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BILANS ET PERSPECTIVES Environnement LES INDICATEURS CLéS DE L’ENVIRONNEMENT WALLON 2012 RAPPORT SUR L’ÉTAT DE L’ENVIRONNEMENT WALLON

Tableau de bord 2012

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Rapport sur l'état de l'environnement wallon (eau, air, déchets, aspects territoriaux, ...)

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  • 1. Bilansetperspectives Environnement Les indicateurs cls de lenvironnement Wallon 2012 Rapport sur ltat de lenvironnement wallon LesindicateursclsdelenvironnementWallon2012 DIRECTION GNRALE OPRATIONNELLE DE LAGRICULTURE, DES RESSOURCES NATURELLES ET DE LENVIRONNEMENT DIRECTION GNRALE OPRATIONNELLE DE LAGRICULTURE, DES RESSOURCES NATURELLES ET DE LENVIRONNEMENT Dpartement de lEtude du Milieu Naturel et Agricole (DEMNA) Direction de lEtat Environnemental avenue Prince de Lige, 15 5100 NAMUR (JAMBES) Tl. : +32 (0)81 33 51 24 Fax : +32 (0)81 33 65 10 http://environnement.wallonie.be http://etat.environnement.wallonie.be La reproduction et la diffusion de ce document ou de parties de celui-ci sont autorises condition de faire mention de la source sous la forme suivante : Les Indicateurs Cls de lEnvironnement Wallon (ICEW 2012) Direction de lEtat Environnemental SPW - DGARNE - DEMNA - DEE Conception et graphisme : Label sa. Imprim sur papier recycl. SPW n vert : 0800 11 901 Internet : www.wallonie.be Brochuregratuite-Edit.resp.:JosRenard,Directeurgnraladinterim,DGO3-Ndedptlgal:D/2013/11802/73 Sixime version du tableau de bord de lenvironnement wallon, Les Indicateurs Cls de lEnvironnement Wallon 2012 (ICEW 2012) prsente un bilan synthtique de la situation et des performances environnementales de la Wallonie travers une compilation dindicateurs caractre environnemental, socioconomique, lgislatif ou encore sanitaire. La diver- sit des donnes rassembles, leur analyse objective et rigoureuse et leur prsentation attrayante en fait un document unique en Wallonie. Outil daide la dcision pour les d- cideurs et acteurs du monde socioconomique, document de rfrence pour le rapportage des donnes statistiques vers les instances europennes et internationales, Les Indicateurs Cls de lEnvironnement Wallon 2012 est galement un formidable outil de communication, de sensibilisation et dducation lenvironnement destination de tous.

2. Quelques repres chiffrs Aspectsterritoriaux Superficie totale Densit de routes Densit de voies de chemin de fer Densit de cours deau Principales catgories doccupation du sol 2010 16 844 4,8 0,1 0,8 km2 km/km2 km/km2 km/km2 Socio-dmographie Population totale(1) Densit de population Proportion de population Taille moyenne des mnages Revenu disponible moyen des mnages(2) 2011 2011 2011 2010 2009 3 525 540 209 2,3 39 505 habitants hab/km2 hab/mnage e/mnage Productionetconsommation Cration de richesse (PIB)(2) Demande totale en matires (TMR) Dchets municipaux Emissions de gaz effet de serre(3) Apports moyens dazote sur les sols agricoles(4) Volume de bois sur pied Consommation deau de distribution(3) Consommation intrieure brute dnergie(3) Consommation dlectricit(3) Consommation de produits phytopharmaceutiques par les particuliers Distance parcourue par les vhicules(5) Rejets deaux uses urbaines dans les cours deau 2010 2009 2010 2010 2010 2008 2011 2010 2010 2010 2009 2009 24 024 71,8 450 12,1 198 203,8 125,5 158 19,3 28 16 498 2,3 e/hab tonnes/hab kg/hab t q CO2 /hab kg/ha m3 /ha de fort l/(hab.j) kWh/(hab.j) kWh/(hab.j) g s.a./hab km/hab kg azote/hab (1) Situation au 1er janvier 2011 (2) Valeurs prix courants (3) Tous secteurs confondus (4) Azote issu des engrais minraux et des engrais de ferme (azote organique produit par le btail) (5) Sur base des voyageurs-km, tous modes confondus sauf arien n Terres agricoles n Terres boises n Terres urbanises n Autres n Hommes n Femmes 0% 20% 40% 40% 20% 65 ans < 18 ans 22 14 19 20 51,8 % 29,4 % 14,3 % 4,5 % QUIPE DE RALISATION Direction de lEtat environnemental Dpartement de lEtude du milieu naturel et agricole SPW - DGARNE Coordination Vincent BRAHY Equipe scientifique Atheyatte BELLAYACHI - Vincent BRAHY - Isabelle BUCCELLA Michelle DUCHENE - Catherine GENEREUX - Vincent GUISSARD Emmanuel MAES - Valrie RENARD - Violaine THIRY Ralisation des cartes Vincent GUISSARD Assistance technique et secrtariat Brigitte DOYEN - Serge LEGAST RASUMNY Christophe SPW-DGO4 REMY Suzanne ISSeP RENARD Pierre SPW-DGO3 RENTIER Cline SPW-DGO3 SALMON Philippe SPW-DGO3 SEMER Maxime SPW-DGO3 STEELS Maryline SPW-DGO3 SIMAR Jrmy SPW-DGO3 SOHIER Catherine ULg GxABT TCHATCHOU Tomy SPW-DGO3 TERNEUS Annick SPW-DGO3 THEATE Pascal SPW-AWAC THOMAS Olivier SPW-DGO3 THOMASSET Emilie SPW-DGO3 TRIOLET Nicolas SPGE-PROTECTIS VAN WESEMBEECK Christelle SPW-DGO3 VANDELOISE Philippe SPW-DGO3 VANDEN BROECKE Linda CIE VANDERHEYDEN Vincent SITEREM VANDRESSE Stphanie SPW-DGO3 VANEETVELD Benot SPW-DGO3 VANHAVERBEKE Jrmie ICEDD VERTONGEN Sylvie AQUAWAL SA WARIN Arnaud SPW-DGO3 WILVERS Alain SPW-DGO3 WINANDY Damien SPW-DGO3 ZARATTIN Julie Cabinet du Ministre HENRY ZAROS Stphanie SPW-DGO3 Crdits photographiques - Couverture : www.fotolia.com (image tronc) - Pages 12 14 : Union europenne (Service audiovisuel) - Pages 16 18 : http://users.skynet.be/philippeville.entite - Pages 20 28 : Jacmin L. - Pages 30 36 : www.fotolia.com - Pages 38 42 : http://cliketclak.skynetblogs.be - Pages 44 47 : Devuyst M. (Label sa) - Pages 50 57 : Intradel (Centre de tri des PMC sitel) - Pages 68 75 et 78 86 : Dozzi J. - Pages 88 91 : SPAQuE (base de donnes Walsols) - Pages 94 104 : Fautsch M. (www.michel-fautsch.be) - Pages 106 110 : Fourneau B. 3. http://etat.environnement.wallonie.be 1 Avant-propos Dans sa Dclaration de politique rgionale 2009-2014 Une nergie partage pour une socit durable, humaine et solidaire, lensemble du Gouvernement sest engag faire de la Wallonie un modle de bonne gouvernance. Appliquer ce principe dans le domaine de lenvironnement doit repo- ser sur une valuation continue, objective et rigoureuse de lvolution de ltat des composantes environnementales (air, eau, sols, biodiversit), des pressions quelles subissent, des impacts qui en dcoulent et des rponses apportes pour amliorer le cadre de vie au sein de notre Rgion. Il importe aussi deffectuer cette valuation par rapport des objectifs de rsultats ou de moyens qui soient ambitieux et fdrateurs et qui drivent non seulement dimpratifs europens mais aussi de schmas directeurs spcifiques, de plans oprationnels ou de programmes de mesures stratgiques pour le dveloppement durable de la Wallonie. Dans cette optique, nul doute que cette sixime version du tableau de bord de lenvironnement wallon constitue, au travers des 80 indicateurs phares qui y sont dvelopps, un outil de diagnostic prcieux pour la plupart des dcideurs, des acteurs du monde socioconomique et des citoyens. Par ailleurs, sa publication intervient un moment cl de la lgislature, au cours duquel de nombreux outils de planification essentiels sont en cours dlaboration ou de rvision, tels que le Plan wallon Air Climat Energie, les Plans de gestion des masses deau par district hydrographique, le Plan wallon des dchets, le Programme de gestion durable de lazote en agriculture, le Programme wallon de dveloppement rural ou encore le Programme wallon de rduction des pesticides. Outre sa vocation daide la dcision, ce tableau de bord fait partie des rares documents qui proposent une vision synthtique des matires environnementales, ce qui en fait de surcrot un outil statistique de rfrence pour le rapportage de donnes vers les instances europennes et internationales, mais aussi un formidable outil de communication, de sensibilisation et dduca- tion lenvironnement. Pour mieux concilier toutes ces attentes, le document a subi quelques modifications par rapport aux versions prcdentes:la liste des indicateurs a t revue la baisse de manire ne slectionner que les indicateurs les plus pertinents, la structure a t adapte en consquence et chaque indi- cateur a fait lobjet dune apprciation qualitative, sur base dun systme dvaluation dvelopp par lAgence europenne de lenvironnement (AEE), afin notamment de faciliter la comparaison des performances environnementales de la Wallonie avec celles des autres pays ou rgions. Enfin, Les Indicateurs Cls de lEnvironnement Wallon 2012 constitue un vritable ouvrage collectif qui naurait pas pu voir le jour sans la mobilisation des comptences de plus de 130 collaborateurs issus dhorizons divers:administrations rgionales, organismes dintrt public, universits et centres de recherche, bureaux dtude, associations... Quils en soient chaleureuse- ment remercis. Bonne lecture ! Le ministre wallon de lEnvironnement 4. 