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Economie Générale et Statistique 2 ème Bac Sciences Economiques 2010/2011 [email protected] 1/13 Résumé du cours Matière : Economie Générale & Statistiques Filière : 2ème année bac Sciences Economiques Partie 1 : Les concepts économiques de base 2- Le circuit économique élargi 3- La comptabilité nationale 4- Les limites de la comptabilité nationale Enseignant : Larbi TAMNINE, Professeur agrégé d’Economie et Gestion Remarque : Pour les remarques et les suggestions n’hésitez pas à les envoyer à l’adresse e-mail suivante : [email protected] Année scolaire : 2010/2011

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Résumé du cours

Matière : Economie Générale & Statistiques

Filière : 2ème année bac Sciences Economiques

Partie 1 : Les concepts économiques de base

2- Le circuit économique élargi

3- La comptabilité nationale

4- Les limites de la comptabilité nationale

Enseignant : Larbi TAMNINE, Professeur agrégé d’Economie et Gestion Remarque :

Pour les remarques et les suggestions n’hésitez pas à les envoyer à l’adresse e-mail

suivante : [email protected]

Année scolaire : 2010/2011

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Partie 1 : Les concepts économiques de base

2- Le circuit économique élargi

2-1 Rappels

2-1-1 Définitions :

* La comptabilité nationale : c’est une représentation simplifiée et chiffrée de toutes les opérations économiques

réalisées pendant une année à l’intérieur d’une économie ou entre celle-ci et le reste du monde.

* Unité institutionnelle : c’est est un terme utilisé en comptabilité nationale pour désigner un acteur économique ou un

agent économique. Elle est un centre de décision autonome pouvant être une personne physique (ou plusieurs) ou une

personne morale, c'est-à-dire une entreprise, une administration publique ou une association.

Les unités institutionnelles ont la même activité principale et la même source principale de revenu.

* Secteur institutionnel : regroupement des agents économiques (unités institutionnelles) en fonction de leur activité

économique principale.

2-1-2 Les secteurs institutionnels

Secteurs institutionnels Agents économiques Fonctions économiques principales Ressources principales

1- Ménages :

Ensemble des occupants

d’un même logement

qu’ils aient ou non des

liens de parenté.

- Individu vivant seul ou

groupe d’individus

habitant un même

domicile

- Entreprises individuelles

- ISBLM : associations,

partis politiques,

syndicats,…

- Fournitures de facteurs production

- Consommation de biens et services

- Production des entreprises

individuelles

- production de biens et services non

marchands au profit des ménages.

- Revenus des facteurs de

production

- Revenus de transfert

2- Administrations publiques :

Ce sont les organismes

publics qui dépendent donc

de l’Etat ou des collectivités

locales et qui produisent des

services non marchands

- Etat central

- Collectivités locales

- Sécurité sociale,…

- Production des services non

marchands

- Redistribution des revenus

- Régulation de l’activité

économique

Prélèvements obligatoires

(impôts, et cotisations

sociales)

3- Les sociétés non

financières :

Entités ayant pour activité

principale la production de

biens et services non

financiers marchands.

- Entreprises privées

- Entreprises publiques

Productions de biens et services

marchands

Résultats des ventes

4- Les sociétés financières :

Sociétés ayant pour activité la

fourniture des services

financiers marchands :

l’intermédiation financière.

- Banques et institutions

financières

- Entreprises

d’assurance

Prestation de services financiers et

d’assurance

Résultats des ventes

5- Reste du monde :

Il est constitué par tous les

agents économiques

étrangers en relation

économique avec le

Maroc.

Regroupe les unités non

résidentes

Toutes opérations qui lient les

résidents et non résidents

Exportations

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2-1-3 Les d’opérations économiques : § Les opérations sur biens et services : elles indiquent la provenance et la destination des biens et services.

Dans une économie nationale, les biens et les services rencontrés proviennent de la production nationale et

des importations. Ces biens et services sont utilisés pour partie à la consommation, pour partie à

l’investissement et pour partie à l’exportation. Les agents se répartissent entre l’offre et la demande selon

qu’ils souhaitent acquérir ou proposer un bien ou un service.

