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AUDIT FISCAL « Zones de risques liées à la TVA et la Taxe professionnelle» Année universit aire 2011/201 2 Réalisé par : AJLANI Meryem : 2102 AMRAH BOUALI Hajar : 2257 CHTITI Ihssane : 2252 NAHHAS Nessrine : 2220 ZNIBER Nada : 2219

Rapport Zones de Risques TVA Et TP

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Page 1: Rapport Zones de Risques TVA Et TP

AUDIT FISCAL

« Zones de risques liées à la TVA et la Taxe

professionnelle»

Année universitaire

2011/2012

Réalisé par :

AJLANI Meryem : 2102 AMRAH BOUALI Hajar : 2257CHTITI Ihssane : 2252NAHHAS Nessrine : 2220ZNIBER Nada : 2219

Page 2: Rapport Zones de Risques TVA Et TP

PlanIntroduction générale

Axe 1 : La maîtrise des risques fiscaux

I- Les domaines des risques fiscaux.

II- Les sources des risques fiscaux.

III- Les repères de gestion des risques fiscaux.

Axe 2 : Audit de la TVA :

I- Rappel sur la TVA :

Champ d’application Fait générateur Base imposable Opérations imposables Opérations éxonérrées Taux appliqués

II- Risques liés à la TVA

Prise de connaissance et analyse générale des risques potentiels

Zones de risques liées aux opérations courantes

Zones de risques relatives aux formalités de déclarations.

III- Traitements des risques liés à la TVA

Régularisation en matière de TVA

Régularisation dues à l’application de la régle de prorata de

déduction

Régularisation de la TVA en cas de cession ou transfert

d’immobilisation

Régularisation suite à l’établissement d’une future d’avoir

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Axe 3 : Audit de la Taxe Professionnelle/

I- Généralités sur la TP

Personnes exonerées

Exemples

II- Traitement de la TP

Base d’établissement de la TP

Lieu et période d’imposition

III- Analyse et chiffrage des risques fiscaux liés à la TP

Risques en base

pénalités

Etudes de cas :

Conclusion générale

Bibliographie

Page 4: Rapport Zones de Risques TVA Et TP

Introduction générale   :

Drucker citait trois choses que l’homme, même sans le désirer, doit subir : la mort, les

impôts et le changement. L’impôt comme le changement peuvent être perçus avec résignation

ou être approchés de façon proactive pour en saisir les opportunités et les gérer au mieux.

Gérer le risque fiscal fera partie désormais des domaines clefs de gestion des

entreprises. En effet, une gestion du risque fiscal inefficace peut avoir un effet dévastateur.

Aussi, la gestion des risques fiscaux devient-elle une préoccupation majeure qui justifie que

l’entreprise formalise sa politique en la matière.

Dans la plupart de PME, c’est le comptable qui remplit, en plus de la fonction

comptable, la fonction fiscale de l’entreprise. D’ailleurs, c’est l’efficacité de la gestion du

risque fiscal qui est perçue par la plupart des dirigeants de PME comme le principal

instrument de mesure de la performance comptable. Dans ce contexte, la mise en place d’un

système de gestion du risque fiscal (tax risk management) permettant d’aligner les stratégies

fiscales sur la stratégie globale de l’entreprise et la gestion du risque fiscal sur le profil du

risque global de l’entreprise constitue la clé de voûte de toute réussite professionnelle

comptable.

Les comptables sont, par conséquent, appelés à acquérir les connaissances et le savoir

faire qui leur permettent de maîtriser les risques fiscaux et de les gérer. Dans les grandes

entreprises, cette tâche sera principalement confiée à une fonction fiscale spécialisée.

Lorsqu’on examine le concept de gestion fiscale performante, qui constitue l’objectif

générique que poursuit toute gestion fiscale et par voie de conséquence toute gestion du risque

fiscal, la première question à se poser est la suivante : une gestion fiscale est performante

quand elle permet de réaliser le plus d’économie (économie d’impôt, économie

d’administration ou des coût de contrôle interne et de gestion des impôts, etc…) ou quand elle

permet de minimiser les impôts dans un cadre de réduction du risque fiscal ? Autrement dit,

en faisant le rapport avantage coût, faut il prendre en compte les économies sauvées par la

déduction du risque fiscal. Si tel est le cas, cela justifie la dotation des ressources nécessaires

pour assurer une gestion visant à réduire le risque fiscal.

Page 5: Rapport Zones de Risques TVA Et TP

Le choix de la voie de la minimisation de la charge fiscale dans le cadre d’une

réduction du risque donne qu’une bonne politique de gestion du risque fiscal considère que

l’optimisation est efficiente et appropriée lorsqu’elle respecte de la loi fiscale.

Axe 1 : La maîtrise des risques fiscaux.

I.     Les différents domaines de risques fiscaux  

Selon une approche inspirée des travaux de PriceWaterhouseCoopers, les risques

fiscaux peuvent être analysés et regroupés en sept domaines, dont l’ensemble combiné

constitue le portefeuille de risque fiscal de l’entreprise.

1)     Le risque de transactions   :

Chaque transaction rencontre l’impôt. Plus la transaction est complexe, plus elle peut générer

des incertitudes fiscales et, par conséquent, des risques fiscaux.

Plus la transaction est non courante, non routinière, plus elle expose à des risques spécifiques.

Certaines transactions non récurrentes sont inductrices de contrôles fiscaux (telles que par

exemple, une fusion, une scission, une reconversion, tec…) alors que d’autres transactions

suscitent souvent les soupçons ou l’hostilité du fisc (compte courant associé, bonification en

nature, transactions avec les associés, remboursement des frais professionnels, etc…)

L’entreprise s’expose davantage aux risques de transactions dans certaines circonstances

telles que :

- La non implication, en temps opportun de compétences fiscales dans la transaction ;

-  L’absence d’un cadre de politique générale qui départage ce qui est acceptable de ce qui ne l’est pas ;

- La méconnaissance des pratiques administratives ;

- L’absence de perception des risques associés à la transaction et à sa documentation légale.

Certaines transactions fiscales pénalisantes doivent être dans la mesure du possible circonscrites, par exemple :

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- La prise en charge des retenues à la source .

-  Les jetons de présence, doublement imposées ;

-  Les comptes courants rémunérés à un taux supérieurs à 6% ou les prêts aux associés rémunérés à moins de 6% ;

-  La réduction du capital pour résorber les amortissements réputés différés en période déficitaires.

-  L’abandon de créance.

2)     Les risques de situation   :

Le risque fiscal dépend de son impact et de sa probabilité de survenance. La

probabilité de survenance dépend de l’action ou de la réaction de l’administration fiscale face

à une situation. Ainsi, cette probabilité est plus élevée lorsque l’entreprise se trouve dans

certaines solutions génératrices en elle-même d’un fort attrait du contrôle fiscal telle que :

- entreprise évoluant dans un secteur mal réputé ou entreprise ayant une mauvaise réputation,

- entreprise importante,

- entreprise générant un crédit chronique de TVA ou d’IS notamment lors des premières demandes de restitution,

- entreprise agitée socialement,

- mésentente grave entre les associés générant de nombreux litiges

- entreprise déposant des déclarations qui révèlent des incohérences lors des contrôles sommaires,

- accroissement de patrimoine sans cohérence avec les revenus déclarés.

3)   Les risques opérationnels   :  

Les risques opérationnels impliquent tous les services et toutes les personnes

concernées par la fiscalité et non uniquement la fonction fiscale de l’entreprise

(approvisionnement, transit, comptabilité des stocks, personnel, trésorerie et finances,

commercial, facturation, livraison, transport, investissement, comptabilité, etc…).

Une bonne formation et une bonne documentation des personnes concernées et une

bonne communication entre toutes les parties impliquées par les opérations ayant un impact

fiscal direct constitue un dispositif clef pour la gestion des risques fiscaux opérationnels.

Page 7: Rapport Zones de Risques TVA Et TP

4)   Les risques de compliance ou risque de non-conformité à la loi   :

Ce risque est lié d’abord à la politique générale de l’entreprise et à l’intégrité de sa

direction, de ses cadres et de son personnel. Il est ensuite fonction :

- De la qualité des procédures de gestion et de synthèse des données comptables et

fiscales et de leur révision (audit interne et audit externe),

- De la fiabilité du système d’information,

- De la compétence fiscale des personnes intervenantes, et

- Des procédures de veille fiscale (mise au courant des nouvelles législations, des

règlementations, de la doctrine et des pratiques administratives fiscales).

