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Epreuve commentaire roman pour le Bac de Français

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ANNALE 2009 Référentiel : http://www.site-magister.com/annales.htm

CENTRES ÉTRANGERS

SÉRIE ES /S

Objet d'étude : le roman et ses personnages. Textes : Texte A : Nicolas RESTIF DE LA BRETONNE, Le Paysan perverti, 1775. Texte B : Victor HUGO, Notre-Dame de Paris, 1831. Texte C : Louis ARAGON, Aurélien, 1944.

Texte A : Nicolas RESTIF DE LA BRETONNE, Le Paysan perverti.

[Le protagoniste de ce roman épistolaire est Edmond, un jeune provincial ambitieux qui est venu chercher la fortune à Paris. La capitale est le lieu principal de l'action, et le personnage en propose une description dans la lettre qu'il adresse à ses parents.]

Au premier coup d'œil que l'on jette sur le peuple de Paris, il paraît tout le contraire de nos citadins de province ; chez nous, c'est l'apathie, la nonchalance, le goût de la tranquillité ; ici, l'on voit une activité, un air d'affaires ; on ne marche pas, on court, on vole ; nulle attention les uns pour les autres ; très peu d'égards dans les occasions même qui le demandent ; on voit que tous ces gens-là sont des pièces séparées qui ne forment point un tout. Je crois que la politique y gagne, mais l'humanité sûrement y perd. Si un homme que des voleurs assassinent se sauve dans une boutique, il en est pour l'ordinaire inhumainement repoussé par le maître, qui le voit massacrer de sang-froid à sa porte. Cependant il ne faut pas croire que tous ces gens qui heurtent, qui poussent, dont les pieds touchent à peine le pavé, aient tous des affaires pressées ! C'est la manière d'ici. Où croirais-tu que court ce négociant père de famille ? À sa manufacture, chez ses débiteurs ? Non, c'est chez une petite grisette1 qu'il entretient. Cet homme en robe, chargé de sacs et de paperasses, à l'audience ? Non, il va dans la galerie du Palais conter fleurette2 à une fille de modes ! Cet abbé ? il vole au foyer de la Comédie ou de l'Opéra faire sa cour aux actrices, et juger une pièce nouvelle ! Cette jeune personne, si modeste, qui trotte à petits pas de souris ? Elle court à un rendez-vous, etc. Ainsi, tu vois qu'ici les occupations d'un certain monde ne valent pas mieux que l'indolence3 de nos provinciaux. Il est aisé d'imaginer que l'indifférence qu'ont ici tous les hommes les uns pour les autres n'est pas un aliment pour la probité4 : des êtres qui tous se sont parfaitement indifférents et inconnus, qui par conséquent ne rougissent jamais de leurs turpitudes5 en se voyant, doivent chercher à se tromper ; et c'est ce qui arrive : Paris est le centre de la filouterie, de l'escroquerie, du vol, de tous les vices, de tous les crimes qui y ont rapport.

1. grisette : fille coquette et galante, aux mœurs faciles. 2. conter fleurette : faire la cour. 3. indolence : mollesse, nonchalance. 4. probité : conformité à la morale, honnêteté. 5. turpitudes : actes méprisables.

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Texte B : Victor HUGO, Notre-Dame de Paris.

[A Paris au Moyen Âge, Pierre Gringoire, jeune poète, découvre Esmeralda, une jeune bohémienne, dans un spectacle de rue. Emerveillé par sa beauté, il tombe sous son charme et décide de la suivre dans les rues. Il la perd et s'égare quand il s'aperçoit que son chemin l'a mené à la Cour des Miracles.]

