Rst+R p )≥(Rct+2 RL)I tr max

I r .

Avec :

Rct  : Résistance interne du TC.

RL  : Résistance de la filerie.

RAPPORT DE STAGE DE FIN D’ETUDES Page 75

Page 85: Rapport Fin d'Etude Younes CNAM

Rapport de stage de fin études

I tr max  : Courant maximale pouvant traverser la zone vu au secondaire du TC.

I r  : Courant de réglage du relais.

Figure IV.2 : protection différentielle à haute impédance.

3.1.1.1.2. Protection différentielle à pourcentage 

Pour cette protection, le seuil de déclenchement augmente avec le courant traversant.

On peut définir deux pentes de retenue, la pente de retenue initiale (1) est dite de grande sensibilité, et est appliquée dans le cas ou le courant

traversant est inférieur au courant I S 1(défauts interne).

La deuxième pente de retenue (2), est appliquée en présence de courant

traversant supérieur à I S 1 (saturation d’un TC).

Comme montré sur la figure suivante ou :

I tr=I entrée+ I sortie

2  : Courant traversant.

RAPPORT DE STAGE DE FIN D’ETUDES Page 76

Page 86: Rapport Fin d'Etude Younes CNAM

1SI

(1)

(2)

difféI

trI

Fonctionnement

Retenue

Rapport de stage de fin études

Figure IV.3 : caractéristique de fonctionnement de la protection différentielle à pourcentage (à retenue de courant).

3.1.1.2. Protection à maximum de courant de phase directionnelle 

Elle est constituée par l’association d’une protection à maximum de courant avec un élément de mesure du déphasage entre le courant et la grandeur de polarisation.

Pour qu’il y ait déclenchement, il faut que le courant soit supérieur au seuil et le déphasage entre le courant et la grandeur de polarisation ajoutée à l’angle caractéristique soit compris entre +90° et -90°.

Directionnel aval :

-90°<angle caract. + angle (I^U) <90°

Directionnel amont :

90°<angle caract. + angle (I^U) <-90°

RAPPORT DE STAGE DE FIN D’ETUDES Page 77

Page 87: Rapport Fin d'Etude Younes CNAM

Rapport de stage de fin études

Figure IV.4 : Caractéristique de fonctionnement d’une protection à maximum de courant directionnel.

*Grandeur de polarisation 

Pour localiser un défaut en amont ou en aval de l’endroit ou est mesuré le courant, il faut déterminer le déphasage de ce courant avec une grandeur de référence, qui est, dans notre cas, la tension entre phases.

3.1.2. Déséquilibre

3.2.1. Protection à maximum de composante inverse 

A partir de deux intensités de phases, la protection élabore la composante inverse à l’aide d’un déphaseur.

Le calcul de la composante inverse se fait comme suit :

I 1=I d+ I i+ I o

I 2=a2 I d+a I i+ I o

I 3=a I d+a2 I d+ I o

On obtient le système :

3 I o=I1+ I 2+ I3

3 I d=I 1+a I 2+a2 I3

3 I i=I 1+a2 I2+a I 3

Et du fait qu’en absence de défaut à la terre : I 3=−( I 1+ I 2)

RAPPORT DE STAGE DE FIN D’ETUDES Page 78

Page 88: Rapport Fin d'Etude Younes CNAM

Rapport de stage de fin études

On obtient alors le courant inverse :

3 I i

1−a=I 1−a I 2

D’où l’expression de la valeur absolue I i

√3 I i=|I1−aI 2|

3.1.3. Défaut masse stator  

3.1.3.1. Le neutre à la terre au niveau du stator générateur 

3.1.3.1.1. Protection maximum de courant terre 

Le courant résiduel qui caractérise les courants de défaut à la terre est égal à la somme vectorielle des trois courants de phases.

Le courant résiduel est égal à trois fois le courant homopolaire :

I⃗ résid=3 I⃗ o= I⃗ 1+ I⃗ 2+ I⃗ 3 .

La détection de ce courant de défaut est assurée :

Soit directement dans la liaison du neutre (1).

