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TOTAL campagne institutionnelle 2008 argumentaire

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Énergie et Climat sont deux enjeux étroitement liés. Comment concilier au mieux les objectifs que visent nos sociétés, entre croissance économique et préservation du climat ? Le rôle des combustibles fossiles est au cœur de ces aspirations divergentes.

1. La responsabilité première de Total : satisfaire la demande d’énergie de manière durable.

Développer la production de pétrole et de gaz dans des conditions de sécurité optimales et veiller à limiter l’empreinte des activités du Groupe sur l’environnement. Parce que les exigences de la lutte contre le changement climatique et l’amenuisement des ressources fossiles nécessitent d’élargir l’offre énergétique, Total est engagé dans les filières de la biomasse, de l’énergie solaire…

a. Accéder à de nouvelles ressources et allonger la durée de vie des gisements

Au rythme actuel de croissance de la consommation d’hydrocarbures, satisfaire la demande vers 2030 imposerait d’augmenter la production de 40%. L’industrie pétrolière doit donc constamment mettre de nouvelles réserves en exploitation, allonger la durée de vie des gisements et accroître leurs taux de récupération. - Pour disposer de nouvelles ressources, Total investit dans l’exploration (1, 8 G$ prévu pour 2008) et cherche à obtenir de nouveaux permis (plus de 50 nouveaux permis dans 10 pays en 2007). - Pour allonger la durée de vie et accroître le taux de récupération des gisements, Total met en œuvre des techniques innovantes. 70% des champs d’hydrocarbures ont beau être « matures », ils n’en disposent pas moins d’un potentiel non négligeable. En fin d’exploitation, le taux de récupération moyen est de 30% à 35% pour le pétrole et de 80% pour le gaz. Une hausse de 1% du taux de récupération de brut fournirait entre deux et trois ans de consommation supplémentaire au rythme actuel de la demande. Total accroît, optimise et diversifie les ressources sur des projets innovants complexes : grands fonds marins, bruts extra-lourds, ressources très profondes, gaz « acides » et réservoirs de gaz peu perméables.

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b. Le gaz naturel Le gaz naturel est l’énergie dont la consommation progresse le plus rapidement. Ses réserves sont estimées à une soixantaine d’années au rythme actuel de consommation. A terme, les deux principaux pôles de production devraient se situer en Russie et au Moyen-Orient. Selon l’AIE (Agence Internationale de l’Énergie), sa consommation devrait croître de 66% d’ici à 2030. La production de gaz naturel de Total a augmenté de 3,5% en 2007. Total est ainsi la quatrième société privée internationale productrice de gaz naturel. De tous les marchés gaziers, le plus dynamique est celui du gaz naturel liquéfié (GNL), aisément transportable sur de longues distances, et donc plus adapté à des destinations géographiques lointaines que le gaz acheminé par gazoduc.

c. Les énergies nouvelles : la biomasse, l’énergie solaire, le nucléaire La biomasse est une source d’énergie renouvelable polyvalente, pouvant fournir chaleur, électricité, gaz et carburants liquides, voire bioproduits. Elle fournit 12% de l’énergie primaire de la planète et 4% dans l’Union Européenne. La biomasse est au centre de nombreux enjeux : diversification, indépendance énergétique, politique agricole et commerciale, avec des conséquences directes sur l’aménagement du territoire et le développement du monde rural. Total mène un travail important de R&D pour identifier et développer de nouvelles filières. Quatre voies technologiques sont explorées. La première est le traitement à l’hydrogène d’huiles végétales et de graisses animales pour produire un biodiesel de haute qualité (dans ce domaine, Total a réalisé en 2007 un test prometteur). Les trois autres voies sont toujours en phase de développement et concernent les carburants de deuxième génération, indispensables pour compléter l’offre actuelle. L’enjeu est d’élargir le champ des ressources capables de fournir des biocarburants ; il est aussi d’améliorer le bilan énergétique et de réduire les émissions de CO2 liées à leur fabrication. L’énergie solaire: Total est présent dans la fabrication de cellules (Photovoltech), la fabrication de panneaux solaires et la conception de systèmes (TENESOL), et participe à des opérations d’électrification rurale (Temasol au Maroc, KES en Afrique du Sud, et Korayé Kurumba au Mali).

