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Bibliothèque départementale Internet au service de la lecture Vivre en Périgord L E M AGAZINE DU C ONSEIL G ÉNÉRAL DE LA D ORDOGNE n°28 - Janvier 2011 page 19 P ÉRIGORD P RATIQUE Mars 2011, la télévision passe au numérique page 21 P ÉRIGORD SOLIDAIRE Bilan de santé à l’école maternelle page 22 P LANÈTE P ÉRIGORD La truffe, de la production à la transformation www.cg24.fr

Vivre en Périgord n°28

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Le magazine du Conseil général de la Dordogne

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Page 1: Vivre en Périgord n°28

Bibliothèquedépartementale Internet au service de la lecture

Vivre en PérigordL E M A G A Z I N E D U C O N S E I L G É N É R A L D E L A D O R D O G N E n°28 - Janvier 2011

page 19PÉRIGORD PRATIQUE

Mars 2011, la télévision passe au numérique

page 21PÉRIGORD SOLIDAIRE

Bilan de santé à l’école maternelle

page 22PLANÈTE PÉRIGORD

La truffe, de la production à la transformation

www.cg24.fr

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Déviation de Bergerac :lancement réussi du pont sur la DordogneLe 25 novembre dernier, l’accostage de la structure métallique du pont sur laDordogne a représenté une véritable prouesse technique. Une opération spec-taculaire menée avec succès !

(voir article page 7)

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ÉDITORIAL

SOMMAIRE

ACTUALITÉS EN PÉRIGORD . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .p.4

DÉVELOPPER LE PÉRIGORD . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .p.7n Le point sur les chantiers routiers . . . . . . . . . . . . . . . . .p.7n Une mission d’exportation

en Hongrie pour les entreprises périgourdines . . . . . .p.8n Budget, des charges à compenser . . . . . . . . . . . . . . . . .p.10

DOSSIER . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .p.11n Bibliothèque départementale :

des ressources culturelles en libre accès

LE PÉRIGORD EN PRATIQUE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .p.19n Le 29 mars, la télévision passe au numérique

LE PÉRIGORD SOLIDAIRE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .p.20n Nouveaux locaux

pour la Banque alimentaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .p.20n Bilans de santé, à l’école maternelle . . . . . . . . . . . .p.21

PLANÈTE PÉRIGORD . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .p.22n La truffe, de la production à la transformation . .p.22n Respecter les zones humides . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .p.23

EXPRESSION EN PÉRIGORD . . . . . . . . . . . . . . . . . .p.24n Groupes politiques du Conseil général

AU RYTHME DU PÉRIGORD . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .p.25n Enfants de la Dordogne

et de la gymnastique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .p.25n Le retour de la langue occitane . . . . . . . . . . . . . . . . . .p.26n Exposition Donna / Libmann . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .p.27

« Le Périgord, je le répète à l’envi, est une terre qui cumule de nombreux atouts. Unpatrimoine culturel d’exception, une histoire dont le fil se déroule depuis les originesde l’humanité, une gastronomie dont la réputation a fait le tour du monde, des paysagesdont la sereine beauté doit autant au travail harmonieux des hommes et de la naturequ’à l’influence d’un climat parmi les plus tempérés de la planète.Mais il ne suffit pas de cumuler les atouts, il faut savoir les faire fructifier.

Culture : la carte de l’innovationLa Bibliothèque Départementale de Prêt (BDP) continue d’innover en alliant désormais saproximité géographique – son réseau est très dense – à la mise à disposition de ressourcesnumériques gratuites. Cette révolution – la Dordogne est le 1er département à développerun tel service public – permet à l’ensemble des abonnés de disposer sur Internet, c’est-à-dire à domicile, de multiples ressources culturelles : musique, livres, partitions, presse…

Cadre de vie : la carte du développement durableAméliorer le quotidien, c’est améliorer la sécurité routière et réduire les temps de trajet.Les ponts et déviations réalisés actuellement répondent à ce double objectif. Parallè-lement, nous nous attachons à préserver la biodiversité (protection des zones humides,charte « zéro herbicide »…) et à valoriser notre patrimoine naturel (candidature de lavallée de la Dordogne au patrimoine de l’UNESCO).

Économie : la carte de l’ouvertureLa Dordogne recèle d’entreprises dynamiques et compétitives, sans cesse en quête denouveaux marchés qui leur permettront de se développer et de recruter. C’est pourquoile Conseil général organise régulièrement des missions économiques, comme celle effec-tuée il y a quelques semaines en Hongrie, avec des opportunités intéressantes à la clé.

Agriculture : la carte de la qualitéTuber melanosporum ou Truffe du Périgord. Cette épithète vernaculaire trahit la renom-mée et la place que le diamant noir occupe dans l’imaginaire collectif. De fait, c’estun terroir qui est ainsi célébré. Et ce sont des producteurs, animés par le souci de laqualité, qui sont salués pour leur travail patient et méticuleux. La filière bénéficie dusoutien appuyé du Conseil général.

À toutes et à tous, je souhaite, en mon nom personnel et au nom del’ensemble des conseillers généraux, une excellente année 2011. »

BERNARD CAZEAUPrésident du Conseil généralSénateur de la Dordogne

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Concours national pour la créationd'entreprise

Une enveloppe totale de 5000 €, unhébergement gratuit au sein de la

pépinière cap@cités, 290 heures de for-mation et d’accompagnement avec desexperts pour mener à bien leur projet…voilà ce que se partageront les deux lau-réats de cré@cap, le concours nationalpour la création d’entreprise de fabricationde produits bio ou éco-responsables. Unebelle dotation offerte par la Communautéd’Agglomération Périgourdine (CAP) et sespartenaires (dont le Conseil général de la Dordogne) pour se lancer dans l’éco- business ! À la clé, deux prix : « Innovation technique

ou produit » et « Orga-nisation éco-responsa-ble de l’entreprise ». Les 2 lauréats serontsélectionnés le lundi7 février 2011.Une action de plusmenée par la CAP etses partenaires quientendent bien soute-nir le développementéconomique de leurterritoire, mais demanière durable. n

La Retirada aux Archives départementales

Les Archives départementales de la Dordogne organisent une sériede manifestations autour de la « Retirada », depuis la guerre civile

en Espagne jusqu’à la lutte antifranquiste en France. Il s’agit d’évoquerles conditions d’arrivée et de séjour en Dordogne des Républicainsespagnols, de ramener à la mémoire leur engagement et leurs luttesau travers d’expositions, de documents d’archives, de films, de témoi-gnages oraux, de poésies. Au cœur de cet événement, plusieursmanifestations sont notamment proposées :• les expositions « Les

Républicains espa-gnols pour témoins.1930-1975 » et « Lesaffiches des combat-tants de la liberté » ;

• un choix de poèmesen espagnol et fran-çais, écrits tant parde grands poètesreconnus que pardes anonymes ;

• la première versiondu documentaire deQuino GONZALEZ « Je te donne ma parole. 1930-1975 », etc.

De son côté, la Bibliothèque départementale de prêt de la Dordogneorganise un coin lecture dans le hall, présentant environ 70 livres,documentaires ou DVD sur le sujet. n

L’exposition est ouverte jusqu’au 28 janvier 2011

du lundi au vendredi de 8h30 à 17h9 rue Littré à Périgueux

Renseignements : 05 53 03 33 33 - archives.cg24.fr

ACTUALITÉ EN PÉRIGORD

L’Agence TechniqueDépartementale

en mission à HaïtiDans le cadre de la coopération bilatéraleengagée par la France en faveur d’Haïti,l’Agence Technique Départementale (ATD)de la Dordogne a effectué une mission des-tinée à préparer la création d’agences tech-niques locales. Georges Colas, président de l’ATD et Jean-Louis Laroche, Directeur, étaient sur placedu 17 au 28 octobre où ils ont été reçuspar les Hauts Fonctionnaires du Ministèrehaïtien de l’Intérieur et des collectivitéslocales et des représentants de l’Ambas-sade de France à Port-au-Prince.Ils ont rencontré notamment les membresdu bureau de la Fédération Nationale desMaires et d’associations départementalesde maires à qui ils ont présenté le travailde l’ATD en Dordogne. Suite aux échanges avec leurs interlocuteurshaïtiens, ils ont proposé des plans d’actionsadaptés aux situations locales dans ce paysoù d’immenses travaux de reconstructiondoivent être accomplis.

Haut DébitLes ouvertures de NRA-ZO

D’ici l’été 2011, le plan départemental d’amélioration de la cou-verture ADSL va permettre de porter le taux de couverture haut

débit en Dordogne de 94 à environ 98 % des lignes téléphoniques.Ce projet départemental repose sur l’installation de petits locauxtélécoms (nommés NRA-ZO) sur les 92 zones blanches majeures dudépartement.• Ont ouvert en décembre 2010 : Nantheuil-de-Thiviers et Angoisse.• Janvier 2011 : Beaupouyet, Boisse, Saint-Avit-Sénieur, les Eyzies,

Saint-Michel-Ecluse-et-Léparon, Saint-Avit-de-Vialard, Singleyrac,Ponteyraud.

• Février 2011 : Pezuls, Saint-Just, Saint-Amand-de-Coly, Meyrals,Saint-Laurent-des-Bâtons, Saint-Chamassy, La Douze.

• Mars 2011 : Saint-Pierre-de-Frugie, Savignac-de-Nontron, Lussignac,Varaignes, Prigonrieux, Cadouin. n

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Campagne de sensibilisationet de prévention des grossesses non souhaitées

Le Conseil général de la Dordogne s’est associé pleinement à la miseen œuvre de la campagne de sensibilisation et de prévention des

grossesses non souhaitées, initiée par le Conseil régional d’Aquitaine.Cette campagne, confiée à la Fédération régionale du Mouvement Fran-çais pour le Planning Familial et au Réseau aquitain d'Education pourla Santé, visait à promouvoir et à favoriser l’accès des jeunes aux moyensde prévention et aux lieux ressources. Alors même que la Région Aquitainese situe au 6ème rang national rapporté au nombre d’habitants, elle seplace au 5ème rang pour le nombre d’IVG : 13,1 pour 1000 femmesentre 15 et 49 ans selon les chiffres de la Direction Régionale des AffairesSanitaires et Sociales (DRASS). En Dordogne, le taux d’IVG chez lesmoins de 20 ans est de 18 pour 1000, le plus élevé d’Aquitaine. « Celane veut pas dire que les jeunes prennent plus de risques, mais qu’il ya en Dordogne, plus de structures pour les accueillir », explique DelphineBitton, Présidente du Mouvement Français pour le Planning Familial Dor-dogne. Il est alors apparu impor-tant pour le Département d’aiderà relayer des messages de préven-tion ciblés auprès des adolescentset jeunes adultes et de faire connaî-tre aux jeunes les lieux ressourcespour faciliter l’accès à la contra-ception et à l'IVG. n

Des vélos électriques pour les unitésterritoriales de Bergerac et Sarlat

Dans le cadre de son Agenda 21,le Conseil général de la Dor-

dogne a décidé d’étoffer son parc devélos de service. Jusqu’alors, seuls lesagents travaillant sur l’agglomérationde Périgueux pouvaient disposer dece moyen pour leurs déplacementsprofessionnels. Fort de 10 vélos dontun à assistance électrique et d’une uti-lisation importante par les agents, leConseil général a souhaité étendre ce service à ses agents travaillantdans les unités territoriales de Bergerac et de Sarlat. Désormais, cha-cune de ces unités dispose d’un vélo à assistance électrique. Cetteopération s’inscrit dans le cadre de l’Agenda 21 et de la politiquede déve loppement durable mise en place par le Conseil général. n

Lancement officiel duProgramme départemental

agriculture biologique,vente directe, filière courte

Le Conseil général met en place ce pro-gramme afin d’aider les agriculteurs à setourner vers le bio. Il vise à répondre à 2demandes fortes : des prix plus rémunéra-teurs pour les producteurs locaux et la tra-çabilité et la sécurité alimentaire pour lesconsommateurs.Avec ses partenaires la Chambre d’agri-culture et Agrobio Périgord notamment, leDépartement veut contribuer à entretenir laréputation du terroir périgourdin. Il s’agitde favoriser des pratiques culturales res-pectueuses de l’environnement, de garantirl’approvisionnement local, de favoriser despratiques agro-environnementales et d’en-courager la mutualisation des moyens. Auregard de ces objectifs, le Conseil généralpropose un suivi technique et des modalitésfinancières pour encadrer son soutien.Concernant plusieurs filières et sans limitedans le temps, ce programme est le premierdu genre, aussi ambitieux et complet, àl’échelle d’un département.

