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revu - numéro quatre - septembre 2014

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revu ne vous fera pas de promesses. Pas de votes, de likes ni de tweets à la clé.

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IV

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[email protected]

ZZZ�IDFHERRN�FRP�UXQR̆WKHURDGwww.issuu.com/runoftheroad

P A R T I C I P A N T S

Victor Fraigneau

Sébastien Granier

Yoann Granier

Thomas Herry

Djamboulat Muzaev

Clément Pichon

Vincent Sabatier

Maurice Schwab

Clément Subirana

P l a n d e s 4 S e i g n e u r s

Montpellier _ Septembre 2014

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Sommaire

crédo revu

Visuel Versus

Dessin Julian Carax

Rêveries HrT

Transporteur Jason Statham

Panneaux michel Corot

Besos de Cantabria J. Lewis

Extrêmes Versus

Dessin Julian Carax

Communiqué du mNoa

Courrier du coeur maurice Schwab

Bruits de Tram Giovanni Sandro

Publicité S.G.

Le Monument P. moineau

6HO¿VK S.G

Communiqué du mNoa

0DQLIHVWH�SRXU�XQH�DUFKLWHFWXUH�VDXYDJH Victor Fraigneau

$UFKLWHFWSXWH moS

3

4

5

6

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revu�QH�YRXV�IHUD�SDV�GH�SURPHVVHV��3DV�GH�YRWHV��GH�OLNHV�QL�GH�WZHHWV�j�OD�FOp��

&H�FDUQHW��YRXV�QH�GHYH]�ULHQ�HQ�DWWHQGUH��6HXOHPHQW�XQ�DLJXLOORQ�GHVWLQp�j�SLTXHU�OD�FXULRVLWp�HQ�FHV�WHPSV�G¶DSDWKLH�JpQpUDOH�'HV� SDUWLFLSDQWV� KpWpURFOLWHV� SRXU� XQH� SURGXFWLRQ� TXL� O¶HVW� WRXW� DXWDQW�� VXU� GHV�sujets aussi inutiles qu’indispensables.

C’est ce que revu vous propose.

3RXU� WUDYHUVHU�GHV�PRQGHV�GL̆pUHQWV� HW� OHV� LQWHUSUpWDWLRQV�GX� UpHO� HW�GX� UrYH�� LO�YRXV�IDXGUD�PRPHQWDQpPHQW�YRXV�GpIDLUH�GH�FHUWDLQHV�LGpHV�HW�YRXV�ODLVVHU�DOOHU�j�OD�FXULRVLWp�OD�SOXV�SULPDLUH«SXLV�WRXUQHU�OD�SDJH�&H�VLPSOH�JHVWH�YRXV�WUDQVSRUWHUD�DLOOHXUV�SRXU�WRXW�UHFRPPHQFHU�

4X¶LOV�VRLHQW�HQJDJpV��RSWLPLVWHV��GpVHQFKDQWpV��OLEHUWDLUHV�RX�WUDXPDWLVpV��tous les sujets ont leur place dans revu.

éVeiL eT réSiSTaNCe

&¶HVW� XQ� DSSHO� DXTXHO� QRXV� UpSRQGRQV�� 8QH� LGpH� j� WUDQVPHWWUH� TXL� LQYLWH� j� VH�GpWRXUQHU�GH�OD�SHQVpH�XQLTXH��j�FUHXVHU�XQ�SHX�SOXV�ORLQ�

/LEUH�j�YRXV�GH�SDVVHU�YRWUH�FKHPLQ��FHWWH�WULEXQH�QH�UDFROHUD�SDV�O¶DXGLWRLUH�(OOH� O¶DJUHVVHUD� DX� FRQWUDLUH�� SLTXDQW� OHV�KDELWXGHV�G¶XQ�TXRWLGLHQ� HQ� FULVH�GRQW�tout le monde s’accommode.

