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N°231 - semaine du 07 au 13 septembre 2010 TITRE - Texte 01 - Texte 02 - Texte 03 Ségolène Royal : une Sarah Palin de gauche ?

Ségolène Royal : une Sarah Palin de gauche ?

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A 56 jours des élections du mid term, la France peut-elle connaître en 2011 une percée de candidates à l'exemple de la situation Américaine ?

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N°231 - semaine du 07 au 13 septembre 2010

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Dans 60 jours, il est pro-bable que l'opinion inter-nationale va découvrir la "team Sarah". Il y a encore quelques mois, bon nombre d'entre elles étaient présentées comme des simples d'es-prit, voire même des idio-tes. Le 3 novembre au matin, parfois les mêmes obser-vateurs mettront la Mai-son Blanche à leur portée. Pourquoi cette évolution en 10 mois ? La "fièvre Palin" est lan-cée et c'est peu dire au-jourd'hui par rapport aux semaines qui vont suivre le 2 novembre 2010. Comme tout phénomène, les causes de l'explication sont nombreuses. Mais il en est une qui ne doit pas être négligée : l'opinion est à la recherche de vi-brations. Elle a envie de réconcilier la politique et la vie.

La politique, c'est quasi-systématiquement vieux, triste, terne, coincé, sans enthousiasme, avec de la retenue généralisée. Cet "univers" incarne progres-sivement l'échec, les mauvaises nouvelles, la crise généralisée. Il est en rupture totale avec le reste de la vie où tout est recherche d'émo-tions, de sensations, de plaisirs. Sarah Palin, c'est la vie moderne en politique Sarah Palin apporte du spectacle, des sensations, des vibrations. Elle déchire l'univers gris. C'est la vie à la rescousse de la politique : de l'inti-mité, de l'adrénaline, de l'attrait. S'agit-il d'un phénomène nouveau ? Pas sûr. La campagne 2007 d'Obama

n'a-t-elle pas connu une percée grâce au clip de "l'Obama girl" qui a chan-gé une partie de la vision sur le candidat d'alors ? Et Villepin n'a-t-il pas connu sa véritable "naissance grand public" avec sa sortie des eaux à La Baule en septembre 2005 ? Tout en respectant les li-mites à ne pas franchir, la "fièvre Palin" c'est d'abord le témoignage que l'opi-nion est à la recherche de vibrations. Elle veut de la vie en politique, la fin de l'ennui. Angle, Haley, Fiorina, Whitman ... mais aussi Megyn Kelly, Shannon Breem, Elisabeth Hassel-beck ... : la nouvelle gé-nération féminine républi-caine est partout : de la politique au journalisme. Une vague énorme avan-ce montrant, si besoin était, combien l'opinion est à la recherche perma-

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Sarah Palin : cap sur la Maison Blanche Son «book tour» avait été le véritable «tour de chauffe». Sauf improbable et exception-nel retournement de tendan-ce, le 2 novembre est la vic-toire de «team Sarah» : un style, une doctrine mais sur-tout un quadrillage du territoi-re qui installent Palin en leader incontournable pour 2012. Les modérés devront compter avec elle. Les radicaux ne par-lent que par elle. Palin est au cœur du dispositif. Elle clive mais elle avance. Elle déroute mais elle passionne.

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nente de nouvelles ex-pressions d'espoir. Faut-il déduire de ce phé-nomène politique Améri-cain que nous approche-rions du «millénaire de la Femme» et que d’autres pays, dont la France, pourraient être concernés par ce phénomène ? Les racines de la «mode Ségolène» en 2006 Des spécialistes supposés très sérieux défendent que le nouveau millénaire sera ce lu i de la «Femme». Ils livrent une interpréta-tion originale : - le millésime 1 est mas-culin, indépendant, singu-lier, - le millésime 2 est fémi-nin, repose sur l’équilibre, le partenariat, la famille. Cette émergence d’une «approche féminine» des individus et des choses repose sur un constat simple. Les femmes sont différen-tes des hommes. Il n’y a pas de rapport de supé-riorité ou d’infériorité en-tre eux. Mais les appro-ches, les raisonnements, les méthodes sont tout simplement différents. Dans un monde politique, terriblement marqué par

une domination du sexe masculin, faut-il voir dans l’appel à une plus forte représentation féminine l’appel conscient ou in-conscient au changement des représentants pour changer ensuite la vie po-litique ? Ce n’est pas impossible. La volonté de rupture avec le fonctionnement habituel des institutions politiques n’a jamais été aussi fort. Cette rupture est née en 2006 et s’est amplifiée depuis. Lors d’un sondage Sofres réalisé début mars 2006 pour «lire la politi-que», 53 % des français considéraient que la dé-mocratie en France ne fonctionne pas bien et