§ Les opérations de répartition : elles sont ainsi qualifiés car elles concernent la répartition des revenus créés

entre différents agents. Cette répartition des revenus prend différentes formes, de la rémunération du travail

au dividende en passant par des loyers et les intérêts.

§ Les opérations financières : elles recouvrent l’ensemble des relations entre agents à capacité de financement

et agents à besoin de financement. Elles portent sur les créances et les dettes entre agents, et montrent

comment les agents à besoin de financement ont couvert ce besoin et symétriquement, comment les agents à

capacité de financement ont employé cet excédent.

2-1-4 Les flux entre les agents économiques

§ Flux réel ou physique : c’est un mouvement de biens et services à l’occasion d’une opération économique :

vente du sucre, production de 300 chaises,…

§ Flux monétaire : c’est la contrepartie monétaire des flux réels d’une opération économique : une chaise est

vendu à 150 DH.

Les flux entre les agents sont au sens au opposé car chaque opération nécessite une contrepartie : une entreprise vend du

papier (flux réel), en contrepartie elle reçoit un prix (flux monétaire) payé par un ménage.

2-1- 5 L’introduction des marchés dans le circuit économique

Cette introduction permet de vérifier l’équilibre sur tous les marchés. En effet, la demande du travail doit rencontrer une

offre équivalente ; l’offre des biens et services suppose des débouchés (demande) ; les demandes de fonds (de capitaux) ne

sont satisfaites que si elles correspondent à une offre de fonds. En termes économiques, l’ensemble des opérations des

agents économiques n’est pas compatible entre elles que s’il existe des mécanismes qui assurent l’équilibre du marché du

travail, du marché des biens et services et du marché des capitaux.

2-2 Elaboration d’un circuit économique élargi 2-2-1 Circuit économique et les marchés

Le circuit économique est une représentation de l’activité économique qui insiste sur la circulation de flux, réels et

monétaires, au sein d’une économie ; ou encore c’est une présentation simplifiée des enchaînements économiques

décrivant les grandes opérations réalisées par les agents (production, répartition, consommation).

La représentation en terme de « marché » explicite le comportement des acteurs (production, consommation,

financement, travail,…) alors que la représentation en terme de « circuit » met en évidence les différentes relations

qu’entretiennent les agents économiques entre eux (vente de biens et services, versement de salaire, importation et

exportation,…)

2-2-2 Les emplois et les ressources d’une économie

Emplois Ressources

- Consommation (finale et intermédiaire) ;

- Investissement ;

- Exportations ;

- Production Nationale ;

- Importations.

Les Ressources sont toujours égales aux Emplois puisque ce sont les mêmes biens et services qui sont comptabilisés d’une

part selon leur origine (Ressources) et d’autre par selon leur utilisation (emplois). En cas de différence, la variation de

stock permet de trouver l’équilibre –Ressources- Emplois.

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2-2-2 Élaboration du circuit économique dans le cas d’une économie fictive ouverte Dans ce schéma simplifié, on a retenu qu’un petit nombre d’opérations de répartition : les salaires (a), les impôts indirects et cotisations sociales collectés par les entreprises et versées aux administrations (b), les salaires versés par les administrations (c), les impôts indirects (d). Les flèches représentent des flux monétaires. a = 619 C= 850 P= 1 168

CF= 50 Marché des I = 256 BF = 87 d = 70 Biens et Services G = 92

Marché X = 227 M=257

Financier CF= 30

CF = 7

b = 380 C = Consommation, P = production, I = Investissement, M= Importations, X = Exportations, CF et BF= Excédent et Besoin de financement, G = dépenses des administrations.