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Le flamand rose

Julian Carax

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HRT

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Comme tous les matins je me lève à 13:00, une demi heure passée je suis dans « ma » voiture en direction de l’hôtel HERMITAGE à Monaco. Arrivé sur place, je me gare devant l’hôtel et je rentre prendre mon petit EÏKFVOFS��"V�QBTTBHF�MFT�DMFGT�TPOU�DPOmÏFT�BV�WPJUVSJFS�RVJ�N�BQQSÏDJF�EF�NPJOT�FO�NPJOT �DBS�KF�OF�GBJT�QBT�QBSUJF�EFT�DMJFOUT�RVJ�EPOOFOU�EFT�QPVSCPJSFT �QPVSUBOU�KF�EÏCBSRVF�FO�1PSTDIF�$BZFOOF�� J’apprécie beaucoup ces petits déjeuners choisis pour leur prix, en visant le plus élevé. En savourant ce festin je m’intéresse beaucoup à DF�RV�JM�TF�QBTTF�BVUPVS�EF�NPJ �NB�DVSJPTJUÏ�O�B�QBT�EF�MJNJUF���6OF�QFUJUF�blonde (la poupée russe), fait la vexée à son « papi » (vu la différence E�ÉHF�JM�QPVSSBJU�ÐUSF�TPO�QÒSF�FO�HPOnBOU�MFT�MÒWSFT�FU�MVJ�EFNBOEBOU�EF�faire un tour dans l’exposition de Jacob & Co (un des plus gros joaillier), la WJTJUF�RVJ�QFVU�DPßUFS�MF�QSJY�E�VO�BQQBSUFNFOU�BV�DFOUSF�EF�/JDF���4VS�VOF�table plus loin des orientaux sont en discussion intense, vu le degré ça doit parler d’une soirée passée dans une des boîtes de nuit de la Côte d’Azur (chacun montre son statut tous les soirs en dépensant au maximum et le jour d’après c’est le moment du « décompte des points pour le classement »).

T R A N S P O R T E U R

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La sécurité de l’exposition transpire de stress, ce métier les rend QBSBOPÕBRVFT��-F��CPEZHVBSE�EF�NB�DMJFOUF�NF�SFKPJOU�BV�CBS�EF�M�IÙUFM �Ë�QBSUJS�EF�DF�NPNFOU�OPVT�TPNNFT�TVSWFJMMÏT��2VFMRVFT�UFNQT�BQSÒT�les policiers sont appelés, ces derniers font un tour, en toute discrétion, EBOT�OPUSF�CBS�� JMT� SFTUFSPOT�FOTVJUF�RVFMRVFT�IFVSFT �PTUFOTJCMFNFOU �EFWBOU�NB�WPJUVSF��-F� KPVS�E�BQSÒT� K�BVSBJT�ESPJU�Ë� MB�WÏSJmDBUJPO�TVJUF�Ë�VO�EFVYJÒNF�BQQFM�QBS�MFT�BHFOUT�EF�TÏDVSJUÏ�EF�M�FYQPTJUJPO��4VTQFDU����Le portable sonne c’est l’heure du départ, madame voudra certainement GBJSF�VO�UPVS�EFT�CPVUJRVFT�MB�TFVMF�PDDVQBUJPO�EFT�GFNNFT�EV�.PZFO�Orient), je signe l’addition au nom de Al X, numéro de chambre (je pouvais NFUUSF�O�JNQPSUF�RVFM�OVNÏSP�FO�DPNNFOÎBOU�QBS�� �QSFTRVF�UPVU�M�ÏUBHF�ÏUBJU�Ë�MFVS�EJTQPTJUJPO�o�MFT�CPEZHVBSE �MFT�OPVOPVT �MFT�TFDSÏUBJSFT �MFT�médecins …) et la signature « le chauffeur de la princesse ». Comme d’habitude je récupère la clef sans glisser de pourboires, madame monte dans la voiture et pas de surprise – direction « Le Métropole » (le centre DPNNFSDJBM� RVJ� TF� USPVWF� Ë� �� NJOVUFT� Ë� QJFE� EF� M�IÙUFM�� "QSÒT� BWPJS�QBTTÏ�RVFMRVFT�IFVSFT�EBOT�DF�DFOUSF�DPNNFSDJBM�MF�DPGGSF�EV�1PSTDIF�$BZFOOF�FTU�EFWFOV�USPQ�QFUJU�QPVS�EFT�BDIBUT�EF�WÐUFNFOUT � MF�7JBOP�vient en renfort (les dépenses du petit shopping valent toujours le prix E�VO� BQQBSUFNFOU� Ë�/JDF� �� � 3FUPVS� Ë� M�IÙUFM� QPVS� VO� EÏQBSU� RVFMRVFT�IFVSFT�BQSÒT�BV�SFTUBVSBOU �DF�TPJS�EJSFDUJPO�MF�j�.BZB�#BZ�x���KF�WBJT�NF�déchirer le ventre de sushis.

