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Rapport Sur Le Hodna

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1) Le milieu

1.1- Présentation géographiqueLaissons J. Despois (1953), parler de cette région qu’il a si bien décrite :

« Isoler de la mer par 100 à 150km de chaînes de montagne, le Hodna déroule ses maigressteppes, monotones et nues, à l’intérieur d’un cadre presque continu de montagnes quidéfilent, sur un ciel presque toujours pur, leurs silhouettes découpées et bleuies par le lointain.Il forme, au cœur de l’Algérie, une longue dépression, cuvette de 8 500km2 qui sert de niveaude base aux oueds d’un bassin fermé de 24 500 km2 dont le fond le fond est à moins 400m. Ilest dominé au nord et à l’est par un arc de montagnes hautes de 1 400 à 1 800m qui relientl’Atlas tellien à l’Atlas saharien, le massif des Ouennougha à l’Aurès, en passant par lesmonts du Hodna et du Belezma. Il est en contre bas des hautes plaines constantinoises qui semaintiennent ente 800 et 1 100m et avec lesquelles il communique par d’étroits couloirs aunord-est. Il est déprimé également par rapport aux hauts plateaux algériens qui s’élèvent de800 à 1200m. Ceux-ci le dominent par une grandiose falaise au nord de Boussaâda, maiss’incline doucement vers lui par la plaine alluviale de l’oued el Leham. Au sud-ouest, lesmonts de Boussaâda, terminaison des monts des Ouleds Naïl, ferment l’horizon entre 1 300 et1 600m. Au sud-est enfin, les petits massifs de la chaîne du Zab laissent entre eux de largespassages qui mènent vers la partie la plus basse du Sahara, celle que bordent les oasis desZibans avec Biskra ».

Au pied des monts du Hodna s’étale d’est en ouest et jusqu’au chott, la plaine duHodna où dominent cultures et steppes sur limons. Une sebkha de 100km2 occupe le centre dela dépression. Comprimée entre la partie sud de la sebkha et l’Atlas saharien, s’étire deBoussaâda à M’Doukal la région du R’Mel, paysage de dunes et de steppes sableuse, d’oùémergent des reliefs résiduels, fortement érodés.

1.2- Géologie – Géomorphologie – Hydrogéologie1.2.1- Géologie

La région du bassin du chott el-Hodna est assez complexe en raison de sa position aucontact de l’Atlas tellien et de l’Atlas saharien. Les faciès des différentes formationsstratigraphiques présentent de fréquentes variations et l’on observe la superposition deplusieurs styles tectoniques.

Le schéma structural de la partie centrale du bassin est le suivant (Guiraud, 1967) :Du nord-ouest vers le sud-est, on distingue les ensembles suivants :

a) L’anticlinorium des bibans, constitué en majeure partie par un matériel crétacé argilo-marneux ou marno-calcaire, fortement plissé au cours de l’orogenèse alpine.

b) La dépression sub-bibanique, dans laquelle les nappes telliennes d’origineseptentrionale se sont mises en place au Miocène inférieur. Les différentes unités sontconstituées par un matériel pelliculaire, marneux et parfois gréseux ; leurs limites sontsouvent jalonnées par des diapirs gypso-salins du Trias.

c) Les monts du Hodna. Il s’agit, grossièrement, d’un anticlinal orienté E-W, ayant subiplusieurs phases tectoniques depuis le crétacé. Il est constitué principalement decalcaires, marnes et grès du crétacé inférieur et supérieur.

d) Le bassin subsident du Hodna. Ce bassin tertiaire s’est installé depuis l’Eocène dans larégion de M’sila et s’est étendu à toutes la plaine du Hodna au cours du Miocène et duPliocène.

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Il s’ensuit que, sur un socle crétacé entièrement érodé ont été déposés d’épaisses sériessédimentaire (très épaisses au nord-ouest et peu épaisses au sud-est) comprenant desmarnes gypseuses et parfois salées (Na Cl, Na2So4, Mg So4), des grès et des conglomérats.Cet ensemble, plissé en vastes ondulations ENE-OSO, est recouvert par les dépôts duQuaternaire.

e) La zone pré-atlasique, à matériel essentiellement crétacé, s’étend au nord du grandaccident tectonique de Boussaâda sous forme de compartiments faillés, peu plissés.Cette zone disparaît vers l’est sous le chott.

f) L’Atlas saharien, vaste ensemble de synclinaux encastrant les anticlinaux allongés dedirection ENE - WSW, s’étend au sud du grand accident de Boussaâda Plissé à la findu Crétacé, il a subi par la suite de lentes déformations de style épirogénique.

