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Résumé de "L'aud Résumé de "L'audit des stocks" it des stocks" 1 I. STOCKS : DEFINITION, HIERARCHIE ET POLITIQUE D’ APPROVISIONNEMENT 1. DEFINITION DES STOCKS : Stocker, c'est engager des dépenses pour acquérir des biens qui ne produiront des revenus qu'ultérieurement. La norme comptable définit les stocks comme l’ ensemble des biens ou des services qui interviennent dans le cycle d’ exploitation de l’ entreprise pour être : Soit vendus en l’ état ou au terme du processus de production à venir ou encours. Soit consommés en premier usage. Ils sont composés de marchandises, matières premières et matières consommables, produits intermédiaires, produits résiduels, produits en-cours, emballages… qui sont la propriété de l’ entreprise. Est considérée comme marchandise au sens de la norme, tout ce que l’ entreprise achète pour Le revendre en l’ état. Les matières premières sont des objets et des substances plus ou moins élaborés, ils sont destinés à entrer dans la composition des produits traités ou fabriqués. Les matières et fournitures consommables sont constituées par tous produits, matières, substances ou fournitures acquis par l’ entreprise, qui concourent par leur consommation à la fabrication, au traitement ou à l’ exploitation sans entrer dans la composition des produits traités ou fabriqués. Les emballages sont des objets destinés à contenir les produits ou marchandises et livrés à la clientèle en même temps que leur contenu. Les emballages en stocks comprennent : les emballages non récupérables (emballages perdus), les emballages susceptibles d’ être provisoirement conservés par les tiers et que l’ entreprise qui les livre s’ engage à les reprendre dans des conditions déterminées à condition que ces emballages ne soient pas commodément identifiable unité par unité. Dans le cas contraire, ces emballages constituent des immobilisations (compte 2333) Les produits en-cours sont des biens ou services non achevé à la date de clôture de l’ exercice. Les produits intermédiaires sont ceux ayant atteint un stade d’ achèvement mais destinés normalement à entrer dans une nouvelle phase du cycle de production.

9.audit des stocks

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audit et appréciation du contrôle interne du cycle stock et valeur

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Résumé de "L'audRésumé de "L'audit des stocks"it des stocks"

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I. STOCKS : DEFINITION, HIERARCHIE ET POLITIQUE

D’ APPROVISIONNEMENT

1. DEFINITION DES STOCKS :

Stocker, c'est engager des dépenses pour acquérir des biens qui ne produiront des revenus

qu'ultérieurement.

La norme comptable définit les stocks comme l’ ensemble des biens ou des services qui

interviennent dans le cycle d’ exploitation de l’ entreprise pour être :

• Soit vendus en l’ état ou au terme du processus de production à venir ou encours.

• Soit consommés en premier usage.

Ils sont composés de marchandises, matières premières et matières consommables, produits

intermédiaires, produits résiduels, produits en-cours, emballages…qui sont la propriété de

l’ entreprise.

• Est considérée comme marchandise au sens de la norme, tout ce que l’ entreprise achète

pour Le revendre en l’ état.

• Les matières premières sont des objets et des substances plus ou moins élaborés, ils sont

destinés à entrer dans la composition des produits traités ou fabriqués.

• Les matières et fournitures consommables sont constituées par tous produits, matières,

substances ou fournitures acquis par l’ entreprise, qui concourent par leur consommation

à la fabrication, au traitement ou à l’ exploitation sans entrer dans la composition des

produits traités ou fabriqués.

• Les emballages sont des objets destinés à contenir les produits ou marchandises et livrés à

la clientèle en même temps que leur contenu.

Les emballages en stocks comprennent :

• les emballages non récupérables (emballages perdus),

• les emballages susceptibles d’ être provisoirement conservés par les tiers et que l’ entreprise

qui les livre s’ engage à les reprendre dans des conditions déterminées à condition que ces

emballages ne soient pas commodément identifiable unité par unité. Dans le cas contraire, ces

emballages constituent des immobilisations (compte 2333)

• Les produits en-cours sont des biens ou services non achevé à la date de clôture de

l’ exercice.

• Les produits intermédiaires sont ceux ayant atteint un stade d’ achèvement mais destinés

normalement à entrer dans une nouvelle phase du cycle de production.

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• Les produits résiduels, comprennent les déchets et rebuts de fabrication et par extension,

les produits finis et les produits intermédiaires invendable ou inutilisables en tant que tel.

• Les produits finis correspondent aux biens et services qui ont atteint un stade

d’ achèvement définitif dans le cycle de production.

2. HIERARCHIE DES PRODUITS

Il existe une hiérarchie des produits nécessaires à l'activité, une classification en fonction de leur

prix, des quantités utilisées, de leur fréquence d'utilisation, des quantités minimales d'achat, des

délais, etc.

Une classification commode est la classification ABC, basée sur le principe de la loi des 20/80 de

Pareto.

Par exemple ;

• Classe A : produits très chers, rares, délais longs…

• Classe B : produits moyennement chers, disponibilité aléatoire sur le marché…

• Classe C : produits courants, peu chers

Il est clair qu'en fonction de sa classe, chaque produit aura un mode de gestion spécifique.

3. POLITIQUE DE REAPPROVISIONNEMENT

Définir une politique de réapprovisionnement consiste essentiellement à répondre à trois

questions :

• QUOI (quel produit) faut-il réapprovisionner ?

• QUAND faut-il réapprovisionner ?

• COMBIEN faut-il réapprovisionner ?

En fonction du QUOI ? Les choix suivants se présentent :

• Date ou quantité FIXE.

• Date ou quantité VARIABLE.

Suivant les combinaisons des réponses, il est donc possible de définir quatre politiques de base

pour réapprovisionnement du stock

1 - Réapprovisionnement à Date et Quantité fixes

Dite aussi méthode "calendaire", les livraisons de pièces se font à dates fixes. Les quantités livrées

sont égales et peuvent se rapprocher de la "quantité économique" ou correspondre à une

livraison partielle d'un contrat annuel.

