Transcript
  • PHNOMNES

    (Cli ch de R J . V i ll ela)

    L'ANSE DU FER A CHEVAL Au premier plan, le brise-g lace amricain " Glacier"

    (Voir l'a rticle en page 17)

    Groupement d'tude de Phnomnes Ariens et d'Objets Spatiaux Insolites

    ROACT/ON, ADMINISTRATION G. E. P. A.

    69, rue de la Tombe- Issoire PARIS 14

    G.E.P.A. Prix du numro : 7,50 F

    Publication priodique -- trimestrielle - -

    No 16 - 2eme trimestre 1968 JUIN 1968

  • GROUPEMENT D'ETUDE DE PHENOMENES AERIENS ET OBJETS SPATIAUX INSOLITES

    COMPOSITION DU BUREAU POUR 1968 Prsident : M. Lionel CHASSIN, Gnral d 'Arme Arienne. Vices-Prsidents : M. Edmond CAMPAGNAC. ancien lve de Polytechnique, ingnieur-conseil en

    automation et en recherche oprationnelle. - M. Raymond LUCAS, ingnieur. - M. Paul MISRAKI, alias Paul Thomas, auteur de Les Extra-terrestres .

    Secrtaire rnral : M. Ren FOUE:RE. Secrtaires adjoints : Mil Lina CRISTI. - M. Paul JANUSZEWSKI, ingnieur-chimiste. - M. Michel

    TROUBLE, ingnieur-docteur. Trorire : Mm Francine FOUERE.

    COTISATIONS ET ABONJ'Ii"EMENTS Les cotisations et abonnements sont annuels et pat"tent du mois de janvier. Les personnes qui

    verseront leur cotisation ou souscriront un abonnement en cours d'anne recevront le ou les numros de Phnomnes Spatiaux dj parus dans l'anne. Le bul!.~tin est servi d'office aux adhrents .

    . Les cotisations demandes aux membres adhrents sont les suivantes : Membre ordinaire (France> . . . . . . . . . . . . . . . . .. . . . . . .. . . .. 25 F Membre ordinaire (Etranger) . ..... .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. ... .. .. .. 3D F Membre bienfaiteur (France et Etranger) . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 50 F

    Pour la France et l 'Etranger, on peut, sans adhrer au G.E.P.A., se procurer notre bulletin c Phnomnes Spatiaux dans les conditions suivantes :

    Abonnement annuel 30 F Prix au numro .. .. .. .. . .. .. . .. . .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. 7,50 F

    Il n'est fait aucun envol contre remboursement. Nos correspondants nous obligeraient en nous rglant, toutes les fois qu'ils le pourront par

    virement postal adress au C.C.P. G.E.P.A. : 7914-47 PARIS

    APPEL A NOS LECTEURS Nous sollicitons vivement la collaboration de nos lecteurs pour la rdaction du bulletin, non

    seulement en ce qui concerne l 'envoi d'informations relatives aux observations insolites, mais encore !"envoi d ' articles originaux sur le sujet de notre enqute. Nos ressources tant limites, nous ne pouvons pas promettre de publier dans notre bulletin tous les envois valables.

    REUNIONS TECHNIQUES Le G.E.P.A. organise des runions techniques r serves aux spcialistes des disciplines scien-

    tifiques en rapport avec le problme des soucoupes ~olantes. Ces runions ont lieu au Lyce Rodin , 19, rue Corvisart, Paris , les vendredis 18 octobre,

    Objets insolites sur San Miguel mentionns en page 33

    (Photographie de M. Lu is Ferro)

    SOMMAIRE

    Editorial Un article de la Pravd a . .. . . . . . . . . .. . .. . . .. .. 2 Le Pr Mac Donald rpond Philip Klass . . . . . . 5 A propos de Une note sur Guillaume d'Occam

    d'Aim Michel, par Ren Four . . . . . . . . . . . . . . 7 La neige d'octobre, par J ean Senelier, ingnieur . . 8 De la plonge au naufrage , par Ren Four . . 13 Baie de l 'Amiraut, 16 mars 1961 - une observation

    de M . Rubens Junqueira Villela . . . . . . . . . . . . . . 17 Les croix volantes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23 Arches, 1er aot 1947 . .. .. .. .. .. . .. .. .. .. .. . .. .. .. . 26 Rencontre diabolique sur le plateau de Cussac,

    par Jol Mesnard et Claude Pavy .. . .. .. .. . .. .. 27 Nouvelles observations Evillers .. .. .. .. .. .. .. . .. . 32 Nouvelles d'Argentine . .. .. . . .. .. .. .. .. .. . .. .. .. .. .. 33 Publicat ions signales 34

    Les dessins utiliss pour l' impression ont t excu ts par J ol Mesnard .

  • DITORIAL Aprs ce que nous en a~ions dit d_ans ~otre de_rnie_r ~ditoria~. _l'tat cf.e sq.nt de

    notre Prsident s'tait tel poznt aggrave qu'zl nous znspzrazt de serzeuses znquztu~es, mais une amlioration trs sensible, dont nous nous rjouissons, vient de se mamfes-ter . Nous redisons tous nos vux notre cher malade.

    Nous signalions, toujours dan-s notre dernier ditorial, le coup ~arr~t d'o.rzn en U.R .S.S., par les milieux officiels, aux recherches sur les ob;ets spatzaux znsolztes. En lisan1t dans ce bulletin la traduction intgrale de l'article de la Pravda du 29 fvrie; 1968 on mesure~a toute la violence de ce coup d 'arrt. Une argumentation dsute, et qu~ l'on pouvait croire jamais abandonne, est dlibrment reprise, et dans les mmes termes que par le pass .. .

    Aux Etats-Unis, les pronostics sont presque aussi affligeants. Grce l'obligeance du Dr McDonald, nous avons eu communication d'~n long article .de John G. F~ller paru dans l'dition amricaine de Look du 14 maz 1968 (pp. 58 a 63) d/ont le tz~re, LE FIASCO DES SOUCOUPES VOLANTES , prend tout son sens par le sous-tztre L'extraordinaire histoire de la ruse d'un demi-million de dollars, par laquelle on veut faire accroire aux Amricains que l~ Comit Condon mne une enqute objective . Le Dr McDonald a t au premier rang de ceux qui ont dnonc l'entreprise en rendant publiques - ce qui a fait scandale - des notes crites par M. Robert Law, coordina-teur de la Oommission Condon, sur son mmorandum, notes o l'on pouvait lire, entre autres, les phrases suivantes : La ruse (trick ) consisterait, je pense, dcrire le programme de telle sorte qu'il apparatrait au public comme celui d'une tude totale-ment objective, mais prsenterait la communaut scientifique l ' image d'un groupe de non-croyants faisant de leur mieux pour tre objectifs mais n'ayant pratiquement aucun espoir de dcouvrir une soucoupe. Une manire de faire cela c-onsisterait faire porter l'enqute, non sur les phnomnes physiques, mais plutt sur les gens qui font l'observation.

    on ne saurait mieux dire! La publication intempestive de lignes aussi rvlatrices n'a t, on le devine, ni du got de M. Robert Low, ni du got du Dr Condon . Cela s'est traduit par le limopea:ge de MM. Sanders et Levine, et aussi par le fait que, dans une dclaration incluse dans l'article de Look , le Prsident du N.l.C .A.P., le major Donald E. Keyhoe, a annonc qu'il rompait avec la Commission Condon, en donnant toutes ses raisons !

    Reste, dit John G. Fuller, payer la note de 500 000 dollars que cotera la super-cherie au public amricain ...

    En dpit des coups imparables que lui a ports le Dr McDonald, le Dr Menzel ne se tient pas pour battu. Il vient de nous crire pour nous informer qu'il prpare un troisime livre sur les soucoupes volantes. avec. on le devine, l'espoir que, cette fois. sous le feu accru de ses explications qtz'il croit meurtrires, il les anantira dfi-nitivement, et il nous demande de lui communiqtzer la documentation que nous pour-rions avoir sur le sujet! Si nous comprenons bien, il voudrait en somme que nous l'ai-dions combattre la cause que nous dfenddns. .. Certes, il nous assure s'intresser

    " vraiment aux soucoupes volantes, mais l'intrt qu'il leur porte nous parat plutt inqui-tant_. et l'impermabilit, apparemment irrmdiable, d'un esprit aussi dou est bien attrzstante.

    En raison de la place que nous avons accorde la remarquable observation anta:ctique que M. Vil/ela nous a fait l'heureuse surprise de nous communiquer, et ~ aussz parce que les vnements rcents - qui, l'on s'en doute, ne nous ont pas facilit

    la tche - nous ont _isol pen-dant des semaines de plusieurs de nos collaborateurs, nous avons t contraznt de remettre au bulletin prochain les c-omplments que nous avz1ons l'intention de faire paratre sur les recherches rcentes visant la suppression du bang supersonique .

    . En un temps ? ?a ncessit d'une rforme de l'Universit s'impose tous les esprzts, nous souhazterzons, une rforme de l'esprit universitaire qui conduirait enfin une tude vaste, scientifique N im:partiale de ce grave sujet.

    Oue ceux qui nous envoient des observations que nous ne publions pas ne soient pus r!us. Nou~ ne pouvons pas insrer, mme long terme, toutes celles qui nous parvzennent mazs, de toute manire, elles sont enregistres et pourront intervenir, par exemple titre statistique, dans des tudes d'ensemble. L'exiquit de l'espace dont nou~ di~oosons nous ob_lige ch?isir, pour la oublication, des observations qui , tort ou a r_azson, nou~ parazssent presenter, dans le cadre de nos recherches, un caractre exceptzo_nnel. Mazs toutes les . observ,atio_ns nous intressent et nous sommes toujours reconnazssant tous ceux quz ont l oblzgeance de nous faire part de ce qu'ils ont observ et qui leur a paru insolite.

    Ren FOUERE.

    -1-

  • de telles communications ne prsentent aucune valeur scientifique, car elles ne peuvent tre vrifies ou confirmes, et il est impossible de dterminer leur degr de vracit . C'est pourquoi les dductions qui se fondent sur de telles comm~ni~ations sont dpourv1,1es de toute Slgnifi-cation scientifique.

    Enfin , au troisime groupe se rappor-tent des observations relatives certains phnomnes et faites, comtrre c'est de rgle, par des gens qui r9anquent de connaissances scientifiques. C'est prci-

    ~ment un cas de ce genre que prsente l'information venant de Bulgarie et parue dans les journaux, information relative l'observation, av-dessus de Sofia, d'un objet volant qui rapnelait un ballon ou un parachute , et se dolaait une hau-teur de 30 km, perpendiculairement la direction du vent, en changeant de c0ntour et de couleur. De telles communi-cations ont t faites olus d'une fois et, lors au' elles ont t vrifies, on leur a trouv une explication naturelle. L'ob.iet qui a t observ au-dessus 4.~ Sofia n'est nl'l s , lui non nlus. non identifie .. En ralit. c'tait 1,m gros ballon-sonde'spion, lanc nar nn des centres de reconnaissance de l'O .T.A.N., et se trouvant . grande hau-teur. Il pouv:ait narfaitement se dplacer c')ntre le vent . On sait, en effet. que les directions du vent, dans les couches sup-rieure~ de l'atmosphre et nr's de la sur-face du sol, ne concident pas souvent .

    ~n ce oui concerne les changements visi-hles affectl'lnt la teinte et les contours de 11'1 s0nde. ils taient lis, comine l'a iuste-mPnt remaran l'astronome bulgare Bogo-mil Kovatchev. avec les eff~ts optiaues qui se manifestent au coucher du soleil.