Une bonne technique de compliance fiscale consiste à se tenir au courant et à tenir

compte de la doctrine administrative ou, encore mieux, à obtenir l’agrément ou l’accord de

l’administration fiscale sur l’approche retenue pour la résolution d’une difficulté fiscale.

5)   Les risques comptables   :

La comptabilité, en tant qu’outil de centralisation, de synthèse et d’assiette fiscale,

constitue la principale base du contrôle fiscal et, par conséquent, de découverte de

défaillances fiscales. constitue la principale base du contrôle fiscal et, par conséquent, de

découverte de défaillances fiscales La comptabilité apparaît donc à la fois comme étant la

première source de menace fiscale mais aussi l’outil de formalisation des options jugées offrir

une opportunité pour l’entreprise.

Des procédures efficaces de saisie et d’imputation, d’analyse et de justifications

comptables et de rapprochements comptabilité-fiscalité sont de nature à réduire les risques

fiscaux d’origine comptable. Le mock tax audit (l’audit fiscal à blanc) est généralement

performant pour gérer les risques fiscaux d’origine comptable.

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6)   Les risques de management   :

Peu d’entreprises documentent et formalisent leur gestion du risque fiscal. Dans ce

cas, le principal risque réside dans le fait que la gestion du risque fiscal se trouve dans les

têtes des personnes qui en sont chargées. Si ces personnes quittent l’entreprise, il y a un risque

de relève difficile et surtout de perte de la capacité de saisir les opportunités pendant la

période de relève.

Le recours à des conseils externes, en plus des compétences internes, offre un certain

confort de stabilité et de continuité et, du moins, une assistance pour une relève plus facile.

7)   Les risques de réputation

La bonne réputation, à l’origine de préjugés et de ressentiments favorables, et qui

résulte d’un savoir, d’une conviction et d’un jugement publics positifs sur une entreprise ou

une personne ou un pays, etc…, est un outil de gestion des risques dont l’importance apparaît

aux moments cruciaux. Dans tous les domaines et pour toute personne, la bonne réputation,

qui se forge difficilement et se mérite à travers les actions dans le temps, est un outil précieux

de préservation contre les risques de mise en cause à la légère.

Nos attitudes sont toujours déterminées par la réputation de la personne, de l’entreprise

ou de l’organisation avec laquelle nous traitons. Il en est de même de l’administration fiscale,

des fournisseurs, des clients et de toutes les parties qui traitent avec l’entreprise.

Une défaillance fiscale grave peut porter une atteinte à la réputation d’une entreprise,

de ses dirigeants, de son personnel et de ses auditeurs.

II) Les sources des risques fiscaux   :

Les sources de risques fiscaux pour une entreprise sont multiples. Ils peuvent avoir

des sources internes comme ils peuvent avoir des sources internes. Généralement, les risques

d’origine externe sont aggravés par les faiblesses internes.

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1)   Risques d’origine externe   :

Rareté des ressources humaines compétentes ;

Changement de doctrines ou de pratiques administratives ;

Changement législatif ou règlementaire

Complexité, ambiguïté, inadaptation et incertitude des textes fiscaux ;

Apparition d’une nouvelle jurisprudence fiscale ;

Mauvaise interprétation de la pratique de l’entreprise par l’administration ;

Pratiques du secteur non adapté aux besoins de la gestion fiscale ;

Contrôleurs fiscaux n’ayant pas les qualifications techniques nécessaires ;

Discordance inconciliable entre comptabilité et fiscalité ;

Difficulté de justification probante de certaines dépenses ;

Pression des clients ou des fournisseurs ou des autres parties prenantes pour le non-respect des dispositions fiscales ;

2)   Risques d’origines internes   :

Incompétences ou insuffisance des ressources humaines de l’environnement administratif ;

Pratiques non qualifiées ou négligentes

Méconnaissances des règles, des textes, de la doctrine ou de la jurisprudence

Méconnaissance des avantages

Procédures défaillantes ;

Absence d’autocontrôle

Mauvaise coordination entre les services impliqués par la fiscalité

Comptabilité irrégulière, incohérente, non probante ou insuffisante, comptabilité non tenue à jour

Absence de confidentialité et de discrétion du personnel

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III) Les repères pour la gestion des risques fiscaux :

1)     «   Garbage in Garbage out   » «   Déchets à l’entrée, déchets à la sortie   »

Il s’agit d’une hypothèse générale en matière de contrôle interne, de gestion du risque,

de comptabilité et de système d’information qui postule que si les données de base ne sont pas

saines et parfaitement contrôlées, vous obtiendrez probablement un mauvais produit. C’est 

ainsi  que l’on ne peut avoir de certitude quant à la qualité du produit qu’en s’assurant et

qu’en sécurisant la qualité des éléments à partir desquels il est établi.

2)           Le risque fiscal est moins bien gérable quand il est géré après coup

C’est parce que le contrôle fiscal intervient après coup « after fact » que l’on peut

craindre ses découvertes qu’on n’a pas su gérer de façon proactive. Or, si tout est géré et

maîtrisé au préalable et de façon proactive, le risque de l’après coup est mieux maîtrisé.

Il est établi que la fonction fiscale et comptable de l’entreprise gère de façon active

25% du risque fiscal. Les 75% restants sont gérés dans les autres services opérationnels et

administratifs de l’entreprise ; les fonctions fiscales et comptables ne les gèrent qu’après coup

et s’exposent au risque de subir l’action des services qui en sont responsables.

Généralement, la maîtrise des risques générés par les autres services constitue le plus

grand défi de la gestion du risque fiscal de l’entreprise.

3)         Perception du risque et gestion   proactive du risque fiscal

Le risque n’est pris en considération que lorsqu’il est perçu. Plus l’acuité de perception

du risque est forte, plus l’individu ou l’entreprise est capable de le gérer de façon proactive. Il

convient, pour ce faire, de développer ses aptitudes d’identification des évènements

inducteurs et des situations inductrices des risques. L’accumulation d’expérience est

importante dans ce domaine. Mais les personnes les plus intelligentes sauront surtout profiter

de l’expérience des autres.

La perception du risque affecte les comportements. La plupart des sinistres sont dus à

des risques qui se sont développés, sous nos yeux, sans être  perçus ou sans que leur menace

ne soit perçue à sa vrai dimension. Dès que la menace est perçue, le risque oblige à prendre

des mesures se sorte qu’il est possible d’affirmer que l’ampleur de la réaction (moyens

Page 11: Rapport Zones de Risques TVA Et TP

réservés et mesures décidées) dépend plus de la gravité perçue du risque que de sa gravité

objective.

Plus un comptable développe le sens du risque, plus son acuité de vision du risque est

percutante, plus son travail et ses conclusions sont fiables et sécurisés et sa gestion du risque

proactive et efficace.

4)         Le piège de l’accoutumance au risque

Lorsqu’un risque, bien que perçu, est pris volontairement ou négligé, et qu’on s’est

jusque-là tiré d’affaire, notre perception de ce risque faiblit avec le temps. Or, la probabilité

qu’il se réalise est à chaque nouvelle exposition, plus forte que la fois précédente à laquelle on

a échappé. Autrement dit, la fréquence du risque et sa persistance dans le temps augmentent la

probabilité de sa réalisation.

5)         L’audit fiscal à blanc

L’audit fiscal à blanc est un outil de détection des risques fiscaux et d’amélioration de

la gestion des risques par les mesures correctrices qu’il peut suggérer. Bien que

nécessairement différent de contrôle fiscal, l’audit fiscal à blanc permet de se préparer au

mieux aux contrôle fiscaux. Le démarrage d’une mission d’assistance comptable est

généralement précédé par un audit fiscal à blanc. L’audit fiscal aussi, couramment, des dues

diligences qui précèdent l’acquisition d’une entreprise avec pour principal objectif

l’estimation du risque fiscal à prendre en compte dans les négociations.

L’audit fiscal à blanc vise deux objectifs complémentaires :

-          L’audit de compliance ou de conformité qui permet de s’assurer du respect par

l’entreprise de la règlementation fiscale applicable ;

-          L’audit d’opportunité qui permet de s’assurer que la gestion fiscale est

optimisée en vérifiant notamment que l’entreprise auditée a su profiter de toutes les

opportunités et de tous les avantages offerts par la législation fiscale.