L’Atlas saharien disparaît sous le chott el-Hodna, non par ennoyage de son axe mais,semble-t-il par suite d'une véritable érosion liée au déplacement du chott vers le sud-est(Guiraud, 1967)

Lors de la phase de surrection de l'atlas saharien, des zones de bordure ont été mises àune sédimentation continentale, les matériaux provenant de la jeune chaîne érodée. Cesdépôts ont été désignés sous le nom de "tertiaire continental ", par opposition à la phasemarine qui régnait ailleurs. Il s’agit d'une alternance de niveaux conglomératiques, desables, d'argiles rouges, plus vingt ou moins de gypseuses et parfois salées.

On a tenté de d'inclure dans cette description structurale les caractéristiquesessentielles des principaux affleurements (pour plus de détails se référer à labibliographie); on reviendra toutefois ci-après sur le quaternaire dont l'étendue desaffleurements et leurs caractéristiques géomorphologiques jouent un rôle essentiel sur lavégétation.

1.2.2- Géomorphologies du QuaternaireContrairement aux séries marines les dépôts continentaux du quaternaire ne forme pas

des niveaux continus, mais des lentilles conglomératiques, des gréseuses ou sableuses, audébouché des principaux oueds, les éléments les plus fins (limons et argiles) étantentraînés vers le chott (R. Guiraud, 1970).

La caractéristique la plus importante est l’influence prédominante des cyclesclimatiques sur la nature des dépôts (en relation avec leurs origines géologiques).

Au cours du Quaternaire se sont succédées alternativement des périodes pluvieuses(pluviaux) et des périodes sèches (Interpluviaux). Lors des pluviaux, le substratum a étémodelé en d’immenses surfaces planes recouvertes par des matériaux grossiers lors despluviaux anciens, puis par des matériaux de plus en plus fins ( remaniement des dépôtsantérieurs) lors des pluviaux moyens et récents.

Pendant les interpluviaux, des conditions plus arides du climat ont permis laformation de croûtes en dalles anciennes conglomératiques ou d’encroûtements diffus plusrécents, en relation directe avec la nature chimique des dépôts et celle du substratum. Cesencroûtements coiffent souvent les glacis et identifient la fin du pluvial au cours duquel leglacis sous-jacent a été formé.

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Pour l’ensemble de l’Afrique du Nord, six formations ont été décrites : Moulouyen Q5 -Saletien Q4 – Amirien Q3 – Tensiftien Q2 – Soltanien Q1 Rharbien et Actuel Q0 (cf. travauxde R. Rayal, de J. Dresche et de R. Coque).

- Les caractéristiques géomorphologiques du HodnaSelon les travaux de R. Guiraud, 1970, et de Sari et Capolini, 1969, les caractéristiques

géomorphologiques du Hodna sont les suivantes :

Le substratum géologiques sur lequel ont été déposés les sédiments quaternaires estla série miopliocène essentiellement marneuse (marnes gypseuses salées) mais aussilocalement gypseuse et conglomératique.

Les reliefs montagneux, qui ont alimenté en débit solides les oueds, sont calcaires etmarno-calcaires.

L’évolution géomorphologique durant le Quaternaire a été la suivante :

Dominance des dépôts grossiers lors des pluviaux les plus anciens et dominance duruissellement linéaire durant les interpluviaux anciens.

A partir du Q2, les dépôts sont beaucoup plus fins et le ruissellement linéaire devient moinsefficace lors des interpluviaux.

Il s’ensuit que les glacis anciens ont été fortement érodés lors des interpluviaux et trèssouvent le substratum géologique a été mis à nu ; par contre, les glacis moyen ont été érodés àleur sommet et recouverts à leur base par les glacis les plus récents. Les formationssuccessives sont alors superposées et ennoyées sans que le substratum n’apparaisse.

enfin, cinq glacis ont été distingués : Q5, Q4, Q2, Q1, Q0 (le Q3 Amirien reconnune correspondant pas aux descriptions de ce niveau dans les autres régionsméditerranéennes) (le Houérou, Guiraud).

Suivant l’importance des dépôts sableux et le degré d’influence du ruissellement, deuxzones ont été distinguées :

La zone Nord du chott el-Hodna, où les formations ont tendance à être étagées etemboîtées, et où les apports fins limono-argileux occupent la plus grande surface.

La zone méridionale du chott où dominent les apports sableux récents et actuels, masquantles formations anciennes qui ont tendance à être superposées.

Les différentes formations ont été regroupées et décrites comme suit (Capolini et Sari,1960) :

a) Cônes et glacis d’accumulation à matériaux grossiers

Il s’agit des formations du Quaternaire ancien Q5 etQ4 et localement moyen (Q2 au suddu chott) présentant une croûte calcaire épaisse et compacte pour le Q5, peu épaisse etlamellaire pour le Q4 et le Q2, à pente moyenne à forte (et même parfois très forte pour leQ2).