    Tml'l

  • La signification du texte qu'on vient de lire; et qui confirme ce que nous avait crit M . Tikhon!off, n'est pas douteuse : c'est un coup d'arrt brutal donn la recherche, touchant les soucoupes volan-tes, qui aommenait prendre corps en U.R.S.S. depuis quelques mois et qui, avec l'accord tacite des autorits - ou, du moins, de certaines d'entre elles -avait donJn lieu des chos, tels les articles du Dr Zigel parus Londres dans Soviet Weekly et aux U.S.A. dans S'Jviet Lite (1), dpassaJnt de loin le cadre national.

    Comment comprendre l'attitude, appa-remment contradictoire, des officiels so-vitiques? Faut-il, comme le suggrait un savant, qui s'entretenait par tlphone avec nous, y voir une mthode raffine et machiavlique de dcouragement qui consisterait n'ouvrir des portes que pour mzeux les refermer, ne faire natre un espoir que pour mieux l'trangler ensuite?

    Notre interlocuteur notait qu'aux U.S.A. les vnements semblaient suivre sous d'autres apparences, par la mise ~n u-vre d'autres mthodes, un cours singu-lirement parallle, et nous nous sommes trouvs d'accord pour penser que, dans les grandes nations, l'attitude des gou-Fernements tait des moins comprhen-sibles et posait des problmes presque aussi intrigants et irritants que ceux que posent l'existence mme et le comporte-ment des soucoupes volantes.

    On notera l'emploi qui est fait par les acadmiciens russes des travaux et ou-vrages du Dr D.H. Menzel et l'on sera d'accord avec le Dr McDonald pour re-connatre l'influence nfaste exerce dans les milieux scientifiques internationaux par l'a~trophysicien de Harvard, lequel a . contnbu depuis des annes discr-d.zter et dcourager dans le monde en-tier toute recherche srieuse concernant les soucouyes volantes, en recourant po.ur ce fazre des arguments dont cer-tams sont, comme l'a montr de faon

    si convaincante et experte le Dr McDo-nald, d'une indigence et d'une lgret criantes.

    A propos de l'observation de Sofia, l'Acadmie sovitique n'a pas manqu de reprendre une objection que nous avions prvue, au dbut de notre com-mentaire (pp. 23 et 24), savoir le chan-gement de sens du vent trs haute alti-tude, mais, si l ' indication donne par la revue tchcoslovaque Signal est exacte, cette objection, comme nous le disons la fin de notre oommentaire, ne tient pas.

    Nous attirerons l'attention de nos lec-teurs sur le fait que l'article de la Prav-da , qui s'attache discrditer des observations discutables et mineures, est trangement muet, non seulement sur l'ob-servation lettone de Robert Vitolniek et de ses assistants, mais encore et surtout sur les observations capitales de Kazan et de Kislovodsk (voir dans Phnomnes Spatiaux N 14, p. 25, notre article Enorme UFOs signals ) qui ont reu , grce aux articles du Dr lige/ une publi -cit mondiale. Apparemment, comme nom-bre de savants amricains orients et, en particulier Menzel, les acadmiciens sov!tiqz:es s'intressent aux cas les plus faczles a attaquer, coups d'explications conventionnelles, et ignorent dlibrment les plus coriaces. .

    Naus sommes navr de cet crasement dans l'uf des efforts si mritoires de nos amis sovitiques, auxquels nous di-Sf!ns toute notre sympathie et notre gra-tztude.

    Nos trs vifs remerciemeent M. Tik-honoff pour la coupure de la Pravda et pour toutes les informations qu'il est si attentif nous adresser.

    R.F.

    ( 1) Numro de fvrier 1968, cit par " UFO r;.vestigator du NI CAP, de mars 1968 . Voir aussi 1 article du Dr Zigel The UFO Problem - A

    Cha~lenge To Science publi dans le numro de JUin 1968 de la revue " Flying Saucers d e Ray Palme r.

    RECTIFICATION ET PRCISIONS A propos de l'observation de Port-des- Bar-

    ques (Charente-Maritime). mentionne a la page 12, dans l'article La nuit du 17 au 18 juillet 1967 ( Phnomnes Spatiaux N 15, mars 1968)!, Jean-Louis Becquereau nous a signal qu'il y avait eu surestimation de la hauteur angulaire du phnomne et nous a donn les prcisions suivantes :

    -4

    La hauteur angulaire au-dessus de l'ile Ma-d ame tait de 10 a 12, au-dessus de Fouras, de 20 a 25 . Le p hnomne a disparu a la verticale de la commune de Vergeroux. L'angl e

    d ~ vision , de sa position initiale a sa position finale, fu t de 120 a 130. L'observat ion a d ur au total 2 minutes et demie, a une demi-m inute prs par excs ou par dfaut .

  • LE Pr. MAC DONALD RPOND A PHILIP KLASS

    Ceux qui ont eu en main le No 10 de Phnomnes Spatiaux , contenant notre article Sommes-nous un tournant? , ont pu lire en page 10 que, dans les num-ros du 22 aot (nous avions crit par er-reur 22 septembre) et du 3 octobre 1966 de Aviation Week and Space Techno-logy , M. Philip Klass s'tait vertu rduire les soucoupes n ' tre que des manifestations du plasma atmosphrique lies au phnomne de la foudre en boule ou cres par les dcharges corona sur-venant entre les conducteurs des lignes haute ten s ion.

    Ils ont galement appris que le Pr Mc-Donald s'tait immdiatement lev contre l ' argumentation de Klass et nous avons dit, dan,s notre N 14, de dcembre 1967, combien l' assistance du doyen de phy-sique de l 'Institut de Physique Atmosph-rique de l'Universit de l 'Arizona nous tait prcieuse un moment o l ' U.S. Air Force, avec l'aide de Klass, essayait, selon nos propres termes, de noyer les soucoupes dans la foudre en boule et le plasma atmosphriq1,1e .

    Enhardi par l'accueil que la presse d'ou-tre-Atlantique et la presse europenne avaient rserv ses articles d' Aviation Week and Space Technology , Philip Klass ne s ' est pas arrt en si beau chemin et il a pens qu'il allait peut-tre porter le coup de grce dfinitif la thse de ceux qui sont convaincus de la ralit matrielle des soucoupes volantes en pu-bilant un ouvrage UFOs - Identified ( Les UFOs identifis ) chez Random House, New York 1968.

    Or, tout rcemment (les 11 et 12 mars 1968), s'est tenu au Canadian Aeronau-tics and Space Institute de Montral (Canada), un symposium consacr l'as-tronautique et, l'aprs-midi du second jour tait rserve une discussion sur les UFOs.

    Naturellement, Philip Klass n'avait pas manqu l'occasion de soutenir ses thses devant ce symposium en prsentant un texte UFOs - An Electrical Atmospheric Mystery ( Les UFOs, un mystre lec-trique de l'atmosphre ) . Mais il avait compt sans le Pr McDonald qui, dans un texte concurrent, lui a adress la plus dure des rpliques, pulvrisant littrale-ment la plupart de ses arguments .

    Ce texte dcisif, qui ne comporte pas moins de 40 pages da ctylographies, nous a t communiqu par son auteur qui n ous a "ionn toute libert d ' en citer les extraits qui nous conviendraient, ce dont nous le remercions vivement.

    A ce texte tait attache une note dans laquelle, aprs avoir cit un extrait du

    - 5 -

    Time Magazine du 29 mars 1968, favo-rable Klass, le Pr Mc Donald s'exprime ainsi :

    Dans les pages 18 37 du texte joint - il s' agit de celui prsent au Canadian Aeronautics and Space Institute - je prsente quelques-unes de m!es propres vues, tout fait diffrentes, sur la soli-dit des arguments de Klas s. J ' appelle votre attention sur cette section parce qu'il semble important q1,1e l'on sache que, tout au moins une personne, fami-lire avec la physique atmosphrique, a examin d'assez prs le livre de Klass et a trouv qu'il tait un salmigondis d'er-reur, de confusion et d'infrence injus-tifie .

    A n otre grand regret, nous ne pouvons prsenter ici en dtail les critiques arti-cules par le Pr McDonald contre l'ou-vrage de Klass m.ais, tant donn leur importance pour la dfense de la cause qui est ntre et celle de nos lecteurs, on trouvera ci-dessous, traduit par nos soins, l ' essentiel du rsum que donne l'auteur lui-mme (pp. 36 et 37) de ses critiques.

    Aprs avoir soulign ce point fonda-mental qu' on ne saurait expliquer par le plasma atmosphrique ou la foudre en ooule des objets qui, vus basse alti-tude et courte distance par des tmoins dignes de foi, ont t dcrits par eux comme des objets structurs ayant l'ap-parence de machines d'une nature tota-lement insolite, il crit :

    Les principaux points que j'aimerais souligner en manire de critique de la thorie de Klass sur les plasmas-UFOs (1) sont les suivants :

    1) Il manque traduire en chiffres ses hypothses, l o les chiffres s'intro-duiraient aisment . Il en rsulte que les arguments qu'il prsente peuvent para-tre plausibles car ils renferment des l-ments qui sont qualitativement plausibles . A cet gard, Klass ressemble Menzel. Les valuations quantitatives rvlent des difficults srieuses et font quelquefois apparatre \ille absurdit complte, exem-ple aprs exemple, dans les crits de ces deux aptres de la thse selon laquelle les UFOs ne sont que des phnomnes naturels msinterprts.

    . 2) Il est notoire que les plasmas sont mstables et vanescents, sauf lorsqu'ils sont c?n~ns dans un espace appropri et associes a des sources qui les alimentent en nergie. Klass parat presque ignorant de ces caractristiques primordiales des plasmas . Car il introduit avec dsinvol-

  • ture des explications base de plasma, pour des incidents relatifs aux UFOs, sans proposer de suggestions quant ce qm peut pourvmr ces plasmas de sources permanentes d'nergie, pendant des temps qm, non seulement dpassent souvent des mzaines de seconde, mais encore des dizaines de minutes.

    3) Dans les rares cas, un ou deux, o Klass propose en fait quelque chose ressemblant une source d ' nergie ( etfet corona des lignes haute tension, anten-nes de tlvision, pertes de charge des avwns), nous avons montr plus haut que la position qu'il dfend prsente des Olt-ticults qui !ui son,t fatales.

    4) Grce une srie absolument ton-nante d'interprtations dfectueuses, Klass construit une thorie tendant a prouver que les substan,ces responsables de la pollution de l'air sont favorables la formation des plasmas et, partir de cela se livre des dductions rptes (tell~ que la prsence plus frquente d 'UFOs haute altitude ca1,1.se de la pollution de l'air par les avions raction sur le trajet des lignes ariennes) qui sont d'une exorbitante nature . Que Klass puisse continuer de se faire publier dans la presse en avanant des ides aussi faus-ses, c'est surprenant.

    5) A partir de son incapacit. COillr prendre les principes lmentaires . de l'lectricit atmosphrique - le domame dans lequel il prtend faire des dcou-vertes -, il tisse une chane d' erre~s. qui va de la variation diurne du gradient de potentiel atmosphrique la variation diurne de la frquence des UFOs, et en dduit une explication de l'excdent des observations rurales relativement aux observations urbaines. Pour quelqu'un qui prtend avoir dcouvert un phnomne nouveau et intriguant en matire d'lec-tricit atmosphrique, l'ignorance, chez Klass, des fondements de ce sujet semble ahurissante.

    6) Sa prtention d'avoir rend1,1. compte de la frquence leve des observatiOns, par des pilotes, d'UFOs escortant leurs appareils, s'effondre compltement lors-que, comme nous l'ayons m:ontr plus haut, l'ide est soumise au calcul (2). Ses suggestions, en rapport avec ce point de vue, selon lesquelles des automobi-listes et des pitons, porteurs de charges lectriques, attireraient les plasmas-UFOs sont absurdes. On doit souligner que' les val1,1.ations quantitatives en rapport avec cette hypothse ne sont que du ressort de la physique lmentaire et, disons, des connaissances exiges des ingnieurs lec-triciens. Cependant, aucune valuation de ce genre n'a t faite par Klass. Et, ajou-

    -6-

    tons cette cntique extrmement impor-tante : il ferme les yeux sur des douzaines de cas ayant, fait l'objet de bons rapports, et dans lesquels les manuvres des UFOs dfieraient t-o1,1te explication en termes de son hypoth~ ~ e d'attraction coulombienne .

