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Un instrument électronique pour l'accord des grands orchestres

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- - 1 9 5 7 - CAHIERS D'ACOUSTIQUE * N ~ 80

UN INSTRUMENT ELECTRONIQUE

POUR L'ACCORD GRANDS ORCHESTRES

par M. CACIOTTI, P. R I G H I N I et Vittorio SAVELLI**.

S O M M . k I I ~ E . - - Les auteurs rappellent d'abord que l'on a maintenant normalisJ, sur le plan international, la note d'accord ~t 440 hertz ; malgrJ cela, il y a tou]ours une tendance naturelle dz l'orchestre ~t augmenter la /rJquence ]ondamentale d'accord, pendant l'exgcution. Pour satis/alre l'exigence d'un accord prgcis des orchestres, la Radio- Tdl$vision Italienne a rgalisd un appareil dlectronique qui peut /ournir des notes musicales complexes adaptdes h chaque groupe d'instruments, au lieu de donner des/rgquences pures qui rendent l'accord plus difficile.

On dJcrit cet appareil avec de nombreux dr

PLAN. - - I. L a [ r ~ q u e n c e d e la no te d ' a c c o r d darts les exdcu t ions m u s i c a l e s . -- II . D e s c r i p t i o n de l ' a p p a r e i l p o u r I 'accord d e s g r a n d s o r c h e s t r e s .

I, -- LA FRI~QUENCE DE LA NOTE D'ACCORD

DANS LES EX~.CUTIONS MUSICALES.

Avant de d6crire l'appareil 61ectronique qui est aujourd'hui employ6 par la Radio-T616vision Ita- lienne pour l'accord des grands orchestres, nous allons exposer quelques consid6rations sur la fr6- quence de la note d'accord dans les executions musicales.

La n6cessit6 d'arriver ~ une uniformit6 dans le choix et l 'adoption d'une fr6quence normalis6e pour la <c note d'accord )> des orchestres a pos6 un pro- blame dont les termes actuels ont leur origine dans les dgcisions de la Conf6rence Internationale de Vienne de 1885, au cours de laquelle les techniciens charggs de discuter et de rgsoudre la question de l 'adoption d 'un (~ diapason unitorme international ~ d~cid~rent d'~tablir la fr~quence du c< LA a ~) h 435 p6riodes par seconde.

Si les ann6es qui se sont 6coul6es de 1885 h aujour- d 'hui nous ont d6montr6 que le choix de la tr6quence 435 Hz n'a pas 6t6 le meilleur, il faut, cependant, reconnaltre h cette initiative le grand mfrite d'avoir pos6, avec precision, la question de l'accord des orehestres.

La diffusion de la radiophonie a contribu6 h 6tendre largement les contrbles, en offrant la possi- bilit6 de les effectuer '~ distance ; de plus, les moyens techniques dont on dispose aujourd'hui permettent de mesurer la fr6quence d 'un son quelconque, mgme au cours des ex6cutions musicales.

Le sous-comit6 qui tut charg6 h Londres, en 1939, d 'examiner encore la question, a conclu ses t ravaux en proposant l 'adoption internationale de la fr6- quence de 440 p~riodes par seconde comme fr6- quence ofllcielle pour le L%. Les 6v6nements de la guerre oblig~rent, cependant, h renvoyer toute l'~tude d6taill6e de cette question h un moment plus propice.

L'organisation italienne de radiodiffusion 's'6t.Jit pos6e le probl~me de l 'observation stricte de la note

d'3ccord d~s t937, et, au cours du mois de mai de cette mgme ann6e, elle imposa aux 616ments de ses orchestres (en notant cette prescription darts son contrat de travail) d'observer rigoureusement la fr6quence officielle dans l'accord des instruments d'orchestre ; elle a suivi, ensuite, avec beaucoup d 'a t tent ion la situation, en faisant des contr61es p~riodiques et en rassemblant routes les obser- vations fournissant les 616merits n6cessaires pour une 6valuation pr6cise de la question.

