52
1 Synthèsè dès Alèas naturèls èn vallèè d’Authiè èt Pays du Tèrnois Ecault Lucile – Avril 2012

Synthèse aléas Authie Ternois

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: Synthèse aléas Authie Ternois

1

Synthè sè dès Alè as naturèls èn vallè è d’Authiè èt Pays du Tèrnois

Ecault Lucile – Avril 2012

Page 2: Synthèse aléas Authie Ternois

2

SOMMAIRE

Rappel du contexte de l’étude ....................................................................................................................................... 3

Les aléas naturels en vallée d’Authie et Pays du Ternois ................................................................................................. 4

Définition des aléas inondations et typologie .................................................................................................................................................................... 4

Les inondations par débordement de cours d’eau ............................................................................................................................................................. 6

Les inondations par remontées de nappes souterraines .................................................................................................................................................. 15

Les inondations par ruissellements et coulées de boues ................................................................................................................................................. 20

Les inondations par submersion marine........................................................................................................................................................................... 23

L’évaluation préliminaire du risque inondation sur le bassin Artois-Picardie (EPRI) ........................................................................................................ 28

Définition des aléas mouvement de terrain et typologie ................................................................................................................................................. 30

Le retrait-gonflement des argiles ..................................................................................................................................................................................... 31

Les mouvements de terrains indifférenciés ...................................................................................................................................................................... 32

Les affaissements et effondrements de cavités souterraines ........................................................................................................................................... 35

Synthèse des communes retenues à partir de la base de données GASPAR ....................................................................40

Aléas recensés dans les arrêtés CATNAT .......................................................................................................................................................................... 40

Autres communes à interroger......................................................................................................................................................................................... 45

Bibliographie ................................................................................................................................................................49

Page 3: Synthèse aléas Authie Ternois

3

Rappel du contexte de l’étude

La synthèse présentée ici s’inscrit dans le cadre d’une mission de service civique de 6 mois effectuée au Centre Permanent d’Initiatives pour l’Environnement

du Val d’Authie portant sur les enjeux de l’information et la sensibilisation aux risques naturels sur le territoire dans une perspective de développement de la

culture du risque auprès de la population. Le bassin versant de l’Authie représente le territoire historique d’intervention du CPIE tandis que le Pays du Ternois

qui recoupe en partie la vallée d’Authie représente l’extension actuelle de son domaine de compétence. Cette synthèse des aléas naturels a permis dans un

premier temps de la démarche d’identifier les communes présentant un intérêt quant à la thématique et avec lesquelles nous avons pu travailler par la suite.

Page 4: Synthèse aléas Authie Ternois

4

Les aléas naturels en vallée d’Authie et Pays du Ternois

Définition des aléas inondations et typologie

La définition retenue pour le territoire provient de l’Evaluation Préliminaire du Risque Inondation du Bassin Artois-Picardie. Il est rappelé dans ce document

que l’origine des inondations provient, en hiver, de la présence de perturbations pluvieuses d’origine atlantique provoquant des débordements de cours d’eau

ou des remontée de nappes souterraines et en été, du développement de fronts orageux mobiles localisés engendrant des crues rapides dans les affluents,

accompagnées de ruissellement sur les bassins versants en pente ou de ruissellement pluvial en zone urbaine. Cette typologie distingue ainsi :

- Les inondations par remontée des nappes phréatiques : elles se caractérisent par leur forte inertie, durant de plusieurs semaines à plusieurs mois. Celles-ci

se produisent à la suite d’une succession d’années à pluviométrie excédentaire ou après plusieurs mois pluvieux. Les territoires concernés en majorité sont

les fonds de vallée à faible pente. Lorsque le niveau de la nappe dépasse le niveau du sol, une inondation va se produire sur parfois de vastes superficies.

- Les inondations par ruissellement : elles se produisent lors d’une circulation d’eau sur les bassins versants en dehors du réseau hydrographique , lors d’un

événement pluvieux d’intensité suffisante. Le ruissellement apparaît lorsque les eaux de pluie ne peuvent plus s'infiltrer dans le sol ou lorsque l’intensité

pluviométrique est trop importante, avec pour résultat des écoulements plus ou moins importants. Ces situations peuvent se produire dans un contexte de

saturation des sols en eau en période humide, avec de forts cumuls horaires qui se superposent. La deuxième possibilité est celle d’orages violents, sans

contexte préalable particulier, avec une intensité remarquable sur quelques dizaines de minutes ou seulement quelques heures. Les zones concernées par ce

type de phénomènes se situent en général en amont des bassins versants ou sur les coteaux. L’érosion des sols peut provoquer localement des coulées de

boue qui accompagnent ce ruissellement, l’urbanisation du territoire pouvant de plus être un facteur aggravant du fait de l’imperméabilisation des surfaces.

- Les inondations lentes par débordement d’un cours d’eau : elles se produisent suite à des périodes pluvieuses prolongées pouvant durer plusieurs semaines

sur le bassin versant, dans un contexte de précipitations excédentaires les mois précédents. On les trouve entre les mois d’octobre et d’avril en période

humide. Elles se déclenchent généralement dans un contexte de saturation des sols en eau qui va favoriser le ruissellement de surface sur le bassin versant,

celui-ci se dirigeant ainsi vers un exutoire naturel. Le temps de montée de la crue est lent de même que la durée de la décrue, les points bas pouvant rester

inondés plusieurs semaines après la fin des précipitations.

Page 5: Synthèse aléas Authie Ternois

5

- Les inondations rapides par débordement de cours d’eau (2 cas) :

Soit l’inondation se produit dans un contexte de fort saturation des sols en eau suite à une situation météorologique similaire au cas précédent mais avec des

cumuls de pluie supplémentaires importants sur une ou deux journées. Les sols ne peuvent plus absorber et la totalité des précipitations va ruisseler sur le

bassin versant, provoquant une montée rapide des eaux dans les cours d’eau (quelques heures).

Illustration d'une inondation par débordement de cours d'eau

Page 6: Synthèse aléas Authie Ternois

6

Soit l’inondation se produit dans un contexte de précipitations intenses sur une durée plus courte et est liée au développement de fronts orageux estivaux.

Les crues concernent les affluents au temps de concentration plus courts, surprenant les habitants par la vitesse de montée des eaux et du courant.

- L’inondation par submersion marine : c’est la conjugaison de trois principaux paramètres : une marée haute astronomique, une surcote marine d’origine

météorologique, plus l’effet de la houle qui va permettre à la mer de se propager à l’intérieur des terres. Ce phénomène qui possède une cinétique rapide peut

représenter un danger, notamment en cas de rupture des ouvrages de protection ou de l’érosion du cordon dunaire.

* Il est par ailleurs précisé dans le document qu’un même cours d’eau peut faire l’objet de crues lentes, rapides ou d’une crue liée à a nappe en fonction des

conditions hydrométéorologies préalables et que sur un même bassin versant plusieurs types d’inondations peuvent coexister.

Les inondations par débordement de cours d’eau

Les inondations par débordement de cours d’eau s’inscrivent, à l’inverse du ruissellement pluvial, dans un réseau hydrographique identifié naturel et à débit

permanent. Le territoire de la vallée d’Authie et du Pays du Ternois recoupe ainsi 2 principaux cours d’eau affectés par des crues.

Présentation des vallées de la Canche et de l’Authie :

- La vallée de l’Authie d’une longueur de 95 km et d’une largeur comprise entre 9 et 24 km, prend sa source à 100m d’altitude à Coigneux pour se jeter dans

la Manche. A partir de ses altitudes, on peut définir 4 parties : la haute vallée de la source à Occoches, la moyenne vallée d’Occoches à Dompierre, la basse

vallée de Dompierre à Colline-Beaumont et les bas-champs littoraux, l’ensemble recoupant des caractéristiques morphologiques différentes. Les deux

versants de l’Authie sont dissymétriques, la rive gauche étant plus escarpée que la rive droite qui possède un réseau hydrographique plus développé. On y

trouve deux principales vallées affluentes : la Grouche et la Quilienne situées en amont. En rive gauche, le principal affluent est la Gézaincourtoise.

- la vallée de la Canche parallèle à la vallée de l’Authie d’une longueur de 88 km environ, prend sa source à une altitude de 132m à Gouy-en-Ternois pour se

jeter dans la Manche. Tout comme l’Authie, ses flancs présentent une dissymétrie nord/sud et l’on note la présence d’un seul affluent en rive gauche : la

Grande Tringue. La rive droite, en pente plus douce, est plus largement développée et parcourue de longs affluents qui drainent le Haut Boulonnais ainsi que

le Haut Artois. Ces principaux affluents sont ainsi : la Ternoise, la Planquette et la Course. Au total, la Canche possède 14 affluents référencés.

