2
A140 JDP 2011 reproductible qui paraît adaptée au SG ou de nombreuses lésions pourraient être identifiées et traitées en une fois. Patients et méthodes.— La MC a porté sur des lésions dont le diag- nostic était plausible cliniquement et en épimicroscopie dans 4 cas de SG : un cas sporadique chez un homme de 52 ans avec des carci- nomes basocellulaires multiples (obs.1), un homme de 56 ans traité par exérèses itératives depuis 15 ans (obs.2), et deux cas familiaux, une mère de 36 ans (obs.3) et sa fille de 11 ans (obs.4). Observations.— Observation 1 : 4 lésions sont identifiées avec certi- tude en MC comme CBC dont 2 (biopsiée ou réséquées) confirmées histologiquement, les autres sont traitées par PDT. Deux mois plus tard, 7 nouvelles lésions ont été repérées et formellement identi- fiées comme carcinomes basocellulaires en MC et traités par PDT Laser (5) et deux lésions trop volumineuses ont fait l’objet d’une exérèse immédiate, avec confirmation histologique. Observation 2: la MC retrouve 8 lésions suspectes dont 5caractéristiques sont traitées par PDT laser (Laser Dual Yellow) et 3 autres non suspectes sont laissées en place. Observation 3 : 2 lésions cliniquement suspectes mais non caracté- ristiques de CBC en MC : l’une réséquée correspond à un naevus dermique et l’autre, ancienne non évolutive est surveillée. Observation 4 : une seule lésion du vertex, bistre ne permet- tant aucun diagnostic clinique a montré en MC un aspect non typique de CBC et une biopsie a été faite pour corréler l’aspect observé avec l’histologie qui a montré qu’il s’agissait d’un nævus composé. Discussion.— Si l’histologie classique demeure l’arbitre du diag- nostic du CBC, la MC apporte un argument diagnostique décisif lorsqu’on observe l’aspect caractéristique de massifs d’aspect pei- gné plus ou moins riches en cellules dendritiques. Il est tentant d’appliquer cette technique au SG ou des CBC multiples peuvent après un examen convaincant en MC recevoir comme dans les obser- vations 1 et 2 un traitement non invasif de type PDT. À l’inverse, l’absence d’image caractéristique de CBC fait récuser la PDT (obser- vations 3 et 4). Conclusion.— Dans les formes de CBC typiques en MC du SG, il paraît possible de proposer cet examen diagnostique non invasif que l’on peut coupler à la PDT, ce qui n’occasionne pas ou peu de cicatrice. Déclaration d’intérêt.— Aucun. doi:10.1016/j.annder.2011.10.048 P31 Modifications dermoscopiques suspectes de nævus après laser ou lampe épilatoire : deux cas L. Sillard a,, F. Mantoux a , J.-C. Larrouy a , V. Hofman b , T. Passeron a , J.-P. Lacour a , P. Bahadoran a a Dermatologie, Nice, France b Laboratoire de pathologie clinique et expérimentale, CHU Nice, Nice, France Iconographie disponible sur CD et Internet. Auteur correspondant. Mots clés : Dermoscopie ; Inflammation ; Mélanophages Introduction.— L’épilation par laser ou lampe flash est utilisée de fac ¸on courante. Nous rapportons 2 cas de patients présentant des modifications dermoscopiques importantes de nævus induites après épilation par laser ou lampe flash. Observations.— Un patient de 35 ans consultait pour surveillance de nævus. Plusieurs nævus dorsaux attiraient l’attention par leur aspect clinique asymétrique et bichrome. L’aspect dermoscopique de ces nævus était identique et montrait un réseau mélanocytaire avec présence de nombreux points gris bleu et d’un voile rouge laiteux. L’interrogatoire retrouvait une épilation du dos par lampe flash trois mois avant. Les nævus situés hors du champ épilatoire avaient un aspect normal. L’histologie du nævus le plus suspect montrait un nævus composé avec présence de nombreux mélano- phages. La surveillance