Promouvoir une autre économie…

Faire connaître l’économie sociale et soli-daire (ESS), et plus particulièrement sesacteurs et la diversité des activités produites,tel était l’objectif de cette journée du Moisde l’ESS organisée par le Conseil généralen fin d’année dernière. Pour le grandpublic, ce fut l’occasion de découvrir, autravers de la trentaine de structures partici-pantes, un secteur évoluant dans de nom-breux domaines d’activités tels que l’assu-rance, les banques, la finance solidaire, laproduction, mais aussi les services à la per-sonne, la protection de l’environnement,l’éducation, la culture et le sport.Jean-Luc Sanvicens, administrateur de laCRESS Aquitaine (Chambre régionale del’économie sociale et solidaire), a préciséque « si l’ESS embrasse des champs diverset variés, elle obéit toujours à des principesfondamentaux qui sont, au moins, la nonlucrativité, la gestion démocratique et lasolidarité ».En Dordogne, plus de 1700 établissementsfont partie de l’économie sociale et soli-daire, pour un total de 17 000 emplois.

En 2009, l’utilisation desvélos pendant 8 mois (leurmise en service a été faite finmars) a permis :- d’éviter la production de237 kg de CO²

- d’économiser 210 € decarburant.

La moyenne des trajets effec-tués a été de 3,5 km.

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Édition

Il manquait dans la biblio-graphie périgourdine, un

ouvrage référence de l’his-toire artistique de notredépartement. Jean-MichelLinfort a comblé ce vide enpubliant, aux éditions Fan-lac, Le Périgord des Peintres. Le livre

rend hommage aux peintres, humbles ou célèbres, médiatisés ouinconnus, et à leur créativité qui a inspiré peintures, aquarelles, pas-tels, gravures et dessins d’une valeur esthétique souvent remar quable. Jean-Michel Linfort, né à Périgueux, a publié plusieurs ouvrages deréférence sur l’histoire culturelle du Tour de France. Il est aussi l’auteurd’essais marqués par la disparition de la trace paysanne. Peintreattaché au crépuscule des campagnes, présent dans de nombreusesexpositions à Paris et en province, il revient aux sources avec LePérigord des peintres.Jean Michel Linfort, Le Périgord des peintres, éditions Fanlac.

Joëlle Dusseau et Pierre Brana ont cosigné une impor-tante biographie sur Robert Lacoste, Maire d’Aze-rat de 1945 à 1983, Conseiller général de Thenonde 1945 à 1982, il fut 30 ans Président du Conseilgénéral de la Dordogne, de 1949 à 1979. RobertLacoste appartenait à cette génération de parlemen-taires issus de la Résistance, d’origines, d’opinions,

d’expériences très différentes mais qui considéraient que leur missionn’était pas terminée avec la libération du territoire national etqu’après avoir contribué à rendre au pays sa liberté et son honneur,il fallait le reconstruire. Pierre Brana et Joëlle Dusseau, Robert Lacoste, de la Dordogne àl’Algérie, éditions l’Harmattan.

C’est sans conteste Michel Grégoire qui signe l’ou-vrage le plus insolite du moment. Avec sa sélectionde 100 lieux pour les curieux, l’écrivain et jour-naliste 100% Périgourdin nous offre avec précision,truculence et économie de mots un parcours atypiqueà travers nos quatre couleurs. L’ouvrage est éditéchez Christine Bonneton qui a produit l’excellentouvrage de référence « Dordogne Périgord ».Michel Grégoire et Philippe Cadot (photos), Périgord, 100 lieux pourles curieux, collection guide Bonneton insolite, éditions Bonneton. n

Festival du film de SarlatUne édition 2010 réussie

pour le public et pour les lycéensAu fil des années le Festival du Film de Sar-lat a acquis une notoriété nationale. Trèspopulaire auprès des acteurs qui y trouventun site utile et sympathique de promotion,la manifestation orchestrée avec passionpar Joëlle Bellon depuis sa création étaitreprise cette année par une nouvelle équipeconduite par Pierre-Henri Arnstam.Pari réussi pour cette nouvelle direction quia su pour cette édition 2010 assurer lapérennité du festival tout en ouvrant pluslargement les séances avec près de3400 places vendues au grand public.De leur côté, les lycéens ont planché sur lefilm « Yeleen » de Souleymane Cisse, l’undes moments importants du festival avec lavenue à Sarlat de ce « monument » ducinéma et de la culture africaine. Fidèle par-tenaire du festival, le Conseil général a cetteannée doté le prix du Jury Jeune qui est alléau film « les femmes du 6e étage » de PhilippeLe Guay (palmarès complet ci-dessous).PALMARES 2010 Longs-métrages :- Prix du public (Vote du public) : « Le Fils à Jo » dePhilippe Guillard, avec Gérard Lanvin, OlivierMarchal et Vincent Moscato

- Prix du Jury jeune TPS Star (Vote du jury jeune) :« Les femmes du 6ème étage » de Philippe Le Guayavec Fabrice Luchini. (il s’agit du prix doté de1500 € par le Conseil général de la Dordogne)

- Prix des lycéens (Vote des lycéens) : « L'assaut »de Julien Leclerq

« Salamandre d’or » (Prix d’interprétation) :- Prix d’interprétation masculine à Aymen Saïdi,pour son rôle dans « l'Assaut »

- Prix d’interprétation féminine à Natalia Verbekepour son rôle dans « Les femmes du sixième étage »

Courts-métrages :- 1er prix : « Cheveu » de Julien Hallard- 2e prix : « Mémoire d'une jeune fille dérangée »de Keren Marciano

Gros succès pour les Championnats de Francede judo qui se sont déroulés les 13 et 14 novem-bre dernier à Boulazac. Sur les 2 journées de compétition, ce sont prèsde 10 000 personnes qui sont venues voir com-battre les meilleurs judokas français !

ACTUALITÉ EN PÉRIGORD

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Étape la plus étonnante de laconstruction du nouveau pont de

Bergerac, le franchissement de larivière par une structure métalliqued’un seul tenant a été réalisé il y aquelques semaines. L’armature du pont repose maintenantsur les deux culées et sur l’unique pileà double jambage construite en rive(côté nord). La réalisation de la dallebéton du pont se poursuit, l’ouvraged’art sera achevé au printemps. Commencera alors la construction d’unautre pont, plus modeste, le pont-routefranchissant la voie SNCF. On s’atta-

quera ensuite aux terrassements géné-raux, conduits en deux tranches dis-tinctes : de la RD 936 (route de Bor-deaux) à la RD 32 (route du Fleix),puis de la RD 32 à la RD 709 (routede Mussidan).Quatre carrefours giratoires marque-ront les intersections de la déviationouest de Bergerac, soit du sud au nord,l’entrée sud de la déviation sur la routede Bordeaux (le giratoire est réalisé),la route du Fleix, la route de la Force(à Fontespine) et l’accès nord de ladéviation, route de Mussidan (à laMouline). n

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Datant de la fin du XIXe siècle, le pontde Lalinde qui franchit la Dordogne

est d’un gabarit inadapté à la circulationd’aujourd’hui. La chaussée et les trottoirssont trop étroits pour garantir la sécuritéen toutes circonstances. Au terme des études réalisées, on a puenvisager l’élargissement de la dalledu pont sans avoir à intervenir sur lastructure même de l’ouvrage qui sup-portera les nouveaux aménagements.Il fallait aussi que le projet conservel’esthétique du pont et du site. La chaus-

sée passera de 4,60 m à 6,50 m et lestrottoirs seront élargis également. Desaménagements à la sortie sud du pontet un nouvel éclairage sont prévus. Lechantier a été organisé de façon à ceque la fermeture du pont, inévitable,soit la plus courte possible. Elle seraeffective d’avril à la mi-juillet. Des dévia-tions VL et PL seront aménagées. La Villede Lalinde mettra en place une navettepour que les habitants de la rive sudqui n’ont pas de moyen de locomotionpuissent accéder en ville. n

Lalinde

Élargir le pont

C’est à la fin du 2nd semestre 2011que devrait débuter l’aménage-

ment de la partie la plus courte (300 menviron), mais aussi la plus compliquéede la déviation de Sarlat. Reliant lapartie déjà réalisée et la route deVitrac / Beynac à la route de Souillac(avenue du Lot), elle nécessitera deuxouvrages d’art. Franchissant un ruis-seau — La Cuze — et un passage à

gabarit réduit qui est l’ancien lit duruisseau, ils mettront en œuvre destechniques particulières. Le tracé decette partie de la déviation se situanten milieu urbain, le projet prévoit unmur antibruit en quasi continuité et leprolongement d’un passage piéton-nier. Il faudra 18 mois de travaux etenviron 8 millions d’euros pour assurercette continuité de la déviation. n

SarlatD’une déviation à l’autre

Service hivernal sur les routesdépartementalesDu début décembre à la mi-mars, deséquipes spécialisées de la Direction desRoutes et du Patrimoine Paysagers assurentun service d’information sur l’état des routesdépartementales et interviennent pour lut-ter contre les aléas climatiques affectant leréseau routier.Un numéro vert est mis en place(numéro gratuit) pour vous rensei-gner sur l’état des routes départe-mentales : 08000 24 001(mise à jour quotidienne)Toutes ces informations sur l’état desroutes sont aussi disponibles sur lesite internet du Conseil général :www.cg24.fr

À SAVOIR

D’une hauteur de 3,5 à 5 m, la char-pente métallique du pont, assembléesur place avait, dans un premier temps,pris appui sur la culée nord du pont,puis sur l’unique pile du pont. Mètrepar mètre, elle a été poussée au dessusde la rivière pour rejoindre son appuisur la rive sud. La technique de construc-tion et d’assemblage, la finesse de lacharpente au regard de la longueur del’ouvrage (126 m sans appui et plus de200m au total), la méthode de pousséeavec treuils, poulies, câbles et chaisesde lancement : ce chantier majeur dela déviation ouest de Bergerac aura étéune succession de défis techniques.

DÉVELOPPER LE PÉRIGORD

BergeracLe pont lancé sur la rivière

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« Montrer que nous sommes motivés »Céline Procop,

Guyenne Papier (Thiviers)« Nous avions déjà fait une première mission en Hongrie,par opportunité mais sans véritable stratégie commerciale.Et je n’avais pas à l’époque le soutien d’une compétenceinterne pour suivre ces contacts de très près. J’en ai tiré lesleçons et notre préparation a été toute autre cette fois. J’aidonné à la mission économique d’Ubifrance (qui a la qualitéde comprendre un métier et ses contraintes en très peu detemps) une description très précise du produit proposé, denotre entreprise et du type de clientèle que nous voulionstoucher. Plus une entreprise passe de temps sur cette partiedescription, plus elle a de chances d’être comprise dans sesbesoins. Les contacts qui nous ont été proposés étaient plutôten phase avec nos attentes. Nous avons travaillé directementavec la consultante de la mission économique afin d’affinervéritablement la recherche sur les contacts les plus pertinents.Le plus dur commence au retour de la mission. Il faut sedonner la peine d’entretenir et d’approfondir les liens etmontrer ainsi à nos prospects que nous sommes motivés etque nous voulons aboutir. »Guyenne Papier produit des papiers fluorescents oucolorés pour affiches, des papiers couchés spéciaux pourdes utilisations industrielles, des gammes de papiers pourrouleaux d’imprimantes et traceurs jet d’encre.

Six entreprises périgourdinesà une mission économique de

DÉVELOPPER LE PÉRIGORDDÉVELOPPER LE PÉRIGORD

« Découvrir un marché dans le cadre d’une mission collective »Fabrice Soulas, Minéral Color (Bergerac)

« Nous commercialisons déjà nos produits dans 130 pays à travers le monde,dont les pays entourant la Hongrie, mais nous n’avions aucun client dans cepays. J’avais déjà pris des contacts avec la mission Ubifrance à Budapest etcette mission m’est donc apparue comme une opportunité à saisir. J’ai ren-contré quatre clients potentiels pendant ce séjour. Parce que l’un d’eux estparticulièrement intéressé, j’ai décidé de repartir là-bas pour prolonger cescontacts, toujours avec l’aide d’Ubifrance. Je verrai les quatre personnesdéjà rencontrées et deux autres que nous avons ciblées. C’est très bien decommencer la découverte d’un marché dans le cadre d’une mission collective.On se sent moins seul et il y a toujours des choses à apprendre dans ceséchanges avec d’autres entreprises qui ont le même objectif. »Depuis 1993, Minéral Color fabrique des paillettes et des produits de déco-ration murale. Cette PME est un des leaders mondiaux de ce marché.