6)         Rester éveillé (stay awake)

La matière fiscale est en perpétuel mouvement. Les personnes chargés de la fiscalité

doivent mettre à jour leurs connaissances continuellement et bénéficier de dispositifs de veille

fiscale permettant de suivre, rapidement et en temps opportun, l’évolution de la législation, de

Page 12: Rapport Zones de Risques TVA Et TP

la règlementation, de la doctrine et des pratiques administratives et d’en informer l’ensemble

des personnes impliquées dans la gestion fiscale de l’entreprise.

7)           La supériorité des approches collaboratives

C’est parce que la matière fiscale est diffuse dans l’entreprise et que l’administration

fiscale est l’autorité de contrôle et de validation des pratiques fiscales de l’entreprise qu’il

convient d’observer une double approche collaborative :

- La première en interne basée sur une communication, une collaboration et une

assistance mutuelle des différentes personnes impliquées par la gestion fiscale de l’entreprise ;

- La deuxième en externe basée sur une communication de qualité et le développement

d’excellentes relations avec l’administration fiscale, la prise en compte de sa doctrine et de ses

pratiques ainsi que la construction d’un réseau de consultation et de concertation.

Enfin, il est établi que la capacité de résolution des problèmes est toujours supérieure

lorsqu’elle résulte d’un processus coopératif et interdisciplinaire.

8)         Importance du principe «   Tone at the top   »

Le ton donné par la direction et son exemplarité sont déterminants dans le domaine de

la gestion du risque et du contrôle interne.

Le ton donné par la direction a une incidence importante en ce qui concerne

notamment :

-          La façon d’assumer ses obligations fiscales, la surveillance et la gestion des

risques fiscaux,

- Les attitudes et les décisions à l’égard des questions fiscales et comptables,

-          L’importance accordée à l’atteinte des objectifs

9)           L’échelle de maturité de la gestion du risque fiscal

L’échelle de maturité de la gestion du risque fiscal est composée de six niveaux :

- Niveau 0, Gestion inexistante : L’entreprise n’est même pas consciente qu’il y a un

risque fiscal à gérer, positif ou négatif.

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- Niveau 1, Gestion initialisée : L’entreprise a conscience qu’il y a un risque fiscal

(positif ou négatif) qu’elle gère de façon réactive et improvisée au gré des personnes.

- Niveau 2, Gestion non formalisée : Le processus de gestion est conçu et transmissible

mais reste non formalisé. Bien que l’ensemble des personnes impliquées par la fiscalité

utilisent des procédures qui contribuent à la gestion du risque fiscal, il n’ y a pas de formation

organisée, ni de procédures écrites (manuel de gestion des risques). La responsabilité est

laissée à l’individu dont le comportement peut échapper à la correction par le système.

- Niveau 3, Processus standardisé : Les procédures de gestion des risques sont définies,

documentées et communiquées par une formation structurée. Toutefois, peu de contrôle

permet de constater et corriger les déviations. Le système reste standard et innove peu.

- Niveau 4, Processus maîtrisé : il est possible de constater et de mesurer la conformité

des pratiques au système conçu et formalisé et d’agir lorsque les processus ne fonctionnent

pas correctement. Les processus s’améliorent continuellement en s’inspirant des meilleures

pratiques. Le système développe de façon efficace des auto-contrôles et tend vers

l’optimisation.

- Niveau 5, Processus optimisé : Les processus ont atteint le niveau des meilleures

pratiques suite à une dynamique d’amélioration constante. L’optimisation et la planification

fiscales sont globales et s’exerçent dans le strict respect des critères de compliance.

Le système est gouverné par une logique d’amélioration continue, de développement

et d’utilisation de compétences élevées et intègres.

Les entreprises se situent à des niveaux différents dans l’échelle de maturité de gestion

du risque fiscal. Il est important de se situer par rapport à cette échelle dans un premier temps,

se fixer des objectifs et se donner les moyens pour s’élever aux niveaux  supérieurs, ensuite.

10)         Remontée de l’information et documentation des anomalies

La remontée de l’information en temps opportun est un facteur important de gestion

du risque fiscal. Les responsables doivent être mis au courant des évènements et risques dès

leur apparition ou découverte selon une politique et des procédures sécurisées de remontée de

l’information (Whistle-blowing policy).

Page 14: Rapport Zones de Risques TVA Et TP

Une bonne pratique pour la gestion des risques consiste à tenir un registre des

anomalies pour les étudier, en comprendre les causes et y remédier.

11)         Le risque de conjonction malencontreuse de circonstances

L’impact d’un risque qu’on appréhendait est toujours plus grave quand il se réalise à

un mauvais moment.

De nombreux évènements sont interdépendants, de sorte qu’un évènement non pris en

charge ou négligé, peut en déclencher un autre (par exemple, une simple demande

d’information de l’administration fiscale traitée avec négligence peut évoluer vers des

investigations plus avancées).

La conjonction de risques dans des circonstances difficiles et le déclenchement d’une

cascade d’évènnements peuvent rendre la situation plus difficile à gérer. En appréciant un

évennement, il faut mettre en perspective ses ramifications possibles. Assez souvent, l’impact

des risques est plus grave quand il se déclenche dans de mauvaises circonstances.

Les plus grands sinistres sont souvent le produit d’une conjonction malencontreuse

de circonstances.

12)         La gestion du risque fiscal et l’étape du cycle de vie de l’entreprise

Les risques fiscaux ne sont pas les mêmes selon l’étape du cycle de vie de l’entreprise.

Le cycle de vie d’une entreprise peut être présenté en cinq phases :

Prospection démarrage

Croissance rapide

Maturité

Transformation ou transmission

Déclin

Prospection démarrage

Page 15: Rapport Zones de Risques TVA Et TP

Cette phase est généralement caractérisée par la limitation des ressources et la priorité

donnée aux considérations opérationnelles sur les problèmes de gestion y compris fiscaux, ce

qui favorise le risque de non saisie d’opportunités fiscales et de défaillances fiscales.

Croissance rapide

L’entreprise est confrontée à divers problèmes dont la résolution exige beaucoup de

temps et de ressources. Si l’entreprise n’a pas été bien préparée à cette phase, les

préoccupations des dirigeants risquent de s’exercer au détriment des problèmes

d’organisation, de contrôle interne et de gestion fiscale. Cela risque de favoriser un

environnement favorable à la défaillance et au developpement des risques non gérés.

Maturité

C’est la période la plus propice à la gestion des risques fiscaux : la direction tente

souvent d’améliorer son confort par des bonnes pratiques de gestion des risques, de simplifier

et d’intégrer sa structure de gestion et de rationaliser les processus.

L’entreprise s’expose, néanmoins, à la menace bureaucratique qui procure une fausse

impression de performance et de quiétude.

Transformation ou transmission

Lorsque la croissance se stabilise et que la loyauté des clients décroit, l’entreprise soit

fait peau neuve pour retrouver une nouvelle courbe de croissance, soit poursuit son déclin.

Comme la pénétration de nouveaux marchés exige souvent des compétences et des habilités

entrepreneuriales considérables, un grand nombre d’organisations arrivées à maturité,

réalisent leur transformation ou leur transmission en recourant à la coentreprise, à de

nouveaux investisseurs (acquéreurs) et à des partenariats stratégiques.

La transformation ou la transmission font naître des risques fiscaux spécifiques qui

doivent être bien compris et gérés de façon proactive.

Le déclin

A cette étape, l’entreprise dont le chiffre d’affaire et les bénéfices chutent et dont les

flux de trésorerie sont négatifs, comprime souvent son effectif et ses programmes afin de

tenter de renouer avec la rentabilité et les rentrées de fonds, ainsi que de rassurer les parties

Page 16: Rapport Zones de Risques TVA Et TP

prenantes. L’exposition au risque fiscal dû à la négligence dans cette phase est élevé, ce qui ,

à son tour peut rendre la reprise plus difficile.

Les impôts représentent un facteur de coût et une facteur de risque qui pèsent sur

l’efficacité globale d’une entreprise.

Avec un taux de pression élevé pour les entreprises de l’économie structurée, les

impôts viennent, pour beaucoup d’entreprises, au troisième rang des décaissements après les

fournisseurs et le personnel, voire même au deuxième rang des décaissements juste après les

fournisseurs de matières et de marchandises ou le personnel pour certaines activités.