à 3 mois des autres nævus ne montrait pas de changement. Une patiente de 44 ans, ayant un antécédent de mélanome, présen- tait un nævus de la jambe gauche avec un aspect asymétrique et bichrome, avec en dermoscopie des points gris bleu et un voile rouge laiteux, alors que l’aspect dermoscopique photographié 6 mois avant était celui d’un nævus jonctionnel banal. L’interrogatoire retrouvait une séance de laser épilatoire des jambes (Alexandrite 755 nm, 20 J/cm 2 , 3ms) un mois auparavant. L’histologie retrou- vait une prolifération mélanocytaire jonctionnelle avec quelques atypies, une augmentation de la vascularisation, un infiltrat inflam- matoire péri vasculaire, quelques mélanophages et une fibrose. Discussion.— La totalité des lasers ou lampes flash à visée épi- latoire ont pour cible la mélanine. En peau saine, la mélanine des follicules pileux est ciblée préférentiellement par rapport à la mélanine épidermique en raison de la concentration importante de mélanocytes dans la tige pilaire et le bulbe. Dans un nævus, l’augmentation du nombre de mélanocytes et de la quantité de mélanine explique l’absorption d’une partie des photons du laser épilatoire. Des modifications cliniques et histologiques de nævus un mois après une épilation par laser diode ont déjà été rapportées chez deux patients. La présence de modifications dermoscopiques induites par les lasers et lampes épilatoires, de surcroit potentielle- ment suspectes, est importante à connaître. Cependant, il semble que ces modifications ne reflètent qu’une réaction inflammatoire. Aucun cas de transformation maligne d’un nævus après épilation par lasers ou lampes flash n’a été rapporté. Conclusion.— Les lasers et lampes épilatoires peuvent entrainer des modifications dermoscopiques majeures des nævus. Il s’agit d’un argument supplémentaire pour éviter l’utilisation de ces lasers sur les nævus. Déclaration d’intérêt.— Aucun. doi:10.1016/j.annder.2011.10.049 P32 Utilisation de la dermoscopie en pratique quotidienne : enquête chez les dermatologues libéraux franc ¸ais C. Moulin a,, N. Poulalhon a , G. Duru b , L. Thomas a a Dermatologie, CHU Lyon Sud, Pierre-Bénite, France b Université Claude-Bernard Lyon 1, CNRS, Lyon, France Auteur correspondant. Mots clés : Dermatologie libérale ; Dermoscopie ; Enquête Introduction.— Au cours des dernières années, la dermoscopie s’est imposée comme un outil indispensable au diagnostic des lésions pig- mentées, puis a montré son utilité dans d’autres domaines de la dermatologie tumorale ou non tumorale. Cependant, le passage de cette technique dans la pratique quotidienne n’a guère été évalué en Europe. Notre enquête vise à apprécier, chez les dermatologues franc ¸ais libéraux, la réalité de l’utilisation et de l’apprentissage de la dermoscopie. Matériel et méthodes.— Nous avons élaboré un questionnaire ano- nymisé d’une page, composé de 19 items concernant l’âge, le sexe, le lieu d’exercice, les modalités d’apprentissage et d’utilisation de la dermoscopie, et enfin la perception de la dermoscopie par les praticiens évaluée par une échelle semi-quantitative. Ce ques- tionnaire a été adressé par voie postale le 24 avril 2010 à tous les dermatologues franc ¸ais libéraux recensés par l’Ordre national des médecins. La date limite de réception des questionnaires remplis était le 24 juillet 2010. La saisie des données a été confiée à une société spécialisée. Seuls les questionnaires dont l’item clé n 11 « Utilisez-vous un dermoscope » était renseigné ont été inclus dans l’analyse statistique finale. Résultats.— Nous avons envoyé 3179 questionnaires et en avons rec ¸u en retour 1611, dont 1576 analysables (49,6 %). Les répon-