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2 - Réapprovisionnement à Date fixe et Quantité variable

Egalement appelée méthode de recomplètement, pour chaque produit un niveau optimum de

stock est défini. A période fixe, le magasinier analyse son stock et commande la quantité

permettant de recompléter au niveau requis.

Il est possible de faire des périodes d'inventaire ou d'analyse, différentes suivant les catégories de

produits.

3 - Réapprovisionnement à Date variable et Quantité fixe

Plus connue sous le nom de méthode du point de commande, celle-ci consiste à définir, dans un

concept de flux tiré et de juste à temps, le niveau de stock qui déclenche l'ordre d'achat, de façon

à être livré juste au moment de l'utilisation de la dernière pièce.

Ce niveau de stock (point de commande) doit permettre de satisfaire les besoins durant le délai

allant de la date de déclenchement de commande à la date de livraison.

4 - Réapprovisionnement à Date et Quantité variables

Cette méthode est principalement utilisée pour les articles de classe A dont les prix de revient

varient fortement ou dont la disponibilité n'est pas permanente. Exemple : Métaux précieux, bois

exotiques... L'achat se fait sur estimation en fonction des opportunités du marché. Dans les

estimations, il faudra prévoir les besoins pour les commandes spécifiques, les fabrications de

l'entreprise, les aléas de fabrication...

Résumé

Combinaisons de politiques Date Fixe Date Variable

Quantité Fixe Approvisionnements

"automatiques"

Point de commande

Quantité Variable Méthode de recomplètement Achats opportunistes

II. L’ EVALUATION DES STOCKS :

1. LA VALEUR D’ ENTREE :

1.1. CAS GENERAL

Les stocks sont enregistrés

• à leur coût d’ acquisition pour les biens acquis à titre onéreux ;

• à leur coût de production pour les biens produits par l’ entreprise.

Le coût d’ acquisition des biens en stocks est leur coût réel d’ achat formé :

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♦ Du prix d’ achat facturé augmenté des droits de douane et autres impôts et taxes non

récupérables et diminués des taxes légalement récupérables ainsi que des réductions

commerciales obtenues (rabais, remises, ristournes) dès lors que ces réductions peuvent

être rattachées à chaque catégorie d’ achat et qu’ elles sont significatives.

♦ Des charges accessoires d’ achat engagées jusqu'à l’ entrée en magasin de stockage, il

s’ agit essentiellement des charges directes sur achat et approvisionnement (Transport,

frais de transit, commissions et courtages, frais de réception (déchargement,

manutention…), assurances, transport…à l’ exclusion des taxes légalement récupérables).

♦ Toutefois l’ entreprise peut inclure dans le coût d’ acquisition la fraction des charges

indirectes susceptibles d’ être raisonnablement rattachées à l’ opération d’ achat et

d’ approvisionnement.

Le coût de production des biens en stocks est formé de la somme :

♦ Des coûts d’ acquisition des matières et fournitures utilisées pour la production de

l’ élément.

♦ Des charges directes de production telles les charges de personnel, les services

extérieurs, les amortissements…

♦ Des charges indirectes de production, dans la mesure où il est possible de les rattacher

raisonnablement à la production de l’ élément qui ont été engagées pour amener les produits à

l’ endroit et dans l’ état où ils se trouvent.

1.2. CAS PARTICULIERS

• Stocks acquis par voie d’ échange : la valeur d’ entrée du bien acquis est en principe égale à

la valeur actuelle du bien cédé ; toutefois, si cette valeur actuelle n’ est pas significativement

différente de la valeur comptable nette du bien cédé, cette dernière est retenue comme valeur

d’ entrée du bien acquis.

• Stocks acquis à titre gratuit : la valeur d’ entrée des biens est égale à la valeur actuelle,

« valeur estimée » , à la date d’ entrée, en fonction du marché et de l’ utilité économique du bien

pour l’ entreprise.

• Stocks acquis à titre d’ apport : la valeur d’ entrée est égale au montant stipulé dans l’ acte

d’ apport.

• Stocks acquis conjointement ou produits conjointement : la valeur d’ entrée de ces biens

est déterminée à partir de leur coût global d’ achat ou de production, proportionnellement à la

valeur relative qui peut être attachée à chacun de ces biens dès qu’ ils peuvent être individualisés.

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• Produits résiduels : sont à inscrire en stock pour leur valeur probable de réalisation (cours

du marché s’ il en existe un) sous déduction des charges de distribution à engager.

• cas exceptionnels :

Dans les cas exceptionnels, où il n’ est pas possible de calculer le coût d’ achat ou le coût de

production, la valeur d’ entrée est déterminé : comme égale au coût d’ achat ou au coût de

production dans l’ entreprise des biens équivalents constaté ou estimé à une date aussi proche que

possible de la date d’ entrée, à défauts, comme égale aux prix de vente estimé à la date du bilan

sous déduction d’ une marge normale sur coût d’ acquisition ou sur coût de production.

• Stocks détenus à l’ étranger et destinés à y être vendus et dont le coût est exprimé en

devises : Ces stocks font l’ objet d’ une conversion en dirhams par catégories de marchandises

ou de produits sur la base du cours moyen de change à leur date d’ achat ou d’ entrée (moyenne

pondéré des cours de change pendant la période d’ achat ou d’ entrée) ou sur la base d’ un cours

estimé aussi proche que possible de ce cours moyen.

1.3. STOCKS DE BIENS INTERCHANGEABLES :

Pour les articles, objets ou catégories individualisés et identifiables, le coût d’ entrée est déterminé

par article, objet ou catégorie.