    7) Il semple parfaitement honnte de suggrer que, pour une part, la raison du crdit et de l'attention accords l'hypo-thse des plasmas-UFOs de Klass dans la presse et dans les journaux non scien-tifiques rside dans le fait qu'il est ing-nieur lectricien - l'autre part tant naturellement sa position de premier di-teur d'un magazine d'aviation et de tech-nique arospatiale bien connu. A la lu-mire de cela, ses mprises presque incroyables au sujet des charges sym-triques indu.ites (3), telles que celles que nous avons releves plus haut propos du problme depuis longtemps dconcertant des arrts de voitures par les UFOs, . et le cas cit dans lequel il confondait indiscutablement le potentiel avec le gradient de potentiel, pour ne rien dire de ses conceptions aberrantes concer-nant les plasmas eux-mmes, mritent l'attention que nous leur avons donne ci-dessus.

    8) Finalement, l'lment le plus trou-blant et le plus rpandu dans l'ouvrage de Klass e?t la frquence avec laquelle il recowt l'argument par insinuation, l'argum,ent par enchanement ou conca-

    t~~tion . (I?our me servir de la phrase d] a . utilisee . plus haut) et l'argument p~r JUXtaposlt!on - c' est--dire son sp-Cieux assemblage de ce que maint lec-t~ur irr~~chi prendra pour une ing-lllel,ls~ sene de dductions lies, tout cela se developpant dans cette atmosphre de roman policier qu'il s'efforce sans cesse de c~er dans son livre . Aprs avoir ac-c~r~e beaucoup de pense ce trait pemble de son crit et aprs avoir rflchi all: fait _que les erreurs scientifiques sont tres . frequen~~s dans cet crit, j ai le sentiment qu Il n'est pas probable que ses a:guments aient t tortueusement inven-tes dan,s le dessein d'abuser le lecteur ma~s qu'ils. rfltent le mnque de prpa~ :atwn _de 1 auteur. La raison pour laquelle Ils dmvent cependant tre dnoncs est que le problme des UFOs n'est pas encore dbattu, jusqu' la dcision finale dans le contexte habituel de la discus: sion scientifique srieuse. Aujourd'hui encore, la difficult majeure reste de convaincre un grand nombre de person-nes (dans la communlut scientifique, dans les services fdraux en rapport avec la science, parmi les membres du Congrs et. dans le public en gnral) que le pro-bierne des UFOs est un problme scienti-fique extrmement srieux, trop longtemps trait par le mpris. Pour cette raison, le genre d 'accueil favorable dj si facile-

  • ment rserv Klass par la presse ne peut tre considr comme sans importance. Le rle jou par Menzel en contribuant entretenir , depuis bien des annes, l'impression que tous les UFOs peuvent tre expliqus en des termes parfaitement conventionnels a eu une trs pernicieuse influence l'gard du problme des Ufu~ . Klass va maintenant rejoindre Menzel en travaillant tendre cette influence, s1 les graves dficiences de sa thse ne sone pas soumises un examen attentif. C' t:> -pour cette raison que j'ai accorde __ tant de place ce que l'on devrait peut-tre tenir pour un expos si dpourv de caractre scientifique qu'il ne serait pas ncessaire de s'attarder le com-menter. )

    N.D .T. (1) C'est--dire sur les plasmas qui seraient :r-ris

    en attribuant aux charges lectriques de l 'avion et au plasma des valeurs optimales, un plasma situ hJU mtres derrire un avwn sub1ra1t , de la part de cet avion, une attraction lui imprimant une vitesse par rapport au sol de 14 km/ h 1 C'est aire que, toutes proportions gardes, . il resterait pratiquement immobue, l'avion le depassant de presque toute sa vitesse.

    (3) Le champ lectrique cr par une charge d 'un certain signe sue hors d'un,. conducteur creux fait appara1tre, par induction lectrostatique, sur ta face mterne de ce conducteur, des charges compensatrices de signe contraire arpulant le champ l'intrieur du conducteur . .Nss1m1lant le capot mtallique d'une voiture un tel cm:lduc-teur, - Klass tait de ces charges superttc1elles compensatrices, Locati~es sur La paroi interne du capot, des charges libres qui appar~titraient au sem du gaz (ici de l 'air) inclus daQ.s le capot. lJe qui constitue une erreur manifeste.

    Ailleurs, cherchant expliquer les ' virages angle droit des soucoupes, considres comme des tourbillons de plasma, par un effet gyrosco-pique, Klass oublie que cee eftet se. manifeste wrsqu'on fait intervenir des couples et non des forces d 'attraction centrale.

    pour des UFOs. (2) Le Pr McDonald montre, par des calculs N.B. - Dans son rsum le Pr Mci:>onald fait trs simples faisant intervenir la formule de l'at- allusion des points qu'il a dmontrs ou relevs traction coulombienne et celle de la rsistance de plus haut . f'ar plus haut , il faut entendre l'air l'avancement, que dans les conditions les ici dans. les pages prcdentes de son tude, plus favorables la thorie de Klass, c'est--dire pages que nous n'avons pas traduites.

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    A PROPOS DE " UNE NOTE SUR GUILLAUME D'OCCAM" d'AIM MICHEL

    par Ren Four

    Nous avons lu avec beaucoup d 'intrt le texte rudit et brillant par lequel Aim Michel s'en prend Guilla\].me d'Occam et, amicalement, nous-mme dans. le numro de mars-avril 1968 de la Flymg Saucer Review ).

    Nous renonons, pour le moment, prsenter la dfense raisonnable de Guil-laume d'Occam que nous serions parfai-tement capable d ' crire . Nous nous bor-nerons prsentement nous dfendre novs-mme contre la critique qui nous est adresse.

    Cette critique, nous en acceptons bien volontiers - et mme avec gratitude -le principe, car nous avons besoin d ' tre critiqu de manire constructive et, d'au-tre part, nous n'avons jamais pens qu'une amiti sincre, vritable et virile dt tre une entreprise d'applaudissement rci-proque et inconditionnel.

    Novs sommes nanmoins contraint de dire, en toute franchise que, si nous ad-mettons le principe de la critiq],le de Mi-chel, la forme nous en parat dplaisante, et nous ne sommes pas le seul le penser. Non seulement cette critique parat dans une revue dont nous ne somm.es pas le collaborateur attitr, mais encore nous ne povvons que faire toutes rserves sur le procd qui consiste, ft-ce par jeu . c1ter la pense d'autrui d'une faon v .-~ement tronque que le lecteur devienne mcapable d'en saisir la signification et la porte exactes.

    Pierre Louys a us de ce procd l ' gard de l'Ecriture avec tant de talent

    que les intentions du texte biblique s'en trouvaient totalement retournes! En iso-lant un passage de notre article, Michel risque de donner penser des lecteurs de la Flying Saucer Review qui dcou-vriraient cette revue pour la premire fms que novs sommes un espnt timor et peut-tre mme un adjoint du major Quin-tanilla ou de ceux qui s'efforcent de dis-crditer les observations de soucoupes volantes! La note ajoute par l'diteur-nous nous demandons si Waveney Girvan, avec lequ,el nous avons eu d'excellents rapports, n'aurait pas t surpris de l'usage fait contre nous de ses propos - ne peut que renforcer cette impression que nous tenons pour entirement injustifie.

    Nous pensons mme qu'en ce qvi con-cerne la critique de Michel il nous suffira, pour remettre les choses au point, de citer dans son intgralit la brve r-flexion de nous dont il n'a cit que le premier alina.

    Voici, intgralement restitue, cette r-flexion qui a paru, comme Michel l'a lui mme indiql,l, dans le numro 7 de Phnomnes Spatiaux )) la page 24

    En second lieu, bien que n'ayant prior,i aucune raison de nier qu'une physiql,l.e dpassant de loin la ntre puisse procder cette manipulation de l'es-pace-temps dont parle Aim Michel, nous pensons que, pour des raisons m-

    th~dologiql:les, elle ne doit tre envis'!ge qu en dermer ressort. Guillaume d'Occam

    s~m~enait sagement qu'il ne faut pas mul-tiplier les hypothses sans ncessit. Nous

    -7-

  • dirons, pour notre part, ql).'il ne faut recourir aux plus complexes, aux plus incertaines, qu'aprs avoir puis toutes les possibilits des plus simples et des plus vrifiables.

    Nous ne savons pas si une science supriel).re la ntre pourrait effective-ment manipuler l'espace-temps relativiste . Autant que nous sachions, une telle mani-pulation n'est pas, dans l'tat prsent de nos connaissances, prouvable. Par contre , dt nombreux observateurs s'accordent pour affirmer que les soucoupes volantes sont capables d'acclrations fantastiques qui arracheraient la peau des os des pilotes terrestres et, lors du renverse-ment de vitesse, survenu au cours de l'incident qui eut pour tmoins Nash et Fortenberry, on a valu l'acclration 1000 g, c' est--dire mille fois l' accl-ration de la gravitation terrestre! Nou:. pensons donc, personnellement, qu'il convient, en bonne logiql).e, de s'efforcer d'expliquer les disparitions apparemment soudaines des soucoupes volantes en invo-quant d 'abord de foudroyantes acclra-tions.

    A vingt mtres de distance, l ' image d'un objet de la taille de celui dcrit par Maurice Masse s'tait dj rduite et l'objet tait dj anim d'une certaine vi-tesse. On peut donc penser qu'une acc-lration prodigieusement brutale a pu, pendant le temps que l'impression rti-tienne initiale persistait, rduire suffisam-ment cette image, si l ' acclration tait radiale!, pour qu'il ft di!fficile, l'il nu, de la retrouver.

    Nous avons dit que nous tions en me-sure de prsenter une dfense raisonnable du principe de parcimonie de Guillaume d'Occam ( Ne pas multiplier les hypo-thses sans ncessit ), nous ajouterons que notre adhsion ce principe a un caractre qui n'est ni gnral ni incondi-tionnel mai.s qu'elle est plutt circonstan-cielle et tactique . Nous ne sommes aucu-nement agenol).ill devant le propos du clbre moine franciscain . Nous estimons nanmoins que, sagement interprt - la sagesse n'est pas la simple prudence, di-sait Bulwer Lytton - il renferme une vrit mthodologique prcieuse.

    LA NEIGE D'OCTOBRE par Jean Senelier, ingnieur

    Un catalogue chronologique des phnomnes spatiaux insolites et leur codification devraient permettre un jour, au sortir d'un ordinateur, de tirer, partir de caractristiques physiques bien tablies, des significations. Le chercheur isol ne dispose pas de ce moyen mais il peut cependant, un niveau modeste, relever, un moment donn, certaines rptitions , de mme nature, d'un phnomne inconnu.

    Une telle tude permet de mieux cerner le problme pos par un type d'observation et d'liminer des explications fournies au public, sans le moindre scrupule, par des chroniquel).rs presss .

    Je me propose ici d 'examiner des obser-vations faites, dans leur majorit, pendant le mois d'octobre et ayant trait la chute d'une matire blanche d'apparence textile et de composition chimique inconnue. Cette matire, d'origine cleste, tombant sur le sol a t manipule avant de se sublimer l'air dans certains cas.

    Dans les observations anciennes, on n ' a pas signal la prsence dans le ciel d'un objet , lumineux ou non, mais il est possible qu'il s'y soit trouv et n'ait pas alors t remarql). . Par contre, dans l'ob-servation de 1952, la plus importante il y a concomitance entre la chute de ~atire blanche filamenteuse et la vision dans le ciel, de quelque chose ayant l'apparence d'un objet cylindrique, accom-

    p~gn . d'autres objets plus petits, Circulaires, avec une partie centrale ren-fle.