« Une première commande livrée »Jean Lacam, Les Bories du Périgord

(Piégut-Pluviers)« Nos fabriquons des produits gastronomiques franco-fran-çais qui, pour des raisons d’habitudes culturelles alimen-taires, s’exportent peu, si ce n’est en Belgique. Je vousavoue que j’avais un a priori sur l’intérêt des Hongroispour nos plats cuisinés et sur leur pouvoir d’achat. J’aidécouvert que les grandes enseignes de la distribution,les françaises notamment, étaient bien présentes. La missionétait parfaitement organisée. Accompagné d’un traducteur,j’ai rencontré les acheteurs locaux de ces enseignes et j’aiégalement découvert une agence commerciale franco-hon-groise. Je pense qu’avec des produits similaires à ce quenous proposons déjà, mais dans des gammes adaptées,nous pouvons avoir des résultats. D’ailleurs, depuis cettemission j’ai déjà livré une première commande. Il faut évi-demment veiller au suivi des contacts pris, mais je suis par-tant pour d’autres missions de ce type. »Les Bories du Périgord est une entreprise agroalimen-taire qui appartient au groupe CCA (avec notamment lamarque William Saurin). C’est la branche « terroir » dupôle conserverie du groupe.

Une mission dpour les entrepri

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Depuis 2004, des liens de coopé-ration décentralisée sont dévelop-

pés entre la Dordogne et le départe-ment de Jasz-Nagykun-Szolnok enHongrie. Ces échanges ont gagné pro-gressivement le champ économique. Al’automne, une nouvelle « mission entre-prises » a conduit en Hongrie six entre-prises périgourdines désireuses deprendre pied sur le marché hongrois.Cette mission a été coordonnée par leConseil général, la Chambre de com-merce et d’industrie de la Dordogne,en lien avec la mission Ubifrance deBudapest, l’Agence pour le dévelop-pement international des entreprisesfrançaises.En amont de cette exploration, la Direc-tion de l’économie du Conseil général

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ont participé prospection en Hongrie. Elles témoignent.

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« Nos produits sont présents en Hongrie »Michel Rocher, Téton (Saint-Cyprien)

et Manufacture de Saint-Priest (Mareuil-sur-Belle) :« Nous avons souhaité partir avec cette mission entreprises pour nous faireconnaître sur le marché hongrois. Je peux dire que c’est fait puisque nos vête-ments et nos articles chaussants sont commercialisés en Hongrie dès ce moisde janvier. Nous avions bien préparé nos dossiers et Ubifrance avait pris lescontacts avec les gens que nous voulions rencontrer, agents commerciaux etdistributeurs. Il faut arriver sur ce marché avec un bon rapport qualité prix carles gens ont peu de moyens. Nous sommes déjà présents en Russie et cela sepasse plutôt bien. Nous avons ouvert en décembre un magasin à Saint-Pétersbourg et nous allons maintenant aborder les pays scandinaves. »Michel et Marianna Rocher, venus de l’industrie du luxe, ont repris et relancél’entreprise Teton qui fabrique à Saint-Cyprien des vêtements pour femmes. Ilsont repris en août dernier, la Manufacture de Saint-Priest à Mareuil, pourdévelopper la fabrication de chaussons, ballerines et chaussures légères.

« Nous faire connaître en Hongrie »

Lisa Constanceau, Ceraquitaine (Saint-Aulaye)

« Nos céramiques réfractaires sontdestinées aux installations indus-trielles. Nous avons décidé de par-ticiper à cette mission parce que nousvoulions nous faire connaître en Hon-grie où nous n’avions jusqu’ici quequelques contacts. Nous réalisons45% de notre chiffre d’affaires à l’ex-port en Europe (Allemagne, Répu-blique Tchèque, Italie) et en grandexport (Inde, Egypte). Il existe dansle monde peu de fabricants de pro-duits techniques tels que les nôtres.Les industriels n’ont souvent qu’unseul fournisseur, nous leur apportonsdonc des solutions différentes. Dansnotre domaine, les processus de déci-sion sont souvent très longs. Il fautdonc prolonger les contacts. A lasuite de cette mission, nous réalisonsdes études de produits. »L'entreprise centenaire de Saint-Aulaye produit des céramiquesréfractaires (supports de cuisson et de résistances). Céraquitaineimporte des matières premières dumonde entier pour servir son marchéinternational.

’exportation en Hongrieses périgourdines

« Cibler une gamme de prix »Frédéric Maurin,

Couleurs d’Aquitaine : Socav, Vins Fins du Périgord (Bergerac)« Les éléments donnés par Ubifrance lorsde la journée d’information à Périgueuxnous sont apparus intéressants alors quenous sommes totalement absents du mar-ché hongrois. J’ai apprécié aussi le faitde pouvoir y aller en profitant des syner-gies d’une mission rassemblant plusieursentreprises. J’avais demandé à rencon-trer des importateurs et les représentantsde la grande distribution, dont lesenseignes françaises. Avant de les ren-contrer, j’avais envoyé des échantillonsreprésentatifs de notre production, enciblant la gamme de prix qui semblaitadaptée à ce que nous savions de cemarché. Nous avons déjà mené une mis-sion semblable en Pologne et les chosesy avancent plutôt bien, notamment pourle Monbazillac. »Couleurs d’Aquitaine, Vins Fins duPérigord, est la plus importante sociétéde négoce du vignoble bergeracois. Legroupe commercialise environ 11 millionsde bouteilles chaque année, dont 8 millionssont issues des crus bergeracois.

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et la CCI avaient sensibilisé un certainnombre d’entreprises du département,les incitant à participer à une journéed’information. Elle était animée par unreprésentant d’Ubifrance Budapest,venu présenter le potentiel et lesattentes du marché hongrois qui aconservé sa monnaie mais où de plusen plus d’échanges se font en euros.

Une mission du Conseil général

À l’issue de cette journée, après avoirmûri leurs propositions, 6 cadres d’en-treprises ont décidé de prendre part àcette mission. Chacun avait fait partdu type de contacts qu’il souhaitaitavoir et un programme serré de ren-dez-vous lui avait été préparé.

« C’est la 3e mission de ce type à Buda-pest. Nous avons souhaité développerces actions parce que l’aide des entre-prises à la prospection pour l’exportfait partie des missions que le Conseilgénéral a choisi de se donner, » rap-pelle Serge Fourcaud, vice-présidentdu Conseil général, délégué à l’éco-nomie et à l’emploi, qui accompagnaitles entrepreneurs. « La Hongrie pré-sente l’intérêt d’être une plate-formepour l’ouverture sur les Pays de l’Estqui ont effectivement des besoins, maisrestent difficiles à explorer. Emmenerdans une même mission plusieursentreprises permet à des dirigeantsqui ne se connaissent pas forcémentd’échanger sur leurs méthodes deprospection. » n

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Budget

Des charges à compenser

Au fil des dossiers…

Classement UnescoLe Département soutient la démarcheentreprise par EPIDOR qui veut obtenirde l’Unesco le classement du bassinde la Dordogne au titre de réservemondiale de biosphère.

Centre d’art pariétalLe Département s’engage dans uneétude de définition pour la création ducentre d’art pariétal de Montignac,projet appelé aussi Lascaux IV. Bernard Cazeau a été reçu à ce sujetpar Frédéric Mitterrand, ministre de laculture et du patrimoine, qui s’estdéclaré prêt à aider le projet. De l’ordre de 40 millions, il devraitêtre financé à parts égales par l’Etat(et l’Europe), le Département, laRégion.Une intervention du mécénat privé estenvisageable.

Ligne aérienne Dordogne-Paris

Jusqu’en mars 2011, date à laquelleune nouvelle obligation de servicepublic pourra être lancée, le Départe-ment maintient les conditions de sa par-ticipation financière à la ligne Berge-rac / Périgueux / Paris et au « saut depuce » entre les deux villes de Dor-dogne. C’est nécessaire pour préserver cetteligne indispensable aux échanges éco-nomiques.

Contrat unique d’insertion

Ce CUI déployé depuis le 1er janvier2010 réunit les Contrats initiativeemploi (CIE), pour le privé, et lesContrats d’accompagnement dansl’emploi (CAE) pour le secteur publicet les associations. Pour assurer la continuité des contratsfavorisant l’insertion professionnelledes allocataires du RSA, le Départe-ment a décidé de s’investir aussi dansles contrats CUI-CIE du secteur mar-chand. Il s’appuiera pour cela sur des asso-ciations.

Administration électronique

Dans la continuité de la modernisationde son système d’information, leConseil général s’engage dans uneétude stratégique pour la mise enœuvre de services et de démarches enligne.

Lors de cette session, les conseillers généraux ont voté 5 motionsL’une d’elles (votée par la majorité) réaffirme leur opposition à la réforme territoriale etplus particulièrement à la suppression des cantons les moins peuplés qui va affaiblir lareprésentativité des zones rurales ; au rapprochement des Départements et des Régionsqui affaiblira la proximité entre élus et citoyens ; à la suppression de la clause de compétencegénérale qui permet au Département d’engager les actions qu’il juge utile au développementlocal.Les autres motions adoptées par l’Assemblée départementale s’opposaient :- au projet de fermeture du centre départemental de Météo-France de Bergerac- au non renouvellement par l’Etat d’une partie des Contrats d’accompagnement dans

l’emploi (CAE) dans les collectivités, les associations et dans l’Education nationale,- à de nouvelles fermetures de sites d’exploitation d’ERDF.Enfin, le Conseil général a apporté son soutien à l’association Euro 21 qui plaide pour la miseen 2x2 voies de la RN21 sur l’ensemble de son parcours (de Limoges à l’Espagne).

MOTIONS

DÉVELOPPER LE PÉRIGORD

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DÉVELOPPER LE PÉRIGORD

Relativement modeste sur les montantsconcernés (3,15 millions d’euros),

la « décision modificative 2 » du bud-get départemental 2010 confirmecependant le besoin de dégager descrédits pour répondre à l’augmentationdes dépenses obligatoires à caractèresocial. Ainsi, le Département a dû faireface à une dépense supplémentaire de1,2 million d’euros pour financer leRSA (Revenu de Solidarité Active),l’APA (Allocation Personnalisée d’Au-tonomie) et la PCH (Prestation de Com-pensation du Handicap). Dans lemême temps, il subit une réduction sen-sible (706 000 €) des compensations

accordées par l’Etat pour financerl’APA et la PCH.Côté recettes, on enregistre une aug-mentation des droits de mutations pré-levés sur les transactions immobilières.Le produit attendu pour l’année étaitde 25 millions d’euros, il devrait êtresupérieur de 2 millions environ. Onreste loin des droits de mutation d’avantla crise (un record de 41 millionsd’euros en 2007).Par ailleurs, les économies réalisées surle fonctionnement et sur les intérêts desemprunts ont permis de financer certainsajustements et notamment le renforce-ment du soutien à la vie sportive. n

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Bibliothèque départementale :des ressources culturellesen libre accès sur internetAvec la mise en ligne du catalogue de la bibliothèque départementalede prêt (BDP) et d’une vingtaine de bibliothèques locales, on pouvaitdéjà réserver sur internet des livres, des documents multimédia, puisaller les chercher dans la bibliothèque la plus proche. Avec le nouveau portail internet de la BDP, on peut maintenant, depuisson ordinateur, avoir un accès immédiat et gratuit – consultation et télé-chargement – à de nombreuses ressources numérisées : livres, presse,musique, partitions... C’est une innovation considérable dans la mise à disposition et la dif-fusion des ressources culturelles et documentaires. Le Conseil généralde la Dordogne est le premier en France à faire bénéficier les abonnésde son réseau de lecture publique d’un choix aussi large de ressources.

DOSSIER

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DOSSIER

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Le nouveau portail internet de labibliothèque départementale est

l’instrument de cette innovation quidote le réseau de lecturepublique d’immensescollections de ressourcesculturelles et documen-taires numérisées, enlibre accès permanent.La bibliothèque départe-mentale de la Dordognepropose en effet à laconsultation gratuite en ligne un gise-ment considérable de ressources :• des livres, notamment ce que l’on

appelle des usuels, documentairesou pratiques,

• de la musique que l’on peut écouter

ou télécharger, avec un accès gratuitsur inscription au catalogue Univer-sal (100 000 titres) et à de nom-

breux labels musicauxindépendants souvent trèsdifficiles à trouver,• des partitions musicales,dont les 60 000 titres ducatalogue EMI Publishing, • l’accès à la presse,magazine ou quoti-dienne, nationale et

régionale (hors Aquitaine). Cette mise en ligne de ressources docu-mentaires, usuelles, informatives ouartistiques est une avancée culturelleconsidérable. Elle résulte d’uneréflexion sur ce que doit être une biblio-thèque départementale à l’heure d’in-ternet et des supports technologiquesde communication. Le portail internet de la BDP, nouvelleformule, conserve toutes ses fonction-nalités et continue de donner accès aucatalogue départemental. Un accèsqui devient plus ludique et plus infor-matif à la fois. A côté des informationspermettant de retrouver un ouvrage(auteur, titre, thème), on verra mainte-nant la reproduction de la couvertureainsi que des commentaires issus dela communauté professionnelle.