- Photovoltech (dont Total détient 47,8% en partenariat avec Electrabel et l’IMEC – Interuniversity MicroElectronics Centre) La capacité de production a été portée à 80 MWc/an fin 2007, compte tenu de la forte demande du marché. Un nouvel investissement de 45 millions d’euros est prévu pour porter sa capacité totale à 140 MWc d’ici fin 2009. - TENESOL (dont Total détient 50%, aux côtés d’EDF). Les principaux marchés sont ceux de la connexion aux réseaux, tant en Europe (Allemagne, Espagne, France, etc.) que dans les départements d’Outre-Mer, mais aussi ceux des applications professionnelles (télécommunications, télémétrie, etc.).

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- Fin 2007, Total a acquis 25% de participation dans la société suisse Novacis engagée dans un programme de R&D sur les cellules photovoltaïques en couches minces Le nucléaire : Les usages du pétrole vont se concentrer dans les domaines où il est difficilement remplaçable : le transport et la pétrochimie. Dans le domaine de l’électricité, le pétrole devrait pratiquement disparaître. Avec un pétrole à 100 dollars ou plus, la génération d’électricité se fait prioritairement par : - le gaz, - le charbon, - le nucléaire Toutes les énergies sont nécessaires pour permettre l’équilibre entre l’offre et la demande. Parmi elles, le nucléaire, auquel Total commence à s’intéresser, devrait représenter 6 à 8 % de la contribution énergétique à l’horizon 2030. Sa relance nécessite des investissements considérables. Début 2008, le Groupe a conclu avec Suez et Areva un accord de partenariat pour proposer un projet de centrale nucléaire dans les Émirats arabes unis. Total apporte son expertise des grands projets, sa connaissance du terrain et des acteurs locaux. Total s’intéresse au nucléaire pour le très long terme, dans un contexte énergétique mondial où il faut raisonner en terme d’offre globale.

Christophe de Margerie Extrait du Journal des actionnaires, n°27

« Total étudie également le développement du nucléaire dans les pays producteurs d’hydrocarbures, en croissance, où le Groupe est un acteur de référence depuis longtemps. Nous pouvons y jouer un rôle constructif et créateur de valeur en partenariat avec des leaders industriels du secteur. »

2. Limiter les empreintes climatiques et environnementales, un objectif commun à l’ensemble du Groupe décliné de façon différenciée selon les branches d’activités.

Les combustibles fossiles vont fournir encore longtemps plus des deux tiers de l’énergie mondiale mais sont la source principale des émissions de CO2 dues à l’homme. Face à ce dilemme, Total s’est engagé avec résolution sur deux pistes : la maîtrise de l’énergie, dans ses propres installations et chez ses clients, et la recherche de solutions techniques comme le captage et stockage de CO2 pour réduire les rejets de gaz à effet de serre dans l’atmosphère.

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a. Réduire les émissions de gaz à effet de serre et améliorer l’efficacité

énergétique

Énergéticien mondial, Total est concerné à plus d’un titre par les problématiques liées au changement climatique : producteur d’hydrocarbures, le Groupe fournit environ 2% des combustibles et des carburants de la planète. Comme industriel, Total est aussi un émetteur direct de gaz à effet de serre (60 Mt CO2 par an en moyenne). Partageant toutes les conclusions de la communauté scientifique, Total s’est engagé à maîtriser ses émissions de GES (gaz à effet de serre) et mène de nombreuses actions en ce sens. Le Groupe a également défini une orientation commune à toutes ses activités en matière de gestion de l’énergie et conduit des programmes d’investissement ambitieux pour réduire ses consommations sur l’ensemble de ses sites.

