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Université Montpellier 2 SCIENCES ET TECHNIQUES MONTPELLIER | LANGUEDOC-ROUSSILLON | SUD DE FRANCE Vie culturelle, projets pédagogiques, insertion professionnelle... DISPONIBLE EN TÉLÉCHARGEMENT SUR www.univ-montp2.fr L’herbier de l’UM2 passe au numérique Michel Robert élu Président de l'Université Montpellier 2 Projet RIDER à la pointe de la gestion de l'énergie Nos étudiants ont du talent Le magazine universitaire au cœur de science Numéro 3 Juillet 2012

UM2 Magazine n°3 Juillet 2012

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Le troisième numéro dévoile les projets innovants et créatifs des étudiants de l'UM2. Le magazine universitaire au cœur de science vous invite à une plongée au cœur de l'Université Montpellier 2. Ce rendez-vous trimestriel vous permet de découvrir l'UM2 dans toute sa diversité. Entrez dans les coulisses de l'Université grâce à la rubrique "Au cœur du campus" et faites connaissance avec ceux qui font l'université dans "A l'honneur à l'UM2". Découvrez également le cœur de sciences de l'UM2 en vous plongeant dans "L'écho des labos". Ce magazine vous propose chaque trimestre un focus sur les formations, l'innovation et les relations internationales.

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N°3 - 07.2012Université Montpellier 2 SCIENCES ET TECHNIQUES

MONTPELLIER | LANGUEDOC-ROUSSILLON | SUD DE FRANCE

Vie culturelle, projets pédagogiques, insertion professionnelle...

DISPONIBLE EN TÉLÉCHARGEMENT SUR www.univ-montp2.fr

L’herbier de l’UM2 passe au numérique

Michel Robert élu Président de l'Université Montpellier 2

Projet RIDER à la pointe de la gestion de l'énergie Nos étudiants

ont du talent

Le magazine universitaire au cœur de science

Numéro 3Juillet 2012

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N°3 - 07.2012

4 DossierNos étudiants ont du talent

10 Au cœur du campus Quand le théâtre s’invite sur le campus L'UM2 fait pousser des graines de scientifi ques L'astronomie pour les tout petits Focus sur la culture scientifi que

14 Vie des labos L’UM2 à la pointe de la recherche sur la gestion de l’énergie Mieux comprendre la Terre grâce au réseau CRYSTAL2PLATE

16 À l’honneur à l’UM2 Lev Pitaevskii Albert Fert David Mainprice Jacques Malavieille

18 International L'IAE Montpellier ouvert sur le monde

19 Innovation L’herbier de l’Université Montpellier 2 passe au numérique

20 Formation Deux jours pour créer une startup Favoriser le contact entre les doctorants et l’entreprise

22 Composantes L’IUT de Nîmes à la pointe de la domotique

23 Publications

UM2 N°3 - JUILLET 2012

DIRECTEUR DE LA PUBLICATIONMichel Robert

RÉDACTRICE EN CHEFAline Périault, [email protected]él. +33 (0)4 67 14 92 87

ONT COLLABORÉ À CE NUMÉROThierry Brassac, Marjolaine Casteigt, Anne Delplanque, Maeva Emsellem, Philippe Raymond

CONCEPTION & MISE EN PAGEOlivier Piau, Agropolis Productions

IMPRESSIONOffset Deux Mille (France)

UNIVERSITÉ MONTPELLIER 2 Sciences et TechniquesPlace Eugène Bataillon34095 Montpellier CEDEX 5Tél. +33 (0)4 67 14 30 30 [email protected]

Tirage : 2.500 ex.

Dépôt légal : juillet 2012ISSN : en coursToute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite sans le consentement de l’auteur ou de ses représentants est illicite (art. A du Code de la Propriété Intellectuelle).

Sommaire

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N°3 - 07.2012

J’ AI été élu, le 31 mai dernier, Président de l’Université Montpellier 2, et c’est avec fi erté que j’assume cette nouvelle responsabilité.

Notre université vit un moment important de son existence avec, au niveau national, un changement de gouvernement et de nouvelles orientations dans le paysage de l’enseignement supérieur et de la recherche et, au niveau régional, la volonté de mieux fédérer les universités, écoles et organismes. Dans ce contexte, le socle de mon action restera toujours mon attachement profond au service public universitaire et à ses missions fondamentales que sont l’élaboration des connais-sances, leur transmission et leur valorisation. Nous avons la

chance d’appartenir à une université au rayonnement scientifi que exceptionnel, il est essentiel de continuer à en développer les atouts.

La première richesse de notre établissement est sa matière grise, et en particulier celle de ses étudiants. Ne sont-ils pas des acteurs essentiels au succès de notre univer-sité ? Nous avons comme mission de les initier à la curiosité scientifi que, de les éveiller au goût de la Science, de leur faire découvrir l’aventure de la recherche au-delà des techniques à acquérir, de leur montrer que la Science est la clef de l’innovation, pour qu’ils puissent agir sur leur propre avenir.

Le dossier qui leur est consacré illustre leur implication et leurs réussites.

Vous découvrirez également, à la lecture de ce numéro, une actualité très variée qui représente parfaitement la diversité des talents de tous les personnels de l’UM2 : pro-jets artistiques et pédagogiques, innovation et technologies de pointe, exploration, création d’entreprises, internationalisation… autant d’occasions de vous faire partager notre passion pour l’université.

Je vous donne rendez-vous pour le numéro de rentrée d’UM2, Le magazine universi-taire au cœur de science, afi n de vous faire connaitre l’équipe qui m’entoure, la dyna-mique qui nous anime, le projet que nous portons.

Michel Robert,Président de l’Université Montpellier 2 - Sciences et Techniques

Édito

1, 2, 3... taguez !Le QR code, vous connaissez ? Ce drôle de carré permet, à partir de votre téléphone, d'accéder directement à du contenu électronique (page Internet, vidéo, contenu multimédia...) sans avoir besoin de saisir l'adresse correspondante.

Muni de votre téléphone équipé d’un appareil photo et d’une application (gratuite) de lecture (QR Reader en anglais), Qrafter (iPhone), Goggles (Android), QR Code Scanner Pro (Blackberry), Bing (Windows Phone), trois étapes suffi sent : 1. lancer l'application, 2. photographier le Qrcode, 3. lire le contenu.

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N°3 - 07.2012

Ils réalisent des films, organisent des salons, font de la radio, participent à des concours dont ils reviennent bardés

de récompenses : les 15.000 étudiants de l’Université

Montpellier 2 font preuve d’un dynamisme hors du commun. Vie culturelle, projets pédagogiques, insertion professionnelle, ils sont

sur tous les fronts. Focus sur six projets innovants et créatifs

impulsés par les étudiants.

AVEC leur projet « Climat Drone », les étudiants de l’Université Montpellier 2

remportent 3 prix au challenge Green Tic Campus qui récompense les initiatives innovantes en développement durable.

Ils s’appellent Gwénaël Duclos, Lucas Gleizes, Anh N’Guyen et Patrick Pierquet. Ils sont étudiants en master Ingénierie en Écologie et en Gestion de la Biodiversité (IEGB) à l’Université Montpellier 2. Et ils sont les grands vainqueurs de la dernière édition du challenge Green Tic Campus.

Ce concours organisé par SFR et Fonda-terra propose aux étudiants d’innover pour un campus plus durable en s’appuyant sur les Technologies de l’Information et de la Communication (TIC). Plus de 60 équipes et 150 étudiants ont répondu présent et 6 équipes se sont qualifi ées pour défendre leur projet lors de la fi nale de cette troisième édition du Challenge Green Tic Campus qui a eu lieu le 4 mai.