2 http://etat.environnement.wallonie.be Table des matires Equipe de ralisation Quelques repres chiffrs Avant-propos................................................................................................................................................................1 Table des matires.....................................................................................................................................................2 Introduction.................................................................................................................................................................6 PARTIE 1 : Cadre internationalx 1.1 Indicateurs structurels environnementaux........................................................................................ 12 1.2 Transposition des directives europennes......................................................................................... 14 PARTIE 2 : Occupation du territoirex 2.1 Evolution de loccupation du territoire 16 2.2 Artificialisation du territoire 17 2.3 Fragmentation du territoire 18 PARTIE 3 : Utilisation des ressources et modes de productionx 3.1 Indicateurs de flux de matires 20 3.2 Prlvements en eau 21 3.3 Ressources forestires 22 3.4 Utilisation de lespace agricole 23 3.5 Consommation dengrais et bilan dazote en agriculture 24 3.6 Utilisation de produits phytopharmaceutiques 25 3.7 Agriculture biologique 26 3.8 Investissements et dpenses en lien avec lenvironnement 27 3.9 Production deau de distribution 28 PARTIE 4 : Transportx 4.1 Infrastructures de transport 30 4.2 Demande en transport de marchandises 31 4.3 Rpartition modale du transport de marchandises 32 4.4 Demande en transport de personnes 33 4.5 Rpartition modale du transport de personnes 34 4.6 Composition du parc de vhicules 35 4.7 Exposition au bruit....................................................................................................................................... 36 Situation favorable ( ), lgrement dfavorable ( ) ou dfavorable ( ), en amlioration (+) ou en dterioration (-), ou valuation non pertinente ou non ralisable (?) 5. http://etat.environnement.wallonie.be 3 PARTIE 5 : Energiex 5.1 Intensit nergtique primaire 38 5.2 Consommation dnergie primaire 39 5.3 Consommation dnergie finale 40 5.4 Electricit gnre par les sources dnergie renouvelables 41 5.5 Electricit et chaleur issues de la cognration 42 PARTIE 6 : Consommation des mnagesx 6.1 Dpenses des mnages 44 6.2 Utilisation de leau par les mnages 45 6.3 Consommation daliments issus de lagriculture biologique 46 6.4 Consommation de produits plus respectueux de lenvironnement 47 PARTIE 7 : Dchetsx 7.1 Gnration de dchets municipaux 50 7.2 Gnration de dchets industriels 51 7.3 Collectes slectives des dchets municipaux 52 7.4 Obligations de reprise 53 7.5 Gestion des dchets municipaux 54 7.6 Gestion des dchets industriels 55 7.7 Gestion des boues de stations dpuration collectives 56 7.8 Gestion des sdiments retirs des voies deau navigables 57 PARTIE 8 : Eco-efficencex 8.1 Eco-efficience du secteur du transport 60 8.2 Eco-efficience de la production dlectricit 61 8.3 Eco-efficience du secteur de lagriculture 62 8.4 Eco-efficience du secteur de lindustrie 63 8.5 Eco-efficience du secteur tertiaire64 8.6 Eco-efficience du secteur rsidentiel 65 PARTIE 9 : Air et climatx 9.1 Emissions de gaz effet de serre 68 9.2 Emissions de polluants acidifiants 69 9.3 Emissions de prcurseurs dozone troposphrique 70 9.4 Emissions de particules en suspension 71 9.5 Destruction de la couche dozone 72 9.6 Particules en suspension dans lair ambiant 73 9.7 Ozone dans lair ambiant 74 9.8 Polluants acidifiants dans lair ambiant 75 6. 4 http://etat.environnement.wallonie.be PARTIE 10 : Eaux 10.1 Etat des masses deau 78 10.2 Nitrate dans les eaux souterraines 79 10.3 Pesticides dans les eaux souterraines 80 10.4 Protection des captages deau souterraine 81 10.5 Qualit biologique des cours deau 82 10.6 Eutrophisation des cours deau 83 10.7 Micropolluants dans les eaux de surface 84 10.8 Collecte et traitement des eaux uses urbaines 85 10.9 Taux dquipement en stations dpuration 86 PARTIE 11 : Solsx 11.1 Flux dazote et de phosphore issus des sols agricoles88 11.2 Matires organiques dans les sols 89 11.3 Erosion hydrique des sols 90 11.4 Pollution locale des sols 91 PARTIE 12 : Faune, flore et habitatsx 12.1 Statut de conservation des habitats 94 12.2 Statut de conservation des espces 95 12.3 Etat de sant des forts 96 12.4 Bois mort en fort 97 12.5 Dpassement des charges critiques en polluants acidifiant et eutrophisant 98 12.6 Evolution des populations doiseaux communs 99 12.7 Evolution des populations donguls sauvages 100 12.8 Espces exotiques envahissantes 101 12.9 Rseau Natura 2000 102 12.10 Sites naturels protgs 103 12.11 Programmes agro-environnementaux 104 PARTIE 13 : Contrle et monitoring de lenvironnementx 13.1 Contrle du respect de la lgislation environnementale par le pouvoir rgional106 13.2 Constatation et rpression des infractions environnementales par le pouvoir rgional 107 13.3 Contrle de la conditionnalit des aides agricoles 108 13.4 Contrle du Programme de gestion durable de lazote en agriculture109 13.5 Budgets consacrs aux rseaux de mesure de la qualit de lenvironnement 110 Situation favorable ( ), lgrement dfavorable ( ) ou dfavorable ( ), en amlioration (+) ou en dterioration (-), ou valuation non pertinente ou non ralisable (?) 7. http://etat.environnement.wallonie.be 5 PARTIE 14 : Atlasx 14.1 Relief et rgions naturelles 112 14.2 Pluviomtrie et hydrographie113 14.3 Densit de population et rseaux de transport 114 14.4 Rseaux de transport et plateformes multimodales 115 14.5 Principales catgories doccupation du territoire 116 14.6 Principales affectations du sol 117 14.7 Elments dartificialisation du territoire et fragmentation des milieux favorables la biodiversit 118 14.8 Evolution des terres urbanises 119 14.9 Terrains occups par un usage industriel ou artisanal120 14.10 Utilisation de lespace agricole121 14.11 Boisement des rgions naturelles122 14.12 Structure cologique principale (SEP) et sites Natura 2000123 14.13 Principaux types de sols124 14.14 Pertes en sol par rosion hydrique125 14.15 Teneurs en carbone organique total dans les sols agricoles et forestiers126 14.16 Sites (potentiellement) pollus inventoris et sites ramnager (SAR)127 14.17 Principales prises deau de surface et souterraine128 14.18 Estimation de la consommation domestique deau de distribution129 14.19 Impact des produits phytopharmaceutiques sur la qualit des eaux souterraines130 14.20 Concentration en nitrate dans les eaux souterraines131 14.21 Concentration en orthophosphates dans les cours deau132 14.22 Indicateurs de la qualit biologique des cours deau133 14.23 Collecte et traitement des eaux uses urbaines134 14.24 Etats et objectifs environnementaux des masses deau souterraine135 14.25 Etats et objectifs environnementaux des masses deau de surface136 14.26 Etat chimique des masses deau de surface137 14.27 Dpassement de la valeur cible en ozone pour la protection de la sant humaine138 14.28 Sources de bruit lies aux infrastructures de transport139 14.29 Centrales lectriques hors sources dnergie renouvelables140 14.30 Centrales lectriques alimentes en sources dnergie renouvelables 141 14.31 Ordures mnagres brutes (OMB) collectes142 14.32 Centres denfouissement technique (CET) et incinrateurs de dchets143 Conclusion 144 Liste des indicateurs europens associs 147 Acronymes, units et multiples150 Rfrences bibliographiques155 Remerciements160 Crdits photographiques 161 8. 