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0LFKHO�&RURW

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J.Lewis

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Chère Revu,

Je t’écris

, alo

rs que je suis

au Nord de l’Espagne im

Je t’écris

, alo

rs que je suis

au Nord de l’Espagne im

-

mergé dans un paysage de plaines vertes, où jaillissent ces

constructio

ns de briq

ues rouges. Je n’imaginais

pas qu’il

exis

tait des lieux semblables en Cantabrie. Dans les

vallées, les rias se remplissent au rythme des marées.

Les aigles survolent les pitons rocheux. Les forêts

d’eucalyptus et les champs de maïs

bordent les collines.

J’aim

e cette route droite qui mène au cap, traversant la

campagne. Au bout il y a le phare qui domine, solide, sur

une avancée de basalte, où l’océan vient fendre la terre en

falais

es écorchées. À l’Ouest Santander, à l’Est Bilbao.

Sur les plages et criq

ues is

olées, les surfeurs glissent

sur les vagues, lais

sant derrière eux de lo

ngues trainées

blanches.

Dans les ruelles du camping, les enfants jo

uent ensemble,

Dans les ruelles du camping, les enfants jo

uent ensemble,

crient se bousculent. Courses de vélo

s, parties de foot-

ball, ou jo

ur de marché. Un jeune inconnu du nom

d’A

lberto vient vers nous avec une démarche amusante,

monte sur notre terrasse, rigole, puis

repart. Le lendemain

il est dans la cuis

ine. À l’im

age de cet enfant on retrouve

une certaine sim

plicité dans les rapports humains. Dans

les villes nous ne sommes jamais

seuls

, il y a toujo

urs

les villes nous ne sommes jamais

seuls

, il y a toujo

urs

un groupe qui dis

cute.

Les paroles s’ajo

utent les unes aux autres, toujo

urs un

peu plu

s fortes, se crois

ent, se mêlent, s’enchevêtrent,

s’enchaînent, sans jamais

créer aucune tensio

n.

Je ressens dans ce pays, une certaine solidarité et

chaleur de vivre, malgré la cris

e qu’il endure.

Besos de Cantabria,

J. Lew

is

REVU -

Plan des 4 seigneurs

34090 - M

ontpellier

FRANCE

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L'école de la vie

L'école d’aujourd’huiJulian Carax

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Mouvement pour de Nouveaux Ordres Architecturaux

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Cher maître d’ouvrage, cher partenaire,

Au delà de l’incompétence crasse de la maîtrise d’oeuvre d’exécution que vous avez missioné, au delà de l’incroyable faculté de nuisance de votre personnel depuis le début de l’opération, il semble que vous n’avez pas bien compris notre rôle dans tout ce foutoir.

Nous avons fait l’erreur d’accepter, au nom d’une relative tranquillité d’esprit, les modifications que vos services apportaient sans discontinuer à l’opération. Des retouches anarchiques qui ont rendu ce projet, complexe au départ, carrément inconstructible.Nous en sommes aujourd’hui à la huitième version du Dossier de Consultation des Entreprises, à chacune ses plans, coupes, façades; ainsi si vous ne comprenez pas notre envie de meurtre lorsqu’il nous est encore reproché la lenteur avec laquelle ces documents sont finalisés, vous la sentirez bientôt.

