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SOLEO SCOPE Fiche thématique Juillet 2011 LES FICHES THÉMATIQUES DE L’AGENCE • N°2 • JUILLET 2011 www.2e2f.fr Fiche n° 2 LES PROGRAMMES EUROPÉENS AU CŒUR DES STRATÉGIES INTERNATIONALES des établissements d’enseignement supérieur e nouveau numéro de Soleoscope s’inscrit dans un contexte riche d’actualité dans un secteur en pleine évolution structurelle et culturelle depuis quatre ans. Comme le révèle une étude conduite par l’agence et dont ce Soleoscope dévoile les premiers résultats, les universités françaises s’emploient à bâtir en effet de véritables stratégies à l’international. Le IVe Sommet mondial des universités dans le cadre de la présidence française du G20, qui s’est tenu à Paris en mai dernier, a justement rappelé le rôle fondamental de la mobilité internationale des étudiants et des personnels, enseignants comme administratifs. Plus largement, l’importance de la coopération académique a été soulignée par l’ensemble des participants au Sommet, dans un périmètre désormais mondial. Ces sujets constituent le coeur du séminaire qui a réuni la Direction des Relations Européennes et Internationales et de la Coopération (DREIC), la Conférence des Présidents d’Universités (CPU) et l’agence, à Bordeaux les 30 juin et 1er juillet. Soleo 27 y consacre une large part. C’est pourquoi, avec ce Soleoscope, nous avons voulu faire la lumière sur la contribution des programmes européens d’éducation et de formation à la transformation du paysage de l’enseignement supérieur français. Premier constat, l’investissement des programmes dans ce domaine ne se limite pas à la star toute catégorie qu’est Erasmus. Ni même au programme Tempus, moins connu mais presque aussi ancien, ou encore à Erasmus Mundus dont le succès fulgurant ne se dément pas depuis son lancement en 2004 en particulier dans notre pays. Leonardo da Vinci, Comenius et Grundtvig font également partie de cette belle aventure. En deuxième lieu, la richesse et la diversité des acteurs de l’enseignement supérieur se retrouvent chez les bénéficiaires des programmes. Ainsi, les établissements les plus représentés dans Erasmus sont les lycées dotés de sections BTS. Dans ce cas précis, si la mobilité fait toujours sens au niveau du projet d’établissement, l’agence encourage fortement les regroupements en consortiums. Troisième constat, ces programmes sont devenus des instruments privilégiés au service de stratégies globales préétablies. L’école d’ingénieurs Polytech’ Nice-Sophia en fournit une belle illustration. D’autres constatations pourraient aussi être mises en avant, à l’instar de la progression spectaculaire de la mobilité de stage. Mais cette dernière thématique fera justement l’objet du Soleoscope à paraître en décembre. Pour l’heure, je vous laisse donc découvrir ces pages d’exemples et d’analyses qui espérons-le, vont vous permettre d’apprécier l’apport de l’agence dans la réflexion en cours sur l’attractivité mondiale de notre système d’enseignement supérieur. Antoine Godbert, directeur C

Soleoscope 2 - Les programmes européens au coeur des stratégies internationales

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Les programmes européens au coeur des stratégies internationales des établissements d'enseignement supérieur

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Page 1: Soleoscope 2 - Les programmes européens au coeur des stratégies internationales

SOLEOSCOPE

Fiche thématiqueJuillet 2011

• LES FICHES THÉMATIQUES DE L’AGENCE • N°2 • JUILLET 2011www.2e2f.fr

Fiche n° 2LES PROGRAMMESEUROPÉENS AU CŒUR DESSTRATÉGIES INTERNATIONALESdes établissements d’enseignement supérieur

e nouveau numéro de Soleoscope s’inscrit dans un contexte riche d’actualitédans un secteur en pleine évolution structurelle et culturelle depuis quatreans. Comme le révèle une étude conduite par l’agence et dont ce Soleoscopedévoile les premiers résultats, les universités françaises s’emploient à bâtir eneffet de véritables stratégies à l’international. Le IVe Sommet mondial desuniversités dans le cadre de la présidence française du G20, qui s’est tenu àParis en mai dernier, a justement rappelé le rôle fondamental de la mobilitéinternationale des étudiants et des personnels, enseignants commeadministratifs. Plus largement, l’importance de la coopération académique a