Être inscrit dans une bibliothèque

de DordogneL’accès aux ressources numériques dela BDP est gratuit à la seule conditiond’être adhérent à l’une des280 bibliothèques de Dor-dogne. Il vous suffira, en vousconnectant sur bdp24.net derenseigner un formulaire d’ins-cription aux ressources enligne. Votre code d’accès voussera transmis.Les équipes de la BDP vontpasser dans l’ensemble des

bibliothèques du réseau pour présenterdes démonstrations d’accès et deconsultation. Ce nouvel environnementnumérique a fait l’objet d’une journéede présentation à tous les biblio -thécaires de Dordogne en décembredernier.Ces derniers mois, 10 bibliothèques(Champagnac-de-Bélair, Chancelade,Coursac, réseau de la communauté decommunes Dordogne-Eyraud-Lidoire, lesEyzies-de-Tayac-Sireuil, Mussidan, Ribé-rac, Sarlat, Saint-Aulaye, Saint-Cyprien)ont expérimenté, sur les ordinateurs misà la disposition des lecteurs, la consul-tation de ces ressources en ligne.

Respecter la loi et les auteurs

Mettre à disposition des Périgourdinscette richesse de ressources est un ser-vice qui est en avance sur les usagesactuels, une offre qui précède lademande pour mieux la susciter et élar-gir ainsi la diffusion culturelle : livres,musique, information. Gratuite pour les internautes, cettemise en ligne a évidemment un coûtqui est pris en charge par le Conseilgénéral. De longues négociations ontété conduites avec les propriétairesdes droits et leurs représentants. LaBDP et le Département inscrivent eneffet ce projet dans le cadre strict dela loi et du respect des droits desauteurs, incitant lecteurs et internautesà être respectueux des droits de lacréation littéraire et artistique. n

Livres, documents et musique en ligne

La BDP et les TIC« L’histoire des bibliothèques est liéeaux évolutions technologiques du livre,de la musique. Comment les suivre,les adapter à notre mission de diffusionculturelle auprès des habitants etnotamment de ceux des plus petitescommunes ? Ce sont des questions quenous nous posons en permanence.Nous devons être attentifs aux nou-velles formes culturelles et notre mis-sion est d’imaginer comment nous pou-vons en assurer la diffusion, », dit-onà la bibliothèque départementale.

Une première nationale

Pionnière aujourd’hui avec cette miseen ligne massive de ressources cultu-relles, la BDP l’avait été déjà il y aquelques années avec la mise en lignede son catalogue, augmenté progres-sivement des catalogues des princi-pales bibliothèques (22 à ce jour, 40 à terme). Aujourd’hui en Dordogne,tout internaute peut, depuis son domi-cile, consulter et réserver des livres,des CD, des DVD appartenant à laBDP ou à une autre bibliothèque, puisvenir les chercher à la bibliothèque àlaquelle il adhère.Parallèlement, la BDP a inscrit à sonprogramme de formation des bibliothé-caires et bénévoles de nombreuses ses-sions relatives aux utilisations des TIC.

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Catalogues départemental et locaux en réseau, misesen lignes de gigantesques ressources culturelles : quelle

est la place de la bibliothèque de village dans cette explo-sion numérique ?Elle reste essentielle, c’est « le lieu du lien » comme disentles professionnels, un lieu de culture ouvert à tous où l’onpeut discuter, échanger, s’informer, être conseillé. Pourceux qui n’ont pas d’ordinateur ou ne sont pas connectésà internet, la bibliothèque est le lieu où il est possible d’être

mis en contact avec les cataloguesdépartementaux et, maintenant, avecces ressources culturelles diffusées viale portail internet de la BDP.Même si quelques bibliothèqueslocales s’essoufflent ou disparaissent,de nouvelles se créent chaque année avec l’aide des com-munes ou de l’intercommunalité. C’est la preuve que celarépond aussi à un besoin de lire, de voir, et d’en parler. n

Un lieud’information

mais aussid’échange

Et les bibliothèques dans tout ça ?

« S’ouvrir à tous les publics et tous les territoires »Serge Eymard, Conseiller général du canton de Terrasson,

vice-président délégué à la culture et au patrimoine :

« Avec ce nouveau portail internet qui va révolutionner le moded’accès à la culture pour les abonnés des bibliothèques, la BDPest bien dans son rôle d’accompagnement et de soutien du déve-loppement culturel sur l’ensemble du territoire. Le volume dessupports mis à la disposition des habitants, sur ce portail internetou sur le catalogue numérique des collections départementalesdevient très important.Cette volonté de s’ouvrir à tous les publics et à tous les territoiresguide aussi l’ensemble des animations que la BDP propose ouaccompagne. Si les acteurs du réseau départemental de lecture publique fontun travail remarquable, j’aimerais aussi que l’on mesure bienl’importance du soutien que leur apporte la BDP. Avec les actions

de formations, les missions de conseil etd’expertise de cette structure, le Conseilgénéral aide à former les personnels desbibliothèques et contribue également àpérenniser des emplois dans les plus petites communes. Les béné-voles ont accès aux mêmes formations, c’est important pour leurmotivation et leur implication.L’exemple de la BDP montre bien comment, en étant toujours enpointe dans la mise à disposition des outils culturels, on peut par-venir à réduire les handicaps, les distances et les contraintes liésau territoire. Finalement, ce sont les collectivités publiques deproximité, comme les Départements, qui sont le mieux à mêmede réaliser cela. »

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DOSSIER

La conteuse Muriel Bloch au collège d’Excideuil

A u service des bibliothèques, la BDP conduit une politique d’ani-mation culturelle qui prend de multiples formes. Elle dispose d’un

considérable fonds d’expositions, de valises, d’espaces modulableset de matériel, dont le prêt peut s’accompagner d’un soutien logistique.Lorsque des animations sont développées par plusieurs bibliothèquesune aide financière départementale est possible.Un « Guide de l’animation » a récemment été édité à l’attention desresponsables des bibliothèques locales. S’ouvrant sur quelques fichesconseils pour réussir une animation, il réunit un index thématique detoutes les expositions et valises de documents mises à disposition :arts, livres et littérature, sciences et nature, société, jeunesse.

Étranges lectures et contes particuliersLa BDP conduit elle-même des cycles d’animation culturelle. C’est, en2009-2010, la 9e édition des « Étranges lectures », un cycle de 11 séances de lectures choisies dans autant de bibliothèques. Les « Contes particuliers » s’adressent, en alternance annuelle, à lapetite enfance (moins de 3 ans), l’âge des comptines, et aux élèves desclasses de 6e qui étudient le conte en classe de français. Pour ces cyclesde découverte, la BDP s’appuie sur des conteurs au talent reconnu. La politique départementale de lecture publique s’attache d’ailleurs

Accompagner l’action cultu

Neuvic-sur-l’Isle : une nouvelle bibliothèque

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Idéalement située entre le cœur rénové dubourg ancien et les équipements publics com-

munaux et intercommunaux, donnant sur la rueprincipale et sur un jardin qui sera réservé auxlecteurs, la nouvelle bibliothèque muni cipalede Neuvic-sur-l’Isle va ouvrir prochainement.Ancienne propriété de l’association Jeanned’Arc, le « Patronage » a fait l’objet d’une res-tauration qui concilie sa mise en valeur (entréesous les arcades, tommettes au sol, pierres detaille) et les besoins de la lecture publique d’au-jourd’hui.La banque d’accueil est au centre d’une grandesalle occupant l’ensemble du rez-de-chaussée.À l’étage, une salle de réunion et d’animation,le local de réserve (toutes les collections nesont pas exposées simultanément) et un bureau.Catherine Hafsaoui, bibliothécaire, a eu pourmission, outre l’animation du lieu, d’élaborerle projet de service qui devait accompagnerl’évolution de la structure et l’aménagementd’une nouvelle bibliothèque dont la nécessité

n’échappait à personne : « La volonté muni-cipale était d’avoir un bel équipement. Nousavons été accompagnés tout au long du projetpar la bibliothèque départementale. Elle nousa aidés à définir nos besoins, à estimer lesespaces nécessaires et a donné son avis surl’équipement mobilier et informatique. Pourconfronter nos besoins à d’autres réalisations,j’ai visité plusieurs bibliothèques, en particuliercelle de Villebois-Lavalette (Charente) qui meparaissait correspondre à nos attentes. »Avec 800 lecteurs actifs dont 70% à 80% habi-tent la commune, et 5 créneaux hebdomadairesd’ouverture (18 heures) la bibliothèque s’estdéveloppée fortement ces dernières années, pas-sant de 5000 à 14 000 prêts/an et ce, malgrédes locaux peu commodes pour accueillir conve-nablement les scolaires, les enfants des centresde loisirs et de l’IME (Institut Médico-Educatif).La bibliothèque a commencé son informatisa-tion en 2004 et s’est connectée au réseaudépartemental en 2007, ce qui a changé

Concilier respect et mise en valeur du patrimoineavec modernité

Renseignements :05 53 81 66 27

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relle des bibliothèques

Une bibliothèqueaccessible

aux handicapés

beaucoup de choses : « Les lecteurs réserventen ligne et peuvent suivre le cheminement deleur commande. De notre côté, nous savonsquels livres vont arriver par la navette du jeudiet pour qui. Les lecteurs viennent souvent cher-cher leurs documents le soir même. Certainsconsultent le catalogue sur internet puis nousdemandent de faire la réservation, nos lecteursles plus âgés par exemple. »La commune va doter sa future bibliothèqued’un fonds de CD et de DVD. Tous les 6 mois,2000 ouvrages « tournants » issus des collections départementales viennent renforcer

les 11 000 documents du fonds permanent. Dans le nouveau bâtiment, 4 postes informa-tiques seront à disposition pour consulter lecatalogue départemental ou faire desrecherches documentaires. Le logiciel choisiest celui qui équipe la BDP. L’un des postes sera adapté au handicapvisuel. La bibliothèque bénéficie d’ailleursd’une accessibilité remarquable : fonds delivres audio ou en gros caractères, mais aussiascenseur, chemin podotactile dans la grandesalle, des rangements en tiroirs pour êtreconsultés par les personnes en fauteuil, etc. n

particulièrement au conte et à la mémoire orale. Au fil des années, unfonds documentaire considérable (formations, expositions, valises) aété rassemblé. À travers le département, les 45 ateliers de « passeursde mots » réunissent les passionnés de littérature orale et écrite quiveulent partager et faire partager cette mémoire qui est à la fois localeet universelle. C’est dans ce cadre qu’il faut situer la très forte demande de formation,de la part des parents ou des assistantes maternelles, pour conduireles animations de bébés lecteurs.

Un rôle conseilEnfin, la BDP exerce une mission de conseil et d’expertise (plus de700 interventions chaque année) auprès des bibliothécaires et descollectivités locales pour les aider à concevoir puis à réaliser leursprojets de création ou d’extension de bibliothèque, d’informatisation,d’ouverture d’un espace multimédia. Un bulletin trimestriel de liaison partage les informations essentiellessur la vie du réseau, les services de la BDP et offre un coup de projecteuraux bibliothèques qui se développent ou s’installent dans des locauxnouveaux ou rénovés, comme récemment à Vergt ou Saint-Léon-sur-Vézère, Razac-sur-l’Isle, Eglise-Neuve-d’Issac, Montcarret. n

Le magasin d’accueil

Les collections de la BDP aidentles bibliothèques locales àrenouveler leur offre de livres,CD, DVD... Dans les petitesbibliothèques, l’apport de laBDP représente la majorité,voire la totalité, des livres sus-ceptibles d’être prêtés. Ces renouvellements sonteffectués en moyenne 2 foispar an.Le plus souvent, le ou la bibliothécaire vient à Périgueux« faire son marché » dans le magasin d’accueil.On lui livre ensuite les centaines d’ouvrages choisis. Le passage du bibliobus et la préparation de kits de150 livres choisis à partir de la bonne connaissancedu terrain acquise par les agents de la BDP sont lesautres moyens d’approvisionnement des bibliothèquesdu réseau.À l’échelle locale, des échanges se font aussi entre les bibliothèques centres de ressources et leursvoisines.

La navetteLa navette, ce sont 6 tournées qui, chaquesemaine, desservent plus de 100 lieux de lec-ture à travers le département, y apportant leslivres et documents réservés par les bibliothé-caires et les lecteurs, reprenant les documentsqui doivent réintégrer les collections départe-mentales ou rejoindre une autre bibliothèquelocale. Les conducteurs de la navette et les agents tra-vaillant au service réservation de la BDP consti-tuent le lien quotidien entre la BDP et les biblio-thécaires locaux.