    -8-

    Les faits rapports par Charles Fort dans son Livre des Damns )) (1) ne sont pas tous enregistrer les yeux fer-ms. Il est manifeste que certains ph-nomnes qu'il considre comme inexpli-qus, par exemple les chutes de pluies ou de boues rouges, ont bel et bien reu, au contraire, une explication. L'intrt de son travail n'en reste pas moins trs grand pour beauco],l.p d'autres observa-tions. En voici (p . 68 et suivantes) qui sont relatives l'objet de cette tude :

    Le 21 septembre 1741, entre Bradly, Sel-borne et Alresford (Angleterre), il tomba, sur une superficie de plusieurs dizaines de kilomtres carrs, des toiles d' arai-gnes sous forrne de flocons ou lam-beaux, d'environ 3 cm de large sur 15 18 cm de long qui tombrent une certaine vitesse et en grande quantit. Cett.e chute se fit en deux temps, avec un mtervalle de plusieurs heures, la se-conde averse durant de 9 h du matin au crpuscule ( Wernerian Natural His-torical Society Transactions , 5-386).

    M. Lain, consul de France Per-nambouc, signala qu'en octobre 1821 il tomba une norme averse de soie dont des chantillons furent envoys en France ( Annual Register , 1821). Dans ce cas, la sublimation ne parat pas s'tre produite.

    En 1881, dans les derniers jours d'oc-tobre, des fils d'araignes tombrent Milwaukee (Wisconsin) et dans d'autres localits proches. Selon la revue Scien-

  • tific American , ils taient trs blancs et de forte texture -

    Le 16 octobre 1883, Montussan _(Gi-ronde), un tmoin vit une nue pa1ss~. Elle tait compose d'une substance lal-neuse se prsentant sous forme de blocs de la grosseur du poing qui tombrent sur le sol (La Nature, 1883, p . 342). Enfin, le 21 novembre 1898, Montgomery (Ala-bama), on observa la chute de nombreux paquets d'une substance se prsentant principalement sous forme de torons dont a longue1,1r et la grosseur taient de quel-ques pouces (un pouce vaut 3 cm). Cette substance qui faisait penser de l'amiante, tait phosphorescente ( Mont-gomery Advertiser cit par la Monthly v\Teather Review , 26-566).

    Je ferai ici des rserves : je n'ai vrifi de ces diverses sources que celle concer-nant le phnomne du 16.10.1883 . Sur ce phnomne, voici les prcisions apportes alors par G. Tissandier :

    La chute de matire eut lieu dans l'aprs-m-idi, par temps pluvieux et vent violent. Le tmoin vit flotter dans le ciel un nuage pais duquel tombrent ces fl ocons, s'effilochant en s'accrochant aux arbres . Cette pluie dura environ deux heres . Enflamme, la matire brla en se carbonisant. Vue au rniscroscope, elle tait forme de filaments enchevtrs analogues, dit G. Tessandier, aux fils de la Vierqe, dont il se pourrait faire que le nuage en question ait t une agglom-ration extraordinaire.

    Il n'est pas fait mention de cette dis-oarition de- la matire par sublimation l'air, qui sera une - caractristique du ohnomne de 1952 dont nous allons par-ler , mais , pour le reste, l'analogie est nette.

    Venons-en des observations plus r-

    centes, dont la mieux caractrise est celle faite vers 13 heures le 17 octobre 1952, Oloron-Sainte-Marie (Bqsses-Pyrnes : 64). Son principal tmoin fut M. Yves Pri-gent, alors surveillant gnral du collge de la ville.

    Ayant crit M. Prigent le 22 fvrier 1968 ce sujet, j'ai le plaisir de le remer-cier ici de sa roonse qui m'a apport des prcisions supplmentaires dont je ferai tat plus loin. Sur son conseil, j'emprunte les lments majeurs de son observation son tmoignage crit publi dans le numro de janvier 1953 de la revue Ou-ranos - Dans ce texte, le tmoin fait allusion l'opinion du Dr Labayle, mde-cin Olor_on, partisan de l'exphcation par une migration d'araignes , et dit alors ceci :

    Je n'ai pas la culture scientifique du Dr Labayle mais, s'il est possible qu'il y ait eu ce jour-l dans le ciel oloronnais des passages d'araignes, il y en a eu aussi dans les jours suivants et on n'a

    pas observ, ma connaissance, des cho-ses semblables celles que nous avons vues ce vendredi 17 octobre.

    Ces fameuses araignes se dplacent, emportes par le vent, grce aux fils tisss par elles, et une altitude qui ne dpasse pas, parat-il, 200 300 mtres .

    A quelle altitude voluaient ces fa-meuses.. . soucoupes (appelons-les ainsi puisque nous ne pouvons leur donner un autre nom), je l'ignore puisque, le ciel tant absolument pur, il tait imlpossible d'avoir le moindre point de repre . Les journaux ont parl de 2 000, de 3 000 m-tres. Je n'ai jamais avanc un chiffre, cependant je reste persuad que c'tait l une altitude minima et que cette der-nire tait peut-tre de l'ordre de 10 000 rn ou davantage .

    Diamtre apparent du cigare ou, plus exactement du cylindre, car il avait la forme d'un tuyau de pole : 2 rn environ, l'il nu. Les soucoupes, elles, parais-saient grosses comme deux poings . Ce n'est qu' la jumelle que j'ai aperu une sohre centrale rouge entoure d'un an-neau jaune clair, comme l'anneau de Saturne . Pour ne pas me fier ma seule observation, j'ai -pass mes jumelles ma femme en lui demandant de me dcrire ce q1,1' elle voyait, sans lui faire part de ce oue i'avais vu. Elle m'a dit aussitt : L'anneau de Saturne, jaune. entourant une so-hre rouge. Et mon fils an m'a c')nfirm l'observation.

    Ces boules semblaient avancer en laissant derrire elles une trane flocon-neuse qui paraissait s'parpiller rapide-ment dans l'atmosphre et prenait trs vite la forme d'un -voile se dcomposant en longs filaments. Mais je n'ai jamais affirm que ces fils, ramasss au sol aurs le passage des soucoupes, prove-naient forcment d'elles. Y avait-il en mme temps , dans le ciel d'Oloron, deux phnomnes diffrents et concomitants? La chose est peut-tre possible. Je me contente, moi , de vous faire p-art de ce que .i'ai observ et je ne m sens pas aualifi pour tirer une conclusion. Mais, bien aue n'tant pas spcialiste en .. . matire virginale -- - je peux vous as-surer aue les fils que j'ai eu entre les mains le 17 octobre n'taient pas des fils de la Vierge .

    Ajoutons quelques dtails . Le cylindre tait inclin 45 et se dplaait lente-ment vers le S.-O. Sa couleur tait blan-chtre, sa forme nette. Des masses floconneuses gris argent semblaient s'chapper par une extrm'it. Les boules paraissaient se dplacer deux par deux en suivant une trajectoire brise (zigzag). Quand l'une s'cartait de l'autre, une trane blanche surgissait entre elles. Il semble que cette trane ait t la ma-tire tombe sur le soL

    -9-

  • Selon M. Prigent, les fils des paquets rappelaient les fils d'amiante (nous avons vu cette comparaison dans l'observation du 21.11.1898), ils s'tiraient en offrant la traction une certaine rsistance . Ils disparaissaient peu peu sans laisser de trace . Jls pouvaient tre enflamms et brlaient alors avec une flamme trs vive, comme du coton hydrophile ou de la cellulose .

    Dans sa lettre du 25 mars 1968, M. Pri-gent m'a prcis que le grossissement de ses jumelles tait de l'ordre de 5 et qu'en ce qui concerne la matire blanche il s'agissait bien de longs filaments dont la combustion provoqua une flamme trs vive. Il ne perut aucune odeur : ce dtail est important . Il ajo1,1te que quel-ques-uns de ces filaments ayant t enrou-ls autour d'un btonnet de bois et pro-tgs par un papier, il fut surpris de n'y trouver quelques heures aprs qu'une infime trace de poudre blanchtre.

    Ajoutons encore ceci : le mme jour, mais une heure non prcise, le radar de Mont-de-Marsan, situ 100 km de l, fut brouill un moment par 1,1n corps nuageux qui se trouvait l'altitude de 2 000 m, tournait sur lui-mme et se d-plaait d'est en ouest.

    De l'vnement d'Oloron-Sainte-Marie. nous allons maintenant passer celui survenu Rudgwick (Grande-Bretagne) sur la rivire Arun, vers le 20 octobre 1952 et relat par Le Figaro du 24. Pendant cinq jours, et sans raison apparente, cette petite rivire fut couverte d'une mousse qui , d'aprs les photographies publies dans le journal prcit, se pr-sentait sous forme d'amas volumineux blancs. Ce qui para~t bizarre, c'est qu'il est dit que la mousse fut, certains en-droits, projete par oaquets. Sur les photos, on en voit en effet d'abondants dans. les prs, et sur la route o des fnfants s'en amusent. Le mme journal ;!joute qu'elle tait d'un blanc pur, et inodore. Assez lgre pour tre emporte oar le vent, elle ne contenait aucun e substance chimique dcelable. La seule exolication avance fut qu'il s'agissait d'un phnomne naturel d'origine atmosphrique (sic).

    Nous aimerions savoir par nos a111 .i ~ anglais. si, l'poque, il y a eu concidence avec la prsence dans le ciel d'un objet non identifi.

    Revenons en France. Le 22 octobre 1952, on signala le oassage au-dessus de Frasnes-le-Chteau (Haute-Sane : 70) d'un ci-gare volant vu comme un engin allong laissant derrire lui une trane lumineuse orange. Direction suivie : d'ouest en est. Vitesse leve ( Le Figaro , 23 octobre 1952) . .

    Quatrime pisode. Le 27 octobre, selon le tmoignage d'une centaine d'habitants

    de Gaillac (Tarn : 81), on vit, vers 16 heu-res et dans des conditions idales d 'ob-servation, seize soucoupes volantes groupes deux par deux. Ces objets etaient d e forme parfaitement circulaire, avec une partie renfle au centre, comme la coiffe d'un canotier, tournant sur eux-mmes en dgageant une lueur bleutre sur leurs bords .

    Une sorte de cylindre allong, ou ci-gare volant , aurait t vu aussi, navi-guant au centre de la formation, tandis que, de l'ensemble , se dtachaient des . filaments brillants et blanchtres, compa-rables de la laine de verre, qui se dposrent sur le sol. Ces touffes entires se dsagrgrent rapidement et il ne fut pas possible de les envoyer 1,1n labo-ratoire pour les faire examiner.

    La formation venait probablement du sud-est. Elle demeura environ dix m'inutes au-dessus de la ville et poursuivit sa route rectiligne en direction du dpartement du Tarn-et-Garonne (d'aprs le journal

  • - Le 26 octobre, Prato (Italie), o une analyse aurait t faite, rvlant que la substance tait compose de bore, calcium et magnsium .

    - Le 28 octobre, Florence ~Italie) . En 1959

    - Le 14 octobre, Irun (Espagne). Nota : La matire de Prato ne peut

    tre que la mme, apparemment, que celle de Florence (il y a 20 km entre les deux villes) . Nous souponnons un pro-duit industriel, l'extraction de l'acide bo-rique des soffioni (2) tant une activit italienne spcifique.

    Etude crit ique Classer ces phnomnes dans les

    curiosits de la science est un moyen commode d'en viter l'tude. A propos de Rudgwick. il a t dit : Phnomne naturel d'ordre atmosphrique , ce qui ne signifie rien. Nous aimerions avoir la certitude absolue qu'il ne s'agissait oas d'un dchet industriel mulsionn par l'eau, bien que la prsence de ces paquets de .mousse au sol contredise cette expli-cation. Comme 11 est dit dans la presse aue ces paauets furent projets , nous avons une bonne raison de croire une chute cleste.