En revanche, pour les articles ou objets interchangeables, et non identifiés par unité, après leur

entrée en stock, le coût d’ entrée du stock observé à une date quelconque et notamment à

l’ inventaire, est obtenu selon l’ une des deux méthodes suivantes :

X Méthodes du coût moyen pondéré :Le coût moyen pondé ré aprè s chaque entré e :

CMPU après chaque entrée =

Valeur du stock précédent + valeur de l’ entrée (achat ou production)

Quantité en stock + quantité entrée (achetée ou produite)

Le coût moyen pondé ré de pé riode de stockage :

Le coût unitaire d’ entrée du stock à la date de l’ inventaire est égal à la moyenne des derniers coûts

unitaires d’ entrée observée sur la durée moyenne d’ écoulement du dit stock, cette moyenne des

derniers coûts étant pondérée par les quantités entrées.

Exemple

L’ entreprise a consommé dans l’ année 450 unités, son stock moyen est de :

Stock initial + stock final = (300 +300)/2 = 300 unités;

2

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La durée moyenne de stockage est de : (300 x 12 mois)/450 = 8 mois (en moyenne une unité

entrée demeure 8 mois en stock avant d’ être consommée).

On retient donc le coût moyen des entrées des 8 derniers mois pour évaluer le stock final.

Le C.M.P des entrées des 8 mois derniers mois est de :

(150x135+200x120)/(150+200) = 44.250/350= 126,43 DH.

La valeur du stock final est donc égale à : 300x126, 43 DH = 37.929 DH

X La méthode du premier entrée, premier sorti (FIFO)Toute sortie est valorisé au coût d’ entrée le plus ancien, dés lors le stock final est évalué aux coûts

d’ entrées les plus récents, les quantités étant regroupées par lots homogènes quand à leur date

d’ entré et à leur valeur.

2. LA VALEUR ACTUELLE A LA DATE D’ INVENTAIRE

La valeur actuelle des biens en stock est déterminée à partir du marché et de l’ utilité du bien pour

l’ entreprise : La référence au marché s’ effectue à partir des informations les mieux adaptées à la

nature du bien (prix du marché, barèmes, mercuriales…) et en utilisant des techniques adéquates

(indices spécifiques, décotes…) ;

• Pour les matières premières et les fournitures, la référence au marché correspond le plus

souvent au prix actuel d’ achat, majoré des charges actuelles accessoires d’ achat.

• Pour les produits finis et les marchandises, la référence au marché correspond

généralement à leur prix de vente probable, diminué du total des charges restant à engager

pour réaliser la vente (charges de distribution y compris les charges postérieures à la vente

telles celles relatives au coût des garanties…)

• Pour les produits en cours, leur prix de vente probable (à l’ état de produit fini) doit être

diminué des charges de distribution mais aussi des coûts de production restant à engager

(coût d’ achèvement).

Le prix de vente probable doit tenir compte, dans le respect du principe de prudence, des

perspectives de vente et notamment :

- du prix « du marché » s’ il en existe un à son niveau actuel (date de l’ inventaire) ou futur

(en cas d’ évolution à la baisse) ;

- des particularités des produits ou marchandises en stock et notamment de leur

inadaptation aux conditions nouvelles du marché (cas des articles démodés ou

obsolètes…) ou de leur état (articles défraî chis ou abî més…)

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3. LA VALEUR AU BILAN (VALEUR COMPTABLE NETTE)

Cas général

En application du principe de prudence est retenue comme valeur comptable nette, dans le bilan,

la valeur d’ entrée ou si elle lui est inférieure la valeur actuelle. Si la valeur actuelle est inférieure à

la valeur d’ entrée, il est appliqué à cette dernière une correction en diminution sous forme d’ une

provision pour dépréciation.

Le bilan devant toujours faire apparaî tre distinctement les trois valeurs suivantes :

§ La valeur d’ entrée (maintenue en écritures en tant que valeur brute).

§ La provision pour dépréciation (en diminution)

§ La valeur comptable nette (par différence)

Cas particulier des « contrats de vente ferme »Lorsque le prix de vente stipulé est considéré comme sûr, couvre tout à la fois les coûts déjà

engagés sous forme de produits finis, produits en cours ou matières premières, fournitures ou

marchandises et ceux restant à supporter jusqu’ à exécution totale du contrat, le coût d’ entrée de

ces biens est conservé comme valeur du bilan sans que soit constatée une provision pour

dépréciation.

III. LES ECRITURES COMPTABLES DE REGULARISATION DES STOCKS

1. Inventaire intermittentDans cette organisation comptable, c'est seulement en fin de période que sont inscrits dans les

comptes de la comptabilité générale les existants chiffrés en valeur.

Comptabilisation des variations de stocks :

1. Annulation des stocks initiaux

2. Constatation des stocks finals

Comptabilisation des provisions pour dépréciation des stocks

1. Annulation des provisions/stocks initiaux

2. Constatation des provisions/stocks finals

Valeur d’ entrée > Valeur actuelle provision pour dépréciation = Valeur d’ entrée – Valeur actuelleVCN = Valeur d’ entrée – provision pour dépréciation = valeur actuelle

N.B Une autre méthode de régularisation des provisions consiste à comparer, pour chaque catégorie destock, la provision sur le stock final et celui sur le stock initial, afin d'enregistrer la différence (dotationou reprise)

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La variation des stocks est :- positive en cas d'augmentation des stocks (SF>SI)- négative en cas de diminution de stocks (SF<SI)

C'est la nature du solde du compte de variation de stocks qui permet de déterminer le signe (+ ou-) de la variation

NB : -les variations de stocks sont calculées sur les valeurs d'entrée

-les stocks qui figurent dans la balance avant inventaire sont les stocks initiaux

L'inventaire comptable permanentC'est l'organisation des comptes, qui, par l'enregistrement des mouvements (entrées, sorties)

permet de connaî tre de façon constante, en cours d'exercice, les existants chiffrés en quantité et

en valeurs, la méthode s'applique particulièrement aux stocks.