L’information sur le volume réel des impôts décaissés est occultée par les méthodes de

présentation comptable dans l’état de flux de trésorerie puisque de nombreuses impositions

sont noyées dans les postes de rattachement. Par exemple, les retenues à la source sur salaires

et les cotisations sociales sont présentées avec les décaissements au titre du personnel.

La mise en place d’une gestion du risque fiscal et d’un contrôle interne fondé sur une

approche par les risques est un investissement, certes important, mais probablement sans

commune mesure avec le retour sur investissement. Dans son témoignage sur l’importance de

la gestion du risque fiscal présenté dans le cadre de l’enquête annuelle d’Ernest&Young

France « Radiographie de la fonction fiscale en entreprise (2005) », Frédéric Rock, Directeur

fiscal chez Air France, déclare : « un risque fiscal non encadré altère la viabilité d’une

opération, la fiscalité est plus flexible si elle est anticipée et la maîtrise fiscale peut être

porteuse de solutions efficaces.

Page 17: Rapport Zones de Risques TVA Et TP

Axe 2   : Audit de la taxe sur la valeur ajoutée   :

Inventée en 1954  par Maurice Lauré, et instauré au Maroc en 1986, la taxe sur la valeur ajoutée est un impôt sur l a consommation qui ne touche que le consommateur final, elle revient en effet aux caisses de l’Etat.

I- Rappel sur la TVA   :

1- Champ d’application.

La TVA s’applique aux activités industrielles, artisanales, commerciales, aux professions libérales, ainsi qu’aux opérations d’importation. Les commerçants détaillants sont obligatoirement imposables lorsque le chiffre d’affaires (CA) réalisé au cours de l’année est supérieur ou égal à 2.000.000 DH.

2- Base imposable.

Le CA imposable comprend le prix des marchandises, des travaux ou des services et les recettes accessoires qui s’y rapportent, ainsi que les frais, droits et taxes y afférents, à l’exception de la TVA.Le CA est constitué :

Pour les opérations de promotion immobilière, par le prix de cession de l'ouvrage, diminué du prix du terrain actualisé par référence aux coefficients afférents aux profits immobiliers.Toutefois, lorsqu'il s'agit d'immeuble destiné autrement qu'à la vente, la base d'imposition est constituée par le prix de revient de la construction ;

Pour les opérations de lotissement, par le coût des travaux d’aménagement et de viabilisation

Pour les opérations d'échange ou de livraison à soi- même, par le prix normal des marchandises, des travaux, ou des services au moment de la réalisation des opérations;

Pour les opérations réalisées par les banques, par le montant des intérêts, escomptes, agios et autres produits.

3- Fait générateur

Il s’agit de l’événement qui donne naissance à la dette fiscale envers le receveur de

l’administration fiscale et rend l’impôt immédiatement exigible.

On distingue le régime de droit commun et le régime optionnel :

Page 18: Rapport Zones de Risques TVA Et TP

a. Régime de droit commun :

Le fait générateur est constitué par l’encaissement du prix, sans considération de la date

d’établissement de la facture ou la date de livraison de biens ou de prestation de services.

En vertu de ce régime, les faits donnant lieu au paiement de TVA sont :

- les encaissements partiels sur factures ;

- les avances, acomptes et arrhes reçus à raison d’opérations taxables ;

- les retenus de garantie ;

- le règlement pour solde.

Le fait générateur se situe à la date :

- du versement pour les règlements en espèces ;

- de l’encaissement effectif du chèque pour ce mode de règlement ;

- d’échéance de l’effet de commerce en cas d’émission de traite.

b. Régime des débits:

Les redevables de la TVA sont autorisés à acquitter la taxe d’après les débits ou la

facturation. La taxe est exigible en cas d’option, lorsque le compte du client est débité de la

somme due à raison de la livraison de la marchandise ou de l’exécution de la prestation, sans

considération du moment auquel intervient l’encaissement de ladite somme.

Toutefois, si l’encaissement ou la facturation interviennent, au titre d’une affaire, avant

l’inscription de la créance y afférente au débit du compte client, la TVA devient exigible à la

date desdits encaissement ou facturation.

c. Cas des importations:

Le fait générateur du paiement de la TVA pour les importations est constitué par

l’opération matérielle de dédouanement en vue de la mise à la consommation des

marchandises importées.

Toutefois les importations peuvent être faites en franchise de TVA lorsqu’elles sont faites

dans le cadre des régimes économiques en douane :

- régime de transit : les marchandises importées sont destinées à être réexportées ;

- régime de l’admission temporaire : les marchandises sont destinées à être incorporées dans

des produits devant être exportés.

d. Cas particuliers:

Echange et règlement par compensation : faute de règlement financier par les parties,

le fait générateur est constitué par la livraison des biens ou l’exécution des services.

Opérations en compte courant : l’inscription de la créance par le vendeur au débit du

compte client vaut encaissement, entrainant, en conséquence, exigibilité de la taxe.

Page 19: Rapport Zones de Risques TVA Et TP

Livraison à soi-même : le fait générateur se situe à la date de la livraison pour les biens

meubles. Pour les biens immeubles, la taxe est exigible lorsque les conditions d’utilisation

sont réunies (mise en service pour les équipements industriels, et achèvement des travaux

pour les immeubles à usage d’habitation ou usage professionnel).

4- Les opérations imposables :

Il convient de distinguer :

Les opérations entrant obligatoirement dans le champ d’application de la TVA ;

Et les opérations soumises volontairement à la taxe ;

a. Les opérations obligatoirement imposables :

Sous réserve des restrictions prévues par la loi, les opérations imposables comprennent les

livraisons des biens et les prestations de services effectués à titre onéreux.

Livraison des biens :

- biens meubles corporels

- biens meubles incorporels (cession de droits, brevets, marques de fabrique…)

- biens immeubles

Prestation de services

Par prestation de service, il convient d’entendre, d’une façon générale, toute opération

autre que la livraison des biens, meuble ou immeuble, corporelle ou incorporelle.

b. Les opérations imposables par option :

Les personnes exerçant certaines activités qui sont soit exonérées par une disposition

expresse de la loi, soit situées en dehors du champ d’application de la TVA, peuvent opter

pour leur assujettissement à la taxe.

5- Les opérations exonérées :

Certaines opérations, normalement situées dans le champ d’application de la taxe, sont

exonérées par disposition expresse de la loi soit en tant que telles, soit lorsqu’elles sont

effectuées par certaines personnes.

En général, les exonérations portent sur les produits de consommation courante,

notamment alimentaires, les produits faisant l’objet d’un monopole de l’Etat, les produits ou

services des secteurs aidés par l’Etat, et les produits soumis à des taxes spécifiques.

a. Opérations exonérées sans droit à déduction :

En vertu de l’article 91 du CGI, sont exonérées de la taxe sur la valeur ajoutée, sans droit

à déduction :

Page 20: Rapport Zones de Risques TVA Et TP

- les produits de première nécessité autrement qu’à consommer sur place ;

- les journaux, publications et films ;

- les petits prestataires ;

- les constructions pour habitation ;

- les opérations financières de l’état ;

- les actes médicaux ;

- les opérations réalisées par certains organismes ;

- et autres produits.

b. Opérations exonérées avec droit à déduction :

Sont exonérées de la taxe sur la valeur ajoutée avec bénéfice du droit à déduction :

- les opérations d’exportation de biens et services et opérations assimilées ;

- les marchandises ou objets placés sous les régimes suspensifs en douane ;

- les biens d’équipement ;

- les opérations de construction de logements sociaux ;

- les dons ;

- les opérations effectuées par les banques et des sociétés holding offshore ;

- les opérations réalisées par certains organismes ;

- les achats des missions diplomatiques ;

- et autres biens exonérés avec droit à déduction.

c. Opérations bénéficiant du régime suspensif :

Les entreprises exportatrices de produits et de services peuvent, sur la base de commandes

confirmées par leurs clients étrangers et dûment justifiées et sans limite à aucun plafond, être

autorisées à recevoir en suspension de la taxe sur la valeur ajoutée à l’intérieur, les

marchandises, les matières premières, les emballages irrécupérables et les services nécessaires

à leurs opérations.