- L’équilibre sur le marché des biens et services :

Offre = P + M = 1 168 + 257 = 1 425

Demande = C + I + G + X = 850 + 256 + 92 + 227 = 1 425

- L’équilibre sur le marché financier

Offre = CF = 50 + 30 + 7 = 87

Demande = BF = 87

- Equilibre Emplois- ressources pour chaque agent économique :

Pour les ménages : a + c = C + CF + d = 619 + 351 = 850 + 50 + 70

Pour les entreprises : P+ BF= I + a + b = 1 255

Pour les administrations : b + d = c + G + CF = 450

Pour le reste du monde : M = X + CF = 257

Ménages Entreprise

Administration Reste du monde

c =351

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Partie 1 : Les concepts économiques de base

3- Les agrégats de la comptabilité nationale 3-1 Définition et détermination des agrégats à partir du tableau des entrées sorties ou des comptes des agents économiques 3-1-1 Agrégats de production

Evolution du PIB à prix courants au Maroc

Variation en %

2006 2007 2008 2009 2008 2009 Montants en milliards de Dirhams

2007 2008

- Produit intérieur brut (PIB) à prix courants 577,3 616,3 688,8 736,2 …. ?…… …… ?……

· Valeur ajoutée agricole 81,1 68,7 83,0 100,9 …… ?…. …… ?……

· Valeur ajoutée non agricole 436,8 477,0 536,7 553,6 …… ?… …… ?……

Rapport de Bank AL-MAGHRIB, 2009

3-1-1-1 Définition du PIB

Selon le Haut Commissariat au Plan (HCP) :

« Le produit intérieur brut (PIB) est le résultat synthétique de l'activité nationale de production. Il représente la richesse

créée au cours de la période considérée sur le territoire économique du pays ».

Le PIB est déterminé selon le principe de la territorialité.

3-1-1-2 Calcul du PIB

Le PIB est obtenu selon trois optiques : production, demande et revenu.

ü Selon l'optique production (la création du PIB), le PIB est égal à la somme des valeurs ajoutées des branches

(ou des secteurs institutionnels) augmenté du montant des impôts nets des subventions sur les produits.

PIB = ∑ Valeurs ajoutées des unités résidentes = PIB marchand (la PIB) + PIB non marchand

Ou encore : PIB = Valeur ajoutée au prix de base + Impôts sur les produits - Subventions sur les produits

Valeur ajoutée au prix de base = Valeur ajoutée agricole + Valeur ajoutée non agricole

ü Il s'obtient, selon l'optique demande (les contributions du PIB), par la différence entre le total de la demande

finale et celui des importations exprimées aux prix CAF.

PIB = Consommation finale + FBCF + Variation de stock + Exportations – Importations

ü Au niveau de l'optique revenu (le partage de la valeur ajoutée), il correspond à la somme de la rémunération des

facteurs (rémunération des salariés, excédent brut d'exploitation et revenu mixte brut des entrepreneurs

individuels) augmentée du montant total des impôts nets des subventions sur la production et les importations

(c'est à dire ceux affectant les produits et ceux liés à l'activité) ».

PIB = Rémunérations des salaires + EBE + Impôts sur la production et les importations - Subventions

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Excédent Brut d’Exploitation (EBE) = Valeur Ajoutée + Subventions d’exploitation- Impôts et taxes – Charges de personnel.

3-1-1-3 L’intérêt de la détermination du PIB :

§ Le PIB mesure la croissance économique d’un pays ; par le taux de croissance réalisé on apprécie l’évolution de

la production sur une période donnée. Le PIB donne une indication sur la puissance économique et la richesse

d'un pays.

Taux de croissance = [(PIB t1 - PIB to) / PIB to] X 100

Exemple : Calcul du Taux de croissance en 2009 736,2 – 688,8 Taux de croissance 2009 = x 100 = 6,9 %. 688,8

Le PIB à prix courants a augmenté de 6,9 % en 2009 par rapport à 2008.

