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  • 1. Plantes mdicinales, atlas colori des plantes mdicinales... Source gallica.bnf.fr / Bibliothque nationale de France

2. Losch, Friedrich (02). Plantes mdicinales, atlas colori des plantes mdicinales.... 1908. 1/ Les contenus accessibles sur le site Gallica sont pour la plupart des reproductions numriques d'oeuvres tombes dans le domaine public provenant des collections de la BnF.Leur rutilisation s'inscrit dans le cadre de la loi n78-753 du 17 juillet 1978 : *La rutilisation non commerciale de ces contenus est libre et gratuite dans le respect de la lgislation en vigueur et notamment du maintien de la mention de source. *La rutilisation commerciale de ces contenus est payante et fait l'objet d'une licence. Est entendue par rutilisation commerciale la revente de contenus sous forme de produits labors ou de fourniture de service. Cliquer ici pour accder aux tarifs et la licence 2/ Les contenus de Gallica sont la proprit de la BnF au sens de l'article L.2112-1 du code gnral de la proprit des personnes publiques. 3/ Quelques contenus sont soumis un rgime de rutilisation particulier. 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PREFACE Si l'aliment est d'une ncessit absolue pour la vie des tres organiss vgtaux ou animaux, on peut dire sans exagration que le remde est une des caractristiques de l'intelligence chez les animaux suprieurs et chez l'homme en particulier. La recherche des moyens de gurison ses maux n'est d'ailleurs pour ce dernier qu'une manifestation de l'une des principales lois gnrales de la nature qui, par la prservation de l'individu, doit assurer la conser- vation de l'espce travers ls ges. Ds les temps les plus reculs, l'homme s'adressa pour viter ou soigner les maladies comme pour gurir les blessures, aux choses qui l'entouraient, et il puisa largement dans les trois rgnes de la nature. Minraux, vgtaux, animaux mmes, fournirent dans tous les temps et dans tous les pays de nombreux produits, auxquels on accordait des proprits parfois merveilleuses. A travers les sicles, il est parvenu jusqu' nous des milliers de re- cettes mdicales, au milieu desquelles il s'est lentement fait une slection qui devient de plus en plus svre, au fur et mesure que s'accrot la masse des connaissances humaines. L'art de gurir fut toujours des plus difficiles et si quelques belles conqutes rcentes permettent aux gnrations actuelles de s'enorgueillir, il est juste de dire que les rsultats acquis d'une faon indubitable sont encore bien faibles en comparaison du but atteindre, Jusqu' une poque qui n'est pas encore bien loigne, ce fut surtout aux plantes que l'on s'adressa, et la mdication par les simples , comme on disait, tait peu prs seule connue. Les proprits alimentaires, mdicinales ou toxiques des vgtaux ont t dtermines par l'observation et souvent avec une prcision vrai- ment stupfiante, si l'on fait remarquer la pnurie des moyens d'investi- gation de l'homme ces poques recules. Dans les rgions tropicales, o la vgtation subit peine un temps d'arrt, l'on s'adresse surtout aux plantes fraches, dont on extrait le suc, ou bien que l'on consomme sous la forme de macration ou d'infusion dans l'eau; dans les rgions tempres, o la priode hivernale dpouille le plus souvent les plantes de leur manteau d verdure et o la floraison se 5. IV Prface fait dans un court espace de temps, il fallut aviser trouver le moyen de conserver les parties du vgtal auxquelles on reconnaissait des vertus curatives. De l, la cueillette et la dessication. La connaissance des plantes mdicinales appartint de tout temps des individus spcialiss, qui l'on reconnaissait des pouvoirs redouts. Chez les peuplades sauvages ce sont encore les sorciers, les seuls dten- teurs des secrets des remdes ou poisons. Il en tait de mme jadis chez tous les peuples, mme parmi ceux qui sont actuellement les plus civiliss, comme il est facile de s'en assurer en remontant dans l'histoire jusqu' leur origine; plus tard ce furent les prtres, reprsentants des divinits sur la terre, qui tudirent l'art de gurir, puis leur suite des indivi- dualits qui approfondirent la connaissance du corps humain, et la diff- renciation s'tablit peu peu entre herboristes, apothicaires, chirurgiens ou mdecins. En mme temps, la mthode du gurisseur se compliquait, et l'on chercha par de savants mlanges de produits naturels tablir de nou- veaux remdes, dont quelques-uns furent de vritables panaces universelles. On fit aussi subir aux vgtaux des prparations souvent complexes, dans le but d'en augmenter l'activit et de rendre leur administration plus aise. Les progrs de la chimie si rapides en ces derniers sicles ont enfin transform compltement la thrapeutique; c'est en effet grce cette science que l'on a pu isoler des vgtaux des principes dfinis, d'une action toujours identique, comme la quinine, la morphine, etc. Non contente d'avoir extrait des animaux et des vgtaux des produits remarquables, d'avoir transform certains minraux en substances mdicamenteuses, la chimie a mme cr de toutes pices une quantit considrable de corps nouveaux, dont quelques-uns possdent des proprits mdicinales incontestes, mais dont la plupart encombrent bien inutilement l'arsenal thrapeutique. Telles sont, esquisses grands traits, les tapes principales de l'vo- lution de l'art de soulager les maux, depuis l'poque ancienne. On serait tent de croire qu'il ne reste plus rien des mthodes sim- plistes du pass et que, grce aux dcouvertes rcentes, la mdecine par l'usage des plantes est entirement disparue; il suffit pour se convaincre du contraire d'interroger les gens de la campagne. Le tisane ou infusion d'herbes cueillies dans le voisinage des habi- tations, reste le premier remde qui sera appliqu d'aprs le conseil d'une vieille paysanne, dtentrice fidle des traditions sculaires. Mais s'il est juste de dire que bien souvent ces remdes de bonne femme sont bien anodins, il faut ajouter que parfois aussi ils peuvent tre dangereux par suite du manque de connaissances relles de ces empiriques. 6. Prface V Nos mdecins, en revanche, se croient obligs par une sorte de dignit professionnelle bien mal comprise, de ddaigner ces remdes si simples, et ils se privent souvent, en faveur de produits d'action douteuse vants par une rclame savante, de moyens excellents d'intervention thrapeutique, Parmi les causes, dit Cazin, auxquelles on peut avec raison attri- buer l'oubli dans lequel sont tombes les plantes qui croissent sur notre continent, il en est que je dois particulirement signaler : c'est la ngligence que l'on apporte gnralement dans l'tude d la botanique mdicale. Si l'histoire naturelle et les diverses mthodes de classification des vgtaux sont parvenues, par les travaux de nos savants, au plus haut degr de perfection, il n'en est pas ainsi de la science qui consiste dterminer les proprits thrapeutiques des plantes, qu'il nous importe le plus de con- natre. Fontenelle dans son Eloge de Tournefort disait que. la botanique ne serait qu'une simple curiosit, si elle ne se rapportait la mdecine; et que, quand on veut qu'elle soit utile, c'est la botanique de son pays qu'il faut tudier. La science botanique est' issue sans aucun doute de ce besoin de l'homme d'apprendre connatre et pntrer les secrets des choses qui l'entourent, avec le dsir instinctif d'en trouver une application aux mul- tiples exigences de la vie sociale. En ce qui nous concerne ici, citons encore Cazin, qui en 1847, fut le laurat distingu de la Socit royale de mdecine de Marseille, laquelle avait prsent comme sujet de prix : Etude des ressources que prsente la Flore mdicale indigne aux mdecins des campagnes. Cependant, dit-il dans la prface de son livre, chose peine croyable, le plus grand nombre des mdecins ne s'occupent de cette partie essen- tielle de l'art de gurir (Botanique mdicale) que d'une manire trs super- ficielle, ou y sont mme d'une ignorance absolue. On devrait exiger, dans les examens, la prsentation d'un herbier contenant les plantes usuelles indignes recueillies dans les herborisations, et fait par l'lve lui-mme. Chaque plante de cette collection serait accompagne d'une notice exposant succinctement ses noms, sa classe, sa description, le lieu o on l'a rcolte, l'poque de sa floraison et ses vertus. La peine qu'on s'est donne pour acqurir une science se grave dans la mmoire et inspire presque toujours le dsir de la mettre profit. C'est surtout au mdecin de campagne qu'il appartient d'employer les plantes indignes. C'est pour lui une ressource dont il peut d'autant plus tirer facilement parti que l'homme des champs lui-mme tmoigne de la prdilection pour les simples. Notre flore indigne est aujourd'hui, on peut le dire, entirement connue et l'on pourrait croire que les tudes, mdicales et' chimiques sont 7. VI Prface solidement tablies en ce qui concerne la plus grande partie d'entre elles. Il n'en est malheureusement rien et bon nombre de notions, videmment du plus haut intrt, sont encore acqurir sur une quantit importante de vgtaux rputs dans la mdecine populaire. C'est l'ensemble de ces considrations qui nous a amen prsenter au public franais cet ouvrage du Dr Losch si bien accueilli en Suisse, pays o l'tude de la botanique est toujours trs en honneur. La vulgarisation par le dessin ou l'image est videmment la meilleure, et l'on trouvera dans ce volume 86 planches comprenant 460 dessins tous en couleur et reproduits avec un soin remarquable. Ces planches colories seront un guide des plus srs pour apprendre distinguer dans leur station naturelle les vgtaux dcrits; elles donneront aux jeunes gens le got de la science botanique, dont l'aridit est toute superficielle, et ils auront bientt la joie de dsigner par leur nom ces fleurs des champs parfois si ravissantes, ce qui ne contribuera pas pour une faible part dvelopper chez eux l'esprit d'observation, l'une des qualits les plus utiles l'homme. Aux tudiants des nos Facults de mdecine et de pharmacie, cet ouvrage, un des plus ncessaires pour la prparation des examens spciaux qu'ils auront subir au cours de leurs tudes, et enfin pour les aspirants au diplme d'Herboriste, sera sinon indispensable, du moins d'un trs grand secours. Ajoutons, qu'un semblable volume doit se trouver dans toutes les bibliothques de vulgarisation scientifique, dans celles de nos lyces et col- lges et mme jusque dans nos coles primaires. De nos jours, et avec juste raison, l'habitant des villes cherche fuir pendant les jours d't l'atmosphre surchauffe des grandes cits o il est oblig de vivre en air confin; il aspire pleins poumons l'air vivifiant de la campagne, mais hlas! souvent ce sjour loin de ses occu- pations habituelles lui est pnible, l'ennui l'treint; qu'il nous permette de lui donner un conseil: celui d'apprendre connatre chaque anne un cer- tain nombre de plantes par leur nom; l'anne suivante il reverra avec plaisir, au cours de ses promenades, les fleurs classes dans son esprit aux vacances