L’intérieur du bibliobus

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DOSSIER

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DOSSIER

La BDP est le centre de formation des 700 personnes,dont 400 bénévoles, qui animent le réseau de lecture

publique à travers toute la Dordogne. En 2009, 141 journéesde formation ont aussi été organisées. Agents communauxou intercommunaux, les bibliothécaires peuvent avoir accèsà la formation professionnelle de la fonction publique terri-toriale. Ce n’est pas le cas des bénévoles qui, eux aussi,s’investissent dans la réussite d’un service public. Cet effort de formation effectué par le Département lesaide à progresser, à améliorer leurs connaissances.

C’est aussi une reconnaissance de leur action.La trentaine de formations proposée chaque année touchetous les domaines de l’activité des bibliothèques :• les collections : la création d’un fond audio ou vidéo, la

présentation de la rentrée littéraire...• informatique et multimédia : écrire pour le web, initiation

à l’informatique documentaire...• la bibliothèque au quotidien : penser ou repenser l’amé-

nagement d’une bibliothèque, évaluer l’activité...• l’action culturelle : élaborer un projet, accueillir un auteur... n

Le jeudi matin, au milieu de la biblio-thèque de Sigoulès, les tables et les

chaises s’effacent pour déployer tapiset coussins. C’est le jour des bébés lec-teurs. Jeunes enfants, assistantes mater-nelles et parents écoutent des histoires,des lectures. Une découverte du livrepar l’oreille, l’œil, le toucher. Anima-trice de cet atelier, la bibliothécaireJocelyne Marquès de Brito utilise lesvalises de livres et d’objets prêtées parla BDP.Communale (elle est installée dans uneaile de la mairie), la bibliothèquerayonne sur toute la communauté decommunes et au-delà. Elle est le relaisdes points lecture de Pomport et Rouffignac-de-Sigoulès qui viennent icichercher leurs « livraisons » de la navettedépartementale et lui empruntent desouvrages, comme elle-même renouvelle

ses collectionsavec les res-sources de la BDP.De 2005 à 2010,on est passé de200 à 400 abon-nés. Une progres-sion spectaculairequi ne doit rien auhasard : « La com-mune a réamé-nagé la biblio-thèque. La surface

en a été doublée. Avec les murs blancs,le mobilier de couleur claire et degrandes fenêtres, nous avons unespace lumineux qui attire. Les plagesd’ouverture sont nombreuses tout aulong de la semaine. J’essaie d’associerla bibliothèque à la vie locale. En juilletpar exemple, nous restons ouverts leweek-end de la foire aux vins et nousaccueillons une exposition de peinture.Nous avons également 2 ordinateursconnectés à internet ; ce sont les seulsen libre accès dans la commune. »

Rassembler toutes les générations

Si les jeunes sont nombreux et repré-sentent près de la moitié des abonnés,toutes les générations, actives ou retrai-tées, fréquentent la bibliothèque. Deuxliens hebdomadaires « rituels » sont

entretenus avec la Bibliothèque Dépar-tementale : la liste, envoyée chaquesamedi, des documents et livres souhai-tés par les lecteurs ; le passage de lanavette de la livraison, chaque jeudi. « Je dispose en permanence de 1600 ouvrages prêtés par la BDP, sou-ligne la bibliothécaire. Trois fois par an,j’en renouvelle une partie. Comme tousmes collègues, je me rends alors à laBDP pour faire mon choix. C’est impor-tant de le faire sur place. On voit lesdocuments, on fait des découvertes aussien se disant que cela va intéresser telou tel lecteur. Par ailleurs, nous avonsun fonds propre de 3500 ouvragesacquis notamment grâce à une aide dela commune et par des dons extérieurs. »La bibliothécaire est en train d’acheverla saisie informatique de son catalogueavec l’objectif d’entrer sur le réseaudépartemental. Un blog sert de lienentre les lecteurs : « On y fait part desprochaines animations, des dernièresacquisitions. Je conseille quelqueslivres, mes coups de cœur ou des réfé-rences à l’actualité. »La bibliothèque est également un pointde dépôt du Centre départemental dedocumentation pédagogique. Les ensei-gnants viennent retirer les valises péda-gogiques, ce quigénère d’autreséchanges. n

141 journées de formation

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Renseignements :05 53 58 48 21

Sigoulès : de 200 à 400 abonnés en 5 ans

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La maison semble paisible, au piedde l’église (c’est l’ancienne cure) et

face à la place ombragée, mais labibliothèque communale qui s’y estinstallée est bien vivante.« Lorsque je suis arrivée, le maire, Jean-Jacques Gendreau m’a demandé deredynamiser la bibliothèque par l’ani-mation, » explique Katia de Werra qui,par passion des livres, a quitté son pre-mier métier pour devenir bibliothécaire.Elle est assistée de 2 bénévoles pour lalecture jeunesse.Avec 2500 livres et documents, appar-tenant à la bibliothèque ou mis en dépôtpar la BDP, et 140 à 150 lecteurs régu-liers, adultes en majorité, la bibliothèqueconnaît effectivement un nouvel élan.Ses nombreuses animations en ont faitun point d’ancrage de la vie locale :« Un lundi par mois, notre café, thé,lectures réunit de 15 à 20 personnes.Nous nous essayons ensemble à la lec-ture et à l’écriture de poèmes, de dic-tées, de jeux de mots, de recettes, enpartant de choses simples, les souvenirsdes gens, leur vécu commun, la vielocale. Le samedi matin, nous ouvronsnotre café littéraire. On y fait découvrirla science-fiction, le théâtre, des romansmodernes. Ici, on ne fait jamais riensans qu’il y ait un pot ou un goûter àpartager ». C’est le cas lorsque la bibliothèque invitedes auteurs régionaux : « Ils jouent lejeu avec plaisir, comme Michel Testutpar exemple, ils s’aperçoivent que les

lecteurs connaissent leur travail, ils dédi-cacent et vendent des livres. » Sur le bureau d’accueil, la boîte debonbons voisine avec l’ordinateur. Un« poème de saison » est toujours affi-ché, mais l’on vous offre aussiquelques vers imprimés que vousemporterez avec vous.

Lire mais pas seulementPour faire vivre le lieu, inciter les gensà venir parler, passer un moment, Katiade Werra envoie régulièrement descourriers à ses lecteurs. Elle alimente leblog de la bibliothèque où sont misesen ligne toutes les informations pra-tiques, des notes de lecture et les photosprises lors des animations.La bibliothèque ouvre ses portes auxanimations associatives : la dictée à laPivot préparée par le club « Questionspour un champion » de Saint-Privat-des-Prés, la bourse aux jouets de Parcoul-Loisirs, les aquarelles ou les toiles desartistes régionaux quand ce ne sont pasles expositions prêtées par la BDP ou lecentre culturel de Ribérac.De temps à autre, les bibliothèques deParcoul, Saint-Aulaye et La Roche-Chalais s’associent pour recevoir un édi-teur de livres pour la jeunesse. Elless’échangent régulièrement des livres.n

Parcoul : Thé, café et lectures :un lieu de vie

Le réseau en 2009

• 278 bibliothèques (représentant 361 communes). Selon l’importance del’activité et la situation, on distingue : - les bibliothèques centres de ressources,- les centres de ressources associés,- les bibliothèques de proximité.

• 154bibliothèques disposent d’un localspécifique, les autres partagent un localà usage polyvalent.

• 46 bibliothèques sont informatisées(ou en cours) : leurs catalogues sontnumérisés.

• 72 bibliothèques offrent un accèspublic à internet.

• 52 794 lecteurs actifs (18,18% dela population desservie).

• 915 749 prêts dont 819 308 sont desprêts de livres et de périodiques (le resteétant des CD, DVD et cédéroms).

La logistique BDP en 2009

• 243 216 documents prêtés.• 190 accueils de bibliothèques à la BDP.• 68 tournées de bibliobus pour desservir

68 communes.• 33 circuits de distribution de choix

à la carte pour desservir 151 communes.• 287 circuits navettes : 6 navettes qui

desservent chaque semaine 103 com-munes.

Renseignements :Tél. : 05 53 91 30 29

e-mail : [email protected] : http://biblioparcoul.over-blog.com

Horaires : lundi : 15h-18h / mercredi : 14h-17h/ samedi : 10h-12h

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Ce nouvel espace, support d’animation, aété conçu par la BDP en réponse à une

demande des collèges. Pour les aider à inscrire davantage le livre etla culture dans la vie quotidienne des adoles-cents, la BDP a imaginé Modul’Ado.

C’est un espace adapta-ble et itinérant qui se pré-sente comme un décoraux couleurs vives oùles jeunes peuvent seposer. Ils y trouvent un fondsévolutif réunissant desromans, des albums de

contes et de poésie, du théâtre, de la BD etdes Mangas, des ouvrages documentaires etune trentaine de CD. Des expositions prêtées par la BDP peuventaccompagner les déplacements du Modul’Adodans les collèges. n

ContactsBDP de la Dordogne2 et 4 rue Albert-Pestour - 24 000 PérigueuxTél. 05 53 53 65 [email protected]

www.bibliotheque-dordogne.netC’est le portail d’accès au catalogue départemental (toutesles collections de la BDP et de 22 bibliothèques locales).

www.bdp24.netC’est le site de présentation de la BDP et de ses activités. Ilprésente aussi l’ensemble du réseau départemental. Pratiquepour retrouver les coordonnées des bibliothèques les plusproches.C’est aussi le site d’accès à la consultation des ressourcesnumériques avec Bibliomédias, BiblioVox (Cyberlibris) etlekiosque.fr Pour y accéder gratuitement, il faut être abonné à une des278 bibliothèques de Dordogne.

DOSSIER

Anne Bouin, auteur de littérature jeunesse, animatrice d’ateliers d’écri-ture et d’ateliers de poésie, qui a également signé plusieurs livres

d’artistes est l’écrivain invité en résidence cette année en Dordogne.

Les coulisses des rencontresAprès Montignac, Payzac, Saint-Cyprien/Belvès, ce sont les biblio-thèques et médiathèques de Prigonrieux, La Force et Saint-Pierre- d’Eyraud qui accueillent cette année un écrivain.Pour qu’elles soient réellement enrichissantes et laissent un souvenirdurable, ces résidences font l’objet d’une méticuleuse préparation, duchoix de l’auteur à l’organisation de son accueil et des animationsauxquelles il participera. Si la BDP prend en charge le suivi administratif de la résidence, laréussite repose d’abord sur l’investissement des bibliothécaires, de leurspartenaires — les enseignants notamment — et des lecteurs. Qu’il s’agisse des soirées « carte blanche » où l’auteur en résidenceinvite lui-même d’autres écrivains, des séances de travail avec les scolaires(plus de 1500 élèveset collégiens concer-nés), des rencontresavec les lecteurs et desateliers d’écriture, leséchos de la résidence2010 sont excellents. Même s’ils sont trèssollicités — pas moinsde 45 animations pro-grammées pour AnneBouin — les auteursapprécient ces tempsforts qui nourrissentleur création. n

Des auteurs en résidenceApprécier les livres dans un espaceagréableet ludique

Modul’Ado

Département piloteUne autre des caractéristiques de la BDP 24 est lesuivi statistique très affiné de son action et de cellede l’ensemble du réseau de lecture. Ce qui lui vaut aujourd’hui d’être l’un des sept dépar-tements pilotes qui travaillent avec le Ministère dela Culture à la connaissance statistique de la lecturepublique et de son évolution en France. Ces statistiques, progressivement étendues à d’autresdépartements, seront disponibles sur le site internetdu Ministère de la Culture.

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LE PÉRIGORD EN PRATIQUE

Qui est concerné ? Vous êtesconcerné(e) si vous recevez la télévi-sion sur un ou plusieurs postes, via uneantenne râteau classique ou uneantenne intérieure. Chacun de vospostes doit être adapté, sinon il nerecevra plus la télévision après le29 mars. Il y aura aussi des disparitésgéographiques (lire ci-dessous).

Qu’est-ce qu’on y gagne ? Unemeilleure qualité d’image et de son.Davantage de chaînes : jusqu’à19 chaînes nationales gratuites (les

chaînes historiques en version numé-rique + les 13 nouvelles chaînes natio-nales). Des chaînes supplémentairesdisponibles sur abonnement.Comment s’équiper et combiença coûte ? D’abord, faites un diag-nostic de votre installation ! Tous lestéléviseurs munis d’une prise Péritelpeuvent être reliés à un adaptateur TNT(les téléviseurs vendus aujourd’hui ontla TNT intégrée). Un adaptateur TNTsimple est généralement suffisant (àpartir de 25€). Pour être conseillé,adressez-vous à un professionnel agréé(logo « tous au numérique » en vitrineou en rayon). Les antennes collectivesdoivent pouvoir recevoir les signauxnumériques. Informez-vous auprès dubailleur, syndic, ou gestionnaire.