Soit dans le réseau en mesurant la somme vectorielle des courants de phase en utilisant soit 3 capteurs de phase alimentant la protection (2), soit un tore (3) qui donne une mesure plus précise.

Figure IV.5 : montage pour détection de courant de défaut à

la terre.

RAPPORT DE STAGE DE FIN D’ETUDES Page 79

Page 89: Rapport Fin d'Etude Younes CNAM

AIBI

CI

NI

Equipement de protection

Rapport de stage de fin études

3.1.3.1.2. Protection différentiel de terre restreinte 

Son principe de fonctionnement est basé sur la comparaison de l’intensité de mise à la terre et de l’intensité homopolaire calculée à partir des intensités de phases, ce qui permet d’obtenir une grande sensibilité.

3.1.3.1.2.1. Protection différentielle de terre restreinte à pourcentage de retenue

Son principe de fonctionnement est le même que celui défini pour la protection différentielle à pourcentage.

La figure IV.6 montre que tout les TC alimentent en courant un équipement de protection à partir duquel sera extrait la valeur du courant de retenue et du courant différentiel qui seront utilisé par la protection différentielle de terre restreinte à basse impédance suivant les équation suivantes :

I ret=max( I A , I B , IC )+ I N

2I Diff =I A+ I B+ IC+ I N .

L’avantage de cette méthode de raccordement est que les TC de ligne et le TC de neutre ne sont pas raccordés de façon différentielle et par suite le TC du neutre est également utilisable pour alimenter la protection 100% masse stator.

Figure IV.6 : Protection différentielle de terre restreinte à pourcentage.

RAPPORT DE STAGE DE FIN D’ETUDES Page 80

Page 90: Rapport Fin d'Etude Younes CNAM

Alt.

Equipement de protection.StR

DiffI

Rapport de stage de fin études

3.1.3.1.2.2. Protection différentielle à terre restreinte à haute impédance 

Le principe de haute impédance est le même que celui défini pour la protection différentielle à haute impédance.

La figure IV.7 illustre un mode de raccordement des TC à l’équipement de protection.

Figure IV.7 : Protection différentielle à terre restreinte à haute impédance.

3.1.3.2. Neutre impédant au niveau du stator générateur 

3.1.3.2.1. Protection 100% masse stator [15]

Méthode d’injection basse fréquence Son principe repose sur la mesure d’une résistance minimale.

Cette méthode consiste à injecter dans l’enroulement statorique, une tension de fréquence inférieure à celle du réseau et de mesurer le courant circulant dans le neutre.

En fonctionnement normal, seul un courant de faible amplitude circule à travers la capacité stator-terre du fait de l’impédance élevée de ce circuit

aux basses fréquences (X c=

12π fC ).

RAPPORT DE STAGE DE FIN D’ETUDES Page 81

Page 91: Rapport Fin d'Etude Younes CNAM

Générateur de tension 20 Hz

V

I

V

I

Rapport de stage de fin études

Dans l’éventualité d’un défaut à la terre, le courant mesuré augmente en raison de la plus petite impédance du circuit de défaut à la terre.

La protection peut mesurer l’impédance de défaut à partir de la tension injectée et du courant de défaut mesuré. Le schéma de la figure IV.8 illustre le raccordement des réducteurs de mesure.

Figure IV.8: Principe de la protection 100% masse stator.

3.1.3.3. Neutre à la terre dans le réseau

3.1.3.3.1. Protection maximum de courant terre du coté disjoncteur 

La protection possède un seuil en courant et une temporisation de l’ordre de 0.1 seconde.

3.1.3.4. Neutre isolé 

3.1.3.4.1. Protection maximum de tension résiduelle 

Pour mesurer la tension résiduelle, on effectue en un point du réseau la somme des tensions simples « phase neutre » ou « phases terre ».La tension résiduelle est donnée par la relation :

V⃗ 1+V⃗ 2+V⃗ 3=3 V⃗ o=V⃗ r

La mesure de V r est obtenue en utilisant trois transformateurs de tension (TT) dont les secondaires sont couplés en série de manière à alimenter le

relais par une tension V⃗ 1+V⃗ 2+V⃗ 3=3 V⃗ o=V⃗ r

RAPPORT DE STAGE DE FIN D’ETUDES Page 82

Page 92: Rapport Fin d'Etude Younes CNAM

Rapport de stage de fin études

Figure IV.9: Protection maximum de tension résiduelle.