prcdentes, il les saluera comme de vieilles connaissances, puis peu peu sa mmoire s'enrichira de nouveaux noms et ses promenades se feront ainsi chaque anne plus agrables. En mme temps, sans effort, apparent, il pntrera peu peu dans l'aimable science botanique en satis- faisant ce dsir inn d'apprendre chaque jour davantage qui est le propre de l'homme intelligent. Em. PERROT 8. Introduction I Rcolte des plantes mdicinales Conditions suivant lesquelles elle doit tre effectue La dtermination, des conditions les meilleures pour la rcolte des plantes mdicinales est assez dlicate, car on ne saurait noncer ce sujet aucune rgle gnrale. Le mode de croissance des vgtaux est d'une variabilit extrme: les uns herbacs, sont annuels et dans ce cas on utilise gnralement leurs bulbes et leurs fleurs; les autres encore herbacs, sont vivaces, c'est-- dire peuvent se reproduire l'aide d'organes souterrains, qui passent la priode hivernale dans le sol. Pour ces derniers, on emploiera souvent la partie souterraine: souche, rhizome, racine, tubercules, oignons, bulbes. Les arbustes ou les arbres fournissent la mdecine, surtout des corces, des feuilles ou des fleurs; quant aux fruits et aux graines mdi- cinales, ils peuvent aussi, bien provenir d'une herbe, que d'un arbrisseau ou mme d'un arbre. Ainsi donc, il importe d'envisager des facteurs trs diffrents, si l'on veut se faire une ide exacte des conditions suivant lesquelles on devra effectuer la rcolte des plantes mdicinales. Il est vident que les conditions d'volution du vgtal sont de premire importance, et que, par exemple, s'il s'agit d'un organe souterrain dont le rle est d'emmagasiner les ali- ments de rserve ncessaires au dveloppement de la future plante, on n saurait le recueillir qu' une seule poque, c'est--dire au moment o il se. trouve prcisment gorg de ces substances nutritives. Ce choix de l'organe prfr chez les vgtaux influe donc consid- rablement sur l'poque o la cueillette devra avoir lieu, car dans nos rgions tempres, les diverses parties de la plante arrivent successivement leur dveloppement complet. Dans les rgions tropicales au contraire, 9. VIII Introduction la plupart des vgtaux ne perdent pas leurs feuilles et il n'est pas rare de les voir fleurir et fructifier toute poque de l'anne et la plus grande partie des observations que nous venons de faire perdent de' leur valeur, bien que toutefois il existe aussi des saisons o la fructification est beau- coup plus abondante. Cette poque de rcolte ds plantes ou parties de plante intressait au plus haut point les anciens herboristes. Mathias de Lobel qui en 1651, fit rimprimer Lyon le Dispensaire de Valerius Cordius, tablit dans cet ouvrage le premier rpertoire destin indiquer le temps propice, la rcolte des plantes. Schroeder dans sa Pharmacope donna de mme un calendrier, rdig avec beaucoup de soin et qui fut suivi pendant quelque temps par le Collge de Pharmacie de Paris la fin du XVIIIe sicle. C'est ce tableau qui, avec quelques modifications, fut constamment reproduit depuis cette poque, et dont on s'est inspir dans cet ouvrage mme. Le lecteur y trouvera avec tous les renseignements utiles, groups d'une ma- nire trs claire, l'poque de floraison de chacune ds plantes cites. Mais, dira-ton, pourquoi donc ne s'est-on pas adress pour chaque espce vgtale au mme organe? Existe-t-il des observations gnrales desquelles on puisse dduire une indication sur la valeur thrapeutique de chacune des parties de la plante? Pas plus que pour le choix de la plante elle-mme, il n'existe de rgle. Toute la mdecine vgtale, comme d'ailleurs toutes les applications industrielles, sont bases exclusivement sur les obser- vations sculaires transmises par la tradition. C'est au hasard, second par cette facult d'observation et de dduction qui caractrise la race hu- maine, qu'il faut attribuer le plus grand rle dans la dcouverte des qua- lits thrapeutiques des vgtaux : c'est par des accidents imprvus qu'on apprit la toxicit des jeunes pousses printanires de pomme de terre, et c'est videmment d'une manire identique que furent connues les proprits des plantes utilisables par l'industrie humaine. Cependant de nos jours, une mthode scientifique semble se substi- tuer a l'empirisme de nos anctres. L'homme cherche faire l'inventaire des richesses naturelles qui l'entourent; il a class les animaux, les vg- taux, les minraux par ordre d'affinits et il en est rsult que les groupes ainsi crs, possdent souvent un ensemble de proprits qui permet de faire souponner chez leurs individus des qualits dont l'exprimentation a souvent permis de dterminer l'exactitude. Quoi qu'il en soit, l'tude d'une espce vgtale souponne active au point de vue thrapeutique se fait aujourd'hui suivant une mthode dtermine, rigoureusement scientifique. Les mthodes d'investigation chimique et physiologique, en nous per- mettant de dterminer avec prcision le mode d'action du produit sur l'or- ganisme humain, nous amnent ncessairement rechercher parmi les diff- 10. Introduction IX rents organes du vgtal, quel est celui dont l'activit mdicamenteuse est le plus dveloppe et nous permettent par consquent, sans aucun empirisme, de prendre une dcision pour le choix de l'organe prfrer dsormais. Un exemple seulement montrera l'importance de ces considrations d'ordre chimique. Le Colchique d'automne, plante dangereuse qui comme on le sait, est utilise principalement contre la goutte, fournit la phar- macie ses bulbes, ses fleurs et ses semences. Ces trois organes renferment de la colchicine, qui est l'alcalode th- rapeutiquement actif, mais, il faut le noter, en des proportions trs ingales; de plus le bulbe prsente ce point de vue des variations importantes avec l'poque de la rcolte; quant aux fleurs, elles sont de conservation trs difficile. Ces deux raisons majeures suffisent pour que dans la mdication internationale, on tende dsormais pour les besoins pharmaceutiques s'a- dresser uniquement aux semences; il est en effet facile de les recueillir toujours au mme degr de maturit; elles sont d'une conservation aise et leur teneur en principe actif est sensiblement constante. Il serait superflu de s'tendre plus longuement sur ce sujet, car des exemples semblables abondent en botanique mdicale. Ajoutons enfin que la rcolte des plantes ou parties de plante des- tines aux usages thrapeutiques doit toujours se faire par un temps sec et serein, aprs le lever du soleil et quand la rose du matin est dissipe. Cette remarque est du plus haut intrt pour leur conservation et nous y reviendrons plus loin, quand nous aurons tudi les raisons dter- minant l'poque normale de rcolte de chacun des organes des plantes. I Racines, souches radicantes, rhizomes. Les organes souterrains des vgtaux, que l'on dsigne vulgairement sous le nom de racines, peuvent avoir une. origine diffrente. Chez une plante trs jeune, par exemple dans une germination de Marron d'Inde, on voit d'abord s'enfoncer dans le sol un organe qui est la racine primitive o racine principale, de laquelle na- tront plus tard une srie de racines secondaires. Puis s'chappe du marron une autre organe, la tige, qui crot en sens oppos vers la lumire, et dont le dveloppement fournira la partie arienne de l'arbre. Ces deux organes, racine et tige, nous paraissent ainsi nettement dfinis, mais il n'en est rien. En effet au cours de sa croissance et par suite de l'attraction produite par les jeunes racines dans le sol, la tige s'enfonce son tour d'une longueur parfois assez importante et de cette partie enfouie, s'chap- pent de nouvelles racines dites adventives, dont le dveloppement concourt avec le systme radiculaire primitif fixer plus solidement l'arbre dans le sol. Le mme phnomne peut se produire pour les plantes herbaces, surtout chez celles qui vivent plusieurs annes et qu'on appelle vivaces. Les 11. X Introduction racines, qu'elles proviennent de la racine primitive ou qu'elles soient issues de la tige, ont comme caractre commun gnral de n'avoir pas de moelle. Souvent, la partie suprieure de la racine et la partie infrieure de la tige enfouie dans le sol, se renflent en un organe commun gnralement court et qu'on appelle souche: parmi les plantes herbaces vivaces, la Fougre mle, la Belladone, nous en fournissent des exemples, excellents. Dans la souche, la rgion profonde prsente la structure de la tige, et sa partie suprieure mergeant souvent quelque peu du sol, la structure est celle d'une tige; en effet sur la cassure ou sur une tranche faite l'aide d'un couteau ou d'un rasoir, on voit que la partie centrale de l'or- gane est occupe par une moelle. Quant aux rhizomes, ce sont simplement des tiges souterraines, ayant pour mission de propager la plante dans le sol. Le Muguet, le Chiendent, le Sceau de Salomon et la plupart des plantes vivaces sont pourvus de nombreux rhizomes, dont chacune des ramifications donne naissance, l'en- droit des noeuds, des tiges ariennes, florifres le plus souvent. Ces or- ganes, trs distincts pour les botanistes des racines vraies, puisqu'ils don- nent naissance comme la tige des racines adventives, sont gnralement confondus sous la dnomination gnrale vulgaire de racines, c'est pourquoi nous avons cru ncessaire de donner ces quelques explications. Un certain nombre de ces organes souterrains sont utiliss en mde- cine. Les racines des plantes annuelles, presque toujours d'un volume trs rduit, par suite de la disparition totale du vgtal dans un court espace de temps, ne renferment gure de principes recherchs comme mdicaments; aussi sont-elles pour ainsi dire inutilises. Il n'en est pas de mme pour les racines ou rhizomes des plantes herbaces vivaces, dont beaucoup sont mdicinales et que l'on rcolte avec la souche laquelle ils sont encore attaches (Asperge, Petit-Houx, Violette, etc.). Chez les plantes bisannuelles, la rcolte de ces organes doit se faire la fin de la premire anne de vgtation, en automne, car il serait trop tard au cours de la deuxime anne, les substances actives emmagasines dans les organes souterrains ayant t utilises pour la croissance de la partie, arienne (Ache, Anglique, Bardane). Quant aux plantes vivaces, herbaces ou peu ligneuses, on attend pour la rcolte des organes souterrains, que ces derniers aient atteint leur com- plet dveloppement chez la plante adulte. Gnralement c'est de la deu- xime la sixime anne, suivant les espces, qu'il faut fixer les limites minima et maxima. Citons comme exemples les racines d'Asperge, de Guimauve, de Gentiane, d'Acore, d'Aconit, etc. Il est ncessaire de ne pas attendre un trop grand nombre d'annes pour la rcolte de ces racines ou souches radi- cantes, car elles deviendraient trop fibreuses, trop volumineuses et sujettes des maladies qui en altrent les proprits. 12. Introduction XI Les arbustes et les arbres possdent toujours des racines plus ou. moins normes, extrmement ligneuses, dpourvues en gnral d'action th- rapeutique. Il faut excepter cependant certaines corces de racines par- ticulirement actives, telles que l'corce de racine de Grenadier, l'corce de Garou; on les prlve sur des individus parvenus l'ge adulte et arrachs un peu avant la chute des feuilles. 