Les candidats montpelliérains ont misé sur la thermographie grâce au projet « Climat drone ». Principe : utiliser un drone équipé d’un capteur infrarouge pour mesurer les déperditions de chaleur en hiver et de froid en été dans les bâtiments climatisés. Cette technologie innovante, moins coûteuse, plus effi cace et plus fl exible que celles habituellement utilisées en thermogra-phie, permettrait de cibler précisément les fuites énergétiques des infrastructures et d’économiser de l’énergie.

Un drone pour détecter les

déperditions de chaleur

Un projet innovant qui a séduit le jury et le public : « Climat drone » a reçu le Grand prix 2012 mais également le Prix coup de cœur du public et le premier prix dans la catégorie Gestion environnement du campus. Les vainqueurs repartent avec la somme de 10.000 euros destinés à financer leur projet.

« Cette victoire est le résultat d’un beau partenariat entre les étudiants, leur uni-versité et la startup DronéA », se réjouit Michel Qvistgaard, enseignant en mas-ter IEGB et responsable pédagogique du projet. La solution technologique a en effet été fournie par une startup hébergée à l’Institut d’Électronique du Sud sur le campus de l’UM2.

Les vainqueurs souhaitent désormais pérenniser leur projet, par la création d’une association qui permettra le pas-sage de relais d’une année à l’autre entre les étudiants montpelliérains avec le sou-tien de l’équipe enseignante. Soutenue par la ville de Montpellier, l’équipe de« Climat drone » espère rendre le projet opérationnel d’ici un an.

Les étudiants font rimer technologie et développement durable

Nos étudiants ont du talent

Les grands gagnants du Challenge Greentic Campus : Lucas Gleizes, Guillaume Boguszewski (DronéA), Michel Qvistgaard, Patrick Pierquet

Dossier

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N°3 - 07.2012

PLEIN succès pour la 4e édition du Salon des Métiers et des Professionnels de l’Écologie,

organisé les 7, 8 et 9 février 2012 par les étudiants de 3 masters de l’Université Montpellier 2. Un salon qui s’internationalise et attire désormais le grand public.

Près de 1.700 visiteurs, professionnels, étudiants, collégiens et simples amoureux de la nature ; des intervenants venus de Mayotte, du Gabon, du Liban, du Parc de Yellowstone aux États-Unis… Mais aussi des soirées exceptionnelles qui attirent un public nombreux, et témoignent de l’intérêt grandissant pour les enjeux et les métiers de l’écologie. Le 8 février, en présence de Laurent Ballesta, photographe-plongeur et de Gilles Bœuf, Président du Museum National d’Histoire Naturelle, le fi lm Ushuaia Coelacantheétait ainsi joué devant une salle comble à l’aquarium Mare Nostrum et retransmis en direct à l’UM2 dans un amphi bondé.

Un salon professionnel

organisé par les étudiants

« Avec l’expérience des 3 éditions pré-cédentes, le salon est entré dans une toute autre dimension », analyse Zoé Clin. Étudiante en master IEGB (voir encadré), Zoé est l’une des responsables de cet événement entièrement organisé par les étudiants avec le soutien des respon-sables pédagogiques.

Les étudiants en deuxième année de trois masters dispensés à l’UM2 se sont en effet partagé le travail en plusieurs groupes : communication, logistique, intervenants…

Responsable du groupe de travail « éco-responsable », qui veille à limiter l’impact de l’événement sur l’environ-nement, Charlotte Foulon résume son expérience : « enrichissante, formatrice et professionnalisante ». C’est l’un des trois principaux objectifs du salon : per-mettre aux étudiants impliqués de vivre une expérience professionnelle grandeur nature.

Il s’agissait aussi d’ouvrir aux étudiants et aux lycéens de la région une fenêtre sur la réalité concrète des métiers de l’écologie. Et d’offrir à tous les acteurs de la filière « un espace de rencontre et d’échanges pour tisser des liens, et pour qu’entreprises et labos de recherche dé-veloppent des projets communs » conclut Zoé Clin. Pari tenu pour cette édition. Les masters première année planchent déjà sur la prochaine…

Le salon des métiers de l’écologie pousse bien

Le master BAEMT (Bioressources Aquatiques en Environnement Méditerranéen et Tropical) forme ses étudiants à la gestion des écosystèmes aquatiques marins et côtiers.

Le master IEGB (Ingénierie en Écologie et en Gestion de la Biodiversité) est une formation professionnelle préparant de futurs ingénieurs écologues généralistes aux métiers de l’environnement.

Le master DAIT (Développement et Aménagement Intégré des Territoires), ouvert aux étudiants du monde entier, bénéfi cie du label Chaire UNESCO du Développement Durable.

TROIS MASTERS UM2 MIS EN RELIEF

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N°3 - 07.2012

LES étudiants de l'IAE Montpellier mettent à profi t leurs talents en s’investissant dans des projets

associatifs et parfois très créatifs. Deux nouveautés cette année : la naissance de l’association Action IAE et la réalisation d’un court-métrage.

Les associations étudiantes animent la vie de l’IAE tout au long de l’année grâce à leur dynamisme et leur créativité. Le traditionnel BDE (Bureau des Élèves) et son équipe organisent des soirées à thèmes, des week-ends à l’étranger, des rencontres sportives et le gala de l’école qui rassemble chaque année les diplô-

més, les étudiants et les enseignants. L’équipe contribue également à pro-mouvoir les for-mations de l’IAE dans les salons ou lors des journées portes ouvertes.

En 2012, coup de projecteur sur l’IAE  : les étudiants se lancent dans un projet

de film avec le soutien de la WebTV de

l’UM2. Le premier court-métrage de l’école est ainsi réalisé sur la base d’un scénario déjanté. I had a dream est un

film pétillant et humoristique mettant en scène les aventures d'un jeune homme très particulier, mi-étudiant, mi-héros…

Cette année, l'IAE de Montpellier a vu naître une association pleine d'avenir à l'initiative de ses étudiants : Action IAE, Intervention pour l'Aide et l'Éducation. Action IAE est l’association à vocation humanitaire et culturelle de l’IAE Mont-pellier. Action n°1 : organiser le 4L Trophy en 2013, un challenge sportif et éducatif dont l’objectif est la collecte de fourni-tures scolaires pour les enfants les plus démunis du Maroc. Action n°2 : organi-ser des sessions de révision avant les examens en mode co-working. Action n°3 : organiser des sorties culturelles et l’accueil des étudiants Erasmus de l’IAE Montpellier.

Ces projets développés par les étudiants sont soutenus par la direction et le ser-vice communication de l’établissement. Ils constituent des expériences valori-santes et très enrichissantes sur le plan profesionnel et personnel. À l’IAE Mont-pellier, les graines de managers sont déjà en action !

Les futurs managers

de l’IAE déjà en action

POUR RESTER INFORMÉS SUR L'IAE

Informez-vous sur Action IAE : … http://actioniae.wordpress.com

Suivez l'actualité du BDE de l'IAE sur Facebook et retrouvez le fi lm I had a dream sur le site de la WebTV de l'UM2.… http://tinyurl.com/dream-iae

Dossier

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LES étudiants de la Licence professionnelle Parfums, Arômes et Cosmétiques de l’UM2 ont

été primés pour la troisième année consécutive au concours U’Cosmetic.

C’est la troisième fois que les étudiants en filière Parfum, Arômes et Cosmétiques de l’Université Montpellier 2 reçoivent un prix au concours étudiant U’Cosmetic. Le 22 mars 2012, Priscilla Humbert, Julie Bègue, Claire Millereux et Florian Salles, étudiants en licence proPAC, ont reçu le Prix innovant « Cosmétique naturelle ou marine » pour leur assortiment de quatre gommages solides, composés exclusivement de matières premières naturelles.