Le pauvre poète jeta les yeux autour de lui. Il était en effet dans cette redoutable Cour des Miracles, où jamais honnête homme n'avait pénétré à pareille heure ; cercle magique où les officiers du Châtelet et les sergents de la prévôté1 qui s'y aventuraient disparaissaient en miettes ; cité des voleurs, hideuse verrue à la face de Paris ; égout d'où s'échappait chaque matin, et où revenait croupir chaque nuit, ce ruisseau de vices, de mendicité et de vagabondage, toujours débordé dans les rues des capitales ; ruche monstrueuse où rentraient le soir avec leur butin tous les frelons2 de l'ordre social ; hôpital menteur où le bohémien, le moine défroqué3, l'écolier perdu, les vauriens de toutes les nations, espagnols, italiens, allemands, de toutes les religions, juifs, chrétiens, mahométans, idolâtres, couverts de plaies fardées4, mendiant le jour, se transfiguraient la nuit en brigands ; immense vestiaire, en un mot, où s'habillaient et se déshabillaient à cette époque tous les acteurs de cette comédie éternelle que le vol, la prostitution et le meurtre jouent sur le pavé de Paris. C'était une vaste place, irrégulière et mal pavée, comme toutes les places de Paris alors. Des feux autour desquels fourmillaient des groupes étranges y brillaient çà et là. Tout cela allait, venait, criait. On entendait des rires aigus, des vagissements d'enfants, des voix de femmes. Les mains, les têtes de cette foule, noires sur le fond lumineux, y découpaient mille gestes bizarres. Par moments, sur le sol, où tremblait la clarté des feux, mêlée à de grandes ombres indéfinies, on pouvait voir passer un chien qui ressemblait à un homme, un homme qui ressemblait à un chien. Les limites des races et des espèces semblaient s'effacer dans cette cité comme dans un pandemonium5. Hommes, femmes, bêtes, âge, sexe, santé, maladies, tout semblait être en commun parmi ce peuple ; tout allait ensemble, mêlé, confondu, superposé ; chacun y participait de tout. Le rayonnement chancelant et pauvre des feux permettait à Gringoire de distinguer, à travers son trouble, tout à l'entour de l'immense place, un hideux encadrement de vieilles maisons dont les façades vermoulues, ratatinées, rabougries, percées chacune d'une ou deux lucarnes éclairées, lui semblaient dans l'ombre d'énormes têtes de vieilles femmes, rangées en cercles, monstrueuses et rechignées6, qui regardaient le sabbat7 en clignant des yeux. C'était comme un nouveau monde, inconnu, inouï, difforme, reptile, fourmillant, fantastique.

1. prévôté : service de police et de gendarmerie. 2. Les frelons pillent la ruche des abeilles. 3. défroqué : qui a quitté l'habit de moine. 4. plaies fardées : fausses plaies, maquillage. 5. pandemonium : réunion de tous les démons, capitale de l'Enfer. 6. rechigné : hargneux, renfrogné. 7. sabbat : assemblée nocturne de sorciers et sorcières, agitation frénétique et infernale.

Texte C : Louis ARAGON, Aurélien.

[Bérénice, une jeune provinciale mariée, est de passage chez ses cousins parisiens. Elle y rencontre Aurélien, un homme séduisant. Un certain trouble naît entre les deux jeunes gens. Peu après, Bérénice se promène seule, à la découverte de Paris.]

Bérénice aimait, d'une de ces avenues, dont elle oubliait toujours l'ordre de succession, se jeter dans une rue traversière et gagner l'avenue suivante, comme elle aurait quitté une reine pour une fille, un roman de chevalerie pour un conte de Maupassant. Chemins vivants qui menaient ainsi d'un domaine à l'autre de l'imagination, il plaisait à Bérénice que ces rues fussent aussi bien des morceaux d'une étrange et subite province ou les venelles1 vides dont les balcons semblent avoir pour grille les dessins compliqués des actions et obligations2 de leurs locataires, ou encore l'équivoque lacis des hôtels et garnis3, des bistros, des femmes furtives, qui fait à deux pas des quartiers riches passer le frisson crapuleux des fils de famille4 et d'un peuple perverti. Brusquement la ville s'ouvrait sur une perspective, et Bérénice sortait de cet univers qui l'effrayait et l'attirait, pour voir au loin l'Arc de Triomphe, et vers lui la tracée des arbres au pied proprement pris dans une grille. Que c'est beau,

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Paris ! Là même où les voies sont droites, et pures, que de tournants... Nulle part à la campagne, le paysage ne change si vite ; nulle part, même dans les Alpes ou sur les bords de la mer, il n'y a de si forts aliments pour le rêve d'une jeune femme désœuvrée, et ravie de l'être, et libre, libre de penser à sa guise, sans se surveiller, sans craindre de trahir sur son visage le fond de son cœur, de laisser échapper une phrase qu'elle regretterait parce qu'elle aurait fait du mal à quelqu'un...

1. venelle : petite rue étroite. 2. obligations : placements financiers en bourse. 3. équivoque lacis des hôtels et garnis : l'expression désigne des quartiers mal fréquentés. 4. fils de famille : qui appartient à une famille riche, privilégiée.