Les entreprises peuvent, tenir l'inventaire permanent dans les comptes de stocks correspondants

de la classe 3 suivant les modalités définies ci-après :

- En ce qui concerne les stocks acquis par l'entreprise à l'exté rieur : les achats des marchandises, matières et

fournitures les comptes 6111 et suivants (sauf 6114 variation des stocks de marchandises). 6121

et suivants (sauf 6124 variation des stocks de variation de stocks de marchandises). 6121 et

suivants (sauf 6124 variation des stocks de matières et fournitures) sont débités par le crédit des

comptes intéressés des classes 4et 5 :

• En cours d'exercice les comptes de stocks fonctionnent comme des comptes de magasin :

* Ils sont débités des entrées consécutives aux achats par le crédit des comptes 6114 et 6124 :

* Ils sont crédités des sorties valorisées en coûts par le débit des ces mêmes comptes :

• En fin d'exercice, les soldes des comptes issus des postes 611 et 612 représentant

respectivement le montant des achats revendus de marchandises (achats de l'exercice

corrigés de la variation de stock) et le montant des achats consommés de matières et de

fournitures (achats de l'exercice corrigés de la variation de stocks);

- En ce qui concerne les stocks produits par l'entreprise elle-mê me:

• En cours d'exercice les comptes de stocks fonctionnent comme des comptes de magasin :

Variation des stocks=stock final-stock initial

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* Ils sont débités des entrées valorisées en coûts de production par le crédit du compte 7132

variations de stocks de biens produits ;

* Ils sont crédités des sorties, selon, un coût calculé conformément aux méthodes d'évaluation

utilisées par l'entreprise, par le débit du compte 7132 :

• En fin d'exercice, le solde du compte 7132 représente la variation des stocks des produits

au cours de l'exercice :

- En ce qui concerne les produits en cours :

Comptabilisation des mouvements de stocks :• Stocks acquis par l'entreprise à l'extérieur :

• Stocks produits par l’ entreprise

Matières premières Variation des stocks de matières et fou.cons

Entrée en magasin

258750

Variation de stocks de matières et fou.cons Matières premières

Sortie du magasin

261100

298.4Autres charges non courantes de l'exercice Matières premières

Constatation de la différence d'inventaire Mali

Achats de matières premièresEtat TVA récupérables / charges Fournisseurs

25875051750

310750310750

258750

261100

298.4

6121345524411

31216124

61243121

65873121

3121 Matières premières

21000258750

261100298,40

S .D. 18351 .60

6121 Achats de matièrespremières

258750

S .D. 258750

6124 Variation des stocksde matières et four. cons

261100 258750

S .D. 2350

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Courant 2001

3151 Produits finis 727500 7132 Variation des stocks de bien produits 727500

Entrée en magasin de produits finis D° 3421 Clients 1212000 7121 Ventes de biens produits au Maroc 1010000 (5050*200DH)

4555 Etat T.V.A facturée 202000

Fn°……… d° 7136 Variation des stocks de biens produits 757500 3151 Produits finis 757500

Sortie du magasin de produits finis 31/12/95

3151 Produits finis 750 7587 Autres produits non 750

Courants de l’ exercice

Constatation de la différence d’ inventaire (boni)

3151 Produits finis 7132 variation des stocks de biens produits

75000 757500 757500 727500727500 750

S.D : 45750(S.F.réel) S.D : 30000

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• Stocks de produits en cours :

31/12/953131 Biens en cours 35007131 Variation des stocks de produits en cours 3500

Constatation des produits en cours de l’ exercice d°7131 Variation des stocks de produits 50003131 Biens en cours 5000

Annulation des produits en cours de l’ exercice précédent

3131 Biens en cours 7131 variations des stocks De produits en cours

(5000) 5000 5000 3500

3500

S.D : 3500(S.F) S.D : 1500

Les contrats à long terme

On appelle les contrats à long terme, un contrat dans lequel la date de démarrage des opérations

et la date d'achèvement se situent dans deux exercices différents.

Ils peuvent poser des problèmes d'homogénéité des comptes de résultat puisque les bénéfices

enregistrés sur ces contrats n'apparaissent qu'épisodiquement, à l'achèvement de la production.

Trois procédures sont possibles pour traiter ces contrats :

* La méthode de l'achèvement

* La méthode de l'avancement

* La méthode des produits nets partiels

Les contrats qui risquent d'entraî ner une perte subissent un traitement particulier conduisant à

créer des provisions.

Traitement des contrats bé né ficiaires

1. La méthode de l'achèvement

C’ est la méthode utilisée pour toute production : les charges engagées sont des éléments du coût

de production et mènent à une valorisation des en-cours en fin de période. Ces stocks d'en-cours

sont éliminés à la fin de l'exercice suivant.

A l'achèvement du contrat, le produit global est comptabilisé en ventes, travaux ou prestations de

services.

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2. La méthode de l'avancement :

Cette méthode est réservée aux entreprises de B.T.P et d'ingénierie : les en-cours ne sont pas

enregistré en inventaire. Par contre, en fin de chaque exercice, on inscrit directement en compte

de vente le CA prévu multiplié par le coefficient d'avancement des travaux, par le débit du sous

compte "34271 Clients –Facture à établir".