    A prooos de la matire tombe dans la valle du Rhne, il fut nonc pompeu-sement qu'il s'agissait d'une dsagr-gation m olculaire par contact avec le gaz de combustion (de l'avion) produisant oar raction chimique la formation de la matire blanche , ce oui est un our charabia. Il et t facile- d'tudier -cet t.range phnomne en laboratoire mais. b1en entend\1, il n'en fut pas question.

    L'affaire de Gaillac orsente les mmes cara~tristiques que celle d'Oloron-Sainte-Mane et nous supposerons d'abord que la dpche du correspondant de Bordeaux du Figaro publie dans ce journal le 31 octobre 1952 s'applique aussi elle dans son contenu explicatif. Il v est dit en effet, q!le l'observation faite pa; JYl . Yves Pngent Oloron-Sainte-Marie eta1t celle d'un nuage d'araignes essai-mant des fils de la Vierge . Selon cette dpche, M. Prigent aurait reconnu son erreur.

    Cette dernire information est compl-tement fausse puisque M. Prigent l'a dmentie deux fois : par sa lettre publie dans Ouranos de janvier 1953 puis dans celle adresse nous en date du 25 mars 1968.

    . Vrification de l'explication entomolo-l?:lque : M. Prigent observa le phnomne du 17.10.1952 avec un grossissement opti-f1Ue de 5, ce qui lui permit de prciser des formes : un cylindre et des boules, des cou l.eurs : bl!inche, rouge et jaune; de la matzre essazme. Tout cela est-il exoli -cable par un nuage d'araignes ? -

    Ce qui est certain, c'est que les lecteurs de la presse de l'poque ont d se contenter de cette explication , mais il est vident que quelques secondes de rflexion conduisent au scepticisme le plus total. En effet : 1) Le partisan du nuage d'araignes

    raisonne oar analogie avec les nues de sauterelles ou de criquets. Pour qu'il y et nuage, il aurait fallu des milliers . sinon des millions , d'araignes et, sur ce nombre, on aurait d en recueillir. De quelle espce, de quel genre? Pas un mot sur ce point.

    2) Pouranoi ces araignes se seraient-elles grouoes. de faon imiter, les unes nn cvlindre. les autres des snhres P.ntonres d'un anneau? Pas de rponse.

    3) 'Pourquoi la couleur est-elle concomi-tqnte d'une forme ? A une couleur niffrente doit correspondre une espce diffrente. Comment exoliquer cette curieuse association arinne? Motus.

    4) T"e dolacement arien se fait au movP.n rt'un fil oue scrte l'araigne. S\ eUP. s'en soare. elle tombe . La chute "honrlante de. cette ~< soie >> imolique une hvnerscrtion sans obi et . Pour-ouoi? Trouvez si vous pouvez.

    5) La comoosition chimique de la soie de l'araigne est la mm'e que celle du hom'bvx l'tat de ver. C'est de la fibrone , de formule brute c 15 H 25 N 5o 6 (Sn) et, de mlmoire d'homme, nul n'a constat l'vaporation de ses cravates! Il y a plus : les termes employs par ceux qt1i ramassrent et manipulrent ces fils (texture fibreuse, rsistance, absence d'odeur lors de la combustion) montrent qu'il s'agit d'autre chose.

    Nous nous sommes report au tome IV (1949) du Trait de zoologie , publi sous la direction de M. le professeur P . Grass, et au chapitre sur les Arachnides, rdig par M. J. Millot, Membre de l'Ins-titut et Professeur au Musum d'Histoire Naturelle, dans lequel on peut lire que les araignes susceptibles d'effectuer des dplacements ariens appartiennent au genre Thomisus et Misumena.

    Dsirant des prcisions supplmentaires nous avons crit M. le professeur Millot' en. lui posant six questions. Nous 1~ pnons . de trouver ici nos respectueux

    r~merc1ements pour les rponses qu'il a b1eJ?. v

  • r------Le but . s'il y en a un, c'est videm-

    ment la dissmination gographique des espces.

    Question 2 : Quelles sont les rgions gographiques o ces dplacements sont obser.vs?

    Rponse : Celle o les courants ariens ascendants sont habituellement les plus forts.

    Quest:ion 3 : Ces dplacements sont-ils individuels ou collectifs et, dans ce der-nier cas, la quantit d'araignes peut-elle former un nuage ?

    Rponse : Le phnomne est J?-Ormale-ment individuel ma1s, dans certames Cir-constances, peut intresser plus ou moins simultanment plusieurs dizaines de su-jets, sans jamais aboutir la fo~ati,on de vrais n1,1ages (N.-B. - Les Araignees sont trs diffrentes des Insectes) .

    Question 4 : A quelle altitude s' effec-tuent ces dplacements?

    Rponse : Variable suivant les cond~tions atmosphriques : de quelques di-zaines quelques centaines de mtres de hauteur, le plus souvent, mais parfois au-dessus de mille mtres ou davantage.

    Question 5 : Que sait-on du changement de coloration des araignes? Peut-il tre collectif?

    Rponse : Le mcanisme n'est toujours pas lucid, mais reste purem'ent indi-viduel.

    Question 6 : Y a-t-il hyperscrtion de soie pendant le vol, et cette soie serait-elle de composition instable?

    Rponse : -Il y a toujours, au cours des vols, d'mission d'un ou de plusieurs fils de soie d'une grande finesse fluant dans l'air, facilitant -les dplacements ; il s'agit d'une soie tout fait normale .

    La conclusion de cette tude critique de

    l'explication entomologique applique aux phnomnes des 17 et 27 octobre 1952, c'est qu'elle ne concide avec les faits que sur un point : l'altitude - et encore trs relativement, puisque celle des ph-nomnes en question n'a pu tre dter-mine. Povr le reste, les divergences sont fondamentales et suffisent pour l' limi-ner, ou bien alors il faudra dmontrer que nos connaissances actuelles sur les habitudes des araignes et les productions biologiques de certaines espces sont enrichir de donnes entirement nou-velles.

    S'il est prouv que la chute de matire est concomitante du passage d'un UFO bien caractris, il ne semble pas, a priori, qu'il s'agisse d'une raction normale du flux (?) propulse1,1r de l'UFO sur le milieu ambiant - ceci en regard de la majorit des observations. s'agirait alors d'une production inhabituelle (rejet de dchets?) dont la raison nous chappe.

    Il reste l'irritante question : Pourquoi en octobre? . Pour notre part, nous croyons qu'il y a l un indice qui pourra

    12

    peut-rre orienter un auue chercheur vers une explication par un phnomne mto-rologique de nature encore inconn~e. mais il ne faudra nas oubher que pareille anomalie du- milieu atmosphrique ne peut gure s'expliquer que par l'intrusion d'un lment perturbateur tranger ce milieu et dont la nature nous est jusqu'ici incomprhensible . Post-scriptum

    Pour tenter d'tre constructif, donnons quelques indications :

    S'il arrivait qu'un lecteur de Phno-mnes Spatiaux ft le tmoin d'une chute de cette matire cleste, nous lui signalons deux essais simples qui carac-trisent la soie : a) Essai de ombustion : dans le cas de

    la soie, il y a dgagement de l'odeur dite de corne brle .

    b) Essai de dissolution par le ractif de Loewe : la raction de dissolution est spcifique de la soie. Le ractif de Loewe se prpare ainsi : Faire dissoudre 10 grammes de sulfate de cuivre pur dans 100 grammes d'eau distille puis, ajouter, dans l'ordre : 5 grammes de glycrine (Codex) et quelques gouttes de soude. Enfin, bien agiter.

    Nous avons indiqu d'autres essais et ractions dans notre petit livre, dj ancien Identification des matires tex-tiles dont il doit rester quelques exem-nlaires chez Dunod. On pourra ventuel-lement s'y reporter. -

    Il va de soi oue l'on enfermera, si pos-sible. un chantillon de la matire dans un flacon hermtique, en attendant sa remise un laboratoire qualifi, pour identification du rsidu, solide ou gazeux .

    N.D .L.R . : (1) La note de M. Senelier et la parenthse en fin d'alina renvoyaient la tra-duction franaise du livre de Charles Fort faite par M. Robert Benayoun et parue, sous ce tit:re, dans un ouvrage publi par les Editions des Deux-Rives >> dans la collection Lumire Interdite dirige par Louis Pauwels. Prsen-tement, cet ouvrage est peu prs introuvable, mais le texte a t repris sous le mme titre par l'diteur Eric Losfeld (Editions Le Terrain Vague , 14 et 16 rue de Verneuil, Paris 7), qui l'a publi en 1967. Dans cette nouvelle dition, les textes auxquels se rfre M. Senelier se trou-vent aux pages 62 64.

    Signalons toutefois que la traduction de M. Benayoun prsentant, dans l'ordre technique, quelques petites imprcisions, nous avons apport aux textes cits un certatn nombre de retouches, en nous fondant sur le texte original de l'ouvrage de Charles Fort publi, pour le compte de la Fortean Society, par Henry Holt (New York 1959). Les passages cits se trouvent aux pages 59 e~.

    N.D.R. : (2) Les soffioni ou suffioni sont des vents ou jets de vapeur naturelle sous pression qu'on observe dans certaines rgions vol-caniques, et notamment en Toscane o l'nergie fournie par ces puits de vapeur actionne la centrale lectriaue de Larderello. Au mme lieu , nne usine extrait pralablement de la vapeur jail-lissant des Profondeurs du sol les substance' chimiques utiles dont elle est chaq;e, en parti-culier l'acide borique. (Voir les indications don-nes sur la centrale gothermique de Larderello par Willy Ley dans son ouvrage Rves d'Ing-nieurs , que nous avons traduit et qui a paru chez Marne en 1954.)

  • DE LA PLONGE AU "NAUFRAGE" par Ren Four

    Dans le dernier bulletin, nous avons commis une erreur en ce qui concerne la soucoupe plongeante. Trop accou-tum voir appeler soucoupe un v .'!D l -cule primorclialement arien, nous avons, en lisant, dans le texte , assez bref, de La Vanguardia )) , qu'un objet insolite avait navigu paralllement au Naviero, interprt navigu comme se rap-portant une navigation. arienne . Nous avons mme, dans notre commen-taire, prsent des considrations fon-des sur cette interprtation dont nous devions dcouvrir, en lisant, dans la Flying Saucer Review de mars-avril 1968 en page 22, l'article de M. Oscar Galindez sur le mme sujet, qu'elle tait fausse.

    Du moins en apparence, car si, comme on peut le penser, la soucovpe )) plon-geante tait d'origine extra-terrestre, elle avait bien d se trouver en l'air avant de se poser sur l'eau ou de pntrer dans l 'eau.

    n n'en reste pas moins que le comman-dant Ardanza et les hommes de son qui-page ne l'ont vue que sur ou sous la mer.

    Mais l'article de M. Galindez nous ap-porte d'intressantes prcisions et, tout d'abord, nous donne l' heure de l'obser-vation (18 h 15, heure locale, c'est--dire 22 h 15 en temps universel) et les coordon-nes du lieu de cette observation :

    L = 28 48' S et G = 46 44' 0, ces coordonnes dfinissant un point qui se trouve environ 220 km l'est du cap Santa Marta Grande et o les fonds sont suprieurs mille mtres.

    Cet article nous apprend galement que l'trange submersible )) fut vu de trs prs, une distance d'une quinzaine de mtres, et avait une longueur d'environ trente mtres. Il n 'avait ni priscope ni kiosque ni garde-fou, ni superstructures. En d'autres termes , ni gouvernail de pro-foU:deur, ni gouvernail de direction, ni partries saillantes. Il ne faisait aucun bruit.

    Il ne nous est pas dit qu'il passa sous le Naviero pour reparatre de l'autre ct mais que, soudainement, il plongea droit sous le navire, grande vitesse, vers les profondeurs, pour y disparatre rapidement et que, pendant qu'il s'enfon-ait ainsi, on pouvait le distinguer encore, brillamment illumin, sous les eaux. JI ne laissait derrire lui aucun sillage (c'est nous qui soulignons) .