I- Après avoir pris connaissance de l'ensemble des textes, vous répondrez d'abord à la question suivante (4 points) :

Comment, dans les trois textes, l'auteur montre-t-il les réactions des personnages qui découvrent la ville ? Vous vous appuierez sur l'étude de procédés précis.

II. Vous traiterez ensuite, au choix, l'un des sujets suivants (16 points) :

• Commentaire Vous ferez le commentaire de l'extrait de Notre-Dame de Paris, de Victor Hugo (texte B).

• Dissertation Dans un roman, l'évocation des lieux et des milieux ne sert-elle qu'à apporter des informations sur le monde où évoluent les personnages ? Vous répondrez à cette question en vous appuyant sur les textes mis à votre disposition et sur les œuvres que vous avez lues ou étudiées.

• Invention Un personnage de votre invention vient de découvrir une ville qu'il ne connaissait pas. Dans une lettre à un ami, il décrit la promenade qu'il y a faite tout en exprimant les réactions et les sentiments que lui inspirent les lieux et leurs habitants. Vous pourrez notamment vous inspirer des trois textes. Vous veillerez à la qualité de l'expression. Afin de préserver l'anonymat de l'épreuve, vous ne signerez pas votre travail d'écriture.

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COMMENTAIRE DÉCOMPOSÉ

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COMMENTAIRE /ROMAN COMMENTAIRE DECOMPOSE

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COMMENTAIRE DECOMPOSÉ

PHASE 1 : DÉCOMPOSITION-PLAN ANALYTIQUE

I-Les images décrivant la Cour des Miracles

A) Un cercle magique et une cité des voleurs B)Egout et ruche monstrueuse C)Hopital menteur et bohémien

II-La composition de la Cour des Miracles

A)Des groupes étranges B) Un homme qui ressemble à un chien , un chien qui ressemble à un homme C)Un peuple

III-Un nouveau monde pour Gringoire

A) Le rayonnement chancelant et pauvre des feux B)Un hideux encadrement de vieilles maisons C)Un nouveau monde

PHASE II :PROBLÉMATIQUE-PLAN SYNTHETIQUE

Comment Victor Hugo à travers les yeux de Gringoire donne à voir au lecteur une vision extraordinaire de la Cour des Miracles ?

PROBLÉMATIQUE

I-La vision de Gringoire de la Cour des Miracles A)D’une focalisation externe à une focalisation interne B)Le cadre spatio-temporel

PLAN SYNTHETIQUE

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C)Le cadre spatio-temporel défini comme un vaste théâtre

II-Une vision extraordinaire de la cour des miracles A)Les images de la cour des miracles B)La description des femmes et des hommes qui composent la Cour des Miracles C)Un monde nouveau

III-Les impacts sur le lecteur A)Les univers portés par le champ lexical B) La vue et l’ouïe C)L’imagination

PHASE III: INTRODUCTION/ASPA ET CONCLUSION/ RPO

INTRODUCTION

Amorce Victor Hugo est l’une des figures de proue du romantisme et son Roman Notre-Dame de Paris constitue l’un de ses chef d’oeuvre

Situation du texte Ce texte est extrait de Notre-Dame de Paris qui a été écrit en 1831. Ce roman met en scène Paris, mais aussi de nombreux personnages comme Esméralda, Quasimodo. A tel point que d’une certaine manière, ceux-ci font partie du patrimoine national Ici , le poète Gringoire suit la bohémienne Esméralda qui l’amène en plein cœur de Paris dans un lieu improbable, la Cour des Miracles. Il en découle sa vision de ce monde qui est totalement nouveau pour lui

Problématique Ainsi, nous mettrons en exergue la problématique suivante : comment Victor Hugo à travers les yeux de Gringoire donne à voir au lecteur une vision extraordinaire de la Cour des Miracles ?

Aussi, à partir de la positions de Victor hugo et de son personnage Gringoire , nous aborderons la vision extraordinaire de la cour des Miracles pour analyser ses impacts sur le lecteur

Annonce du plan

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CONCLUSION

Réponse à Problématique La profusion des images, des métaphores et des allégories sur la Cour des Miracles donne à voir une vision extraordinaire de celle-ci. Ainsi à la vision de Gringoire au sens de vue répond la vision au sens d’imagination et celle-ci débouche sur des images fantastiques qui se mêlent à foison

Ouverture ;

Cette Cour des Miracles est plus qu’un lieu ; c’est un pays, un monde , un nouveau monde, « un monde à naître sous vos pas hors de coutume, hors de saison » dirait Saint John Perse