3. La méthode des produits nets partiels :

Pouvoir constater des produits nets partiels, plusieurs conditions doivent être réunies :

* L'opération doit être acceptée par le co-contractant

* L'évaluation des en-cours doit être possible

* Il doit exister des documents révisionnels permettant de chiffrer les charges à engager et les

produits à recevoir;

* le bénéfice de l'opération doit pouvoir être apprécié avec une sécurité suffisante,

Ce qui suppose que :

. Le prix de vente doit être connu avec suffisamment de certitude,

. L'avancement des travaux doit être suffisant pour que des prévisions puissent être faites sur

la totalité des coûts à venir,

. Aucun risque ne doit exister quant à l'aptitude de l'entreprise et du client à remplir leurs

obligations

. Le produit net est obtenu en fin d'exercice par le calcul suivant :

* Le produit net partiel st constaté par l'écriture :

A la clôture de l'exercice :

* les en-cours sont constatés dans les conditions habituelles

A l'achèvement des travaux :

F Le produit global facturé est enregistré en vente, travaux ou prestation de services

F Les en-cours sont annulés (en fin d'exercice)

Produit net partiel = Bénéfice prévisionnel *Coût des travaux réalisés à la clôture de l'exercice

Coût total estimé du produit ou du service

34272 Créances sur travaux non encore facturables7124(4) Produits nets partiels sur opérations en -cours

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F Les produits nets partiels constatés précédemment sont annulés par l'écriture :

Traitement des contrats déficitaires :

En cas de déficit probable sur un contrat à Long Terme, une provision, calculée sur la totalité de

perte prévisible doit être constituée :

Provision = coût total du contrat - prix de vente

Avec : coût total du contrat = Charges directes et indirectes de production + Coût hors

production (y compris les charges de commercialisation)

Une distinction est faite entre :

* Les contrats "MARGINAUX" (lorsque les marges dégagées sur les autres contrats en-cours

couvrent les frais généraux) pour lesquels la provision est limitée à la perte probable calculée ci-

dessus.

* Les contrats "NON MARGINAUX" (qui risquent d'affecter sérieusement la rentabilité de

l'entreprise) pour lesquels le coût calculé ci-dessus est majoré d'une quote-part de frais généraux à

supporter par le contrat et qui ne pourront pas être couvert par les autres produits.

- La provision est divisée en deux éléments :

F Une provision pour dépréciation des travaux en cours correspondant à la perte constatée à la

clôture de l'exercice (= perte totale * pourcentage d'avancement des travaux)

F Une provision pour risque pour le complément de (perte totale – provision pour dépréciation)

LE SAVOIR FAIRE

T La détermination des coût de production des en-cours est soumises aux même règles que celles

utilisées pour la valorisation des produits finis, en particulier pour l'inclusion des charges

financières et des frais de recherche et développement et pour l'exclusion des coût de la sous

activité.

T Avant toute comptabilisation, il faut s'assurer si le contrat est potentiellement bénéficiaire ou

déficitaire.

Dès lors qu'une provision est constituée aucun produit net partiel ne peut être constaté.

T Le pourcentage d'avancement des travaux se calcule toujours à partir des coûts de production.

PARTIE II : L’ AUDIT DES STOCKS

Les principaux Objectifs de l’ audit des stocks :

71243 Vente de prestations de services34272 Créances sur travaux non encore facturables

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• Tous les mouvements de stock sont saisis et enregistrés

• Tous les stocks enregistrés sont protégés et appartiennent à l’ entreprise

• Les stocks sont correctement évalués

Les étapes fondamentales de la mission d’ audit des stocks :

1. l’ ordre de mission

L’ ordre de la mission est l’ acte de naissance de la mission d’ audit.

Il peut s’ agir d’ une « lettre de mission » qui est un document contractuel échangé entre une

entreprise et un intervenant extérieur, ou d’ un mandat donné par la Direction Générale à l’ Audit

Interne et répond à trois principes essentiels :

1. Premier principe : l’ Audit interne ne peut se saisir lui-même de ses missions. Il est là

pour réaliser les missions qui lui sont confiées et dont la décision ne lui appartient pas

2. Deuxième principe : l’ ordre de mission doit émaner d’ une autorité compétente, c’ est

Le plus souvent la Direction Générale ou le Comité d’ Audit s’ il en existe un

3. Troisième principe : l’ ordre de mission permet l’ information à tous les responsables

Concernés

2. la phase de la préparation

Exige des auditeurs une capacité importante de lecture, d’ attention et d’ apprentissage, et une

bonne connaissance de l’ entreprise car il faut savoir où trouver la bonne information et à qui la

demander. Elle peut se définir comme la période au cours de laquelle vont être réalisés tous les

travaux préparatoires avant de passer à l’ action.

i. La prise de connaissance :

Sans connaî tre nécessairement le métier de l’ entité à auditer, l’ auditeur doit au moins en avoir la

culture pour être en mesure de comprendre les explications qu’ il va chercher et solliciter, plus

généralement, pour se faire admettre aisément.

L’ auditeur va donc planifier sa prise de connaissance en ayant soin de prévoir le ou les moyens les

plus appropriés pour acquérir le savoir nécessaire à la réalisation de sa mission.

Ces moyens sont :

1. Questionnaire de prise de connaissance :

Il est élaboré à partir les dossiers d’ audits, rapports d’ audits antérieurs, notes de services, les

documents à jour sur les méthodes et procédures de travail, les rapports et comptes rendus de

service à auditer, les notes relatives à des modifications récentes ou à venir dans

l’ organisation, les responsabilités ou les méthodes de travail.

2. Les interviews :

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Elles sont tout à la fois un moyen de connaî tre et un moyen de se faire connaî tre.

3. Les grilles d’ analyse des tâches pour bien comprendre les principaux acteurs

4. Flow Charts pour analyser le circuit des documents essentiels

5. Rapprochements statistiques divers

En matière d’ audit des stocks, l’ auditeur doit avoir une connaissance de :

6. La nature des produits stockés

7. Les instructions de prise d’ inventaire

8. La nature des systèmes comptable et de contrôle interne utilisés en matière de stocks ;

9. Méthode d’ évaluation et de valorisation des stocks

ii. évaluation des risques

Il s’ agit d’ une « identification des zones à risques » , on identifie les endroits où les risques les plus

dommageables sont susceptibles de se produire, plutôt que d’ analyser les risques eux-mêmes. Le

but est de construire de façon modulée un programme en fonction non seulement des menaces

mais également de ce qui a pu être mis en place pour y faire face.

-Il existe deux pratiques pour identifier les risques :

- La première consiste à faire une impasse sur cet aspect en pensant avoir une bonne

connaissance du sujet, définissant aussitôt leur programme d’ audit. C’ est approuvable tant que le

sujet est simple, dans le cas contraire, certaines entraves peuvent se présenter tels que :

a. L’ omission de certaines zones de risques essentiels,

b. Une importance exagérée accordée aux questions accessoires.