6 http://etat.environnement.wallonie.be INTRODUCTION Les Indicateurs Cls de lEnvironnement Wallon (ICEW 2012) prsente un bilan syn- thtique de la situation et des performances environnementales de la Wallonie travers une compilation dindicateurs caractre environnemental, socioconomique, lgis- latif ou encore sanitaire. Cette nouvelle publication sinscrit dans la srie des rap- ports sur ltat de lenvironnement wallon parus rgulirement depuis 25 ans. La diver- sit des donnes rassembles, leur suivi dans le temps, leur validation, leur traitement, leur analyse et leur diffusion font de ces rap- ports des documents uniques en Wallonie. Un aperu synthtique de problmes environnementaux complexes Les rapports sur ltat de lenvironnement wal- lon se fondent sur lanalyse dindicateurs qui traduisent de faon concrte et visuelle un ensemble de donnes (quantitatives et quali- tatives) en une information condense. Ces indicateurs facilitent la comprhension de phnomnes complexes, permettent la mise en vidence des facteurs en jeu et fournissent, le cas chant, des lments daide la dci- sion. Le bilan propos ne se limite pas ltat des composantes environnementales. Il porte plus largement sur un ensemble de paramtres qui linfluencent (utilisation des ressources, modes de production et de consommation p.ex.) ou en dcoulent (impacts sur lenvi- ronnement et la sant, mesures de gestion et actions correctrices p. ex.). Un outil cl dans le processus damlioration continue de ltat de lenvironnement Les indicateurs prsents dans les rapports sur ltat de lenvironnement wallon peuvent tre considrs comme des outils essentiels daide lvaluation et au contrle dans le cadre dune dmarche qualit applique lensemble des politiques environnementales. Une procdure de planification des politiques environnemen- tales a en effet t mise en place ds 1994 en Rgion wallonne via le dcret du 21/04/1994, repris dans le Livre Ier du Code de lEnvironne- ment (Art. D32 D36)1. Selon cette procdure, les rapports sur ltat de lenvironnement wal- lon constituent un support de consultations et de discussions en table ronde impliquant le Conseil wallon de lenvironnement pour le dveloppement durable (CWEDD) et le Conseil conomique et social de Wallonie (CESW). Ces changes donnent lieu la rdaction par le CWEDD dune note de synthse et dune note de prospective qui peuvent notamment inclure des suggestions en matire de prvention et de lutte contre la dgradation de lenvironnement. Ces documents sont transmis au Parlement wal- lon qui se prononce par voie de rsolution sur les ventuelles orientations prendre. Une compilation de donnes de rfrence La structure et le contenu de lICEW 2012 ont t labors de manire pouvoir alimenter en donnes de rfrence les bases de donnes et rapports nationaux et internationaux rela- tifs lenvironnement, parmi lesquels ceux de lAgence europenne pour lenvironnement (AEE). Le choix des indicateurs prsents est ainsi largement inspir de sets dindicateurs internationalement reconnus (AEE, EUROSTAT, OCDE, OMS). Dautres indicateurs y ont t ajouts pour rendre compte de spcificits du contexte wallon. Qualit, contraintes et limites La qualit des interprtations bases sur les indicateurs est toujours tributaire de celle des donnes sources utilises. A ce sujet, des efforts supplmentaires sont fournis chaque anne par les gestionnaires de donnes en vue damliorer lexhaustivit et la prcision des informations fournies. [1] La publication des rapports sur ltat de lenvironnement wallon est cependant une obligation lgale depuis le 12/02/1987. 9. http://etat.environnement.wallonie.be 7 Dautre part, llaboration et le calcul des indicateurs reposent sur un volume trs impor- tant de donnes dont certaines ne peuvent tre utilises quaprs de nombreuses tapes (rcolte, vrification, traitement, agrgation, validation). Ceci explique un dcalage de plusieurs annes parfois entre la date de pro- duction de la donne et la date de parution de la publication. Cest vrai en particulier pour les donnes reposant sur des enqutes, des formulaires de taxation et/ou de dclara- tion, pour les donnes issues de modles et dinventaires rgionaux, ou encore pour les indicateurs composites bass sur plusieurs sources de donnes. Enfin, si lapproche synthtique de linforma- tion travers un nombre restreint dindicateurs prsente des avantages indniables, elle comporte galement des limites. Aucune th- matique environnementale ne peut se rduire aux seuls aspects mis en avant par les indica- teurs slectionns. De plus, lagrgation des donnes ncessaire leur calcul peut masquer des phnomnes particuliers comme des varia- tions saisonnires ou locales par exemple. Guide de lecture de lICEW 2012 Les indicateurs sont prsents sous forme de fiches. Chaque fiche aborde une thma- tique environnementale sur base dlments factuels (chiffrs si possible), analyss essen- tiellement en termes de position par rapport un niveau de rfrence, de tendance et de facteurs explicatifs. Chaque fiche reprend les lments suivants : prsentation du contexte ; message cl ; illustration des indicateurs ; valuation de ltat et de la tendance ; renvoi aux indicateurs europens associs ; mots cls associs. LICEW 2012 est compos de 14 parties. A ct de celles classiquement prsentes dans les rap- ports sur ltat de lenvironnement wallon, une partie est spcialement consacre aux indi- cateurs dco-efficience des grands secteurs dactivit. Ces indicateurs intgrs fournissent une premire base dvaluation de type dve- loppement durable en rapportant lvolution des pressions sur lenvironnement (consom- mation dnergie et de ressources, utilisation dintrants, rejets atmosphriques, rejets dans leau...) celle de paramtres sociocono- miques spcifiques (produit intrieur brut, valeur ajoute, indice de production indus- trielle, emploi, nombre de mnages...). Dans cette dition, toutes les cartes ont t regroupes dans une partie distincte afin de permettre leur prsentation dans un for- mat plus lisible. Un renvoi prcise la carte consulter dans les fiches concernes. Evaluation de ltat et de la tendance Les implications environnementales de ltat et de la tendance observs au travers des indicateurs sont values laide de catgo- ries largement inspires de celles du projet SENSE (Shared European & National State of the Environment), une initiative de lAEE pour la contribution des Etats membres au Rapport sur ltat et les perspectives de lenvironne- ment europen (SOER 2010). Ces catgories sont reprises dans le tableau ci-aprs. 1990 2010 Pressions environnementales Utilisation des ressources Activit conomique Eco-efcience (/(pressions) Base100(1990=100) 10. 