que, pour 69 % des Fran-çais, les politiques ne s’occupent pas bien de la vie quotidienne. Dans un tel climat, tout ce qui contribue au chan-gement va dans la direc-tion souhaitée par l’opi-nion. Ce fut le tremplin de la «mode Ségolène» en 2006. Mais plus fondamentale-ment, la modernité fait naître de nouveaux repè-res. Ce qui est plus im-portant c’est tout simple-ment que la société dans son ensemble s’est fémi-nisée dans ses valeurs. Les valeurs actuellement dominantes correspon-dent à des repères classi-quement féminins :

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- recherche d’harmonie, - pacifisme, - humanisme, - intuition, - modestie, - écoute, - sens pratique. Trois courants actuels profonds accordent aux valeurs féminines un avantage certain dans les circonstances modernes. La société n’attend ni la conformité ni la rupture brutale mais la transfor-mation douce. La société aspire à des changements pratiques immédiats et non pas à des objectifs généraux lointains. Enfin, c’est la percée du besoin de confiance. Tout est perçu comme mena-ce. Le besoin de confiance est la forme de protection qui traduit une aspiration plus forte que jamais à la sécurité comme assuran-ce contre les risques gé-néralisés qui nous guet-tent. Ce «territoire» a bien cor-respondu au parcours 2006 de Ségolène Royal. 2006-2007 : comment transformer le désir de candidature en désir d’élection ? Elle parle alors de trans-formation. Ses mots sont concrets, simples et font référence à la vie quoti-dienne.

Fin 2006, la mode Ségo-lène Royal est en pleine forme. Dans cette période pré-présidentielle, la France éprouve deux tentations. La première est celle de l’imitation. La seconde est celle du frisson du neuf. La vie politique française semble en effet souvent préférer l’imitation à l’in-vention. A cette époque, la France observe l’acces-sion de femmes à des fonctions publiques de premier plan. L’ambiance est alors au raisonnement suivant : après le Libéria, l’Allemagne, la Finlande, le Chili ...pourquoi une femme ne deviendrait-elle pas Présidente de la Ré-publique en France ? C’est une imitation d’ail-leurs très réductrice car, dans ces exemples de pays étrangers, aucune des femmes concernées n’est parvenue à sa fonc-tion sur la base d’un tel raisonnement. Chacune de ces femmes a un cur-sus distinct original qui n’est transposable à au-cune femme politique française. La seconde tentation est celle du frisson du neuf. Avant chaque élection présidentielle française, l’enjeu consiste à trouver le schéma qui perturbe-rait les rapports de forces classiques.

Sarah Palin ou le label à la mode La victoire de Joe Miller sur Murkowski dans la primaire en Alaska a montré, une fois de plus, la force actuelle du "label Sarah Palin". Sarah Palin est en train de s'installer à la place incontour-nable de leader républicain. C'est un tour de force considé-rable mené à partir de quatre considérations majeures : - mener très tôt la conquête de notoriété fédérale, ce qui n'est pas une mince affaire. Sur ce point Sarah Palin est désormais dotée d'une avance manifeste acquise et construite à partir de son ouvrage qui fut le véri-table "faire part de naissance" de sa campagne fédérale, - gagner la bataille de l'image de marque en établissant son autonomie par rapport aux "années Bush" qui ne sont pas prêtes d'être revalorisées, - s'appuyer sur une nouvelle génération de candidats répu-blicains qui sont autant de re-lais efficaces dans chacun des Etats. C'est l'étape qui en train d'être franchie, primaire par primaire, - mais surtout, aller chasser sur les terres des Démocrates dans le domaine social grâce à une approche populaire de thè-mes de base liées à la vie quo-tidienne. Là aussi, elle est en passe de gagner en préemp-tant les changements en ma-

tière de fiscalité et d'économie. Les affluences exceptionnelles du «book tour» avaient été in-suffisamment analysées. Un phénomène prenait alors nais-sance dans des conditions confortées ensuite.

