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Honoré Vinck Relations humaines Author(s): A. Gille Source: Aequatoria, 21e Année, No. 2 (1958), pp. 64-65 Published by: Honoré Vinck Stable URL: http://www.jstor.org/stable/25838692 . Accessed: 15/06/2014 03:48 Your use of the JSTOR archive indicates your acceptance of the Terms & Conditions of Use, available at . http://www.jstor.org/page/info/about/policies/terms.jsp . JSTOR is a not-for-profit service that helps scholars, researchers, and students discover, use, and build upon a wide range of content in a trusted digital archive. We use information technology and tools to increase productivity and facilitate new forms of scholarship. For more information about JSTOR, please contact [email protected]. . Honoré Vinck is collaborating with JSTOR to digitize, preserve and extend access to Aequatoria. http://www.jstor.org This content downloaded from 62.122.72.154 on Sun, 15 Jun 2014 03:48:07 AM All use subject to JSTOR Terms and Conditions

Relations humaines

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Honoré Vinck

Relations humainesAuthor(s): A. GilleSource: Aequatoria, 21e Année, No. 2 (1958), pp. 64-65Published by: Honoré VinckStable URL: http://www.jstor.org/stable/25838692 .

Accessed: 15/06/2014 03:48

Your use of the JSTOR archive indicates your acceptance of the Terms & Conditions of Use, available at .http://www.jstor.org/page/info/about/policies/terms.jsp

.JSTOR is a not-for-profit service that helps scholars, researchers, and students discover, use, and build upon a wide range ofcontent in a trusted digital archive. We use information technology and tools to increase productivity and facilitate new formsof scholarship. For more information about JSTOR, please contact [email protected].

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doit regner sur notre Afrique mais en le servant et l'aimant, il faut g&rder ce qu'il y k de

sain, de legitime, de venerable dans kdl vieilles boultmes africaines- (Kir le Mitiistrt J. Conombo, dans Formation Religieuse en Afrique Noire, p. 375, 1955).

Doit-on enseigner Ies Iangues vernaculaires ?

Use question se pose : celle des Iangues vernaculaires. II nous est d'autant plus dif

ficile de la r&oudre qu'elle comprend encore un certain nombre d'incannues, tres particu lierement les solutions qui seront apportees dans l'enseignement primaire a ce probleuie. II nous faut aussi prendre de suffisantes precautions pour que cet enseignement des Iangues vernaculaires ne puisse etre un facteur de dislocation de la Federation.

Le maintien de l'unite est le premier de nos devoirs, mais It second est de sauver tout

le stock culturel qui serait irremgdiablement perdu par l'abandon des Iangues vernaculaires,

abandon qu'on peut prevoir a plus ou moins longue echeance, si elles ne sont soigneuse~ ment sauvegardees et transmises. II faudrait d'abord considerer une periode transit

toire qu'on voudrait la plus courte possible : on developperait, tant a l'lnstitut des

Langues Orientales a Paris qu a l'Universite de Dakar leur enseignement, pendant que les specialistes les redigeraient, fixeraient leur grammaire et leur syntaxe, recueilleraient

leur litterature orale. De meme qu'en France le basque ou le breton, elles poutraient constituer des matieres a option au baccalaureat (le nombre de candidats pour chaque

langue permettrait de savoir de fagon sure lesquelles ensuite vaudraient la peine d'etre

enseignees dans les lycees et colleges ). Ensuite, l'enseignement d'une langue vernacu

laire serait obligatoire dans chaque section, au rythme de deux heures par semaine, par

exemple. ( On pourrait recuperer une demi-heure sur deux autre^ langues, une demi

heure sur le frangais et ajouter une quatrieme detni~heure de classe par semaine ). Dans

le premier cycle, on etudierait les m?canismes ?lementaires de la langue et des textes

simples: dans le second cycle, la civilisation, les institutions et la litterature. (Afrique Nou*

ve!!e, n 523, 13. 8. 57 : Joseph Ki Zerbo ).