§ Le PIB permet de mesurer le niveau de vie de la population quand il dégage le PIB par habitant :

PIB /habitant = PIB /Population totale

Exemple : PIB/habitant en 2009 = 736 200 000 000/31 900 000 = 23 078 DH, l’équivalent d’environ 2 000 DH par

mois

3-1-1-4 Le Produit National Brut (PNB)

Le PNB représente la valeur de la production des agents économiques d’une même nationalité que ce soit sur le

territoire national ou à l’extérieur du territoire national. Il permet la mesure de la richesse créée par les agents

économiques nationaux à l’intérieur et à l’extérieur du pays.

Le PNB est déterminé selon le principe de la nationalité.

PNB = PIB + Valeur de la production des agents économiques nationaux à l’extérieur

- Valeur de la production des agents économiques étrangers à l’intérieur du pays

PNB = PIB + Revenus extérieurs nets

Revenus extérieurs nets = Revenus reçus de l’extérieur - Revenus versés à l’extérieur

Remarque : Le PNB est remplacé par le comptabilité nationale par un autre agrégat : Revenu National Brut Disponible

(RNBD).

3-1-1-5 PIB à prix constants et PIB à prix courants

La différence entre le PIB à prix courants et le PIB à prix constants :

· PIB à prix courants : le PIB est mesuré au moyen des prix effectivement pratiqués pendant l'année étudiée

(Par exemple, le PIB de 2009 est mesuré à prix courants signifie que l'on a utilisé les prix en vigueur en 2009

pour évaluer la valeur du PIB). C'est le PIB en valeur.

· PIB à prix constants : Pour évaluer la variation réelle du PIB, on conserve les prix à un niveau inchangé : on

fixe alors une année, dite de référence, et on fait comme si les prix restaient constants chaque année et égaux

aux prix mesurés au cours de cette année de référence, en ne tenant pas compte de l’augmentation des prix

(l'inflation).

C’est le PIB en volume, réel ou déflaté.

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3-1-1-6 Calcul et interprétation de l’évolution du PIB à prix courants

Variation en %

2006 2007 2008 2009 2008 2009 Montants en milliards de Dirhams

2007 2008

- Produit intérieur brut (PIB) à prix courants 577,3 616,3 688,8 736,2 + 11,8 (1) + 6,9

· Valeur ajoutée agricole 81,1 68,7 83,0 100,9 + 20,7 + 21,6

· Valeur ajoutée non agricole 436,8 477,0 536,7 553,6 + 12,5 + 3,2

(1) [(616,3 – 577, 3)/577,3] x 100

Interprétation :

La valeur ajoutée agricole a connu une augmentation de 21,6 % en 2009. Elle a gagné environ un point par rapport à

2008 (+ 20,7%).

La valeur ajoutée non agricole a enregistré une hausse de 3,2% en 2008, alors celle-ci est de 12,5 % en 2008 ; soit un

recul d’environ 9 points.

Ainsi le PIB a augmenté de 6,9 % en 2009, alors qu’il a enregistré en 2008 une hausse de 11,8 %. 3-1-2 Agrégats du Revenu

Evolution du Revenu National Brut Disponible (RNBD) au Maroc

Variation en %

2006 2007 2008 2009 2008 2009 Montants en milliards de dirhams

2007 2008

- Produit intérieur brut à prix courants 577,3 616,3 688,8 736,2 + 11,76 + 6,9

- Revenu national brut disponible (RNBD) 624,7 671,6 745,2 779,7 …… ?…… … ?.... Rapport de Bank AL-MAGHRIB, 2009

3-1-2-1 Définition du Revenu National

Le revenu national (RN) représente l’ensemble des revenus primaires reçus par les différents secteurs institutionnels du

pays.

Revenu National = PIB Produit National Net (PNN)

- Amortissements

- Impôts liés à la production

+ Solde des revenus reçus et versés à l’extérieur

Le Revenu National est un agrégat qui pose problème au niveau de l’évaluation de l’amortissement et des provisions

pour le maintien et le renouvellement du capital. C’est pourquoi, on lui préfère donc le RNBD.

Le RNBD est la somme des revenus perçus par les différents secteurs institutionnels qui est disponible après impôts et

cotisations et qui est affectée à la consommation finale et à l’épargne.