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Etats-Unis : les femmes prennent le pouvoir Ce sont les "nouvelles républicaines" : la «team Sarah». Elles sont les "champions des gens ordinai-res". Elles louent l'héroïsme au quotidien : faire vivre sa famille en respectant des va-leurs fortes. Ce parti pris de proximité crée la valeur à la mode : le choix affinitaire. Le vote est désormais un choix d'apparte-nance : le candidat qui peut le mieux connaître la vie de tous les jours donc com-prendre ses enjeux. Celui-là seul mérite la confiance. Sarah Palin a lancé la mode. Elle a installé de nouveaux repères : • la «hot attitude» : le tempérament

de fer et le charme de feu, • le «short thinking» : c’est une for-

mule populaire qui parle à l’inconscient de chacun. La plus réussie fut proba-blement celle de la "maman grizzly" : celle qui lutte de toutes ses forces contre l'environnement hostile pour sauver les siens.

Elles viennent de changer l'image du Parti Républicain et de lancer le Parti Démocrate dans l'élitisme intellectuel. La donne des élections du mid term de no-vembre 2010 a évolué comme celle de 2006. L’opposition au pouvoir présidentiel incarne le neuf et non pas la continuité finis-sante. En deux ans de pouvoir, le Parti Républicain est parvenu à faire émerger une nouvelle génération, un nouveau style, un nouvel es-poir. Il a changé la donne pour 2012.

Du «troisième hom-me» à la «première femme» Jusqu’en 2002, dans cet esprit, la mode était au «troisième homme» sur-git «d’ailleurs» c'est-à-dire ni de la principale force de droite (UNR puis UDR ensuite RPR et enfin UMP) ni de la principale force de gauche c'est-à-dire le PS.

Depuis 1974, chaque an-née précédant l’élection présidentielle a vu naître son «troisième homme». En 2006, face aux échecs cinglants systématiques de ces «troisièmes hom-mes», la mode est passée du «troisième homme» à la «première femme».

Mais, en quelques semai-nes début 2007, le désir de candidature ne devait pas être transformé en désir d’élection. Dès les premières semai-nes de 2007, S. Royal de-venait incapable de sur-monter trois défis. Tout d’abord, la présiden-tialisation du régime ac-croît l’importance perçue du rôle déterminant du Chef de l’Etat. Dans un pays à la conception mar-quée par «l’homme provi-dentiel», le caractère de S. Royal est ressenti com-me n’ayant pas encore été suffisamment trempé par les épreuves. Ensuite, il faut compter sur un parti politique qui soit un outil performant

de campagne. Après sa désignation comme candi-date officielle du parti so-cialiste, Ségolène Royal revient à la structure qu’elle était censée chan-ger. L’opinion retrouve les «éléphants socialistes», les batailles d’appareils, la monotonie des attitudes que l’opinion pensait avoir chassé avec l’émergence de Ségolène Royal. Non seulement le PS ne lui apporte pas une logis-tique efficace mais il lui casse son image de mar-que. En effet, troisième cons-tat, Ségolène Royal est victime du «complexe du Prince de Galles » qui frappe la quasi-totalité de la gauche française.

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Ce complexe peut se pré-senter ainsi. Il s'agit de rêver à l'après François Mitterrand sans pour au-tant parvenir à l'incarner. François Mitterrand n'a pas d'héritier, pas davan-tage de successeur. Il n’a pas désigné de dauphin. A sa disparition, c’est donc un paysage vide qui est apparu. Ce vide n’a pas été encore comblé à ce jour tant l’impact mo-ral est grand de la part de celui qui demeure le seul à avoir gagné deux élec-tions présidentielles en qualité de candidat de la gauche.

Comment comprendre cette situation ? Cette situation est liée à la personnalité même de François Mitterrand qui a été candidat à la tête du parti socialiste en étant davantage un porte-parole qu'un inspirateur fidèle à la pensée tradi-tionnelle socialiste. Il a concentré tout au long de sa carrière l'en-semble de ses capacités intellectuelles et oratoires à rassembler sur son nom des notions contradictoi-res voire même rivales. Son style de gouverne-ment s'est d'ailleurs forte-

ment inspiré de cette ca-pacité permanente aux compromis, au pragma-tisme, au captage d'héri-tages dans des domaines politiques les plus divers. Cet art n'appartenait qu'à lui. C'est la raison pour laquelle François Mitter-rand n'a pas laissé d'héri-tier, de successeur, de dauphin. Le véritable enjeu de Sé-golène Royal résidait dans sa capacité à occuper ce vide pour faire du neuf. A compter de son investi-ture, elle laissait le neuf sur le bord du chemin donc sa valeur ajoutée.