Page 7: Synthèse aléas Authie Ternois

7

* Le Pays du Ternois recoupe une partie de la Haute vallée de la Canche ainsi que la moitié du linéaire de la Ternoise. La part ie nord du Pays du Ternois est

quant à elle comprise dans le bassin versant de la Lys et l’on y retrouve une partie de la Lys elle-même avec les affluents de la Nave et de la Clarence.

Caractéristiques hydrologiques et formation des crues :

La Canche et l’Authie sont deux fleuves côtiers à régime pluvial océanique possédant une bonne régularité inter mensuelle de leur débit moyens : le module

interannuel de la Canche est de 12 m³/s à Brimeux (bassin versant de 894km²) et celui de l’Authie est de 7,7 m³/s à Dompierre-sur-Authie (bassin versant de

784 km²). Cette relative stabilité des débits s’explique par une alimentation soutenue de la nappe de craie. La Ternoise qui se jette dans la Canche au niveau

de Marconne possède quand à elle un débit moyen mensuel de 4,4 m³/s. Les périodes de hautes eaux se situent de novembre à mai et celles de basses

eaux de juin à octobre avec un minimum en septembre pour les deux fleuves côtiers. De façon générale, les périodes de crues comme les étiages sont

limités, le rapport entre le débit moyen mensuel le plus élevé au débit moyen mensuel le plus faible étant seulement de 1,5 (Canche). Par rapport à l’Authie, la

Canche présente un module abondant et son débit spécifique est élevé (13,5 l/s/km² contre 10 l/s/km² pour celui de l’Authie). Concernant les profils en long,

celui de la Canche est un peu plus relevé (pente moyenne de 1,5‰) que celui de l’Authie (pente moyenne de 1‰).

Les deux cours d’eau sont sujets aux crues bien que celles-ci soient relativement peu fréquentes. Elles trouvent leur origine dans les épisodes pluvieux

hivernaux de longue durée qui peuvent s’étaler sur plusieurs semaines. Plus rarement, celles-ci peuvent avoir lieu au printemps. La saturation des sols joue

également un rôle important dans la formation des crues. En effet, la nappe sous jacente en alimentant le cours d’eau va accroitre son débit de base et ces

apports d’eaux souterraines ont pour conséquence une durée des crues de plusieurs semaines. Ainsi, les inondations que vont connaitre ces cours d’eau

sont grandement imputables aux apports constants de la nappe de craie qui va maintenir de hauts débits après l’arrêt des précipitations. Par ailleurs, les deux

fleuves côtiers subissent l’influence des marées qui remontent de l’estuaire dans la vallée ce qui va contribuer à aggraver les crues. En période de crue, les

écoulements à la mer peuvent ainsi être perturbés par le cycle des marées. En termes d’inondation, les deux vallées ne présentent pas la même vulnérabilité,

les inondations de la Canche étant plus particulièrement dommageables que celles de l’Authie en raison d’une urbanisation plus importante en basse vallée.

Les zones inondables de la vallée d’Authie présentent une superficie de 22 km² s’étendant des bas champs à la basse vallée de l’Authie tandis que les zones

inondables de la Canche recouvrent une superficie de 20 km² touchant de nombreuses communes se répartissant de Cucq à Aubin-Saint-Vaast.

Page 8: Synthèse aléas Authie Ternois

8

Page 9: Synthèse aléas Authie Ternois

9

Page 10: Synthèse aléas Authie Ternois

10

L’inventaire des zones inondables :

Un inventaire des zones inondables a été effectué pour chacune des deux vallées de l’Authie (2006) et de la Canche (1997) afin de porter à connaissance,

pour tous, la cartographie des risques d’inondation. Cette démarche pilotée par la DIREN du Nord-Pas-de-Calais a permis de cartographier et délimiter par

unité hydrographique cohérente, les informations sur les inondations de références connues à ce jour : inondations décennales et centennales (calculées par

modélisation des cours d’eau) et contours des inondations historiques. En fonction de la hauteur de submersion, de la vitesse d’écoulement et de la durée de

submersion, une cartographie de l’aléa comportant 4 niveaux a été définie à l’intérieur du périmètre de la crue centennale ou des plus hautes eaux connues.

Une cartographie des zones d’expansion des crues a aussi été établie afin d’indiquer les zones de stockage des eaux et les zones d’écoulement qui doivent

être maintenues. L’atlas des zones inondables de la Canche, ancien, à pour crue historique celle de 1995 et celui de l’Authie la crue exceptionnelle de 2001.

Ces atlas ne concernent que les vallées principales des grands bassins versants à l’échelle du 1/25 000 et ne prennent donc pas en compte les autres petits

cours d’eau qui peuvent être également sujets à débordement comme par exemple la Ternoise, la Grouche ou encore la Quilienne. Par conséquent, il parait

intéressant de pouvoir élargir l’illustration de cet aléa aux communes traversées par des cours d’eau naturels permanents d’ordre 1, 2 ou 3.

Page 11: Synthèse aléas Authie Ternois

11

Page 12: Synthèse aléas Authie Ternois

12

Page 13: Synthèse aléas Authie Ternois

13

Page 14: Synthèse aléas Authie Ternois

14

Page 15: Synthèse aléas Authie Ternois

15

Les inondations par remontées de nappes souterraines

Parmi les différents types d’inondation, les inondations par remontées de nappes souterraines constituent un enjeu important dans le Pas-de-Calais avec plus

d’une centaine de communes ayant fait une déclaration ou plus d’arrêtés de catastrophe naturelle. Les principales inondations par remontée de nappe ont eu

lieu ces dernières années en 1988, 1995, 2000 et 2001 (inondations de la Somme durant plusieurs mois de la fin de l’hiver au printemps). Ce phénomène

complexe se produit lorsque le niveau de la nappe atteint la surface du sol, dépassant celui des caves et des excavations. Il peut se produire seul ou en

complémentarité d’autres types d’inondations par une crue d’un cours d’eau, ruissellement pluvial ou de surface sur le bassin versant. Ainsi, dans le cas de

formations peu perméables comme les dièves par exemple, il peut se produire une augmentation du débit des sources pérennes ou temporaires du fait de la

remontée de la nappe et la distinction entre ruissellement et débordement de la nappe à l’amont peut être difficile. On va rencontrer deux principaux types de

nappes libres sur le territoire de la vallée d’Authie et du Pays du Ternois :

- La nappe libre de la craie, la plus importante en superficie, est contenue dans les formations crayeuses du Crétacé supérieur. Elle présente une profondeur

moyenne allant de quelques mètres en vallée humide à plusieurs à plusieurs dizaines de mètres au cœur des plateaux. L’aquifère calcaire possède une faible

porosité d’interstices mais une plus importante porosité de fissures (diaclases et fractures) qui permet l’écoulement et la circulation de l’eau dans la roche.

- Les nappes des terrains quaternaires que l’on rencontre sur les cours d’eau permanents de l’Authie et de la Canche , sous les alluvions et les dépôts marins

côtiers de la basse pleine littorale. Ces nappes peu profondes sont quasiment subaffleurantes au niveau des Bas-Champs littoraux.

Les inondations par remontée de nappes se distinguent par leur durée qui peut varier de plusieurs semaines à plusieurs mois, leur périodicité qui intervient en

hiver ou début de printemps à la fin de la recharge de l’aquifère, l’inondation de caves leur fréquence, leur surface et leur localisation.