- La seconde se focalise sur l’ identification des forces et des faiblesses en analysant en détail les

conséquences, en calculant le degré de confiance, en assortissant le tout de commentaires.

C’ est certes du bon audit, mais un peu trop excessif à ce stade car on analyse l’ audit avant de

l’ avoir commencé.

Ces deux pratiques correspondent à deux types d’ analyse, elles ont des incidences directes sur le

contenu des phases ultérieures de la mission :

• Une approche « in abstracto » :

Qui consiste à définir les risques potentiels à partir de considérations générales, ou de la

connaissance préalable que l’ on peut avoir de la situation au sein de l’ entreprise. Par exemple :

Risque de perte ultérieure dû à une mauvaise évaluation des stocks ou un risque fiscal

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suite à une mauvaise valorisation de stock. Cette approche va entraî ner, des observations

réalisées sur le terrain en grande quantité et de façon approfondie ; il y aura donc une phase de

réalisation d’ autant plus importante que la phase préparatoire aura été brève.

• Une approche « in concreto »

Qui consiste à définir les risques réels en appliquant en sorte un audit avant audit à travers des

prises de contact, des observations.

Cette approche va donc transformer la phase de réalisation en une validation rapide sur le terrain

des observations antérieures.

3. La phase de réalisation

Fait appel aux capacités d’ observation, de dialogue et de communication. C’ est à ce stade que

l’ auditeur va procéder aux observations et constats qui vont lui permettre d’ élaborer la

thérapeutique.

Certains aspects de contrôle interne étant couverts dans les cycles achats ou ventes, nous

n'examinerons ici que :

1. le contrôle comptable,

2. l'identification et la protection des stocks,

3. l'imputation des coûts de production,

4. la valorisation,

5. les contrôles globaux de vraisemblance.

3.1. Contrôle comptable

Généralement, un contrôle interne sera caractérisé par :

• L'utilisation et le contrôle de pièces prénumérotées et approuvées pour mouvementer

les stocks (bons de réception, bons de livraison, bons de sortie de production...),

• L'existence d'inventaire permanent ou de fiches de stock, de préférence tenus par

d'autres personnes que les gardiens des marchandises (qui souvent tiennent pour eux-

mêmes un cahier des entrées et sorties ou des fiches de magasin),

• L'utilisation de pièces comptables prénumérotées et approuvées pour mouvementer les

inventaires permanents comptables (généralement les doubles des documents décrits

plus haut),

• L'enregistrement correct des stocks à l'extérieur (tenue de fiches séparées par article,

lieu d'entreposage...),

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• L'enregistrement correct des stocks n'appartenant pas à l'entreprise (consignation,

dépôt, prêts...) par la tenue de fiches par article et par bénéficiaire,

• Les contrôles réciproques entre services (Réception, Expédition, Magasin) et une

analyse des écarts,

• Un contrôle adéquat des mouvements par les services de production, d'expédition et les

gestionnaires de stocks et une analyse des écarts.

3.2. Identification et protection des stocks

Les éléments suivants sont en général indicatifs d'un bon contrôle en la matière :

• La responsabilité des stocks est confiée à une personne bien précise,

• Les stocks sont physiquement protégés des risques naturels (assurances, bâtiment...) et

des vols ou détériorations (endroits clos, gardiens, extincteurs...),

• Des comptages physiques réguliers et un contrôle sont assurés par une personne n'ayant

pas la garde des stocks,

• Des procédures d'inventaire physique adéquates permettant des comptages exacts ainsi

que la description et l'identification des stocks endommagés ou en quantité excessive,

• Un rapprochement entre quantités physiques et quantités théoriques est opéré et une

recherche des écarts est réalisée,

• Des feuilles de comptages prénumérotées sont utilisées,

• Un contrôle réciproque entre services (Réception, Expédition, Magasin) est effectué,

• Il existe un contrôle adéquat des mouvements par la production, l'expédition et les

gestionnaires de stocks,

• Des procédures de séparation d'exercice appropriées sont définies, tant pour les achats

et les ventes que pour la production.

3.3. Imputation des coûts de production

Les principaux aspects positifs d'un bon contrôle interne à ce niveau sont les suivants :

• Existence d'une comptabilité analytique rapprochée de la comptabilité générale et

comprenant entre autres :

* Une analyse correcte des consommations de matières grâce à des bons de production, fiches

suiveuses, etc, et l'émission d'un document pour tout mouvement physique des magasins vers la

chaî ne, à l'intérieur de la chaî ne, et de la chaî ne vers les magasins de produits finis,

* Une prise en compte des pertes et déchets et leur contrôle,

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* Un traitement correct des temps morts, arrêts de production, etc,

* Une imputation correcte des frais généraux de production,

* La prise en compte de la sous-activité (à l'exclusion de la valorisation des stocks),

* Analyse de l'importance des écarts permettant de juger du caractère raisonnable du système de

coûts dans le cas où un système de coûts standard est utilisé.

3.4. Valorisation

Un contrôle interne satisfaisant à ce niveau doit permettre :

• De justifier à tout moment la décomposition des coûts de revient et permettre leur

rapprochement avec les coûts réels dans le cas d'utilisation de coûts standards,

• L'existence d'un inventaire permanent ou de fiches de stocks tenues en quantité et en

valeur,

• L'existence de procédures permettant de déterminer le prix du marché ou le prix de

réalisation nette,

• Une revue régulière des stocks obsolètes endommagés ou à faible rotation et la

constitution de provisions adéquates.

3.5. Contrôles globaux de vraisemblance

On citera entre autres :

• La comparaison de prix unitaires entre exercices,

• La comparaison des marges brutes et taux de rotation,

• Les statistiques comparées de production, consommation, déchets, etc,

• La revue finale des stocks et de leur valorisation par un responsable élevé dans la

hiérarchie.