C'est ainsi qu'apr~s la guerre, h l'occasion de la r6union de la Commission technique de I'U. E. R., la R. A. I. n 'eut point de difficuh6s h s'accorder avec les autres organismes de radiodiffusion et h s'enga- get h 6tablir St 440 p6riodes par seconde la fr6quence du LA3, consid6r6 comme note officielle d'accord pour tous les orchestres. Cette valeur du r.A n a 6t6 d6finitivement fix6e par l'I. S. O. en t953.

Parmi les observations faites par les experts de la R. A. I., il y e n a une qui m6rite une at tent ion parti- culi~re : c'est la recherche de l ' intonation la plus utile aux ex~cutants. Des contr61es scrupuleux out d6montr6 que l ' intonation initiale, quelle que soit la base de d6part (le plus souvent 440 hertz environ), 6tait toujours d6pass6e au cours de l'ex6cution, soit pour des raisons physiques communes h plusieurs instruments, soit pour les n6cessit6s de la dynamique musicale qu'on ne peut ni contraindre, ni annulet, sans 6ter h l'exdcution toute spontan6it~. Parmi les causes qui peuvent provoquer des variations p~rio- diques de r intonat ion (outre les effets physiques de la temperature, etc.), il y a celle que l'on dolt attri- buer h la tendance spontan6e des ex6cutants (except6 les instruments h intonation fixe comme le piano, l'orgue, etc.) h se d6placer, assez fr6quemment darts certains cas, sur des rapports naturels, au lieu de se conformer aux rapports de l'6chelle temp6r6e, qui, saul l 'octave, different plus ou moins des premiers.

La n6cessit6, universellement reconnue, de v6ri- tier l ' intonation au cours de l'ex~cution (intervalles entre un morceau et le suivant) afin de pouvoir, si

* S6rie d'expos6s relatifs aux t r avaux du Groupcm:,nt des Acousticiens de Langue Fran~aise (G. A. L. F.). ** De Milan.

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2/5 nfcessaire, la corriger ou la modifier, donne la preuve 6vidente de l'existence de cette instabilit6, qui se manifeste par un d6plaeement vers une into- nation moyenne 16g~rement plus 61ev6e que celle qui a pour base la fr6quence de la note d'accord qui a donn6 le ton ~ l'orchestre au d6but de l'ex6cution.

Une autre question se pose alors, qui est de choisir l ' intonation la plus convenable pour les ins- t ruments ~ intonation fixe qui, n '6tant pas sujets l'effet de variation pr6c6demment signal6, finissent toujours par gtre d6saccord6s par rapport ~ Fen- semble orchestral, quoiqu'ils aient 6t6 rigoureuse- ment accord6s/l l 'aide du mgme diapason initial de l'orchestre.

l~tant donn6 que l ' intonation comporte, comme on vient de le dire, un d6placement vers une valeur moyenne un peu plus 61ev6e que la valeur initiale, les musiciens de la R. A. I., en accord avec les experts, ont reconnu que l'ex6cution est plus agr6able, tout en satisfaisant implicitement/~ des raisons d 'ar t que l'on ne peut n6gliger, lorsque l'on donne aux instruments h intonation fixe le ton sur la valeur moyenne ~ laquelle parviendra l 'orchestre pendant l'ex6cution, l~.tant donn6 que l'accord ini- tial dolt etre rigoureusement fair sur le rx s 440 hertz, des contr61es at tent ivement conduits (aprbs avoir satisfait h cette condition pr61iminaire) ont d6montr6 que la valeur moyenne se situe entre 442 et 443 Hz.