Ce régime suspensif est donc réservé exclusivement aux entreprises exportatrices de

produits et de services. Ces entreprises doivent, pour bénéficier de ce régime, présenter les

garanties nécessaires en matière de transparence et catégorisées conformément aux critères

prévus par le décret d’application de la TVA.

6- Les taux de TVA.

Taux normal   :

Le taux normal de la taxe sur la valeur ajoutée est fixé à 20%.

Page 21: Rapport Zones de Risques TVA Et TP

Taux réduits   :

7% avec droit à déduction :

Certains produits de large consommation (eau, gaz et huiles de pétrole, produits pharmaceutiques, fournitures scolaires, etc.) ;

- le sucre raffiné ou aggloméré ;- les aliments de bétail ;- la voiture économique et tous les produits et matières entrant dans sa fabrication, ainsi

que les prestations de montage de ladite voiture sous réserve des conditions prévues par la loi.

Taux de 10 % Avec droit De Déduction :

Applicable notamment aux :- opérations de fourniture de logement et de restauration réalisées par les hôtels et

ensemble immobiliers à destination touristique ;- ventes de denrées alimentaires ou de boissons à consommer sur place réalisées dans

les restaurants ;- opérations de restauration fournies par les prestataires de services au personnel salarié

des entreprises ;- huiles alimentaires ;- riz, pâtes alimentaires et sel de cuisine ;- opérations de banque, de crédit et de change ;

Taux de 14 % :

Avec droit à déduction pour le thé, le beurre, le transport, l’électricité, les véhicule utilitaires légers économiques, les cyclomoteurs économiques, les chauffe-eau solaires, etc.

Sans droit à déduction pour les prestations de services rendues par les agents et courtiers d’assurance.

Taux spécifiques :

- 100 DH par hectolitre de vin ;- 4 DH par gramme d'or ou de platine ;- 0,05 DH par gramme d’argent.

Page 22: Rapport Zones de Risques TVA Et TP

II) Risques liés à la TVA   :

La taxe sur la valeur ajoutée est un impôt indirecte payé par le consommateur et

collecté par l'entreprise au profit de l'administration fiscale. Il est calculé sur le chiffre

d'affaire réalisé après avoir enlevé la TVA déductible qui a grevé les achats de l'entreprise. Le

calcul de la TVA due fait intervenir plusieurs paramètres notamment la nature de l'activité,les

différents taux à appliquer et le mode de déclaration …Cependant, vu la complexité des

opérations qu'elle effectue (achat de marchandises, services,biens d'investissement, ventes…),

L'entreprise se voit exposer à un certains nombre de risques quant à l'application de la

réglementation en matière de TVA.

1- Prise de connaissance et analyse générale des risques potentiels

a- Démarche d’analyse

• L'identification des aspects significatifs - au regard de la fiscalité - qui caractérisent

les activités de l'entreprise, son environnement législatif et réglementaire, sa structure

d'exploitation, ses liens économiques avec d'autres entités nationales - groupe ou hors

groupe- et internationales

• La connaissance des opérations exceptionnelles

• effectuées durant les exercices non prescrits et qui demandent un traitement spécifique

sur le plan fiscal ou qui caractérisent l'exploitation durant cette période

• L'appréciation globale de l'organisation et du contrôle interne

• afin de se faire une idée sur les zones de risque les plus significatives qui peuvent

remettre en cause :

• - l'exhaustivité des opérations enregistrées par rapport à celles traitées ;

• - la réalité et l'appartenance à la société de ces opérations, ainsi que leur bonne

justification, évaluation et inscription dans la bonne période.

b- Plan d’approche

A l'issue de cette première phase de connaissance et d'analyse, l'auditeur fiscal établit un

plan d'intervention qui reposera en premier lieu sur la récapitulation des points de risques

identifiés dans un état du modèle ci-après :

Domaines /

Opérations

Point relevé Indication du risque

potentiel de

Incidence sur le

programme de l'audit

Page 23: Rapport Zones de Risques TVA Et TP

spécifiques redressement fiscal fiscal

Indiquer la partie de

l'activité, de

l'organisation, des

procédures ou des

opérations qui

recèlent un risque

fiscal potentiel.

Indiquer avec

précision le point de

risque identifié ou

anticipé, dans les

domaines ou

opérations spécifiques

sélectionnées.

Indiquer

l'appréciation de

l'impact probable du

point identifié sur la

trésorerie et les

résultats de

l'entreprise ainsi que

sur ses états de

synthèse.

Indiquer la nature du

travail de contrôle

que l'auditeur se

propose d'effectuer

pour vérifier si le

point de risque

anticipé (colonne 2)

s'est effectivement

produit durant

l'exercice examiné et

s'il a réellement

produit l'impact décrit

(colonne 3).

2- Les zones de risques liées aux opérations courantes

1) l'Actif Immobilisé  

  Les risques fiscaux liés à l’actif immobilisé concernent essentiellement les postes suivants : . 

Les immobilisations corporelles.

Les immobilisations financières

Page 24: Rapport Zones de Risques TVA Et TP

2) l'Actif Circulant  

  Les risques fiscaux liés à l’actif circulant concernent essentiellement les postes suivants : . 

Les stocks.

Les clients.

3) Charges   :

  Les risques fiscaux liés aux charges concernent essentiellement les postes suivants :

Les autres charges externes.

Les impôts et taxes

Page 25: Rapport Zones de Risques TVA Et TP

4) Les produits

 Les risques fiscaux liés aux produits concernent essentiellement les postes suivants : .  Les produits d’exploitation.

Les produits financiers

3- Les zones de risques relatifs aux formalités de déclaration

Page 26: Rapport Zones de Risques TVA Et TP

a- TVA facturée

Zones de risques Points de contrôle

Activités diverses et/ou spécifiques S'assurer que l'ensemble des activités de la

société est correctement soumis à la TVA

Taxation erronéeProcéder au recensement de ces activités et

vérifier l'application des règles

correspondantes : taxation à la TVA, bases et

taux appropriés

Invalidité des opérations exonérées de la

TVA

Vérifier que les opérations exonérées de

TVA remplissent les conditions légales et

réglementaires y afférentes : attestations

d'exonération à la disposition de la société

Non-validité des conditions de facturation S'assurer que les conditions prévues en

matière de facturation sont respectées

b- TVA déductible

Zones de risques Points de contrôle

Taxe récupérable erronée S'assurer que les taxes récupérables ne

contiennent pas celles qui ne bénéficient pas

du droit à déduction

c- Déclaration de la TVA

Page 27: Rapport Zones de Risques TVA Et TP

Zones de risques Points de contrôle

Taxe récupérable erronée S'assurer que les règles relatives au fait générateur de la TVA et à la naissance du

droit à déduction sont respectées

s'assurer que les pièces requises en matière de déduction de la TVA grevant les immobilisations ont été jointes aux

déclarations périodiques

Vérifier la cohérence des données de la TVA

avec les données comptables au niveau du

compte de produits et charges, ainsi que,

dans la mesure du possible, avec les

encaissements et décaissements.

d- Remboursement de la TVA

Zones de risques Points de contrôle

Formalité incomplète de remboursement de

l’impôt

S'assurer que la société a opté dans les

conditions légales à l'assujettissement à la

TVA dans l’un des cas bénéficiaires du

remboursement

Vérifier que les conditions et formalités de

demande de remboursement sont remplies

Page 28: Rapport Zones de Risques TVA Et TP

e- Conditions de paiement de la TVA

Zones de risques Points de contrôle

Risque relatif au choix du régime de

déclaration

Il faut s’assurer que le régime de déclaration

mensuel est appliqué pour :

Les entreprises dont le chiffre

d’affaires HT taxable est supérieur ou

égal à 1 000 000 DH.

Les entreprises n’ayant pas

d’établissement au Maroc et y

effectuant des opérations imposables.

Et que le régime de déclaration trimestriel

concerne :

Les entreprises dont le chiffre

d’affaires HT taxable est inférieur à

1 000 000 DH

Les entreprises dont l’activité

saisonnière, périodique ou

occasionnelle

Risque relatif au délai de déclaration et de

paiement

Il faut s’assurer que les contribuables

déposent avant le 20 de chaque mois auprès

du receveur de l’administration fiscale une

déclaration du chiffre d’affaire réalisé au

cours du mois/trimestre précédent et verser

en même temps la taxe correspondante.