Utilisation de la dermoscopie en pratique quotidienne : enquête chez les dermatologues libéraux français

  • Upload
    l

  • View
    219

  • Download
    5

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: Utilisation de la dermoscopie en pratique quotidienne : enquête chez les dermatologues libéraux français

A

rpPndnpuOthtfiLeO53OrdOttocDnlgdavlvCppD

d

PMaLTa

b

N�

MIfméOdadalflam

pdUtblar7vamDldldlméucimqApCmalD

d

PUqlCa

b

MIimdceflMnldltdmés

140

eproductible qui paraît adaptée au SG ou de nombreuses lésionsourraient être identifiées et traitées en une fois.atients et méthodes.— La MC a porté sur des lésions dont le diag-ostic était plausible cliniquement et en épimicroscopie dans 4 case SG : un cas sporadique chez un homme de 52 ans avec des carci-omes basocellulaires multiples (obs.1), un homme de 56 ans traitéar exérèses itératives depuis 15 ans (obs.2), et deux cas familiaux,ne mère de 36 ans (obs.3) et sa fille de 11 ans (obs.4).bservations.— Observation 1 : 4 lésions sont identifiées avec certi-ude en MC comme CBC dont 2 (biopsiée ou réséquées) confirméesistologiquement, les autres sont traitées par PDT. Deux mois plusard, 7 nouvelles lésions ont été repérées et formellement identi-ées comme carcinomes basocellulaires en MC et traités par PDTaser (5) et deux lésions trop volumineuses ont fait l’objet d’unexérèse immédiate, avec confirmation histologique.bservation 2 : la MC retrouve 8 lésions suspectes dontcaractéristiques sont traitées par PDT laser (Laser Dual Yellow) etautres non suspectes sont laissées en place.bservation 3 : 2 lésions cliniquement suspectes mais non caracté-

istiques de CBC en MC : l’une réséquée correspond à un naevusermique et l’autre, ancienne non évolutive est surveillée.bservation 4 : une seule lésion du vertex, bistre ne permet-ant aucun diagnostic clinique a montré en MC un aspect nonypique de CBC et une biopsie a été faite pour corréler l’aspectbservé avec l’histologie qui a montré qu’il s’agissait d’un nævusomposé.iscussion.— Si l’histologie classique demeure l’arbitre du diag-ostic du CBC, la MC apporte un argument diagnostique décisiforsqu’on observe l’aspect caractéristique de massifs d’aspect pei-né plus ou moins riches en cellules dendritiques. Il est tentant’appliquer cette technique au SG ou des CBC multiples peuventprès un examen convaincant en MC recevoir comme dans les obser-ations 1 et 2 un traitement non invasif de type PDT. À l’inverse,’absence d’image caractéristique de CBC fait récuser la PDT (obser-ations 3 et 4).onclusion.— Dans les formes de CBC typiques en MC du SG, il paraîtossible de proposer cet examen diagnostique non invasif que l’oneut coupler à la PDT, ce qui n’occasionne pas ou peu de cicatrice.éclaration d’intérêt.— Aucun.

oi:10.1016/j.annder.2011.10.048

31odifications dermoscopiques suspectes de nævusprès laser ou lampe épilatoire : deux cas�

. Sillard a,∗, F. Mantoux a, J.-C. Larrouy a, V. Hofman b,

. Passeron a, J.-P. Lacour a, P. Bahadoran a

Dermatologie, Nice, FranceLaboratoire de pathologie clinique et expérimentale, CHU Nice,ice, FranceIconographie disponible sur CD et Internet.