8 http://etat.environnement.wallonie.be Dans la plupart des cas, lvaluation de ltat est fonde sur la comparaison de la situation actuelle un niveau de rfrence qui peut tre, selon la thmatique envisage : une valeur limite tablie par la lgislation wallonne ou europenne (plafond, valeur limite) ; une valeur atteindre dans un temps dter- min (valeur cible, objectif long terme), tablie par la lgislation wallonne ou euro- penne, ou formule dans des documents dorientation (Plans, Programmes, Dclara- tion de politique rgionale) ; une valeur guide tablie par un organisme de rfrence (OMS) ; une situation moyenne estime sur une base gographique ou temporelle. Le plus souvent, cest la proportion des valeurs de lindicateur (proportion du territoire ou de lensemble des sites de contrle p. ex.) concer- ne par un cart entre la situation actuelle et le niveau de rfrence considr qui dter- mine la catgorie dvaluation attribuer. Si cette proportion est proche de zro, ltat est jug favorable. Lorsquelle est infrieure 25 %, ltat est jug lgrement dfavorable. Au-del de 25 %, ltat est jug dfavorable. Le poids accord au critre de respect des niveaux de rfrence est diminu lorsque ltat de la situation actuelle est li des fac- teurs conjoncturels plutt qu des mesures prises pour amliorer la qualit de lenvi- ronnement. Cest le cas par exemple lorsque les baisses dmissions atmosphriques sont lies la baisse de lactivit conomique. Pour certaines thmatiques, ltat est valu en rfrence une dynamique atteindre. Cest typiquement le cas pour lvaluation de lco-efficience, dont la situation est juge dautant plus favorable que lon observe un dcouplage entre lactivit conomique et les pressions sur lenvironnement. Lvaluation de la tendance est fonde quant elle sur une comparaison de la situation actuelle celle qui prvalait les annes pr- cdentes, le nombre dannes pris en compte tant fonction de la variabilit temporelle des donnes concernes. On notera que la diversit des thmatiques traites et les formes multiples des indica- teurs utiliss ne permettent pas une approche quantitative systmatique dans lattribution dune catgorie dvaluation. Dans de nom- breux cas, celle-ci fait intervenir un jugement dexpert. Les valuations attribues doivent Libell des catgories dvaluation Pictogramme Situation favorable (stable ou en amlioration) Situation favorable mais en dtrioration Situation lgrement dfavorable mais en amlioration Situation lgrement dfavorable (et globalement stable) Situation lgrement dfavorable et en dtrioration Situation dfavorable mais en amlioration Situation dfavorable (et globalement stable) Situation dfavorable et en dtrioration Evaluation non pertinente ou non ralisable (manque dinformations) 11. http://etat.environnement.wallonie.be 9 donc tre considres comme des signaux indicatifs tablis le plus objectivement pos- sible sur base des donnes disponibles. Parfois, lvaluation de ltat ou de la tendance nest pas ralisable en raison de labsence de niveau de rfrence, dun manque dinforma- tions ou parce que plusieurs facteurs voluent en sens contraires sans que lon puisse se pro- noncer sans quivoque sur les implications environnementales. La dcouverte de lICEW 2012 se poursuit sur Internet Outre lICEW 2012, lensemble des rapports sur ltat de lenvironnement wallon et des docu- ments qui y sont associs (donnes sources au niveau rgional et communal, figures, cartes, dossiers et rapports dtude) peuvent tre consults en ligne et tlchargs ladresse : http://etat.environnement.wallonie.be 12. Partie 1 Cadre international 13. Partie 1 Cadre international 12 http://etat.environnement.wallonie.be La Commission europenne a tabli une srie dindicateurs lui permettant de suivre et dvaluer les performances environnementales des Etats membres1. Indicateurs structurels environnementaux UNION EUROPEENNE indicateurs structurels environnementaux nombre de pays pour lesquels les donnes sont disponibles anne valeur moyenne Emissions de gaz effet de serre (indice, 1990 = 100) 27 2010 84,6 Intensit nergtique de lconomie (kg q ptrole/1 000 ) 27 2009 150,3 Volume du transport de fret par rapport au PIB (indice, 2000 = 100) 25 2009 95,8 Part de la route dans le total du transport intrieur de fret (%, sur base des t-km) 26 2009 77,5 Volume du transport de voyageurs par rapport au PIB (indice, 2000 = 100) 27 2009 97,7 Part de voitures par rapport au total du transport int- rieur de personnes (%, sur base des voy-km) 25 2009 84,1* Exposition de la population urbaine la pollution de lair par lozone (surplus dozone, en g/m3 dair) 23 2009 3 556 Exposition de la population urbaine la pollution de lair par les particules (concentration moyenne de PM10, en g/m3) 24 2009 26 Dchets municipaux gnrs (kg/hab) 27 2010 502 Dchets municipaux mis en dcharge (kg/hab) 27 2010 186 Dchets municipaux incinrs (kg/hab) 27 2010 108 Dchets municipaux recycls (kg/hab) 27 2010 121 Dchets municipaux composts ou ferments (kg/hab) 27 2010 72 Taux dimposition implicite de lnergie (/tonne q ptrole) 27 2009 170,6 Productivit des ressources (1 000 /tonne) 27 2009 1,22* lectricit provenant de sources dnergie renouvelables (% par rapport la consommation totale dlectricit) 27 2009 18,25 Production combine de chaleur et dlectricit (%, production brute dlectricit par cognration / production brute totale dlectricit3) 27 2009 11,4 Prises de poissons sur les stocks en dehors des limites biologiques de scurit (%) nd 2006 21 Suffisance des sites dsigns sous la directive Habitats (% superficie totale) 27 2010 89 Oiseaux des champs (indice, 1990 = 100) 8 2008 82,3 Annes de vie en bonne sant la naissance (femmes) 27 2010 62,7 Annes de vie en bonne sant la naissance (hommes) 27 2010 61,9 14. Partie 1 Cadre international Mots cls : xx Indicateurs europens associs : xx http://etat.environnement.wallonie.be 13 WALLONiE BELGIQUE tat (valeur de lindicateur) volution tat (valeur de lindicateur) volution 78,4 - 21,6 % entre 1990 et 2010 92,4 - 7,6 % entre 1990 et 2010 222,2 - 29 % entre 1995 et 2009 184,7 - 40,8 % entre 1990 et 2009 99,7 + 0,3 % entre 1995 et 2009 67 - 34,8 % entre 1995 et 2009 83,6 + 27,6 % entre 1990 et 2009 72,9 - 0,4 % entre 1990 et 2009 97,4 - 6,4 % entre 1995 et 2009 98,8 - 6,7 % entre 1995 et 2009 79,62 - 5,2 % entre 1990 et 2009 79,4* - 5,1 % entre 1990 et 2009 2 187 nd 2 787 - 19,6 % entre 1997 et 2009 25,9 nd 29 - 29,3 % entre 1997 et 2009 450 - 1 % entre 1997 et 2010 466 + 3,3 % entre 1995 et 2010 11,5* - 92,8 % entre 2000 et 2010 6 - 97 % entre 1995 et 2010 211,8* + 83,1 % entre 2000 et 2010 160 - 1,8 % entre 1995 et 2010 147* + 55 % entre 2000 et 2010 173 + 220 % entre 1995 et 2010 74,7* + 0,4 % entre 2000 et 2010 96 + 152,6 % entre 1995 et 2010 np np 105,2 + 6,8 % entre 1995 et 2009 0,75 + 24,9 % entre 2000 et 2009 1,41* + 15,6 % entre 2000 et 2009 9,5 + 296 % entre 1998 et 2009 6,1 + 635 % entre 1990 et 2009 5,8 + 132 % entre 1998 et 2009 14,5 + 326,5 % entre 1994 et 2009 np np nd nd 100 nd 100 + 9 % entre 2003 et 2010 72 - 28 % entre 1990 et 2008 61,2 - 38,8 % entre 1990 et 2008 nd nd 62,6 Srie temporelle inexploitable nd nd 64 Srie temporelle inexploitable [1] Pour permettre la comparaison, les valeurs reprises dans le tableau ne correspondent pas doffice aux donnes les plus rcentes (dernire anne commune aux 3 niveaux de pouvoir) [2] Voitures et camionnettes (vhicules particuliers) [3] Production nette dlectricit autoconsommation dans les centrales lectriques np : non pertinent nd : donnes non disponibles ou mthodologie en cours dlaboration * : Estimation Etat Lindicateur pour la Wallonie/ la Belgique est plus favorable que la moyenne europenne Lindicateur pour la Wallonie/ la Belgique est moins favorable que la moyenne europenne Lindicateur pour la Wallonie/ la Belgique est similaire la moyenne europenne Evolution du point de vue environnemental Amlioration Dtrioration tat stationnaire 15. Partie 1 Cadre international Message cl 14 http://etat.environnement.wallonie.be Mots cls : directive europenne, transposition, infractions au droit communautaire Indicateurs europens associs (voir page 147) : [1] Situation au 31/12/2012 [2] En Belgique, la procdure de transposition ncessite didentifier les niveaux de pouvoir concerns. Un mme texte peut relever la fois des comptences fdrales et rgionales. Parmi les dix-neuf directives environnementales les plus importantes qui ont t adoptes par le Conseil de lUnion europenne et le Parlement europen depuis 2005, treize1 ont dj fait lobjet