Dans la zone Nord, elles ont subit et subissent encore une érosion linéaire violente ; aussi,lorsqu’elles n’ont pas disparu, elles sont étagées sur les piémont de djebels et occupent une

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superficie relativement faible sous forme de lanières reposant sur les marnes miopliocènes enbad-lands.

Dans la zone sud, les niveaux les plus anciens ont pratiquement disparu (sauf au sud deM’Doukal et autour du Djebel Metlili). Les unités du Quaternaire moyen subsistent sousforme de cône très grossiers et d’éboulis de piémont qui ceinturent les principaux djebels. Lesmarnes miopliocènes sous-jacentes affleurent souvent.

b) Glacis d’accumulation et d’épandage à matériaux fins

Ces unités géomorphologiques se présentent sous forme d’étendues à pente très faible(inf. à 1 pour cent). Elles correspondent généralement aux formations moyennes etrécentes (Q2, Q1 et Q0).

Les formations Q2 présentent un encroûtement calcaro-gypseux « dû aux origines desdépôts : anciennes formations et marnes du Miopliocène et au substratum marneuxgypseux du Miopliocène dans le Nord et du Tertiaire continental dans le Sud). Cetencroûtement se présente soit sous forme pulvérulente, soit sous forme de nombreuxnodules friables. L’érosion actuelle et ancienne a eu rapidement raison de cette matricepeu résistante et a mis à nu le substrat marneux, créant des bad-lands important (nord-estde Barika, par exemple).

Les niveaux Q1 et Q0 sont des glacis d’épandage ou de débordement limoneux, oubien des glacis de vallons colluviaux. Le substratum marneux n’affleure que très rarementpar suite de la superposition de ces niveaux (Q0 sur Q1 et même Q1 sur Q2 dans lessynclinaux en bordure Sud des monts du Hodna et de Magra et du djebel Djezza. Cesformations, outre la superposition, se caractérisent par une tendance à l’hydromorphie et àune légère concentration en sels, lorsqu’elles sont proches du niveau de base (chott).

Ces glacis occupent une très grande surface dans la zone Nord du chott (la quasi-totalité de la plaine du Hodna au sens large du piémont). Par contre, au sud, ils sontbeaucoup plus réduits, du fait de la prédominance des matériaux éoliens, principalementsableux, qui sont venus recouvrir durant le Quaternaire récent et actuel, les formationsplus anciennes.

c) Les formes à matériaux éoliens

On distingue deux types de matériaux sableux :- Celui datant du dernier interpluvial : sables quartzeux fins, faiblement limoneux,

rubéfiés, la plupart du temps fixés par la végétation soit sous forme d’anciennes dunes,soit sous forme de voile sablo-limoneux, sur glacis d’érosion.

- Les dépôts actuels : sables blanc grossiers, provenant des oueds, dont les formes(dunes ou nebkas) sont sans cesse remodelées par les vents.

Sis ces formes sont très répandues au sud, elles n’occupent que de très faibles surfaces aunord, qui se trouvent dans trois secteurs :

- Au nord-ouest de la sebkha Meguisba,- A l’ouest-nord-ouest de Barika, à environs 15 km sur la route en direction de Magra.

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Il s’agit dans ces deux cas de sables anciens repris par l’érosion actuelle.

- Les cônes sablo-limoneux des oueds qui érodent les chebkas gréseuses de Magra.

d) Formations gypseuses

Enfin, il faut noter ici les formations gypseuses que l’on trouve sous deux formes :

- Des encroûtements gypseux au nord et au nord-ouest du chott el-Hodna de Bir hanateà Ain el Hadjel à l’ouest et au sud-ouest du chott el-Hammam. On peut trouver cesencroûtements aussi bien sur les Q1, Q2 qu sur pentes miocènes.

- Des lunettes de pseudo-sables, entièrement gypseuses, dans la partie sont du chott el-Hodna, caractéristiques des bordures de sebkhas.

e) Les étendues chotteuses

Il s’agit ici non seulement des chotts el-Hodna, el-Hammam, Meguisba, mais aussi deszones d’épandage actuel à caractère chotteux. Ce sont les zones d’accumulations ou dedébordement de types deltaïques des oueds ayant perdu leur compétence avant d’arriverau chott (tel le cas des oueds Barika et Bitam et de l’oued leham).

En période pluvieuse, la présence d’une nappe superficielle très proche de la surfaceinduit un mauvais drainage des dépôts et une saturation des sédiments limono-argileux.Aussi, il suffit d’un très faible débit liquide des oueds pour provoquer une inondation deces zones basses. La caractéristique principale, outre la tendance à l’hydromorphie, estune concentration assez forte en sels.

Enfin, le chott proprement dit, où l’hydromorphie est permanente (nappe phréatique àmoins de 1m de la surface en période sèche et submersion importante lors des périodespluvieuses) et où l’on trouve en surface une pellicule salée (Na Cl principalement).