été soulignée par l’ensemble des participants au Sommet, dans un périmètre désormais mondial.Ces sujets constituent le coeur du séminaire qui a réuni la Direction des Relations Européenneset Internationales et de la Coopération (DREIC), la Conférence des Présidents d’Universités (CPU)et l’agence, à Bordeaux les 30 juin et 1er juillet. Soleo 27 y consacre une large part.C’est pourquoi, avec ce Soleoscope, nous avons voulu faire la lumière sur la contribution desprogrammes européens d’éducation et de formation à la transformation du paysage del’enseignement supérieur français.Premier constat, l’investissement des programmes dans ce domaine ne se limite pas à la star toutecatégorie qu’est Erasmus. Ni même au programme Tempus, moins connu mais presque aussiancien, ou encore à Erasmus Mundus dont le succès fulgurant ne se dément pas depuis sonlancement en 2004 en particulier dans notre pays. Leonardo da Vinci, Comenius et Grundtvig fontégalement partie de cette belle aventure.En deuxième lieu, la richesse et la diversité des acteurs de l’enseignement supérieur se retrouventchez les bénéficiaires des programmes. Ainsi, les établissements les plus représentés dans Erasmussont les lycées dotés de sections BTS. Dans ce cas précis, si la mobilité fait toujours sens au niveaudu projet d’établissement, l’agence encourage fortement les regroupements en consortiums.Troisième constat, ces programmes sont devenus des instruments privilégiés au service destratégies globales préétablies. L’école d’ingénieurs Polytech’ Nice-Sophia en fournit une belleillustration.D’autres constatations pourraient aussi être mises en avant, à l’instar de la progressionspectaculaire de la mobilité de stage. Mais cette dernière thématique fera justement l’objet duSoleoscope à paraître en décembre.Pour l’heure, je vous laisse donc découvrir ces pages d’exemples et d’analyses qui espérons-le,vont vous permettre d’apprécier l’apport de l’agence dans la réflexion en cours sur l’attractivitémondiale de notre système d’enseignement supérieur.

Antoine Godbert, directeur

C

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• LES FICHES THÉMATIQUES DE L’AGENCE • N°2 • JUILLET 2011 www.2e2f.fr

Fiche thématique n°2 LES PROGRAMMES EUROPÉENS DANS LES ÉTABLISSEMENTS D

Erasmus

Comenius/Grundtvig

UNE GRANDE DIVERSITÉD’ÉTABLISSEMENTS

Parmi les 1055 établissements d’enseignement supérieurfrançais titulaires d’une charte Erasmus 40 % sont des lycéesdotés de sections BTS - dont 6,5 % des lycées agricoles ; 14% sontdes écoles de commerce, management et communication et 13 %sont des écoles d’ingénieurs - dont 1,5 % des écoles d’ingénieursagricoles / vétérinaires. Les universités ne représentent elles que11 % des chartes.Néanmoins, si les lycées représentent la plus grande proportiond’établissements et une proportion grandissante depuis 2007 avecla mise en place de la mobilité Erasmus Stage, ce sont lesuniversités qui réalisent le plus grand nombre de mobilités avecplus de 55 % de la mobilité Erasmus étudiante contre moinsde 10 % pour les lycées. Cette différence s’explique tout d’abordpar le fait qu’une université a plusieurs dizaines de milliersd’étudiants quand un lycée n’en a qu’une centaine. L’ensemble desétablissements développe des partenariats européens quienrichissent leurs formations et deviennent un élémentd’attractivité pour les étudiants. Ces établissements, aussi diverssoient-ils, acquièrent grâce à Erasmus des logiques de projets etse professionnalisent dans la construction partenariale.

LES PROGRAMMES INTENSIFS : UNE MOBILITÉ FORTE DANS LECADRE DE PARTENARIATSSTRUCTURANTS

Les programmes intensifs (IP) Erasmus permettent auxétablissements d’enseignement supérieur de réaliser denombreuses mobilités, pour les enseignants et pour les étudiants.L’objectif premier d’un IP est de proposer dans un cadre innovantl’enseignement d’une ou plusieurs matières sur un thème donné àun public d’étudiants européens réunis pour cette occasion. Celapermet d’échanger, au sein de groupes multinationaux etmulticulturels, points de vue et méthodes pédagogiques pour lesenseignants et perception de la matière pour les étudiants.On constate une hausse du nombre d’IP en France en 2008-2009(+26,6 %) puis une baisse en 2009-2010 (-15,8 %), qui s’expliqueessentiellement par des raisons budgétaires. 35 IP sont financésen 2010-2011. La mobilité étudiante, avec près de 1000mobilités, n’a cessé d’augmenter depuis 2007 (+15 %). Les IPpermettent une première mobilité courte pour ces étudiants quisont incités à renouveler l’expérience en faisant une mobilitéErasmus au cours de leur cursus.