dune transposition effective en droit rgional wallon2 mais, dans la majorit des cas, aprs la date butoir de transposition. Par ailleurs, les dlais de transposition ne sont pas encore expirs pour trois des cinq directives qui doivent encore tre transposes en droit rgional. La lgislation wallonne dans le domaine de lenvironnement est largement ins- pire du droit europen communautaire. Pour respecter celui-ci, la Rgion doit obligatoirement transposer les directives europennes en droit wallon dans les dlais fixs. Les rglements sont, quant eux, directement applicables ds leur parution au Journal officiel de lUnion europenne. Transposition des directives europennes Directives europennes majeures Rfrence Date butoir de transposition Date de transposition effective Qualit des eaux de baignade 2006/7/CE 24/03/2008 17/04/2008 Gestion des dchets de l'industrie extractive 2006/21/CE 1/05/2008 20/08/2009 Piles et accumulateurs 2006/66/CE 26/09/2008 23/09/2010 Protection des eaux souterraines 2006/118/CE 16/01/2009 20/03/2009 Infrastructure d'information gographique (INSPIRE) 2007/2/CE 15/05/2009 22/12/2010 Evaluation et gestion des risques dinondation 2007/60/CE 26/11/2009 4/02/2010 Qualit de lair ambiant et air pur 2008/50/CE 11/06/2010 15/07/2010 Directive-cadre sur les dchets 2008/98/CE 12/12/2010 10/05/2012 Protection de l'environnement par le droit pnal 2008/99/CE 26/12/2010 5/06/2008 Intgration des activits ariennes dans le systme communautaire dchange de quotas dmission de GES 2008/101/CE 2/02/2010 En cours Normes de qualit environnementale (NQE) dans le domaine de l'eau 2008/105/CE 13/07/2010 24/03/2011 Stockage gologique du dioxyde de carbone 2009/31/CE 25/06/2011 2me lecture le 15/11/2012 Spcifications techniques pour lanalyse chimique et la surveillance de ltat des eaux 2009/90/CE 20/08/2011 14/10/2011 Utilisation durable des pesticides (NAPAN) 2009/128/CE 14/12/2011 2me lecture les 22 et 29/11/2012 Rcupration des vapeurs d'essence dans les stations-service 2009/126/CE 1/01/2012 26/01/2012 Rvision du systme communautaire d'change de quotas dmission de GES 2009/29/CE 31/12/2012 21/06/2012 Emissions industrielles (refonte IPPC) 2010/75/UE 7/01/2013 1re lecture le 30/08/2012 et le 13/09/2012 Dchets d'quipements lectriques et lectroniques (refonte) 2012/19/UE 14/02/2014 en cours Seveso III 2012/18/UE 31/05/2015 en cours Situation au 31 dcembre 2012 Transpose aprs la date butoir Transpose avant la date butoir En cours de transposition : dlai de transposition pas encore dpass En cours de transposition : dlai de transposition dpass Fig. 1-2 Transposition des directives europennes en droit wallon (depuis 2005) ICEW 2012 Sources : SPW - DGO3 - DPEAI ; SPW - AWAC Evaluation Situation lgrement dfavorable (et globalement stable) 16. Partie 2 occupation du territoire 17. Partie 2 Occupation du territoire Message cl Evaluation - Situation dfavorable et en dtrioration 16 http://etat.environnement.wallonie.be [1] Cartes 5 et 6 [2] Carte 8 [3] A titre indicatif, lUE-27 comptait en 2009 4,3 % de terres urbanises pour 114 hab/km2. [4] Carte 7 Mots cls : territoire, urbanisation, terres agricoles, fort Indicateurs europens associs (voir page 147) : 1 En 2011, le territoire wallon (16844km) tait occup pour moiti par des terres agricoles et pour un tiers par des surfaces boises1. Les surfaces urbanises2, en constante progression (+23% en 25ans), reprsentaient 14,3% du territoire3 pour une densit moyenne de population de 208 hab/km. Cette urbanisation sest faite principalement au dtriment des terres agricoles (-5,7% en 25ans) avec notamment pour consquences une fragmentation des habitats naturels4, une perturbation du cycle naturel de leau, la perte des fonctions naturelles des sols concerns (cycles biogochimiques, puration des eaux...) et une perturbation du bon fonctionnement des cosystmes. La rduction de lurbanisation en milieu rural fait partie des objectifs du Gouvernement wallon aux horizons 2020 et 2040 dans le cadre de la rvision du Schma de dveloppement de lespace rgional (SDER). Ces vingt-cinq dernires annes, le territoire wallon sest urbanis un rythme moyen de 18 km/an, principalement au dtriment des terres agricoles. Cette volution est susceptible dinfluencer ngativement la qualit de lensemble des composantes environnementales (air, eau, sols, faune, flore et leurs habitats). Evolution de loccupation du territoire1986 1988 1990 1992 1994 1996 1998 2000 2002 2004 2006 2008 2010 2011 90 95 100 105 110 115 120 125 130 Fig. 2-1 Evolution des principales occupations du sol en Wallonie Rpartition (2011) 29,4 % 51,8 % 4,5 % 14,3 % Base100(1986=100) ICEW 2012 Source : SPF Economie - DGSIE (donnes cadastrales) Valeurs en 2011 (km2 ) Terres agricoles --------------------- 8 721 Terres boises ------------------------ 4 954 Terres urbanises ------------------- 2 411 Autres terres non bties ------------- 758 TOTAL : 16 844 km2 18. Partie 2 Occupation du territoire Message cl http://etat.environnement.wallonie.be 17 [1] Dont lampleur dpend des modes de gestion du territoire (urbanisation, pratiques agricoles, gestion forestire) [2] Services dapprovisionnement, de rgulation, culturels [3] Carte 7 [4] Carte 1 [5] Sur base de la Carte doccupation du sol de Wallonie de 2006 (SPW DGO3 DRCE) Mots cls : territoire, urbanisation, artificialisation Indicateurs europens associs (voir page 147) : La construction de btiments, dinfrastructures et dquipements entrane une artificialisation du territoire avec des consquences environnementales mul- tiples : perte de ressources naturelles et agricoles, fragmentation des habitats naturels, perturbation du cycle de leau Artificialisation du territoire Fig. 2-2 Degr d'articialisation des rgions naturelles en Wallonie (2006) Surfacecumule(%) ICEW 2012 Sources : SPW - DGO3 - DRCE ; Calculs CEEW Sablo-limoneuse Limoneuse Condroz Lorraine belge Famenne Ardenne Wallonie Degr d'articialisation (%) 0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100 0-5 5-10 10-15 15-20 20-25 25-30 30-35 35-40 40-45 45-50 50-55 55-60 60-65 65-70 70-75 75-80 80-85 85-90 90-95 95-100 Lartificialisation du territoire affecte les cosystmes en entranant : leur destruction (remplacement du couvert naturel par des surfaces artificialises) ; leur appauvrissement et leur fragilisation1 ; leur fragmentation (cration de barrires cologiques) ; la rduction des services quils peuvent rendre2. Les zones les plus artificialises sobservent dans et autour des agglomrations3. La rgion la plus touche est la Rgion sablo- limoneuse4 dont seulement 23% de la superficie contient moins de 15% dlments artificialiss. Les zones rurales sont galement concernes, du fait des infrastructures routires et du dveloppement des zones bties. Les rgions les moins tou- ches sont lArdenne et la Famenne avec respectivement 85% et 82% de leur superficie contenant moins de 15% dlments artificialiss. Selon une maille danalyse de 1 km de ct5, seul 1% du territoire wallon (grands massifs forestiers) tait libre de tout lment artificialis3. Evaluation Situation dfavorable (et globalement stable) 19. Partie 2 Occupation du territoire Message cl 18 http://etat.environnement.wallonie.be La fragmentation du territoire contribue lrosion de la bio- diversit en ayant des consquences : dmographiques, lies au manque dhabitat et/ou de nour- riture confinant les espces dans des espaces restreints qui limitent leur possibilit de survie ; gntiques, lies lisolement des populations menant un appauvrissement gntique pouvant conduire la dis- parition de certaines espces1. Une tude rcente2 a permis destimer le niveau de fragmen- tation du territoire wallon sur base dun indicateur de taille de maille effective (TME)3. Si lon tient compte de tous les obstacles cologiques possibles, les Rgions limoneuse et sablo- limoneuse apparaissent comme les plus fragmentes alors