Existe-t-il des aides ? Oui, souscertaines conditions de ressources : • en zone de couverture TNT,

pour les foyers exonérés de rede-vance, une aide à l’équipement de25€ et une aide à l’adaptation éven-tuelle de l’antenne de 12€.

• Hors zone couverte, une aidemaximale de 250€ existe pour l’ins-tallation d’une réception satellite (dansce cas, sans condition de ressources).

• Une assistance technique estpossible pour les personnes de plusde 70 ans et/ou souffrant d’un han-dicap lourd (supérieur ou égal à80 %): mise en service et réglagedu poste principal, à domicile et surrendez-vous. n

Le 29 mars 2011, l’Aquitaine passe à la télévision numérique, ce qui signifie l’arrêt de la diffusion analogique des chaînes reçues par l’antenne râteau et son remplacement par la diffusion numérique TNT (Télévision Numérique Terrestre).Si le Conseil général n’intervient pas dans ce processus, il semble néanmoins important d’informer la population sur cette évoluion majeure.

Le 29 mars, la télévisionpasse au numérique

Il y aura des zones non couvertes À l’occasion du passage au numérique, le CSA (conseil supérieur de l’audiovisuel) a entérinéla fermeture de certains réémetteurs. Cela ne doit pas, en principe, pénaliser laréception de la TNT : le signal numérique est de meilleure qualité que l’analogiqueet l’onde numérique se propage plus largement. Il n’en demeure pas moinsque, comme pour la téléphonie mobile ou l’accès à Internet en haut débit, il yaura des zones où la qualité de réception s’avèrera difficile. Ce sont, a priori,comme le montre cette carte, des zones peu peuplées ou près deszones dont le relief peut perturber l’arrivée du signal. De plus,jusqu’au 29 mars, la co-existence de signaux numériques etanalogiques sur un même émetteur peut perturber la diffusion.Dans ces secteurs, il faudra donc, dans certains cas, attendre lebasculement pour savoir si une réorientation de l’antenne peutsuffire ou s’il faudra adopter la réception par satellite.

À NOTER

Cette carte indique les zones de couverture TNTprévisionnelles au 29 mars. Elle est consultable sur lesite : www.csa.fr/TV_numerique . Sur ce siteégalement (fenêtre en page d’accueil) vous pouvezconnaître, en indiquant votre adresse, une « estimation » de ce que sera au 29 mars, la couverture en TNT de votre habitation.

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Qui n’est pas concerné ? Les personnes ayant déjà acheté leur(s) adap-tateur(s) TNT et qui reçoivent la télévision parun émetteur adapté au numérique. Celles qui,par choix ou par nécessité, reçoivent déjà latélévision avec une parabole satellite ou via l’of-fre ADSL de leur fournisseur d’accès à internet.

Pour bénéficier de ces aides : 0970 818 818

(prix d’un appel local, du lundiau samedi de 8 h à 21 h).

www.tousaunumerique.fr

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Pour sa dernière collecte annuelle(dernier week-end de novembre)

et afin de soulager les bénévoles quiinterviennent toute l’année, la dernièrecampagne de recherche de bénévolesde la Banque alimentaire a trouvé unécho très favorable. Une bonne surprise au moment où, avecses nouveaux locaux de Marsac-sur-l’Isle, l’association dispose d’un équi-pement de stockage et de logistique àla hauteur de ses besoins. Collectantdes denrées de nature et de quantitétrès variables (stocks européens, donsd’entreprises, de particuliers), la Banquealimentaire doit ensuite les répartir :« Nous distribuons chaque année500 tonnes de denrées à 64 associa-tions ou structures : la Croix-Rouge,Saint-Vincent-de-Paul, le Secours Popu-laire, les épiceries sociales, les CCAS, »rappelle le président départemental,Claude Garroute.

Un projet porté par la municipalité

Belle histoire que celle de la construc-tion de la nouvelle plate-forme. Très à

l’étroit dans des locaux inadaptés àCoulounieix-Chamiers, la Banque ali-mentaire recherche depuis plusieursannées une solution plus adaptée. Sol-licitée, la commune de Marsac-sur-l’Islea décidé de porter le projet deconstruction : 1000 m2 comprenantune aire de stockage, des installationsde froid et des bureaux. La dispositiondes lieux, l’accès direct des camionsvont supprimer de longues et fasti-dieuses manutentions.Le montage financier fait intervenir desaides et participations, publiques etprivées, à hauteur de 730 000 € (dont150 000 € du Conseil général). Leremboursement de l’emprunt complé-mentaire contracté par la communesera couvert par le loyer. Sur le terrain voisin, également mis àdisposition par la commune, on envi-sage la création d’un vaste jardin d’in-sertion. Confié à l’Afac 24, il permettra à la Banque alimentaire de couvrir unepartie de sesbesoins en pro-duits frais. n

LE PÉRIGORD SOLIDAIRE

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LE PÉRIGORD SOLIDAIRE

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Nouveaux locauxpour la Banque alimentaire

Banque alimentaire :

05 53 03 41 91

Aidée par la commune, la Banque alimentaire départementale, s’installe à Marsac-sur-l’Isle.

Restos du Cœur : une campagne,

6000 bénéficiaires C’est avec l’esprit un peu soulagé —l’accueil d’urgence pourra fonctionnercet hiver — que les Restaurants duCœur ont ouvert leur campagne 2010-2011. Jusqu’à la fin du mois de mars, dans31* centres répartis à travers le dépar-tement, près de 500 bénévoles, retrai-tés en majorité, vont servir environ6000 personnes. Si la fréquentation aété stable l’année dernière, elle avaitaugmenté d’environ 15% à l’hiver2008-2009 : « Depuis quelquesannées, nous recevons davantage dejeunes mamans seules, de jeunesmajeurs, des personnes qui ont un travail précaire et, maintenant, despersonnes très âgées, » constate Véro-nique Lenglet, responsable départe-mentale. Contrairement à ce que l’on croit tropsouvent, ne vient pas qui veut aux Res-taurants du Cœur : « Pour être inscrit,il faut justifier de la faiblesse de sesrevenus, de ses charges. Nous deman-dons les avis d’imposition, les quit-tances de loyer, l’attestation CAF, lelivret de famille et, s’il y a lieu, le dos-sier de surendettement. Certaines dif-ficultés peuvent être ponctuelles maisn’en sont pas moins réelles. Nousavons suffisamment d’expérience pourressentir la vraie détresse ou, aucontraire, reconnaître ceux qui n’ontpas vraiment besoin de nous. » L’essentiel des apports, leur régularitéaussi, sont assurés par la directionnationale. Ils sont complétés par lesapports des entreprises agroalimen-taires locales, les « ramasses » demagasins, les dons des particuliers.« On nous donne aussi de la vaisselle,des vêtements, des meubles... Ce quenous ne redistribuons pas va àEmmaüs. » On peut donner donc, onpeut venir aussi renforcer ou remplacerles bénévoles.

Renseignements :05 53 07 26 41*17 centres restent ouverts pour la campagne d’été.

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C’est au Conseil général qu’ilrevient d’organiser ces bilans de

santé pour les enfants de 3 et 4 ans.La tâche est confiée à l’un de ses ser-vices, présent sur tout le département,le Pôle Protection Maternelle Infantile– Actions de Santé. L’école maternelleest le lieu idéal pour effectuer cesbilans. Les enfants non scolarisés peu-vent suivre ces examens dans les cen-tres et permanences de la PMI.

Prévention et sensibilisation

De gros efforts ont été réalisés par leConseil général pour que cet examende prévention touche chaque annéele plus grand nombre possible d’écoleset d’enfants. Ces bilans de santé assu-rés dans les écoles mobilisent, perma-nents ou vacataires, 10 médecins,1 infirmière-puéricultrice, 4 infirmières,4 orthoptistes, ainsi que du personneladministratif. Outre ses effets positifs sur le suivi indi-viduel de la santé des enfants, la géné-

ralisation des bilans à l’école mater-nelle rend beaucoup plus pertinentesles synthèses des résultats et apportede bons indicateurs pour les actionsde prévention de risques comme l’obé-sité, de sensibilisation, etc. Dans cebut, les statistiques recueillies sont ana-lysées par le Pôle PMI-Actions de Santéet transmises à l’Etat. Le nombre d’élèves examinés pro-gresse aujourd’hui : • 72% des 3-4 ans ont un bilan médical, • 92% bénéficient d’un dépistage de

troubles visuels. Les parents sont toujours informés dupassage du médecin. Ils reçoiventaussi un questionnaire pour préparerl’examen auquel ils assistent. Le bilan donne lieu à la rédaction d’uncertificat de santé et, si c’est néces-saire, à une orientation vers une priseen charge spécialisée : consultationd’un ORL, d’un ophtalmologue, d’unpédopsychiatre, etc. La PMI travailleen lien également avec les serviceshospitaliers ou d’autres relais, comme

le réseau régional pour la préventionet la prise en charge de l’obésitépédiatrique (REPOP). Limite de la prévention : même si cebilan est inscrit dans le code de la Santépublique, rien ne contraint les parentsà l’accepter. Il n’est pas toujours pos-sible de s’assurer que les parents don-nent suite aux prescriptions.

Une prise en charge plus efficace

Les enseignants de maternelle, en lienconstant avec les enfants et les familles,constituent un relais efficace. Ils peu-vent faire part au médecin des difficul-tés qu’ils ont pu observer chez l’enfantet ce qui perturbe son apprentissagescolaire. Ils sont également informésde ce qui a été proposé à la famille àl’issue du bilan de santé. L’interventiondes orthoptistes est un point fort desbilans de santé en Dordogne. En2008, on a constaté une déficiencevisuelle (à des degrés très divers) chez9% des enfants. n

Bilan de santé et préventionLe bilan de santé effectué par la PMI est unexamen médical à caractère préventif quicomprend :- la surveillance du développement psycho-moteur de l’enfant,

- la surveillance du poids et de la taille del’enfant (prévention de l’obésité),

- le dépistage précoce des anomalies et desdéficiences sensorielles (auditive et visuelle),de langage, de comportement affectif oupsychologique, ainsi que des difficultésd’adaptation à l’école.

Gratuit pour les familles, ce bilan de santén’est pas une intervention isolée. Des 7 examens de suivi de grossesse, dontle nouvel « entretien prénatal précoce »jusqu’au 6e anniversaire de l’enfant, pasmoins de 20 examens (inscrits dans le « remboursement maternité ») rythment les années de la petite enfance : 8e jour, 9e mois, 24e mois, etc. Les questions relatives à l’accompagnementde la périnatalité (grossesse et 24 premiersmois de l’enfant) sont essentielles pour la

prévention précoce d’éventuelles difficultés,notamment relationnelles ou de développe-ment, des troubles de santé. Avec l’objectifde participer à la création d’un réseau deproximité autour de la périnatalité, le Conseilgénéral et ses partenaires ont organisé ennovembre dernier une 1re rencontre dépar-tementale des professionnels médicaux etparamédicaux concernés.Lorsque l’enfant atteint 6 ans, la médecinescolaire prend le relais. Le dossier médicalde la PMI lui est transmis.

À SAVOIR

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Prévention primaire et dépistages : les enfants de 3 et 4 ans font l’objet de bilans de santé.

Bilans de santéà l’école maternelle

Une longue chaîne de prévention

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PLANÈTE PÉRIGORD

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380 producteurset moins d’une

tonne de truffes en1986, 1454 adhé-rents et de 7 à 9 tonnesproduites aujourd’hui. À l’époque, on neplante plus que 10 hade truffières par an.Aujourd’hui, et depuis10 ans, le rythmeannuel dépasse les100 ha. Depuis2004, par la seule

intervention du Conseil général de la Dordogne, 335 000 € ont été investis pourencourager les plantations de petite taille.Relancée à la fin des années 1980 dans unsouci de diversification de l’agriculture, la culturede la truffe est aujourd’hui une filière bien ins-tallée, qui produit, qui vend, mais qui — enDordogne et en Aquitaine au moins — se soucieplus de durer, de bien vivre dans son environ-nement que d’entrer dans le livre des records. Patrick Réjou, technicien de la Chambre d’Agri-

culture, est mis à la disposition de l’Union régio-nale des trufficulteurs d’Aquitaine : « Le retourde la production nous a permis de rouvrir uncertain nombre de marchés pour satisfaire laclientèle des particuliers. Au marché de Péri-gueux, qui écoule environ 400 kg de truffes,le « panier moyen de la ménagère » est de100 g environ. Pour nous, cette clientèle desconsommateurs est un vecteur culturel impor-tant, car nos acheteurs d’ici et d’ailleurs sontensuite nos ambassadeurs à travers laFrance. » Les autres clients de la filière se recen-sent principalement sur le marché de la petitetransformation locale : charcutiers, conser-veurs, restaurateurs...