Auteur correspondant.

ots clés : Dermoscopie ; Inflammation ; Mélanophagesntroduction.— L’épilation par laser ou lampe flash est utilisée deacon courante. Nous rapportons 2 cas de patients présentant desodifications dermoscopiques importantes de nævus induites après

pilation par laser ou lampe flash.bservations.— Un patient de 35 ans consultait pour surveillancee nævus. Plusieurs nævus dorsaux attiraient l’attention par leurspect clinique asymétrique et bichrome. L’aspect dermoscopiquee ces nævus était identique et montrait un réseau mélanocytairevec présence de nombreux points gris bleu et d’un voile rouge

aiteux. L’interrogatoire retrouvait une épilation du dos par lampeash trois mois avant. Les nævus situés hors du champ épilatoirevaient un aspect normal. L’histologie du nævus le plus suspectontrait un nævus composé avec présence de nombreux mélano-

«lRr

JDP 2011

hages. La surveillance à 3 mois des autres nævus ne montrait pase changement.ne patiente de 44 ans, ayant un antécédent de mélanome, présen-ait un nævus de la jambe gauche avec un aspect asymétrique etichrome, avec en dermoscopie des points gris bleu et un voile rougeaiteux, alors que l’aspect dermoscopique photographié 6 moisvant était celui d’un nævus jonctionnel banal. L’interrogatoireetrouvait une séance de laser épilatoire des jambes (Alexandrite55 nm, 20 J/cm2, 3 ms) un mois auparavant. L’histologie retrou-ait une prolifération mélanocytaire jonctionnelle avec quelquestypies, une augmentation de la vascularisation, un infiltrat inflam-atoire péri vasculaire, quelques mélanophages et une fibrose.iscussion.— La totalité des lasers ou lampes flash à visée épi-

atoire ont pour cible la mélanine. En peau saine, la mélaninees follicules pileux est ciblée préférentiellement par rapport àa mélanine épidermique en raison de la concentration importantee mélanocytes dans la tige pilaire et le bulbe. Dans un nævus,’augmentation du nombre de mélanocytes et de la quantité deélanine explique l’absorption d’une partie des photons du laser

pilatoire. Des modifications cliniques et histologiques de nævusn mois après une épilation par laser diode ont déjà été rapportéeshez deux patients. La présence de modifications dermoscopiquesnduites par les lasers et lampes épilatoires, de surcroit potentielle-ent suspectes, est importante à connaître. Cependant, il sembleue ces modifications ne reflètent qu’une réaction inflammatoire.ucun cas de transformation maligne d’un nævus après épilationar lasers ou lampes flash n’a été rapporté.onclusion.— Les lasers et lampes épilatoires peuvent entrainer desodifications dermoscopiques majeures des nævus. Il s’agit d’un

rgument supplémentaire pour éviter l’utilisation de ces lasers sures nævus.éclaration d’intérêt.— Aucun.

oi:10.1016/j.annder.2011.10.049

32tilisation de la dermoscopie en pratiqueuotidienne : enquête chez les dermatologues

ibéraux francais. Moulin a,∗, N. Poulalhon a, G. Duru b, L. Thomas a

Dermatologie, CHU Lyon Sud, Pierre-Bénite, FranceUniversité Claude-Bernard Lyon 1, CNRS, Lyon, FranceAuteur correspondant.

ots clés : Dermatologie libérale ; Dermoscopie ; Enquêtentroduction.— Au cours des dernières années, la dermoscopie s’estmposée comme un outil indispensable au diagnostic des lésions pig-entées, puis a montré son utilité dans d’autres domaines de laermatologie tumorale ou non tumorale. Cependant, le passage deette technique dans la pratique quotidienne n’a guère été évaluén Europe. Notre enquête vise à apprécier, chez les dermatologuesrancais libéraux, la réalité de l’utilisation et de l’apprentissage dea dermoscopie.atériel et méthodes.— Nous avons élaboré un questionnaire ano-ymisé d’une page, composé de 19 items concernant l’âge, le sexe,e lieu d’exercice, les modalités d’apprentissage et d’utilisatione la dermoscopie, et enfin la perception de la dermoscopie pares praticiens évaluée par une échelle semi-quantitative. Ce ques-ionnaire a été adressé par voie postale le 24 avril 2010 à tous lesermatologues francais libéraux recensés par l’Ordre national desédecins. La date limite de réception des questionnaires remplis

tait le 24 juillet 2010. La saisie des données a été confiée à uneociété spécialisée. Seuls les questionnaires dont l’item clé n◦ 11