Le concept innovant repose sur la forme solide, en pot, à prélever à l’aide d’une spatule, la texture compacte fond alors sur la peau lors de l’application, libérant ainsi les exfoliants. La formule généreuse procure une extrême douceur à la peau, qui est également délicatement parfumée par les huiles essentielles des quatre coins du globe.

Un concept innovant

pour un concours unique

Le concours étudiant U'Cosmetic a été créé à l’initiative du master 2 de l’Uni-versité Catholique de l’Ouest Bretagne

Nord. Il récompense les idées les plus créatives autour de trois prix : le prix innovation « Cosmétique sans », le prix innovation « Cosmétique naturelle ou marine » et le prix spécial « Concept innovant ». Ce concours étudiant unique sur la thématique de la cosmétique est ouvert à tous les étudiants de filières d'innovation et de cosmétologie de France.

La participation des étudiants a pu se faire grâce à une co-habilitation de la licence proPAC avec la faculté de phar-

macie de Montpellier dont les profes-seurs ont encadré l’option cosmétique.

« Grâce à une équipe pédagogique dyna-mique, les étudiants de la filière proPAC s'investissent, utilisent leur savoir-faire scientifique et leur créativité pour décro-cher chaque année cette récompense, un solide bagage pour ces jeunes qui rentrent rapidement dans la vie profes-sionnelle », conclut Isabelle Parrot, res-ponsable de la licence professionnelle PAC à l’Université Montpellier 2.

étudiants en cosmétique de l’UM2 récompensés4

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Les vainqueurs Julie Bègue, Claire Millereux, Priscilla Humbert et Florian Salles

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Dossier

TROIS étudiantes de la région Languedoc-Roussillon ont reçu le prix URIS – UM2 – CODIGE

qui récompense les meilleurs stages en entreprise.

Il vient souvent couronner plusieurs an-nées d’études et permet aux étudiants un premier contact avec l’univers pro-fessionnel : le stage en entreprise. Les étudiants des écoles d'ingénieurs de la région ou en master 2 professionnel à l'université accomplissent généralement un stage d'au moins six mois au cours de leur dernière année d'études.

Pour valoriser cette expérience qui met en étroite relation la formation et la pro-fession, l’Union Régionale des Ingénieurs et Scientifiques de France (URIS) attri-bue chaque année des prix destinés à récompenser des rapports de stage en entreprise de qualité remarquable.

Ce prix, créé par l’URIS en 1985, béné-ficie de la participation du Collegium d’Ingénierie des Grandes Écoles du Languedoc-Roussillon (CODIGE) et de l’Université Montpellier 2.

Un tremplin vers l’emploi

À l’issue de leur stage, les étudiants candidats soumettent leur rapport à un jury de douze à treize membres com-

posé de professionnels (URIS-LR) et de formateurs (UM2 et CODIGE).

Le jury, tout en appréciant la qualité du stage, porte une attention particulière à la rédaction du rapport, aux qualités d'insertion, de motivation et d'intérêt du stagiaire pour l'entreprise et aux qualités humaines et professionnelles révélées par le stage et son compte-rendu.

« Les appréciations des deux tuteurs, pédagogique et entrepreneurial, consti-tuent une information très importante, ainsi que l'avis motivé du directeur d'éta-blissement ayant transmis le rapport »,

souligne Claude Drogue, président de l’Union Régionale Languedoc-Roussil-lon des Ingénieurs et Scientifiques de France.

Pour l’année 2012, trois étudiantes ont été récompensées et se partageront un montant de 3.000 euros : Élisa Valette de l’École des Mines d’Alès reçoit le premier prix, Anaïs Vernillet de Mont-pellier SupAgro reçoit le deuxième prix et Marie Serre, étudiante à l’Université Montpellier 2 s’est vu remettre le prix du jury. Transition réussie pour les trois lau-réates qui ont déjà décroché un emploi après avoir décroché leur diplôme.

Valoriser les stages en entreprise des étudiants

Les lauréates 2012 : Élisa Valette, Anaïs Vernillet et Marie Serre

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RADIO Campus Montpellier a souffl é ses deux bougies en juin 2012. Ce jeune média étudiant

sévit sur les ondes du 102.2 FM et en streaming. Au programme : information locale et culturelle, vie des campus, culture scientifi que, vie associative et scène émergente.

Le projet Radio Campus Montpellier a été impulsé en 2009 par les services culturels de l’Université Montpellier 2, de l’Univer-sité Montpellier 3 et de SupAgro Mont-pellier. Grâce à l’énergie d’une poignée d’étudiants et de personnels passionnés, soutenus par le réseau Radio Campus France, RCM obtient rapidement une fré-quence hertzienne couvrant Montpellier et ses alentours.

C’est en juin 2010 que les ondes du 102.2 émettent pour la première fois sur la bande FM depuis les studios de la Maison de Quartier Emma Calvé.

Aujourd’hui, la radio associative compte plus de quatre-vingt bénévoles et trois salariés chapeautés par le Conseil d’Administration composé d’étudiants et de professionnels. Le projet édito-rial se veut ouvert aux étudiants, aux enseignants, aux journalistes en herbe, aux musiciens et artistes, ainsi qu’aux membres des associations et acteurs culturels locaux. L’équipe accueille les projets d’émissions et de partenariats tout au long de l’année. Elle recrute et accompagne les bénévoles dans leurs premiers pas sonores.

Rejoignez l'équipe des bénévoles

Véritable laboratoire d’expériences radio-phoniques, Radio Campus Montpellier constitue un espace d’expression excep-tionnel pour les bénévoles qui souhaitent partager avec les auditeurs la richesse de l’actualité culturelle, scientifique et universitaire montpelliéraine.

Rendez-vous sur le 102.2 FM et sur radio-campusmonpellier.fr. Pour la saison qui s’annonce, RCM prépare une grille de programmation ensoleillée : un agenda culturel quotidien, des places à gagner, des reportages et des invités, une playlist fraîche et éclectique.

Radio campus accueille vos projets d’émission et vous invite à rejoindre l’équipe bénévole des techniciens, ani-mateurs, reporters, programmateurs musi-caux et gestionnaires.

Où : Radio Campus MontpellierMaison pour Tous Emma CalvéImpasse des Acacias. MontpellierTél. +33 (0)4 67 52 78 [email protected] : accueil des bénévolestous les mercredis de 14h à 18h.

Un laboratoire d’expériences sonores ouvert à tous

Radio Campus Montpellier

… radiocampusmontpellier.fr

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N°3 - 07.2012

Au cœur du campus

théâtre Quand le

L’ UNIVERSITÉ Montpellier 2

a accueilli pendant 6 mois

la compagnie Primesautier

Théâtre venue s’immerger sur le

campus. Un beau moyen de créer des

liens entre la recherche artistique et la

recherche scientifi que.

Comment sensibiliser les étudiants et les personnels de l’université à la culture ? Une vaste question à laquelle le pôle culture de l’Université Montpellier 2 a apporté une belle réponse : faisons rentrer les artistes sur le campus. « Nous avons souhaité tra-vailler avec des artistes qui pourraient créer des liens entre la recherche scientifi que et la recherche artistique », explique Eléonore Mercier du pôle culture de l’UM2. C’est là que Primesautier Théâtre entre en scène. La compagnie relève le défi pour « faire connaître un peu mieux le monde de l’uni-versité et de la recherche au grand public », explique Hélène Sorin, administratrice de Primesautier. Pour les artistes l’objectif est double : travailler avec les étudiants en

pratique amateur mais aussi travailler avec des professionnels pour diffuser le projet hors les murs.