    No1,1s avons trouv, au sujet de ce mme incident, un certain nombre d'indications

    complmentaires dans un document que notre correspondant svillan M. Ignacio Darnaude a eu l'obligeance de nous adres-ser. Ce document est la photocopie d'un article paru dans le journal de Buenos Aires La Voz del Intenor du 3.8.1967.

    Cet article nous prcise q\le la nuit tait obscure et la mer, phospnorescente . Ce dernier point n'est pas fait pour no~s sur-prendre puisque l 'o bservation a eu l_I.eu au large du Cap Santa Marta Grande ou nous avons nous-mme observ, chacun de nos passages, des eavx d'une ph.ospho-rescence intense, homogne et fenque.

    Il nous est dit que l ' objet avait une lar-geur de 4 5 mtres et qu'il pr~sentait lui-mme une phosphore,scence tres vi.V,e mais dont la couleur, dun blanc azure, tranchait sur la coule1,1r vert Nil, c'est--dire vert clair, de la mer.

    Selon La Voz del Interior )) , cet objet phosphorescent se trouvait tribord 9 mtres du gaillard d 'avant et, toue d 'abord, naviguait paralllement au Na-viero une profondeur de 15 ou. 20 m tres - ce qui correspond assez b1.en, semble-t-il, la distance donn;e , p~r M. Galindez dans son arti.cle. De lav1.s du capitaine Ardanza, l'objet ~e smva~t pas une trajectoire nat.l,lrelle ma1.s naVI.-guait , au sens mtentwnnel de ce terme ( para mi navegaba no se, de~plazaba ~) . Aprs un certain temps, 1 obJet acclera et, amorant un virage babord, passa sous la coque du navire, pour reparatre tribord la hauteur de la cale 2, et disparut en faisant route 145 (S 35 E ? ) approximativement.

    On notera qu' il fut repr par radar et ne vint la surface aucun moment de l'observation.

    Encore que ce ne soit pas trs explici-t ement dit, il apparat bien que la puis-sante lumire irradie par ce singulier submersible n'tait pas mise par une ou plusieurs sovrces discrtes et plus ou moins ponctuelles, par des feux ou pro-jecteurs localiss en certains points de sa coque, mais par toute la surface de cette coque . D'ailleurs, la relation de l'incident porte sur le journal de bord dl!. Naviero spcifie que le corps prsentait une silhouette( silueta ) assez nette (c ' est nous qui soulignons) et , son arrive Buenos Aires, le capitaine Ardanza a dclar que , dans le tlgramme qu'il a envoy de haute mer la Prfec-ture Maritime Nationale argentine, il n'aurait pas d parler d 'un objet illu-min ( il1,1minado ) mais d 'un objet lumineux ( luminoso ).

    Ajoutons que, le submersible navi-

    13-

    \

  • guant par 15 ou 20 mtres de profondeur, Il aurait t difficile, s'il n 'avait t enti-rement lumineux, d 'en discerner la sil-nol,lette, particulirement travers ce genre de mer phosphorescente qu'on trouve au large du cap Santa Marta Grande et qui nous est familier. Normale-ment trs taible, la phosphorescence de cette mer ne devient intense ql)' la fa-veur d ' une agitation superficielle excitant les innombraoles animalcules qui en sont responsables, et l'on sait qu' 15 ou 2U mtres de fond il ne reste pratiquement rien de cette agitation de la surface. C'est donc essentiellement cette surface qui est claire et, dans le cas qui nous occupe, le ride al) de lumire qu'elle constitue ne pouvait que gner la vision d'un objer obscur qui se serait trouv en profondeur.

    Si notre interprtation est correcte et si la lumire - qui devait tre diffuse comme parat l ' indiquer le terme phos-plwrescence - manait de toute la sur-race de l'objet, on voit mal comment un submersible aurol de cette trange lumire aurait pu sortir d'un chantier naval terrestre. D' autant plus qu'il n 'avait ni superstructures ni gouvernes et que, mme, aucun moment, il ne nous est dit qu'on lui ait dcouvert une hlice!

    Un cachalot, nous a dit M. Raymond Lucas, l'un de nos vice-prsidents, peut avoir des dimensions vmsines de celles attribues l'objet, mais peut-on imagmer un cachalot se livrant de nuit de telles evolutions autour d 'un navire? Resterait d'ailleurs le problme de la lumire mise, lu,nire qu'on ne peut mme pas imputer a des ammalcules se trouvant en proron-deur et dont la luminescence, excitee par le mouvement de l'objet, aurait cr.:: auco ur de sa coq11e une game de lwniere, car la couleur, 01anc azure, de la lum1en e!l1i.se par 1' oojet contrastait avec ceue, verdatre, que peuvent produire ces ani-malcules.

    Toujours selon La Voz del Intenor , le capitaine Ardanza a raffirm que l' oo-j et ne laissait auc1,1n sillage ( relterando que estela non dejaba ), ce qui confirme l ' indication dj donne dans l'article de M. Galindez. Mais comment comprendre au juste cette indication't

    Il n'est pas certain, selon M. Lucas, qu'un objet de ce volume, naviguant cette vitesse (25 nuds, soit environ 46 km/ h) et cette profondeur, laisserait un sillage en surface. To1,1tefois, il aurait d en laisser un son propre niveau -et _qui aurait pu tre visible soit parce que pns dans les rayons de la lumire ma-nant de l'objet, soit mme grce la luminescence veille en profondeur par ses re~ous. De toute faon, ds lors que 1~ c_apltame Ardanza a dit et redit que 1 ObJet . ne laissait pas de sillage, on est en dr mt de penser qu'avec son exprience de marin il s'attendait en observer un et qu'il a t surpris, on peut mme dir~

    frapp, de n ' en pas dcouvrir. Il n 'est pas non plus interdit de supposer que, dans son esprit, cette absence de sillage pouvait galement sigmtier une absence d 'hlice, plsqu une hlice est invitablement ge-neratrice de tourbillons.

    ;:;owignons en-core que le caractre s-rieux et objectif de l'observation est attes-c par le fait irrcusable que le commandant du Naviero a t sut-tisamment inquiet de cette escorte impr-visible et sous-marine pol)[ ne pas hsiter prendre l 'initiative d 'envoyer sur-le-champ un radiotlgramme la Prfecture Maritime Nationale argentine. Son inqui-tude tait d 'autant plus comprhenswJe que son navire, dont la vitesse de route et?-it de 17 nuds, transportait des explo-sifs usage militaire.

    Nous allons maintenant quitter les riva-

    ges brsiliens pour nous retrouver, quet-que sept mille kuomtres de l, au large de la cte nord-atricaine et la hauteur du cap Juby, dans l'le volcanique de Lanzarote. Cette le espagnole de 80 km de long, et sur laquelle vit une populatiOn de quelque trente mille mes, l'ait partie du grol,lpe des Canaries , domin par le pic d e l'eide qui rige sa cime triangulaire et neigeuse 3 710 mtres de hauteur.

    C'est grce notre dvou correspon-dant et ami, Jos f ostier, reporter a la R.T.B., que nous faisons ce voyage. 11 nous a, en effet, adress une coupure d.: La Flandre LitJ.rale du 11.1.1%8, sur laquelle on trouve une information on-ginaire de Santa Cruz de Tnrite et publie sous le titre Une soucoupe volante aurait tait naufrage dans les eaux espagnoles .

    D'emble, on donne la parole au tmoin Aurllano Ngrin Armas :

    J'tais en train de pcher environ six milles en mer, au large de La Caleta. Il faisait beau, l'eau tait calme la ma-tine s'annonait excellente. Tout' coup, seulement une cmquantame de mtres au-dessus de moi rai vu ap;paraitre, comme surgissant du nant, un ODJe-c volant trs rapide, tournant sur lw-mme en lan,ant de longues tincelles de

    coul~urs_ ~ives et changeantes. L'objet a co~tiJ?-Ue a ~erdre de l ' altitude et, peu pres a un _mille (1) de l'endroit o je me tropvms, Il a percut dans la mer, en

    ~bhque, et _a coul pic. Non sans avoir em1_s une VIVe fulgurance (2), trs brve.

    ~ais sans que son contact avec la mer ait provoqu le moindre bouillonnement

    ~mi_ssion de vapeur - ce qui tendrait IJ!diquer que l' objet , malgr sa grande VItesse, n'tait pas chaud -, ni mme aucun son notable ...

    )'ai mis immdiatement mon petit moteur en marche, abandonnant ma p-che, et je me suis dirig vers l'endroit 0 l'objet avait disparu. Je n'y ai abso-lument rien trouv, aucune pave, aucune

    14 -

  • cume, aucune trace d'essence flottant sur l' eal), comme ' aurait t le cas si un avion s'tait abm dans les flots . J'at crois sur place pendant plus d'une heure , en regardant bien si, comme c' est souvent le cas lorsqu'une embarcation ou un avion sombrent pic, en eau profonde, une pave remonte la surface. Oll des bulles d'air. Rien .. . J'ai alors mis le cap sur le port d' Arrecife o j'ai rendu compte au Capitaine du Port. Je n'ai jamais cru, jusqu' prsent, aux soucoupes vo-lantes , mais maintenant, je suis branl . Je suis mme convaincu d'avoir assist au naufrage d'une d'entre elles .. .

    Le correspondant du journal belge pr-cise :

    .. . le tmoin du naufrage de la sou-coupe n ' est pas un pcheur illettr dont le tmoignage pourrait, en principe, tre sujet caution. C'est un navigateur au commerce, d'ge mr, tit1;1laire d'un bre-vet de pilotage, ayant parcouru le monde et sachant observer. Les autorits mari-times locales ont toute confiance en son jugement et sont galement fort perplexes . Car, immdiatement aprs son rcit, Ar-recife s' est mis en contact radio avec la Rgion Arienne des Canaries et les aro-ports civils de l'Archipel. Et les rponses ont t unanimes : cette heure-l, aucun appareil dont les plans de vol avaient t enregistrs ne survolait la zone de Lanza-rote et aucun avion, mme non identifi, n'avait t dtect au radar .

    Dans les milieux espagnols s' intres-sant a1;1x Objets Volants Non Identifis , le tmoignage d' Aurliano Ngrin est considr comme particulirement impor-tant . Non seulement en raison de son caractre prcis et dtaill, preuve de la qualit et de la vracit de l'observation. Mais aussi, et peut-tre surtout, en raisoa du caractre catastrophique de l' vne-ment relat. La plupart des tmoins du vol d' OVNis sont des fantaisistes ou al)tosuggestionns. lis admirent priori les Pilotes Ex;tra-Terrestres et dcri-vent toujours leurs volutions bord de leurs admirables machines comme par-faites , magnifiquement ordonnes , etc... Ce qui leur confre un caractre inhumain et donc suspect. Au contraire , le pilote de Lanzarote aurait assist une catastrophe. Ce q1;1i apporterait une preuve du caractre non seulement intelli-gent mais proche de l'Humanit du nau-frag de Lanzarote .. .

    Prcisons qu'autour des Canaries, qui sont les sommets d 'un prolongement oca-nique de la chane de l'Atlas, les fonds, comme il est de rgle, sont trs rapide-ment croissants et qu' six milles all large de la cte orientale de Lanzarote, dans la rgion d'Arrecife, ils sont dj sup-rieurs mille mtres.

    Les considrations exposes par le cor-

    respondant de La Flandre Librale dans les dernires lignes que nous venons de citer sont assez curieuses : elles font de l'imperfection la marque de l'huma-nit .

    Le tmoin pense avoir assist au naufrage d'une soucoupe volante . Sans -en rejeter absoll)ment la possibilit, nous n'en som-mes pas, pour notre part, tellement convaincu.