France : le top onze des «nouvelles républicaines». Bien entendu, le mot «républicain» doit être pris en l’espèce dans l’acception française déconnec-tée des repères politiques américains. Il y a 11 personnalités politiques manifestement appelées à jouer un rôle majeur lors de la présidentielle 2012. La première d’entre elles est Brigitte Girardin (photo page 4). Cette diplomate est l’actuelle Secrétaire Générale du Mouvement de Domi-nique de Villepin. Elle allie toutes les qualités emblématiques de la «femme française» : élé-gance, esprit, humour et volonté. Elle réunit tou-tes les dimensions pour être l’un des jokers ma-jeurs en 2012. A ses côtés interviennent des personnalités féminines qui devraient apporter un sang neuf précieux et apprécié par les élec-teurs à l’exemple notamment de Marie-Anne Montchamp ou Sihame Arbib. Du côté du Parti Socialiste, les révélations les plus prometteuses sont Nadia Belkacem, Mari-sol Touraine et Laurence Rossignol. Elles in-terviennent dans des domaines charnières pour les discussions avec leurs partenaires politiques. Si le PS veut être en position de force pour enta-mer ses discussions de partenariats, il doit assu-

rer la montée en puissance de ces personnalités tout particulièrement. Chez les écologistes, le ticket Eva Joly — Cé-cile Duflot va considérablement changer la don-ne. La première va chasser sur le terrain de la «morale collective» bien au-delà de la seule mo-rale environnementale tandis que la seconde ap-porte de la douceur avec une formation singuliè-re dans cette composante en qualité de diplômée de l’ESSEC. Du côté de l’UMP, deux valeurs sûres occuperont une place importante en 2012 : Nathalie Kos-ciusko — Morizet et Valérie Pécresse. Mais, comme l’ardente obligation est à la «nouvelle génération», il est de plus en plus question de Samia Soultani — Vigneron, actuelle Secrétai-re nationale chargée de la parité. Ces onze républicaines vont occuper une place croissante auprès de l’opinion publique dans la perspective de 2012. Même si aujourd’hui elles n’ont pas un poids comparable à la génération féminine US de novembre 2010, elles devraient contribuer à changer la donne de façon significa-tive en France également tant l’offre de nouvelle vie publique est attendue. L’ambiance post 2 novembre 2010 va aussi contribuer à un effet mode incontournable...

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nité le 18 septembre sera peut-être le temps fort de ce rendez-vous avec un contenu novateur ? Ensuite, elle doit rompre son isolement progressif. Depuis le lendemain de la présidentielle 2007, le parcours de Ségolène Royal est marqué par un chemin du deuil dans la douleur, les crispations, l’isolement. Il lui faut re-vivre le collectif. Aux Etats-Unis, le collectif est la force de Sarah Palin l’exemple de Megyn Kelly (photo ci-contre). Elle apparaît comme la capitaine d’une équipe de talents nom-breux et complémentaires certes politiques mais aussi journalistiques. A l’opposé, Ségolène Royal est perçue comme seule, de plus en plus seule. Enfin, Ségolène Royal doit retrouver l’appétit du pouvoir national. Sa «preuve locale» semble prendre toute son énergie pour une responsable ac-coutumée à aller dans les détails. Pour toutes ces raisons, si le rebond n’est pas à ex-clure, il apparaît de plus en plus délicat. La bataille des positions est engagée pour 2012. Il n’y a plus de temps à perdre si la volonté existe encore.

Quand elle présentait 100 mesures pour une France neuve, elle se rapprochait du catalogue des 110 pro-positions de … 1981. Lors du meeting du 11 fé-vrier 2007, l’opinion re-trouvait toutes les figures des congrès socialistes du temps des années 80… Tous ces clins d'oeil sont significatifs d'une psycho-logie qui pense à l'après Mitterrand mais qui ne parvient pas à vivre l’a-près Mitterrand en assu-mant sa part entière d'originalité, d'authentici-té, de différence. Construite sur la nou-

veauté, la mode Ségolène Royal périssait dans les ornières des chemins bat-tus des campagnes tradi-tionnelles. Un rebond est-il possi-ble pour 2012 ? Ségolène Royal doit com-bler trois déficits pour changer son actuel statut d’outsider. Tout d’abord, elle doit re-définir un contenu avec lequel elle incarne une identité claire, une valeur ajoutée perçue par l’opi-nion. La fête de la Frater-

Editeur : Newday www.exprimeo.fr

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2012 : quels chocs en stock ? 9

La présidentielle 2012 se présente comme une élection éclatée. Le style présidentiel a déstabilisé l’opinion. Les mesures emblémati-ques divisent. La majorité présidentielle est manifestement fragili-sée. Combien de chocs sont en stock ? Parution le : 14 sept. 2010