4. La phase de conclusion

Cette phase exige une grande faculté de synthèse et une aptitude certaine à la rédaction.

L’ auditeur va élaborer et présenter son produit après avoir rassemblé les éléments de sa récolte.

Dans cette phase, l’ auditeur informe l’ entreprise des erreurs et les corrections éventuelles de ces

erreurs, il peut également proposer des améliorations.

Vu l’ importance de la prise de l’ inventaire dans la mission d’ audit des stocks, on a jugé utile de

présenter en détail son déroulement.

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METHODOLOGIE D’ AUDIT DE L’ INVENTAIRE PAR OBSERVATION PHYSIQUE

L’ auditeur intervient :

• Avant l’ inventaire physique

• Au cours de l’ inventaire

• Après l’ inventaire

Intervention avant la prise d inventaire :

a. connaissance préalable de :

1. Stocks, lieux de stockage et processus de production ;

2. Le système de contrôle interne de fonction achat, vente, production (existence de bons

d’ entrée, de sortie, de transfert, de production pré numérotés ou non, séparation des tâches) ;

3. La gestion des stocks (existence de fiches de stocks, d’ un inventaire permanent

informatisés ou non…) ;

4. Instructions de prise d’ inventaire ;

ii. Evaluation des instructions

L’ auditeur s’ assure que les instructions comportent les informations nécessaires pour permettre la

fiabilité de la saisie des quantités et des autres informations, il peut utiliser pour cette évaluation :

1. la liste aide mémoire des principales procédures d’ inventaire physique

2. le questionnaire d’ inventaire physique

L’ auditeur obtient des informations précises sur les points suivants :

3. les dates et heures de début et de fin de la prise d’ inventaire

4. les modalités de la prise d’ inventaire (inventaire complet, partiel, tournant,…)

5. les lieux de stockage et les produits qui seront inventoriés

6. les modalités de saisie et de recoupement des travaux en cours

7. l’ existence de stock en dépôt ou en consignation dans l’ entreprise et appartenant à des

tiers ou de stocks appartenant a l’ entreprise et se trouvant chez des tiers

Il est important d’ obtenir les procédures et de procéder à leur évaluation suffisamment à l’ avance,

afin que l’ entreprise puisse effectuer les modifications qui s’ imposent, pour assurer la fiabilité des

comptages et de leur centralisation.

iii. Visite préalable sur les lieux

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Une visite des lieux de stockage avant l’ inventaire permet à l’ auditeur de s’ assurer que les articles

sont correctement rangés pour pouvoir être recensés dans de bonnes conditions

iv. Programme et planning

Les informations recueillies permettent à l’ auditeur :

De planifier son intervention

1. dans le temps, en fonction des dates prévues

2. dans l’ espace, en fonction des lieux où se déroule l’ inventaire

De préparer un programme de travail adapté tenant compte des particularités de l’ entreprise :

3. domaines sensibles

4. nature et volume des sondages et contrôles à effectuer

5. natures des informations à collecter

De prévoir les collaborateurs nécessaires compte tenu des travaux planifiés

Intervention pendant l inventaire

a. Application des instructions de l inventaire

Les contrôles portent essentiellement sur :

La façon dont la prise d’ inventaire est effectuée par le personnel de l’ entreprise et par conséquent

sur la façon dont les procédures sont appliquées

Il est important d’ assister au début et à la fin de l’ inventaire.

• au dé but pour s assurer que :

• L’ inventaire va se dérouler dans de bonnes conditions

• Les instructions ont été bien comprises et sont correctement suivies

• à la fin pour :

• Contrôler la procédure de centralisation des fiches et feuilles de comptage

• Pour prendre une copie de la feuille de suivi des fiches

L’ auditeur doit s’ assurer au moyen de sondages que :

• Les unités de comptage sont correctement utilisées

• Les appareils de mesure ou de comptage sont fiables

• Le contenu des cartons ou autre conteneurs correspond bien aux articles relevés

• Les piles ne comportent pas de manquants

• Toutes les zones où peuvent se trouver des stocks sont biens repérées

• Les fiches de comptage sont correctement remplies par les équipes de comptage

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b. Sondages sur les quantités

L’ auditeur effectue un certain nombre de comptage qu’ il consigne dans les dossiers pour contrôle

ultérieur avec l’ inventaire définitif :

• Désignation, référence et localisation de l’ article

• Unité de comptage

• Quantité comptée par l’ auditeur, par le personnel de l’ entreprise, et celle figurant

éventuellement sur les fiches de stocks de l’ inventaire permanent

Le volume de ces sondages est fixé par l’ auditeur en fonction :

• De sa connaissance de l’ entreprise

• Du contrôle interne de la fonction stocks

• De la qualité de la procédure de prise d’ inventaire

• De la qualité de l’ application de cette procédure

L’ auditeur organise ces contrôles pour s’ assurer que :

• Tout élément existant physiquement est correctement recensé

• Tout élément recensé existe physiquement

Pour ce faire, il sélectionne des éléments :

• Sur les aires de stockages, et s’ assure qu’ ils sont ou seront correctement saisies sur les

fiches de comptage

• Sur les fiches de comptage de l’ entreprise et s’ assure qu’ il existe bien physiquement.

Les sondages effectués, relevés sur ses feuilles de travail, lui permettront de s’ assurer que les

fiches n’ ont pas été modifiées

Il peut également faire un relevé ou des copie d’ un certain nombre de fiches établis par le

personnel de l’ entreprise.

c . Indépendance des exerc ices

Les informations relevées dépendent du système prévu par l’ entreprise, elles consistent à relever :

• Lorsqu’ il existe des documents pré numérotés :

• Les derniers numéros des documents utilisés jusqu’ à la date d’ inventaire

• Bon de réception et de retours des clients

• Bon de livraison et de retours aux fournisseurs

• Lorsqu’ il existe un inventaire permanent :

• Les bons de transfert entre magasins ou du stock de matières premier vers les encours,

• Les derniers bons de production.