RNBD = PIB + Revenus reçus de l’extérieur – Revenus versés à l’extérieur

3-1-2-2 Calcul et interprétation de l’évolution du RNBD

Variation en %

2006 2007 2008 2009 2008 2009 Montants en milliards de dirhams

2007 2008

- Produit intérieur brut à prix courants 577,3 616,3 688,8 736,2 + 11,8 + 6,9

- Revenu national brut disponible (RNBD) 624,7 671,6 745,2 779,7 + 10,9 + 4,6

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Interprétation :

Le RNBD a augmenté en 2008 de 10,9 %. Alors que cette augmentation n’est que de 4,6 % en 2009.

3-1-3 Agrégats de la dépense

Revenu National Brut Disponible (RNBD) et son affectation :

En millions de Dirhams 2007 2008 2009

Revenu national brut disponible 671 621 745 150 779 698

- Consommation finale nationale · Ménage · Administrations publiques

- Formation Brute du Capital Fixe (FBCF)

472 242 360 008 112 234 192 573

518 527 400 395 118 132 227 465

551 669 419 392 132 277 226 054

Taux d’investissement (FBCF/PIB) x 100 …… ?…….. …… ?……… …… ?……….

Haut Commissariat au Plan (Direction de la comptabilité nationale, comptes de la nation 2009)

3-1-3-1 Définitions

La dépense Nationale se compose de :

- La consommation finale nationale (CFN) ;

- La Formation Brut du Capital Fixe (FBCF)

* La Consommation Finale Nationale : les dépenses de consommation sont de deux types :

- Dépenses de consommation finales des ménages : c’est l’ensemble des dépenses que consacrent les ménages à

l'acquisition des biens ou services qui sont utilisés pour la satisfaction directe de leurs besoins.

- Dépenses de consommation finale des administrations publiques : La dépense de consommation finale des

administrations publiques comporte deux volets. Elle comprend d’abord les «dépenses collectives» qui correspondent

aux fonctions d’administration générale : justice, défense, police, administration générale, etc. Elle englobe également

l’ensemble des «dépenses individuelles» des administrations dont le bénéfice ultime revient aux ménages (dépenses de

santé, d’éducation, etc.).

* La FBCF (Formation Brute du Capital Fixe) : elle désigne la valeur des biens durables acquis pour être utilisés pendant

au moins un an dans le processus de production.

3-1-3-2 interprétation de l’évolution des dépenses de consommation et la FBCF

En millions de Dirhams 2007 2008 2009 2008/2007 2009/2008

Consommation finale nationale (CFN) 472 242 518 527 551 669 + 9,8 % + 6,4 %

Formation brut du capital fixe (FBCF) 192 573 227 465 226 054 + 18,1 % - 0,6 %

Taux d’investissement (FBCF/PIB) x 100 31,2 % 33,0 % 30,7 % --- ----

Interprétation :

Les dépenses de consommation finale ont connu une hausse de 9,8 % en 2008 ; alors que cette augmentation n’est

que de 6,4% en 2009, soit un recul d’environ 3 points.

La FBCF a enregistré une hausse de 18,1 % en 2008. Mais en 2009, elle a connu une baisse de 0,6 %.

La FBCF représente en 31,2 % du PIB en 2007, elle est passée à 33,0 % du PIB en 2008 ; soit une augmentation

d’environ 2 points.

Mais 2009, marque la chute du taux d’investissement à 30,7 % ; soit un recul d’environ 2 points.

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3-1-4 Agrégats de l’épargne Epargne Nationale Brute (ENB)

Variation en %

2007 2008 2009 2008 2009 Montants en millions de dirhams

2007 2008

- Revenu national brut disponible (RNBD) 671 621 745 150 779 698 …… ?……. …… ?……

- Consommation Finale nationale (CFN) 472 242 518 527 551 669 …… ?……. …… ?……

- Epargne Nationale Brut (ENB) …..… ?…… ….… ?…… …….. ?… …… ?……. …… ?……

- Taux d’Epargne en % du RNBD .…… ?…… ……… ?… ……… ?… ------ -------

Haut Commissariat au Plan (Direction de la comptabilité nationale, Comptes de la nation 2009)

3-1-4-1 Définition

L’épargne Nationale correspond à l’épargne de tous les agents économiques (ménages, entreprises, Etat).