ETUDIANT FUTUR ENSEIGNANT, FUTUR FORMATEUR : PARTIR COMME ASSISTANT

L’assistanat Comenius permet aux futurs professeurs d’écoles primaires ou enseignants du secondaire d’effectuer une mobilitéde 3 à 10 mois dans un établissement scolaire en Europe pour enseigner leur matière de prédilection mais aussi les languesvivantes qu’ils maîtrisent. Amélie, étudiante en Licence Lettres Modernes et LLCE Anglais (Université Lumière Lyon 2) est partie 9mois en Slovénie où elle a enseigné, essentiellement en anglais, dans deux établissements scolaires : une institution spécialiséepour adolescents en difficulté scolaire et un jardin d’enfants. Amélie considère que cet assistanat lui a permis de mettre en pratiqueet d’affiner sa formation universitaire.Depuis 2009, la Commission européenne a étendu ce dispositif au programme Grundtvig. Le principe et les objectifs restent lesmêmes que pour Comenius, seul le public est différent : les étudiants exercent dans des organismes de formation pour adultes.Charlotte, étudiante en Master 2 « Métiers des arts et de la culture » (Université Lumière Lyon 2), a coordonné, durant une année,des activités d’éducation et de formation pour adultes au sein d’une association au Portugal. Cette expérience professionnelle luia permis d’approfondir son approche pédagogique des adultes apprenants.

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Types d'établissement d'enseignementsupérieur dans Erasmus

Etablissements universitaires

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Autres

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La mobilité enseignante et étudiantegénérée par les Programmes Intensifs

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LES PROGRAMMES EUROPÉE ’ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR

Erasmus MundusATTRACTIVITÉ ET RENFORCEMENT DES PARTENARIATS INTERNATIONAUX

GrundtvigL’ÉDUCATION DES ADULTES

Pour la deuxième année consécutive, les étudiants européens (ourésidant en Europe depuis plus de 5 ans) inscrits dans un cursusErasmus Mundus bénéficient de bourses. (Seuls les étudiants despays tiers en bénéficiaient jusqu’à cette date).

A titre d’exemple : les initiatives pionnières des coordinateurs demasters Erasmus Mundus sur la question des formations enpartenariat international (diplômes conjoints).

Les universités sont en première place. Cela s’explique tout d’abordpar le grand nombre de masters et de doctorats habilités qu’ellesdélivrent mais aussi du fait de la pratique historique de cotutelleinternationale de thèse et, de manière plus générale, desformations en partenariat international. Les écoles d’ingénieurssont également bien représentées, à l’image des filières qu’ellesoccupent (ex : agriculture, industries de transformation etproduction, sciences informatiques) au niveau européen.

Les établissements d’enseignement supérieurparticipent à des projets de coopération européensdans le domaine de l’éducation des adultes autourde thématiques très variées :

Depuis le lancement du programme en 2004, les établissementsd’enseignement supérieur français montrent un engouementremarquable pour Erasmus Mundus. La France se place en têtedes pays de coordination des projets : plus de la moitié desmasters et plus de deux tiers des doctorats Mundus impliquent unétablissement français ; 34 établissements français sont présentsdans les partenariats de mobilité Mundus.Erasmus Mundus est devenu un outil des politiques dedéveloppement de l’attractivité à l’international desétablissements d’enseignement supérieur. Il participe à la visibilitéde l’offre de formation, à sa lisibilité pour les étudiants, et il estperçu comme un « label » d’excellence. Pour preuve, l’organismeallemand Centrum fu� r Hochschulentwicklung (CHE) intègre laparticipation au programme dans les critères de son classementeuropéen des établissements d’enseignement supérieur (1).Erasmus Mundus permet également de faire évoluer les pratiquesau sein des établissements, particulièrement en matière d’offre deformation et de gestion administrative des programmesinternationaux. Mundus agit alors en instrument de réforme dansle cadre de la construction de l’espace européen del’enseignement supérieur européen. Il contribue tout autant àfaire évoluer les législations nationales.