« Montrer le monde

et l’œil qui le regarde »

Pour « créer des passerelles entre l’art et la science », les 6 comédiens vont s’immer-ger au contact des chercheurs pour se nourrir de leur matière première brute : la recherche scientifi que. Puis la digérer, la synthétiser, l’élaguer pour mieux se l’ap-proprier et la restituer au public. De ces multiples rencontres est née la production « L’art (n’)e(s)t (pas) la science » où chaque comédien aborde un thème scientifi que de son choix allant de la politique de fi nance-ment de la recherche aux nanotechnologies en passant par l’épineuse question de la science et de la religion. Une œuvre de

théâtre documentaire avec laquelle les artistes souhaitent « montrer le monde et l’œil qui le regarde », souligne la drama-turge Mary Reverdy.

Défi réussi pour Primesautier théâtre qui se réjouit d’avoir trouvé dans cette démarche un public nouveau bien au-delà du milieu artistique. « Nous avons joué la présenta-tion à l’UM2 devant une centaine de per-sonnes ». Des scientifi ques dans le public ? « Oui, répondent les comédiens. D’ailleurs les chercheurs qui ont assisté aux repré-sentations se sont dits très satisfaits de voir leurs paroles ainsi portées sur scène. »

Des paroles qui seront portées de théâtre en festivals dès l’automne par la compagnie Primesautier qui, en faisant rentrer l’art à l’université, a fait sortir la science vers le grand public.

s'invite sur le campus

Où : Pôle Culture, Bâtiment 3404 67 14 48 [email protected]

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COLLÉGIENS et lycéens férus de sciences se sont donnés rendez-vous à l’Université

Montpellier 2 pour les fi nales régionales des concours « Faites de la science » et « C. Génial ».

Comment éveiller des vocations scien-tifiques chez les plus jeunes ? Grâce à deux concours, « Faites de la science » et « C. Génial », dont les finales régionales se sont déroulées à l’Université Montpel-lier 2 le 2 mai dernier. Seize équipes de collégiens et lycéens se sont affrontées à coup de projets scientifiques. Au pro-gramme de cette année, beaucoup de projets tournés vers l’écologie. Ainsi les jeunes graines de chercheur du collège Condorcet à Nîmes se sont penchées sur les meilleurs moyens de remédier à la pollution de l’eau quand leurs concurrents du collège Lo Trentarel de Gignac ont exploré les possibilités de cuisiner sans électricité.

Un vrai investissement pour ces col-légiens et lycéens qui présentent leur projet sous l’œil critique d’un jury où officient des chercheurs. Deux projets

ont été récompensés. Le premier prix du concours « Faites de la Science » a été décerné au projet « sucre et soleil » pour lequel les jeunes du collège François Mitterrand de Toulouges s’inté-ressent à la cuisson de meringues grâce à l’énergie solaire.

Éveiller des vocations

Pour le concours « C. Génial », le jury a récompensé le collège Joseph Delteil de Limoux pour son projet sur la police scientifique « De Sherlock Holmes à NCIS ». Une belle récompense pour ces scientifiques en herbe qui remportent un prix d’un montant de 500 euros et se qualifient ainsi pour les finales nationales.

Objectif de ces concours : sensibiliser les élèves des collèges et des lycées à la démarche scientifique en leur faisant réaliser un projet en partenariat avec les universités. Et susciter des vocations scientifiques en éveillant leur goût pour les défis technologiques, la communica-

tion orale, le partage des connaissances, le travail en équipe et la parité filles/garçons.

Mission accomplie grâce au travail des chercheurs mais aussi des enseignants des lycées et des collèges. Sans oublier celui des scientifiques en herbe dont certains viendront peut-être grossir les rangs des étudiants en sciences après cette première expérience.

fait pousserL'UM2

des grainesde scientifi ques

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N°3 - 07.2012

Au cœur du campus

LES chercheurs du laboratoire

Univers et Particules de

Montpellier font découvrir

l’astronomie aux plus petits grâce à

un projet artistique et pédagogique

original.

Comment sensibiliser les tout petits aux secrets de l’astronomie ? C’est la ques-tion que s’est posée Denis Puy, chercheur au laboratoire Univers et Particules de l’Université Montpellier 2. Réponse : grâce à l’art.

Le professeur d’astrophysique a créé un projet artistique et pédagogique autour du thème de l’astrophysique avec les enfants de l’école maternelle de La Rom-pude à Saint-Gély-du-Fesc et leurs insti-tuteurs. « L’astronomie est d’une grande richesse de travail au niveau pédago-gique, scientifique, artistique, plastique et langagier  », souligne l’astrophysicien. Le projet d’utiliser l’astronomie comme vecteur pédagogique a d’ailleurs séduit les professionnels de la société française d’astronomie et d’astrophysique qui ont financé ce projet.

L’astronomie comme

vecteur pédagogique

Avec l’aide de 5 collègues et de ses étu-diants en master, Denis Puy a commencé par initier les petits de 3 à 5 ans aux premiers éléments de l’astrophysique en leur expliquant les planètes, les étoiles et les constellations. Les astronomes en herbe ont ensuite eu droit à une visite au planétarium suivie d’une séance d’obser-vation astronomique du soleil et de la lune à l’école maternelle. « Cette première approche de l’astronomie a permis aux élèves de poser les bases scientifiques du projet artistique de toiles de peinture  », explique Denis Puy. Dans la deuxième phase du projet, les scientifiques et les instituteurs de l’école maternelle ont en effet demandé à l’artiste montpelliéraine Ch’ko d’aider les plus jeunes à exprimer leurs jeunes talents artistiques. Résultat  : plus de 150 toiles d’étoiles qui ont fait l’objet d’une exposition haute en couleur à l’Université Montpellier 2.

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Chers curieux de sciences,Mon nom est Myrmecophaga tridactyla, mais vous pouvez m’appeler Slurp*. Je profite de cette édition du

journal de l’UM2 pour me présenter : je suis le nouveau médiateur du pôle culture scientifique. Un job de

rêve pour moi !Imaginez, nous passons notre temps à enquêter sur des sujets scientifiques passionnants comme :

la relativité restreinte, les tardigrades, les régressions linéaires, les gneiss lépidoblastiques, le livermorium, Dmitri Mendeleiev ou Alan Turing, les glyptodons ou le pin Wollemi…Mon surnom vient du fait que je suis terriblement efficace pour « slurper » les fourmis (jusqu’à 160

coups par minute d’une langue qui mesure… 60 cm de long !). Cela me permet (quand je suis en

forme) d’avaler jusqu’à 30.000 fourmis ou termites par jour… Je crois bien que j’aime autant les

questions scientifiques que les fourmis ! Miam-slurp !Mon travail au pôle culture scientifique consiste à aider Amélie Bugel, Thierry Brassac, Eléonore Mercier

et les valeureux stagiaires à organiser des projets de culture scientifique.En ce moment, la peluchologie a le vent en poupe (invitation à Universcience-Paris pour la fête de la

science, un film sélectionné par le festival du film de chercheurs de Nancy, des projets avec des média-

thèques et des municipalités en France). Nous en sommes à plus de 900 espères de peluches invento-

riées, n’hésitez pas à contribuer à cette science en plein essor !Ensuite, les bars des sciences (avec le Pres-UMSF) et notre action de collaboration avec le comité scientifique de l’Agora des savoirs nous permettent de réaliser de belles rencontres humaines. N’oubliez pas le bar des sciences exceptionnel sur l’eau en méditerranée à la maison des étudiants de l’UM2 le 18 octobre, en visioconférence avecl’Institut Français de Marrakech (en partenariat avec l’IRD).Nous travaillons aussi (en collaboration avec la webTV) sur le Projet ATOME TV d’adoption d’éléments chimiques par les chercheurs, les scolaires, les artistes et le grand public. Et enfin, ma mission spéciale qui consiste à recueillir les nouvelles des missions scientifiques menées par les chercheurs de l’UM2.Pour cela, vous qui allez en mission sur le terrain (de Gignac à la Papouasie, des Cévennes à la Patago-

nie, du Vanuatu à Palavas), pourriez-vous m’adresser une vraie carte postale (avec le timbre, manuscrite

et tout et tout…) racontant un peu de votre expérience sur le terrain ? Cela nous permettrait d’accumuler

une précieuse matière pour valoriser les projets de recherche de l’Université.En vous remerciant par avance de ne pas m’oublier pendant vos missions…