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Intervention après l inventaire

a. Contrôle de la c entralisation des quantités

Après la prise d’ inventaire, l’ auditeur doit s’ assurer que :

• Les comptages effectués par le personnel sont correctement centralisés

• Que les quantités dont l’ existence physique a été démontrée sont bien celles qui sont

utilisées pour valoriser l’ inventaire

Il s’ assure également :

• Du report de toutes les fiches sur l’ état des stocks, par sondage à partir des fiches, ou

par contrôle des séquences numériques

• Que seules les fiches d’ inventaire ont été reprises sur l’ état des stocks, par sondage à

partir de l’ état des stocks, ou par contrôle des séquences numériques

• Que les récapitulations sont arithmétiquement exactes, par des sondages sur les calculs

effectués manuellement ou au moyen d’ outils informatique d’ aide à l’ audit

• Que les informations éventuelles relatives à la dépréciation des stocks relevées lors de

l’ inventaire sont prises en compte

b. Suivi des sondages et informations relevées

Ce suivi est effectués grâce au :

• Recoupement du résultat des sondages effectués lors de l’ inventaire physique par

l’ auditeur, et des informations collectées avec l’ état d’ inventaire utilisé pour la

valorisation

• Pointage des fiches de comptages photocopiées avec l’ état d’ inventaire valorisé

• Pointage des numéros et des fiches de comptage avec les fiches rendues utilisées par les

équipes et notées sur la feuille de suivi des fiches

c . Séparation des exerc ices

A partir des informations relevées lors de l’ inventaire physique, les contrôles suivants sont

effectués :

Pé riode qui pré cè de l inventaire :

• Comparaison des bons de réception dont les numéros sont antérieurs au dernier

numéro relevé lors de l’ inventaire avec les factures d’ achat correspondantes, en

s’ assurant qu’ elles ont été comptabilisées avant la date d’ inventaire.

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• Comparaison des bons d’ expédition dont les numéros sont antérieurs au dernier avec

les factures de ventes correspondantes, en s’ assurant qu’ elles ont été comptabilisées

avant la date d’ inventaire.

Pé riode posté rieure à l inventaire (à l inverse)

• Les bons d’ expédition, dont les numéros sont postérieurs au dernier ne doivent pas

avoir donné lieu à l’ enregistrement d’ une facture de vente ou d’ un avoir au client avant

la date d’ inventaire

• Les bons de réception dont les numéros sont postérieurs au dernier numéro ne doivent

pas donner lieu à l’ enregistrement d’ une facture d’ achat avant la date d’ inventaire

CAS PARTICULIERS

Lieux de stockage multiples

Lorsque l'inventaire se déroule en plusieurs endroits, l'auditeur doit déterminer à quel endroit il

doit se rendre, compte tenu de l'importance relative des stocks et de l'évaluation du risque

de non contrôle en ces différents endroits.

Inventaires tournants

Lorsque les quantités en stocks doivent être déterminées à l'issue d'un inventaire physique auquel

assiste l'auditeur ou lorsque l'entité procède par inventaire tournant et que celui-ci y assiste une ou

plusieurs fois au cours de l'année, l'auditeur doit, en règle générale, observer les procédures

d'inventaire et effectuer des tests de comptage.

Lorsque l'entité procède par inventaire tournant pour déterminer le stock de fin d'exercice,

l'auditeur doit, à travers la mise en oeuvre de procédures appropriées, apprécier si les raisons à

l'origine des écarts importants entre le comptage physique et les registres d'inventaire sont bien

comprises et si les enregistrements sont correctement ajustés.

Stocks détenus par des tiers

Lorsque les stocks sont sous la garde et le contrôle d'un tiers, l'auditeur doit, en règle générale,

obtenir confirmation directe de ce tiers quant aux quantités et à la qualité des stocks détenus pour

le compte de l'entité. L'auditeur doit envisager :

• Tout défaut apparent d'intégrité et d'indépendance du tiers concerné ;

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• D'assister lui-même, ou de s'arranger pour qu'un confrère puisse assister à l'inventaire

physique des stocks ;

• D'obtenir le rapport du confrère sur le caractère adéquat des contrôles internes en place

chez le tiers afin de s'assurer que les stocks sont correctement comptés et suffisamment

protégés ;

• D'examiner la documentation relative aux stocks détenus par des tiers (par exemple, si

des bons de réception en magasin sont donnés en nantissement).

Estimation des quantités physiques :

Lorsque l'entité a recours à des procédures d'estimation de quantités physiques (pour évaluer un

stock de charbon, par exemple) l'auditeur doit s'assurer du caractère raisonnable de ces

procédures.

Inventaire réalisé à une autre date que celle de c lôture

Pour des raisons pratiques et lorsque le contrôle interne est jugé suffisant, l'inventaire physique

des stocks peut avoir lieu à une date différente de la date de clôture de l'exercice. Dans de tels cas,

l'auditeur doit, à travers la mise en oeuvre de procédure appropriées, apprécier si les variations de

stocks intervenus entre ces dates sont correctement enregistrées.

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Bibliographie

• La comptabilité générale entreprises marocaines, Tome II :les enregistrementscomptables en fin d’ exercice, de FOUGUIG Brahim et FECHTALI Abderrazak,édition Edit Consulting.

• Bordas Management, les techniques de gestion des stocks, de L.KILLEEN, traduitpar F.GUILLON, assistant à HEC.

• La conduite d’ une mission d’ audit interne, d’ Olivier LEMANT de l’ Institut Françaisdes Auditeurs Consultants Internes, édition Clet et Dunod.

• Code Général de Normalisation Comptable.

• La gestion des approvisionnements et des matières, de LEENDERS, FEARON,NOLLET, édition Gaëtan & Morin.

• Théories et pratique d’ audit interne, édition des organisations.

• www.google.fr

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