Utilisez-vous un dermoscope » était renseigné ont été inclus dans

’analyse statistique finale.ésultats.— Nous avons envoyé 3179 questionnaires et en avonsecu en retour 1611, dont 1576 analysables (49,6 %). Les répon-

Page 2: Utilisation de la dermoscopie en pratique quotidienne : enquête chez les dermatologues libéraux français

dpqeLsCrDqdD

d

PDiK

M�

MDIstdP8ndédpRadtDgdlhlncensdvdmuddctir

Posters

deurs déclarent à 95,1 % utiliser un dermoscope (depuis plusde 5 ans pour 63,3 %). Le temps moyen d’analyse d’une lésionpigmentée est inférieur à une minute chez 55,3 %. L’utilisationdu dermoscope est pluriquotidienne chez 83,4 % ; et c’est pour88,2 % un outil d’analyse des lésions non pigmentées. La plupart(98,2 %) n’emploient pas systématiquement un algorithme déci-sionnel devant une lésion mélanocytaire. L’apprentissage de ladermoscopie repose sur les livres spécialisés (77 %), les congrès(88,9 %), voire un diplôme universitaire (13,1 %). La plupart desdermatologues jugent que la dermoscopie est utile (88,5 %), nononéreuse (85,8 %), permet une détection plus précoce du mélanome(87,1 %), contribue à diminuer le nombre de biopsies (74,6 %) etréduit l’anxiété du patient (71,6 %) et du dermatologue (64,7 %). Àl’inverse, 52,8 % lui reprochent de nécessiter un entraînement tropimportant et 13,5 % d’être chronophage. Les facteurs associés sta-tistiquement à un taux d’utilisation plus élevé sont le sexe féminin(96,3 vs 92,3 %) et un âge inférieur à 45 ans (97,1 vs 90,5 % après63 ans).Conclusion.— Cette enquête, la plus exhaustive à ce jour en Europe,montre un taux d’utilisation élevé de la dermoscopie chez les der-matologues francais libéraux et suggère que ceux-ci l’ont adoptéeen routine dans l’analyse des lésions pigmentées, mais aussi non pig-mentées. Nous souhaiterions que son apprentissage se généralise etsoit inclus dans la formation initiale du dermatologue.Déclaration d’intérêt.— Aucun.

doi:10.1016/j.annder.2011.10.050

P33Trichostasis spinulosa : une cause méconnue deprurit et intérêt du dermoscope�

E. Amazan ∗, B. Milpied , C. Droitcourt , A. TaïebDermatologie, hôpital Saint-André, CHU de Bordeaux, Bordeaux,France� Iconographie disponible sur CD et Internet.∗ Auteur correspondant.

Mots clés : Dermoscope ; Prurit ; Trichostasis spinulosaIntroduction.— Le Trichostasis spinulosa est une anomalied’évolution des follicules pilo-sébacés, qui résulte de la productionpuis de la rétention de plusieurs poils maintenus en phase télogènedans une même gaine de kératine. Nous rapportons 2 observationsde trichostasis spinulosa chez des adultes venant consulter pour unprurit.Observations.— Au cours de la même année, nous avons observé :— un homme de 40 ans qui consultait pour une folliculite desmembres et un prurit du dos. Il avait déjà consulté plusieurs méde-cins y compris des dermatologues ;— un homme de 55 ans, suivi pour un prurigo diffus depuis 2—3 ans etbien amélioré par la photothérapie, qui se plaignait toujours d’unprurit du dos.Chez nos 2 patients, un examen attentif a permis de déceler unaspect comedon-like interscapulaire.L’examen dermoscopique réalisé sur ces lésions, a révélé la pré-sence de petits pinceaux c’est-à-dire plusieurs poils au sein dumême follicule.Discussion.— Deux formes distinctes de trichostasis spinulosaexistent : la première non prurigineuse décrite par Franke chez despersonnes âgées présentant des lésions surtout sur le visage et laseconde décrite par Noble, survenant chez des adultes jeunes avecdes lésions prurigineuses présentes essentiellement sur le tronccomme dans les 2 observations rapportées. Bien que la descriptionclinique fût compatible avec celle décrite dans la littérature, il