3.1.4. Défaut masse rotor [15]

3.1.4.1. Contrôleur permanent d’isolement 

Le principe de détection de défaut à la terre est le même que celui pour la masse stator.

L’injection d’une tension alternative de basse fréquence entre le circuit rotorique et la masse, permet au dispositif de protection de calculer la résistance de défaut comme cela a été décrit pour la protection 100% masse stator.

3.1.5. Perte d’excitation

Quand l’excitation d’un alternateur est défaillante, sa f.e.m interne se dégrade. Ceci provoque une chute de la puissance active de la machine et un accroissement de la puissance réactive absorbée du réseau électrique.

La protection est soit assurée par une protection maximum de puissance réactive ou une protection minimum d’impédance.

3.1.5.1. Protection maximum de puissance réactive 

Cette protection est utilisée dans les cas ou le circuit d’excitation n’est pas accessible (à diode tournante).

Son principe repose sur la mesure de la puissance réactive en utilisant le même

principe que celui pour la mesure de la puissance active (voir Protection directionnelle de puissance active Figure IV.11).

Q=U CA I a sin ϕ+UCB I b sin ϕ

2.1.5.2. Protection minimum d’impédance

RAPPORT DE STAGE DE FIN D’ETUDES Page 83

Page 93: Rapport Fin d'Etude Younes CNAM

Rapport de stage de fin études

La protection est alimentée par un courant et une tension d’une même phase pour permettre la mesure d’impédance.

L’impédance mesurée correspond à l’impédance interne de l’alternateur, car celle-ci dépend de la f.e.m interne de l’alternateur et par conséquent de l’excitation.

Le fonctionnement de la protection est délimité par un cercle défini sur le diagramme d’impédance mesurée.

3.1.6. Perte de synchronisme 

Une perte de synchronisme a pour conséquences des oscillations de puissance active (fourniture, absorption) d’amplitude importante, dont la période est comprise entre quelques secondes et quelques dizaines de secondes. Si l’état du système de production transport est critique, ou, en cas d’excitation insuffisante de l’alternateur, celui-ci peut décrocher du réseau. Cela entraîne une ou plusieurs rotations d’angle interne, correspondant à une augmentation continue de l’angle, au-delà de la limite naturelle de stabilité proche de 90° (l’alternateur effectue ce que l’on appelle couramment des tours électriques).

Pour les alternateurs de faible ou moyenne puissance (quelques dizaines de MVA) une protection contre la perte d’excitation peut être suffisante.

3.1.7. Variation de tension 

3.1.7.1. Protection maximum de tension 

Les capteurs sont montés entre phases.

Le seuil de détection est généralement réglé à 110% Un (avec Un : Tension composée nominale)

3.1.7.2. Protection minimum de tension [16]

Une baisse de tension a pour conséquence une augmentation du courant statorique, à puissance fournie constante. Cette surcharge étant couverte par la protection contre les surintensités au stator, la détection d’une baisse de tension a surtout pour but de protéger les auxiliaires de l’unité contre les rampages de moteurs.

La protection utilise le principe de la mesure de la composante directe de la tension, au secondaire du transformateur de soutirage de l’unité. Cela a pour but de prendre en compte des déséquilibres éventuels de la tension, et de ne pas entraîner de déclenchements inutiles, si la composante directe reste suffisante pour assurer le bon fonctionnement des auxiliaires.

RAPPORT DE STAGE DE FIN D’ETUDES Page 84

Page 94: Rapport Fin d'Etude Younes CNAM

Rapport de stage de fin études

Les transformateurs de tension sont chacun relié à une phase, pour la mesure de la composante directe :

V d=13(V 1+V 2+V 3 )

Les capteurs sont montés entre phases. Le seuil de détection est généralement réglé à 80% Un. Avec Un la tension assignée au secondaire du transformateur de soutirage.