Pour ces raisons et en consid6rant que les instru- ments ~ accord fixe, peut-gtre h cause de la fixit6 de leurs sons, donnent un effet peu agr6able si leur ton est tan t soit peu ~ baiss6 >~ par rapport au ton de l'orchestre (tandis que cela ne se v6rifie pas si l'on a accord6 ces instruments ~ 2 ou 3 hertz au-dessus du ton initial de l'orchestre), la R. A. I. a d6cid6 de faire accorder les pianos, l'orgue, etc.., sur le LAa h 442- 443 Hz, en r6p6tant, en mgme temps, la n6cessit6 absolue de donner ~ tous les autres instruments le ton initial ~ 440 hertz, de sorte que l'on respecte la base commune de la note d'accord, tout en se confor- mant ~ une condition qu'on ne peut n6gliger ou 61i- miner et qui se v6rifie dans tous les orchestres du monde.

L 'examen objectifdes r6sultats ainsi obtenus a d6montr6 que cette d6cision a 6t6 utile et juste, puisque la question de l ' intonation est aussi un pro- blame de coh6rence avec les n6cessit6s de l'ex6cution musicale.

Pour r6aliser, dans l'accord, une discipline s6v~re, la R. A. I. a dot6 ses orchestres principaux d 'un oscillateur 61eetronique stabilis6 qui permet d'avoir

sa disposition, non seulement la note normalls6e (LA s : 440), mais aussi les notes caract6ristiques les plus effleaces pour l'aecord de tout instrument d'orchestre. Cet appareil fournit six sons diff6rents, tous rapport6s h la note normalis6e et ayant tous un timbre instrumental. On peut avoir ces sons << ty- piques ~, soit s6par6ment, soit s imuhan6ment sous forme d'accord.

On a voulu donner ~ chaque son un timbre et une

M. C A C I O T T I , P. R I G H I N I E T V. S A V E L L I [ANNALES DES T~L~COMMUNICATIONS

intensit6 particuliers afin d'obtenir un effet agr6able, tr~s diff6rent de l'effet ennuyeux des sons sans harmoniques. Les notes que l'on a choisies sont les suivantes : F A 2 - L A 2 - S I ~ 2 - R E 3 - F A 3 - L A 3. On a trouv~, en pratique, que le meilleur effet est obtenu par l 'accord des notes LA2-a~a-rA a pour les instruments

cordes et les petits instruments, et par l'accord FAz-SI~2-rA 3 pour les cuivres. Les accords complets de R~. mineur et sI bdmol majeur sont aussi excel- ]ents. A l'aide de cet appareil, chaque instrument trouve son rapport id6al qui t ient compte non seu- lement des caract6ristiques des tonalit6s de chacun, mais aussi de chaque particularit6 de timbre ; les conditions d'emploi sont donc aussi rationnelles que possible.

I I , - D E S C R I P T I O N D E L ' A P P A R E I L

P O U R L ' A C C O R D

D E S G R A N D S O R C H E S T R E S .

Donn6es du projet.

Afin de satisfaire aux exigences que nous venons d'exposer, c'est-h-dire pour pouvoir disposer de notes typiques plus efflcaces pour l 'accord de tout instrument d'orchestre, on a jug6 convenable que l 'appareil puisse engendrer s6par6ment ou simultan6- ment des oscillations h six fr6quences iondamentales diff6rentes. On a aussi 6tabli la composition harmo- nique de chaque note, comme il est indiqu6 dans le tableau I, off l'on a pos6 ] 'amplitude de la compo- sante de fr6quence iondamentale @ale h 10.

Pour le R~3, on a pr6vu deux timbres diff6rents : le premier pour l'accord en R~ mineur ct le deuxi~me pour l'accord en sI bdmol majeur. I1 va sans dire que les intensit6s relatives de chaque note doivent 8tre convenablement dos6es quand on veut hs combiner pour former des accords diffdrents.

