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    BACCALAURAT GNRAL

    SESSION 2015

    SCIENCES CONOMIQUES ET SOCIALES

    Srie : ES

    DURE DE LPREUVE : 4 heures

    COEFFICIENT : 7

    Lusage de la calculatrice est strictement interdit.

    Ce sujet comporte 8 pages numrotes de 1/8 8/8. Ds que ce sujet vous est remis, assurez-vous quil est complet.

    Pour lenseignement obligatoire, le candidat traitera au choix soit la dissertation sappuyant sur un dossier documentaire, soit lpreuve compose.

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    Dissertation sappuyant sur un dossier documentaire

    Il est demand au candidat : - de rpondre la question pose par le sujet ; - de construire une argumentation partir d'une problmatique qu'il devra laborer ; - de mobiliser des connaissances et des informations pertinentes pour traiter le sujet,

    notamment celles figurant dans le dossier ; - de rdiger en utilisant le vocabulaire conomique et social spcifique et appropri la

    question, en organisant le dveloppement sous la forme d'un plan cohrent qui mnage l'quilibre des parties.

    Il sera tenu compte, dans la notation, de la clart de l'expression et du soin apport la prsentation.

    SUJET

    Ce sujet comporte quatre documents.

    La croissance conomique soppose-t-elle la prservation de lenvironnement ?

    DOCUMENT 1

    Changement conomique et cologique plantaire au cours du XXme sicle.

    Donnes mondiales Coefficient multiplicateur entre 1890 et 1990

    Population 4 Population urbaine 13

    Produit Intrieur Brut 14 Production industrielle 40

    Consommation dnergie 13 mission de dioxyde de carbone(1) 17 missions de dioxyde de souffre(2) 13

    Consommation deau 9 Prises de poissons marins 35

    Superficie des forts 0,8

    Source : daprs conomie de lenvironnement et conomie cologique, loi LAURENT et Jacques LE CACHEUX, 2012.

    (1) Dioxyde de carbone : CO2, gaz alimentant le rchauffement climatique. (2) Dioxyde de souffre : SO2, gaz polluant participant la formation de pluies acides.

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    DOCUMENT 2

    Nombre de tonnes de CO2(1) mises pour un million de dollars de richesses produites.

    Source : daprs lAgence Internationale de lnergie, 2013.

    (1) CO2 : dioxyde de carbone, gaz alimentant le rchauffement climatique.

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    DOCUMENT 3

    En 2012(1), la production des co-activits(*) qui a atteint 85,0 milliards deuros reprsente une part croissante de la production totale : 2,3 % en 2012 contre 2,2 % en 2011 avec 80,5 milliards deuros. Ainsi, la production des co-activits reste plus dynamique (+ 5,6 %) que lensemble de lconomie (+ 1,2 %). [] Les co-activits ont employ 447 500 personnes en quivalent temps plein (2) en 2012. Les effectifs ont trs peu augment entre 2011 et 2012 : + 0,3 % contre 0 % dans le reste de lconomie. Cependant, sur la priode 2004 - 2012, lvolution moyenne annuelle des effectifs reste trs dynamique, + 3,9 % contre 0,3 % dans le reste de lconomie. [] En 2012, la valeur ajoute dans les co-activits reprsente 1,8 % du PIB soit 32 milliards deuros. Elle a augment de 8,5 % en un an contre 1,5 % dans le reste de lconomie. Les domaines des nergies renouvelables et de la rcupration ont le plus fortement augment en valeur (+ 600 millions deuros). [] Sur la priode 2004 - 2012, la valeur ajoute dans le domaine de la rhabilitation des sols et eaux augmente fortement (+ 31,0 %) dynamise par les importantes conversions lagriculture biologique. Dans une moindre mesure, la valeur ajoute dans la recherche et dveloppement en environnement augmente de 14,7 %. Entre 2004 et 2012, la valeur ajoute crot de 5,9 % contre 2,6 % pour lensemble de lconomie. Entre 2004 et 2009, la valeur ajoute augmente plus fortement dans les co-activits (+ 5,0 % en moyenne annuelle) que dans le reste de lconomie (+ 2,7 %) touche par la crise conomique en 2008. Enfin, partir de 2009, la valeur ajoute dans les co-activits est trs dynamique (+ 7,4 %) en comparaison de lvolution du PIB (+ 2,3 %).

    (*) Les co-activits sont les activits qui produisent des biens ou services ayant pour finalit la protection de lenvironnement ou la gestion des ressources naturelles.

    Source : daprs Commissariat Gnral au Dveloppement Durable, Chiffres et statistiques, n 523, Mai 2014.

    (1) Le texte concerne la France. (2) Effectifs qui prennent en compte des temps et des dures de travail diffrents.

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    DOCUMENT 4

    volution des tempratures moyennes en France de 1900 2012 par rapport la priode de rfrence 1961 1990 en degrs Celsius

    Source : Ministre de lcologie, du dveloppement durable et de lnergie, Chiffres cls du climat, 2014.

    Lecture : en 2011, la temprature moyenne observe tait suprieure d1,8 degr la temprature moyenne observe sur la priode 1961-1990 et la temprature moyenne des dix dernires annes tait suprieure dun degr la moyenne observe sur la priode 1961-1990.