que les rgions situes au sud du Condroz sont les moins touches. Seuls 28% de la Rgion limoneuse prsentent une TME sup- rieure 10 ha contre plus de 90% pour la Famenne, la Lorraine belge et lArdenne4. Cette situation rsulte essentiellement dune pression urbanistique, conomique et agricole plus pro- nonce au nord du sillon Sambre-et-Meuse. Fragmentation du territoire Mots cls : fragmentation, territoire, biodiversit Indicateurs europens associs (voir page 147) : 111 La fragmentation du territoire rsultant de la prsence de barrires cologiques (routes, voies ferres, cours deau) rduit la capacit des habitats naturels accueillir des populations vgtales ou animales de manire durable, en quilibre avec le milieu naturel. [1] Sauf sil existe des connexions entre les diffrents fragments de lhabitat et si les capacits de dispersion des espces sont suprieures aux distances qui sparent les populations. [2] UCL-CREAT (2010) [3] La taille de maille effective exprime la surface au sein de laquelle aucune barrire cologique ne soppose relier deux points qui y sont localiss au hasard. [4] Carte 7 Fig. 2-3 Degr de fragmentation des rgions naturelles en Wallonie (2006)* Surfacecumule(%) ICEW 2012 Sources : UCL-CREAT ; DGO3 - DRCE (COSW 2006) ; Calculs CEEW Sablo-limoneuse Limoneuse Condroz Famenne Ardenne Lorraine belge Wallonie Niveau de fragmentation (taille de maille effective - ha)** 0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100 > 500 ha 500 100 100 50 50 25 25 10 10 5 5 1 1 ha * Compte tenu de tous les obstacles cologiques possibles ** Calcul partir de la carte doccupation du sol de wallonie de 2006. Une maille effective de grande taille est synonyme dun territoire peu fragment. Evaluation Situation dfavorable (et globalement stable) 20. Partie 3 Utilisation des ressources et modes de production 21. Partie 3 Utilisation des ressources et modes de production Message cl 20 http://etat.environnement.wallonie.be Mots cls : demande totale en matires, demande directe en matires, consommation intrieure de matires, flux de matires Indicateurs europens associs (voir page 147) : [1]Matires mobilises pendant lextraction et non valorises conomiquement (terres de dcouverture p. ex.) [2]Matires dplaces ou utilises ltranger (pour extraire les matires brutes ou produire les biens qui seront ensuite imports en Wallonie) et qui nentrent pas physiquement sur le territoire wallon Entre 1995 et 2009, la consommation intrieure de matires (DMC) de lconomie wallonne tait systmatiquement sup- rieure la moyenne europenne. En 2009, elle atteignait 23,9t/hab contre 14,7t/hab pour lUE-27. Par ailleurs, entre 1995 et 2009, la demande directe en matires (DMI) et la DMC de lconomie wallonne taient globalement stables et dcouples du produit intrieur brut, ce qui tmoigne de la croissance du secteur tertiaire et des productions industrielles haute valeur ajoute, qui sont des activits moins consom- matrices de matires. Un tel dcouplage ne sobserve pas pour la demande totale en matires (TMR) tant donn quelle tient compte des flux inutiliss1 et indirects2 (lis notamment aux importations de mtaux). La diminution observe entre 2008 et 2009 du TMR (-13%) est principalement lie la diminu- tion des importations de mtaux suite un ralentissement des activits du secteur sidrurgique en Wallonie. La quantification des pressions environnementales lies aux modes de produc- tion et de consommation de biens et de services peut tre apprhende par une analyse des flux de matires extraites des ressources naturelles (internes et externes la Wallonie). Indicateurs de flux de matires1995 1997 1999 2001 2003 2005 2007 2009 80 90 100 110 120 130 140 Fig. 3-1 Utilisation de matires et cration de richesse en Wallonie TMR (2009) 6 % 7 % 20 % 39 % 27 % 1 % Minraux non mtalliques Mtaux Biomasse Combustibles fossiles Autres produits et matires Erosion hydrique Base100(1995=100) ICEW 2012 Sources : Planchon A. et Orsini M. (2010) ; Martin C. (2011) ; IWEPS Valeurs en 2009 Produit intrieur brut (hors variations de prix) (M) -------------------------------- 73 657 TMR = DMI + prlvements locaux inutiliss + ux indirects (importations) (Mt) -- 251 DMI = prlvements locaux utiliss + importations (hors ux indirects) (Mt) ---- 122 DMC = DMI - exportations (hors ux indirects) (Mt) -------------------------------------- 83 TOTAL : 251 Mt Evaluation + Situation lgrement dfavorable mais en amlioration 22. Partie 3 Utilisation des ressources et modes de production Message cl http://etat.environnement.wallonie.be 21 Mots cls : prlvements, eaux de surface, eaux souterraines, tat quantitatif Indicateurs europens associs (voir page 147) : 88, 96 En 2009, la Wallonie a puis 2550 Mm3 deau dans ses cours deau et ses nappes deau souterraine1. Environ 80% des volumes sont utiliss pour le refroidissement (essentiellement dans les centrales lectriques) et sont restitus aux cours deau aprs usage. Depuis 2000, les prlvements ont diminu suite notamment une rduction de 65% des volumes deau utiliss par les industries (fonctionnement en circuits ferms, fermetures dentreprises). Malgr une densit de prlvement en eaux souterraines leve ( 23000m3/(km2.an))2, le taux dexploitation en eau3 de la Wallonie en 2009 tait estim 5%, une valeur infrieure au seuil de stress hydrique fix par lAEE4. Toutefois, des problmes locaux de surexploitation ou de pnurie deau peuvent survenir certaines annes. Cest pourquoi un Plan scheresse et un Schma rgional dexploitation des ressources en eau sont en prparation en sus des mesures envi- sages dans les Plans de gestion des districts hydrographiques5. Dans le contexte des changements climatiques, la gestion des ressources en eau est appele devenir une proccupation majeure. Lobjectif est de maintenir, voire restaurer le bon tat quantitatif des masses deau, autrement dit un qui- libre durable entre les prlvements et les ressources disponibles. Prlvements en eau1996 1998 2000 2002 2004 2006 2008 2009 Fig. 3-2 Prlvements en eaux de surface et en eaux souterraines en Wallonie Utilisation des prlvements en eaux de surface (2009) Utilisation des prlvements en eaux souterraines (2009) Eau de refroidissement (centrales lectriques) Eau de refroidissement (autres industries) Utilisations industrielles (autres que le refroidissement) Approvisionnement public Approvisionnement public Industries extractives (mines et carrires) Autres industries Production de boissons Autres activits (particuliers, services) (0,6 %) Agriculture (0,5 %) Prlvements(millionsdem3 ) ICEW 2012 Sources : SPW - DGO3 - DEE ; Aquawal S.A 4,6 % 5,1 % 86,5 % 3,8 % TOTAL : 2 161,6 millions de m3 6,6 % 10 % 81,1 % 1,3 % TOTAL : 384,1 millions de m3 Prlvements en eaux de surface Prlvements en eaux souterraines 0 400 800 1 200 1 600 2 000 2 400 2 800 3 200 3 600 Evaluation Situation favorable (stable ou en amlioration) [1] Carte 17 [2] 40 % des volumes deau extraits sont exports vers Bruxelles et la Flandre [3] Indicateur WEI+ (Water Exploitation Index) = rapport entre les volumes prlevs (dduction faite des volumes restitus (fuites et eaux de refroidissement)) et les ressources totales en eau (Faergemann, 2012) [4] European Environment Agency (2012) [5] http://eau.wallonie.be 23. Partie 3 Utilisation des ressources et modes de production Message cl 22 http://etat.environnement.wallonie.be [1] Carte 11 Mots cls : forts, volumes de bois sur pied, production de bois, volumes daccroissement, volumes exploits Indicateurs europens associs (voir page 147) : 113 Depuis la fin du 19e sicle, la superficie forestire produc- tive a augment de 21% en Wallonie. Les forts, pour parts gales en domaine public et en proprits prives, stendent aujourdhui sur un peu plus de 550000 ha (soit un tiers du territoire wallon)1, dont 86% sont rservs aux peuplements productifs. En 2008, le volume total de bois sur pied tait estim plus