TABLEAU I

~Or

FA 2 LA 2 SI~:

PE 3

FA 3 LA 3

FONDAMENTALE 11

HARMON IQ UE I[

kl

5 5 5

5 5 5

AMPLI- TUDE

10 10 10

10

10 10

FREQUE:'gCE Hz

17~,6t 220 233,64

293,66

369,22 460

AMPLITUDE

Des six notes en question, sculement deux couples : F.%-FA ae t LA2-L % sont en rapport harmo- nlque et il est par cons6quent possible d'avolr un seul oscillateur pour chaque couple moyennant les proc6d6s habituels de multiplication ou de d6multi- plication de fr6quence.

Ayant choisi, pour une raison qui paraltra bientbt 6vidente, le proc6d6 de la d6multiplication,

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t. 12, nn 10, 1957]

i| a ~t6 n~cessaire de disposer de quatre oscillateurs ind~pendants aux fr6quenccs :

233,44 293,66 349,22 440 Hz.

Pulsque ]es oscil]ateurs de type 61ectronique ayant une stabilit6 6lev6e donnent, en g6n&al~ une iorme d'onde tr6s put% on a dE pr~voir des circuits ca- pables d une part d'cngendrer |es diff&ents harmo- niques, d'autre part de les doser h la mesure voulue.

Par cons6quent, l'appareil ~ r6aliser devait n6ces- sairement inclure :

a) quatre oscillateurs aux fr6quences indiqu6es ci-dessus,

b) un ensemble de circuits pour obtenir les fr& quences moiti6 (174,61 et 220 Hz) et pour engendrer les harmoniques de routes ces fr6quences et les doser convenablement,

c) un circuit nl61angeur des diff6rentes oscilla- tions avec les organes de r6glage,

d) un amplificateur de puissance pour alimenter un ou plusieurs haut-parlcurs,

e) un bloc d'alimentation pour le branchement au r6seau et capable de fournir toutes les tensions n6cessaires pour le fonctionnement de l'apparcil.

Nous allons d6crire bri~vement les principes de ce projet, les sch6mas employ6s et les r&uhats obtenus.

Les osoillateurs. Si le probl6me avait 6t6 d'engendrcr le LA flOrlllal

dans le seul but de satisfaire ~ l'exigence d'une pr6- eision de fr6quencc ct d'une stabi]it6 61ev6es, il aurait 6t6 avantageux de se servir d'un oscillateur stabilis6 avec un diapason ou avec un quartz pi6zo- 61ectrique. Avec l'emploi d'un quartz r&onnant h une fr6quence de quelques milliers de Hz et par un proc6d6 de d6multiplication, on pouvait obtenir la fr6quenee que l'on d6sirait. Dans notre cas, on aurait d~t pr6voir quatre de ces oscillateurs avec les d6mul- tiplicateurs correspondants.

Pour ne pas augmenter le hombre des 6rages, qui est d6jh consid6rable h cause des circuits de dosage des composantes harmoniques pour ehaque note, et pour laisser la possibilit6 de r6gler les fr6quences fondamentales des diff6rentes notes, nous avons exelu l'emploi des oscillateurs stabilis6s. Nous avons choisi un type d'oscillateur h r6sistance et capacit6, selon un sch6ma bien eonnu, form~ par un amplifi- cateur h deux ~tages avec eouplage h r6sistance et capacit6 et par un circuit de r6action h pont de Wien.

Des soins particuliers ont 6t6 pris pour garantir une stabilit6 de fr6quence d'environ I ~

Si l'amplificateur est correctement 6tudi6, la cause pr~dominante de l'instabilit6 de fr6quence, dans ce type d'oscillateur, dolt ~tre attribu6e aux variations des r6sistances et des capacit6s des deux branches du pont de Wien qui d6terminent la fr6- quence. Les instabilit6s h courte p6riode doivent ~tre attribu6es au coefficient de temp6rature de ces 616ments et celles h longue p6riode h des ph6no- m~nes de vieillissement.