3.1.8. Variation de fréquence 

3.1.8.1. Protection minimum de fréquence 

Le fonctionnement à minimum de fréquence d’un alternateur se produit lorsque la charge du réseau dépasse la capacité de la puissance motrice d’entraînement de cet alternateur.

La protection du réseau est assurée par un moyen de délestage automatique, mais dans le cas de l’échec du délestage, l’alternateur doit être pourvu d’une protection de secours minimum de fréquence.

Le seuil minimum recommandé pour la protection est -2Hz de la fréquence nominale.

2.1.8.2. Protection maximum de fréquence 

Le fonctionnement en surfréquence d'un alternateur survient quand la puissance mécanique appliquée à l'alternateur est supérieure à la charge électrique et aux pertes mécaniques (plus fréquemment lors d’une perte de charge conséquente).

La protection maximum de fréquence vient en secours au régulateur de vitesse lorsque celui-ci présente une défaillance.

Son seuil de réglage est recommandé a +2Hz de la fréquence maximale.

3.2. Défaut de l’alimentation  

3.2.1. Court-circuit externe 

Les protections suivantes viennent en secours à celles du réseau en cas de défaillance.

3.2.1.1. Avec maintien du courant à 3In 

La protection est munie d’un dispositif permettant de maintenir la valeur détectée du courant de court-circuit à 3In.

3.2.1.1.1. Protection maximum de courant 

RAPPORT DE STAGE DE FIN D’ETUDES Page 85

Page 95: Rapport Fin d'Etude Younes CNAM

Rapport de stage de fin études

Les variations de courant pouvant être faibles, le relais peut être réglé à un seuil de courant et une temporisation à temps constant.

3.2.1.2. Sans maintien du courant à 3In 

3.2.1.2.1. Protection maximum de courant à contrôle de tension :

Dans ce mode de fonctionnement, le détecteur à minimum de tension permet de provoquer un changement de pas dans le réglage de seuil du courant de l’équipement.

Cette protection est employée dans le cas ou l’alternateur est directement relié au réseau.

I S 2

I S 1 U1

Figure IV.10 : Modification du seuil de détection de courant de la protection à maximum de courant à contrôle de tension.

3.2.1.2.2. Protection maximum de courant à retenue de tension :

Dans le mode à retenue de tension, le courant de fonctionnement effectif de l'élément de protection varie en permanence au fur et à mesure que la tension appliquée varie entre les deux seuils de tension.

Cette protection est employée dans le cas ou l’alternateur est indirectement relié au réseau (via un transformateur). Et dans ce cas de liaison, un défaut entre phases sur le jeu de barres ne se traduira que par une chute de tension partielle entre phases aux bornes de l’alternateur.

I S 2

RAPPORT DE STAGE DE FIN D’ETUDES Page 86

Page 96: Rapport Fin d'Etude Younes CNAM

Rapport de stage de fin études

I S 1 U1 U2

Figure IV.11 : Modification du seuil de détection de courant de la protection à maximum de courant à

retenue de tension.

3.2.1.3. Protection minimum d’impédance 

L’impédance de chaque phase est calculée comme suit :

Za=V ab

I a

Zb=V bc

I b

Zc=V ca

I c

La tension nominale étant appliquée, la protection fonctionne comme une protection de surintensité à temps constant. Au fur et à mesure que la tension diminue, la protection fonctionne à un courant plus faible, et ce fonctionnement est comparable à celui d’une protection à maximum de courant à retenue de tension.

La protection à minimum d'impédance est constituée de 3 éléments de phase distincts et que la vérification se fait phase par phase, autrement dit l'inhibition d'une phase n'entraîne pas celle des autres.

3.2.2. Protection contre la mise sous tension accidentelle 

Elle est constituée de la mise en œuvre simultanée d’une protection maximum de courant instantanée et d’une protection minimum de tension temporisée pour empêcher un déclenchement intempestif en cas de défaut triphasé.

3.3. Défaut lié à la machine d’entraînement 

3.3.1. Surcharge 

3.3.1.1. Protection maximum de courant 

Le relais possède un seuil en intensité et une temporisation à temps dépendant qui permet une sélectivité meilleure.