Dans le cadre de sa mission, le BRGM a été chargé par la DDE du Pas-de-Calais de hiérarchiser les communes concernées par des arrêtés de catastrophe

naturelle pour remontée de nappes phréatique, afin de mieux caractériser ce phénomène. LE BRGM a ainsi pu distinguer 4 types d’inondations par remontée

de nappes et esquisser les contours des bassins à risques. La collecte des données recensées sur 111 communes identifiées a permis de retenir 90

communes après une première analyse qui sont ou seraient effectivement concernées pour inondations par remontée de nappes seules ou accompagnées

de ruissellement de surface et de coulées de boue. Ainsi, sur les communes de la vallée de l’Authie et du pays du Ternois, (département du Pas-de-Calais)

l’affectation par des remontées de nappes souterraines concerne potentiellement 10 communes se répartissant comme suit :

Page 16: Synthèse aléas Authie Ternois

16

CODE INSEE NOM COMMUNE Remontée de nappe validée

Remontée de nappes + ruissell.

validé

Ruissellement validé

Sans objet Remontée de

nappes probable

Remontée de nappe + ruissell.

probable

Ruissellement de surface probable

62109 BERGUENEUSE

62182 BUIRE-AU-BOIS

62233 CONCHIL-LE-TEMPLE

62390 GROFFLIERS

62451 HEUCHIN

62616 NOEUX-LES-AUXI

62686 RAMECOURT

62717 ROELLCOURT

62732 SACHIN

62779 SARTON

62791 SERICOURT

62795 SIBIVILLE

62824 TORTEFONTAINE

62838 VAULX

Page 17: Synthèse aléas Authie Ternois

17

Page 18: Synthèse aléas Authie Ternois

18

Page 19: Synthèse aléas Authie Ternois

19

Page 20: Synthèse aléas Authie Ternois

20

Les inondations par ruissellements et coulées de boues

La complexité des phénomènes d’inondations par ruissellement a conduit le MEDD/DPPR à définir cet aléa et la gestion du risque dans les collectivités au

travers l’élaboration d’un guide technique. Le ruissellement pluvial induit des phénomènes physiques de nature différente selon qu’il se produit en milieu rural,

périurbain ou urbain et recoupe des événements locaux, de caractère soudain, de courte durée et avec des conséquences variées en termes de gravité.

Desbordes cite la définition suivante : « une inondation par ruissellement est provoquée par les seules précipitations tombant sur l’agglomération, et (ou) sur

des bassins périphériques naturels ou ruraux de faible taille, dont les ruissellements empruntent un réseau hydrographique naturel (ou artificiel) à débit non

permanent, ou à débit permanent très faible, et qui sont ensuite évacués par le système d’assainissement de l’agglomération [ou par la voirie]. Il ne s’agit

donc pas d’inondation due au débordement d’un cours d’eau permanent, traversant l’agglomération, et dans lequel se rejettent les réseaux pluviaux. »

Les inondations par ruissellement sont caractérisées par :

- leur localisation dans l’espace/temps lié au développement spatiotemporel de cellules orageuses sur des bassins versants de faibles superficies (~10 km²).

- leur inscription dans un réseau hydrographique non assimilable à un cours d’eau : le ruissellement se produit dans des parties de bassin versant sans

écoulements permanents : thalweg, vallons secs, fossés, etc.

- une origine pluviométrique d’intensité exceptionnelle suite à un orage ou une longue période de précipitations.

- une amplification par d’autres types d’inondations : crues des cours d’eau, submersions marines ou encore remontée des nappes phréatiques.

Ainsi, la formation d’une inondation par ruissellement dépend de la capacité d’infiltration des eaux de pluie dans le sol en amont, lorsque l’intensité de

l’événement pluvieux est supérieure à cette capacité d’infiltration (saturation préalable des sols en eau => capacité réduite de rétention de l’eau). L’eau va se

concentrer en ruissellement, éroder le sol en se chargeant en particules solides et dévaler les pentes des versants jusqu’à son exutoire, causant des dégâts

plus ou moins importants à la sortie du bassin versant. De nombreuses caractéristiques du bassin versant vont influencer le ruissellement : sa morphologie,

sa topographie, sa pédologie, son hydraulique ou sa géologie. L’imperméabilisation du sol, sa nature et son état sont également déterminants, la formation

d’une croûte de battance favorisant le ruissellement. La modification de l’espace par les activités humaines, notamment l’agriculture peut localement aggraver

l’imperméabilisation des sols, conduisant à une accélération des vitesses et des volumes ruisselés. Les dommages sont alors importants en amont pour les

agriculteurs et vers l’aval pour les routes, les ouvrages d’arts ou encore les habitations. Indirectement le ruissellement peut entraîner la pollution des eaux

Page 21: Synthèse aléas Authie Ternois

21

superficielles et souterraines du fait de la forte turbidité des eaux suite à l’entraînement des polluants du sol. En milieu urbain, l’urbanisation constitue un

facteur aggravant du fait de l’imperméabilisation des surfaces et la diminution de la capacité de stockage des excédents d’eau ; entraînant une augmentation

des volumes, des débits et des vitesses d’écoulement. Par ailleurs, les infrastructures urbaines peuvent faire obstacle au bon écoulement des eaux.

Le ruissellement associé aux coulées de boues représente l’aléa le plus présent sur le territoire avec l’ensemble, semble t’il, des 241 communes concernées

par ce risque majeur. Celles-ci ont fait l’objet en moyenne d’1,8 arrêté de catastrophe naturelle pour débordement de cours d’eau et ruissellements associés.

Ce phénomène affecte des communes recoupant des réalités différentes quant à la configuration topographique de leur(s) bassin(s) versant(s) ou en termes

d’enjeux touchés. Il existe ainsi pour certaines communes du territoire concernées par un aléa érosif fort, un risque d’érosion hydrique important des sols qui

entraine une perte progressive des terres arables, ces communes devant en conséquent lutter contrer les phénomènes de ruissellement et d’érosion des sols.

Les communes les plus touchées se répartissent essentiellement en basse vallée d’Authie mais également en moyenne vallée (commune d’Auxi-le-Chateau).

Dans le Pays du Ternois, on peut également identifier plusieurs bassins de risque : autour des communautés de communes du Saint-Polois, du Pernois et du

pays d’Heuchin. Il parait dès lors intéressant de bien distinguer afin d’illustrer la diversité de cette problématique :

- les phénomènes de ruissellement se produisant en zone rurale qui concernent des problématiques spécifiques liées à l’érosion des sols. Ce phénomène est

accentué par l’imperméabilisation des sols due en partie aux pratiques agricoles qui renforcent le phénomène de battance.

- les phénomènes de ruissellement se produisant en zone périurbaine et pour lequel le danger provient des cours d’eau affluents (cours d’eau temporaires,

vallons secs, canaux et fossés d’écoulement) qui convergent vers l’agglomération provoquant des débordements localisés.

- les phénomènes de ruissellement se produisant en zone urbaine stricto census, où le réseau d’évacuation et d’assainissement est pris en défaut et ne peut

évacuer l’eau précipitée. Ce phénomène est accentué par l’imperméabilisation des surfaces due à l’urbanisation.

Sur les communes traversées par un ou des cours d’eau permanents importants, il est assez difficile de distinguer le ruissellement pluvial de la crue, les deux

phénomènes pouvant de plus être conjugués. Par ailleurs, le ruissellement va provoquer de l’érosion, des coulées de boues et également des mouvements

de terrains ou phénomènes classés comme tels dans les arrêtés de catastrophe naturels lorsque les volumes de sols entrainés sont importants. On peut ainsi

considérer ces mouvements de terrains comme une conséquence directe du ruissellement. Ceux-ci étant systématiquement associés à une inondation dans

les arrêtés de catastrophe naturelle, on retrouve les mêmes communes affectées par les deux phénomènes inondation et mouvements de terrains conjugués

avec une recrudescence pour les petites communes rurales (EPS, Vaux, Ramecourt). De façon plus surprenante, on peut retrouver des arrêtés CATNAT pour

mouvements de terrains associés aux inondations dans des communes situées en basse vallée d’Authie, là ou la pente hydraulique va être quasi nulle.

Page 22: Synthèse aléas Authie Ternois

22

Page 23: Synthèse aléas Authie Ternois

23

Les inondations par submersion marine

Les submersions marines se produisent lors de la conjugaison d’une marée haute astronomique de fort coefficient avec une surcote météorologique et une

forte houle ; la mer se propageant dès lors à l’intérieur des terres suite à la défaillance des ouvrages de protection, de leur franchissement exceptionnel ou de

l’érosion du cordon dunaire. Ce phénomène possède une cinétique rapide, notamment en cas de rupture des digues et/ou de la formation de brèches. Dans

l’estuaire de l’Authie, la volonté ancienne de se protéger contre les marées et/ou les crues à conduit à la construction de hautes digues dans les bas-champs

appelées renclôtures. Dans l’estuaire de la Canche, on retrouve de même des endiguements par casiers. Le cycle des marées perturbe le bon écoulement

des eaux et peut ainsi contribuer à aggraver les phénomènes d’inondation par débordement de cours d’eau et/ou remontée de nappes souterraines.