Epargne Nationale Brut (ENB) = Revenu Nationale Brut Disponible (RNBD) –Consommation Finale Nationale (CFN)

Epargne nationale nette = Epargne nationale brute – Amortissements

3-1-4-2 Calcul et interprétation :

Variation en %

2007 2008 2009 2008 2009 Montants en millions de dirhams

2007 2008

- Revenu national brut disponible (RNBD) 671 621 745 150 779 698 + 10,9 + 4,6

- Consommation Finale nationale (CFN) 472 242 518 527 551 669 + 9,8 % + 6,4

- Epargne Nationale Brut (ENB) 199 379 226 623 228 029 + 13,7 % + 0,6 %

- Taux d’Epargne en % du RNBD 29,7 % 30,4 % 29,2 % -------- --------

Interprétation :

L’ENB a connu une augmentation de 13,7% en 2008. Mais en 2009, elle a enregistré une légère huasse de 0,6 %.

L’ENB représente, en 2008, 29,7 % du RNDB. En 2007, le taux d’épargne est passé à 30,4 % du PIB ; soit une huasse

d’environ1 point. Mais en 2009, il n’est que de 29,2 % du RNBD ; un recul donc d’environ un point.

3-2 Mesure de l’évolution des agrégats par l’indice simple - Exemple (évolution d’un agrégat ou plusieurs)

Evolution du PIB à prix courants au Maroc (année de base 1998) (en millions de dirhams)

Direction de la Comptabilité Nationale, HCP, Comptes 2009

1- Indices simples ou élémentaires :

* Indice 1998/1998 = (384 385/384 385) x 100 = 100

* Indice 1999/1998 = (389 569/384 385) x 100 = 101,35

* Indice 2006/1998 = (505 015/384 385) x 100 = 150,20

* Indice 2009/1998 = (736 206/384 385) x 100 = 191,53

L’indice pour l’année de base est égal à 100

Années 1998 1999 2000 2006 2007 2008 2009

PIB 384 385 389 569 393 381 577 344 616 254 688 843 736 206

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2 - Variations :

VA 1999/1998 = 101,35 – 100 = 1,35 %

VA 2006/1998 = 150,20 – 100 = 50,20 %

VA 2009/1998 = 191,53 – 100 = 91,53 %

3- Interprétation pour l’année 2009 :

L’indice 2009 du PIB est de 191,53 (année de base 1998), donc le PIB au Maroc a augmenté de 91,53 % en 2009

par rapport à l’année de base (1998).

Vérification par le taux de croissance = (736 206- 384 385/384 385) x 100 = 91,53 %

- Si l’indice dépasse 100, la différence (Indice – 100) constitue une augmentation ;

- Si l’indice est inférieur à 100, la différence (Indice – 100) constitue une diminution.

3-2-1 Définition de l’indice simple :

On appelle indice d’une variable (prix), le produit par 100 du rapport de ses valeurs aux deux époques différentes dont

l’une est choisie pour référence.

Le recours aux indices simples s'effectue lorsque l'on veut comparer des grandeurs diverses, au cours du temps, à l'aide

d'un même instrument.

Soit P1 le prix d’un article à une période donnée, et P0 le prix du même article à la période de référence.