PHASE IV : DÉVELOPPEMENT A PARTIR DU PLAN SYNTHÉTIQUE PHASE V : LES 3J /J’ANNONCE-JE CITE-J’ARGUMENTE POUR ÉTAYER MON DÉVELOPPEMENT

I-La vision de Gringoire de la Cour des Miracles En passant d’une focalisation externe à une focalisation interne, la vision de Gringoire se situe dans un cadre spatio-temporel qu’il transforme en vaste théâtre

A)D’une focalisation externe à une focalisation interne Le texte principalement descriptif passe d’une focalisation externe pour finir sur la focalisation interne. Le narrateur du premier paragraphe semble en effet omniscient, car on y voit des informations que Gringoire n’aurait pas pu déduire à première vue. Les mendiants « se transfigurent la nuit en brigands ».Les origines et natures de ces mendiants « espagnols, italiens, allemands, juifs, chrétiens, mahométans idolâtres en sont des exemples Le texte passe ensuite sur le point de vue interne de Gringoire . La description passe en effet sur des évènements présents isolés, sur des personnes « allant, venant, criant » et le chaos, « les rires aigus », « les vagissements d’enfant » . Le dernier paragraphe montre la transformation de la vision de Gringoire en description. Il donne son avis personnel sur la Cour des Miracles. Pour lui , c’est comme un nouveau monde. L’avis du personnage entre enfin dans les impressions, voire dans les sensations, ce qui rend la focalisation on ne peut plus interne . En effet, il caractérise « ce nouveau monde » par des adjectifs qui vont de l’humain (difforme) à l’animal (serpent « reptile, fourmi «fourmillant », qui débouchent sur « l’inconnu, l’inouï et le fantastique ». Ceci posé, cette pensée s’ancre dans un cadre spatio-temporel extrêmement précis

B)Le cadre spatio-temporel Victor Hugo présente dans ce texte une vision de la Cour des miracles à travers les yeux de Pierre Gringoire.Le cadre spatio-temporel nous est indiqué dans le Paratexte dés la première

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ligne « A Paris, au Moyen Age ». Puis,nous entrons au cœur de l’histoire. Nous apprenons que Gringoire arrive à la Cour des Miracles à l’heure où la population parisienne n’y est pas. Ainsi, il est précisé à la ligne 2 « où jamais honnête homme n’avait pénétré à a pareille heure ». Mais nous relevons aussi de nombreuses allégories pour qualifier et décrire la Cour des Miracles comme « cercle magique », « cité des voleurs », « hideuse verrue à la face de Paris, égoût, ruisseau de vices, « ruche monstrueuse, « hôpital menteur » Nombre d’univers sont ainsi abordés , ce qui donne à ce lieu une dimension extraordinaire. D’autant que jusqu’- alors cet endroit était inconnu à Gringoire et c’’est la raison pour laquelle il le considère entre autres comme un vaste théâtre

C)Le cadre spatio-temporel défini comme un vaste théâtre

L’univers du théâtre est porté par son champ lexical qui est présent tout au long du texte avec l’avant scène et la scène le spectacle et ses acteurs : « L’immense vestiaire renvoie à l’avant scène ; la scène renvoie « au pavé de Paris » ; le spectacle n’est autre que « la comédie éternelle » et enfin les acteurs sont ce peuple de la Cour des Miracles qui s’adonne à leurs principales activités que sont « le vol, la prostitution et le meurtre ». Cette dimension théatrale est renforcé par le chiasme situé aux lignes 16-17 : « Un chien qui ; ressemblait à un homme, un homme qui ressemblait à un chien ».Bref , en plus du maquillage dont les habitants étaient fardés comme le précise l’auteur à la ligne 9 « couverts de plaies fardées) , les acteurs de cette cour allaient jusqu’ à se déguiser en chien. Enfin, dans la continuité de cette allégorie du théâtre , Victor Hugo nous plante le décor, le son et les lumières. Le décor est composé essentiellement « d’un hideux encadrement de vieilles maisons » comme il le précise à l’avant dernier paragraphe. Quant aux sons et aux lumières, ils sont composés essentiellement et respectivement « des rires aigus, des vagissements d’enfants, des voix de femmes » (l13) et des vieilles maisons comprenant une ou deux lucarnes éclairées. Ceci posé, la richesse des images propres à ce texte ne dépasse t-elle pas l’univers du théâtre