L’un des derniers événements majeurs de submersion marine remonte lors des tempêtes de l’hiver 1990 qui ont touché le littoral français et particulièrement

la mer du nord et le littoral Picard, de Groffliers à Wissant. Les ouvrages de défense de la mer ont été impactés à Hardelot, Ambleteuse et au Touquet. Le

cordon dunaire a également été érodé sur plusieurs communes comme Cucq ou Portel avec un recul du trait de côte prononcé suite à la formation d’une

brèche dans la dune de Wissant qui a entrainé la submersion partielle du marais de Tardhinghem. 200 hectares de terrains furent inondés dans les champs

de Merlimont sur la commune de Saint-Josse. Enfin, la station balnéaire de Wimereux à subit d’importantes dégradations durant ces tempêtes.

Dans la région Nord-Pas-de-Calais, une démarche de connaissance des risques naturels littoraux a été engagée en 2006 par les services de l’Etat au travers

d’un programme d’études sur la caractérisation des aléas naturels côtiers intégrant les conséquences du changement climatique, dans l’objectif d’améliorer

l’information, la prévention, la protection et la gestion en cas de crise.

La cartographie de l’aléa submersion marine présente elle l’aléa défini pour une période de retour décennale, centennale et millénale en distinguant 4 niveaux

d’intensité, issus d’un croisement entre le couple vitesse et hauteur de submersion maximales à instant donné ; la vitesse n’étant ainsi pas constante sur toute

la durée de submersion. Des bandes de 100m en aléa rouge très fort ont été ajoutées derrière les ouvrages de protection soumis à une rupture potentielle et

une même bande rouge a également été ajoutée pour les sites soumis à des phénomènes de franchissement. Cette cartographie est précise au 1/25 000.

Page 24: Synthèse aléas Authie Ternois

24

Page 25: Synthèse aléas Authie Ternois

25

Page 26: Synthèse aléas Authie Ternois

26

Page 27: Synthèse aléas Authie Ternois

27

Page 28: Synthèse aléas Authie Ternois

28

L’évaluation préliminaire du risque inondation sur le bassin Artois-Picardie (EPRI)

La directive 2007/60/CE relative à l’évaluation et la gestion du risque inondation a pour objectif l’amélioration de la gestion du risque inondation à l’échelle

communautaire en permettant de donner un cadre de gestion commun à tous ses Etats membres qui doivent adopter une stratégie de planification à long

terme afin de prévenir et limiter les inondations et leurs conséquences négatives à l’échelle des grands bassins hydrographiques.

La première étape d’évaluation des risques inondation (EPRI) à été réalisée fin 2011 dans le bassin Artois-Picardie pour les différentes unités géographiques,

dont l’unité Canche-Authie-Boulonnais qui comprend les bassins versants de l’Authie, de la Canche, de la Liane, du Slack et du Wimereux. Les deux étapes

suivantes, en cours de réalisation, et prévues respectivement pour 2013 et 2015 comprennent la cartographie du risque inondation à partir des Territoires à

Risques Importants identifiés suivie de la production de plans de gestion des risques inondations. L’EPRI est une synthèse constituée de plusieurs documents

qui comprennent une présentation des six districts inclus dans le bassin, une présentation de la méthodologie mise en œuvre, une synthèse par district des

Page 29: Synthèse aléas Authie Ternois

29

inondations historiques et potentielles, une présentation par unité des événements historiques marquants ainsi que l’évaluation des impacts potentiels des

inondations futures. Cette première étape de l’EPRI a donné lieu à la construction d’une base de données des inondations historiques ayant occasionnées

des dégâts ainsi qu’à l’estimation des conséquences d’inondations potentielles au travers de la construction d’une enveloppe approchée de ces inondations

potentielles (EAIP). L’EAIP est ainsi une enveloppe majorante, utilisant différentes approches combinées pour définir l’étendue des zones susceptibles d’être

inondées (par débordement de cours d’eau, par submersion marine et par remontée de nappes phréatiques).

- Pour la vallée de l’Authie, il est mentionné dans la base de données 2 inondations passées : l’inondation de 1999 ayant provoquée l’évacuation de plus de

800 personnes à Doullens (Haute-vallée de l’Authie) et l’inondation de 2001 ayant occasionnée une submersion de plus de 15 jours de certaines zones , plus

quelques dégâts aux habitations dans le secteur de Quend (Bas-Champs). Cette inondation est par ailleurs la crue de référence de l’Authie dans l’AZI.

- Pour la vallée de la Canche, les informations sur les inondations historiques passées sont recensées dans la base de données au travers 10 événements

dommageables, dont le plus ancien connu remonte à 1392 et le plus récent remonte à 1999. La crue de 1995 qui est la crue de référence dans l’AZI est la

plus forte crue connue du 20ème

siècle (selon l’AZI). Elle a été catastrophique sur le plan économique avec des zones submergées pendant parfois plus de 3

mois, avec des dégâts causés aux habitations sur les secteurs de la Calotterie et de Brimeux.

- Pour la vallée de la Ternoise, renseignée également dans la base de données, l’événement historique connu de référence est l’inondation de 1999 qui est

une succession de 3 crues et à vu l’inondation de Pesnes en Artois ? Toutefois si l’on regarde les données de la banque hydro, on constate que l’événement

hydrologique de référence est le 4 juillet 2005 avec un débit instantané maximal de 28 m³/s et une hauteur instantanée de 191 cm (à Huby-saint-Leu).

Il est également renseigné, à part dans la base de données, des événements de submersion marine, nombreux sur le territoire (> 20) avec entre autres des

submersions marines historiques sur les communes de Berck et de Groffliers pour la vallée de l’Authie. Pour la vallée de la Canche, la submersion marine de

1984 fait valeur de référence dans l’AZI avec des ruptures de digues et de vastes hectares de terres inondées. Les événements plus récents concernent les

communes de Wissant et Wimereux situés au nord de Boulogne avec notamment la submersion marine de forte intensité de 1990 qui est la référence.

Enfin, il est renseigné dans la base de données historique des inondations passées, 6 événements de ruissellements, d’intensité limitée à moyenne, en 1994,

1998, 2001 et 2006 et dont les informations proviennent soit de la DIREN (rapports sur les crues de 1998 et 2006) ou soit de la thèse de J.Douvinet sur les

« bassins versants sensibles aux crues rapides dans le Bassin Parisien » qui comporte de nombreuses photographies et cartes. Tout comme les inondations

par débordement et submersion marine, ces événements ne sont pas exhaustifs et sont de plus spatialement mal référencés dans la base de données.

Page 30: Synthèse aléas Authie Ternois

30

Définition des aléas mouvement de terrain et typologie

Les mouvements de terrain regroupent l’ensemble des phénomènes gravitaires divers et complexes impliquant le plus souvent une rupture et un

déplacement de matériaux avec des volumes en jeu de l’ordre de quelques m³ à plusieurs millions de m³. Ces phénomènes sont soit à l ’origine

d’une évolution discrète, lente et continue ou au contraire provoquer des déplacements en masse ou remaniés plus ou moins brutaux. Les

mouvements de terrain de grande ampleur peuvent également provoquer des phénomènes induits ou associés catastrophiques. Selon la vitesse et

le rythme des déformations, on peut schématiquement classer ces mouvements de terrain en deux grandes familles :

- Les mouvements lents et continus :

Les tassements différentiels proviennent de l’alternance de 2 processus ; un retrait suivi du gonflement de certains matériaux argileux suite

à des changements d’humidité. Ils se produisent surtout en période de sécheresse. La perte de volume en eau va provoquer verticalement un

tassement différentiel et horizontalement l’apparition de fissures de dessiccation. Le tassement peu aussi être dû à la compression de certains

sols sous l’effet d’une charge appliquée (vase, tourbe, marne) .

Les affaissements sont consécutifs à l’évolution lente et progressive des cavités souterraines naturelles ou artificielles. Ils se traduisent par la

formation d’une dépression topographique sans rupture apparente de la surface.

Le fluage de matériaux plastiques sur faible pente (solifluxion, reptation).

Le tassement de versants rocheux et fracturés par dilatance, fauchage des couches ou poinçonnement.

Les glissements qui concernent des déplacements en masse de sols cohérents le long d’une surface de rupture qui peut être plane, courbe

ou complexe. On va distinguer les glissements circulaires (rotationnels), des glissements plans (translationnels) ou encore mixtes (complexes).

- Les mouvements rapides et discontinus :

Les effondrements par rupture brutale du toit d’une cavité souterraine artificielle ou naturelle (par dissolution karstique ou suffosion). On va

observer un abaissement à la fois violent et spontané de la surface, tout le terrain au dessus de la cavité s’effondrant d’un coup.