2 Souches tubreuses, tubercules, bulbes, oignons, etc. Nous avons dfini prcdemment la souche comme la partie du vgtal o se confondent les struc- tures de la tige et de la racine; souvent il arrive que cette rgion se tuberculise et donne naissance un organe de forme trs diffrente avec les espces. La souche' tubreuse en forme d'obus de la Rhubarbe est un exemple typique. Quant aux tubercules, il peuvent avoir deux origines: les uns naissent sur le parcours de racines secondaires, dont il ne sont que des renflements gorgs des substances nutritives mise en rserve pour l'volution future de la plante, tel est le cas de la Filipendule; les autres, qui sont de beaucoup les plus nombreux, se forment sur des tiges souterraines o rhizomes, et ne sont par consquent que des fragments de tiges tubrifies et capable de reproduire le vgtal. Ce sont des vritables organes de propagation souterrains, et c'est la Pomme de terre qui en est le type le plus rpandu; citons encore le Topinambour, le Gouet, etc. Mais les tubercules radicaux peuvent prsenter une origine diffrente de celle que nous avons dcrite, comme chez la Filipendule; en effet le plus souvent, ce sont des formations filles issues d'une autre formation identique antrieure et dont la dure de vgtation n'est que d'une seule anne. Tels sont, les tubercules d'Orchis qui fournissent le Salep et aussi ceux du Colchique et des Aconits. Chaque tubercule porte, pour ainsi dire, un bourgeon de tubercule qui, pendant, le cours du dveloppement des organes ariens annuels, grossit et passe dans le sol l'hiver suivant, pour donner naissance ensuite une ou plusieures tiges foliaires ou florifres et en mme temps un tubercule-fille. Les bulbes ou oignons ne sont autre chose que le renflement de la base de la tige, entour de feuilles modifies, runies en tunique ou en cailles paissies, charnues et gonfles de sucs, comme c'est le cas dans les Narcisses, les Lis, la Scille, etc. Tous ces organes tubrifis souterrains, ayant un rle physiologique identique dans la vie du vgtal, doivent tre rcolts suivant les mmes rgles, c'st--dire au moment de leur volution o ils renferment le maxi- mum de substances de rserve. Cette poque correspond celle qui suit la maturit des semences, quand les organes ariens disparaissent et avant l'apparition des premires manifes- tations de la vie, qui donneront naissance aux organes de l'anne suivante.. 13. XII Introduction Dans la plupart des cas, c'est l'automne que ces organes souterrains remplissent les conditions ci-dessus et sont par consquent le plus actifs. Une exception doit tre faite cependant en faveur du Colchique, chez qui l'appareil floral videmment form aux dpens du bulbe apparat en octobre; il en rsulte que ce tubercule doit tre recueilli vers la fin de juillet et en aot, quand les feuilles vertes sont tioles; plus tard sa re- cherche serait impossible, car ces organes seraient entirement disparus. En septembre, l'activit qui se manifestera par l'apparition du bourgeon floral, doit dj se faire sentir sur la composition chimique du bulbe, et c'est ainsi qu'il faut s'expliquer les grandes diffrences d'activit thrapeutique cons- tates dans l'emploi de cet organe et qui le fait rejeter des pharmacopes actuelles. 3 Tiges, bourgeons. En dehors de la Douce-amre, il n'existe gure de remdes dans lesquels il n'entre que des tiges de nos plantes indignes; toutefois un certain nombre d'corces de tige sont couramment encore uti- lises, telles sont: les corces de Saule, de Frne, de Chne. Leur poque de rcolte est, comme toujours, fonction de la physio- logie de l'organe qu'elle reprsentent. C'est dans l'corce en effet et aussi dans la moelle, que viennent s'accumuler les matriaux labors par les feuilles dans la priode d'acti- vit du vgtal; on devra donc les sparer du tronc, la priode de repos, c'est--dire au commencement de l'hiver. Quant aux tiges, dans lesquelles le bois est utilis, on devra prfrer toujours les branches ou les tiges encore assez jeunes pour ne pas tre entirement fibreuses et sches. Quelques bois exotiques sont recherchs pour les scrtions qu'ils renferment, tels: le Sassafras, les Bois de campche, etc.; nous n'avons pas nous en occuper ici. Les bourgeons, qui ne sont autre chose que de futures branches avec leurs feuilles, recouvertes par des feuilles modifies ou cailles, scrtent souvent des produits destins servir de protection hivernale et dont quelques-uns sont utiliss en pharmacie. Les bourgeons de pin, communment appels bourgeons de sapin, les bourgeons de peuplier, sont peu prs les seuls qu'on puisse citer. On doit les dtacher de l'arbre au commencement du printemps avant que la pousse de croissance foliaire ne les ait fait clater. 4 Feuilles. Malgr son existence temporaire, la feuille est l'organe le plus important du vgtal; c'est l'intrieur de son tissu que s'accom- plit le travail physico-chimique de l'assimilation dont la rsultante est la production synthtique de toutes les substances utiles la construction de la plante. C'est au milieu de ces substances labores grce l'action du 14. Introduction XIII pigment vert (chlorophylle) qui donne aux feuilles leur couleur, qu'il faut chercher les principes chimiques auxquels on doit l'action mdicinale de la plupart d'entre elles. On conoit aisment ds lors, que la cueillette des feuilles devra se faire au moment de la pleine vgtation, un peu avant l'panouissement des fleurs. Plus tt, les principes actifs seraient forms en trop petite quantit, ou plus exactement existeraient en quantit moindre cause de l'absorption ncessite par la croissance intensive du printemps. Mais il est ncessaire aussi de ne pas attendre trop, car souvent ds la floraison, la teneur en principes actifs diminue sensiblement et cela est particulirement sensible chez les plantes odorantes, comme les Labies. L'essence scrte par le vgtal s'accumule dans des rservoirs extrieurs, qui sont des glandes portes sur. un pdicule court, vritables poils scr- teurs qui clatent souvent au moment de l'panouissement des fleurs, faisant ainsi perdre aux feuilles une partie de leur parfum. Parfois cette essence, de liquide qu'elle tait, se concrte en une r- sine d'odeur trs diffrente; en un mot, la composition chimique et par Consquent l'activit mdicinale sont considrablement modifies dans ls feuilles trop ges. Il en serait de mme, si l'on recueillait, soit des feuilles de vgtaux malades ou rabougris, ou bien ces mmes organes attaqus par des parasites comme ceux qui sont la cause des diverses maladies cryp- togamiques si frquentes dans le rgne vgtal. 5 Sommits fleuries. Parfois, au lieu de se contenter uniquement des feuilles, on dtache la partie terminale des rameaux florifres, empor- tant ainsi avec la tige les feuilles et les ramifications de l'inflorescence : c'est ce qu'on dsigne sous le nom de sommit fleurie. Ce sont surtout les plantes herbaces qui sont ainsi traites: citons la Petite Centaure, l'Armoise, le Millepertuis, l'Origan, l'Absinthe, la Verveine, le Mlilot, etc. Il sera ncessaire de ne pas attendre non plus le complet panouis- sement des fleurs pour couper ces herbes; le maximum d'activit sera, comme pour les feuilles, au dbut de la floraison. 6 Fleurs. On sait qu'aussitt l'panouissement, c'est--dire le moment de la fcondation florale, de grands changements surviennent dans les diverses pices florales, et ces changements correspondent de grandes variations dans leur composition intime; les ptales et les tamines se fltrissent et tombent, les pices du calice tombent leur tour, ou au contraire se d- veloppent parfois dmesurment pour protger le jeune ovaire qui s'accrot pour devenir le fruit. (Alkkenge.) 15. XIV Introduction Il s'ensuit qu'on devra cueillir les fleurs un peu avant leur complet panouissement; seules, les Roses de Provins sont dtaches alors qu' elles sont encore en bouton. 7 Fruits. Le choix du moment propice de la rcolte des fruits est particulirement dlicate : c'est qu'en effet les changements dans la com- position au cours de la maturit sont encore plus considrables que dans les autres organes. Il faudra les cueillir quand ils sont mrs et les trier avec le plus grand soin. Les fruits charnus, pulpeux et sucrs destins tre utiliss de suite pour la prparation de sirops, de sucs ou de confitures, devront tre par- faitement mrs, mais si l'on veut les conserver aprs dessiccation comme les figues, les raisins, les baies de genivre, etc., on devra les cueillir trs peu de temps avant leur maturit complte. Quand aux fruits secs, comme ceux des Ombellifres (Anis, Fenouil, Carvi, Cumin, etc.), il ne faudra pas attendre la dessiccation sur la plante, et comme pour les prcdents le soin de la slection dans la cueillette appartient au collecteur. 8 Semences. La semence reprsente une plante extrmement rduite mais complte, l'tat de vie ralentie; et pourvue de matriaux de rserve qui seront utiliss au moment de la germination. Ces organes restent ainsi vivants pendant un temps variable avec l'espce et c'est pour cette raison que les semences ges, dont le temps et la dessication ont ananti les proprits vitales, sont souvent d'une activit bien moindre que les semences fraches. On rcoltera donc les semences leur parfaite maturit, qui est in- dique le plus gnralement par l'apparence du fruit. II Dessication et conservation des drogues simples vgtales destines aux usages mdicaux Si les plantes mdicinales pouvaient tre recueillies l'tat frais pen- dant toute l'anne, il serait inutile de songer les conserver, mais comme il n'en est pas ainsi, la dessication devient une ncessit. C'est en effet au procd de conservation par dessication que l'on s' adresse peu prs' uniquement dans le cas qui nous occupe; les autres tant impraticables, si l'on n'a pas sa disposition une installation indus- trielle importante. 