(1) CHE Excellence Ranking : http://www.che-ranking.de/cms/?getObject=632&getLang=en

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Etablissements d'enseignement supérieur françaisimpliqués dans un master ou un doctorat Erasmus Mundus

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impliqués dans un master ou un doctorat Erasmus MundusEtablissements d'enseignement supérieur français

impliqués dans un master ou un doctorat Erasmus MundusEtablissements d'enseignement supérieur français

impliqués dans un master ou un doctorat Erasmus MundusEtablissements d'enseignement supérieur français

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147 masters et doctorats Erasmus Mundus

79 impliquant des établissements d'enseignement supérieur français

38 coordonnés par un établissementd’enseignement supérieur français

41 partenariats Erasmus Mundus Action 2

24 impliquant des établissements d'enseignement supérieur français

7 coordonnés par un établissementd’enseignement supérieur français

DES LABELS ECTS/SDEUROPÉENS

L’attribution des labels ECTS et Suppléments au Diplômeencourage l’excellence dans la mise en œuvre de ces outilsvisant à améliorer la reconnaissance académique et profes -sion nelle des qualifications. En 2009, 23 labels ECTS et 52 labels SD ont été délivrés auniveau européen. En 2010, 5 labels ECTS et 53 labels SD ontété attribués. Au palmarès, 2 établissements d’enseignement supérieurfrançais : l’Université de Reims et l’Université de Bordeaux 3.Pour plus d’information : http://www.2e2f.fr/bologne-labels.php

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ENS DANS LES ÉTABLISSEMENTS D’ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR Fiche thématique n°2

TempusUNE CONTRIBUTION SIGNIFICATIVEÀ LA MISE EN PLACE DU PROCESSUS DE BOLOGNE

Leonardo da VinciLA MONTÉE EN PUISSANCE DESÉTABLISSEMENTS D’ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR

Tempus soutient depuis 20 ans lamodernisation de l’enseignementsupérieur dans les pays voisins del’Europe. Le programme anotamment contribué à favoriserune convergence volontaire deleurs systèmes d’enseignementsupérieur avec les développementsen cours en Europe dans le cadredu processus de Bologne.Depuis son lancement en 1999, leprocessus de Bologne a donc peuà peu dépassé les frontières del’Union et compte maintenant 47signataires. Un nombre croissantde pays ont par ailleurs marquéleur intérêt pour le processus enmettant en œuvre la plupart de sesrecommandations sans pourautant adhérer officiellement àl’accord inter-gouvernemental.Parmi les 27 pays partenairesTempus, 13 sont signataires duprocessus de Bologne (Albanie,Arménie, Azerbaïdjan, Bosnie-Herzégovine, Croatie, Géorgie,Kazakhstan, Macédoine, Moldavie,Monténégro, Russie, Serbie etUkraine) ; 5 ont marqué leurintérêt pour le processus enparticipant au dernier forumBologne en mars 2010 (Egypte,Israël, Jordanie, Maroc et Tunisie).

Le programme Leonardo da Vinci pourl’enseignement et la formation professionnelset plus précisément les actions de transfert etdéveloppement de l’innovation soutiennentdes projets portés par des établissementsd’enseignement supérieur. Les travaux menésvisent principalement des secteurs profes -sion nels innovants en proposant desparcours de formation qui couvrent à la fois,le domaine industriel, le secteur académiqueet les prestataires de formation.

Développement durable

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Les établissements d'enseignementsupérieur français porteurs de projets de transfert d'innovation Leonardo

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531 EXPERTS DE BOLOGNE ET HIGHER EDUCATIONREFORM EXPERTS

En Europe et dans les 27 pays du voisinage européen impliqués dans le programme Tempus,des équipes d’experts de l’enseignement supérieur contribuent à la réalisation de l’espaceeuropéen de l’enseignement supérieur.Côté Union européenne, les 322 experts de Bologne, recteurs, vice-recteurs, directeursdes relations internationales, professeurs et étudiants ont pour missions principalesde participer aux stratégies de développement du processus de Bologne.Dans les 27 pays partenaires Tempus, les 209 « Higher Education Reform Experts » ontdes profils équivalents à leurs homologues de Bologne. Ils contribuent à la modernisation del’enseignement supérieur de leur pays dans un esprit de convergence vers les principes duprocessus de Bologne.