Traits principaux de la géomorphologie des régions de Sétif et de Biskra

A l’étude du bassin du Hodna il nous faut ajouter quelques notions générales sur leshautes plaines sétifiennes et les régions d’El Outaya – Biskra.

La région des hautes plaines de Sétif (Mme Béraud ; comm. pers.,non publié) estcaractérisée par une extension considérable des glacis ancien (Moulouyen et Salétien) àcroûte épaisses et compacte à l’exception des chotts Hamiett, Fraïne, el Béida et de ladépression d’Ampère. Tectonisées au cours de Quaternaire, elles ont été fracturées. Lesoueds se sont installés sur ces cassures et ont déposé des terrasses plus récentes. Lescroûtes et encroûtements calcaires sont généralisés sauf pour les glacis les plus récents(Soltanien – Rharbien).

La région d’El Outaya-Biskra. La caractéristique essentielles est la présencegénéralisée de glacis à croûtes et encroûtement gypseux, sur les argiles et limons rougesdu Tertiaire continental et d’encroûtements gypseux de nappes dans les parties basses.

1.2.3- Hydrologie et hydrogéologie

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- Hydrologie

Le ruissellement actuel dominant est de type linéaire, c’est-à-dire que l’on observe laconcentration des eaux en oueds. Ces oueds ne coulent que quelques heures par an et perdentrapidement leu compétence après leur entré dans le bassin du Hodna. Ainsi, les élémentssolides sont localisés le long du lit de l’oued et dans sa zone d’épandage. Ces glacisd’épandage ou de débordement, limono-agileux et parfois sableux, peuvent être naturels ouanthropiques (dérivation d’oueds pour l’irrigation). Ils sont de types deltaïque et d’autant plusmal drainés que la nappe phréatique est plus proche de la surface. Les caractéristiques deszones d’épandage ont été traitées dans le paragraphe Géomorphologie.

- Hydrogéologie

L’étude des terrains aquifères a été un des objectifs primordiaux du projet ; aussi dispose-t-on de nombreuses données (cf. Rapport technique 4 et travaux de R. Guiraud). On nementionnera ici que les formations ayant une influence primordiale sur la végétation naturelle.

a) Le Continental intercalaire : Il s’agit des grès barrémien, des calcaires aptiens et desgrés de l’Albien. Il ne donne dans le Hodna qu’une série de sources à faible débit, dans larégion de Boussaâda.

b) Les calcaires dolomitiques du cénomanien-Turonien : Ces séries, très diaclasées,affleurent sur de vastes superficies à l’ouest du bassin. La périphérie de ces reliefs estjalonnée de sources importantes (N’Gaoues, Tinibaouine, Ain Bou Merguer, Ain Sefiane, Rasel Aouin, Mdoukal). Elles ont fortement influencé l’agriculture et la végétation de cette zone.

c) Le Mio-Plio Quaternaire continental : cette série continentale comprend à la base et aupied des reliefs une puissante assise de conglomérats à gros galets. Son épaisseur et sagranulométrie diminuent en allant vers le chott. Aux alentours du chott, il s’agit d’une sérieassez hétérogène lenticulaire de sables, grés, cailloutis ou conglomérat dans un ensembleargileux.

Les niveaux inférieurs donnent lieu à une ceinture autour du chott où le phénomènedominat est l’artésianisme. Cette nappe profonde est en relation avec les niveaux supérieursqui forment la nappe phréatique de l’ensemble du chott. En période humide, le niveau estlégèrement au-dessus du niveau des alluvions ; en période sèche, elle reste toujours sous-jacente, son niveau varie avec l’intensité de l’évaporation.

1.3- Pédologie (cf. fig. 3 et 4)

Les facteurs pédologiques importants à souligner pour la phytoécologie sont ceux quidéterminent le bilan hydrique et la toxicité (texture, profondeur, salure, principalement). C’estdonc sous cet aspect que nous avons examiné les travaux de la section de la section pédologiedu projet (cf. Rapport technique 5).

Les massifs montagneux portent des sols humifères, en général fortement érodés etpeu profonds. La présence d’un couvert végétal relativement dense (végétation forestière oude dégradation forestière) a permis la différenciation d’un horizon superficiel riche en matièreorganique (2<M.O<15 %), bien structuré (présence d’agrégats). Il s’agit des deux séries desols, l’une sur roche mère dure (calcaire, grés et dolomie) : rendzines, rendzines déradées,

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lithosols ; l’autre sur roche mère tendre (marnes et marno-calcaires) : sols bruns calcairesdégradé, régosls. Ces sols, très calcaire (10 à 20%) sont relayés sur croûte calcaires épaissesdu Quaternaire (piémont des djebels et plaine de Sétif) par des sols bruns calciques, peuprofonds, riche en M.O. (>2%), décalcifiés ; la structure de l’horizon A est granuleuse.