II-Une vision extraordinaire de la cour des miracles Les images de la cour des Miracles, la description des femmes et des hommes qui la composent donnent de celle-ci une vision extraordinaire qui débouche sur un monde nouveau

A)Les images de la Cour des miracles La cour des Miracles fait l’objet de diverses métaphores et comparaisons. En effet, elle est présentée comme « un cercle magique »(2), étant donné que lorsque des « honnêtes hommes » (l2) y pénètrent, ils disparaissent. De plus, cette cour nuit au charme de Paris. Ainsi, elle apparaît comme « l’hideuse verrue à la face de Paris . Cet « égoût » est donc une cour de sale où sont présents « les vices et hontes de Paris. La cour des Miracles est un lieu où il ya une foule de gens présentés comme des animaux, « frelons » (l6). qui font peur – « ruche monstrueuse ». De plus les bohémiens sont « des acteurs » qui jouent « la comédie »en se présentant avec « des plaies fardées »(l9). C’est pourquoi ce lieu est perçu comme « un

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hopital menteur » (l7). Mais la force de la Cour des Miracles ne réside t-elle dans la force de ses femmes et de ses hommes qui la composent ?

B)La description des femmes et des hommes qui composent la Cour des Miracles La Cour des Miracles tel que la décrit Hugo regorge de différents personnages . Tout d’abord, il fait une première énumération de ce qu’il appelle « les frelons de l’ordre social » (l 5-6) : « bohémien » , « moine défroqué » , « vauriens de toutes les nations » .. (l 6-7). Hugo montre bien i ci la diversité de cette Cour des Miracles. Il nous présente aussi « des groupes étrangers » (l13) qui se tiennent autour du feu ; Ensuite, l’auteur nous décrit l’univers sonore qui rythme la vie de cette place (l14-15) : celui-ci est composé de « rires aigus, de vagissements de femmes ».La cour est également présenté comme un endroit fantastique, surnaturel où la limite des races et des espèces semblait s’effacer et comme un lieu désordonné, puisqu’il est précisé à la ligne 20 que « tout allait enemble, mêlé, confondu, superposé ». Aussi , tous ces facteurs concourent à faire de cette Cour des Miracles un monde nouveau.

C)Un monde nouveau Cette arrivée inattendue de Gringoire dans la Cour des Miracles va être pour lui une véritable découverte d’un univers caché, secret , c’est « comme un nouveau monde » (l 26) . Comme mentionné précédemment, il y découvre d’étranges créatures qui sont les résultats d’un mélange entre l’homme et l’animal. Il compare cette cité à un « pandémonium » à ligne 18 et à la ligne 25 à un « sabbat ». C’est donc une véritable société qui lui était inconnu qui naît ici sous ses yeux et qu’il voit de l’extérieur comme quelque chose « d’inoui, difforme,reptile, fourmillant, fantastique ». Ces six adjectifs terminent le texte et sollicitent ses principaux sens la vue et l’ouie mais surtout son imagination, de par les univers qui découlent qui de cette Cour des Miracles

III-Les impacts sur le lecteur Les univers variés portés par les images ont un double impact sur le lecteur : d’une part, ils sollicitent ces sens er principalement l’ouïe et la vue. ; d’autre part, ils font appel à son imagination

A)Les Univers variés portés par les images Le texte nous renvoie essentiellement à cinq univers, à savoir un cercle magique et une cité des voleurs , un égoût et une ruche monstrueuse, un Hopital menteur et bohémien. A charge pour le lecteur d’imaginer de quoi sont composé ces 5 univers en termes de femmes et d’hommes, puisque bien évidemment il s’agit de métonymies. Néanmoins, sur chacun de ces univers , Victor Hugo nous donne des indications. Ainsi, le cercle est magique dan la mesure où il fait disparaître les officiers du Chatelet et les sergents de la prévôté ; une cité des voleurs puisque comme le vocable « voleurs » l’indique la Cour des Miracles est essentiellement composé de ceux-ci ; Un égoût dans la mesure où au sens propre comme au sens figuré la Cour des Miracles est sale ; Une ruche monstrueuse dans la mesure où cela grouille de partout tellement il y a de femmes, d’hommes , d’enfants et monstrueux car il y a des être hybrides à l’instar des hommes-chien ; enfin un Hopital menteur et bohémien puique les bohémiens qui font partie de la Cour des Miracles sont de faux-blessés en « fardant leurs plaies ». Dans la