Se diversifier pour s’adapterL’enjeu maintenant, outre « l’exportation » surles grands marchés d’Aquitaine et notammentdu Bordelais, c’est d’être en capacité de répondre à lademande hors saisonet même de la susciter. Pour cela, il faut conti-nuer à planter pourproduire demain, ilfaut surtout faire vivrele produit : « Nousallons créer une struc-ture fédérative destockage et de transfor-mation. Pour stocker,nous utiliserons desvoies nouvelles quis’avèrent adaptées, comme la surgélation.Nous voulons créer des produits prêts à l’em-ploi et faciles à travailler, des beurres trufféspar exemple, des crépinettes avec du porc oudu canard, et pourquoi pas des produits

Les marchés Chaque groupement de producteurs alimente un ou deux des onze mar-chés officiels qui se tiennent en hiver. La fédération n’ouvre la saison desmarchés que lorsqu’un certain seuil de qualité est atteint : « Il faut quele parfum soit déjà bien abouti. Le rendu aromatique de la truffe dansune préparation culinaire n’est pas lié à la couleur, mais d’abord à sescaractéristiques olfactives. »Chaque producteur a toute latitude de commercialiser ses truffes. S’ilchoisit d’aller au marché, il doit soumettre l’ensemble de sa production« lavée et convenablement essuyée » aux contrôleurs qui la « canifent »pour en apprécier la couleur et le nez, avant de la classer en extra (nezet forme parfaits), 1re catégorie ou 2e catégorie : « Souvent, lorsque l’onentend un prix, c’est celui de la catégorie extra. Le prix de la 1re catégorie,la plus fournie, est de 30% inférieur environ. »

Bientôt, en guise d’apéritif, avec un cru du Bergeracois, vous toasterez un excellent beurre truffé du Périgord. Voici pourquoi.

La truffe, de la productionà la transformation

Développer le marché localde particuliers ettransformateurslocaux

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Respecter les zones humidesLes forêts sont vitales pour l’eau et les zones humides, c’est le message de la journée mondiale des zones humides.

L a Journée mondiale des zones humides 2011 aura lieu le 2 février,sur le thème : « les zones humides et les forêts ». Devant les défo-

restations massives constatées dans le monde, 2011 a été proclamée« Année internationale des forêts » par les Nations Unies.Au delà de cette journée, la Dordogne veut contribuer à sensibiliserle public sur les enjeux de préservation et de gestion des zones humides. Rivières, étangs, mares, tourbières, couasnes (bras morts de coursd’eau), marais et anciens marais, landes, les zones humides constituentdes milieux naturels parmi les plusimportants. Ce sont de véritables ber-ceaux pour la biodiversité, les espècesvégétales ou animales. Exploités ou non, ces espaces, outreleur rôle dans l’équilibre des milieuxnaturels, peuvent avoir des fonctionshydrologiques, économiques, sociales,culturelles... En Dordogne, les servicesdu Département et les acteurs de l’environnement participent actuel-lement à un recensement des zones humides, étape indispensable pourdéfinir des priorités de sauvegarde. Ce schéma des zones humidesapparaîtra dans l’Observatoire de l’Eau.En 2008, pour agir sur la protection des zones humides, le Conseilgénéral a pris la décision de ne plus soutenir financièrement les drai-nages agricoles.

Pour le maintien des cadres naturelsDans notre département dont la moitié des sols est constituée de forêts,plusieurs espaces naturels sensibles peuvent témoigner de ce que sontles environnements forestiers en zone humide, et aussi de leur préservation. À la Jemaye, dans le massif de la Double, l’ensemble des six étangsinterconnectés est entouré de forêts et de landes. Partagé entre zonede loisirs et zone protégée, où faune et flore font l’objet d’un suiviscientifique, ce site est très intéressant parce que son histoire est aussicelle des habitants de la région depuis des siècles. Si la nature y a été travaillée, aménagée pour répondre aux besoins deshommes, les équilibres naturels y sont aujourd’hui rétablis. Dans un cadrenaturel et géologique très différent, avec de vastes massifs forestiers, maisaussi de nombreux étangs alimentés par des rivières d’eaux vives, l’espacenaturel sensible de Saint-Estèphe (43 ha, dont 17 ha pour le grand étang)présente une faune et une flore particulières, dues pour partie à l’existencedes zones humides bordant le grand étang. La restructuration complètedu site, entreprise par le Département depuis 2003, s’est inscrite dansl’impératif de protection de cette richesse naturelle. n

sucrés. Ces produits de marque, dont le nompourrait rappeler l’origine, seraient commer-cialisés avec un réseau de distributeurs. »Objectif : aider les producteurs à surmonterchaque année le difficile cap de la fin de l’hiverqui voit la production affluer et les prix chuter :

« L’activité de trans-formation doit appor-ter une plus-valueaux producteurs. Onn’abandonne pasau milieu du gué lesgens que l’on a inci-tés à planter. Seule-ment, il faut se rap-peler que nous nesommes pas seulsau monde et qued’autres autourde nous, en Cha-

rente, en Espagne, en Italie, ont fait de grosefforts. Nous n’avons jamais été les plus grosproducteurs. La réputation de la truffe du Péri-gord tient à sa qualité et à son usage gastro-nomique. C’est donc là-dessus qu’il faut tra-vailler. » n

EN SAVOIR PLUS

La filière et le DépartementReprésentant 85% de l’union régionale des trufficulteursd’Aquitaine (les autres sont en Lot-et-Garonne et Gironde),la fédération départementale des trufficulteurs compte1454 adhérents, répartis dans 9 groupements qui cou-vrent la Dordogne. 40% des producteurs sont des agri-culteurs, les autres sont des propriétaires fonciers.L’URTA développe les plantations, forme et informe sesadhérents, conduit les expérimentations. Sur le site deGlane à Coulaures, elle dispose d’un laboratoire d’ana-lyse des plants et d’une parcelle d’essais techniques,essais démultipliés sur 40 sites privés. Ce développementest subventionné par la Chambre d’agriculture.Comme de nombreuses filières agricoles, la truffefait l’objet de plans triennaux de soutien financéspar le Conseil général. Le plan 2010-2012 (3e coo-pération successive entre la profession, la Chambred’agriculture et le Département) est axé sur le déve-loppement des petites plantations, l’équipement maté-riel des marchés, le soutien technique aux projetsindividuels ou collectifs. Il comporte également unplan de communication.

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Étang du Tuquet à la Jemaye

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EXPRESSIONS EN PÉRIGORD

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Le Groupe Socialiste et Apparentés duConseil général va aborder cette année

2011 comme il a abordé les années précé-dentes, c’est-à-dire avec ce devoir d’être àl’écoute des citoyens, en essayant d’anticiperles problèmes et en assumant des choix poli-tiques fondés sur l’action, la justice socialeet le développement de nos territoires.Au fil des mois et des années, ce ne sont pour-tant pas les difficultés qui manquent. L’Etatabandonne son rôle d’aménageur du terri-toire. La politique conduite par l’UMP conduiten effet au démantèlement des servicespublics, à l’abandon des zones rurales et àla remise en cause des protections socialesindispensables aux plus modestes de nosconcitoyens. Pire, ce sont aujourd’hui les col-lectivités locales, garantes de l’efficacité et

de l’équité des politiques publiques déployéesen direction des territoires et de la population,qui se trouvent affaiblies par une réforme ter-ritoriale dangereuse, imposée par le Chef del’Etat pour des motifs purement électoraux.Dans ce contexte délétère, notre devoirréside donc dans la recherche de solutionsqui préservent notre capacité d’interventionet d’action indispensable aux Périgordins. Nous sommes des élus engagés, mobiliséspar ces objectifs de solidarité et de dévelop-pement, soucieux de répondre ainsi aux sou-haits exprimés par nos concitoyens. C’estd’abord sur nos résultats que nous sommesjugés. C’est pourquoi nous sommesaujourd’hui satisfaits de voir nos objectifs seréaliser, malgré les entraves et les difficultés.Mais nous n’en demeurons pas moins vigi-

lants, cherchant constamment à optimiser nosmarges de manœuvre. Parfois contrariés de ne pouvoir agir plusvite, souvent déçus de ne pouvoir bénéficierde moyens financiers plus conséquents, fré-quemment révoltés par les démissions et lesrenoncements de l’Etat, nous gardons le capd’une politique que nous croyons juste, équi-table et protectrice. Si ces valeurs là, qui gui-dent notre action, permettent aux plus fragilesd’entre nous de trouver des solutions et auplus grand nombre de continuer à avancerdans la vie, alors notre mission sera réussie. Vous savez pouvoir compter sur nous.À vous toutes et à vous tous, nous souhaitonsune excellente année 2011. n

Des valeurs au service d’une ambition : le Périgord et ses habitants.

Depuis plusieurs semaines dans la pressequotidienne régionale, Bernard Cazeau

joue une nouvelle partition, celle qui consisteà regretter publiquement de ne pas avoird’opposition au Conseil général ou à jugeren tout cas qu’elle est moins performantequ’ailleurs ou que par le passé.Tout le monde aura compris le sens de cette piè-tre tactique : tenter de diviser pour mieux affaiblircette opposition qu’il ne supporte pas et qu’ilfeint pourtant d’appeler de tous ses vœux. Car l’opposition départementale, celle desélus de l’UDD, est bel et bien présente, visible,lisible et audible. Elle l’est à tel point que –faisant fi de la population que l’oppositionreprésente – la majorité tente de la faire taire,de la brider, allant jusqu’à lui couper régu-lièrement le micro ou jusqu’à proférermenaces et chantages.

Malgré cela l’opposition départementalecontinue et veut être une opposition construc-tive. Rejoignant en cela Robert Sabatier pourqui « une opposition sans proposition n’estqu’un mouvement d’humeur ». La dernière session du Conseil général aainsi montré, une nouvelle fois et à plusieursreprises, notre capacité à proposer sur denombreux rapports. Des plus petits dossiersaux plus importants, l’opposition départe-mentale a bien souvent été, ces derniers mois,en pointe pour au final être rejointe sur sespropositions ou avis par la majorité. Alors oui l’opposition départementale existebien, oui elle entend proposer, amender, ana-lyser, oui elle continuera sans relâche – bienau dessus de l’ironie présidentielle – la mis-sion qui est la sienne : défendre notre territoireet les Périgourdins. C’est son devoir, c’est le

sens du mandat qui a été confié à tous sesélus, c’est le principe même qui régit notredémocratie. L’opposition départementale dérange Ber-nard Cazeau. Il essaie de la ridiculiser, enprocédant ainsi il ne fait que renforcer notremobilisation, notre enthousiasme et notrevolonté de travailler pour le bien communde notre Département.A toutes et tous, les élus de l’Union desDémocrates de la Dordogne, vous présen-tent leurs meilleurs vœux de bonheur, desanté, de réussite pour cette nouvelle année2011. n

En avoir ou pas

Les pistes évoquées par le Président de laRépublique pour réformer l’Aide aux Per-

sonnes Agées n’ont rien de rassurant. « Faut-il un système assuranciel ? Faut-il aug-menter la CSG ? Faut avoir un recours surles successions ? » Fait-il semblant de s’inter-roger. Un seul mot est absent du discours, celui dela solidarité, la seule piste qui offre la possibilitéde bâtir un système juste et efficace pour qu’unepersonne âgée puisse vivre dignement. Ainsi,tout laisse à penser que le gouvernemententend régler cette question de la même façonque celle des retraites : imposer des choix libé-raux qui consistent une nouvelle fois à fairepayer les salariés et à orienter les financementsvers les assurances privées et la marchandi-sation de la santé. La privatisation de ce cinquième risque viades assurances obligatoires dès 50 ans,

l’augmentation de la CSG pour les retraités,l’exclusion des personnes faiblement dépen-dantes du bénéfice de l’APA et un recourssur les successions annoncent des choix quiaggraveront les inégalités et une prise encharge des personnes non pas en fonctionde leurs besoins mais en fonction de leursmoyens ou de ceux de leur famille, en contra-diction avec les principes fondateurs de lasécurité sociale ou chacun doit cotiser enfonction de ses moyens et recevoir en fonctionde ses besoins.En réalité derrière ces choix se profile uneprivation rampante de la sécurité sociale parle biais d’assurances complémentaires.Les Conseillers généraux communistes s’yopposent. Ils proposent le maintien d’uneallocation universelle et pour le financementde s’attaquer aux cadeaux fiscaux, de mettreà contribution les hauts revenus, de taxer les

patrimoines.professionnelle, le gouvernementcompte étrangler les collectivités territoriales.Leurs services publics de proximité se débat-tent dans les difficultés financières. Qu’à celane tienne ! Le gouvernement entend utiliserle « garrot » budgétaire, en « gelant » lesapports de l’Etat pour leur fonctionnement etles contraindre ainsi à supprimer des emplois.Les privilèges fiscaux comme le bouclier fiscalpour les grandes fortunes ou les milliards decrédits accordés aux banques et aux entre-prises sans aucun contrôle eux sont épargnés.C’est ce même choix de société qui fondel’offensive contre les retraites. Raison de pluspour faire des retraites l’affaire de toute lapopulation et amplifier les mobilisationscontre cette politique. n