Au travers de différents projets Tempus, les établissements d’enseignement supérieur français,contribuent à la mise en œuvre des grands principes du processus Bologne dans les pays duvoisinage européen. Quelques exemples : • L’Université Pierre-Mendès-France de Grenoble coordonne la mise en place de groupes d’actionnationaux d’experts de Bologne en Asie Centrale et en Russie ;

• Le CIEP et l’AERES pilotent deux projets visant au développement de politiques d’assurancequalité dans l’enseignement supérieur, l’un en Syrie, l’autre dans les pays du Maghreb ;

• L’École nationale de l’aviation civile et l’École nationale supérieure de mécanique etd’aérotechnique travaillent au développement de cadre de certifications dans le domaine del’ingénierie aéronautique ;

• L’Université Montpellier 2 traite le problème de l’employabilité des ingénieurs dans 7 pays dusud du pourtour méditerranéen.

n Les pays partenaires Tempus signataires du processus de Bolognen Les pays partenaires Tempus ayant participé au Forum de Bologne en 2010n Les autres pays partenaires Tempusn Etats membres de l’Union européenne

Les pays partenaires Tempus et le processus de Bologne

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Un projet européenPEUT EN CACHER UN AUTRE

L’INTERNATIONAL AU CŒUR DE LA STRATÉGIE DE DÉVELOPPEMENT ET DE PROFESSIONNALISATION DE POLYTECH’ NICE-SOPHIA.

Les carrières d’ingénieur sont de plus en plus internationaleset les écoles d’ingénieur se doivent de préparer leursétudiants à cette réalité. Aujourd'hui (cf. enquêtes du CNISF2008, http://enquete.cnisf.org) 16,4 % des ingénieursdiplômés débutants exercent leur métier à l’étranger, 30 %des diplômés l’ont exercé au cours de leur carrière, 40 %ont eu des responsabilités internationales, 80 % estimentque l’expérience internationale est indispen -sable pour leur carrière.Polytech’ Nice-Sophia, école d’ingénieurs del’Université Nice-Sophia Antipolis, a largementanticipé ce mouvement en rendant obligatoireune mobilité internationale pour tous sesétudiants dès 2007.

Le terrain avait notamment été préparé par le programme intensifErasmus Hydro Europe initié en 2000 [www.hydroeurope.org]. Ce

programme propose chaqueannée une expérience de« collaborative engineering »

dans le domaine de la gestion de l’eau et de l’hydro-informatiqueà 10 équipes de 10 à 12 participants de plus de 35 nationalitésdifférentes.« Les projets de ce type ont un véritable effet catalyseur » précisePhilippe Gourbesville, directeur de Polytech’ Nice-Sophia : « ilspermettent de bâtir des partenariats forts avec des établissementseuropéens, partenariats qui peuvent servir de base à d’autres typesde coopération en Europe et dans le reste du monde. »

Du succès d’Hydro-Europe est né en2004 le master Erasmus Mundus

EuroAquae, [master.euroaquae.eu] premier diplôme conjoint établien partenariat européen.Hydro-Europe a aussi fait des émules hors Europe, des programmesHydro-Asia [www.hydroasia.org] et Hydro-latinAmerica[www.hydrolatinamerica.org] ont été mis en place, largementsoutenus par des financements d’entreprises. Les milieux

professionnels sont en effet totalement partiesprenantes de ces différentes expériences decoopération européenne et internationale car ellesleur donnent accès à de nouveaux marchés et à denouveaux profils d’étudiants internationaux.

C’est donc assez naturellement que les mêmes entreprises se sontouvertes à la coopération en matière de formation professionnelle.Ce qui a été fait pour les étudiants peut servir de base à la mise enœuvre de parcours de formation professionnelle pour des salariésde différents pays européens confrontés aux mêmesproblématiques et à un cadre législatif commun. Le projetLeonardo da Vinci de Transfert d’Innovation eLEANOR, [www.e-leanor.eu] lancé en 2010, ambitionne en effet de répondre aux

besoins de formation des salariésdes grands opérateurs européens dusecteur de l’eau.

C’est pour récompenser et encourager ce dynamisme européen etinternational que la Société Générale et l’Étudiant ont décerné leGrand Prix de l’international à Polytech’ Nice- Sophia dans le cadredu trophée 2011 des grandes écoles d’ingénieur. Le MCE Award del’international a également été décerné en 2011 à Polytech Nice-Sophia pour Hydro-Europe.