Les éboulements (chutes de pierres et de blocs) proviennent de l’évolution mécanique d’escarpements plus ou moins abrupts, très facturés

et altérés sous l’action de la gravité. Les éléments rocheux mobilisés sont plus ou moins homogènes avec peu de déformations préalables.

Les écroulements proviennent de la chute soudaine d’une masse rocheuse par pans entier selon un pan de discontinuités préexistants. La

masse rocheuse qui se détache d’une paroi ou d’un versant très raide va se désorganiser en tombant . Les volumes mobilisés sont >1 dm³.

Propagation

en masse

Page 31: Synthèse aléas Authie Ternois

31

Les coulées de débris proviennent du transport de matériaux sous forme visqueuse et sur de fortes pentes (appelées laves torrentielles dans

les régions montagneuses) ou proviennent de l’évolution du front des glissements argileux par dégénérescence. Les vitesses de transport sont

Les coulées boueuses plus ou moins fluides sont composées d’importantes quantités d’eau et de matériaux sans cohésion. Elles constituent

le type le plus liquide des glissements de terrains et sont composés au minimum de 30% d’eau et 50% de vases, limons et autres matériaux

argileux. Elles se forment sur des versants et se constituent en cours d’eau à régime torrentiel avec un fort potentiel destructeur.

- Le cas de l’érosion littorale :

Ce phénomène affecte aussi bien les côtes rocheuses par glissements et effondrements que les côtes sableuses également soumises à l’érosion par les

différents agents naturels que sont les houles, les vagues et les courants marins. L’érosion provoque un recul du trait de côte plus ou moins prononcé. On

distingue l’érosion continue de l’érosion brutale, due à des tempêtes ponctuelles qui provoquent le franchissement soudain ou la rupture du perré ou du

cordon dunaire. Les aménagements sur le littoral peuvent également contribuer à amplifier ce phénomène naturel en modifiant le transit sédimentaire.

Le retrait-gonflement des argiles

Les tassements de sols argileux par retrait gonflement concernent un type particulier de mouvements de terrain liés au changement d’humidité des sols fins

argileux et se produisant particulièrement dans les périodes de fortes sécheresses. Dans le cas des tassements par retrait, on observe 2 processus alternés :

un retrait lors de la période de sécheresse suivi d’un gonflement des sols argileux lors de leur réhydratation. Ce phénomène se produit de façon générale lors

d’un changement d’humidité dans les sols, faisant varier leur teneur et leur saturation en eau (par évaporation), provoquant ainsi leur tassement différentiel.

Dans le département du Pas-de-Calais, une centaine de communes ont fait l’objet au moins une fois d’un arrêté de catastrophe naturelle pour ce type de

sinistres imputés à la sécheresse (dernière en date de 2003). Dans le cadre de sa mission de service public sur les risques naturels, le BRGM a réalisé la

cartographie de cet aléa afin de définir les zones les plus exposées au phénomène. Il existe au total 22 formations argileuses susceptibles de tassements

différentiels qui ont été classifiées et hiérarchisées vis-à-vis du risque selon trois critères lithologiques, minéralogiques et géotechniques. Les résultats de

l’établissement de la carte de susceptibilité des formations géologiques distinguent 4 niveaux d’aléa : fort, moyen, faible ou nul (correspondant aux formations

à priori non argileuses). Sur l’ensemble du département, 2% de la superficie seulement se situe en zone d’aléa fort. Les formations qui sont moyennement

susceptibles recoupent 22% de la superficie et les formations faiblement susceptibles concernant quant à elles 55% du territoire du département.

Propagation

remaniée

Page 32: Synthèse aléas Authie Ternois

32

Ainsi, la partie sud ouest du département n’a pas été concernée ces dernières années par des arrêtés de catastrophe naturelle au titre de mouvements de

terrains différentiels consécutifs aux sécheresses et à la réhydratation des sols. La vallée d’Authie et le Pays du Ternois sont situés sur des formations argilo-

marneuses du crétacé supérieur : La craie blanche du Turonien supérieur au Santonien et les dièves et craies argilo marneuses du Cénomanien inférieur au

Turonien moyen, auxquels on peut localement ajouter la présence de placages ponctuels de formations Cénozoïques tertiaires principalement sablo-

argileuses (présentes sous la forme de buttes témoins sur le plateau crayeux). Parmi les formations superficielles du quaternaire, présentes sous la forme de

lambeaux localisés ou de couvertures plus épaisses, on peut trouver principalement des limons des plateaux et limons argileux à silex, des dièves (marnes

argilo-crayeuses imperméables constituant le mur de la nappe de craie), des colluvions et alluvions de l’Holocène et des formations tourbeuses supérieures.

Sur le bassin versant de l’Authie, la commune de Colline-Beaumont se trouve en zone d’aléa fort, située sur des formations susceptibles d’être affectées par

des phénomènes de tassement différentiel. Les communes de Conchy-le-Temple et Wailly-Beaucamp sont également potentiellement plutôt favorable au

phénomène de retrait gonflement des matériaux argileux ou tourbeux (zone d’aléa moyen). A l’exception des Bas-Champs, les autres communes de la vallée

de l’Authie ou/et du Pays du Ternois se situent en zone d’aléa faible. Du côté de la Somme, la cartographie de cet aléa montre une zone d’aléa moyen sur les

communes de Fort-Mahon et de Quend au niveau des dépôts marins de l’Holocène, alluvions fluviatiles récentes comprenant sables, vases et tourbe. La

tourbe apparaît ainsi comme un matériau sensible aux variations de la teneur en eau environnante.

Les mouvements de terrains indifférenciés

Les mouvements de terrains recensés dans les arrêtés de catastrophe naturelle peuvent être potentiellement de différente nature :

- Soit des coulées de boues générées par la mise en mouvement sur les versants de matériaux sans cohésion, mélangés à une importante quantité d’eau.

- Soit des glissements de terrain correspondant à des déplacements en masse de matériaux cohérents le long d’une surface de rupture.

- Soit des inondations boueuses (non assimilables à des mouvements de terrain) qui résultent d’une accumulation de ruissellement généré au niveau de

terres agricoles et qui emporte au passage des particules de terres qu’il transporte comme matière en suspension ou charge de fond. Ces inondations

boueuses constituent un processus de pente et ne doivent pas être confondues avec les coulées de boues qui sont dues à des mouvements de transport

en masse. Les inondations boueuses engendrent des dégâts aux infrastructures routières, par dépôts de couches de boue sur les routes.

Toutefois, les mouvements de terrains étant renseignés dans les arrêtés de catastrophe naturelle en même temps que les inondations par ruissellement et

coulées de boues, il parait alors fort probable que ces mouvements de terrain n’en sont pas en soi et concernent majoritairement des inondations boueuses.

Page 33: Synthèse aléas Authie Ternois

33

Page 34: Synthèse aléas Authie Ternois

34

Page 35: Synthèse aléas Authie Ternois

35

Les affaissements et effondrements de cavités souterraines

Typologie des cavités souterraines

- Les cavités naturelles : La présence de ces cavité est due à la dissolution de carbonates (calcaires, dolomies, craies) ou de sulfate (gypse) par la circulation

des eaux de surface. Les formations géologiques susceptibles de renfermer des cavités naturelles sont principalement les craies du crétacé supérieur.

- Les cavités anthropiques : Cette catégorie regroupe l’ensemble des cavités creusées par l’homme à différentes fins. On va pouvoir ainsi distinguer :

Les carrières souterraines : les carrières ont été creusées dans la craie à des fins économiques et exploitées pour la production de pierres de taille, de chaux,

de ciment ou encore les amendements en agriculture. D’une profondeur pouvant aller jusqu’à 30m, on les classifie selon leur mode d’exploitation : catiches

(ou puits en bouteille), chambres et piliers, chambres et galeries, crayères et marnières, galeries filantes, hagues et bourrages ou encore puits et galeries.

L’accessibilité aux carrières se fait soit par un puit ou descenderie pour celles se situant sur le plateau, ou soit directement par cavage depuis les fonds de

vallées ou depuis un front de taille.

Les caves : Ce sont des cavités anthropiques utilisées hors fins d’extraction. Elles ont été creusées, soit dans un but industriel, soit dans un but agricole

(champignonnière) ou encore à des fins de stockage. On les trouve sous la forme de salles et galeries creusées à partir du sous-sol des bâtiments.