* Mon créateur est l’illustrateur Gilles Macagno, qui a également mis en scène le site internet

du pôle culture scientifique et anime le site de vulgarisation : www.drosophile.net

Pôle culture scientifique : www.ecs.um2.fr

SlurpPôle Culture ScientifiqueInstitut de Botanique163, rue Auguste Broussonnet34090 Montpellier

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…www.barsciences.fr(Bar des sciences)…www.peluche.um2.fr(Société Française de Peluchologie )

…www.atome.um2.fr(Projet ATOME TV)

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Vie des labos

UM2 sur la gestion de l’énergie

L'

à la pointe de la recherche

En 2010, le projet Rider était en fi nale du Prix de la croissance verte numérique et recevait le 1er prix dans la catégorie Recherche. Ce prix honorifi que est remis à 5 acteurs qui développent des projets au service du développement durable.

UN PROJET PRIMÉ

L’UNIVERSITÉ Montpellier 2 s’associe au groupe IBM pour mettre ses compétences au

service du projet RIDER. Objectif : optimiser l’usage de l’énergie dans les bâtiments en combinant énergies classiques et renouvelables en fonction des conditions de production et d’utilisation.

Comment réduire les dépenses énergé-tiques ? C’est le défi relevé par le projet RIDER, Réseau et Inter connectivités des Energies Renouvelables. L’UM2 participe à ce grand projet porté par IBM et le pôle de compétitivité DERBI. Son but : déve-lopper un système d’information innovant permettant d’optimiser l’effi cacité énergé-tique des bâtiments.

Un réseau qui associe également l’univer-sité de Perpignan et de grands groupes industriels comme EDF, Cofely, Pyres-

com et Coronis. Àl ’Un ivers i té

Montpel-lier 2, au

travers de son Co-laboratoire UM2-IBM, deux laboratoires mettent leur savoir et leur savoir-faire au service des économies d’énergies  : l’IES (Institut d’Électronique du Sud) et le LIRMM (Laboratoire d'Infor-matique, de Robotique et de Microélectro-nique de Montpellier).

« L’idée, c’est d’utiliser une sorte d’intel-ligence artifi cielle capable d’analyser une perte d’énergie anormale et de trouver une solution pour la réduire, en fait il s’agit de mettre en place une sorte de “web de l’énergie” », expliquent Alain Foucaran, professeur à l’UM2 et directeur de l’IES et François Briant, directeur scientifi que IBM Montpellier, les deux « papas » du projet RIDER.

Une économie d’énergie

de 30 % à 40 % par an

De nouvelles méthodes de gestion dyna-mique des énergies et de traitement des données ont été réunies au sein d’un sys-tème intégrant plusieurs modules permet-tant de capturer et traiter les informations

en temps réel, de récupérer et aiguiller les bonnes quantités d’énergies au bon endroit et au bon moment, d’effectuer les échanges énergétiques entre sources et consommateurs d’énergies et de prendre en compte l’influence des comporte-ments humains sur les consommations énergétiques.

Le système est testé depuis 1 an sur le centre informatique d’IBM Montpellier, l’un des plus importants d’Europe, mais aussi dans un bâtiment de la Région Lan-guedoc-Roussillon et au théâtre Archipel de Perpignan. Et les premiers résultats sont largement à la hauteur des objec-tifs   : « le système permet d’économiser entre 30 % et 40 % d’énergie par an », as-surent Alain Foucaran et François Briant.

Un pari réussi pour RIDER qui intéresse d’ores et déjà les collectivités et pourrait être installé à terme dans les éco-quartiers et notamment dans les villes retenues dans l’appel d’offres des éco-cités. 

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UNE chercheuse du laboratoire Géosciences Montpellier est à la tête d’un réseau universitaire

européen destiné à mieux comprendre les rouages de la tectonique des plaques.

La Terre, ça marche comment ? Pour aider à décrypter les mécanismes qui régissent la surface de la planète et mieux com-prendre la tectonique des plaques, l’Uni-versité Montpellier 2 participe à un réseau de formation et de recherche européen. Son nom : CRYSTAL2PLATE, du cristal à la plaque. À sa tête : Andrea Tommasi, chercheuse au laboratoire Géosciences Montpellier.

Depuis une quarantaine d’année les chercheurs savent que la surface de la Terre est recouverte de plaques lithos-phériques rigides mais mobiles. Pourquoi ces plaques bougent-elles ? À cause de la convection qui se produit dans le man-teau terrestre. Un phénomène désormais bien compris par les scientifi ques mais qui recèle encore quelques mystères. Com-ment expliquer notamment que sur Vénus où règnent également les phénomènes de convection et de volcanisme la surface

de la planète reste immobile ? Cette situation où les plaques lithosphé-riques participent à la convection semble propre à la planète Terre…

Mieux comprendre les rouages

de la tectonique des plaques

Où est donc ce moteur qui fait naître les plaques aux dorsales pour les avaler 100 millions d’années plus tard dans les zones de subduction ? Comment un continent peut-il se cas-ser et former une dorsale  ? Comment s’amorce une zone de subduction ? Ce sont autant de questions auxquelles les chercheurs qui participent au réseau CRYSTAL2PLATE vont tenter de ré-pondre. Ce réseau de formation initial fi nancé dans le cadre des « Actions Marie Curie  » de la communauté européenne à hauteur de 2,7 millions d’euros met en jeu 7 universités européennes ainsi que 4 groupes industriels. « Ce projet permet le partage des savoirs au travers de projets pluridisciplinaires menés par 10 thésards et 2 jeunes chercheurs post-doctoraux, des enseignements et des ateliers spé-cialisés  », explique Andrea Tommasi. Le laboratoire Géosciences Montpellier

a c -c u e i l l e 3 thésards dont un en co-tu-telle avec Grenade.

Les géologues espèrent ainsi mieux cer-ner la multitude d’interactions qui déter-minent les phénomènes tectoniques. L’interaction à grande échelle entre man-teau animé par une convection thermique et plaques lithosphériques confronte en effet les chercheurs à des interactions à plus petite échelle entre processus chimiques et processus physiques. Ces dernières ont souvent lieu à l’échelle du cristal d’olivine, la « brique élémentaire » dont les propriétés vont déterminer tous les phénomènes tectoniques et la dyna-mique à grande échelle. Une gigantesque partie de mécano planétaire dont les géo-logues comprennent de mieux en mieux les règles du jeu.

Mieux comprendre la Terre grâce au réseau CRYSTAL2PLATE

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Simulation numérique d'un panache mantellique initié à 700 km de profondeur (base de la boîte) sous la forme d’une anomalie de température de 250°C. Le panache s’élève verticalement jusqu’a la base de la plaque tectonique (bleu) puis est entrainé par celle-ci à une vitesse de 7,5 cm par an.

© NASA

© Roberto Agrusta

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N°3 - 07.2012

À l’honneur à l’UM2

Lev Pitaevskii, Docteur Honoris Causa de l’UM2

La cérémonie solennelle de remise des

insignes de Docteur Honoris Causa de

l’Université Montpellier 2 au professeur

Lev Petrovic Pitaevskii a eu lieu le 3 mai

2012.