aura fallu plusieurs consultations pour établir ce diagnostic: ce quiprouve que cette anomalie folliculaire reste mal connue.Par ailleurs, il était étonnant de constater que les 2 patientsétaient d’origine asiatique. Il n’a jusqu’à présent pas été décrit

vncs

A141

e prédominance ethnique à cette dermatose dont la cause n’estas clairement identifiée. De plus, l’un des 2 patients signalaitue son fils avait la même « chose », mais nous ne l’avons pasxaminé.’aspect dermoscopique est vraiment caractéristique, et un moyenimple de faire ce diagnostic.onclusion.— Ces 2 observations sont intéressantes car elles nousappellent une cause méconnue de prurit : le trichostasis spinulosa.e plus, elles soulignent une fois encore l’intérêt du dermoscopeui permet de faire un diagnostic en dehors de la problématiquees lésions pigmentées.éclaration d’intérêt.— Aucun.

oi:10.1016/j.annder.2011.10.051

34iagnostic différentiel des dermatoses

nflammatoires : place de la dermatoscopie�

. SouidDermatologie vénéréologie et cosmétologie, faculté de médecine,

-Gorky, Donetsk, UkraineIconographie disponible sur CD et Internet.

Auteur correspondant.

ots clés : Dermatoscopie ; Dermatoses inflammatoires ;iagnostic ; Immunohistologie

ntroduction.— Le champ habituel d’utilisation de la dermato-copie était l’évaluation des lésions mélanocytaires. Dans ceravail, on rapporte les résultats d’explorations dermatoscopiquese 5 dermatoses inflammatoires.atients et méthodes.— C’est une étude prospective concernant6 cas de dermatoses inflammatoires posant des problèmes de diag-ostic et nécessitant une exploration histologique. Un examenermatoscopique a précédé la réalisation de toutes les biopsies. Ilstaient 15 cas d’eczéma, 12 cas de dermatite séborrhéique, 24 case lupus érythémateux chronique, 17 cas de lichen plan et 18 cas desoriasis.ésultats.— On a pu discerner une symptomatologie colorielle etrchitecturale, qui correspondait aux couleurs, formes ainsi qu’auxispositions des structures vasculaires, kératosiques et mélanocy-aires.iscussion.— La composante vasculaire a dominé la séméiolo-ie dermatoscopique des dermatoses inflammatoires. Pour les case psoriasis, l’image dermatoscopique a pris deux aspects selona localisation des lésions : pour le cuir chevelu il y avait uneyperpigmentation périfolliculaire qui disparaissait au début dea rémission ; plaques de desquamations opaques très épaisses eton transparentes, mais qui respectent les orifices pilaires. Lesapillaires dermiques ont pris 3 formes : des boucles, des globules,t des points. Sur le tronc, il y avait une desquamation épaisseon transparente. Les orifices pilaires étaient aussi libres maisans hyperpigmentation autour. Le centre de la plaque montraites points et des globules homogènes devenant moins visiblesers la périphérie. La dermatoscopie du cuir chevelu des cas deermatite séborrhéique montrait une desquamation épaisse for-ant des bouchons à l’ostium folliculaire, les capillaires forment

n réseau à mailles élargies et parallèles au plan cutané, dan-ys au visage leur aspect est plutôt tortueux avec des imagese glomérules autour des orifices pilaires. La dermatoscopie desas d’eczéma n’était pas assez informative et montrait un éry-hème rose pale parsemé de minuscules points et traits rouges. Lesmages dermatoscopiques du lupus cutané chronique montraient unéseau capillaire d’architecture normale devenant focalement plus

isible, zones dépigmentées mal délimitées et des bouchons cor-és épaissis sur les orifices folliculaires ce qui donne un aspect salearactéristique à la peau. Pour le lichen plan cutané, la dermato-copie a été très contributive en montrant les stries de Wickham