Les ouvrages civils : Ces cavités regroupent plusieurs sous catégories selon leur nature et leur géométrie : les aqueducs, les tunnels ferroviaires et routiers,

les cryptes et les catacombes, les souterrains de fondations et de remparts et enfin les souterrains refuges abandonnés. Ces souterrains refuges également

appelés muches dans le Pas-de-Calais sont parfois aménagés dans d’anciennes carrières souterraines de craie ou d’anciennes caves qui ont été reliées par

des couloirs pour créer un réseau de refuge étendu, reliant ainsi les lieux stratégiques pour la population.

Les ouvrages militaires : Les ouvrages militaires concernent les tranchées ou sapes de guerres. On les trouve de part et d’autre des lignes de front selon un

axe nord/sud, ayant servi principalement à miner les positions ennemies, stocker du matériel ou s’abriter. Elles sont creusées dans les limons du quaternaire,

les craies du crétacé ou d’anciennes carrières souterraines reliées entre elles par un vaste réseau de galeries. On peut les classer selon leur géométrie,

linéaire ou surfacique. Il existe en parallèle un risque environnemental lié aux séquelles de guerre avec le dépôt de munitions non explosées pouvant

provoquer, outre le risque d’explosion, un risque de pollution des écosystèmes (notamment pour les armes chimiques).

Page 36: Synthèse aléas Authie Ternois

36

Le risque associé à ces cavités souterraines :

La présence de cavités souterraines abandonnées peut entraîner différents types de désordres à la surface lorsque celles-ci ne sont plus surveillées ni

confortées. Les types d’instabilité rencontrés sont principalement :

- Les affaissements : ce sont des mouvements lents et progressifs correspondant à une déformation souple de la surface du sol sans rupture et se traduisant

par une dépression topographique en forme de cuvette. Il s'agit souvent d'un phénomène symptomatique des carrières souterraines, soit mal remblayées soit,

lorsqu'elles sont profondes, recouvertes par des formations souples, correspondant à l’auto colmatage du vide par le réarrangement et la décompression des

terrains sus-jacents. Les dégâts possibles sont sur les constructions uniquement. Les affaissements ne sont pas des précurseurs des effondrements.

- Les effondrements correspondent à un abaissement violent et spontané de la surface d’une cavité sur parfois plusieurs hectares et plusieurs mètres de

profondeur. La zone d’effondrement est délimitée par un cratère à bordures subverticales. Les effondrements sont spécifiques des mines et carrières

exploitées par des chambres, piliers et catiches. Ils sont initiés par une rupture en chaîne des piliers de l’exploitation se répercutant instantanément en

surface par un abaissement violent de la surface, le toit (plafond) descendant en masse. Les dégâts engendrés sont considérables pour les constructions et la

rapidité et la violence du phénomène peut occasionner des victimes.

- Les fontis correspondent à un effondrement brutal et localisé du toit d’une cavité ou d’une galerie souterraine se manifestant sous la forme d’un entonnoir ou

cratère. La rupture est progressive, la cloche remontant plus ou moins lentement à la surface jusqu’au développement du cratère. La géométrie des fontis est

pseudo circulaire, diamètre et profondeur du cône pouvant aller jusqu'à plusieurs mètres. Les dégâts générés aux infrastructures peuvent être importants et

engendrer des victimes.

Il faut également ajouter pour les cavités naturelles, les phénomènes de suffosion qui consiste en une érosion interne affectant les sables et les limons, la

formation de dolines en domaine calcaire ainsi que le phénomène de débourrage correspondent à l'entraînement gravitaire, le plus souvent provoqué par des

circulations d'eau massive, du matériau de comblement d'une cavité (poche d'argile dans une cheminée ou une fissure karstique, bouchon remblayé d'un

puits de marnière ou de carrière …). Ce sont les phénomènes à risque qui touchent le plus les réseaux naturels développés dans les massifs calcaires.

Toutefois ces derniers types de désordres ne sont pas recensés dans le Pas-de-Calais du fait de la géologie et du climat peu propices.

L’inventaire des cavités souterraines :

Page 37: Synthèse aléas Authie Ternois

37

Cet inventaire, actuellement en cours, est réalisé par le BRGM dans le cadre d’une convention avec la DREAL. Il existait préalablement un premier inventaire

partiel des cavités souterraines, réalisé entre 1999 et 2004 et portant sur 320 communes du département qui avait permis d’al imenter la base de donnée

nationale bdcavité pour 103 communes. Dans le cadre d’une mise à jour de cet inventaire et de son extension sur l’ensemble du Pas-de-Calais, une nouvelle

convention avec la DREAL a été passée et divisée en plusieurs étapes de travail. La première étape de clôture du projet porte sur l’exploitation des données

d’archives du Service Géologique Régional, du Service Interdépartemental d’Inspection des Carrières Souterraines et autres ouvrages bibliographiques.

L’étape suivante concerne une consultation des divers organismes techniques susceptibles de détenir des informations permettant de valider ou compléter la

première phase de saisie. La troisième phase par questionnaires, adressés aux maires des communes, permettra d’enrichir et de compléter les données avec

la rencontre de témoins locaux et la visite de cavités. La dernière étape de restitution des résultats permettra la synthèse du projet dans un rapport final ainsi

que la mise en ligne de la base de données finale bdcavité. L’objectif de cet inventaire porte sur une connaissance exhaustive des cavités souterraines du

Nord-Pas-de-Calais afin de conserver leur mémoire et ainsi permettre aux acteurs locaux en charge de la prévention et de la gestion du risque de disposer de

l’ensemble des données détenues au SGR/NPC. La valorisation des données se fait essentiellement au travers d’une base de données unique et fédérative

géoréférencée : bdcavité. Cette base de données va donc permettre de faciliter les politiques d’information et de prévention des risques par une diffusion la

plus large possible de cette connaissance. En parallèle, il existe une base de données locale opérationnelle disponible au SGR/NPC sous format papier et

numérique (dossier synthétique de la cavité) ; la consultation de ces dossiers se faisant au SGR/NPC à Lezennes (59).

Il existe au total et à ce jour, 222 cavités souterraines renseignées dans la base de données bdcavité pour le territoire du Pays du Ternois et de la vallée de

l’Authie. 92 communes possèdent au minimum une cavité souterraine sur leur territoire, ce qui représente une couverture de près de 38%. Plus de la moitié

des cavités en présence sont des ouvrages civils dont on suppose une large part de muches ou souterrains-refuges. Il existe en comparaison seulement 3

cavités de formation naturelle, une quarantaine de carrières ainsi qu’une vingtaine de cavités d’origine militaire. Une quarantaine de cavités sont quand à elles

de nature indéterminée, ce qui représente 16% de l’ensemble des cavités souterraines. Ceci s’explique par la difficulté de retrouver la nature exacte de la

cavité dans les documents d’archives. On trouve enfin et de façon anecdotique la présence d’anciennes caves abandonnées.

Par ailleurs, 2 communes qui ne sont pas inclues dans le périmètre du Pays du Ternois et de la vallée de l’Authie stricto census possèdent des potentialités

intéressantes pour notre travail : la commune de Domqueur dans la Somme marque un réseau de muches très développé et la commune d’Ecuires, située au

nord de Boisjean, recense 22 cavités souterraines sur son territoire auxquelles sont associées des effondrements localisés. De façon générale, la présence et

le nombre de cavités souterraines sur une commune ne préjugent pas de leur dangerosité associée et il semble intéressant de s’adresser au SGR/PDC pour

accéder aux dossiers et fiches complètes des cavités souterraines. Enfin, il convient de garder à l’esprit que ces données ne sont pas exhaustives.