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continuité de la sollicitation du lecteur toutes ces femmes et ces hommes ressortissant à ces différents univers vivent, crient parlent, se déguisent et vaquent à leurs différentes activités et, de fait deux principaux sens sont mis en éveil chez le lecteur : la vue et l’ouie

B) La vue et l’ouïe Le champ lexical de la vue commence dés la première ligne « jeter les yeux autour de lui ». Il s’agit d’ailleurs d’une métaphore pour montrer à quel point le pauvre poète est saisi par l’apparition de cette Cour des Miracles.Et nous avec par la même occasion puisque nous sommes d’une certaine manière les yeux de Gringoire . Mais, nous sommes aussi sa tête puisque c’est à travers sa vision que se nourrit sa réflexion. Le verbe « distinguer » situé à l’avant dernier paragraphe participe de cette analyse. il en est de même pour l’ouie, mais ici nous ne sommes pas les oreilles de Gringoire puisque tous les bruits sont donnés dans le texte d’un point de vue omniscient avec le pronom impersonnel « on ». Ainsi, à la ligne 14 est précisé « On entendait des rires aigus, des vagissements d’enfants, des voix de femmes ».De fait, à partir de l’éveil de ses sens le lecteur peut donner libre cours à son imagination

C)L’imagination

Le lyrisme emporte tout sur son passage. Nous sommes comme transportés et notre imagination est mise à contribution durant tout le texte. Nous pouvons d’une certaine manière dire qu’il s’agit d’une lecture assistée et non d’une lecture spontanée. La cour des Miracles est ainsi le réceptacle de tous les possibles quant à notre imagination. Possibilité d’être un homme-frelon, un bohémien, un brigand ;possibilité d’embrasser toutes le nationalités ; pour finir à travers la dernière ligne du texte , possibilité d’être un homme fourmi ou un homme serpent , un homme difforme pour découvrir un monde inconnu, inoui, fantastique

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Victor Hugo est l’une des figures de proue du romantisme et son Roman Notre-Dame de Paris constitue l’un de ses chef d’œuvre Ce texte est extrait de Notre-Dame de Paris qui a été écrit en 1831. Ce roman met en scène Paris, mais aussi de nombreux personnages comme Esméralda, Quasimodo. A tel point que d’une certaine manière, ceux-ci font partie du patrimoine national Ici , le poète Gringoire suit la bohémienne Esméralda qui l’amène en plein cœur de Paris dans un lieu improbable, la Cour des Miracles. Il en découle sa vision de ce monde qui est totalement nouveau pour lui . Ainsi, nous mettrons en exergue la problématique suivante : comment Victor Hugo à travers les yeux de Gringoire donne à voir au lecteur une vision extraordinaire de la Cour des Miracles ?Aussi, à partir de la positions de Victor hugo et de son personnage Gringoire , nous aborderons la vision extraordinaire de la cour des Miracles pour analyser ses impacts sur le lecteur

En passant d’une focalisation externe à une focalisation interne, la vision de Gringoire se situe dans un cadre spatio-temporel qu’il transforme en vaste théâtre Le texte principalement descriptif passe d’une focalisation externe pour finir sur la focalisation interne. Le narrateur du premier paragraphe semble en effet omniscient, car on y voit des informations que Gringoire n’aurait pas pu déduire à première vue. Les mendiants « se transfigurent la nuit en brigands ».Les origines et natures de ces mendiants « espagnols, italiens, allemands, juifs, chrétiens, mahométans idolâtres en sont des exemples Le texte passe ensuite sur le point de vue interne de Gringoire . La description passe en effet sur des évènements présents isolés, sur des personnes « allant, venant, criant » et le chaos, « les rires aigus », « les vagissements d’enfant » . Le dernier paragraphe montre la transformation de la vision de Gringoire en description. Il donne son avis personnel sur la Cour des Miracles. Pour lui , c’est comme un nouveau monde. L’avis du personnage entre enfin dans les impressions, voire dans les sensations, ce qui rend la focalisation on ne peut plus interne . En effet, il caractérise « ce nouveau monde » par des adjectifs qui vont de l’humain (difforme) à l’animal (serpent « reptile, fourmi «fourmillant », qui débouchent sur « l’inconnu, l’inouï et le fantastique ». Ceci posé, cette pensée s’ancre dans un cadre spatio-temporel extrêmement précis