3.3.1.2. Image thermique [15]

RAPPORT DE STAGE DE FIN D’ETUDES Page 87

Page 97: Rapport Fin d'Etude Younes CNAM

Rapport de stage de fin études

Si l’alternateur est considéré comme étant un corps homogène, l’évolution de la température en son sein est donnée par la formule suivante :

T=T max (1−e−t

τ )

Avec :

T max  : La température finale à l’état stable.

τ  : La constante de temps thermique.

L’échauffement est proportionnel au carré de l’intensité du courant :

T=KI P2 (1−e

−tτ )

T=T max=KI P2 Si t=∞

Avec :

I P  : Intensité de courant permanent qui provoquerait une température T max

dans l’alternateur (on le prend comme courant de fonctionnement à pleine charge).

Pour un courant de charge « I », la température est donnée par :

T=KI 2 (1−e−t

τ )

Un calcul simple, permet de déterminer la durée pendant laquelle la machine peut supporter ce courant de charge.

Le relais fonctionne donc après un temps « t ».

Le relais à image thermique est alimenté en courant (I) en provenance des TC de lignes.

Le courant I correspond à un courant équivalent à la combinaison des composantes directes et inverse du courant d’alternateur.

RAPPORT DE STAGE DE FIN D’ETUDES Page 88

T max=KI P2=KI 2 (1−e

−tτ )

⇒ t=τ log(11−I P

2

I 2 )

Page 98: Rapport Fin d'Etude Younes CNAM

Rapport de stage de fin études

La protection image thermique est prévue pour tenir compte de l’état d’échauffement de l’alternateur avant la surcharge, ainsi pour calculer le temps de déclenchement pour un courant donné on utilise l’équation suivante :

Avec :

I eq  : Courant équivalent des composantes direct et inverses

I P  : Courant permanent avant l’application de la surcharge.

I R  : Courant de réglage de la protection.

3.3.1.3. Sonde de température [14]

Ce sont des capteurs qui permettent de transformer l’effet du réchauffement ou du refroidissement sur leurs composants en signal électrique.

La mesure de la température dans un alternateur, est très souvent réalisée à l’aide de thermocouple ; constitués de deux files métalliques de nature différentes relié par des jonctions et permet ainsi la mesure de la température par effet Seebeck.

Effet Seebeck : c’est un effet thermoélectrique, découvert par le physicien allemand John Thomas Seebeck en 1821, dont le principe est ; si deux conducteurs métalliques de nature différentes sont reliés par deux jonctions et si une différence de température est appliquée entre les deux jonctions, il y aura apparition d’une différence de potentiel à chacune des deux jonctions.

3.3.2. Fonctionnement en moteur 

3.3.2.1. Protection directionnel de puissance active 

Dans le cas d’un fonctionnement en moteur, il y a inversion de puissance active.

La protection doit être sensible à cette inversion de puissance active et insensible à l’inversion de puissance réactive.

On utilise très souvent la méthode des deux wattmètres pour mesurer la puissance active, cette méthode nécessite donc une mesure des courants de phases et de tensions composées.

RAPPORT DE STAGE DE FIN D’ETUDES Page 89

t=τ log( I eq2 −I p

2

I eq2 −I R

2 )

Page 99: Rapport Fin d'Etude Younes CNAM

Rapport de stage de fin études

Le schéma de la figure IV.11 illustre le raccordement des réducteurs de mesure.

La puissance active est donnée par :

P=U CA I a cosϕ+UCB I b cos ϕ

La puissance ainsi mesurée est une grandeur algébrique dont le signe indique le sens d’écoulement (la protection de puissance active est naturellement directionnelle).

A B C

Figure IV.11 : Mesure de la puissance active par la méthode des deux wattmètres.

3.3.3. Variation de vitesse 

3.3.3.1. Détection mécanique de survitesse, sous vitesse 

Grâce à un système de détection mécanique de la survitesse ou sous vitesse, cette protection agit directement sur le débit gaz ou fioul injecté dans la chambre de combustion.

Son réglage est généralement conseillé à ±5 %de la vitesse nominale.

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