16. Introduction XV On sait que toutes les matires organises, d'origine animale ou vg- tale, qui ont cess de vivre, sont sujettes aprs un certain temps, subir des dcompositions spciales dsignes sous les noms de fermentation ou putrfaction. Les conditions indispensables pour qu'il puisse s'tablir une fermen- tation sont actuellement bien connues, et il suffit de soustraire l'organe vgtal rcolt toutes ou l'une quelconque, de ces influences pour pr- venir, retarder ou empcher totalement sa putrfaction. On arrivera ce rsultat d'une faon certaine: I si on enlve la matire l'eau qu'elle contient et si on vite toute ap- parition ultrieure d'humidit ; 2 si on la soumet l'action du froid, car une certaine chaleur est n- cessaire toute fermentation ou. putrfaction; 3 si on la soustrait l'action de l'air, car l'oxygne est absolument ncessaire la vie des organismes infrieurs, bactries ou cham- pignons, agents d la putrfaction; 4 si on les soumet l'action des agents antiseptiques qui dtruisent ces mmes organismes, ou en arrtent le dveloppement. Le procd de conservation par le froid, s'applique surtout certains fruits destins l'alimentation, et c'est ce procd qui permettra aux mar- chs europens de s'approvisionner des fruits tropicaux frais, l'poque de l'anne o nos rgions tempres en sont prives. Il serait d'ailleurs possible, de le combiner avec le suivant, en faisant dans les rservoirs ou vases contenant ces fruits, un vide tout ou moins partiel. Beaucoup de recherches sont actuellement faites dans cette voie; mais dans le cas qui nous occupe, part quelques exceptions, on ne saurait utiliser ces moyens de conservation qui ne sont gure la porte de tout le monde. Les plantes mdicinales, comme les plantes alimentaires: ne sauraient non plus tre additionnes de substances antiseptiques toutes nuisibles l'conomie humaine, aussi ce procd, n'est-il employ que pour la conser- vation des herbiers ou d'chantillons destins aux collections/ On se contente dans la pratique de l'herboristerie de desscher les plantes ou parties de plantes, c'est--dire de leur enlever la plus grande partie de l'eau qu'elles contiennent. Cette opration est assez dlicate,' car la dessication doit tre aussi prompte que possible et faite l'abri d'une trop vive lumire; aussi les conditions gnrales suivant lesquelles s'effectue cette opration sont-elles variables avec la nature de l'organe vgtal conserver. Elle peut s'oprer de plusieurs manires: I l'air libre; 2 dans des schoirs ou hangars disposs cet effet; 3 dans des tuves; 17. XVI Introduction 4 au dessus des fours; 5 dans des tourailles, semblables celles qui servent la dessication du malt dans les brasseries, etc. On a aussi indiqu divers moyens qui s'appliquent seulement aux collections et qui permettent de conserver avec leur forme et leurs couleurs, les fleurs les plus dlicates. Le procd le plus connu est celui de Berjot et Rveil, jadis indiqu dj par Camerarius. Il consiste enfouir les plantes dans du sable chaud (40 50 ) additionn d'acide starique ou de blanc de baleine, de les retirer trs dlicatement au bout de quelques heures, et de les placer dans des bocaux bouchs l'meri dont le cou- vercle est garni de chlorure de calcium anhydre, qui vite toute action ult- rieure possible de l'humidit. Nous possdons au Muse de l'Ecole suprieure de Pharmacie de Paris des fleurs ainsi conserves depuis plus de trente annes et qui sont encore d'un coloris merveilleux. Encore une fois ce procd est imprati- cable pour les besoins journaliers ou industriels, mais il tait bon de ne point le passer sous silence, car il pourrait tre mis en pratique par quel- que lecteur curieux. Les collecteurs modestes de plantes mdicinales et les herboristes se contentent gnralement de desscher leurs matriaux l'air libre, l'abri du soleil. C'est ainsi que nous voyons souvent suspendus la. devanture de quelques magasins d'herboristerie, des paquets d'herbes ou de sommits fleuries en voie de dessication. L'intrieur de la boutique en est de mme rempli. Si cette mthode constitue une rclame de bon aloi, on ne saurait trop s'lever contre elle, car elle expose ainsi des matires devant servir de remdes toutes les poussires des grandes villes et il est facile de penser quelles infusions souilles devront tre ingurgites par le malade. Dans les exploitations spciales, comme Houdan et Milly, on construit des hangars ou sortes de maisons, larges ouvertures, exposes au midi et construits de telle sorte, que la pluie ne puisse y pntrer et qu'on nomme schoirs. Les plantes mondes et tries avec soin y sont d- poses sur des claies, ou suspendues en guirlandes qu'on appelle couronnes. Il faut avoir soin de ne pas les placer en masse trop paisse, car on n'vi- ferait pas un. commencement de fermentation intrieure des tissus, en mme temps qu'apparatraient les moississures. A la campagne on peut faire des installations semblables dans les greniers des maisons, en prenant des prcautions analogues. Par les temps pluvieux ou humides, ou pour certains organes vgtaux gorgs d'eau, on emploie l'tuve, pice de dimensions variables chauffe gnralement par des courants d'air sec, dont on lve la temprature graduellement de 20 40 . Ce mode de prparation est le meilleur par exemple, pour le Jusquiame, la Joubarbe, les Squames de scille, etc. 18. Introduction XVII Le schoir air libre doit tre prfr au contraire pour toutes les plantes aromatiques et particulirement pour celles chez qui la scrtion d'essence se fait l'extrieur : Labies, Composes, etc. Comme les diverses parties de vgtaux varient dans leur nature et leurs proprits, que l'eau de vgtation s'y trouve ingalement distribue, il s'ensuit qu'il faut plus de temps pour desscher tel organe que tel autre; d'o la ncessit par consquent de desscher sparment, les racines, les bulbes et bourgeons, les feuilles, les corces, les fleurs, fruits ou graines, et de suivre pour oprer cette dessication un certain nombre de prcau- tions que nous allons passer en revue. ORGANES SOUTERRAINS I Racines, souches et rhizomes. Le premier soin du collecteur est de se dbarrasser de la terre et des matires trangres qui souillent ces organes soit en les secouant d'abord nergiquement et finalement aprs dessication en les plaant dans un sac o ils sont de nouveau trs ner- giquement secous. On prfre presque toujours ce procd imparfait celui du lavage, on les goutte ensuite et fait scher l'air; c'est alors qu'on enlve l'aide d'un couteau toutes les parties qui ne sont pas com- pltement saines, que, dans les souches principalement, on dtache les dbris de feuilles et des tiges adhrents la partie suprieure et qu'au besoin on coupe celles-ci en tranches, si elles sont trop volumineuses pour tre ensuite sches rapidement. Ces organes ainsi monds, lavs et schs, sont soumis une dessi- cation dfinitive au schoir et au besoin termine l'tuve. 2 Bulbes, oignons, tubercules, etc. Les bulbes de Colchique ou d'Orchis (Salep), aprs avoir t nettoys et lavs, sont desschs l'tuve, car l'air, l'vaporation de l'eau de vgtation serait beaucoup trop longue et pendant le temps ncessaire pour arriver un rsultat suffisant, on aurait grandes chances de voir les produits envahis par les moississures ou les organismes de la putrfaction. Les bulbes cailleux de la Scille, sont privs des cailles foliaces externes, sches, minces, ligneuses, peu ou pas actives; de mme on enlve soigneusement la partie centrale trop mucilagineuse. Les cailles charnues de la partie moyenne sont coupes en tranches et sches aussi l'tuve. ORGANES ARIENS I Tiges et corces. Les corces d tige comme celle des racines, de mme que les bois comme celui de la Douce-amre peuvent tre soumis une dessication lente, mais ils ne s'altrent pas non plus l'tuve; leur dessication ne prsente aucune difficult. 19. XVIII Introduction 2 Feuilles. Les feuilles, spares des tiges qui les portent, sont disposes en couches peu paisses sur des claies et places dans le schoir. Les feuilles des plantes aromatiques ou de texture mince, doivent tre dessches basse temprature, de 15 20. Celles qui sont succulentes ou paisses, comme celles de Bourrache, de Bouillon blanc exigent une chaleur plus forte et pour quelques-unes nous avons dj dit que l'emploi de l'tuve tait prfrable (Jusquiame, Joubarbe). 3 Sommits fleuries. Elles peuvent tre traites comme les feuilles, mais souvent on dsire conserver aux inflorescences un aspect engageant, on en fait alors de petits bouquels qu'on enveloppe dans des cornets de papier et qu'on porte au schoir. Ces petites bottes soustraites l'ac- tion dcolorante de la lumire sont alors enveloppes en gros paquets et conserves ainsi. Les sommits fleuries obtenues par ce procd possdent des fleurs qui n'ont pour ainsi dire aucunement perdu de leur coloration primitive; on peut prparer ainsi: la petite Centaure, le Mlilot, l'Origan la Menthe poivre, etc. 40 Fleurs. Les fleurs sont ls organes des plantes les plus dlicats scher. Il faut leur conserver leur couleur et leur parfum, dans la mesure du possible. On y parvient en les schant basse temprature et presqu' l'abri de la lumire, car sans ces deux prcautions, elles noircissent et se dcolorent. Pour les besoins de l'herboristerie, on trie les fleurs avec soin et on spare les parties utilises des autres, aussi existe-t-il bon nombre de cas particuliers de prparation. C'est ainsi que pour le Coquelicot, les Violettes, les Roses rouges, le Bouillon blanc, etc.; on ne recueille que les ptales. D'autres fois comme pour l'Arnica, le Tussilage, la Camomille, c'est la fleur, tout entire qu'on rcolte ou mme l'inflorescence (Composes). Le Safran ne fournit que ses stigmates la mdecine, la Rose de Provins, seulement les boutons floraux. Les fleurs de Sureau spares de leur pdoncule, s'obtiennent en met- tant en tas les inflorescences ; quelques heures aprs, les fleurs se dtachent d'elles-mmes en secouant simplement ces dernires. On devra, pour desscher dans les meilleures conditions possibles toutes ces fleurs, les taler en couche mince entre deux feuilles de papier puis porter le tout soit l'tuve, soit dans un schoir chauff par le soleil, mais toujours l'abri du rayonnement solaire direct. 50 Fruits. Peu de fruits indignes sont conservs l'tat sec pour les besoins de la pharmacie, si l'on excepte tous les fruits d'Ombellifres qui sont dj peu prs secs quand on les rcolte; ceux-ci avec beaucoup 20. Introduction XIX d'autres fruits secs, ne demandent qu' tre placs l'abri de l'humidit, aprs la rcolte: Pavot, Coloquinte, Glands, etc. Les bais de Sureau, d'Hible, de Genivre, de Myrtille, les drupes de Nerprun, etc., qui sont un peu charnus; doivent subir une dessication rapide, soit dans un schoir chauff par le soleil, ou mieux encore l'tuve. 6 Semences. Les graines des vgtaux tant presque toutes pro- tges par un tgument dur et sec, il suffit de les exposer quelques jours l'air pour en assurer la conservation, en leur vitant tout contact ult- rieur avec l'humidit. En rsum la dessication des plantes mdicinales doit toujours tre opre l'abri de la trop grande lumire, dans un courant d'air renouvel, avec l'aide d'une chaleur modre et en tenant compte de la nature de l'organe employ ; il convient maintenant d'assurer leur conservation. Les causes d'altration sont en effet assez nombreuses, citons: a) la lumire, qui dcolore beaucoup de substances et particulirement les feuilles et les fleurs; b) l'air, qui par son oxygne, en prsence d'un peu d'humidit dis- pos ces matires la putrfaction; c) l'humidit, qui est le principal facteur de la fermentation; d) la poussire, car c'est elle qui apporte les germes ou organismes infrieurs, qui sont les agents de la putrfaction. En vitant ces causes d'altration, on peut indfiniment pour ainsi dire, conserver des plantes dessches dans de bonnes conditions. On doit donc les enfermer dans des rcipients bien secs, de quelque nature qu'ils soient, impntrables l'air et la lumire et surtout de l'humidit et des poussires. Les insectes sont aussi des ennemis dont il faut se bien dfier, aussi souvent