Victor Hugo présente dans ce texte une vision de la Cour des miracles à travers les yeux de Pierre Gringoire.Le cadre spatio-temporel nous est indiqué dans le Paratexte dés la première ligne « A Paris, au Moyen Age ». Puis,nous entrons au cœur de l’histoire. Nous apprenons que Gringoire arrive à la Cour des Miracles à l’heure où la population parisienne n’y est pas. Ainsi, il est précisé à la ligne 2 « où jamais honnête homme n’avait pénétré à a pareille heure ». Mais nous relevons aussi de nombreuses allégories pour qualifier et décrire la Cour des Miracles comme « cercle magique », « cité des voleurs », « hideuse verrue à la face de Paris, égoût, ruisseau de vices, « ruche monstrueuse, « hôpital menteur » Nombre d’univers sont ainsi abordés , ce qui donne à ce lieu une dimension extraordinaire. D’autant

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que jusqu’- alors cet endroit était inconnu à Gringoire et c’’est la raison pour laquelle il le considère entre autres comme un vaste théâtre

L’univers du théâtre est porté par son champ lexical qui est présent tout au long du texte avec l’avant scène et la scène le spectacle et ses acteurs : « L’immense vestiaire renvoie à l’avant scène ; la scène renvoie « au pavé de Paris » ; le spectacle n’est autre que « la comédie éternelle » et enfin les acteurs sont ce peuple de la Cour des Miracles qui s’adonne à leurs principales activités que sont « le vol, la prostitution et le meurtre ». Cette dimension théatrale est renforcé par le chiasme situé aux lignes 16-17 : « Un chien qui ; ressemblait à un homme, un homme qui ressemblait à un chien ».Bref , en plus du maquillage dont les habitants étaient fardés comme le précise l’auteur à la ligne 9 « couverts de plaies fardées) , les acteurs de cette cour allaient jusqu’ à se déguiser en chien. Enfin, dans la continuité de cette allégorie du théâtre , Victor Hugo nous plante le décor, le son et les lumières. Le décor est composé essentiellement « d’un hideux encadrement de vieilles maisons » comme il le précise à l’avant dernier paragraphe. Quant aux sons et aux lumières, ils sont composés essentiellement et respectivement « des rires aigus, des vagissements d’enfants, des voix de femmes » (l13) et des vieilles maisons comprenant une ou deux lucarnes éclairées. Ceci posé, la richesse des images propres à ce texte ne dépasse t-elle pas l’univers du théâtre

Les images de la cour des Miracles, la description des femmes et des hommes qui la composent donnent de celle-ci une vision extraordinaire qui débouche sur un monde nouveau La cour des Miracles fait l’objet de diverses métaphores et comparaisons. En effet, elle est présentée comme « un cercle magique »(2), étant donné que lorsque des « honnêtes hommes » (l2) y pénètrent, ils disparaissent. De plus, cette cour nuit au charme de Paris. Ainsi, elle apparaît comme « l’hideuse verrue à la face de Paris . Cet « égoût » est donc une cour de sale où sont présents « les vices et hontes de Paris. La cour des Miracles est un lieu où il ya une foule de gens présentés comme des animaux, « frelons » (l6). qui font peur – « ruche monstrueuse ». De plus les bohémiens sont « des acteurs » qui jouent « la comédie »en se présentant avec « des plaies fardées »(l9). C’est pourquoi ce lieu est perçu comme « un hopital menteur » (l7). Mais la force de la Cour des Miracles ne réside t-elle dans la force de ses femmes et de ses hommes qui la composent ?

La Cour des Miracles tel que la décrit Hugo regorge de différents personnages . Tout d’abord, il fait une première énumération de ce qu’il appelle « les frelons de l’ordre social » (l 5-6) : « bohémien » , « moine défroqué » , « vauriens de toutes les nations » .. (l 6-7). Hugo montre bien i ci la diversité de cette Cour des Miracles. Il nous présente aussi « des groupes étrangers » (l13) qui se tiennent autour du feu ; Ensuite, l’auteur nous décrit l’univers sonore qui rythme la vie de cette place (l14-15) : celui-ci est composé de « rires aigus, de vagissements de femmes ».La cour est également présenté comme un endroit fantastique, surnaturel où la limite des races et des espèces semblait s’effacer et comme un lieu

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désordonné, puisqu’il est précisé à la ligne 20 que « tout allait enemble, mêlé, confondu, superposé ». Aussi , tous ces facteurs concourent à faire de cette Cour des Miracles un monde nouveau.