Page 38: Synthèse aléas Authie Ternois

38

Page 39: Synthèse aléas Authie Ternois

39

Page 40: Synthèse aléas Authie Ternois

40

Synthèse des communes retenues à partir de la base de données GASPAR

Aléas recensés dans les arrêtés CATNAT

La base de données GASPAR (Gestion Assistée des Procédures Administratives relatives aux Risques naturels et technologiques) provient de la DGPR

(Direction Générale pour la Prévention des Risques). Mise à jour régulièrement par les services instructeurs départementaux de l’Etat, elle comprend des

informations sur les documents d’information préventive sur les risques naturels ou à portée réglementaires. On va y trouver les informations sur la procédure

de « reconnaissance de l’état catastrophe naturelle » (arrêtés CATNAT), renseignée au sein de tables attributaires. Il existe à l’intérieur, une classification des

aléas prenant en compte distinctement l’origine du phénomène, selon 81 catégories spécifiques. Sur la Vallée d’Authie et du Pays du Ternois, 9 types d’aléas

ont pu être identifiés, que l’on a regroupé comme suit :

Inondation par débordement de cours d’eau

Inondation par ruissellement et coulées de boues associées

Inondation par remontée de nappes souterraines

Inondation par submersion marine

Affaissement de cavités souterraines

Glissement de terrain

Effondrement de cavités souterraines

Eboulements et chutes de blocs

Mouvement de terrain indifférencié

Si les 241 communes du territoire de la vallée d’Authie et du Pays du Ternois ont fait l’objet d’au moins un arrêté de catastrophe naturelle depuis 1982, toutes

ne sont pas impactées par les mêmes risques naturels à la même fréquence ni à la même intensité. Ainsi, notre présélection des communes sur la base de

cette information, s’est faite à partir du croisement entre le nombre total d’arrêtés CATNAT (≥ 5) et la diversité des aléas recensés dans la procédure. Au total,

30 communes ont été préalablement sélectionnées pour illustrer la problématique des risques naturels sur le territoire. En moyenne, depuis l’existence de la

procédure, les communes ont fait l’objet de deux arrêtés de « catastrophe naturelle » pour inondations et coulées de boue et d’un arrêté pour mouvement de

terrain. Au maximum, il existe 8 arrêtés CATNAT et 6 aléas différents recensés pour une même commune du territoire.

Page 41: Synthèse aléas Authie Ternois

41

Page 42: Synthèse aléas Authie Ternois

42

Page 43: Synthèse aléas Authie Ternois

43

Page 44: Synthèse aléas Authie Ternois

44

CODE INSEE NOM COMMUNE Nombre d’arrêtés CATNAT Nombre d’aléas Origine des aléas

62368 GAUDIEMPRE 4 6

80333 FORT-MAHON-PLAGE 3 5

62060 AUXI-LE-CHATEAU 5 3

62824 TORTEFONTAINE 4 4

80201 COIGNEUX 4 4

80244 DOMINOIS 4 4

62150 BOISJEAN 5 3

62767 SAINT-POL-SUR-TERNOISE 5 6

62109 BERGUENEUSE 5 4

62553 MAREST 6 3

62652 PERNES 6 3

62717 ROELLECOURT 5 4

62763 SAINT-MICHEL-SUR-TERNOISE 6 3

62768 SAINT-REMY-AU-BOIS 5 4

62795 SIBIVILLE 4 4

62815 TIGNY-NOYELLE 6 5

80109 LE BOISLE 5 4

62390 GROFFLIERS 6 4

62732 SACHIN 6 4

80806 VILLERS-SUR-AUTHIE 5 4

62108 BERCK 7 4

62231 COLLINE-BEAUMONT 7 5

62233 CONCHIL-LE TEMPLE 6 6

80580 NAMPONT 6 4

80649 QUEND 5 6

62299 EPS 6 3

62838 VAULX 7 4

62686 RAMECOURT 8 4

80815 VRON 4 4

62222 CHERIENNES 2 4

Page 45: Synthèse aléas Authie Ternois

45

Autres communes à interroger

Si les 30 communes présélectionnées assurent une bonne représentativité en termes de diversité des catastrophes naturelles passées sur le territoire, cette

sélection n’est par ailleurs par perfectible car basée sur cette seule information. En effet, la procédure de reconnaissance de l’état de catastrophe naturelle

n’existe que depuis 30 ans (Loi n°82-600 du 13 juillet 1982 modifiée relative à l’indemnisation des victimes de catastrophes naturelles). Par ailleurs, en termes

d’enjeux affectés, les communes présélectionnées recoupent à la fois de toutes petites communes rurales, inférieures à 200 habitants et des unités urbaines,

supérieures à 2 000 habitants. De plus, cette sélection n’est pas toujours spatialement représentative des communes du territoire avec une surreprésentation

de celles situées en basse vallée de l’Authie. Egalement, un certain nombre d’unités urbaines supérieures à 2 000 habitants n’ont pas été prises en compte.

Si l’on croise ces unités urbaines avec le nombre d’arrêtés de catastrophe naturelle, on peut constater que certaines d’entre elles ont fait l’objet de 3 arrêtés

ou plus de catastrophe naturelle : VERTON, RANG-DU-FLIERS, CAMPAGNE-LES-HESDIN, FREVENT, PAS-EN-ARTOIS et FLORINGHEM. Enfin, si la ville

de DOULLENS n’a fait l’objet que de 2 arrêtés de catastrophe naturelle, l’on sait par l’EPRI que celle-ci à été très touchée par l’inondation de 1999, avec plus

de 800 personnes évacuées. Ainsi, ces 7 communes peuvent être rajoutées à notre sélection initiale, ce qui porte à 37 le chiffre des communes à interroger.

CODE INSEE NOM COMMUNE Nombre d’arrêtés CATNAT Nombre d’aléas Origine des aléas

62204 CAMPAGNE-LES-HESDIN 3 3

80253 DOULLENS 2 3

62340 FLORINGHEM 4 3

62361 FREVENT 3 3

62649 PAS-EN-ARTOIS 3 3

62688 RANG-DU-FLIERS 3 3

68849 VERTON 4 3

Il faut également ajouter à ces 37 communes, d’autres communes potentielles concernées par un aléa inondation fort par débordement de cours d’eau et

désignées dans l’Atlas des Zones Inondables ou par aléa submersion marine fort ainsi que les communes concernées par des inondations par des remontées

de nappes phréatiques validées dans le département du Pas-de-Calais par l’étude du BRGM. Concernant le risque lié à la présence de cavités souterraines,

la sélection des communes à interroger s’effectuera sur la base de leur nombre et après consultation des dossiers des cavités auprès du SGR. Enfin, pour le

risque de ruissellement et coulées de boues, il s’agira de privilégier les communes situées en zone d’aléa érosif fort ou sur de fortes pentes (d’après les

données existantes à ce sujet). En définitive, l’ensemble des informations contenues dans cette synthèse constitue un appui décisionnel dans notre travail.

Page 46: Synthèse aléas Authie Ternois

46

Page 47: Synthèse aléas Authie Ternois

47

Page 48: Synthèse aléas Authie Ternois

48

Page 49: Synthèse aléas Authie Ternois

49

Bibliographie

Organisme Source Phénomènes Année Format Nom fichier Territoire Contenu spécifique

MEDDTL http://macommune.prim.net/gaspar/ Risques naturels et

technologiques 2012

BD Access

2000 BD GASPAR.zip France entière

Procédures PPR

Arrêtés CAT NAT

Information préventive :

(AZI, PCS, TIM, DICRIM)

MEDDTL http://macommune.prim.net/ Risques naturels et

technologiques 2012 Texte NA France entière

Procédures PPR

Arrêtés CAT NAT

Information préventive :

(AZI, PCS, TIM, DICRIM)

DREAL

http://www.donnees.nord-pas-de-

calais.developpement-

durable.gouv.fr/article.php3?id_arti

cle=612

inondations 1997 Texte (pdf) AZI_Canche.pdf BV Canche

Caractéristiques

hydrologiques, inondations,

crues, gestion des risques

DREAL

http://www.donnees.nord-pas-de-

calais.developpement-

durable.gouv.fr/article.php3?id_arti

cle=612

inondations 2006 Texte (pdf) AZI_Authie.pdf BV Authie

Caractéristiques

hydrologiques, inondations,

crues, gestion des risques

DDE 80 http://dde80.free.fr/htmldoc/azi_aut

hie.html inondations 2006 Cartes (pdf)

Nom

com_AZI.pdf

BV Authie :

Somme

Cartographie des zones

inondables par commune

DREAL

http://www.nord-pas-de-

calais.developpement-

durable.gouv.fr/?Inondation-Authie-

du-12-04-2001

inondations du 12

avril 2001 2003 Cartes (pdf)

Atlas inond

2001_Authie.pdf BV Authie

Atlas cartographique des

inondations sur l’Authie en

2001 par photo-interprétation

DREAL

http://www.nord-pas-de-

calais.developpement-

durable.gouv.fr/IMG/pdf/Synthese-

bibliographique-DIREN-NPDC.pdf

Aléas naturels

côtiers 2007 Texte (pdf)

Synthèse biblio

NPDC.pdf

Littoral : Nord-

Pas-de-Calais

Synthèse bibliographique de

la DREAL visant à

caractériser les aléas

littoraux (submersion marine)