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    preuve compose

    Cette preuve comprend trois parties :

    1 Pour la partie 1 (Mobilisation des connaissances), il est demand au candidat de rpondre aux questions en faisant appel ses connaissances personnelles dans le cadre du programme de lenseignement obligatoire. 2 Pour la partie 2 (tude dun document), il est demand au candidat de rpondre la question en adoptant une dmarche mthodologique rigoureuse de prsentation du document, de collecte et de traitement de linformation. 3 Pour la partie 3 (Raisonnement sappuyant sur un dossier documentaire), il est demand au candidat de traiter le sujet :

    - en dveloppant un raisonnement ; - en exploitant les documents du dossier ; - en faisant appel ses connaissances personnelles ; - en composant une introduction, un dveloppement, une conclusion.

    II sera tenu compte, dans la notation, de la clart de l'expression et du soin apport la prsentation.

    Premire partie : Mobilisation des connaissances

    1. Prsentez un argument montrant que la mise en place dune union conomique et montaire constitue une exprience originale dintgration pour les membres de lUnion europenne. (3 points)

    2. Distinguez logique dassurance et logique dassistance en matire de protection sociale. (3 points)

    Deuxime partie : tude dun document (4 points)

    Vous prsenterez le document puis vous comparerez la productivit horaire des diffrents pays.

    Productivit horaire(1) en 2013 (base 100 = tats-Unis) tats-Unis 100

    Chili 40,0 Russie 37,9 France 92,0

    Mexique 28,7 Norvge 130,4 Pologne 42,8 Suisse 85,0 Turquie 44,8

    Source : daprs base de donnes OCDE, 2014.

    (1) La productivit horaire correspond au PIB par heure travaille.

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    Troisime partie : Raisonnement sappuyant sur un dossier documentaire (10 points)

    Cette partie comporte trois documents.

    Sujet : laide de vos connaissances et du dossier documentaire, vous montrerez que les ingalits conomiques et sociales sont cumulatives.

    DOCUMENT 1

    Salaires mensuels moyens nets de tous prlvements selon la catgorie socioprofessionnelle en 2011

    Salaires mensuels moyens nets en 2011, en

    euros

    Cadres(1) 3 988

    Professions intermdiaires 2 182

    Employs 1 554

    Ouvriers 1 635

    Ensemble 2 130

    (1) Y compris les chefs dentreprise salaris.

    Champ : France, salaris en quivalent-temps plein du secteur priv et des entreprises publiques. Source : daprs INSEE, 2014.

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    DOCUMENT 2

    Pour lcole, le dfi est de faire russir des enfants qui, ds le dpart, nont pas les mmes cartes en main. En France, les premires " traces " des ingalits sociales et sexues lcole sont observes au niveau de la moyenne section de maternelle. [...] Une analyse trs fine des performances [des lves] montre que cest dans le domaine de la logique verbale que les ingalits sociales sont les plus marques , note Marie Duru-Bellat. Les ingalits entre les enfants existent avant mme lentre lcole. Vers lge de 11 ans, en sixime, les carts taient, en 2005, de 9,2 points sur 100 entre les enfants douvriers et ceux de cadres en franais, de 13,3 points en mathmatiques. Au fil des cursus, la part des enfants des catgories sociales modestes samenuise peu peu. Parmi les enfants entrs en sixime en 1995, 38 % taient de parents ouvriers ou inactifs. Six ans plus tard, ils ntaient plus que la moiti avoir obtenu un bac gnral. Lanne suivante, ils ne reprsentaient que 9 % des tudiants de classes prparatoires... [...] Les moyennes cachent la situation des filires les plus slectives. Llite de la nation sest dplace vers les grandes coles. On dispose de peu de donnes sur ce phnomne. Mais on sait quentre les annes 1940 et les annes 1980, leur recrutement ne sest pas ouvert, en dpit de la dmocratisation densemble. Les annes 1980 auraient mme t marques par une hausse des ingalits sociales daccs aux grandes coles. Dans les grandes coles les plus prestigieuses, la part des enfants dorigine populaire (agriculteurs, ouvriers, employs, artisans ou commerants) est passe de 29 % 9 % du dbut des annes 1950 la fin des annes 1980, un effet qui ne sexplique que pour partie par le dclin de ces catgories dans la population. lentre lENA(1), lautomne 2008, 2,9 % des enfants avaient un parent ouvrier, alors que ces derniers reprsentent encore 22,8 % des emplois...

    Source : Dchiffrer la socit franaise, Louis MAURIN, 2009.

    (1) ENA : cole Nationale dAdministration.

    DOCUMENT 3 Esprance de vie 55 ans selon le genre et la catgorie

    socioprofessionnelle, en annes

    Hommes Femmes

    Agriculteurs 26,3(1) 33,2 Artisans, commerants, chefs dentreprise 27,8 33,9 Cadres et professions intellectuelles suprieures 28,6 34,4 Professions intermdiaires 26,8 33,6 Employs 25,7 32,7 Ouvriers 25,3 32,1 Ensemble 26,4 32,8

    Champ : retraits de droit direct dun rgime de base au 31 dcembre 2008, rsidant en France et ns en 1942, en vie 55 ans.

    Source : daprs Esprance de vie, dure passe la retraite , Dossiers Solidarit et Sant, DREES, juin 2013.

    (1) Lecture : les hommes retraits au 31 dcembre 2008 et ns en 1942, anciens agriculteurs, avaient une esprance de vie 55 ans de 26,3 ans. Ils pouvaient donc esprer, cet ge l, vivre jusqu 81,3 ans.


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