La solution qui nous a paru la plus convenable, b

INSTRUMENT I~,I~ECTRONIQUE POUR L'ACCORD DES ORCHESTRES 3 / 5

tout point de vue, a 6t6 celle d'employer des conden- sateurs modernes h di61ectrique synth6tique (sty- roflex) qui ont un coefficient de temp6rature de

150 ( • 10) • 10 --~ ~ tr~s stable et constant entre --- 55 ~ C et 4- 70 ~ C et assurent aussi une exeellente stabilit6 dans le temps, en les couplant fi des r6sis- tances h fil d'un alliage ayant uu coefficient de tem- p&ature b peu pros 6gal, en valeur absolue, et de slgne contralre h celui des condensateurs, c'est- h-dire de + i50 X t0 -6 ~ environ.

Les r6sultats obtenus ont 6t6 trbs satisfaisants. La variation relative de fr6quence, pour des varia- tions de temp&ature ambiante entre 15 ~ C et 35 ~ C, a 6t6 comprise, pour tous les oscillateurs, entre 0,35 et 1,2 ~ o. On peut alors compter sur une stabilit6 des fr6quences fondamentales engendr6es de

0,t5 _~ 0,25 Hz, ce qui est bien suffisant pour les buts auxquels cet appareil a 6t6 destin6.

Les fr6quences des quatre oscillateurs peuvent ~trc r6gl6es dans un champ de ~: 2 % par rapport b la valeur nominale "~ l'aide d'un rh6ostat en s6rie avec une des r6sistanccs du pont de Wien.

Les 6tages de distorsion.

Le proc6d6 adopt6 pour obtenir les harmoniques de chaque fr6quence fondamentale et en doser l'amplitude dans la mesure voulue a 6t6 le suivant :

d~

*6

*5

+4

*3

"2

0

-!

ILi

,.!,\ / ! ] i l

2O0 4OO 6OO

/ \

! 800 I000 HZ

FiG. t . - - Courbe ga in - f r6quence du c i rcui t co r rec t eu r d u LA~.

O." V1 O

Fro. 2. - - S c h 6 m a d ' u n a m p l i f i c a t e u r s61ectiL

t) Les quatre oscillateurs que nous venons de d6crire synchronisent six multivibrateurs, qui engendrent des tensions en dents de scie aux six fr6- quences fondamentales des notes d6sir6es. Les oscil-

369 - -

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4/5 M. CACIOTTI~ P, B I G H I N I ET V. S A V E L L I

s0 R~ (sx~ maj.)

[ANNALES DES TI~L~COMMUNICATIONS

a~. ( ~ min,)

LA 2

ldL 8 accord6 h a~ rain.

FA 3

FIG. 3. - - Osci l logrammes des diff6rentes notes.

Fro. 6. - - Vue de I 'apparei l complet .

lateurs h 440 Hz et h 349,22 Hz synchronisent chacun deux multivibrateurs, un h sa fr6quenee et l'autre h la fr~quence moiti6. On arrive ainsl h obtenir, pour chaeune des six notes, une oscillation dans laquelle l'amplitude des composantes harmo- niques est inversement proportionnelle h la fr6quence.

2) Afin d'obtenir, h partir de l'oscillation en dents de scle, une forme d'onde dans laquelle l'amplltude des composantes harmoniques solt celle d6sir6e, on fait passer l'oscillation ~ travers un quadripble ayant une courbe de fr6quence soigneusement calcul6e de mani~re h donner h chaque composante la pond6- ration voulue.

La figure I montre, comme exemple, la eourbe gain-fr6quence du circuit correcteur du LA~. Le r~- suhat a 6t6 obtenu avec le circuit de la figure 2, c'est-h-dire au moyen de deux amplificateurs s61ec- tifs en parall~le ; dans chacun d'eux, la s6lectivlt6 est donn6e par un circuit de r6action n6gative en double T. En choisissant convenablement les frfi- quences d'6quilibre des deux circuits en double T, c'est-h-dire les fr6quences pour lesquelles le gain de chaque amplificateur est maximum et en r6glant la courbe de s61ectivlt6 des deux amplificateurs et leur contribution dans la valeur de la tension de sortie, il a 6t6 possible d'obtenir, avec une approximation tr~s suffisante, la courbe gain-fr6quence voulue et la composition harmonique d6sir6e.