APA : pour une réponse publique et solidaire

Germinal PeiroPrésident du Groupe Socialiste

et ApparentésContact : 05 53 02 59 07e-mail : [email protected]

Francis ColbacPrésident du Groupe communiste

Contact : 05 53 02 20 31e-mail : [email protected]

Dominique BousquetPrésident du Groupe de l’Uniondes Démocrates de la Dordogne

Contact : 05 53 02 20 30e-mail :[email protected]

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AU RYTHME DU PÉRIGORD

Vainqueurs historiques de la Coupede France 2008, 1/4 de finalistes

de la Coupe de France 2009, 3e auxchampionnats de France 2010 en divi-sion nationale 1... Les Enfants de laDordogne est un club qui compte. Sonpalmarès fait de lui le 3e club français.Ses 530 licenciés représentent plus dela moitié des gymnastes périgourdins*. Si des sports plus argen-tés occupent davantageles écrans de télévision, ilfaut se souvenir que lagymnastique fut un despremiers sports structurés.C’est d’ailleurs le Préfet del’époque (1872) qui créale club. De cette histoire,restent de belles photos sépia, des titresde gloire et le souvenir du mécèneHonoré Secrestat (entrepreneur etconseiller général) qui fit don au clubde l’immeuble qu’il occupait.Aujourd’hui encore, alors que le cluba quitté Périgueux pour Boulazac(Espace Agora), ses nouvelles et belles

installations portent toujours le nom deson bienfaiteur.

La formation avant la compétition

Si la compétition a fait la réputation duclub, c’est d’abord pour la gymnastiqueformatrice que l’on rejoint les Enfants

de la Dordogne : baby-gym, gym d’éveil, de loi-sirs, puis gym ado etadulte. Le club disposed’une section Fitness,d’une section Pilates etd’une section Trem -poline.« Notre palmarès est

éloquent, nous sommesle seul club d’Aquitaine en divisionnationale 1 pour la gym artistiquemasculine, mais nous sommes égale-ment reconnus comme un club forma-teur. La gymnastique défend lesvaleurs de respect de l’autre et de vieen collectivité, de droiture. On vientde tout le département pour s’entraîner

chez nous. Les parents sont convaincusde l’intérêt de ce sport pour leursenfants et de la qualité de notre for-mation, » rappelle le président Ber-nard-Henri Suberbère.Le club est soutenu par les collectivités,dont le Conseil général, et de fidèlessponsors. Il vient de réaliser un inves-tissement, aidé par la ville de Boula-zac, de 82 000€ pour renouveler unepartie de ses équipements. Il emploie10 salariés dont 8 éducateurs perma-nents, diplômés d’Etat (le dernier endate vient du Pôle France d’Antibes),qui ont un passé de compétiteurs dansl’une ou l’autre des spécialités de lagymnastique : exercices au sol, sautde cheval, cheval d’arçon, barre fixe,barres parallèles, anneaux pour lesgarçons : poutre, exercices au sol,barres asymé-triques, saut de che-val pour les filles.n

*Les autres clubs de Dordogne : Enfants de Francede Bergerac, SOC Sarlat, UGS La Coquille, ALMeyrals, AL Montignac.

La compétitionSe frotter à la compétition (dès 5 à 6 ans pour les plus précoces) faitpartie de la formation. Ceux qui ont le potentiel et la motivation sontencouragés à persévérer. Tout en continuant à porter les couleursdes Enfants de la Dordogne en compétition, les meilleurs rejoignentles filières sportives comme le Pôle France de Lyon ou l’INSEP.En compétition, un club présente 6 gymnastes (dans chaque spécialité,les 4 meilleurs sont notés). Cela nécessite à chaque fois un déplacement

de 10 personnes avec dirigeant, entraîneur, kiné et juge arbitre.Lorsque le club accueille des compétitions, tous les bénévoles sontsollicités pour transporter les équipements dans l’Espace Agora enattendant une grande manifestation qui permettra d’investir le Palio...Comme tous les grands clubs, les Enfants de la Dordogne renforce ses équipesde haut niveau avec des joueurs étrangers. Parmi les meilleurs gymnastesactuels, on peut citer Damien Millot, plusieurs fois champion de France etle jeune Edgar Boulet qui a rejoint cette année l’équipe de France juniors.

À SAVOIR

Renseignements 05 53 09 70 25.

Enfants de la Dordogne et de la gymnastiqueLes Enfants de la Dordogne à Boulazac, un club aussi performant hier qu’aujourd’hui.

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AU RYTHME DU PÉRIGORD

Le retour de la langue occitane

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gés. De multiples raisons expliquentcette renaissance. Il reste maintenantà la faire vivre durablement.

Des lieux culturels à la vie quotidienne

Le Conseil général a décidé de lancerla réflexion autour de la création d’unlieu culturel occitan (à Bourdeilles)auquel pourrait être associé l’Institutdes études occitanes. On y évoquerait,sous des formes encore à définir, laculture, la musique et la littérature occi-tanes, des troubadours à nos jours.La « socialisation » de la langue, sa pré-sence dans notre vie quotidienne, est

un autre axe de travailimportant qui demanderelais et partenaires au-delà des acteurs cultu-rels. Cela concerne parexemple le double affi-chage (français et occi-tan) du nom des com-

munes bien sûr, mais aussi desopportunités à imaginer dans la promo-tion touristique, dans l’économie, dansles produits agricoles par exemple.Si certains décideurs sont encore réti-cents, des initiatives viennent de sec-teurs très à l’écoute de l’opinion,comme la grande distribution avec ledouble affichage français/occitand’Auchan à Périgueux. n

On estime que 15% des Périgourdins parlent l’occitan. Plus nombreux encore sont ceux qui le comprennent. Cet héritage culturel est aujourd’hui sauvegardé et peut être transmis.

Rechercher les légendes, les mytheset les personnages de l’imaginaire

occitan pour trouver la matière d’unspectacle : ce projet du Pays du Péri-gord Vert, conçu en coopération avecplusieurs autres Pays de culture occi-tane, dans le cadre d’un programmeLEADER (fonds européen), a agi commeun révélateur. L’action, soutenue par le Conseil géné-ral et l’Institut des études occitanes,avait été confiée au Comité Périgordde la Langue Occitane (CPLO) qui estaujourd’hui une composante del’Agence culturelle départementale.

La richesse, l’émotion parfois, destémoignages recueillis auprès de ceuxqui parlent occasionnellement ou cou-ramment occitan (les anciens notam-ment, mais pas seulement), a rapide-ment donné l’idée d’étendre cettecollecte orale à l’ensemble du Périgordet à des thèmes plus larges.

De l’oral à l’écritL’empirisme des débuts a fait place àune solide organisation coordonnéepar l’Agence culturelle départemen-tale, l’enthousiasme ne s’est jamaisdémenti. On a pu le constater lors desprésentations au public des filmsenchaînant ces témoi-gnages. Tandis que la collectevidéo des « Mémoiresde demain » se pour-suit, on a commencé latranscription écrite decet héritage. Et toutesles manières de le partager, de le fairevivre, peuvent désormais être envisa-gées : animations culturelles, specta-cles, éditions...La richesse de la langue n’est pas àdémontrer. Ce qui a changé, c’est l’en-gouement qu’elle suscite, le regardque l’on porte sur elle et l’ouvertureculturelle qu’elle peut représenter surune mémoire et un patrimoine parta-

Pour en savoir plusQuelques établissements scolaires ontune option de langue occitane (lycéesde Ribérac et Excideuil, collège et lycéeBertran-de-Born à Périgueux). La Calen-dreta, l’école associative, a désormais3 classes. Et il existe aujourd’hui 24 ate-liers d’apprentissage de la langue enDordogne. Parallèlement, le mouve-ment associatif se structure autour de laculture occitane.Deux contacts indispensables pour s’in-former :- l’Agence culturelle départementale(création et diffusion, développementdes publics, assistance technique) : 05 53 06 40 [email protected]

- l’association Novelum, branche péri-gourdine de l’Institut des études occitanes : 05 53 08 76 [email protected]

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Pierre Donna

Né en 1961. Il vit et travaille à Draguignan (Var) Soudeur de formation, récupérateurd’objets mis au rebut, cet artiste auto-didacte s’est pris au jeu de la création.Chercheur infatigable, traversant despériodes d’euphorie créatrice, il estl’auteur d’une œuvre sculpturale foi-sonnante peuplée d’animaux et de personnages qui séduisent ou interro-gent. Il envisage de créer dans l’Espace culturel François Mitterrand un par-cours qui fera cheminer le spectateurà travers son univers ludique, composéde sculptures polychromes, pour leconduire vers un monde plus intérieur,représenté par des personnages épu-rés en métal brut.

Catherine Libmann

Née en 1959. Elle vit et travaille àNailhac (Dordogne). « Plasticienne de la fibre », CatherineLibmann envisage ses créations commeautant de témoignages de ses rencon-tres, avec les autres arts mais aussi avectous les matériaux et fibres qu’elle a pudécouvrir et qu’elle souhaite faire « par-ler » : coton, raphia, bambou, osier,bois, lentilles… À l’aide de cet alphabet naturel, elleécrit dans l’espace, calligraphie ouchorégraphie…Elle présentera lors de cette expositionPartition chorégraphique, une œuvreréalisée à base de pâtes à papier dechanvre et de paille de seigle. Les26 papiers de ces quatre séries, inséréssous résine, s’inscriront dans un parcourset seront accompagnés d’un livret retra-çant la progression, l’émergence, la ful-gurance et le retrait du geste. Ce travail,né de sa rencontre avec Dominique Plas,chorégraphe, tente un subtil dialogueavec l’art improvisé du danseur. n

Exposition Donna/LibmannÀ Périgueux (Espace culturel François Mitterrand)Du 29 janvier au 18 mars 2011Du mardi au samedi de 14h à 18h Renseignements : 05 53 06 40 00

Exposition Donna/Libmann

Agenda des manifestationsOn the road – Cie Raoul &Rita (theâtre)- Mardi 11 janvier à 20h30 à Champcevinel- Vendredi 14 janvier à 20h30

à Alles-sur-DordogneRue de la muette (musique)- Jeudi 20 janvier à 20h30 à Vélines- Vendredi 21 janvier à 20h30 à BassillacL’histoire de Divie Bo (musique)- Samedi 29 janvier à 20h30

à Castelnaud-La-ChapelleMurmures – Cie Malaka (danse)- Jeudi 3 février à 20h30 à ThiviersL’Odyssée de Rick le Cube(musique jeune public)- Mercredi 9 février à 18h à TerrassonJean Couvreur (arts visuels)- Exposition du 19 février au 23 avril

à NontronLes chants du signe – Cie Rosa Salvatja (musique)- Samedi 19 février – Communauté de

communes du pays de Jumilhac-Le-Grand

Renseignements : 05 53 06 40 00 (Agence culturelle Dordogne-Périgord)

www.culturedordogne.fr

À DÉCOUVRIR

Catherine LibmannPierre Donna

L e premier travaille le fer et le bronze, la seconde fait chanter les fibres. Leursunivers singuliers seront mis en regard, deux savoir-faire qui transcendent

des matériaux bruts pour en révéler la puissance ou la poésie.

Du 29 janvier au 18 mars 2011, l’Espace culturel François Mitterrand à Périgueux accueille les œuvres de Pierre Donna et de Catherine Libmann.

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Vivre en PérigordLe magazine du Conseil général - 2, rue Paul-Louis Courier24019 Périgueuxtél. : 05 53 02 20 78 - www.cg24.frDirecteur de publication : Bernard CazeauDirecteur de la communication : Nicolas PlatonSecrétaire de rédaction : Sophie CabanelRédaction : Service communication du Département et Jacques Bonnet

Photos : Denis Nidos (Hors mention)Conception, réalisation : Corazon Communications - Laudonie 24390 Tourtoirac - www.corazon.fr - 05 53 51 84 67Impression : Imaye Graphic sur papier Condat Intérieur : Couché brillant sans bois 115g/m2

Couverture : Couché brillant sans bois 150g/m2

Dépôt légal : 1er trimestre 2011N°ISSN : 1779-0700