    Nous voyons , tol)s, autant et plus avec nos souvenirs qu'avec nos yeux. Aurliano Ngrin Armas avait en mmoire les ima-ges de la production aronautique de notre temps. Un avion 0\1 un hlicoptre qui seraient venus percuter la mer comme l'a fait l'objet observ au large de La Caleta auraient couru au dsastre, et le tmoin a tendu au mystrieux objet les conclusions qu'il aurait t justifi porter sur un matriel terrestre . Cette gnralisation, bien que trs naturelle et comprhensible , pourrait fort bien tre dnue de tout fondement et de toute valeur.

    15

    Ceux qui, comme nous-mme, tudient depuis quelque deux dcades le problme des soucoupes volantes savent de quel acclrations et d clrations fantastiques ces machines sont capables, mme en atmosphre dense, et, en raison de l'ab-sence remarque de bangs supersoniques , ils ne sont pas srs que les molc1;1les d~1 milieu ambiant soient en contact direct, mme aux plus grandes vitesses, avec les parois de ces machines. Ds lors, ce qui , pour une machine terrestre, serait une vitesse de ch1,1te, de chute catastrophique, dans l'lment liquide pourrait n'tre, pour ces machines insolites, qu'une vitesse banale de pntration dans l'eau .

    Nous venons de voir, au large du cap Santa Marta Grande, un singulier submer-sible plonger grande vitesse sous la coque du Naviero et nous avons not qu'au dire d\l commandant Ardanza ce submersible ne laissait derrire lui au-cun sillage . Cette dernire indication n'est peut-tre pas sans rapport avec ce qui s'est pass au large de La Caleta. L'objet observ par Aurliano Ngrin Armas s'est enfonc dans la mer sans provoquer le moindre bouillonnement , sans donner lieu, en dpit de la vive fulguration sur-venue juste avant le choc, une mis-sion de vapeur et mme sans aucun br'uit notable .

    Le tmoin n ' a trouv sur les lieux ni pave ni cume ni trace d'essence. Mme en restant s1;1r place pendant plus d'une heure, il n'a surpris aucune remonte de bulles d'air . Singulire catastrophe en . vrit et qui rappelle bien peu celles qm frappent les produits de notre indus-trie prsente.

  • ,...----

    Dans son ouvrage de science-fiction Le pril vient de la mer, John Wyndham imaginait que, presque dans les mmes parages, des machines martiennes venaient perc11ter l'ocan en faisant jaillir un norme jet de vapeur , avec un bruit semblable au sifflement d 'un fer rouge plong dans l ' eau (3). Ces phnomnes secondaires sont ici absents, mais la catastrophe dcrite par Wyndham n'en tait pas une et les machines martiennes, aprs avoir pntr si bru-talement dans la mer, taient alles se dissimuler dans ses profondeurs . Qui peut nous dire si la so11coupe naufrage de Lanzarote n'tait pas une parente du submersible repr par le Naviero au large de la cte brsilienne et, dans l'affirmative, peut-on savoir ce qu'allaient faire l'un et l'autre dans les profondeurs de la mer?

    Nous allons nous efforcer d'obtenir de

    M. Galindez, avec lequel no11s sommes en rapport, des prcisions supplmentaires sur l'affaire du Naviero et de dcouvrir ce que le capitaine Ardanza entendait au juste par absence de sillage car, comme nous l'a dit Michel Troubl au moment o nous achevions cet article, il ne parat pas certain qu'un sous-m,arin naviguant par 15 ou 20 mtres de profondeur lais -serait derrire lui, mme son niveau , un sillage observable.

    S'agissant de l'incident de Lanzarote, nous allons essayer galement, en recou-rant l'obligeance de Jos Postier, d'en

    savoir plus long. C'est propos de cet incident qu'on

    peut le plus profondment dplorer l'in-crdulit, l'indiffrence, souvent mpri-sante, de la communaut scientifique ii l'ga rd de ce qui est peut-tre, pour reprendre les mots du Dr McDonald, le plus grand problme scientifique de tous les temps.

    Nous l 'avons dit plus haut, les fonds marins, sur les lieux du naufrage , doivent tre de l'ordre de mille mtres. Si l 'on avait pu mobiliser les ressources dont dispose la technique de notre temps, il aurait t facile d 'amener sur place un sous-marin scientifique d 'exploration grce auquel on aurait pu savoir si oui ou non l'objet observ par Aurliano Ngrin Ar-mas tait all s'ajouter aux paves qui dorment au fond de l'ocan et, dans l' af-firmative, le rcuprer et l 'tudier en laboratoire .

    Au large de La Caleta gt peut-tre au fo nd de l 'Atlantique une prodigieuse occa-sion perdue, mais ce ne sont pas des ama-tc:urs qui peuvent la ressaisir.

    P.S . - On notera qu' Aurliano Ngrin Armas a dclar qu'il avait vu apparatre l'objet comme surgissant du nant .

    (1) Rappelons qu'un mille marin vaut sensible-ment 1 852 mtres.

    (2) Il serait plus correct d 'crire fulguration . (3) Voir dans Phnomnes Spatiaux No 2-3 ,

    de fvrier 1965, p . 16, le dbut d e notre article Existe-t-il des bases sous-marines de soucoupes volantes ? . Ce numro de Phnomnes Spa-tiaux est malheureusement puis.

    Le brise-glace amricain " Glacier ''

    -16-

    l 1

  • 1 :J

    BAIE DE L'AMIRAUT, 16 MARS 1961 Une observation de M. Rubens Junqueria Villela

    Dans le numro 5 de Phnom-nes Spatiaux , la page 25, on trouve, sous le titre Sur les so l itudes glaces de l'Antarctique , un article consacr ~es observations faites les 19 juin et 3 juillet 1965 par des techniciens argentins, britanniques et chiliens affec-ts des bases situes dans l'Antarctique. Elles portaie1nt sur des objets qui survo-lrent la base anglaise des Orcades ( par environ 60 30' S et 45 30' 0) et les bases argentine et chilienne tablies sur l ' le Dception (par environ 6258' Set 6036' 0). L'objet insolite qui survola cette le le 3 juillet, haute altitude, tait anim de vitesses variables, allant jusqu' environ 800 km/h. Il passa par des acclrations brutales, suivit des trajectoires en zigzag et resta, pendant quelques instants, sta-tionnaire dans l'espace. Lorsqu'il survola les Orcades, il provoqua, sur les appare'i/s enregistrant le champ magntique local, des dviations spectaculaires. De coule-ur rouge jauntre puis virant au vert, au jaune et l'orange, l'objet fut photogra-phi mais les clichs se rvlrent, par

    la suite, inutilisables. Rcemment, nous avons appris, par le

    No 2 d'octobre 1967 de la revue UFO Chile (Casil/a 13 202, Sanltiago, Chili), que 9 ans plus tt, en janvier 1956, des savants chiliens, qui travaillaient sur l'le Robertson (une le de quelque 500 km' se trouvant par envircm 65 20' S et 59 40' 0) avaient observ des objets insolites. Ces objets, en forme de cigare, d'aspect m-tallique et d'une longueur estime 150 mtres, restrent visibles pendant deux j ours entiers et se livrrent des manu-vres vertigineuses, excutrent d'incroya-bles virages angle aigu ou, pendant de longs moments, restrent totalement im-mobi les. Selon le calcul de l 'un des sa-vants, l'un des objets serait pass instan-tanment d 'une vitesse nulle une vitesse value 40 000 km/ h! L'un des obser-vateurs ayant mis un clair de lumire polarise, l'un des objets parut y rpondre en mettant un clair lumineux et en effectuant une descente brusque la verticale.

    Nous aurons peut-tre l'occasion de

    OBSERVATIONS DANS L' ANTARCTIQ!JE 1 - Baie de l'Amiraut 3 - Ile Robertson

    2- Ile Dception 4 - Iles Orcades

    -17 -

  • revenir sur cette extraordinaire observa-tion dont la relation donne par UFO Chile a fait, en version anglaise, la matire principale d'un intressant arti-cle de Gordon Creighton A cigar-shaped UFO over Antarctica qui a paru en page 21 dans le numro de mars-avril 1968 de la Flying Saucer Review .

    Il nous avait chapp qu'entre les ob-servations de 1956 et de 1965 une autre observation insolite avait t faite dans l 'Antarctique le 16 mars 1961.

    Nous l'avons appris d'une manire sur-prenante en recevant une lettre d'un mtorologiste brsilien M. Rubens Junqueira Fille/a, qui se trouvait momen-tanment Paris et qui avait t prcis-ment l'un des tmoins de cette obser-vation.

    Avant-hier, alors que j'tais en qute de livres sur la recherche spatiale, dans une librairi du boulevard St-Michel, j'eus l 'agrable surprise de dcouvrir un certain nombre de numros de votre priodique Phnomnes Spatiaux . J'achetai deux numros qui paraissaient contenir des informations prsentant un intrt parti-cvlier pour moi - savoir des infor.ma-ti ons se rapportant des observatiOns d 'UF Os dans l'Antarctique. En lisant vos articles soigneusement crits et des plus intressants, je fus littralement tonn de dcouvrir - pour la premire fois dans la littrature traitant des soucoupes volantes - dans la description de dif-frentes observations dont vous rendez compte, des similitudes frappantes avec les caractristiques trs particulires pr-sentes par un objet ll,liDineux inso-lite que j 'ai vu dans l 'Antarctique en mars 1961.

    En consquence, je vous cris pour vous relater mon observation et solliciter son sujet vos commentaires comptents, dans l'espoir que le rapport ainsi tabli entre nous pourra conduire une meil-leure cvmprhension de la nature des phnomnes qui sont l'objet de notre intrt commun.

    Malheureusement, je ne peux pas vous donner prsentement la meilleure descrip-tion possible de ce que j'ai vu , parce que mes notes sur l'observation (journal de l'expdition, cartes et articles publis dans les journaux) sont av Brsil, Sao Paulo, o je rside. J'ai avec moi un dessin grande chelle qui fait partie d'une srie de dessins dont je me suis servi pour illustrer les causeries et confrences sur l'Antarctique que j'ai donnes des audi-teurs brsiliens. Pour ma description, j'aurai faire fond, ici, principalement sur ma mmoire .

    Laissez-moi me prsenter davantage. Je suis un mtorologiste brsilien, di-plm de l'universit d'Etat de la Floride

    Nous avons dit que celle-ci avait chapp notre attention. Elle se. trouve en effet mentionne dans UFO Evzdence (voir p. 34 du prsent bulletin) la page 50, o elle n 'occupe gure qu'une ligne . Le tmoin lui -mme ignorait cette mentzon que nous lui avons fait dcouvrir .

    On notera que toutes ces observations sont curieusement concentres dans une troite rgion de l'Antarctique mais cela n'a peut-tre aucune signification statis-tique et peut tre d au hasard des infor-mations.

    Nous allons reproduire ci-aprs l 'essen-tiel de la lettre & M. Ville/a, o l'on tPou-v-e ra, exposes par lui-mme, les raisons pour lesquelles il a t amen nous crire.

    (U .S.A.) en 1957. En tant que membre et directeur de la Socit Interplantaire Brsilienne (S.I.B .) , j 'ai particip des observations visuelles et photographiques des satellites artificiels terrestres ainsi qu' l'coute et l'enregistrement de leurs missions radio et pris part un colloque n ational sur les UFOs . J'ai par-ticip deux voyages d 'exploration de l'Antarctique dans le cadre de l'opration Deep Freeze , en tant qu 'observateur du Conseil National de Recherche du Brsil et en tant que cor-respondant accrdit de journaux. La premire fois, de janvier avril 1961, j 'tais bord du brise-glace Glacier qui partit de Wellington (Nouvelle-Z-lande) et explora, entre autres choses, une section inconnue de la cte de l'An-tarctique, bordant la mer de Bellinghausen. La seconde fois, en novembre 1961, je sms all par la voie arienne de la Nou-velle-Zlande la base de MacMurdo et de l, deux stations scientifiques am: ricaines l'intrieur de l'Antarctide : les stations Amundsen-Scott (au ple Sud) et Byrd. En 1962-1963, je reprsentai offi-ciellement prs de la N.A.S.A., aux U.S .A. la Commission Nationale Brsilienne de~ Activits Spatiales (C .N.A.E.). J'ai tra-vaill av Goddard Flight Center et la base de lancement de Wallops Island o j 'ai assist l'envoi de nombreuses fuses et aussi des sondages atmosphriques au moyen de nuages de sodium. Je suis

    ~gaiement un radio-amateur et j'ai une licence de pilote de vol voile, avec 90 heures de vol.