Un proc6d6 identique a 6t6 suivi pour les autres notes; pour quelques-unes &entre elles, un seul amplificateur ~ circuit de r~action en double T a suffi car la courbe de correction n6cessaire pr6sentait un seul maximum.

En suivant le proc~d6 expos6, on a obtenu les sept

3 7 0 -

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oscillations avec le dosage prescrit des harmoniques en employant 22 tubes 61ectroniques (4 pentodes et 18 doubles triodes). II faut consid6rer que le nombre des composantes sinusoidales, dont on devait r6gler l 'amplitude, ~tait de 25.

Sur la figure 3, sont trac6s les oscillogrammes des diff6rentes notes.

INSTRUMENT I~LECTRONIQUE POUR L'ACCOBD DES OBCHESTRIt$ 5 [ 5

plae6 sur une bale torm6e de tubes m6talliques et appuy6e sur quatre roues pivotantes, de fagon h rendre facile son d6placement dans hs studios.

Dans la figure 6, on voit l 'appareil eomplet sans haut-parleurs.

Le tableau de e o m m a n d e et l 'ampl i f leateur de puissance .

Moyennant sept clefs t~16phoniques plac6es sur un panneau de commande, les sept notes (deux de ces notes sont toutes deux s~a, mais elles different par la composition harmonique) peuvent ~tre envoy6es, soit seules, soit en groupe pour former les accords voulus h l 'entr6e d 'un amplificateur de puis- sance capable de donner, en r6gime sinusoidal, une puissance maximum de t2 W avec une distorsion qui ne d6passe p a s t ~/o- Habituel lement , cet ampli- ficateur est employ6 pour alimenter quatre haut- parleurs en parallble.

Montage de l 'appareil .

L'appareil , form6 par des panneaux surpos6s, est

R&ultats pratiques.

Trois exemplaires de cet appareil sont en service aupr~s des grands orchestres de la Radio-T616vision Italienne de Rome, Turin et Milan, et leur utilisa- tion, pendant deux ann6es environ, a pleinement confirm6 que cet appareil r6pond h routes h s exi- gences. Les chefs d 'orchestre ont toujours h leur dis- position la note d 'accord avec la pr6cision requise en ce qui concerne la fr6quence fondamentale et avec le t imbre le plus convenable pour rendre tr6s facile l 'accord s6par6 des divers types d ' instruments . On a r6alis6 un progr~s consid6rable par rappor t h la situation ant6rieure, lorsqu'on avai t dot6 les mgmes trois grands orchestres d 'un oscillateur 6hetro- nique qui donnai t seulement une fr6quence pure de 440 hertz.

Manuscr i t re~u le 21 ]am, ier 1957.

NOTES, INFORMATIONS, ACTUALIT~ I. RECEPTION DE I~OUVEAUX CABLES.

t~I-IBONIQUE DU I ~ S E A U F I ~ A N ~ A I S D E S L I G N E S A G B A N D E D I S T A N C E D E L ' A D M I N I S T B A T I O N F B A N ~ , A I S E

DES P. T. T *

Depuis le 1 er septembre t956"*, le service des L. S. G. D. a proc6d6 aux r6ceptions et mises en service suivanles :

I. Pt~.CEPTION DE I~OUVEAUX CABLES.

a) Cdble d paires coaxiales : Colmar-Mulhouse-Bfile. b) Cdble it quartes H. F. 12 + 12 : Remiremont-

Belfort. c) Cdble it quartes H. F. (24 voles) : Cables H. F. de

Metz. Cdble it quartes B. F. : Lille-Seclin-Provins, Chfilons-

Vatry, Quimper-Pont l'Abb~, Sainte-Maxime-Cavalaire, Bordeaux-Montendre (d6plaeement du c~ble), Amiens- Roye (partie Amiens-Moreuil), Cfibles de Saint-Sauveur, Remiremont-Belfort, Arras-Amiens (partie Amiens- Albert), Molsheim-Schirmeek, Le Havre-Montivilliers, Arras-Douai-Cantin.