Le professeur Lev Petrovic Pitaevskii, est chercheur au Centre d’Excellence sur la Condensation de Bose-Einstein, INO-CNR et Université de Trento (Italie). C’est un célèbre scientifi que Italo-Russe dont le rayonnement scientifi que est mondial.

Durant sa carrière, Lev Pitaevskii a contri-bué aux développements les plus majeurs de la science physique du 20e siècle et il a marqué, avec la même profondeur d’esprit, l’histoire même de l’enseignement avec la rédaction de plusieurs volumes de la cé-lèbre série de livres de physique théorique « Landau et Lifshitz ». Ouvrages qui ont formé, à partir des années 50, tous les phy-siciens théoriciens. L’étendue des contri-butions du professeur Pitaevskiii fait de lui une fi gure culturelle majeure sur la scène internationale.

Le nom de Lev Pitaevskii est passé à la postérité dans l’histoire de la physique pour ses recherches sur les forces de Van der Waals-Casimir, l’étude de la superfl ui-dité de l’hélium liquide, et en particulier pour l’établissement de la célèbre équation de Gross-Pitaevskii (1961) qui a permis de décrire les phénomènes fondamentaux des gaz quantiques. Cette équation non-linéaire est un véritable paradigme qui a donné lieu à des dizaines de milliers de publications en physique expérimentale, en physique théorique et en mathéma-tiques. 

Albert Fert, Commandeur

de la Légion d'Honneur

Albert Fert, membre du Conseil d'ad-

ministration de l'UM2, prix Nobel de

physique, professeur émérite des Uni-

versités, membre de l'Institut et de

l'Académie des Sciences, a été élevé à

la dignité de Commandeur de la Légion

d'Honneur.

Albert Fert a reçu le prix Nobel de phy-sique en 2007 pour sa découverte de la magnétorésistance géante dans des mul-ticouches magnétiques métalliques (Fe/Cr) qui est à l’origine du développement d’une nouvelle électronique : l’électronique de spin ou spintronique. Cette découverte majeure a ouvert la voie à des applications dans l’acquisition, le stockage et le traite-ment de l’information comme les têtes de lecture à magnétorésistance géante des disques durs magnétiques qui équipent de nos jours tous les ordinateurs.

Le groupe d’Albert Fert joue actuellement un rôle majeur dans les recherches sur la magnétorésistance tunnel et la commuta-tion magnétique par transfert de spin qui peuvent avoir un impact signifi catif dans la technologie des ordinateurs du futur.

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David Mainprice, élu « AGU Fellow 2012 »

David Mainprice, directeur de recherche

CNRS au laboratoire Géosciences Mont-

pellier a été élu « AGU Fellow 2012 » par

ses pairs pour sa contribution scienti-

fi que exceptionnelle dans le cadre de ses

travaux sur la physique des roches et mi-

néraux liés aux problèmes de sismologie

et de géophysique.

David Mainprice, pétrophysicien, a vu bien des horizons avant de se poser à Montpel-lier en 1986 avec l’équipe d’Adolphe Nico-las dédiée à l’étude de la dynamique du manteau.

D’origine britannique il a fait ses études à Londres avant de s’envoler pour Canber-ra en Australie et d’y préparer une thèse sur la mécanique des roches. C’est alors l’époque des grands profi ls sismiques ECORS qu’il faut interpréter. De la défor-mation à l’orientation préférentielle des minéraux et aux propriétés sismiques qui en découlent, il n’y a qu’un pas. Dave écrit alors un programme qui traduit l’orientation des minéraux en propriétés sismiques et ouvre un immense champ d’exploration à la sismologie. La rencontre avec Paul Silver qui utilise les ondes sismiques SKS pour explorer la géodynamique du manteau va faire exploser cette nouvelle discipline, d’autant que grâce à l’EBSD, mode d’ima-gerie en diffraction d’électrons rétrodiffu-sés (dont Dave met au point la technique à Montpellier en 1998) les mesures d’orien-tations préférentielles peuvent s’effectuer à des vitesses jamais vues auparavant et depuis peu, in situ. David Mainprice a par ailleurs encadré 10 thèses et est l’auteur de 120 publications de rang A.

Jacques Malavieille, reçoit la médaille

Stephan Mueller

Ce 26 avril, à Vienne en Autriche,

Jacques Malavieille, directeur de re-

cherche CNRS, a reçu la médaille Ste-

phan Mueller décernée par l'Union Euro-

péenne des Géosciences (EGU).

Cette médaille lui a été attribuée en consi-dération de sa remarquable contribution scientifi que dans le domaine de la tecto-nique, en particulier pour ses travaux sur les processus de déformation lithosphé-rique dans les chaînes de montagnes.

Initialement formé à la géologie des chaînes de montagnes par Maurice Mattauer, Jacques Malavieille a très rapidement dé-veloppé une approche originale et complé-mentaire qui s'appuie sur la modélisation expérimentale en laboratoire. Grâce à ses modèles il a mis en évidence les proces-sus majeurs qui contrôlent l'évolution des chaînes de montagne, de leur naissance jusqu'à leur totale disparition. Il a ainsi grandement contribué à ce que Montpellier devienne un des centres mondiaux de la modélisation analogique. Mais pour com-prendre le fonctionnement des chaînes de montagne de régions aussi différentes que le Tibet, Taiwan ou la Corse, Jacques a toujours pris le temps nécessaire à l'étude de ces objets géologiques sur le terrain.

Il a par ailleurs encadré plus d'une dizaine de thèses et est auteur de plus de 100 publications dans des revues internatio-nales. 

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International

DOUBLES-DIPLÔMES à l’étranger, formations en anglais et développement

des partenariats en Asie : l’école universitaire de management marque des points sur l’échiquier international.

L’IAE Montpellier accueille des étudiants du monde entier et propose plus de cinquante destinations à ses futurs managers globe-trotters. En 2012, de nouveaux projets font rayonner l’Institut au plan international. Aux accords d’échanges s’ajoute maintenant la mise en place de doubles diplômes avec des universités étrangères.

Dans le cadre du double diplôme avec l’Université de Burapha en Thaïlande, le master Chargé d’Affaires International parcours « marchés asiatiques » a accueilli quatre thaïlandais, deux cambodgiens et une laotienne au second semestre. En

juin, l’IAE et le Groupe Sup de Co Mont-pellier verront se concrétiser un deuxième projet avec Burapha : un double master en Management Européen. Grâce à ces doubles-diplômes, les étudiants étrangers sont inscrits à l’IAE dans des diplômes nationaux.

L’IAE ne s’arrête pas là et poursuit son développement en Asie. Le lancement d’un double master en Banque et Assu-rances avec Burapha est prévu pour 2013. Autre projet en vue : un double master en Systèmes d’Information et Ressources Humaines (SIRH) avec l’Université Natio-nale du Vietnam à Hanoï. Le Groupe Sup de Co reste un partenaire privilégié. Les deux écoles mettent en place un triple diplôme en Management Européen avec la Corée du Sud.

In situ aussi, l’IAE s’internationalise. L’ob-jectif est de passer progressivement tous

les masters dans la langue de Shake-speare. Le BIMB (Bachelor of International Management and Business) permet à des étudiants étrangers de suivre un bachelor totalement enseigné en anglais. Le GIB (Graduate International Business) est un diplôme d’université positionné à un ni-veau master 2 complètement dispensé en anglais. Depuis la rentrée 2011, le master CAI est également enseigné en anglais.

Les enjeux à l’international sont clairs  : reconnaissance et valorisation des di-plômes et de la recherche en manage-ment, attractivité et insertion profession-nelle des étudiants.

Les initiatives de l’Institut démontrent une véritable volonté d’offrir un monde d’opportunités à ses étudiants. L’IAE Montpellier bientôt accrédité à l’échelle internationale ?

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Les relations internationales de l'UM2,

l'IAE et la National Taïwan University.