L’indice est alors :

P1

I (1/ 0) = x 100

P0

3-2-2 Propriétés

v Réversibilité :

I1/0 = t1/t0 x 100 de la date 1 par rapport à la date 0 (base 100)

I0/1 = to/t1 x 100 de la date 0 par rapport à la date 1 (base 100)

Un indice est irréversible si :

It1/t0 = 1/It0/t1

Vérification à partir de l’exemple du PIB : 1,9153 = 1/385 385/736 206

v Transférabilité (ou circulaire)

Un indice à la date t exprimé par rapport à une année de référence t’, peut être décomposé en plusieurs indices

élémentaires à des dates successives (ou à des dates intermédiaires) de la façon suivante :

It2/t0 = It2/t1 x It1/t0

Vérification à partir de l’exemple du PIB : 736 206/384 385 = 736 206/616 254 x 616 254/384 385

= 1,91 = 1,19 x 1,6

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Formules de calcul des agrégats de la comptabilité nationale

1- Agrégats de la production

Produit intérieur Brut (optique production : création du PIB)

Produit intérieur Brut (optique Demande

ou Dépense : les contributions au PIB))

Produit intérieur Brut (optique Revenu : Partage du PIB

PIB = Valeur ajoutée au prix de base

(VA agricole + VA non agricole)

+ Impôts sur les produits

- Subventions sur les produits

PIB = Dépense de consommation finale

+ Formation Brut du Capital Fixe

+ Exportations de Biens et Services

- Importations de Biens et Services

PIB =

Rémunération des salariés

+ Excédents brut d’exploitation et revenu mixte brut

+ Impôts sur la production et les importations

- Subventions

Le PIB ainsi obtenu, selon les trois optiques, est aussi appelé PIB au prix du marché

PIB t1 – PIB t0

Taux de croissance économique = x 100

(en Valeur) PIB t0

PIB au coût des facteurs =

PIB au prix du marché

- Impôts sur les produits

+ Subventions sur les produits Indice PIB en valeur Taux de croissance économique = x 100

(en volume) Indice des prix

2- Agrégat du Revenu

RNBD (Revenu National Brut Disponible)

RNBD = PIB

+ Revenus reçus de l’extérieur

– Revenus versés à l’extérieur

3- Agrégats de la dépense

Dépense Nationale = Consommation finale nationale (CFN) + Formation Brut du Capital Fixe (FBCF)

Dépense ou Demande Intérieure (DI)

DI = Consommation finale

+ FBCF

+ Variation des stocks

Demande extérieure (DE)

DE = Exportations

Dépense Nationale (DN)

DN = DI

+ Revenus extérieurs nets

Demande Finale (DF) (l’emploi des ressources)

DF = CFN + FBCF + Variation des stocks + Exportation

FBCF (Formation Brut du Capital Fixe)

FBCF = Investissement

– Variation des stocks

Taux d’investissement

Tx d’investissement= (FBCF /PIB) x 100

4- Agrégats de l’épargne

Epargne Nationale Brute ENB = RNBD

– CFN (Consommation Finale Nationale)

ENN (Epargne nationale nette) ENN = Epargne nationale brute

– Amortissements

Taux d’épargne Tx d’épargne = (ENB / RNBD) x 100

5- Indice simple

Indice simple I t1/ t0 = (t1 /t0) x 100

Réversibilité : It1/t0 = 1/ It0/t1

Transférabilité (ou circulaire) It2/t0 = It2/t1 x It1/t0

6- Capacité ou Besoin de financement d’une économie

Capacité ou besoin = ENB

+ Transferts nets en capital

- FBCF

- Variation des stocks

Quant ce résultat > 0, il s’agit d’une capacité de financement

Quand il est < 0, il s’agit d’un besoin de financement.

7- L’équilibre macroéconomique : Ressources = Emplois

Production (PIB) + Importations = Consommation finale nationale+ FBCF + Variation des stocks + Exportations

= Demande intérieure + Demande extérieure

Revenus extérieurs nets

Investissement

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Partie 1 : Les concepts économiques de base 4- Les limites de la comptabilité nationale 4-1 Imprécision dans le calcul des agrégats

Les instruments de mesure de la production actuellement utilisés par la comptabilité nationale manquent de précisons

pour les raisons suivantes :

- Les activités de « l’économie souterraine », c'est-à-dire non déclarées, sont difficilement mesurables.