Sur les glacis du quaternaire moyen à encroûtement calcaro-gypseux, recouverts aunord du chott par des limons et au sud par des limons sableux, se sont développés des sols peuévolués à horizons superficiel, essentiellement minéral (texture moyenne à fine sur limons etsableux). La quantité de matière organique est faible (MO<1%) et elle est bien répartie surtoute la hauteur du profil. Ces sols sont peu profonds et présentent à la base un niveaud’accumulation de CO3Ca sous forme d’amas et/ou de nodules. Ils sont en général faiblementsalés (conductivité variant de 7 à 16mmho) par suite de la présence sous-jacente del’encroûtement calcaro-gypseux, caractéristique de ces glacis.

Sur les glacis récents et actuel, essentiellement limoneux à argilo-limoneux, on trouveles sols suivants :

- sols peu évolués isohumiques à nodules calcaires peu nombreux (sierozems modaux),profonds, faiblement salés (7 à16 mmho), à texture moyenne à fine ;

- sols peu évolués alluviaux, profonds ; toujours salés, gypseux (7 à 75 mmho) dont latexture varie en fonction de la teneur en argile du substratum et des apports (solsalluviaux modaux, steppisés ou vertiques).

La zone du bassin occupée par le chott et la sebkha est caractérisée par des solshalomorphes, en mosaïque avec des sols hydromorphes. Les variations de salure, enrelation directe avec le niveau de la nappe phréatique gypso-saline, sont nombreuses ; laconductivité des 75 premiers centimètres du profil peut passer de 7mmho dans les zonesde bordure à 178 mmho dans les zones à croûtes de sel. Le gypse reste toujours diffus etsa concentration varie en raison inverse de celle du Na Cl.

En bordure sud du chott, dans la partie basse du R’Mel, la présence de la nappephréatique gypso-saline à un niveau très proche de la surface a induit la formation de solshydromorphes à encroûtement gypseux. Cet horizon d’accumulation a une épaisseursupérieure à 15cm et se trouve à moins d’1m de profondeur (teneur en gypse>25%). Cessols sont en mosaïque avec des sols halomorphes et des sols minéraux bruts d’apportéolien ; dunes de sables grossiers actuels ou de sables fins anciens, repris par l’érosionactuelle. Ils sont peu calcaires (de2 à 5%) non gypseux, ni salés. Sables gypseux fortementsalin, localisés en bordure de sebkhas sous forme de lunettes pseudo-sableuses, érodées enbad-lands.

Ce très rapide aperçu pédologique permet de dégager les caractéristiques essentielles :

- Sols relativement humifères localisés dans les djebels et liés à la présence d’unevégétation de type forestier.

- Salinisation de la quasi-totalité des sols du bassin, due à la nature chimique desaffleurements géologiques et géomorphologiques, ou à la présence d’une nappesuperficielle plus ou moins profonde, toujours salée-gypseuse, ou à l’irrigation parbarrage ou épandage de crue avec des eaux toujours salées et gypseuses.

- Texture moyenne à fine au nord du chott et moyenne à grossière au sud.

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- Profondeur faible sur croûtes et encroûtements importante sur les épandages limoneuxdes glacis récents et actuels mais d’exploitation délicate par suite de l’hydromorphie etde la concentration élevée en sels à partir de 1m de profondeur.

1.4- Bioclimats et étages de végétation

L’analyse des données climatiques des stations du Hodna et des régions limitrophes(hauts plateaux, hautes plaines de Sétif, piémonts de l’Atlas saharien) a été traitée en détaildans le rapport de l’expert hydroclimatologue (M. Lucido). Ce travail permet de caractériserle climat du Hodna. Il présente aussi un classement des stations, suivant un diagrammed’Emberger, selon les valeurs remarquable de l’indice d’Emberger : Q3 (Q3= 3.43p/M-m) etde m qui permet de définir les étages et sous-étages bioclimatiques.

L’étude phytoécologique a permis de préciser les limites d’étages, de sous-étages etvariantes et analyser les cas où étages bioclimatiques et étages de végétation ne sont pas enconcordance.

1.4.1- Principales caractéristiques du climata) PluviométrieLes précipitations moyennes annuelles ne donnent q’une idée assez grossière de la

pluviosité, par suite de la très grande variabilité interannuelle (40 à 50% en zone aride). Lapluviosité médiane est légèrement inférieure à la moyenne. Elle varie de plus de 600mm auxsommets des monts du Hodna et des Aurès, à 150mm dans la zone basse et le sud du chott el-Hodna. Le djebel Fernane (au sud de Bousaada) reçoit plus de 500mm et es monts du Zabentre 200 et 300mm.