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Innovation

GRÂCE au succès du projet E-ReColNat retenu par l’appel d’offre Investissements

d’Avenir, l’Université Montpellier 2 recevra 7,5 millions d’euros pour numériser des échantillons d’herbier.

Il y a un trésor caché derrière les murs de pierre de l’Institut de botanique de Montpellier. 3,5 millions d’échantillons de végétaux en tout genre entassés sur 5 kilomètres de rayonnage : l’herbier de l’Université Montpellier 2. Cette collection inestimable, troisième herbier de France, sera prochainement numérisée dans le cadre du projet E-RecolNat, lauréat des Investissements d’Avenir.

« L’ensemble du projet E-RecolNat a été doté de 16 millions d’euros dont 7,5 millions sont attribués à l’Université Mont-pellier 2 qui se chargera de numériser des échantillons d’herbier du sud de la France, explique Véronique Bourgade, conservatrice de l’herbier. Ce projet permettra de numériser plus d’un million d’échantillons appartenant à l’herbier de Montpellier ».

Un projet scientifique et citoyen

Un travail de fourmi qui attend les botanistes : chaque échantillon devra être soigneusement attaché sur les planches avant d’être transporté vers la plate-forme de numérisation. Étape suivante : constituer, à partir des images

numériques, une base de données qui offrira un accès libre aux collections par Internet. Pour cette phase du projet, les passionnés de botanique professionnels comme amateurs seront appelés à ame-ner leur pierre à l’édifice. « Un programme de reconnaissance d’écriture va décrypter les étiquettes apposées sur les planches, mais en parallèle les citoyens seront mobilisés pour partici-per à l’élabora-tion de la base de données »,explique Véro-nique Bourgade.

L’herbier,

un outil moderne

de recherche

« Cette reconnais-sance vient confir-mer que l'herbier est un outil majeur de la recherche moderne en botanique » souligne Luc Gomel, directeur du Pôle Patrimoine scien-tifique de l’Université Montpellier 2. Prochaine étape pour préserver ce patrimoine scientifique, historique et culturel  : relocaliser l’herbier dans des locaux permettant de conserver les échantillons

dans des conditions plus adaptées. « Car si la numérisation permet de créer un double numérique, ça ne remplace pas la planche originale », rappelle le directeur du Pôle patrimoine.

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passe au numérique

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de l’Université Montpellier 2

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Planche d’Eupatorium de l’« herbier Chirac », XVIIe siècle, inscrit au titre

des Monuments Historiques.

© UM2-Sonnet

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Formation

L E temps d’un week-end, une centaine d’étudiants et de professionnels de

l’entreprenariat se sont retrouvés à POLYTECH Montpellier sur le campus de l’Université Montpellier 2. Objectif : tenter de créer une startup.

Ils sont designers, développeurs, marqueteurs, ingénieurs ou porteurs de projet. Étudiants, professionnels ou simplement intéressés par l’entre-prenariat. Ils viennent de la France entière. Et ils ont 54 heures devant eux. 54 heures pour transformer en un temps record une idée abstraite en un projet concret de réalisation d’entreprise. Pour la centaine de participants réunis du 11 au 13 mai à POLYTECH Montpellier dans le cadre de ce « startup week-end », le défi est de taille. Et les entrepreneurs en herbe se donnent les moyens de leurs ambitions  : « Certains dorment à peine trois petites heures en trois jours  », explique Anthony Astoul, étudiant en informatique à POLYTECH Montpellier et co-organisateur de l’évènement.

Pendant ces 3 jours de travail acharné, 15 équipes composées de 5 à 10 per-sonnes défendent leur projet de création d’entreprise. Des chefs d’entreprise, des juristes, des consultants se transforment pour l’occasion en véritables coaches qui aident les futurs entrepreneurs à mûrir leur projet. « Le but est d’arriver à éclaircir l’idée du porteur de projet pour la rendre innovante et surtout rentable et d’établir un business plan », explique Thibaut Rou-quette, étudiant à POLYTECH Montpellier et aux manettes de l’organisation de ce week-end.

Au terme de ce marathon de l’innovation, les équipes présentent leur projet à un jury composé de six experts en entreprenariat, de directeurs d’incubateur et de business angels. Cinq projets ont été récompen-sés et le grand vainqueur de cette édition 2012, plébiscité à l’unanimité par le jury, est un projet intitulé « Pick a talent ». Ob-jectif : développer un logiciel permettant aux recruteurs de détecter les profession-nels potentiellement débauchables. Les gagnants verront leur projet accompagné

par le Business Innovation Center (BIC) de Montpellier.

Une victoire de bon augure pour les por-teurs du projet puisque la précédente édition du startup week-end à Montpel-lier avait donné lieu à la création de trois entreprises. Et un bilan excellent pour les jeunes organisateurs qui se félicitent d’un succès qui est allé bien au-delà de leurs espérances.

Deux jourspourcréer une startup

Depuis la naissance du concept aux Etats-Unis en 2007, les startup week-end ont été à l’origine de la création de centaines d’entreprises. Cette association est devenue le plus gros incubateur de projets innovants au monde avec plus de 300 événements dans 40 pays, 35 000 participants et plus de 560 entreprises créées.

STARTUP WEEK-END

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LA Maison des Écoles Doctorales multiplie les initiatives pour favoriser les relations entre les

doctorants de l’Université Montpellier 2 et le monde de l’entreprise.

Si le doctorat reste la voie royale pour un poste dans le secteur public, de plus en plus de docteurs s’insèrent dans le privé. À l’UM2, 77 % des docteurs di-plômés en 2008 ont trouvé un emploi dans la recherche publique et l’ensei-gnement supérieur. Et près de 15 % dans le privé. Pour aider les jeunes doc-torants à tisser des liens avec le monde économique, la Maison des Écoles Doc-torales (MED) met en place des actions originales et effi caces.

La 7e édition des « Rencontres Docteurs & Entreprises » a été organisée le 21 juin 2012 sur le campus de l’UM2. Objec-tif   : présenter aux entreprises le profi l de compétences des doctorants et doc-teurs. Au programme, des rencontres individualisées mais également des ini-tiatives originales comme le concours de CV-posters, une façon pertinente de présenter les parcours et compétences des doctorants. Une opportunité pour les futurs docteurs de valoriser leurs

compétences mais une aubaine également pour les entrepreneurs. Inno-vants et créatifs, les doc-teurs constituent en effet un atout majeur pour les entreprises dans un monde économique en perpétuel changement.

Des rendez-vous qui

créent de l’emploi

Autre initiative destinée à favo-riser les contacts doctorants – entreprise  : les Doctoriales. Une semaine de rencontres organisée au mois de mars à Mèze, au bord du bassin de Thau. Objectif : induire une démarche personnelle du doctorant et lui donner une attitude entreprenante. La 16e édition de cet évènement orga-nisé par la MED en partenariat avec les écoles doctorales et les établis-sements d'enseignement supérieur a réuni des doctorants de toutes disci-plines confondues pour les sensibiliser au monde de l'entreprise par la mise en place d'ateliers divers favorisant les échanges entre jeunes chercheurs et chefs d'entreprise.

Des professionnels expérimentés (DRH, consultants...) ont apporté des conseils aux doctorants dans l'élaboration de leur projet professionnel et leurs pers-pectives d'avenir « après-thèse ». Répar-tis en groupe de travail et encadrés, les jeunes chercheurs ont vécu des mises en situation tout au long de la semaine. Au programme : communication, contexte de l'emploi, découverte de l'entreprise et innovation.

Ces rendez-vous qui facilitent la commu-nication entre les jeunes chercheurs et les entreprises ont contribué à ce jour à de nombreux recrutements et à la création de réseaux professionnels. Ils représentent un espace de rencontre et d’échange d’autant plus incontournable qu’à terme près d’un docteur sur deux poursuit sa carrière dans le secteur privé. 