Les activités illégales (« travail en noir ») font l’objet d’une évaluation. Cette dernière ne peut toutefois être

qu’approximative puisqu’elle ne peut s’appuyer sur aucune déclaration ;

- La production non marchande est évaluée au coût des facteurs. Cela revient à la sous-estimer car, à la différence de la

production marchande, elle ne prend pas en compte aucune marge ;

- La qualité des biens est ignorée. Le PIB reste un indicateur uniquement quantitatif qui ne donne aucune information

sur la qualité des produits. Les ordinateurs, par exemple, coûtent de moins en moins cher alors qu’ils sont de plus en

plus performants ;

- La valeur ajoutée de certains produits est comptabilisée même s’ils sont nuisibles à la santé : Cigarette, Alcool,…

- Les activités bénévoles et le travail domestique (éducation des enfants, bricolage et préparation des repas assurés par

un membre du ménage) ne sont pas représentés dans le PIB alors qu’ils jouent un rôle non négligeable dans l’économie.

- Certaines activités s’accompagnent d’une dégradation de l’environnement (pollution, bruit, déforestation) ou d’une

augmentation des accidents de la route ; le PIB enregistre, en effet, toutes les activités marchandes même, si elles

détruisent les ressources naturelles ou tuent des individus.

Le PIB retient seulement les activités créatrices de richesses monétaires, même celles qui sont loin de correspondre à

un bien-être supplémentaire.

Enfin, le PIB ne reflète pas de manière fidèle le volume et la valeur des richesses produites par l’économie :

multiplication des différents intervenants dans le calcul du PIB qui disposent des techniques et indicateurs différents,

les sources d’information ne sont pas toujours fiables et ne prenait pas en considération certains biens ou services qu’il

ne considérait pas comme étant une production marchande. Le plus flagrant est celui des actifs dits incorporels.

4-2 De nouveaux outils pour la mesure du bien être

Les indicateurs permettant de mesurer la richesse à la fois matérielle et immatérielle d’un pays et qui peuvent

constituer une alternative aux indicateurs actuels sont :

PIB vert :

Des économistes ont pensé à mesurer un PIB vert, pour lequel serait soustrait du PIB conventionnel la valeur de la

baisse du stock de ressources naturelles. Une telle méthode de comptabilisation permettrait de mieux savoir si une

activité économique accroît ou fait baisser la richesse nationale lorsqu'elle utilise des ressources naturelles. Cependant,

les économistes estiment qu'il serait très difficile de mesurer correctement un tel indicateur.

Indice du développement Humain (IDH)

Comme d’autres indicateurs économiques, le PIB n’a pas vocation à mesurer le niveau de développement humain des

pays, il mesure seulement le développement économique. L’Indice de développement humain (IDH), inspiré des travaux

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d'Amartya Sen (Economiste indien et prix Nobel d’Economie en 1998), a été créé pour tenter d'appréhender le bien-être

social.

L’indicateur de développement humain est un indicateur composite ayant pour objectif de refléter tous les aspects du

développement économique et social d’un pays : espérance de vie à la naissance, degré d’éducation (mesuré par le taux

d’alphabétisation des adultes et la moyenne d’années d’études) et le PIB réel par habitant (ajusté pour tenir compte des

niveaux de taux de change).

L’IDH est, cependant, une moyenne nationale qui masque entre les sexes, régions, classes de revenus. En 1997, le

Programme des Nations Unis pour le développement (PNUD) a proposé un nouvel indicateur : L’Indicateur de Pauvreté

humaine (IPH) fondé sur trois éléments : l’espérance de vie, le niveau d’éducation et les conditions de vie, mesurées à

partir de trois variables : l’accès au service de santé, l’accès à l’eau potable et la part des enfants de moins de 5 ans

victimes de malnutrition.

Empreinte écologique :

Elle évalue l'impact de la consommation d'une population donnée en calculant la surface de sol et d'océan nécessaire

pour la produire et pour assimiler les déchets qu'elle génère.

Le Bonheur Intérieur Brut (BIB) :

« Le bonheur national brut (BNB) est une tentative de définition du niveau de vie en des termes plus psychologiques et

holistiques que le produit national brut ».