- Le gradient moyen de P en fonction de l’altitude est de 40mm/100m dans la nord dubassin, et de 20mm/100au sud. Il faut toutefois noter les gradients extrêmement forts pour lepiémont nord des monts des Ouled Naïl et du Zab (Boussaâda, M’Doukal), et dans la valléede l’oued Hai (El Kantara, Ain Touta, Batna) – voir fig. 5 d’après le rapport de M. Lucido.

- La répartition saisonière est de type méditerranéen (pluies pendant la saison froide),avec deux tendance :

Pour la partie montagneuse et les zones de bordure se rattachant à l’ouest aux hautsplateaux et à l’est aux plaines de Sétifs, le maximum des pluies se concentre surl’hiver ; automne et printemps reçoivent alors à peu près les mêmes quantités (H-A-P-E).

Pour la majeure partie du bassin, le maximum de pluies tombe en automne et auprintemps, l’hiver recevant toutefois une quantité d’eau non négligeable (A-P-H-E).

Les deux saisons les plus pluvieuses reçoivent de 55 à 65% de la pluvimétrie totale etl’ensemble de la saison pluvieuse (A-P-H) de 85 à 95% du total.

Les massifs montagneux et les zones de bordure peuvent recevoir quelques aversesd’été, liées à des orages localisés.

- La variation interannuelle est d’autant plus forte que P est plus faible (Vernet, 1954 –Le Houérou, 1959). Aussi si on fait le rapport entre les effectifs des classes de

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précipitaions en dépassants de 90% sur la moyenne et celle de 10%, on peut décelertrois zones (*) :

Zone de montagne et de bordure où r =2 Zone centrale du bassin, où r varie de 2 à 3 Zone du sud du chott et des piémonts de l’Atlas saharien où r varie de 3 à 4.

- L’efficacité de pluies sur la végétation dépend non seulement de la saison et du régimethermique, mais aussi de la quantité d’eau tombée en 24heures. Dutil a démontré parune série d’expérimentations effectuées à Batna en cases lysimétriques que, sur lessols à texture moyenne à fine, ne sont efficaces que les classes de pluies comprisesentre 10 et 30mm/j. au-dessous de 10mm/j, les quantités d’eau sont reprisesrapidement par l’évaporation, alors que pour P>30mm/j, le ruissellement devientprédominats. Dans le Hodna, les classes de pluies supérieures à 10 – 15mm/j nereprésentent que 40 à 60% du total. Par ailleurs, les pluies susceptibles de provoquerun ruissellement représentent 5 à 10%. Les pluies efficaces représentent doncseulement 30 à 50% des précipitations.

b) Température

Les données les plus utiles pour la phytoécologie sont m e M-m.- La moyenne des température des minimums quotidiens du mois le plus froid (m)

caractérise le régime thermique. Cette valeur varie de -5° C pour les plus hautssommets des monts du Hodna et de l’Aurès, à +6,4° C pour Biskra (piémont sud del’Atlas saharien). La majeure partie du bassin se maintient entre +1 et +4.

- L’amplitude M-m (M=moyenne des maximums quotidiens du mois le plus chaud)donne une idée de la continentalité. Cette amplitude varie très peu et on peut laconsidérer comme quasi constante (environ de 34°C pour tout le bassin). Ellecorrespond à un climat de type continental caractérisant l’ensemble des régionssteppiques comprises entre l’Atlas tellien et l’Atlas saharien.

1.4.2- Bioclimat

On a classé les stations par ordre décroissant des valeurs de P (cf. tableau1), et on aindiqué les valeurs des indices proposés pour donner une idées de l’aridité (Q3 – ETP –P/ETP). On s’aperçoit que ces indices s’ordonnent de la même manière, le facteur décisifétant la pluviosité (Le Houérou, 1969).

D’autre part, si on construit des diagrammes d’Emberger en remplaçant Q3 par P/ETPou ETP ou P, les stations se groupent toujours de façon quasiment identique (cf. figure 6).

Comme Q3 est très peu différent de P/10 (puisque Q3 = 3,43/M-m avec M-m ≈ Cte) etqu’il a été mis en évidence une corrélation très forte (r =0,97) entre Q3 et P/ETP, on peutdire que P est le facteur climatique dominant dans la région étudiée. Il en est d’ailleurs demême dans les région arides de Tunisie (Le Houérou, 199). Aussi avons-nous défini lesétages et sous-étages bioclimatiques en fonction des valeurs remarquables de P et de m(cf. tableau 2 et carton pluvio-thermique).

(*) : Ce rapport varie d’après Chaumont de 1 pour P=1 000mm à 6 pour P=50mm.

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- Valeurs remarquables de P

P=600 correspond dans le Hodna au passage du système forestier à cèdres de l’Atlas,au système forestier à pins d’Alep. L’isohyète 600mm délimite ici l’altitude à partirde laquelle l’enneigement devient un facteur important (un à deux mois) pour lavégétation (altitude 1 500m en exp. sud et 1 300m en exp. nord) il en est de mêmede la nébulosité qui s’accroît brûsquement à la limite inférieure de la cédraie.