EPTB Authie

http://www.eptb-

authie.fr/public/?code=etat-des-

lieux-

Inondations,

ruissellement,

érosion

2010 Texte (pdf) Etat des lieux

sage_Authie.pdf BV Authie

Etat des lieux du SAGE de

l’Authie

EPTB Authie

http://www.eptb-

authie.fr/public/?code=etat-des-

lieux-

Inondations,

ruissellement,

érosion

2010 Cartes (pdf) Atlas carto

sage_Authie.pdf BV Authie

Atlas cartographique de l’état

des lieux du SAGE de

l’Authie

Page 50: Synthèse aléas Authie Ternois

50

Préfecture 62

http://www.pas-de-

calais.equipement.gouv.fr/Eau_Env

ironnement_Risques/IAL/DDRMde

c2004.pdf

Risques naturels et

technologiques 2004

Texte +

Cartes (pdf) DDRM_62.pdf Pas de Calais

Dossier Départemental des

Risques Majeurs : communes

concernées et cartographie

Préfecture 80

http://www.somme.pref.gouv.fr/med

ias/ddrm_%20mai09/DDRM%2020

09.pdf

Risques naturels et

technologiques 2009

Texte +

Cartes (pdf) DDRM_80.pdf Somme

Dossier Départemental des

Risques Majeurs : communes

concernées et cartographie

BRGM http://www.brgm.fr/publication/rapp

ortpublic.jsp

Cavités

souterraines 2003

Texte +

Cartes (pdf)

Inventaire

cavités

62_2003.pdf

Pas de Calais

Inventaire des cavités

souterraines : rapport

intermédiaire de la phase 3

BRGM http://www.brgm.fr/publication/rapp

ortpublic.jsp

Cavités

souterraines 2011

Texte +

Cartes (pdf)

Inventaire

cavités

62_2011.pdf

Pas de Calais

Inventaire des cavités

souterraines : rapport

intermédiaire de la 1ère

étape

BRGM http://www.brgm.fr/publication/rapp

ortpublic.jsp

Cavités

souterraines 2011

Texte +

Cartes (pdf)

Inventaire

cavités_80.pdf Somme

Inventaire des cavités

souterraines de la Somme:

rapport final du BRGM

BRGM http://www.brgm.fr/publication/rapp

ortpublic.jsp

Retrait-gonflement

des argiles 2006

Texte +

Cartes (pdf)

Aléa retrait

gonflement

62.pdf

Pas de Calais

Rapport final et cartographie

de l’aléa retrait-gonflement

des argiles

BRGM http://www.brgm.fr/publication/rapp

ortpublic.jsp

Retrait-gonflement

des argiles 2010

Texte +

Cartes (pdf)

Aléa retrait

gonflement

80.pdf

Somme

Rapport final et cartographie

de l’aléa retrait-gonflement

des argiles

BRGM http://www.brgm.fr/publication/rapp

ortpublic.jsp

Retrait-gonflement

des argiles 2011

Texte +

Cartes (pdf)

PPR retrait-

gonflement_80.p

df

Somme

Méthodologie pour

l’établissement de PPR

retrait-gonflement

BRGM http://www.brgm.fr/publication/rapp

ortpublic.jsp

Remontées de

nappes 2008

Texte +

Carte (pdf)

Remontée

nappes_62.pdf Pas de Calais

Rapport final et cartographie

des inondations par

remontée de nappes

BRGM http://www.brgm.fr/publication/rapp

ortpublic.jsp

Remontées de

nappes 1995

Texte +

photos

Constat nappes

1995.pdf Somme

Constat des remontées

exceptionnelles des nappes

phréatiques en 1995

BRGM http://www.brgm.fr/publication/rapp

ortpublic.jsp

Remontées de

nappes 2001 Texte (pdf)

Constat nappes

2001.pdf Somme

Constat des remontées

exceptionnelles des nappes

phréatiques en 2001

BRGM http://www.brgm.fr/publication/rapp

ortpublic.jsp

Remontées de

nappes 2002 Texte (pdf)

Constat nappes

2000 2001.pdf Pas de Calais

Constat des remontées

exceptionnelles des nappes

phréatiques en 2000 et 2001

Page 51: Synthèse aléas Authie Ternois

51

Agence de

l’eau Artois

Picardie

http://donnees.eau-artois-

picardie.fr/ Crues

1963 à

2012

Graphique +

Texte

Hydro Authie.pdf

Hydro

Authie.bmp

Station de

Dompierre-sur-

Authie

Données hydrologiques de

synthèse de l’Authie à

Dompierre-sur-Authie

Banque

HYDRO

http://www.hydro.eaufrance.fr/selec

tion.php Crues

1982 à

2012

Graphiques

+ textes NA

Station de

Dompierre-sur-

Authie

Données hydrologiques de

l’Authie à la station hydro de

Dompierre-sur-Authie

DREAL

http://www.nord-pas-de-

calais.developpement-

durable.gouv.fr/?Evaluation-

preliminaire-des

Inondations 2011

Texte (pdf) +

données

Excel

Dossier EPRI Bassin Artois

Picardie

1ère

étape de la Directive

« inondation » relative à

l’évaluation et à la gestion

des risques d’inondation

DREAL

http://www.nord-pas-de-

calais.developpement-

durable.gouv.fr/?-Profil-

environnemental-

Risques naturels et

technologiques 2008

Texte +

cartes (pdf)

Profil

environnemental

npdc.pdf

Nord Pas de

Calais

Profil environnemental du

Nord-Pas-de-Calais : enjeux

régionaux et territoires

DREAL

http://www.nord-pas-de-

calais.developpement-

durable.gouv.fr/?-Phototheque-

Inondations 1970 à

2012 Photos NA

Nord Pas de

Calais

Photothèque issue de la

DREAL : inondations Authie

12/04/2001 (77 photos)

DREAL

http://www.nord-pas-de-

calais.developpement-

durable.gouv.fr/?-Bulletin-

hydrologique-

Crues 2002 à

2012

Textes +

Cartes (pdf) NA

Bassin Artois

Picardie

Bulletin de situation

hydrologique mensuel du

bassin Artois Picardie :

synthèse des données

Pilotage

DREAL et

assistance

CETMEF

http://www.nord-pas-de-

calais.developpement-

durable.gouv.fr/?Etudes-analyses-

et-simulations-des

Submersion marine En

cours

Textes (pdf)

Cartographie

interactive

NA Nord pas de

Calais

Caractérisation de l’aléa

submersion marine en

intégrant les conséquences

du changement climatique

MEDDTL

http://carmen.developpement-

durable.gouv.fr/24/risque_zi.map

http://carmen.developpement-

durable.gouv.fr/24/eau.map

Risques naturels et

technologiques 2012

Visualiseur

de Cartes &

données sig

NA France entière

Site de diffusion

environnementale de

données cartographiques du

MEDDTL

MEDDTL http://cartorisque.prim.net/ Risques naturels et

technologiques 2012

Visualiseur

de Cartes NA France entière

Site de diffusion

cartographique de données

sur les risques provenant des

divers services de l’Etat

OIE http://sandre.eaufrance.fr cours d’eau 2012

Système

d’information

sur l’Eau

NA

Bassins et

tronçons hydro

graphiques

Site du Service

d’Administration National des

Données et Référentiels sur

l’Eau (Sandre)

Page 52: Synthèse aléas Authie Ternois

52

BRGM http://infoterre.brgm.fr/ Risques d’origine

géophysique 2012

Visualiseur

de Cartes &

données sig

NA France entière

Portail géomatique d’accès

aux données géoscientifiques

du BRGM (OGC)

BRGM http://www.bdcavite.net/

Effondrement/

affaissement de

cavités naturelles

En

cours

BD des

cavités &

visualiseur

NA France entière Base de données recensant

les cavités souterraines

BRGM http://www.bdmvt.net/ Mouvements de

terrain Effectué

BD des

mouvements

& visualiseur

NA France entière Base de données recensant

les mouvements de terrain

BRGM http://www.inondationsnappes.fr/ Inondations :

remontées nappes Effectué

Données sig

& visualiseur

de cartes

NA France entière Cartographie de la sensibilité

à la remontée des nappes

BRGM http://www.argiles.fr Retrait gonflement

des argiles Effectué

Rapport sur

les argiles &

données sig

NA France entière

Cartographie de la

susceptibilité au retrait

gonflement des argiles

BRGM www.brgm.fr Hydrogéologie 2002 Rapport écrit Hydrogéologie_

Authie BV Authie

Synthèse hydrogéologique

du bassin versant de l’Authie