« Les projets de ce typeont un véritable effet

catalyseur »

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Directeur de la publication : Antoine GodbertRédactrice en chef :Sandrine DickelOnt collaboré à ce numéro :Julie Bagalciague

Quitterie GadretAudrey SidobreHélène PinaudNicolas JeanChristelle Coët AmetteMaude SireEstelle DupratElodie Vanouche

Marie-Pierre ChalimbaudSandrine DickelSébastien ThierryMaquette :Julia Robisco

Analyse et pratiquesLES PROGRAMMES EUROPÉENS, LEVIER POUR L’INTERNATIONAL ?

Pourquoi certaines universités sont-elles particuliè -rement dynamiques dans le cadre du programmeErasmus ? Quelle est la stratégie mise en place ?Comment se décline-t-elle en termes organisationnel etopérationnel ?

Ce sont quelques-unes des interrogations auxquellesl’agence 2e2f a souhaité répondre à travers la réalisationd’une analyse qualitative conduite depuis octobre 2010 etvisant à décrypter, par le prisme de la politique des relationsinternationales, la situation de près d’un quart desuniversités françaises.Ce sont, dans chaque établissement, plus d’une trentainede personnes qui ont été rencontrées pour faire la lumièresur les différents aspects de la mobilité : le vice-présidentdes relations internationales, le directeur et les équipes dece même service, les enseignants correspondants duprogramme, des étudiants – entrants et sortants – et lescollectivités territoriales qui accompagnent activement lapolitique de mobilité de l’établissement.

« Il faut développer la culture de l’international ! ».C’est en ces termes que s’exprime le vice-président del’Université de Savoie qui acte une volonté politique forte deson établissement.

La politique des relations internationales doit être au cœurde l’université et constituer un axe prioritaire du contrat avecl’État. Plus qu’un axe, c’est réellement une irrigation del’ensemble de la politique de l’établissement qui doit avoirlieu à tous les niveaux. Cette politique se déclinenotamment, dans certaines universités, par la miseen place d’un comité stratégique pourl’international, véritable lieu de débat etd’orientation, composé de la présidence, de ladirection chargée des relations internationales, dela recherche et des responsables d’UFR ou de composantes envue de développer les synergies entre les équipes de rechercheet la direction internationale. Il s’agit d’arrimer la politiquedes relations internationales à celle de la recherche.

Au-delà, une véritable réflexion doit être mise en place pourintégrer la mobilité à l’étranger dans les contenus desmaquettes de formation. Ces cursus innovants, à fortedimension européenne, concourent bien évidemment à lapolitique d’incitation à la mobilité et à son développement, demême qu’ils constituent un élément d’attractivité pour lesétudiants. Lorsqu’ils conduisent à la délivrance de doublesdiplômes ou de diplômes multiples, ces cursus permettent de« donner de la profondeur » aux accords de coopération et sontun gage de pérennité des partenariats transnationaux. Ilsdeviennent les vecteurs naturels d’une mobilité étudiante dequalité. Cette intégration de la mobilité dans le cursusconstitue également un levier de choix pour convaincre lesresponsables de formation ou de filières encore rétifs à cetype d’expérience. En effet, le décryptage précis des contenusde l’université partenaire nécessaire à l’élaboration de diplômesen partenariat transnational favorise la confiance mutuelleentre les équipes.

Les relations avec les partenaires étrangers doivent aussi serenforcer à travers un soutien accru aux colloquesinternationaux et à une politique dynamique d’accueild’enseignants chercheurs venus d’autres horizons.

La volonté de pilotage politique général nécessite unaccompagnement dans un réel souci de proximité desétudiants notamment avec la mise en place de servicesadministratifs de site chargés des relations internationales dansles universités de grande taille avec des composantes éclatéesgéographiquement. La jonction entre « l’administratif » et le

« pédagogique » doit être à la fois bien délimitéeen termes de responsabilités et fluide en termesde fonctionnement. La Direction chargée desrelations internationales orchestre etcoordonne son fonctionnement. Elle a, en effet,un rôle clé en matière de pilotage des actions,

d’aide à l’ingénierie des projets, d’articulation avec lesautres services de l’université, de coordination etd’animation des correspondants chargés de relationsinternationales.

Plus qu’un axe, c’est réellement une

irrigation de l’ensemble de la politique del’établissement

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