de 112 millions de m. Sur la priode 1994-2000, le seuil dquilibre tait globalement respect car 95,5% des volumes daccroissement de bois (toutes essences confondues) avaient t exploits. Lpica est lessence la plus prleve, vu son extension et lexistence de nombreux peuplements surgs. Le Code forestier wallon a t rvis en 2008 dans le but das- surer une utilisation durable des ressources forestires via la recherche dun quilibre dynamique et optimal entre les fonc- tions conomique, cologique et sociale de la fort. En plus de fournir de multiples services environnementaux (biodiversit, cycle na- turel de leau, qualit de lair...), les forts constituent une composante majeure des paysages de Wallonie et une ressource socioconomique de premire importance. Ressources forestires Supercie de la fort productive (x 1000 ha) 0 100 200 300 400 500 600 1895 1929 1950 1980 2008 ICEW 2012 Source : SPW - DGO3 - DNF (IPRFW) Fig. 3-3a Supercie des diffrents rgimes sylvicoles en Wallonie Rsineux Futaies feuillues Taillis sous futaie Taillis 0 20 40 60 80 100 120 ICEW 2012 Source : SPW - DGO3 - DNF (IPRFW) Fig. 3-3b Taux annuel moyen de prlvement de bois en Wallonie* (1994-2000) * tous types de propritaires confondus Ensemble des feuillus Ensemble des rsineux Toutes essences confondues Exploitation en % de la croissance Seuil d'quilibre Evaluation ? Non pertinente ou non ralisable (manque dinformations) 24. Partie 3 Utilisation des ressources et modes de production Message cl http://etat.environnement.wallonie.be 23 Evaluation - Situation dfavorable et en dtrioration [1] A titre dexemple, les doses de substances actives appliques en culture de pommes de terre reprsentent en moyenne 21,5 kg/ha en Wallonie, contre 6,2 kg/ha pour les betteraves et 3,1 kg/ha pour le froment dhiver. [2] La perte de surface agricole utilise (SAU) saccompagne dune proportion croissante de superficies affectes aux cultures offrant de meilleures marges financires aux exploitants. [3] Carte 8 Mots cls : couverture du sol agricole, superficie agricole utilise Indicateurs europens associs (voir page 147) : 1 Les spculations agricoles peuvent tres classes en quatre grandes catgories selon leur impact potentiel croissant sur lenvironnement : les prairies permanentes, les cultures de feuilles et de grains semes avant lhiver, celles semes au printemps et, enfin, les cultures de racines et de tubercules emblaves au printemps. Pour ces dernires, la dure de pro- tection du sol par le couvert vgtal est plus courte et les conditions de rcolte moins favorables pour ltat du sol. En outre, il sagit de cultures dont les besoins en intrants (engrais et produits phytosanitaires) peuvent tre consquents1. Daprs le Cadastre, les terres agricoles reprsentent 52% du ter- ritoire wallon. Elles ont perdu en moyenne 2140 ha/an au cours des 25 dernires annes2, essentiellement au profit de lurbanisa- tion3. Entre 1980 et 2010, les superficies consacres aux prairies permanentes ont enregistr le recul le plus important avec une perte moyenne de 1920 ha/an. Cette diminution est troitement corrle une augmentation des superficies consacres aux prai- ries temporaires et aux cultures de mas et de colza. Les cultures agricoles peuvent gnrer certains problmes environnementaux (rosion hydrique, lessivage de nutriments et de pesticides vers les eaux, perte de biodiversit...). Lampleur de ceux-ci dpend pour beaucoup de la nature du couvert et des pratiques agricoles. Utilisation de lespace agricole -2 000 -1 500 -1 000 -500 0 500 1 000 Prairies permanentes Prairies temporaires Crales dhiver Colza Total catgorie Crales de printemps Lin Mas Prairies permanentes Cultures dhiver Cultures de printemps Cultures de racines et tubercules 9 % 1 % 1 % 1 % 1 % 3 % 5 % 5 % 24 % 46 % 4 % Betteraves Chicores Pommes de terre Autres utilisations Fig. 3-4 Supercie agricole utilise (SAU) pour les principales cultures agricoles en Wallonie volutiondelaSAU(ha/an) ICEW 2012 Source : SPF Economie - DGSIE TOTAL : 740 885 ha Rpartition de la SAU (2010)Evolution moyenne annuelle de la SAU entre 1980 et 2010 25. Partie 3 Utilisation des ressources et modes de production Message cl 24 http://etat.environnement.wallonie.be Mots cls : engrais, azote, phosphore, effluents dlevage, bilan azot, eutrophisation Indicateurs europens associs (voir page 147) : 2, 115 [1] OECD Compendium 2008 [2] 63,2 kg N/ha et 6,3 kg P2O5/ha en 2010 (UE-27) (EUROSTAT, 2013) [3] Indice des prix multipli par 2 et 2,5 pour N et P respectivement entre 2001 et 2008 p.ex. [4] SPW-DGO3-DEMNA-DAEA (2013) [5] Ce surplus valu 45 kg N/ha (en moyenne en 2010) reprsente environ un quart des apports de fertilisants azots. Le taux dutilisation dengrais inorganiques de lagriculture wal- lonne figure parmi les plus levs des pays de lOCDE1 et de lUnion europenne, avec des valeurs (100kgN/ha et 13kgP2O5/ha) qui se situent au-del de la moyenne europenne2. Toutefois, les apports dengrais azots et phosphors ont nettement diminu ces 15 dernires annes (-16% pour le N total et -70% pour le P). Cette tendance rsulte principalement de la hausse du prix des engrais3, de la rduction du nombre de bovins4, dune ges- tion plus raisonne des fertilisants (en particulier des engrais de ferme) et de la mise en application des mesures du Programme de gestion durable de lazote en agriculture. Cette volution la baisse se marque aussi au niveau des principaux paramtres dentre et de sortie de la balance azote des sols agricoles, qui prsente par ailleurs un solde ngatif ces 10 dernires annes, laissant ainsi entrevoir un dstockage progressif du surplus dazote encore prsent dans les sols5. Les engrais azots et phosphors favorisent la croissance des cultures, mais ils peuvent avoir des impacts ngatifs sur lenvironnement, en particulier sur la qua- lit des eaux (dpassement des normes de potabilit, eutrophisation) lorsquils sont appliqus en quantits excdentaires par rapport aux besoins des plantes. Consommation dengrais et bilan dazote en agriculture Evaluation + Situation lgrement dfavorable mais en amlioration 1995 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 1996 2006 2007 2008 2009 2010 Fig. 3-5a Consommation d'engrais et stock d'azote dans les sols agricoles en Wallonie Base100(1995=100) ICEW 2012 Sources : SPW - DGO3 - DEMNA ; ULg GxABT - Unit Systmes Sol-eau (modle EPICgrid) Valeurs en 2010 (kg/ha de SAU) Engrais Azote organique (engrais de ferme) (N) -- 94,8 Azote total (N) ---------------------------------- 196,0 Stock d'azote dans la zone racinaire (N)----44 Azote minral (N) ------------------------------- 101,2 Phosphore minral (P2O5) -------------------- 12,8 Valeurs en 2010 (kg/ha de SAU) Engrais Azote minral (N) ------------------------------- 101,2 Azote organique (engrais de ferme) (N) -- 94,8 Azote total (N) ---------------------------------- 196,0 Phosphore minral (P2O5) ------------------ 196,0 Stock d'azote dans la zone racinaire (N) ------ 44 0 20 40 60 80 100 120 140 160 1971-1975 1976-1980 1981-1985 1986-1990 1991-1995 1996-2000 2001-2005 2006-2010 Fig. 3-5b Bilan azot des sols agricoles en Wallonie Kilotonnesd'azote(moyenneannuelle) ICEW 2012 Source : ULg GxABT - Unit Systmes Sol-eau (modle EPICgrid) Dpts atmosphriques Fixation symbiotique Engrais organiques Engrais minraux Bilan=entres-sorties Exportation via les cultures Volatilisation Lessivage vers les eaux de surface Lessivage vers les eaux souterraines Erosion (< 1 kt) 0 50 100 150 200 250 300 300 250 200 150 100 50 Sorties Entres 26. Partie 3 Utilisation des ressources et modes de production Message cl http://etat.environnement.wallonie.be 25 Mots cls : pesticide, herbicide, insecticide, fongicide, risque, sant, exposition Indicateurs europens associs (voir page 147) : [1] OECD (2008), EUROSTAT (2013). Cest aussi le cas lorsque les quantits utilises sont exprimes par ha de superficie