    L'observation laquelle je me rfre a eu lie1,1 bord du brise-glace Glacier alors que ce n avire se trouvait ancr dans la baie de l'Amiraut, dans l'le du Roi Georges, une le du groupe des Shetland du Sud, dans le secteur de la Pninsule Antarctique (par environ 62 de latitude sud) . La date de l'observation est le 16 mars 1961.

    18 -

  • Nous avions fait des sondages ocano-graphiques dans le dtroit de Bran~field mais, en raison du mauvais teml!s, il fut dcid que nous ch.erc~enoll:s abn dans ~a baie de l 'Amiraute. L entree ~e la baie tait obstrue par un grand Iceberg et par le brouillard. Nous russm,es forcer le passage en no1:1s gl)idant. au _radar, ce qui tait une pnlleuse navigatwn. Nous jetmes l'ancre dans l'anse du Fer Cheval, 2 milles du rivage et 17 h 30_, heure locale, ou juste au moment ou l'on servait le dner dans le carr des officiers . Aprs avoir mang je sortis, selon mon habitude, faire une promenade sur le pont. C'tait pel) aprs 18 h. Je montai sur la passerelle ( environ 15 m au-dessus du niveau de la mer, o je rencon-trai trois membres de l'quipage. Ces ma-rins attendaient le moment d'allumer les projecteurs, lorsque l'obscurit tomberait, pour clairer la cte, afin de dceler toute drive du navire, et d'observer le mouve-ment autow de lui de la glace drivante et des icebergs. Notre champ de vision tait plutt limit, la fois cal)se de notre position gographique (dans une petite anse, entoure de montagnes de 300 rn de haut, l'intrieur d 'une baie plus grande et presque ferme) et cause des conditions mtorologiques (ciel couvert, avec un plafond de 500 m, et un banc d'pais brouillard obstruant la seule ouverture en direction de la mer). Sous l' effet du soleil couchant, le ciel nuagel)x et brumeux prenait une teinte jauntre. Sur le rivage, on pouvait voir les bti-ments d'une station anglaise abandonne (la base G ), sur le mt de laquelle flottait encore un grand drapeau.

    Nol)s parlions btons rom;pus quand la chose survint . Un objet lumineux, multicolore, apparut, traversant le ciel. Mes compagnons et moi fmes d'abord si stupfaits que nous restmes sans pa-role. Puis chacun exprima sa raction bahie : Le nez conique d'un missile tlguid! cria ql)elqu'un. Non, un mtore! dit quelqu'un d'autre, tandis qu'un troisime profrait : Une fuse de signalisation! . La vision tait d'une beaut incroyable et revtue d'une qualit qu'on ne saurait peut-tre mieux dcrire qu'en la disant non terrestre ou trangre ce monde . Bien qu'elle ne

    durt que 10 secondes, approximativement, elle laissa une impression inoubliable.

    L'objet tait ovode et sa coloration initiale tait principalement rougetre. ll se mouvait lentement, allant du N.-E. au s.-O ., environ 50 au-dessus de _l 'horizon , en suivant -une traject01re rectihgne hor~zontale (ou peut-tre faisant avec l'hon-zan un lger angle descendant). De sa partie frontale, divers rayons , p~a!faitement rectilignes, et multicolore_s, s eten-daient vers l'arrire, tout en divergeant l'extrieur selon un certain angle (des-sinant un V ou ressemblant vaguement aux antennes de Spoutnik I ); les couleurs de ces rayons changeaient conti-nuellement les couleurs dominantes tant le vert le r~uge et le bleu. La particularit la plus' frappante de toutes, c'est que l'ob-i et laissait une trane de couleur orange ayant la forme d 'un tube parfaitement droit et donnant la nette impression d'tre creux, vaguement comparable une lampe au non.

    Soudain, l'objet se divisa en deux (bi-partition). Il n'y eut pas exploswn - on n'entendit al).cun brur~ pendant toute la dure de l'incident, bren que, nat~rellement un son faible et t impossrble

    ente~dre en raison du bruit _des motew;:s du navire -, ce fut une drvrsron c~mtrole en deux parties gales (brpartrtron), l'une des parties derrire l'autre, chacune en forme d'uf, comme auparayant, et chacune projetant vers l' extneur ses rayons latraux en for~~ de V . Pms l' objet brilla d'une lmmere un peu plus forte, sa coulel)r passa au bleu puis au blanc, et il disparut compltement. Ce fut exactement cela : il disparut d'un coup, purement et simplement. Il ne parut pas changer de vitesse pendant toute l' obser-vation.

    J'estimai, l'poque, que l 'objet se trouvait faible distance du .navire (550 m), et qu'il tait petit - peut-tre de la taille d'un petit avion ou d'une taille un peu moindre, auquel cas il se serait dplac quelque 70 km/ h.

    Lorsque je voulus noter ce phnomne dans mon journal, j'eus, sur le moment, beaucoup de difficult pour trouver des mots pour le dcrire. Il ne ressemblait en rien aucune des choses que j'avais

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  • connues antrieurement. Pour com)IIlencer, j tais incapable de dcrire sa nature ma-trielle . Je dis qu'il me paraissait tre quelque chose d'intermdiaire entre la matire et la lumire - ce que j'appelai une lumire corporise . Je ne vis certainement rien qui ft concrtement mtalliq1,1e. Toutes les formes lumineuses taient rgulirement traces, gomtri-que-:. Leurs limites taient nettes, tran-ches. Nulle part la lumire n'tait diffuse ou ne se dispersait sur les bords ou sur le:s contours (comme ' et t le cas s'agissant de tranes de fume, de fou-dre en boule ou des tranes d'ionisation produites par le nez d'un missile lors de la rent-e atmosphrique, par exemple) .

    En plus de nous quatre, qui tions sur la passerelle, deux autres personnes seulement, sur le navire , aperurent l'ob-jet : un autre membre de l'quipage, qui le dcrivit comme 1,1n signal lummeux , et le dlgu sud-africain, un officier de marine, qui dclara : C'est le plus beau mtore que j'aie jamais vu pendant toutes les annes que j 'ai passes en mer.

    Cet vnement et ce qui le suivit immdiatement constiturent la phase la plus aventureuse - et compltement inattendue - de l'expdition. Dans mes chroniques destines la presse (20 ar-ticles en tout, publis par le journal Folha de Sao Paulo qui, soit dit en passant, est l 'un des quotidiens les p~us lus du Brsil), il ne me fallut pas moms de 4 articles pol,lf dcrire brivement ce qui advint.

    Sur-le-champ, il y eut bord toute une agitation et les quelques tmoins oculaires furent amens en prsence du capitaine pour lui faire leur rapport. Il dit qu'en mer c'tait une rgle capi-tale de rpondre tout signal qui pour-rait tre interprt comme un appel au secours . En consquence, il donna imm-diatement l'ordre de lancer des fus es clairantes et dsigna une compagnie de dbarquement qui eut pour mission de se rendre terr:e dans une chaloupe pour faire des recherches . Il pouvait y avoir sur le rivage, dans la station britan-nique (dans la direction de laquelle l'ob-jet lumineux avait apparem)IIlent surgi), des gens ayant besoin de secours, bien que cette station et t ferme l'anne prcdente et qu'aucune des autres expdi-tions ne nous et t signale dans n otre voisinage immdiat (nous avions t en contact par radio avec les navires se trouvant dans le secteur, par exemple un navire hydrographique anglais - le John Biscoe ou le Shackleton , je ne m'en souviens pl1,1s - qui transmettait aussi des informations mtorologiques dont nous nous servions). La compagnie de dbarquement se composait de 11 per-sonnes, y compris le dlgu britannique faisant partie de l'expdition (le Dr B .B.

    Roberts, du British Foreign Office Re-search Department et du Scott Polar Institute) et ffi\Oi-mme. Cette compagnie de dbarquement subit l 'assaut d 'un temps extrmement mauvais. Il ne nous fallut pas moins de 16 heures pour dbarquer terre et rentrer bord du GlaCler . Nous ne trouvmes rien qui pt tre mis en relation avec le phnomne lumineux.

    L'observation fut enregistre sur le journal de bord du navire comme cell,e d'un mtore ou de quelque autre phe-nomne naturel lumineux . Je maintiens que l'objet ne pouvait tre un mtore, en raison de sa faible vitesse et d' aut~es aspects de son comportemept: Cet ObJet avait t aperu - Je le rei?ete ---; dan~ un espace visuel trs restremt, delnrute par les montagnes ; par le ciel, couvert de nuages bas, et par des bancs .de brume. En d'autres termes , l'objet tmt basse altitude (300 rn environ) et faible dis-tance (500 rn environ).

    Depuis cet incident , j'ai accord la plus grande attention a1,1x mfor:matwns en rapport avec les UFOs. En consequence, c'est avec beaucoup d'intrt que j'ai pris connaissance de l'impressionll:ante srie de rapports provenant de plusieurs bases dans l'Antarctique, en 1965, lorsque des UFOs furent photographis et firent mme l'objet d 'enregistrements magn-tiques. Sur la base d' infor~ations que j ' avais recueillies dans les JOurnaux. ~rgentins et dans le bulletm ~e la s?.ciet Antarctique de la Nouvelle-Zel~nde, J cn-vis un article sur le sujet, qm. fut publi par la Fohla de Sao Paulo (Le bulletin de la Socit Antarctique de la Nouvelle-Zlande est une source courante d'infor-mations dtailles sur les activits dans l 'Antarctique. Me trouvant Paris, j'ai saisi l 'occasion d'en consulter les derniers numros qu'on peut trouver la librairie des Expditions Polaires Franaises, Mis-sions P.-E. Victor, mais je n'y ai pas trouv de nouvelles rfrences des ob-servations d'UFOs) .

    Egalement, depuis mlon observation dans l'Antarctique, je lis et relis tous les livres et articles de magazines que j'ai recueillis sur le sujet, et j'y note , en souiignant les phrases appropries, les traits qui prsentent quelque similitude avec ceux de l'objet de la baie de l'Ami-raut. Une version anglaise du livre d'Aim Michel fut ma source prfre. Les similitudes, cependant, taient plutt gnrales, si mon souvenir est exact -couleurs, changements de couleur, tra-nes lumineuses, etc. C'est seulement maintenant, dans Phnomnes Spatiaux, que je trouve de telles similitudes frap-pantes en ce qui concerne des dtails particuliers . Au point que certains obser-vateurs reprennent les termes et les com-paraisons mme dont je fus pratiquement forc de me servir dans ma description

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  • de l'objet antarctique. Puis-je citer, extrai-tes de numros rcents de votre revue, quelques phrases et expressions qui pr-sentent d'tonnantes concidences avec mes propres mots de 1961 :

    Bulletin N o 15, mars 1968 ( La nuit du 17 au 18 juillet 1967 ) : de tubulures comme des tubes au non , dcompo-s en trois , sortes de tubes , dis tinctes et nettes, comme traces au com-pas , une trane, nette galement .

    Bulletin No 12, juin 1967 (citation pro-venant d'un numro antrieur, du 2' tri-mestre 1964) : ... d 'une lumire qui pa-raissait solide, parce qu'elle avait des contours dfinis et ne se dispersait


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