P=400. cette limite, maintenant devenue classique pour l’Afrique du Nord a été miseen évidence dans de nombreux domaines (cf. CAEES, 1961, H.N. Le Houérou,1959, 1969). En agronomie, elle correspond à la limite méridionale de cultureproductive et régulière du blé en sec.

Du point de vue pédologique, elle marque la limite xérique absolue des sols rougesméditerranéens (Le Houérou, 1960). Elle coïncide aussi avec la limite géographique quereprésente le piémont méridional de l’Atlas tellien.

En phytoécologie, cette limite est indiquée vers le sud par la disparition du chênevert dans le formations forestières. Elle correspond à la limite septentrionale de lavégétation steppique proprement dite pour l’ensemble de l’Afrique du Nord (Le Houérou,1969).

Dans le Hodna, il a été remarqué que cet isohyète marquait les limites nord ou sudde certaine espèces rudérales ou poste culturales, telles que Peganum harmala, parexemple, qui colonise les cultures et les bords de routes de l’étage bioclimatique aride, etqui disparaît lorsque P>400mm. Il est remplacé ici par Hertia cheirifolia, Carduncelluschoulettianus lorsque P>400mm. Ce changement s’observe aisément dans la zone deschotts de la plaine de Sétif, dans la haute vallée du Ksob, dans la région de Drah et dans laplupart des vallées fermées qui parcourent les monts du Hodna.

L’isohyète 400mm passe à 1 000m d’altitude en expositions sud et 800m enexposition nord.

P=300. cette limite correspond dans le Hodna à la disparition de la végétationforestière à pin d’Alep et de ses compagnes forestières, telles que l’Hélianthemum hirtumsubsp. ruficomum, Thymus hirtus et Globularia alypum, dans les formations steppiques. Dansles cultures, Scolymus hispanicus disparaît également.

Du point de vue agronomique, les rendements des cultures d’orge en sec deviennenttrès irréguliers au-delà de cette limite. Elle est assez aisément repérable sur le terrain, parcequ’elle est souligné par les dernières croûtes calcaires épaisses des glacis du Quaternaireancien. Elle se situe à 700m d’altitude dur les piémonts sud des mont du Hodna et vers 800mdans les djebels du sud du chott (mont du Zab). Dans la région du Boussaâda, le très fortgradient pluviométriques, mis en évidence par l’expert en climatologie, permet de descendrela limite altitudinale à 650m environ.

P=200. du point de vue phytoécologique, l’isohyète 200 est caractérisé par l’apparitiond’espèces présahariennes telles que Hammada scoparia et Anabasis articulata sur les solslimoneux, Hammada schmittiana et Rhantherium suaveolens subsp. adpressum sur les glacissableux, et Traganum nudatum, Suaeda mollis sur les sols sableux salés en profondeur. Il

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passe au environs de 430m au nord du chott el-Hodna et à 500m dans les mont du Zab et audjebel Meharga.

P=100. N’existe pas dans le Hodna. Un isohyète 150 pourrait se situer sur la zonebasse du chott, mais du fait de la prédominance des groupements azonaux, il est difficile àdélimiter. Une bonne espèce indicatrice en est Calligonum comosum. Il n’a été tracé qu’à titreindicatif.

- Valeurs remarquable de m (cf. par. 3.2.1)

m= -5 : correspond à la limite supérieure de la cédraie dans les Aurès et à ladominance des xérophytes épineux en coussinets.

m= -2 : coïncide avec l (isohyète 600mm et caractérise la limite inférieur de la cédraie. m= +1 : c’est la limite au-delà de laquelle on ne rencontre pus d’espèces liées au froid,

telles que Bupleurum spinosum, Astragalus armatus numidicus, Salvia argentea, etc. dans lesdjebels, cette valeur coïncide avec l’isohyète 400mm, caractérisant la pinède à chêne vert.Dans les plaines, au nord du chott el Hodna, elle descend entre les isohyètes 300 et 400mmdans les couloir de Ras el Aioun à l’est et à l’ouest le long du piémont sud de l’Atlas tellien,en direction des hauts plateaux. Au sud du chott, elle contourne par l’est les hautes plainessteppiques (hauts plateaux) et les hautes opalines telliennes constantinoises, à hivers froids et,d’autre part, la cuvette hodnéenne à hivers frais à tempérés.

m= +3 : cette limite qui est utilisée en agronomie comme indicative des risques faiblesde gel hivernal, correspond pour la végétation naturelle à la limite d’extension des espècesliées aux hivers frais.