Cette arrivée inattendue de Gringoire dans la Cour des Miracles va être pour lui une véritable découverte d’un univers caché, secret , c’est « comme un nouveau monde » (l 26) . Comme mentionné précédemment, il y découvre d’étranges créatures qui sont les résultats d’un mélange entre l’homme et l’animal. Il compare cette cité à un « pandémonium » à ligne 18 et à la ligne 25 à un « sabbat ». C’est donc une véritable société qui lui était inconnu qui naît ici sous ses yeux et qu’il voit de l’extérieur comme quelque chose « d’inoui, difforme,reptile, fourmillant, fantastique ». Ces six adjectifs terminent le texte et sollicitent ses principaux sens la vue et l’ouie mais surtout son imagination, de par les univers qui découlent qui de cette Cour des Miracles

Les univers variés portés par les images ont un double impact sur le lecteur : d’une part, ils sollicitent ces sens er principalement l’ouïe et la vue. ; d’autre part, ils font appel à son imagination Le texte nous renvoie essentiellement à cinq univers, à savoir un cercle magique et une cité des voleurs , un égoût et une ruche monstrueuse, un Hopital menteur et bohémien. A charge pour le lecteur d’imaginer de quoi sont composé ces 5 univers en termes de femmes et d’hommes, puisque bien évidemment il s’agit de métonymies. Néanmoins, sur chacun de ces univers , Victor Hugo nous donne des indications. Ainsi, le cercle est magique dan la mesure où il fait disparaître les officiers du Chatelet et les sergents de la prévôté ; une cité des voleurs puisque comme le vocable « voleurs » l’indique la Cour des Miracles est essentiellement composé de ceux-ci ; Un égoût dans la mesure où au sens propre comme au sens figuré la Cour des Miracles est sale ; Une ruche monstrueuse dans la mesure où cela grouille de partout tellement il y a de femmes, d’hommes , d’enfants et monstrueux car il y a des être hybrides à l’instar des hommes-chien ; enfin un Hopital menteur et bohémien puique les bohémiens qui font partie de la Cour des Miracles sont de faux-blessés en « fardant leurs plaies ». Dans la continuité de la sollicitation du lecteur toutes ces femmes et ces hommes ressortissant à ces différents univers vivent, crient parlent, se déguisent et vaquent à leurs différentes activités et, de fait deux principaux sens sont mis en éveil chez le lecteur : la vue et l’ouie .

Le champ lexical de la vue commence dés la première ligne « jeter les yeux autour de lui ». Il s’agit d’ailleurs d’une métaphore pour montrer à quel point le pauvre poète est saisi par l’apparition de cette Cour des Miracles.Et nous avec par la même occasion puisque nous sommes d’une certaine manière les yeux de Gringoire . Mais, nous sommes aussi sa tête puisque c’est à travers sa vision que se nourrit sa réflexion. Le verbe « distinguer » situé à l’avant dernier paragraphe participe de cette analyse. il en est de même pour l’ouie, mais ici nous ne sommes pas les oreilles de Gringoire puisque tous les bruits sont donnés dans le texte d’un point de vue omniscient avec le pronom impersonnel « on ». Ainsi, à la ligne 14 est précisé « On entendait des rires aigus, des vagissements d’enfants, des voix de femmes ».De fait, à partir de l’éveil de ses sens le lecteur peut donner libre cours à son imagination

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Le lyrisme emporte tout sur son passage. Nous sommes comme transportés et notre imagination est mise à contribution durant tout le texte. Nous pouvons d’une certaine manière dire qu’il s’agit d’une lecture assistée et non d’une lecture spontanée. La cour des Miracles est ainsi le réceptacle de tous les possibles quant à notre imagination. Possibilité d’être un homme-frelon, un bohémien, un brigand ;possibilité d’embrasser toutes le nationalités ; pour finir à travers la dernière ligne du texte , possibilité d’être un homme fourmi ou un homme serpent , un homme difforme pour découvrir un monde inconnu, inoui, fantastique

La profusion des images, des métaphores et des allégories sur la Cour des Miracles donne à voir une vision extraordinaire de celle-ci. Ainsi à la vision de Gringoire au sens de vue répond la vision au sens d’imagination et celle-ci débouche sur des images fantastiques qui se mêlent à foison Cette Cour des Miracles est plus qu’un lieu ; c’est un pays, un monde , un nouveau monde, « un monde à naître sous vos pas hors de coutume, hors de saison » dirait Saint John Perse