MxsE EN SERVICE DE CABLES A PAIRES SYMI~.TBIQUES

Le cfible h paires sym6triques Ponte Leccia-L'llc Rousse a 6t6 mis en service en octobre 1956. Le c~bles pair~ sym6triques Bordeaux-Brive a fit6 mis en service en novembre t956.

I I . NOUVEAUX SYSTEMES A COUBANTS PORTEURS.

Groupes secondaires mis en service sur paires coaxiales : - - un groupe Paris-Rouen, -- un groupe Lyon-Marseille, - - un groupe Metz-Reims.

Depuis l e t er ddcembre t956"**, le service des L. S. G. D. a procdd6 aux rdceptions et raises en service suivantes :

a) Cdble h quartes H. F. : Mulhous.e-BMe, Arras- Amiens, Nantes-gh61et-Thouars, Lille L. S. G. D.- Studio Beffroi.

b) Cdble h quartes B. F. : C~bles de Paris : Bonne- Nouvelle-Anjou, Bonne-Nouvclle-Passy-Auteuil, Bonne Nouvelle-S6gur, Arras-Lens, l~pinal-Remiremont, Nantes-Ch61et, Arras-Albert, Lille L. S. G. D.-Studio Beffroi, CSbles de liaison d'Arras, Cfibles de liaison d'Amiens, Portets-Bazas, Pont-h-Mousson-Fllrey.

lI. NOUVEAUX SYSTEMES A COUBANTS PORTEUBS.

1 ~ Miseenservicedecdblesitpairescoaxiales. Le groupe n ~ I de .paires coaxiales du c~ble Paris-

Tours a 6t6 mis en service en f6vrier t957. 2 ~ Grottpes secondaires mis en service sur paires

coaxiales. - - U n groupe Paris-Marseille, - - un groupe Bourg-

Lons-le-Saunier, - - un groupe Paris-Tours, - - un groupe Bourg-Lyon, - - un groupe Paris-Vend6me, - - un groupe Chfiteau-Arnoux-Marseiile, - - un groupe Marseille-Miramas.

Depuis le Ier mars t957 ****, le service des L. S. G. D. a proc6d6 aux r6ceptions et mises en service suivantes :

I. ~ECEPTION DE NOUVEAUX CABLES.

a) Cdble h paires coaxiales : Bordeaux-Bazas. b) Cdble it quartes H. F. : Sarreguemines-Wissem-

bourg (60 voles), Epinal-Remiremont (12 + 12), C~lbles de liaison H. F. Paris (24 voies).

c) Cdble h quartes B. F. : Lille-Toureoing, Ch61et- Thouars, C~bles de Paris: Bonne-Nouvelle-R6gional, Bonne-Nouvelle-Vaugirard, Bonne-Nouvelle-Trudaine, Bonnc - Nouvelle - Carnot, Bonne - Nouvelle - Archives, Anjou-I~lys6es, Vienne-Roussillon, Maubeuge-Jeumont, Bergcrac - Sainte - Foy - la - Grande, Chfiteaurenard- Cabannes.

* Information emprunt6e ~ la revue trimestrielle 6dit6e *** Fascicule d'avril 1957, 11 e ann6e, n ~ 2, p. 176. hora commerce par la SOTEL•C : Cdbles et Transmissions. **** Fascicule de juillet 1957, t t e ann6e, n ~ 3, p. 268.

** Fascicule de janvier t957, 11 e ann6e, n ~ 1, p. 87.

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