Page 29: Rapport Zones de Risques TVA Et TP

Risque relatif à la forme de déclaration de

la TVAIl faut s’assurer que la déclaration est faite

sur un imprimé modèle établi par

l’administration et qu’elle est accompagné

d’un relevé détaillé de déduction comportant

la référence des factures, la désignation

exacte des biens, services ou travaux, le

montant de la taxe et les référence de

paiement.

On distingue deux types de sanctions pour infractions aux obligations de déclaration

Les sanctions pour infractions aux obligations de

déclaration 

Les sanctions relatives au

recouvrement

En cas de dépôt de déclaration de chiffre d’affaires

ne comportant ni Taxe à payer ni crédit de TVA et

en dehors des délais, la loi prévoit une amende de

500 DH.

En cas du paiement en retard de la

TVA due, la loi prévoit une

pénalité de 10% avec une

majoration de 5% pour le premier

mois et des intérêts de retard de

0,5% par mois supplémentaire de

retard.

En cas de dépôt de la déclaration du chiffre

d’affaires ne comportant pas de Taxe à payer mais

comportant un crédit de TVA, ledit crédit est réduit

de 15% en guise de pénalité.

Si la déclaration du Prorata n’est pas déposée dans

le délai légal prévu par la loi, l’entreprise doit verser

une amende de 500 DH.

III) Traitement des risques liés à la TVA   :

Page 30: Rapport Zones de Risques TVA Et TP

Le traitement des risques fiscaux au niveau de la TVA va se manifester soit par un

surplus d’impôt à payer (majoré éventuellement des amendes et majorations de retard), ou par

un crédit de TVA qui sera imputé sur les déclarations à venir. 

1) Les régularisations en matière de TVA :  

Les déductions opérées sur la TVA ayant grevée les achats peuvent être revues et

régularisées dans certain cas, ou à cause d’événement intervenus postérieurement à la date de

la déduction. Ces régularisations concernent la TVA calculée sur les immobilisation en cas de

cession, ou en cas d’utilisation de la règle du prorata de déduction

2) Régularisations dues à l’application de la règle de prorata de déduction :

Le prorata de déduction est un coefficient calculé par les entreprises qui opèrent dans

des activités ouvrant droit à déduction et d’autres où la TVA est déductible. Ce coefficient

leur permet de déterminer le montant de la TVA à déduire. Le prorata est calculé en

rapportant le chiffre d’affaire annuel au titre des opérations imposables, au chiffre d’affaire

annuel au titre des opérations imposables et exonérées. Dans la pratique la déduction de la

TVA se fait sur la base su prorata calculé à la fin de l’année précédente (appelé prorata

provisoire de l’exercice) ; à la fin de l’exercice en question, l’entreprise réunie tous les

éléments de calcul du  prorata définitif, et effectue les régularisations qui s’imposent. Ces

régularisations ne concernent que la TVA sur achat de biens immobilisés, lorsque la

différence entre le prorata définitif et provisoire dépasse 5%. La régularisation de la TVA sur

immobilisation ce fait pendant 5 ans. Chaque année,l’entreprise calcul la fraction

complémentaire à déduire ou le versement supplémentaire à effectuer, en appliquant le prorata

définitif de l’année en question et en se referant à la déduction faite pendant l’année

d’acquisition.  

 3) Régularisation de la TVA en cas de cession ou de   transfert d’une immobilisation :  

Page 31: Rapport Zones de Risques TVA Et TP

Cette régularisation donne lieu au reversement de la taxe déduite sur l’achat lorsque

lacession ou le transfert du bien se produisent dans un délais de 5 ans qui suit la date

d’acquisition des biens.

Le montant des reversements correspond au montant déduit au moment d’achat

multiplié par un coefficient proportionnel au nombre d’année ou fraction d’année séparant la

date d’acquisition de cette cession. 

4) Régularisation suite à l’établissement d’une facture d’avoir par le fournisseur : 

Lorsque l’entreprise reçoit une facture d’avoir de son fournisseur concernant une

opération d’achat dont la TVA a été déduite, il faut procéder à une régularisation de la

déduction initiale en réajustant celle-ci à concurrence de la taxe figurant sur l’avoir.  

Page 32: Rapport Zones de Risques TVA Et TP

AXE 3   : audit de la taxe professionnelle  

I- Generalités sur la TP

A- Personnes exonérées

Certaines personnes sont totalement exonérées du paiement de cette taxe de façon permanente ou temporaire et d’autres bénéficient d’une réduction permanente.

Exonération totale permanente

*Une personne physique qui exerce dans la fonction publique ;*Un exploitant agricole, pour les ventes réalisées en dehors de toute boutique ou magasin, la manipulation et le transport des récoltes et des fruits provenant des terrains que la société exploite ainsi que la vente des animaux vivants qu’elle élève et des produits de l’élevage dont la transformation n’a pas été réalisée par des moyens industriels.Toutefois, la société est exclue de cette exonération si elle exerce une activité professionnelle afférente aux opérations d’achat, de vente et/ou d’engraissement d’animaux vivant ; *Un promoteur immobilier, pour l’ensemble des activités afférentes à la réalisation de logements sociaux à usage d’habitation principale dont la superficie couverte est comprise entre 50 et 100 m2 et le prix de vente n’excède pas 250000 DH hors TVA et réalisées dans le cadre d’une convention conclue avec l’Etat, assortie d’un cahier des charges, en vue de réaliser un programme de construction d’au moins cinq cent(500) logements sociaux étalé sur une période maximum de cinq (5) ans à compter de la date de délivrance de l’autorisation de construire ;*Un promoteur immobilier qui réalise pendant une période maximum de trois(3) ans courant à compter de la date de l’autorisation de construire, des opérations de construction de cités, résidences et campus universitaires constitués d’au moins cinq cent (500) chambres, dont la capacité d’hébergement est au maximum de deux (2) lits par chambre, dans le cadre d’une convention conclue avec l’Etat assortie d’un cahier des charges.Cette exonération est accordée dans les conditions prévues à l’article 7-11 du CGI.L’exonération totale permanente s’applique également à certains organismes visés à l’article

6 de la loi n° 47-06 tels que les associations, les coopératives, les agences, etc.

Exonération totale temporaire

Pour l’exercice de toute activité professionnelle nouvellement créée, pendant une période de cinq(5) ans à compter de l’année du début de ladite activité.

Conseil pratique

Tout changement de l’exploitant et tout transfert d’activité ne sont pas considéré comme activité nouvellement créée.

Page 33: Rapport Zones de Risques TVA Et TP

B- Exemple

Si une société débute son activité le 1er Mars de l’année N, la période d’exonération va s’étaler de l’année N+4 et l’imposition va commencer à partir du 1er Janvier de l’année N+5.Pour la même durée, l’exonération précitée s’applique également, aux terrains, constructions de toute nature, additions de constructions, matériels et outillage neufs acquis en cours d’exploitation, directement ou par voie de crédit-bail.Attention : Cette exonération ne s’applique pas :*Aux établissements des entreprises n’ayant pas leur siège au Maroc attributaires de marchés de travaux, de fournitures ou de services ;*Aux établissements de crédit et organismes assimilés, Bank Almaghrib et la Caisse de dépôt et de gestion.*Aux entreprises d’assurances et réassurance autres que les intermédiaires d’assurances visés à l’article 291 de la loi n° 17-99 portant code des assurances ;*Aux agences immobilières.

Bénéficient également de l’exonération totale temporaire :Les entreprises autorisées à exercer leurs activités dans les zones franches d’exportation pendant les quinze (15) premières années d’exploitation.

Section2   : traitement de la TP:

Dans le cas où le domicile fiscal ou le siège se situent dans l’ex-province de Tanger et exerçant une activité principale dans le ressort de ladite province.

A. Base d’établissement de la taxe professionnelle

La taxe professionnelle est établie sur la valeur locative annuelle brute, normale et actuelle des magasins, boutique, usines, ateliers, hangars, remises, chantiers, lieux de dépôts et de tous locaux, emplacements et aménagements servant à l’exercice des activités professionnelles imposables.Pour les établissements industriels et toute autre activité professionnelle, la taxe professionnelle est calculée sur la valeur locative de ces établissements pris dans leur ensemble et munis de tous leurs moyens matériels de production y compris les biens loués ou acquis par moyens de crédit-bail, sans que cette valeur locative ne soit inférieure à 3% du prix de revient des terrains, constructions, agencements, matériel et outillages.