recouvre-t-on l'intrieur des botes ou tonneaux de papier coll avec de la colle dans laquelle on a incorpor de l'alos ou de l'alun. Les fleurs en particulier se conservent admirablement, si toutes les prcautions sont bien prises pour une dessication parfaite, clans des rcipients (estagnons) en fer blanc. Pour certaines fleurs comme celles de Bouillon blanc, de la Guimauve, il est particulirement difficile d'arriver un bon rsultat. Les botes en bois places en lieu trs sec constituent le meilleur rcipient; on peut aussi les enfermer leur sortie de l'tuve dans des bocaux bien bou- chs, goudronns, recouverts extrieurement de papier noir et qu'on dbouche successivement au moment du besoin. Quand on veut conserver des masses assez considrables d'une mme plante, il est un procd qui est recommandable bien que l'apparence ex- trieure du produit soit moins flatteuse; il consiste soumettre la plante 21. XX Introduction dessche une forte pression qui a pour avantage de rduire consid- rablement le volume en mme temps qu'elle prserve la masse de toute altration: Il est difficile en effet que l'air et l'humidit puissent pntrer dans l'intrieur des paquets ainsi obtenus, si l'on prend quelques prcau- tions lmentaires. On enveloppe ensuite ces paquets dans des toiles, ou des papiers protecteurs. Diffrents herboristes ont adopt ce procd qui tend se gnraliser, car il permet de prparer l'avance pour le commerce de dtail des paquets comprims d'un poids dtermin par l'usage. On supprime ainsi des manipulations au cours desquelles on ne saurait viter l'action de l'air et des poussires. On l'emploie surtout pour les fleurs (Mauve, Guimauve, Coque- licot, Pieds de chats, Camomille, etc.). Quelques drogues exotiques nous arrivent ainsi: tels sont la Loblie, l' Hamamelis, le Chanvre indien, etc. Le Houblon destin aussi bien aux usages pharmaceutiques qu' la fa- brication de la bire est galement conserv sous la forme d'normes ballots comprims, envelopps de toiles. III Production et culture des plantes mdicinales en France Il est bien difficile d'avoir ce sujet des documents prcis, car dans les statistiques officielles, les plantes mdicinales ne font l'objet d'aucune rubrique spciale et il est ncessaire de puiser ses renseignements aux sources les plus diverses. Parmi les vgtaux qui fournissent quelque organe la pharmacie ou la mdecine populaire : les uns croissent abondamment dans certaines rgions de notre pays et y sont rcolts pour le commerce d'herboristerie, les autres font l'objet de cultures importantes et nettement localises comme, le Safran, le Pin des Landes, ou les cultures particulires de Milly, de Houdan et de diffrentes autres localits de la rgion parisienne. Les plantes essence sont rpandues dans le midi de la France, en Provence et au sud des Cvennes. La Lavande abonde surtout sur les flancs du Mont Ventoux o chaque anne, le service de forts fixe la date laquelle dot tre commence la rcolte. A cette date qui est gnralement voisine du 14 juillet, on cueille les sommits fleuries seulement, qui sont mises scher puis foules aux pieds par des animaux pour en dtacher' les fleurs. C et l clans toute la rgion sub-alpine, comme dans les Cvennes, 22. Introduction XXI on recueille la Lavande que l'on distille sur place dans un alambic qui se dplace de pays en pays la faon des bouilleurs de cru dans les villages vignobles. On rcolte aussi de petites quantits de Romarin, mais la plus grande partie de l'essence du commerce vient de certaines les de la Dalmatie (Lissa, Lesina, Solta). La Sauge est rcolte aussi principalement dans les les de Dalmatie et sur la cte o elle se trouve en abondance extraordinaire, cependant comme pour le Thym, une certaine quantit se rcolte en France dans la Provence, les Alpes-maritimes, le Gard, etc. Les Roses fournissent leurs ptales avec lesquels on fabrique l'eau dis- tille destine la pharmacie; quant l'essence, elle' provient pour la presque totalit de la. Bulgarie. Le principal centre de l'industrie des essences pour la parfumerie est Grasse en France et Miltitz, prs Leipzig en Allemagne. En Angleterre, aux environs de Mitcham, on cultive surtout la Menthe, dont l'essence est la plus estime; une faible quantit est rcolte aussi dans les Alpes -maritimes ; ajoutons propos de cette plante que les Etats-Unis du Nord fournissent aussi une essence de menthe un peu diff- rente, et que le Japon en cultive une quantit considrable. Pour les usages pharmaceutiques on retire de l'essence de menthe, un produit trs utilis le menthol, qui se trouve en proportion telle dans l'essence japonaise que c'est l sa source industrielle. Sur la cte mditerranenne franaise, on cultive aussi en abondance l'Oranger, dont on tire pour la pharmacie les feuilles, les fleurs et l'eau distille faite avec ces dernires. Beaucoup de plantes aromatiques sont cultives pour la distillerie: citons en premire ligne l'Absinthe, base de cette liqueur, funeste poison presque national, dont l'usage est avec raison interdit dans certains pays. Les cultivateurs d'absinthe sont pour ainsi dire localiss autour de Pontarlier dans le Doubs, centre de la production de la liqueur, o l'on compte prs de 20 industriels distillateurs. Une partie de la production est expdie aux distilleries de Paris, Lyon, Romans, Marseille, Ornans, Limoges, car la pharmacie ne consomme qu'une infime partie de la production. L'tendue du sol rserv cette plante dans le dpartement du Doubs atteindrait environ 80 hectares. Peu d'autres espces aromatiques mritent une mention spciale si ce n'est l'Anglique dans la rgion de Niort et de Nantes, dont les jeunes pousses confites dans le sucre sont un article intressant d'exportation. Dans les montagnes de la Savoie et du Dauphin, on rcolte encore bon nombre d'espces aromatiques, doues de vritables proprits mdi- cinales, mais qui sont encore utilises, surtout et pour la plus grande partie, par l'industrie. 23. XXII Introduction L'Anis, la Coriandre, le Fenugrec sont encore cultivs dans le Tarn aux environs d'Albi, et aussi dans les dpartements d'Indre-et-Loire et du Maine-et-Loire, mais la consommation s'approvisionne surtout en Europe septentrionale et centrale. La Rglisse est aussi l'objet d'une culture intressante dans l'arron- dissement de Chinon et plus spcialement dans les trois communes de Bourgueil, Restign et Benais, toutes trois du canton de Bourgueil. Vingt- cinq hectares sont rservs cette plante dont la rcolte de la racine se. fait quatre ans aprs la plantation. La production tait jadis beaucoup plus forte, mais le bas prix des Rglisses importes d'Espagne et surtout de Russie, ont oblig les cultivateurs l'abandonner; le prix lev des terrains d'une part et la chert de la main d'oeuvre ne permettent plus une rnu- mration suffisante. Il en est malheureusement de mme pour une quantit d'autres produits naturels. Le Safran, il y a une trentaine d'annes comptait dans la production du sol franais pour une somme annuelle approchant un million de francs. Sa culture, de 1200 hectares vers 1860, n'occupe plus gure que 400 hec- tares et le trafic est peine de 100,000 francs. C'est dans le dpartement du Loiret avec-Pithiviers comme march principal, que la culture de cette drogue est localise et le produit obtenu dnomm safran du Gatindis, est la meilleure varit commerciale que l'on rencontre sur les marchs. La Chicore cause de ses usages alimentaires, se cultive dans le nord de la France, centre de cette industrie, et principalement dans les dpartements du Nord, de la Somme, du Pas-de-Calais, des Ardennes et aussi en Seine-et-Marne, dans l'Aisne, la Drme, les Bouches-du-Rhne et le Maine-et-Loire. La production annuelle de la France serait de 1,600,000 kg. Parmi les drogues mdicinales rcoltes dans les rgions, o elles croissent l'tat spontan, on peut citer: la Digitale dans les Vosges, o Ton ne doit recueillir que les feuilles des pieds qui sont dans la deuxime anne de leur volution;' la Gentiane, dont les racines sont arraches seule- ment sur les pieds gs de plusieurs annes et qui provient surtout du Jura et des Alpes du Dauphin et de la Savoie; la Scille qui crot dans les sables du littoral mditerranen, etc. Les pdoncules de Cerises constituent un produit secondaire de l'industrie de la liqueur dite Guignolet et les cerisiers qui les produisent sont origi- naires pour la majeur partie du Maine et Loire, o une seule maison vend au commerce pharmaceutique plus de 1200 kg. de queues de cerises par anne. Le Houblon, dont la presque totalit est employe par le fabrication de la bire est produit en abondance dans la Meurthe-et-Moselle o le marche le plus important est Gerbviller. On estime la production an- 24. Introduction. XXIII nuelle de cette rgion, plus de 6500 quintaux valant environ 1,500,000 fr. Dans chacun des dpartements de la Cte d'or et du Nord, on en rcolte pour une somme dpassant deux millions de francs, et la production totale de la France est estime prs de huit millions de francs. La culture du Lin, quoique bien rduite de nos jours, est encore assez importante dans le bas Maine et la Bretagne. Dans la rgion parisienne, en dehors des quelques hectares de plantes mdicinales cultivs dans la banlieue sud, Choisy-le-roi, l'Hay, Orly, etc., on doit signaler deux centres particulirement importants. L'un se trouve Milly, petite commune du dpartement de Seine-et- Oise, o 50 hectares sont exclusivement rservs cette culture spciale; les habitants de ce village sont depuis plus d'un sicle des herboristes et la flore sauvage environnante est largement exploite: ils recueillent le Millepertuis, la Ronce, le Mlilot, le Serpolet, la Jusquiame, la petite Centaure, le Polypode, etc. Quant aux cultures: 8 10 hectares sont rservs la Menthe, 6 8 hectares pour la Mlisse, 6 hectares environ pour le Datura. Viennent en- suite : la Guimauve, la Belladone, la Bourrache, quelques plantes aromatiques destines la distillerie comme le Basilic, la Marjolaine; la Sauge, la Sarriette, la Menthe-coq, etc. Le deuxime centre de production est Houdan, o il faut remonter seulement 1890 pour trouver l'origine de cultures vritablement mdici- nales; on cultivait antrieurement surtout l'absinthe. Actuellement, les terres rservs cette culture recouvrent une superficie de plus 80 hectares et elle occupe plus de cent ouvriers. Des immenses schoirs air libre et air chaud sont construits pour la prparation des plantes sches, mais une grande partie de la rcolte est expdie l'tat frais dans les grosses maisons d'herboristerie et de droguerie. Une installation vapeur permet de conserver les plantes dessches aprs une compression mthodique dans des appareils spciaux. Les principales cultures sont: l'Absinthe qui occupe 30 hectares; le Persil 15 hectares; la Mlisse, la Menthe, l'Hysope, la Rue, chacune 10 hectares; le reste comprend, la Sauge, l'Anglique, le Fenouil, le Thym, la Bourrache, le Bouillon blanc, le Mlilot, la Camomille, la Mauve, etc. De plus on runit Houdan bon nombre de plantes rcoltes dans toute la rgion l'tat sauvage: le Muguet, le Gent, la Morelle, le Fumeterre, le Chiendent, etc. Dans le nord de la France existent des cultures de Camomille romaine, de Moutarde noire, de Guimauve, de Pavol; dans l'Yonne et la Cte d'or, on rcolte les Bourgeons de Pins, et dans l'est on trouve la Mauve et la Mou- tarde noire. 