Relations humaines. En tout etat de cause, vouloir par une politique unilattrale d'autorite nous imposer

indefiniment, eel a me parait le chemin le plus sur d'aller a l'echec. On n'impose ni un

bienfait, ni une amitie. La seconde (aisant accepter le premier, la est la bonne voie.

II est penible a Tamour-propre d'etre Toblige de quelqu'un ; l'obligeant, le bienfai

teur peut se rendre odieux en rappelant son bienfait et en ayant 1'air de vouloir le mon"

n yer.

Au surplus, ne serait-ce pas une eninente fiert pour la Belgique que d'avoir pu

cpnduire a la liberty de decision et de movements, un pays qu'elle dScouvrit dans le

prioiitivisme et le denuement le plus miserable ?

Ne croyons pas exorciser les nationalisnies indigenes avec un nationalisme beige

envahissant et exigeant* Notre patriotisme ne doit pas - fcvec Hos sentiments Chretiens -

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vouloir autre chose que meriter l'amitie des peuples congolais, des peuples du Ruanda*

Urundi, en leur permettant d'arriver a la pleine possession de leur personnalite, tout ea

souhaitant qu'elle soit le fondement d'une association plus durable avec nous, definitive meme, dans la mesure ou le definitif existe dans les choses humaines. (A, Gille, dans

Revue Nouvelle ).

Utility des tests psychologiques. L'utilisation des tests d'intelligence a dcs fins de comparaison interraciale se

heurte a de nombreuse*, et, pour l'instant, insurmontables difficultes. D'une part il est

pratiquement impossible de construire un test qui serait egalement applicable a deux mi" lieux totalement differents, et d'autre part il serait extremement difficile d'elaborer un test adapte a un milieu qui est en plein processus d'acculturation, et done depourvu de toute homogeneite. En outre, un tel test, meme simple et culture-free , constitue

pour les noirs une activite entierement neuve et artificielle. Cependant, les tests psy chologiques peuvent avoir une certaine valeur pragmatique, sinon pour i'etude des noirs de brousse, qui n'ont eu aucune scolarite, du moins pour celle des ecoliers a la fin de

Tenseignement primaire, et des adultes evolues. En ce qui concerne les ecoliers, la va leur predictive des tests reste tres mediocre, mais leur application est neanmoins in teressante pour l'etude des groupes : elle revele les lacunes aussi bien dans les groupes eux raemes que dans leur enseignement. Quant aux evolues qui ont eu une scolarite rela tivement poussee et un contact assez approfondi avec l'Europeen, les resultats des tests sont assez stables et les intercorrelaticns des differents tests suffisamment elevees. Leur valeur predictive est par consequent satisfaisante et un testing efficient parait possi ble. (P. Verhaegen: Zaire, X, 8, 787-801, oct. 1956 ).

F^d^ralisme. II y a trois solutions possibles pour resoudre le probleme colonial. Trois solutions

seulement entre lesquelles, ou autour desquelles, on tourne depuis 1946: assimilation, fede ralisme et independance.

Aucune d'elles ne peut s'examiner separement. Le choix se fait par comparaison. Les difficultes suscitees par celle-ci forment argument en faveur de celle-la. Les espoirs que Ton plagait en Tune se reportent sur l'autre. Un meme sentiment conduit de la premiere a la seconde par antipathie pour la troisieme.

Cette relation sentimentale esc surtout importante. II n'y aurait guere eu de proble me, sauf pour l'Algerie, si la France avait admis tout naturellement comme la Grande

Bretagne, que la formation d'un Etat independant constitue rafcoutissement normal de re volution pour une colonie, et qu'au surplus cette independance inevitable n'a rien de de sastreux pour la metropole puisqu'elle permet le retablissenoent de relations satisfaisantes* sur des bases nouvelles. Mais la donnee psychologique fondamentale est au contraire la re pugnance tres vive de l'opinion frangaise a envisager Emancipation coloniale sous forme

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