Page 34: Rapport Zones de Risques TVA Et TP

Pour les biens loués ou acquis par voie de crédit-bail, la valeur locative est déterminée sur la base du prix de revient de ces biens figurant au contrat initial de crédit-bail, même après la levée d’option d’achat.A noter :Si la société exerce plusieurs activités professionnelles dans un même local, elle est imposable d’après le taux de la classe de l’activité principale.Lorsqu’il y a plusieurs sociétés qui exercent des activités professionnelles dans un même local, la taxe professionnelle est établie pour chaque redevable séparément au prorata de la valeur locative correspondant à la partie occupée dudit local.

B. lieux et périodes d’imposition   :

1. Lieux d’imposition

Si la société dispose de locaux ou d’installations professionnelles, le lieu d’imposition est le lieu de situation des locaux ou installations.

2. Périodes d’imposition :

Dans le cas ou la société commence une activité nouvellement créée après le mois de janvier, elle est passible de la taxe professionnelle à partir du premier janvier de l’année qui suit celle de l’expiration de l’exonération quinquennale.Si elle réalise des extensions de son activité après le mois de janvier d’une année déterminée, par l’acquisition de terrains, constructions de toutes nature, additions de construction, matériel et outillages neufs, elle est imposable à partir du 1er janvier de l’année qui suit celle de l’expiration de l’exonération quinquennale applicable à ces éléments.Si elle procède à l’acquisition du matériel d’occasion après le mois de janvier d’une année déterminée, elle est imposable à compter du 1er janvier de l’année suivante.

3. Taux de la taxe professionnelle :

Les taux de la taxe professionnelle applicables à la valeur locative sont fixés comme suit : 10% pour la classe 3 20% pour la classe 2 30% pour la classe 1 .Ainsi, la société est soumise : Au taux de 10%, si l’activité figure dans la case correspondant à la classe 3 qui

regroupe entre autres les activités suivantes :- Marchand en détail d’aliments composés, ou autres produits pour

l’alimentation des animaux.- Fabricant ou réparateur d’appareillages électriques

Loueur d’appartements meublés …

Page 35: Rapport Zones de Risques TVA Et TP

Ou au taux de 20%, si l’activité figure dans la classe 2 qui regroupe à titre d’exemple :Le tenant de magasin d’alimentation générale ;L’architecte qui travaille seul ;Le tenant d’agence de voyage employant 1à 5 personnes.

Ou au taux de 30% si l’activité figure dans la classe 1 qui regroupe notamment les activités de :

- Marchand de voitures en gros- Exploitant de clinique d’accouchements- Tenant un laboratoire d’analyses médicales, chimiques ou industrielles.

4. Droit minimum de la taxe professionnelleLe droit minimum de la taxe dû pour les personnes qui exercent une profession en dehors de locaux visés à l’article 10-I-2°-b de la loi n°47-06, ne peut être inférieur aux montants ci-après :

Classes Communes urbaines Communes ruralesClasse 3 C3 300 DH 100DHClasse 2 C2 600DH 200DHClasse 1 C1 1200DH 400DH Quelles sont les obligations déclaratives et les sanctions correspondantes ?Si la société est soumise à la taxe professionnelle, elle est tenue de produire les déclarations suivantes :

La déclaration d’inscription au rôle de la taxe professionnelle établie sur ou d’après un imprimé-modèle de l’administration fiscale, dans un délai maximum de trente jours suivant la date du début de l’activité.

La déclaration des éléments imposables, si la société tient une comptabilité, au plus tard le 31 janvier de l’année suivant celle du début de l’activitéCette déclaration doit faire ressortir, par établissement exploité, les terrains et constructions, agencements, aménagements, matériels et outillages ainsi que la date de leur acquisition, mise en service ou installation, le lieu d’affectation et leur prix de revient.

La déclaration des modifications : ayant pour effet d’accroitre ou de réduire les éléments imposables, au plus tard le 31 janvier de l’année suivant celle de la réalisation de la modification.Dans le cas ou le redevable ne respecte pas ces obligations, l’imposition est établie d’après les éléments en possession de l’administration fiscale avec application d’une majoration de 15% calculée sur le montant de la taxe due ou qui aurait été due en l’absence de toute exonération ou réduction.

La déclaration de chômage d’établissement : en cas de chômage partiel ou total pendant une durée d’une année civile, au plus tard le 31 janvier de l’année suivante.Faute de cette déclaration, le redevable perd le bénéfice de la décharge ou du dégrèvement pour chômage.

Page 36: Rapport Zones de Risques TVA Et TP

La déclaration de cession, cessation, transfert d’activité ou de transformation de la forme juridique, dans un délai de quarante cinq jours, à compter de la date de la réalisation de l’un de ces événements. A défaut, est appliquée une majoration de 15% du montant de la taxe due ou qui aurait été due en l’absence de toute exonération ou réduction de la taxe.

5. Conseil pratique

Lorsqu’il examine la taxe professionnelle, l’auditeur doit recenser les modifications affectant les établissements de l’entité auditée, c’est-à-dire essentiellement les créations, cessions, fermetures et transferts afin de vérifier que les obligations déclaratives citées ci-dessus afférentes à ces modifications ont été remplies et que les règles d’imposition ou de non imposition ont été correctement appliquées dans le cadre de ces opérations.

L’auditeur doit aussi opérer une première vérification des bases déclarées par l’entité auditée en rapprochant les déclarations de taxe professionnelle du bilan sur la base duquel ces déclarations ont été établies et en tenant compte des situations particulières visées ci-dessus.

Lorsque l’entreprise dispose de plusieurs établissements situés dans plusieurs endroits, l’auditeur doit faire la somme des différentes déclarations afin de les comparer aux soldes du bilan de clôture de l’exercice de référence.

L’auditeur doit s’assurer que l’entité auditée dispose d’un document ou d’un fichier tenu en interne lui permettant de recenser le biens dont elle est locataire, et procéder à des vérifications par sondages de l’exhaustivité de cette liste afin de vérifier que les biens loués sont bien mentionnés dans la déclaration de la taxe professionnelle. Il doit également s’assurer que l’entité a pu obtenir du bailleur l’indication du prix de revient des biens pris en location.

La base minimum d’imposition est appliquée spontanément par l’administration fiscale pour le calcul des cotisations. L’audit doit toutefois s’assurer que l’entité auditée ne relève pas des cas d’exemption de cette cotisation.

3- . Analyse et chiffrage des risques fiscaux   :

A. Risque en base

1. Rappel

L’omission d’éléments imposables à la taxe professionnelle dans les bases déclarées par le redevable conduit à l’évaluation d’un risque en base. Ce risque en base correspond à la valeur locative des biens omis.Ce risque peut provenir d’une erreur dans la déclaration de la taxe professionnelle ou des conséquences d’une vérification fiscale portant sur l’exercice de référence qui aurait, par exemple pour l’effet de conduire à immobiliser certaines dépenses initialement comptabilisées en charges.

Page 37: Rapport Zones de Risques TVA Et TP

2. Premier exemple

La société B a omis dans la déclaration de la taxe professionnelle un équipement devenu inutilisable mais qui figure toujours à son bilan pour une valeur brute de 30000 DH, la société ne dispose d’aucun élément de nature à justifier que cet actif a été mis au rebut. L’auditeur considère que cette situation crée un risque de rehaussement.L’existence d’un risque en base peut également provenir d’une insuffisance du prix de revient du bien déclaré, par exemple s’il a été reçu dans le cadre d’une fusion. Dans ce cas, l’auditeur doit déterminer la valeur locative qui aurait dû être déclarée et estimer le risque en base par différence entre la valeur locative déclarée et celle qui aurait dû l’être.

3. Deuxième exemple

La société P, dont l’exercice coïncide avec l’année civile, a acquis au 31 décembre N une immobilisation corporelle pour un prix de 150000dh auprès d’une entreprise (filiale du groupe). Ce bien était inscrit au bilan de l’entreprise cédante pour une valeur brute de 250000dh.Cette immobilisation est mentionnée sur la déclaration de la taxe professionnelle de la société P pour son prix de revient de 150000dh. Cette immobilisation aurait dû être mentionnée pour son prix de revient chez le cédant, soit 250000dh. L’auditeur conclut donc à un risque en base de différence, soit 100000dh (250000-150000dh).