25. XXIV Introduction La Rhubarbe, dont les essais de production n'ont pas t heureux, fut cultive en Bretagne, dans le dpartement du Morbihan; le Fenouil doux provient des environs de Nmes, etc. Il est regrettable rpterons-nous, qu'on ne puisse trouver dans les statistiques officielles aucun renseignement prcis sur l'importance de ces cultures; aussi est-il impossible d'tendre cette tude comme nous l'aurions dsir. Ce travail serait cependant d'une utilit incontestable, car les culti- vateurs pourraient y puiser des encouragements vers les essais de culture de quelques-uns des produits pour lesquels nous sommes entirement tri- butaires de l'tranger. Variations dans l'activit des plantes mdicinales L'action mdicamenteuse des plantes mdicinales n'est pas toujours gale pour une mme espce et ce fait constat depuis de longs sicles s'ajoutant aux dcouvertes nombreuses de la chimie, amena les mdecins de notre poque substituer l'emploi des principes dfinis extraits des vgtaux celui de la drogue elle-mme. Ces substances chimiques, dites principes actifs, comme l'atropine, l'aco- nitine, la quinine, la morphine, la digitaline, etc., sont de nature chimique fixe, et leur action sur l'organisme humain est toujours absolument identique. On conoit aisment que leur dcouverte ait entrain une vritable rvo- lution dans l'art de gurir. Ds lors on dlaissa compltement les simples et cependant il est im- possible de dire que les principes actifs dfinis dont nous parlons, puissent remplacer exactement la plante elle-mme; aussi croyons-nous que bientt on reviendra sinon l'emploi direct des organes vgtaux, tout au moins . des prparations judicieusement et scientifiquement prpares qui se rapprocheront de la composition du suc mme de la plante frache. Toute- fois dans l'tat actuel de la chimie thrapeutique, on admet que l'activit mdicamenteuse des plantes est en raison directe de la teneur de la plante en principe actif. C'est en tudiant ces principes, alcalodes ou glucosides, que l'on est arriv se rendre un compte suffisamment approximatif, des variations d'activit des plantes. Les influences qui peuvent faire varier la valeur thrapeutique des plantes mdicinales sont les plus diverses; nous passerons en revue les principales d'entre elles, qui pour la plupart se rapportent aux conditions biologiques de croissance. 26. Introduction XXV I Terrain. L'influence du terrain n'a rien qui doive surprendre, car chaque espce vgtale a gnralement des prfrences marques pour crotre en abondance dans des sols de composition chimique et de nature physique dtermines. Les plantes aromatiques des terrains secs sont tou- jours sensiblement plus riches en essence, que les mmes espces rcoltes dans des endroits humides, et de plus il se fait des variations importantes dans la constitution intime de l'essence. De mme les plantes de montagne sont prfrables leurs congnres de' la plaine. Les Crucifres dont l'action sinapisante est due la formation d'es- sences sulfures (essence de Moutarde, de Raifort, de Cresson), de mme que les Solanes (Belladone, Datura, Jusquiame), qui renferment de l'atropine et beaucoup d'autres encore, sont d'autant plus riches qu'elles ont t r- coltes au voisinage des habitations. La Paritaire est une plante diurtique d'une action indubitable et plus nergique si la teneur du sol en nitrate est plus leve; il en est peu prs de mme pour la Bourrache. Certaines Ombellifres sont dangereuses pour l'homme et les animaux, si elles croissent dans un sol marcageux; les mmes espces des terrains secs sont inactives. La Valriane, qui pousse dans les terrains bas et humides, au: bord des eaux, est moins active que celle qui a t rcolte dans les bois secs. On sait aussi que la prfrence pour les terrains acides, siliceux, ou bien, pour les sols alcalins, calcaires est si marque chez quelques espces vg- tales, que celles-ci constituent une caractristique de la flore de ces terrains. Ces plantes sont dites silicicoles ou calcicoles. 2 Climat. Le climat est d'une importance telle pour les vgtaux, qu'il existe une flore spciale chaque rgion. Aussi quand on transporte la plupart des plantes sous un climat diffrant sensiblement de celui de leur patrie, elles s'tiolent, dgnrent, et leurs proprits sont entirement changes. Le Frne manne ne donne pas de manne dans l'Europe moyenne, celle-ci n'est scrte que chez les individus rencontrs dans la partie chaude de la rgion mditerranenne. La Pche est purgative en Perse, elle ne l'est pas en Europe. Les Labies essence, comme la Menthe, le Romarin, la Sauge, donnent dans les pays plus froids une essence plus suave, mais en quantit moindre que celles qui croissent dans le midi de l'Europe. 3 Saisons. Nous avons prcdemment montr l'influence des sai- sons sur l'activit mdicamenteuse des organes des vgtaux utiliss en mdecine; cette variation est fonction de la physiologie mme de l'organe et on a vu quelle importance il fallait lui attribuer dans la rcolte des drogues. 27. XXVI Introduction 4 Age de la plante. Nous n'avons pas non plus revenir sous cette question suffisamment traite dans le chapitre de la rcolte. Les jeunes pousses d'Aconit par exemple sont manges en Finlande, mais peut-tre dot-on voir dans cette disparition de la toxicit, un effet du climat? 5 Lumire. Toute plante verte prive de lumire, s'tiole et meurt. Cette ncessit de la lumire se manifeste par l'apparition de la couleur verte, due la formation d'un pigment, la chlorophylle, grce auquel peuvent s'laborer tous les sucs organiques ncessaires la construction des organes du vgtal et sa vie propre. Chacun sait que si l'on fait vgter dans une cave de la Chicore ou du Pissenlit, ceux-ci perdent la plus grande partie de leur saveur, et deviennent incolores. 6 Culture. Les vgtaux sauvages, croissant dans leur station na- turelle, sont les seuls qui devraient toujours tre employs en thrapeu- tique, malheureusement les difficults de rcolte, les besoins de la con- sommation obligent des cultures varies et cela ne va pas sans modifier considrablement les proprits physiques et les qualits mdicinales de celles qui nous intressent. Chez les uns, l'activit augmente, chez les autres on constate un- appauvrissement en principes actifs. Une tude scientifique spciale est ncessaire pour chaque plante afin de bien connatre le sens de ces varia- tions, et toutes les conditions biologiques de milieu (nature du sol, expo- sition, engrais, slection de la semence, etc.) doivent tre envisages. 7 Variations encore inexpliques. Chacun des facteurs que nous venons de passer en revue pouvant exercer une influence sur les propri- ts des vgtaux et leur constitution intime, il ne paratra pas tonnant de dire que les variations observes pour certains d'entre eux sont encore sans explication satisfaisante. La Belladone cultive en certains endroits est moins active que l'es- pce sauvage, mais le contraire peut aussi se trouver parfaitement exact: le facteur culture est ici d'ordre secondaire et probablement c'est dans la nature du terrain et dans son exposition qu'il faudra chercher dterminer les raisons de cette contradiction videmment apparente. La Digitale des Vosges est trs active, celle de Bretagne le serait moins de mme que celle des environs immdiats de Paris ! L'opium obtenu en France de Pavots cultivs, renfermerait 18 % de morphine, quand celui d'Asie en contient au plus 12 14 %. Autant de questions intressantes, que seules pourront rsoudre des tudes minutieuses et des observations approfondies. 28. Introduction XXVII V Modifications apportes l'activit thrapeutique des plantes mdicinales par la dessication Dans ces dernires annes on s'est proccup de savoir sous quel tat devaient tre utilises les drogues vgtales. Bien que ce problme relve surtout de la pharmacie proprement dite et de la chimie, nous croyons cependant devoir en dire quelques mots. Il n'est pas douteux que nombre de ces drogues devraient toujours tre employes l'tat frais, ou sous une forme pharmaceutique qui renfermerait la totalit de leurs principes utiles, sous la forme et au mme tat de combinaison que dans le suc du vgtal vivant. La dessication entrane en effet des modifications profondes dans la constitution du suc vgtal. Celui-ci ne saurait perdre impunment plus de la moiti de son eau de constitution sans que ses proprits ne soient changes dans une. notable proportion. Les molcules complexes dans lesquelles entrent pour une part, les principes actifs cristalliss qu'on en extrait, n'ont pas toujours la mme action thrapeutique que ces derniers; cela est indniable pour bon nombre de drogues, aussi conseillerons-nous de toujours employer, quand cela sera possible la plante frache, et quand on devra s'adresser aux drogues des- sches, celles-ci devont tre toujours rcentes. Un herboriste conciencieux ne s'approvisionnera que de la quantit ncessaire pour attendre une pro- chaine rcolte. 29. XXVIII Introduction Conclusions Pour terminer cette srie de gnralits concernant les plantes mdi- cinales indignes, nous ne retiendrons que les faits importants qu'il devient possible de rsumer ainsi: Les drogues, vgtales qu'on devra prfrer, seront celles qui, judicieusement choisies au point de vue de la nature de l'organe (racine, feuille, fleur, semence, etc.) auront t rcoltes sur des plantes sauvages vgtant dans leur station naturelle et sous leur climat habituel, d'ge adulte, absolument saines, c'est--dire ni jaunies, ni tioles, ni attaques par les parasites vgtaux ou animaux. Quant on ne pourra les utiliser l'tat frais, leur dessication s'oprera avec les plus grands soins, rapidement, en vitant l'action de la trop grande lumire et basse temprature. Pour assurer leur conservation, on les placera dans des conditions telles qu'elles soient l'abri de la lumire, de l'humidit et des poussires et on en renouvellera la provision chaque anne sans faute. Em. PERROT Professeur l'cole suprieure de Pharmacie de Paris Docteur s Sciences. 30. Aperu desplanches colories hors-texte PI. I Fig. I a. Agaric femelle. Polypore amadou- rier. Polyporus fomentarius Fries. b. Le mme, en coupe. . 2. Agaric purgatif. Agaric du mlze. Polyporus officinalis Fries. 3. Vesse-de-loup. Lycoperdon bovista L. 4 a. Seigle ergot. Claviceps purpurea Tulasne. b. Ergot de seigle. Sphacelia segetum. PI. II Fig. 1. Mousse d'Islande. Cetraria islandica Acharius. 2. a. Fougre mle. Aspidium filix mas Sivartz. - 2 6. Portion de rhizome. 3. Polypode. Polypodium vulgare L. PI. III Fig. 1. Prle des champs. Equisetum ar- vense L. 2. Lycopode. Lycopodium clavatum L. PI. IV Fig. 1. Mlze. Larix decidua Miller. 2 a. Pin sylvestre (rameaux en floraison). Pinus silvestris. b. Cne du pin sylvestre. 