L’Université Montpellier 2 accueille plus de 1000 doctorants dans 6 écoles doctorales couvrant l’ensemble des domaines du savoir.

Les doctorants représentent un tiers de la « force de recherche de l’établissement ».

L’UM2 investit chaque année plus de 6,3 millions d’euros dans la formation de ses doctorants.

LES DOCTORANTS DE L’UM2 EN CHIFFRES

Favoriser le contacttactentre les doctorantsnts et l’entreprise

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N°3 - 07.2012

L’INSTITUT Universitaire de Technologie de Nîmes fête cette année ses 20 ans

d’autonomie. Deux décennies qui ont permis à l’IUT de devenir une référence en matière de domotique, la science de la maison intelligente.

L’IUT de Nîmes a fêté le 24 mai ses 20 ans d’autonomie. L’Institut qui a vu le jour en 1968 a en effet élu son premier directeur en 1992. En deux décennies, l’IUT de Nîmes est devenu un acteur incontournable de la recherche et de l’enseignement en Languedoc-Roussillon. « L’IUT constitue un espace privilégié d’échanges d’expé-riences et d’expertise entre les profession-nels de l’enseignement, de la recherche fondamentale, les acteurs socio-écono-miques et les organismes de recherche », souligne Salam Charar, directeur de l’IUT. Autant de spécifi cités qui permettent à l’IUT de « favoriser le lien enseignement – recherche – entreprise ». Une dynamique qui a notamment permis à l’IUT de se posi-tionner comme une référence en matière de domotique, l’ensemble des techniques du Génie Civil à l’informatique en passant par l’électrique qui permettent de rendre une maison intelligente. Objectif : optimi-ser la maîtrise de l’énergie, améliorer le confort, favoriser la sécurité.

20 m² de technologie de pointe

L’IUT a inauguré en 2011 sa maison intel-ligente : une maisonnette de 20 m², fruit de 2 ans de travail pour les étudiants de l’IUT et leurs enseignants en partenariat avec de grands groupes industriels. La première année universitaire, le dépar-tement Génie Civil a réalisé une maison à ossature bois isolée par des bottes de paille, un procédé original inspiré de tech-niques anciennes. La deuxième année, le département Génie Électrique et Informa-tique Industrielle a procédé à l’équipe-ment technique de la construction en y intégrant un pilotage à distance des diffé-rents éléments.

Résultat : un véritable concentré de technologie dédié à l’économie et à la parfaite maîtrise de l’énergie. Des plan-chers chauffants, un niveau d’éclairage qui tient compte des apports extérieurs, des détecteurs de présence pour éviter de laisser une pièce inoccupée éclairée, une mini-station météo qui délivre des informations sur la vitesse du vent et la température aux appareils de chauffage, un capteur de teneur en CO2 qui régule la ventilation. Autant d’innovations tech-nologiques qui permettent de réduire les dépenses énergétiques.

La maison intelligente qui servira de sup-port pédagogique pour les étudiants de l’IUT de Nîmes représente également une passerelle vers l’entreprise : elle pourra être utilisée par des professionnels qui désirent se spécialiser en système de gestion technique du bâtiment.

Modernité et tradition

L’IUT de Nîmes met également son savoir et son savoir-faire en matière d’habitat au service du développement durable. Le département Génie Civil s’est frotté aux contraintes de ce mode de construction pour bâtir la cabane du gardian, une mai-son à ossature en bois des Cévennes as-sociée à un dallage sur un puits provençal. L’isolation de la maison est assurée par du « Métisse », un isolant réalisé à partir du recyclage de jean et de pull-overs ar-rivés en fi n de vie. La toiture est assurée par une couverture en paille de riz. « Cette cabane de gardian sera à terme une vitrine du savoir-faire technologique de l’IUT dans le respect de la tradition », précise Claude Campagne le directeur adjoint de l’IUT.

Des projets innovants et porteurs qui sont le fruit d’une collaboration entre toutes les fi lières de l’IUT et qui refl ètent l’impor-tance de la recherche pour la promotion de la pédagogie technologique et profes-sionnalisante à l’IUT de Nîmes. Des réus-sites qui mettent également en lumière le travail réalisé en partenariat avec les professionnels : « l’ensemble des projets développés par l’IUT de Nîmes le sont en étroite collaboration avec le monde pro-fessionnel, des fournisseurs de produits et d’équipements aux entreprises de mise en œuvre », conclut Salam Charar.

IUT de Nîmesà la pointe de la domotique

L'

1200 étudiants 45 enseignants-chercheurs répartis dans 12 UMR 43 enseignants du second degré 45 BIATOSS 280 intervenants extérieurs

L’IUT EN CHIFFRES

Composantes

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Publications

Pourquoi je n’ai pas inventé la roue

L'évolution des espèces vivantes repose sur un outil d'une extraordinaire efficacité : la sélection naturelle qui « choisit » les meilleures possibilités et en assure la survie au fil des générations. Les chercheurs en évolution humaine se demandent si l'homme, animal culturel par excellence, subit lui aussi les effets de la sélection. La politique, la morale, voire la religion, auraient-elles des racines biologiques ? Avec le livre Pourquoi je n’ai pas inventé la roue et autres surprises de la sélection naturelle publié aux édi-tions Odile Jacob, Michel Raymond, chercheur à l'Institut des sciences de l'évolution de Montpellier, apporte de surprenants éléments de réponse, qui viennent brouiller la frontière trop commodément tracée entre nature et culture.

La solidarité écologique

Notre époque connaît une phase d’épuisement des ressources naturelles, de révolu-tion technologique, d’érosion de la biodiversité, d’altération de nos liens à la nature, de déficit de relations sociales, de perte de sens au sujet de notre « être au monde ». Comment convertir cet abattement ordinaire en une reconquête de l’avenir ? Avec le livre La solidarité écologique, ce lien qui nous oblige, publié chez Actes Sud, Raphaël

Mathevet, chercheur au Centre d’écologie fonctionnelle et évolutive de Montpellier, met en lumière une écologie de la réconciliation.

L'eau au cœur de la science

Changement climatique, surexploitation des ressources, impacts anthropiques sur l'environnement : la question de l'eau s'impose comme l'un des défis majeurs du 21e siècle. La répartition et la disponibilité de l'eau, ses usages et sa qualité sont également au cœur de la recherche scientifique, comme en témoigne l’ouvrage L’eau au cœur de la science publié aux éditions IRD à l’occasion du Forum mondial de l’eau et coordonnée par les hydrologues Bernard Pouyaud, directeur de recherche à l’IRD, Éric Servat, directeur du laboratoire Hydrosciences Montpellier et Pierre Chevallier, directeur de recherche à l'IRD.

Le bruit silencieux des gènes bactériens

En collaboration avec des chercheurs du laboratoire CBS et de l’INRA, les chercheurs de l’équipe « Biophysique théorique et biologie des systèmes » ont montré que les fluc-tuations d’expression des gènes bactériens peuvent être quantifiées avec une précision inégalée. La compréhension de la relation entre les mécanismes moléculaires et le bruit dans l’expression génétique ouvre des perspectives intéressantes pour la maîtrise de la part aléatoire de l’expression dans les constructions en biologie de synthèse. Ces résultats sont publiés dans le numéro du 3 janvier 2012 de la revue PNAS.

…Ferguson, M., Le Coq, D., Jules, M., Aymerich, S., Radulescu, O., Declerck, N., and Royer, C. Reconciling molecular regulatory mechanisms with noise patterns of bacterial metabolic promoters in induced and repressed states. Proceedings of the National Academy of Sciences USA 109, 1 (2012), 155-160.

Publications

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