L’architecte n’a pas pour vocation à être un mousse corvéable à merci, écopant chaque jour la barque du projet que les inepties répétées de vos équipes précipiteraient par le fond en moins d’une journée. Nous ne sommes pas non plus votre coursier, garçon de café ni votre secrétaire que vous baisez à l’envi au lieu de régler nos notes d’honoraires.

Nous avons donc décidé de ne plus assurer la suite de cette mission pour laquelle vous n’auriez de toutes manières pas eu à nous payer étant donné que notre agence a fermé.

Sentiments distingués,

0DXULFH�6FKZDE

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Giovanni SandroGiovanni Sandro

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P. Moineau

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S.G.S.G.

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Mouvement pour de Nouveaux Ordres Architecturaux

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Selon Jacques Lucan, la plupart des étudiants de première année en architecture n’ont qu’un seul objectif : être publiés. Peu d’entre eux imaginent leur futur en dehors de la structure classique de la fameuse «agence d’architecture». C’est bien triste de n’avoir que ce schéma en tête, celui du chef GH�SURMHW!GHVVLQDWHXU!VWDJLDLUH��DORUV�TX¶RQ�D�SDVVp�DX�PRLQV���DQV�j�UpÀpFKLU�sur la façon de faire l’architecture.

Malheureusement la médiocrité de l’enseignement, bien trop soixante-huitard HQFRUH�� HVW� DODUPDQWH�� $XFXQH� SURIHVVLRQQDOLVDWLRQ� HI¿FDFH� Q¶HVW� SURSRVpH��très peu d’informations sur la diversité du métier, sur les différentes manières G¶rWUH�DUFKLWHFWH��/D�TXDOLWp�GHV�FRXUV�HW� OHXU� LQWpUrW�QH�VRQW�SDV�YpUL¿pV�� OHV�postes s’acquièrent et se gardent encore par copinage, une distance académique est conservée entre l’équipe pédagogique et l’étudiant. Combien d’enseignants construisent vraiment ? Combien écrivent ? Quel est leur enseignement du projet au delà d’un simple jugement ?

D’un point de vue technique, la suprématie de l’image et du plan font oublier le travail de la maquette, celui de la coupe. Les étudiants ne savent plus dessiner, on ne leur apprend pas, on ne leur donne pas envie de sortir du logiciel informatique. Ils ne connaissent rien de la matière autrement qu’en photographie, ne savent pas dessiner un détail. Comme depuis les Beaux Arts, on leur demande de copier, car «on n’invente rien en architecture».

Je préfère l’idée qu’un architecte invente, au contraire : une ambiance, un moment, un souvenir, des idées qu’il ne maîtrise pas.

Encore innocent du système économique d’une agence d’architecture, laissez moi rêver, à des atmosphères terribles, des espaces brutaux, une bestialité qui te prend au ventre. Cela passe par l’expressivité du matériau: tu lui demandes ce qu’elle veut être, la poutre en bois, ben elle veut être chanteuse de rock, elle aussi.

Ton rêve à toi c’est quoi ? Qui veux tu être après 5 ans d’études,Être stagiaire (haha), puis projeteur, avant d’être chef d’agence ?

Un qui construit comme on lui a appris à dessiner, tu n’évolues pasUn qui hiérarchise les employés, ils t’insultent quand tu n’entends pas8Q�TXL�HVW�VXSpULHXU�j�VHV�FOLHQWV��LOV�QH�WH�IRQW�SDV�FRQ¿DQFHUn qui dénigre ses chantiers, l’ouvrier sait plus que toi

Je préfère être un sauvage.

9LFWRU�)UDLJQHDX

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MoS

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une édition faite main

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