3 a. Epica (rameau en floraison). Picea excelsa Link. b. Cne de l'pica. 4 a. Sapin blanc. Abies alba Miller. b. Cne du sapin. PI. V Fig. 1. Genvrier. Juniperus commuais L. 2. Sabine. Juniperus sabina L. 3 a. If commun. Taxus baccata L. b. Fruit (strobile), ouvert. 4. Thuya. Thuja occidentalis L, PI. VI Fig. I. Avoine. Avena saliva L. 2 a. Ivraie. Lolium temulentum L. b. Partie suprieure. PI. VII Fig. 1 a. Chiendent. Triticum repens L. b. Epillets en floraison. 2 a. Froment. Triticum vulgare Villars. b. Epi mr. 3. Orge. Hordeum vulgare. PI. VIII Fig. I a. Acore. Acorus calamus L. b. Rhizome c. Spadice. 2 a, Gouet. Arum maculatum L, b. Disposition des baies.. PI. IX Fig. 1 a. Hellbore blanc (part, infr.). Ve- ratrum album L. b. Partie sup. en floraison. 2 a. Colchique en fleur. Colchicum au- tumnale L. b. Disposition des feuilles et des fruits. 3 a. Oignon (partie infr.). Allium cepa L. b. Oignon en floraison. PI. X Fig. I a. Alos (feuilles). Alo soccotrina Lam. b. Inflorescence. 2 a. Scille maritime en floraison. Urgi- nea maritima Baker. b. Feuilles radicales. 3. Oignon de. mer. Ornithogalum scil- lodes Jacquin. PI. XI Fig. I a. Asperge. Asparagus officinalis L. b. Feuilles et baies. 2 a. Parisette. Paris quadrifolius L. b. Baie de la parisette. PI. XII Fig. I a. Agav (feuilles) Agave americana L. b. Agav en fleur. 2. Safran. Crocus sativus L. 3 a. Flambe. Iris germanica L. (par. in.) . b. Flambe en floraison. 31. VI Aperu des planches colories PI. XIII Fig. I. Ovchis militaire. Orchis Rivini Gouan. 2. Orchis bouffon. Orchis morio L. 3. Orchis tachet. Orchis maculata L. PI. XIV Fig. 1 a. Noyer (rameau et fruits) Juglans regia L. b. Chaton mle. c. Fleur femelle, 2 a. Peuplier noir. Populus nigra L. b. Rameau florifre (femelles). 3. Osier rouge. Salix purpurea, L. PI. XV Fig. 1 a. Chne (rameau en floraison). Quer- cus pedunculata Ehr. b. Chne (rameau fructifre). 2. Chanvre (plante mle). Cannabis saliva L. PI. XVI Fig. 1. Houblon. Humulus lupulus L. 2. Figuier. Ficus carica L. 3. Ortie. Urtica dioica L. PI. XVII Fig. I. Gui. Viscum album L. 2. Cabaret. Asarum europoeum L. 3. Aristoloche. Aristolochia clematitis L. PI. XVIII Fig. I a. Rhubarbe (feuilles). Rheum rhapon- ticum L. b. Rhubarbe en floraison. c. Fleur dtache. 2. Bistorte. Polygonum bistorta L. PI. XIX Fig. 1. Renoue. Polygonum aviculare L. 2 a. Saponaire. Saponaria officinalis L. b. Saponaire en floraison, 3 a. Pivoine. Poeonia officinalis L. b. Pivoine en pleine floraison. PI. XX Fig, 1. Hellbore noir. Helleborus niger L. 2. Hellbore vert. Helleborus viridis L. 3. Acte. Actoea spicata L. PI. XXI Fig. 1 a. Aconit en floraison. Aconitum na- pellus L. b. Tubercules de l'aconit. . 2 a. Pulsatille en floraison. Pulsatilla vulgaris Mil. b. Feuille de pulsatille. c. Fruit de pulsatille. 3. Pulsatille des champs. Pulsatilla pratensis Mil. PI. XXII Fig. 1 a. Clmatite dresse (rameau en flo- raison). Clematis recta L. b. Rameau fructifre. 2. Renoncule sclrate. Ranunculus sceleratus L. PI. XXIII Fig. I a. Epine-vinette en floraison. Bsrberis vulgaris L. b. Epine-vinette maturit. 2 a. Laurier en floraison. Laurus nobilis L. b. Fleur dtache. c. Rameau garni de fruits. d. Coupe transversale d'une baie. 3 a. Chlidoine. Chelidonium majus L. b. Racine de chlidoine. PI. XXIV Fig. 1. Coquelicot. Papaver rhoeas L. 2. Pavot somnifre. Papaver somni- ferum L. . 3. Fumeterre. Fumaria officinalis L. PI. XXV Fig. 1 a. Raifort en floraison. Cochlearia ar- moracia L. b. Feuille radicale de raifort. c. Racine de raifort. 2 a. Cranson officinal. Cocklearia offici- nalis L. b. Fleur, grossie. 3 a. Vlar. Sisymbrium officinale Scopoli. b. Rameau fructifre. PI. XXVI Fig. 1. Moutarde noire. Brassica nigra Koch. 2. Cresson de fontaine. Nasturtium of- ficinale R. Brown. 3 a. Bourse--pasteur, Capsella bursa pa- storis Moench. b. Fruit dtach. 4. Rosselis. Drosera rotundifolia L. PI. XXVII Fig. 1. Joubarbe. Sempervivum tectorum L. 2 a. Cassis en floraison. Ribes nigrum L. b. Rameau fructifre. 3. Groseillier rouge. Ribes rubrum L. 4 a. Pommier (inflorescence) Pirus ma- lus L. b. Fruit. PI. XXVIII Fig. 1 a. Cognassier (rameau fleuri) Pirus cydonia L. b. Rameau fructifre, 2. Ronce commune. Rubus fruticosus L. 3 a. Framboisier (rameau en floraison)Rubus idoeus L. b. Rameau fructifre. 4. Fraisier. Fragaria vesca L. 32. Aperu des planches colories. VII Pl. XXIX Fig. I. Potentille rampante. Potentilla rep- tans L. 2 a. Tormentille. Tormentilla erecta L. b. Coupe de la racine. 3. Ansrine. Potentilla anserina L. Pl. XXX Fig. 1 a. Benote. Geum urbanum L. b. Capitule fructifre. 2 a. Filipendule. Filipendula hexapetala Gilibert. b. Inflorescence. 3. Reine des prs. Spirea ulmaria L. Pl. XXXI Fig. I a. Alchmille. Alchemilla vulgaris L. b. Inflorescence. 2 a. Aigremoine. Agrimonia eupatoria L b. Racine Pl. XXXII Fig. I a. Sanguisorbe. Sanguisorba officina- lis L. b. Inflorescence. 2. Eglantier. Rosa canina L. 3. Rose. Rosa centifolia L. Pl. XXXIII Fig. 1 a. Griottier noir (ram. fleuri). Prunus cerasus L, var. Ehr. b. Rameau garni de fruits. 2 a. Prunier domestique (ram. fleuri). Prunus domestica L. b. Rameau avec fruits. Pl. XXXIV Fig. I a. Prunellier en fleurs. Prunus spino- sa L. b. Rameau garni de fruits. 2 a. Amandier commun en floraison. Amygdalus communis. b. Rameau fructifre. 3. Arrte-boeuf. Ononis spinosa L. Pl. XXXV Fig. 1. Mlilot. Melilotus officinalis Des- rousseaux. 2. Fenugrec. Trigonella foenum groe- cum L. 3. Vulnraire. Anthyllis vulneraria L. Pl. XXXVI Fig. I a. Rglisse. Glycyrrhiza glabra L. b. Inflorescence. c. Racine. 2. Pain de coucou. Oxalis acetosella L. Pl. XXXVII Fig. 1. Lin purgatif. Linum catharticum L. 2 a. Lin cultiv. Linum usitatissimum L. b. Racine. Pl. XXXVIII Fig. I. Rue. Ruta graveolens L. 2. Oranger en floraison. Citrus auran- tium L. a. Fruit. b. Coupe du fruit. 3 a. Citronnier. Citrus limonium Risso. b. Coupe d'un fruit. Pl. XXXIX Fig. 1. Polygale amer. Polygala amara L. 2. Polygale commun. Polygala vulga- ris L. 3 a. Ricin en floraison. Ricinus commu- nis L. b. Fruit. c. Graine. Pl. XL Fig. 1 a. Marronnier en floraison. Aesculus hippocastanum L. b. Fruit. 2 a. Nerprun en floraison. Rhamnus ca- thartica L. b. Disposition des fruits. 3 a. Bourdaine. Frangula alnus Mil. b. Rameau fructifre. Pl. XLI Fig. I a. Vigne. Vitis vinifera L. b. Grappe de raisins. 2 a. Tilleul en floraison. Tilia platyphyl- los Scopoli. b. Rameau fructifre. 3 a. Tillet en floraison. Tilia ulmifolia Scopoli. b. Fruit. Pl. XLII Fig. 1 a. Mauve commune. Malva neglecta Wallroth. b. Fleur. 2. Mauve sauvage. Malva silvestris L. Pl. XLIII Fig. 1 a. Guimauve. Althoea officinalis L. b. Etamines et pistils. c. Ovaire. 2 a. Rose trmire. Althoea rosea Cava- nilles. b. Fruit. c. Coupe longitudinale du fruit. d. Loge du fruit. 33. VIII Aperu des planches colories PI. XLIV Fig. I. Millepertuis. Hypericum perfora- tum L. 2. Violette odorante. Viola odorata L. 3 a. Violette tricolore. Viola tricolor L. b. Capsules. PI. XLV Fig. I a. Bois-gentil en floraison. Daphne ?ne- zereum L. b. Rameau fructifre feuille. c. Coupe d'une fleur. 2. Salicaire en floraison. Lythrum sa- licaria L. PI. XLVI Fig. I a. Sanicle (partie infr.). Sanicula eu- ropea L. b. Inflorescence. 2 a. Ache des marais en floraison. Apium graveolens L. b. Fleur. c. Racine. PI. XLVII Fig. I a. Persil (feuille radicale). Petroselinum sativum Hoffm. b. Inflorescence. c. Fruit. 2 a. Cigu. Conium maculatum L. b. Fleur. c. Fruit. 3. Petite cigu. (Ombelle) Aethusa cy- napium L. Voir Pl. 52. PI. XLVIII Fig. 1 a. Cigu aquatique en floraison. Cicu- ta virosa L. b. Feuille. c. Racine. d. Coupe longitudinale de la racine. e. Ovaire. f. Fruit. PI. XLIX Fig. 1 a. Carvi (partie infr.). Carum carvi L. b. Inflorescence. c. Fleur. d. Ombelle de fruits. c. Fruit. f. Fruit aprs dhiscence. 2 a. Anis (feuille). Pimpinella anisum L. b. Inflorescence. c. Fleur. d. Pistil. PI. L Fig. 1 a. Grande pimprenelle. Pimpinella ma- gna L. b. Fleur. c. Fruit. 2 a. Petit boucage. Pimpinella saxi- fraga L. b. Fleur. PI. Ll Fig. 1 a. Fenouil. Foeniculum officinale Allioni. b. Racine. c. Fleur, d. Fruits. 2 a. Fenouil d'eau. Oenanthe phellandrium Lamark. b. Coupe de la partie infrieure. c. Fleur. d. Pistil. PI. LII Fig. 1 a. Cigu des jardins. Petite cigu. Aethusa cynapium L. b. Feuille caulinaire infrieure." c. Portion de la tige. d. Fleur. e. Fruit. 2 a. Baudremoine. Meum athamanticum Jacquin (partie infr.) b. Fleurs et fruits. c. Fleur. d. Fruit. PI. LII Fig. 1 a. Anglique sauvage. Angelica silves- tris L. b. Fleur. c. Dhiscence du fruit. 2 a. Archanglique. Archangelica offici- nalis Hoffmann, b. Fleur. c. Fruit partag. PI. LIV Fig. I a. Livche. Ligusticum levisticum L. b. Fleur. c. Fruit partag. d. Racine. 2 a. Impratoire. Imperatoria ostru- thium L. b. Fleur. c. Fruit partag. PI. LV Fig. 1 a. Peucdan off. en floraison. Peuce- cedanum officinale L. b. Fleur. c. Ombelle de fruits. d. Fruits. 34. Aperu des planches colories IX Fig. 2 a. Coriandre. Corandrium sativum L. b. Fleur. c. Fleur priphrique. d. Maturit. e. Fruit. PI. LVI Fig. I. Ldon des marais. Ledum palustre L. 2 a. Myrtille en floraison. Vaccinium myrtillus L. b. Rameau fructifre. 3 a. Airelle rouge en floraison. Vacci- nium vilis Idoea L. b. Rameau fructifre. 4. Busserole. Arctosiaphylos officinalis Wimmer. PI. LVII Fig. 1. Primevre. Primula officinalis Jacquin. 2 a. Frne fleuri, en floraison. Fraxinus ornus L. b. Grappe de fruits. c. Fruits dtachs. Pl. LVIII Fig. 1 a. Petite centaure. Erythroea centau- rium Persoon. b. Fleur. 2 a. Gentiane en floraison. Gentiana lutea L. b. Racine. PI. LIX Fig. I. Mnyanthe. Menyanthes trifoliata L. 2 a. Consoude en floraison. Symphytum officinale L. b. Souche. c. Consoude fleurs blanches. PI. LX Fig. I a. Bourrache. Borrago officinalis L. b. Inflorescence. 2 a. Buglosse. Anchusa officinalis L. b. Calice. c. Corolle. PI. LXI Fig. 1. Pulmonaire. Pulmonaria officinalis L. 2 a. Verveine. Verbena officinalis L. b. Inflorescence, grandeur naturelle. c. Corolle grossie. d. Partie de la tige montrant les cali- ces et les fruits, qu'ils renferment. PI. LXII Fig. I a. Marrube. Marrubium vulgare L. b. Calice et fleur. Fig. 2 a. Lierre terrestre. Glechoma hedera- ceuin L. b. Inflorescence. 3 a. Brunelle. Brunella vulgaris L. c. Fleur dtache. PI. LXIII Fig. 1 a. Lamier blanc. Lamium album L. b. Calice et corolle. 2 a. Btoine. Betonica officinalis L. b. Calice et corolle. 3 a. Sauge. Salvia officinalis L. b. Fleur dtache. PI. LXIV Fig. 1. Romarin. Partie sup en floraison. Rosmarinus officinalis L. 2 a. Mlisse en floraison Melissa offici- nalis L. b. Partie infrieure: c. Calice et corolle, 3 a. Hysope. Partie sup. en floraison. Hyssopus officinalis L. b. Calice et corolle. PI. LXV Fig. 1 a. Marjolaine. Origanum majorana L. b. Epillet de fleurs. c. Corolle. 2 a. Marjolaine sauvage en floraison. Origanum vulgare L. b. Inflorescence (demi-verticille). 3 a. Serpolet. Thymus serpyllum L. b. Fleur femelle dtache. c. Fleur mle dtache. PI. LXVI Fig. 1 a. Thym. Thymus vulgaris L. b. Fleurs femelles. 