4. Conséquence d’une rectification en matière de l’IS

Les bases d’imposition doivent prendre en compte les rectifications opérées par l’administration fiscale à la suite d’un contôle sur pièces ou d’une vérification de comptabilité. L’auditeur doit donc dans le cadre de son audit prendre compte les conséquences éventuelles des risques identifiés en matière d’IS sur la taxe professionnelle.

B. Pénalités

En plus des majorations auxquelles sont passibles les redevables qui ne respectent pas leurs obligations déclaratives, d’autres sanctions sont prévues en matière de recouvrement de la taxe professionnelle.En d’autres termes :Si la société procède au paiement de la taxe professionnelle après la date de son exigibilité, elle est passible dans sanctions suivantes :-la pénalité de 10% :-la majoration de 5% pour le mois de retard :-la majoration de 0,50% par mois ou fraction de mois supplémentaire.

Page 38: Rapport Zones de Risques TVA Et TP

4- vérifications formelles

Les vérifications formelles décrites ci-dessous concernent les principales obligations déclaratives qui incombent à la généralité des redevables soumis à la taxe professionnelle. Les obligations spécifiques qui ne concernent que certains redevables ne sont pas évoquée.

1   : vérifications à effectuer

Lorsqu’il examine la situation de l’entité auditée au regard de la taxe professionnelle, l’auditeur doit s’assurer que toutes les déclarations ont été réparées et déposées dans les délais. Il doit également demander les justificatifs des versements effectués afin de vérifier que ces versements ont été effectués dans les délais requis.

Section2   : Respect des délais de paiement

L’auditeur doit solliciter les justificatifs des règlements effectués par l’entité auditée en matière de la taxe professionnelle afin de vérifier que ces derniers ont été effectués dans les délais.

Page 39: Rapport Zones de Risques TVA Et TP

Etudes de cas

Zones de risques liées à la TVA :

Cas : ABCCas : ABC

A. Enoncé :

La société ABC a réalisé au cours du mois de mai les opérations

suivantes :

1. Opérations taxables à 20% payable le même mois : 720000

H.T.

2. Elle a encaissé le même mois des prestations de services

facturées antérieurement pour un montant de 60 000DH.

3. Elle a vendu le même mois un camion pour 160 000DH qu’elle

avait acquis en décembre 2008 pour 300 000DH HT.

4. Les achats du mois d’avril 2010 comprenaient 69230 DH de

taxes récupérables, dont 2500 de TVA sur acquisition

d’emballages identifiables et récupérables.

5. Les achats du mois de mai 2010 comprenaient 26400 DH de

taxes récupérables, dont 3400 de TVA sur acquisition d’une

machine.

Les frais généraux du mois d’avril 2010 concernent :

6. Facture de réparation d’une voiture de tourisme comportant

4000 DH de TVA payée par un chèque au porteur.

7. Facture de notaire d’un montant de 11000 DH TTC payée par

chèque.

8. Note d’honoraire de l’avocat pour un montant de 5500 DH

TTC.

Page 40: Rapport Zones de Risques TVA Et TP

9. Note de téléphone comportant 350 DH de TVA.

10. Quittance d’électricité d’un montant de 1140 DH TTC.

11. Facture d’hôtel pour un montant HT de 3400 DH.

Le règlement des fournisseurs se fait fin du mois.

Travail à faire

1. Calculer la TVA due au titre du mois de mai 2010 d’après le

régime des encaissements.

2. Le solde de la déclaration serait –il le même si l’entreprise

avait opté par le régime des débits ?

Corrigé

Opération

Zone de risque Contrôle opéré Régularisation

01 Taxation erronée Format de la facture Exonération avec ou sans

déduction

Montant de la TVA Existence de la facture Régime fiscal

720000*0.2=144000

02 Erreur de taxation Non facturation du service Rattachement à un autre

exercice Conditions de facturation

S’assurer de la nature de régimeVérifier l’antériorité de l’opération

60000/1.2 *0.2=10000

03 Risque de régularisation S’assurer que le matériel est neuf

S’assurer de la déductibilité de la TVA

Régularisation de cession :

300000*0.2=60000

60000*2/5= 24000

04 Erreur dans la détermination de la base imposable

Inclure la totalité de la taxe

Distinguer les éléments assujettis sur charges et sur immobilisations

69230-2500=66730

05 Cumul de TVA sur charge et sur immobilisations

Identifier les charges d’exploitation et celles liées aux immobilisations

Tva/ machine= 3400

06 Imputation de charges non déductibles

Vérifier la déductibilité des charges

-

Page 41: Rapport Zones de Risques TVA Et TP

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Déduction des charges non liées directement à l’exploitation

Taxe non déductible

Contrôle de la déductibilité des charges par l’examen

des facturesEt dispositions légales en

matière de déductions

11000/1.1*0.1=1000

5500/1.1*0.1=500

Tva= 350

1140/1.14*0.14=140

-

Zones de risques liées à la TP :

Exercice n°1   :

Monsieur ALI exerce une activité commerciale appartenant à la classe C2 de la taxe professionnelle depuis 2000 dans un local pris en location pour 36000 DH par an.

T.A.F   : Quel est le montant de la taxe professionnelle à payer au titre de 2008 ?

Exercice n°2:

Les investissements réalisés par la société SEAWAYS se sont élevés en 2007 à :

Nature des biens imposables Valeur d’acquisitionTerrains affectés à l’exploitation 9 000 000Bâtiments industriels 12 000 000Agencements 35 000 000Matériel et outillage fixe 22 500 000Matériel et outillage mobile 1 500 000Total 80 000 000

La société SEAWAYS, classée à la Classe C3, a débuté ses activités en janvier 2008 .T.A.F   : Calculer la taxe professionnelle due au titre de 2008 et 2013 .

Exercice n°3:

Page 42: Rapport Zones de Risques TVA Et TP

La société ALPHA, créée en 2007, a réalisé les investissements suivants avant de commencer ses activités en 2008.

Nature des biens ValeurTerrains 12 000 000Constructions 18 000 000Matériels fixes 70 000 000Total 100 000 000

T.A.F   : Calculer la TP au titre de 2008 et 2013 sachant que la société ALPHA est classée à la classe C3.

Corrigé :

Exercice n°1   :

Taxe professionnelle :

Valeur locative= 36 000

Taux de la classe C2= 20%

TP= 36000*20% = 7200

Exercice n°2   :

TP= 0Exonération temporaire de 5 ans.

- Calcul des droits au titre de 2013 :Valeur locative annuelle :

Nature des biens imposables

Valeur d’acquisition Valeur locative annuelle

Terrains affectés à l’exploitation

9 000 000 270 000

Bâtiments industriels 12 000 000 360 000Agencements 35 000 000 1 050 000Matériel et outillage fixe 22 500 000 675 000

Page 43: Rapport Zones de Risques TVA Et TP

Matériel et outillage mobile

1 500 000 45 000

Total 80 000 000 2 400 000

Valeur locative imposable : doit tenir compte du plafond du prix de revient de 50 000 000 DH :VL= 2 400 000 * ( 50 000 000/80 000 000)= 1 500 000 DHTaxe professionnelle au titre de 2013 :Taux de la classe C3= 10%TP = 1 500 000 * 10%= 150 000 DH

Exercice n°3   :

TP= 0Exonération temporaire de 5 ans.

- Calcul des droits au titre de 2013 :Cette année correspond à la fin de l’exonération temporaire de 5 ans.

Valeur locative annuelle :

Nature des biens imposables

Valeur d’acquisition Valeur locative annuelle

Terrain 12 000 000 360 000Constructions 18 000 000 540 000Matériel fixe 70 000 000 2 100 000Total 100 000 000 3 000 000

Valeur locative imposable : doit tenir compte du plafond du prix de revient de 50 000 000 DH :VL brute = 3 000 000 VL= 3 000 000 * ( 50 000 000/100 000 000)= 1 500 000 DHTaxe professionnelle au titre de 2013 :Taux de la classe C3= 10%TP = 1 500 000 * 10%= 150 000 DH

Page 44: Rapport Zones de Risques TVA Et TP

Bibliographie

Audit fiscal, M. LAHYANI

Code général des impôts

Guide de fiscalité

www.finance.gov.ma