Entre les isohyètes 200 à 400, elle correspond à l’introduction d’espèces thermophiles(Rhus tripartitum, Lavendula multifida, withania frutescence, Cymbopogon schoenanthus),sur les versants des djebels en exposition sud et sud-est. Ces zones sont de ce fait situées surles piémonts des monts du Hodna ou dans la région de Boussaâda au pied des falaises, ouencore dans la région de El Kantara au piémont du djebel Metlili. Entre

m= +5 : cette limite n’apparaît clairement que dans la région d’El Outaya Biskra, avecl’apparition d’espèces très thermophiles et à écologie d’affinité saharienne, telles que Fagonialatifolia, Tricholaena teneriffae, Cenchrus ciliaris, Cymbopogon schoenanthus.

Dans le bassin du Hodna, ces espèces peuvent apparaître localement, à l’occasion d’effetsde versants par exemple, sans que cette tendance puisse toutefois permette de tracer une limiteisothermique à l’échelle de la carte.

Les valeurs m= -5 et m= +7 ont été données en fonction des travaux effectués en Afriquedu Nord pour des étages bioclimatiques comparables (cédraie du Maroc e zones steppiques dela Tunisie). Dans le Hodna, elles ne s’appuient pas sur des zones faute de stationsmétéorologiques.

1.4.3- Etages de végétation

Etages de végétation et bioclimats ont été regroupés dans le tableau2. Ce tableaudéfinit cinq bioclimats correspondant à cinq étages de végétation et 10 variantes thermiques.Il montre aussi qu’il y a concordance entre étage de végétation et étage bioclimatique. Lesdiscordances que l’on peut observer sur le terrain interviennent souvent dans les zones limites

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d’étages et de sous-étages. Elles sont dues à l’influence du substrat sur la compositionfloristique. D’une façon générale, les caractéristiques pédologiques sont liées aux facteursclimatiques P et m ; mais, localement elles peuvent traduire un milieu plus « sec » (ex.substrats gypseux) ou plus « humide » (ex. substrats sableux profonds et fixés) que lamoyenne « bioclimatique » de l’étage ou du sous-étage. Ainsi les sols gypseux permettent auxespèces de l'aride inférieur de remonter jusqu’à l’isohyète de 300mm (Gymnocarpos decandersur le Tertiaire continental dans la vallée de M’Chounech, côtoyant Thymus hirtus etGlobularia alypum sur calcaires). Il s’agit là de phénomènes de compensation entre facteursclimatiques et facteurs édaphiques, permettant à certaines espèces de dépasser les limites deleur aire d’extension habituelle (cf. Le Houérou, 1959, Gounot, 1968). On peut observer lemême phénomène pour Hammada scoparia sur les dépôts gypseux du Pontien vers Biskra.

2) Végétation2.1- Les formations végétales

Les noms donnés aux unités de végétations citées dans le présent rapport ont étéchoisis en fonction de critères physionomiques (hauteur, nombre de strates, nature des espècesdominantes, etc.). La formation végétale est donc une unité physionomique dont la naturedépend des circonstances écologiques qui en déterminent la composition floristique. Laclassification utilisée est celle adoptée par Ionesco et Sauvage pour le Maroc, reprise etmodifiée par Le Houérou pour la Tunisie.

2.1.1- La forêt

Il s’agit de formations ligneuses d’au moins 5m de haut, ayant une densité d’au moins100 arbre à l’hectare. Ce sont, dans la zone cartographiée, des forêts claires dont la densitéatteint rarement 400 arbres/ha. Elles sont situées dans la zone montagneuse du pourtour de ladépression hodnéenne. Les plus hauts sommets au-dessus de 1 400m en moyenne (djebelMaadid, Boutaleb, Gutiane, Tifrane) portent des forêts de cèdres de l’Atlas. Elle sont, dansl’ensemble, assez dégradées. Les forêts de pin d’Alep se situent entre les altitudes 800 et1 500m. Elles sont plus au moins dégradées, très hétérogènes, souvent clairiérées et cultivées.

2.1.2- Le matorral

Ce terme désigne les formations à ligneux phanérophytiques d’affinité forestière dontla hauteur est inférieure à 5m. Il s’agit de forêts dégradées, de densité très variables, à arbreset/ou arbustes tels que le chêne vert, le genévrier oxycèdre et de Phénicie, le romarin, lelentisque, etc. la notion de matorral englobe les notions plus classique de « garrigue » sursubstrats calcaires, « maquis » sur substrats siliceux, et de landes.

Les matorrals occupent la majeure partie de la zone montagneuse. On rencontre, dansle Hodna :

- Des matorrals élevés, denses, plus ou moins arboré à chêne vert et genévrier oxycèdre,souvent en mosaïque avec les forêts de cèdre ou de pin l’Alep.

- Des matorrals moyens, denses à claires, à chêne vert, d’autan plus ouverts et dégradésque l’on se trouve plus prés des zones d’habitations