2 a. Menthe aquatique. Mentha aquati- ca L. b. Sommit fleurie. c. Fleur hermaphrodite. 3 a. Menthe frise. Mentha crispa L. b. Fleur femelle. PI. LXVII Fig. 1 a. Menthe poivre en floraison. Men- tha piperita L. b. Fleur mle. 2 a. Lavande. Lavandula vera De Can- dolle. b. Fleur, grossie. 3 a. Jusquiame en floraison. Hyoscyamus niger L. b. Racine. c. Calice et fruits. d. Calice et fruits, coupe. 35. X Aperu des planches colories PI. LXVIII Fig. I a. Tabac. Sommit fleurie. Nicotiana tabacum L. b. Fruit. c. Coupe transversale du fruit. d. Graine. 2 a. Belladone. Sommit fleurie. Atropa belladonna L. b. Baie. PI. LXIX Fig. I a. Douce-amre en floraison. Solanum dulcamara L. b. Fleur. c. Coupe de la fleur, 2 a. Morelle noire en floraison. Solanum nigrum L. b. Fleur en bouton et fleur panouie. c. Coupe transversale du fruit. . d. Graine. e. Coupe longitudinale de la graine. PI. LXX Fig. I a. Pomme de terre. Solanum tube- rosum L. b. Fleur. c. Coupe de la fleur. d. Coupe transversale du fruit. 2 a. Stramoine. Datura stramonium L. b. Fruit. c. Coupe transversale du fruit. d. Graine grandeur naturelle et graine grossie. PI. LXXI Fig. I. Bouillon blanc. Sommit fleurie. Verbascum thapsus L. 2. Faux bouillon blanc. Sommit fleu- rie. Verbascum thapsiforme Schr. 3. Linaire commune en floraison. Li- naria vulgaris Miller. PI. LXXII Fig. 1 a. Gratiole. Gratiola officinalis L. b. Maturit. 2 a. Vronique aquatique. Veronica bec- cabunga L. b. Fleur grossie. 3 a. Vronique mle. Veronica officina- lis L. b. Fleur grossie. PI. LXXIII Fig. 1 a. Digitale pourpre en floraison. Di- gitalis purpurea L. b. Feuilles infrieures. c. Calice et pistil. d. Coupe longitudinale d'un ovaire. e. Coupe transversale d'un ovaire, f. Fruit maturit. g. Graine. Fig. 2 a. Euphraise. Euphrasia officinalis L. b. Fleur dtache. PI. LXXIV Fig. 1 a. Plantain lancol. Plantago lanceo- lata L. b. Rameau florifre. 2 a. Asprule odorante. Asperula odo- rata L. b. Fleur dtache grossie. PI. LXXV Fig. I a. Gaillet jaune. Galium verum L. b. Corolle grossie. 2 a. Gaillet grateron. Sommit fleurie. Galium aparine L. b. Corolle. c. Gaillet grateron maturit. d. Partie infrieure et racine. PI. LXXVI Fig, I a. Sureau en floraison, Sambucus ni- gra L. b. Fleur. c. Disposition des baies. d Baie. 2 a. Petit sureau (hible). Sambucus ebu- lus L. b. Fleur dtache. c. Disposition des baies. d. Coupe transversale d'une baie. PI. LXXVII Fig. 1 a. Valriane en floraison. Valeriana officinalis L. b. Partie infrieure de la tige, souche et stolons. c. Fleur dtache. d. Coupe longitudinale de la fleur. e. Fruit. f. Fruit. g. Coupe longitudinale du fruit. PI. LXXVIII Fig. 1 a. Vigne blanche. Bryonia alba L. b. Disposition des fruits. 2 a. Bryone dioque, Bryonia dioca Jacquin. b. Racine. c. Disposition des fruits sur la tige. PI. LXXIX Fig. 1. Verge d'or en floraison. Solidago virga aurea L. 2 a. Pquerette,. Bellis perennis L. b. Inflorescence. 3. Chardon-bnit. Sommit fleurie. Cni- cus benedictus L. 36. Aperu des planches colories XI PI. LXXX Fig. I a. Aune. Sommit fleurie. Inula hele- nium L. b. Coupe d'un capitule de fleurs. c. Racine. 2 a. Millefeuille. Achillea millefolium L. b. Inflorescence grossie. PI. LXXXI Fig. I a. Petite camomille. Part. super. Ma- tricaria chamomilla L. b. Partie infrieure. c. Coupe d'un capitule. 2. Tanaisie. Tanacetum vulgare L. PI. LXXXII - Fig. I a. Absinthe. Sommit fleurie. Artemi- sia absinthium L. ' b. Partie infrieure. 2 a. Tussilage. Pas d'ne. Tussilago far- fara L. b. Feuille. c. Disposition des fruits. d. Akne dtach. Pl. LXXXIII Fig. I a. Ptasite offic. Petasites officinalis Moench. b. Coupe longitudinale de la souche. Fig. 2 a. Arnica. Arnica montana L. b. Pdoncule et involucre florifre. c. Fleur dtache. PL LXXXIV Fig. I a. Grand souci. Sommit fleurie. Ca- lendula officinalis L. ' b. Disposition des fruits. 2 a. Bardane grosses ttes en florai- son. Lappa major Goertner. b. Racine. PI. LXXXV Fig. I a. Chicore sauvage. Sommit fleurie. Cichorium intybus L. b. Partie infrieure. c. Fleur en bouton. d. Aspect du calice. 2 a. Pissenlit. Taraxacum officinale Weber. b. Maturit. PI. LXXXVI Fig. I a. Laitue vnneuse. Lactuca virosa L. b. Disposition des feuilles. c. Coupe longitudinale d'un capitule. d. Fleur dtache, e. Akne. 37. Aperu des illustrations figurant dans le texte Flouve odorante. Anthoxanthum odoralum L. Ail. Allium sativum L. Sceau de Salomon. Polygonatum officinale Allioni. Muguet. Convallaria majalis L. Taminier. Tamus communis L. Hellbore ftide. Helleborus foetidus L. Nigelle cultive. Nigella saliva L. Ficaire. Ranunculus ficaria L. Sanguisorbe. Sanguisorba minor Scopoli. Merisier. Cerisier des oiseaux. Prunus avium L. Merisier grappes. Putier. Prunus padus L. Herbe Robert. Geranium Robertianum L. Mauve alce. Malva alcea L. Myricaire. Myricaria germanica Desvaux. Laurole. Daphne laureola L. Panicaut. Eryngium campestre L. Podagraire. Aegopodium podagraria L. Ammi. Ammi majus L. Cerfeuil. Anthriscus cerefolium L. Aneth puant. Anethum graveolens L. Athamanthe de Crte. Athamanta cretensis L. Silaus des prs. Silaus pratensis Besser. Rue des eaux. Oenanthe fistulosa L. Peucdane oroslin. Peucedanum oreoselinum Moench. Carotte commune. Daucus carota L. Mouron. Anagallis arvensis L. Dompte-venin. Vincetoxicum officinale Moench. Grmil. Lithospermum officinale L. Ivette. Ajuga chamoepitys Schreber. Germandre. Teucrium chamoedrys L. Calament. Calamintha officinalis Moench. Coqueret. Physalis alkekengi. L. Tomate. Eycopersicum esculentum Miller. Morelle oeufs. Solanum ovigerum Dunal. Molne blattaire. Verbascum blattaria L. Herbe aux crouelles. Serophularia nodosa L. Fausse germandre. Veronica chamoedrys L. Grassette. Pinguicula vulgaris L. Garance. Rubia tinctorum L. Gaillet blanc. Galium mollugo L. Sureau grappes. Sambucus racemosa L. Viorne mancienne. Vibumum lantana, Scabieuse tronque. Succisa pratensis Moench. Raiponce. Campanula rapunculus L. Eupatoire. Eupatorium cannabinum L. Gnaphale. Helichrysum arenarium De Candolle- Armoise. Arlemisia vulgaris L. Bluet. Cenlaurea cyanus L. Salsifis. Tragopogon pratensis L. 38. Acotyldones Acotyldones cellulaires thallophytes Champignons Famille des Polypors PI. 1. Fig. I. Amadou. Agaric femelle. Bolet amadou. Polypore amadourier- Polyporus fomentarius. Boletus fomenta- rius L. Boletus ungulatus. Pyreium un- gulatum. Champignon d'abord en coussinet, trs irrgulier, assez dur au toucher, qui s'attache aux troncs d'arbres. Son piderme, l'origine d'un jaune brun finement feutr, devient lisse, puis passe au gris fauve. Sa chair est d'un brun roux ferrugineux et sa partie infrieure, l'hymnium, est forme d'un ensemble de petits tubes trs minces, termins par des pores troits, trs stratifis, d'abord d'un gris verdtre, puis cou- leur rouille. L'amadou vit plusieurs annes, cha- que anne ajoutant une nouvelle couche de tubes aux anciens et un anneau circulaire marqu par un profond sillon. On le rencontre sur les chnes de l'Allemagne, de la Hongrie, de la Bohme, de la Suisse, etc. etc.; mais il prfre de beaucoup les troncs des vieux htres. La cueillette s'en fait en aot et septembre principalement en Bohme et en Hongrie et il n'est pas rare d'en rencontrer des exem- plaires atteignant 50 cm. de diamtre. Pour s'en servir, on enlve l'piderme et la partie infrieure, les pores. Le reste, coup en morceaux, est lav et ramolli dans une lessive de cendres, puis sch et battu au maillet. C'est, de tous les polypores, celui qui donne le meilleur amadou et le plus fin. Emploi. Off. Fungus chirurgorum, usit pour arrter les hmorragies. Ne pas le con- fondre avec une qualit infrieure se trou- vant galement dans le commerce, et qui est fournie par le Polyporus ignarius Fr., le faux amadou. Celui-ci, vendu couramment sous le nom d'amadou, contient toujours une proportion assez notable de salptre, de sor- te qu'il est bon de ne l'appliquer sur une plaie qu'aprs l'avoir ramolli, lav l'eau, et sch nouveau. PI. I. Fig. 2. Agaric purgatif. Agaric des pharmaciens. Agaric blanc. Agaric du m- lze. Polypore officinal. Polyporus offici- nalis. Boletus laricis. Bolet du mlze. C'est un champignon en coussin dont la forme est excessivement va- riable (sabot de cheval,. cne, miche de pain, etc.) La surface est bossele, presque glabre, cercle de sillons pro- fonds, et agrmente de zones jaunes, blanchtres et bruntres. Son pider- me est dur et devient cassant avec l'ge. L'hymnium est form de tubes courts, trs fins, termins par des po- res petits, empts, d'abord d'un blanc jauntre, puis bruntre. Sa chair, molle et fibreuse dans le champignon frais, devient subreuse par la dessication. L'agarie purgatif, assez rare chez nous, est commun dans les Alpes, o il crot sur les mlzes. Les spores provoquent l'ternment. Il a une odeur particulire de farine moisie et une saveur d'abord doucetre, mais bientt trs amre et nauseuse. Emploi, L'agarie du mlze, off, Agaricus abus, se prend en infusion (7,510 gr.) ou 39. Famille: Licoperdons. Hypocraces. en pilules (0,06 gr.). C'est un purgatif dras- tique en mme temps qu'un emmnagogue et un pectoral qui entre dans la composition de l' lixir de longue vie des pharmaciens (Tinctura aloes composita: alos 30, agaric blanc 5, myrrhe 6, racine de gentiane 5, rhu- barbe 5, safran 5, zdoaire 5, alcool dilu 1000 parties.) Les herboristes ne le recom- mandent qu'additionn de vin, de gingembre, de clous de girofle ou d'eau de lavande : il agit alors d'une manire efficace dans les affections catarrhales en rsolvant les mu- cosits et les glaires. Famille des Lycoperdons PI. 1. Fig. 3. Vesse-loup gant. Vesse- de-loup. Lycoperdon bovista L Bovista gigantea. Globaria bovista. Globuleux, sessile, souvent de la gros- seur d'une tte, rsonnant sous la main comme un ballon. D'une glbe blan- che et ferme dans la jeunesse, avec un aspect cailleux, il passe bientt au jaune, puis au brun, pour crever son sommet. Les spores mres for- ment l'intrieur une masse finement poussireuse d'un brun olivtre qui s'envole en fume sous le pied du passant. La vesse de loup crot sur les prai- ries, la lisire des bois, dans les vi- gnobles, isole ou en cercles, et a presque toute l'Europe comme habitat. On la rcolte en aot et septembre. Son odeur est particulire, dsagra- ble; sa saveur est fade, lgrement saline. Emploi. La vesse-loup remplace souvent l'amadou dans les cas d'hmorragies. L'ho- mopathie s'en sert pour combattre les dar- tres humides, les suppurations d'oreilles, les ulcres, les ruptions, la teigne, les sueurs puantes. D'aucuns prtendent que les spores de vesse-loup sont nuisibles pour les yeux et les poumons. En enflammant le nuage de poussire qui sort des vesse-loups, on pro- duit une fume, employe, en Angleterre, pour engourdir les abeilles dont on veut prendre le miel. Famille des Hypocraces PI. I. Fig. 4. Seigle ergot.' Ergot de seigle. Claviceps purpurea. Ce champignon prsente le phno- mne des gnrations alt


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