b. Réduire le brûlage et valoriser les gaz localement dans la production d’électricité

La production de pétrole s’accompagne parfois d’une production de gaz qui, jusqu’à ces dernières années, était brûlé en torchère. Cette pratique représentait en 2005, 28% des émissions de GES du Groupe. Dès 2000, Total a décidé de ne plus recourir au brûlage continu sur ses nouveaux projets, puis s’est engagé en 2006 à réduire de moitié le brûlage de gaz de toutes ses installations entre 2005 et 2012. Les gaz associés sont réinjectés dans les gisements, valorisés localement dans la production d’électricité ou liquéfiés. C’est notamment le cas au Nigéria, sur le champ offshore d’Amenam/Kpono.

c. Le captage et le stockage de CO2 – Une première mondiale En complément de l’efficacité énergétique, le captage et le stockage de CO2 est l’une des mesures les plus efficaces pour conjuguer développement économique et préservation du climat. Maîtrisant les procédés industriels de captage et doté d’une importante expertise géologique, Total participe depuis longtemps aux programmes de recherche dans ce domaine. En février 2007, le Groupe a ainsi annoncé le lancement de la 1re chaîne complète du processus de captage et de stockage de CO2 dans le bassin de Lacq en France. Les résultats de cette expérimentation seront utilisés par la plate-forme technologique européenne (Zero Emission Fossil Fuel Power Plant). Le pilote du bassin de Lacq : Ce projet pilote comprendra une chaudière fonctionnant en oxycombustion, dont le CO2 sera capté et comprimé. Le gaz carbonique sera ensuite acheminé, sur 27km, par gazoduc, vers le champ de Rousse, où il sera injecté dans l’ancien réservoir de gaz naturel à une profondeur de 4 500 m. Environ 150 000 t de CO2 devraient ainsi être stockées en deux ans.

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Selon le GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat), cette technologie pourrait traiter d’ici à 2030, de 20% à 40% des émissions mondiales de gaz carbonique.

d. Le déploiement de nouveaux produits

Les biocarburants Le Groupe joue un rôle actif dans la promotion des énergies renouvelables et des carburants alternatifs. Total est présent dans les deux filières biocarburants : les biodiesels et les bioessences. En 2007, Total a conforté sa position d’acteur pétrolier majeur de la filière biocarburants en Europe en produisant et en incorporant dans les

essences 710 000 tonnes d’ETBE (Ethyl-tertio-butyl-éther) dans neuf raffineries. En 2007, Total a également incorporé dans les gazoles 880 000 tonnes d’EMHV (Esther méthylique d’huile végétale) dans neuf raffineries européennes et plusieurs dépôts. En France, Total a renforcé la promotion de gazole à haute teneur en biocarburant en lançant Ecolium 30 en 2007. Ce biodiesel, composé de 70% de gazole premier et de 30% d’EMHV, est destiné aux flottes professionnelles et permet une réduction des émissions de CO2 pouvant aller jusqu’à 20%.

L’efficacité énergétique En Europe, Total a poursuivi le déploiement de ses deux carburants nouvelle génération, TOTAL Excellium 98 et TOTAL Excellium diesel : distribués dans 9 pays, ils permettent de réduire la consommation en carburant et les émissions de dioxyde de carbone. Destinée au transport routier européen, l’offre AdBlue (solution aqueuse à base d’urée qui permet de réduire les émissions d’oxyde d’azote) continue de s’étendre : 225 stations TOTAL et AS24 sont équipées en Europe. D’ici à 2009, le réseau devrait compter quelques 400 stations AdBlue. Pour en savoir plus :

Total en 2007 Document de référence 2007 Environnement et Société 2007 – Nos responsabilités d’entreprise Abréviations : t tonne métrique M million G milliard MW mégawatt MWc mégawatt crête