agricole utilise ( 2,6 kg/ha en 2010) [2] Lievens et al. (2012) [3] Anti-mousse dont le prix est relativement lev (par rapport la chaux p. ex.) [4] SPW (2012) Avec 0,6 kg de substances actives (s.a.) achetes en moyenne par habitant en 2010, le niveau dutilisation des pesticides en Wallonie se situe dans la moyenne des pays de lUE-25 et de lOCDE1. Environ 90% des principales s.a. sont utiliss dans le domaine agricole (les sous la forme dherbicides et de fongicides) et le solde essentiellement par les communes, les particuliers et les gestionnaires des espaces verts. Les quan- tits totales consommes affichent une tendance la baisse2, particulirement marque entre 2005 et 2010 (-50%) du fait principalement du retrait du chlorate de soude du march et de la nette diminution des ventes de sulfate de fer3 et de glypho- sate. Pour continuer dans cette voie, les autorits wallonnes ont labor un programme de rduction des pesticides4 conte- nant des mesures cibles sur lobtention dune phytolicence par les professionnels, linterdiction de lusage de PPP dans les espaces publics dici 2019, la cration de zones tampons pour protger le milieu aquatique ou encore la promotion de la lutte intgre et de techniques alternatives. Les produits phytopharmaceutiques (PPP) sont utiliss pour lutter contre les adventices et les ravageurs. Lexposition ces pesticides et leurs rsidus peut prsenter des risques pour la sant et lenvironnement, qui doivent tre rduits via la mise en uvre dun plan dactions impos par la directive 2009/128/CE. Utilisation de produits phytopharmaceutiques Evaluation + Situation lgrement dfavorable mais en amlioration 2004 2002 2000 1998 1996 1994 1992 2006** 2008 2010 ICEW 2012 Sources : UCL - ELI - ELIM/CRP ; SPW - DGO3 - DEMNA ; SPF SPSCAE - DGAVA Fig. 3-6 Utilisation de produits phytopharmaceutiques* en Wallonie Tonnesdesubstancesactives Infrabel (6 tonnes en 2010) Communes et gestionnaires des espaces verts Particuliers et autres utilisateurs (arme...) Agriculteurs * Rpartition ralise pour les substances actives qui reprsentaient plus de 0,5 % du total des ventes en 2004 (soit pour 44 s.a. reprsentant 80 % des ventes) ** Anne pour laquelle le SPF na pas pu traiter les donnes 0 400 800 1 200 1 600 2 000 2 400 2 800 3 200 Tonnesdesubstancesactives Dsinfectants du sol Insecticides Additifs et rgulateurs de croissance Herbicides Fongicides 0 200 400 600 800 1 000 1 200 1 400 1 600 1 800 2 000 2 200 Tous types d'utilisateurs Utilisateurs agricoles 2004 2002 2000 1998 1996 1994 1992 2006** 2008 2010 27. Partie 3 Utilisation des ressources et modes de production Message cl 26 http://etat.environnement.wallonie.be Mots cls : production agricole, agriculture biologique, agriculture extensive, cheptel Indicateurs europens associs (voir page 147) : 3, 116 Evaluation + Situation lgrement dfavorable mais en amlioration Ces 25 dernires annes, le nombre dexploitations wallonnes converties au bio a t multipli par 26 pour atteindre 980 en 2011, soit 7,2% du nombre total des exploitations. Les superficies concernes ont t quant elles multiplies par 86 et couvraient environ 50000 ha en 2011, soit 6,9% de la superficie agricole utilise1. A lchelle europenne (UE-27), lagriculture biologique reprsentait 4,7% de la SAU totale en 2009. Le cheptel bio wallon a plus que quadrupl depuis 2002 et comptait environ 1440000 ttes en 2011, cest- -dire 21% du cheptel total. La hausse rcente du secteur bio sexplique principalement par linstauration dun rgime de soutien rgional plus intressant2 et par un intrt croissant des consommateurs. Par ailleurs, un plan stratgique wallon de dveloppement de lagriculture biologique lhorizon 2020 est en cours de finalisation et fera lobjet dune premire valuation en 2014. Des modes de production agricole alternatifs, comme lagriculture biologique, sont favoriss afin de limiter les pressions environnementales dues des pratiques trop intensives. Agriculture biologique1990 1992 1994 1996 1998 2000 2002 2004 2006 2008 2010 2011 0 50 100 150 200 250 300 350 400 450 500 Fig. 3-7 Moyens de production de l'agriculture et de l'levage biologiques en Wallonie Nombre danimaux du cheptel bio (2011) 4,6 % 93,9 % TOTAL : 1 438 295 animaux Volailles Bovins Porcins (0,7 %) Ovins (0,6 %) Autres (0,2 %) Valeurs en 2011 Nombre d'exploitations bio (producteurs) -------------------------------------- 980 Supercie agricole utilise bio (ha) -------------------------------------------50 048 Nombre d'animaux du cheptel bio --------------------------------------- 1 438 295 Base100(2002=100) ICEW 2012 Source : SPW - DGO3 - DD [1] Lobjectif datteindre 10 % de la SAU convertie au bio en 2010 na pas t atteint (SPW - DG03 - DEMNA - DAEA, 2013). [2] Primes la reconversion, aides directes rcurrentes 28. Partie 3 Utilisation des ressources et modes de production Message cl http://etat.environnement.wallonie.be 27 Mots cls : entreprises, investissements intgrs, dpenses courantes, charges dexploitations Indicateurs europens associs (voir page 147) : La gestion environnementale pratique par les entre- prises ncessite des investissements et entrane des charges (contrle et entretien des quipements spcifiques p.ex) et des dpenses courantes (taxes et redevances, assurances...). Selon une enqute rcente1, les investissements environnementaux raliss par les entreprises wallonnes seraient environ 1,6 fois moins levs que lensemble des charges et dpenses courantes en 2010. Les investissements intgrs2 reprsenteraient quant eux environ 70% des investissements totaux. Les mon- tants investis ont permis principalement de mettre en uvre les meilleures techniques disponibles, dinstaller des units de cognration et de biomthanisation, de moderniser des lignes dincinration et dacqurir des fours et des chaudires moins nergivores. La rpartition des investissements environnementaux curatifs3 rvle la part prpondrante des montants consacrs lpura- tion des eaux uses et des fumes. Une part plus limite des investissements est consacre aux dchets (6%), ce qui sexplique notamment par limportance de la sous-traitance dans ce secteur. Une partie des investissements effectus par les entreprises est consacre len- vironnement. Ces dpenses leur permettent de se mettre en conformit avec la lgislation environnementale, mais dautres aspects comme la protection de la sant et la scurit des travailleurs peuvent aussi entrer en ligne de compte. Investissements et dpenses en lien avec lenvironnement [1] ICEDD : Enqute ralise auprs des tablissements industriels potentiellement les plus polluants : 254 tablissements en 2010 (reprsentant 50 % des emplois du secteur en Wallonie) [2] Dpenses qui entranent une modification fondamentale des procds [3] Dpenses qui visent rduire ou contrler les substances nuisibles mises durant lactivit de production Fig. 3-8 Dpenses et investissements environnementaux raliss par les tablissements industriels* en Wallonie (2010) 71 % 3 % 5 % 6 % 21 % TOTAL : 161,47 M Intgrs Prvention des risques Rhabilitation des sites Curatifs Air Eau Dchets Bruit (0,8 %) Sols (0,2 %) Autres** ICEW 2012 Source : SPW - DGO3 - DPP (Enqute intgre environnement) TOTAL : 33,30 M *Montants renseigns par 254 tablissements industriels (potentiellement les plus polluants) **Montants qui ne peuvent pas tre affects de faon univoque l'un ou l'autre compartiment de l'environnement 50 % 21 % 22 % 47 % 2 % 49 % 2 % TOTAL : 259,24 M Charges d'exploitation Dpenses courantes Charges pour la rhabilitation des sites Charges pour la prvention des risques Dpenses environnementales Investissements environnementaux Evaluation ? Non pertinente ou non ralisable (manque dinformations) 29. Partie 3 Utilisation des ressources et modes de production Message cl 28 http://etat.environnement.wallonie.be En 2010, les volumes deau prlevs en Wallonie pour la dis- tribution publique slevaient 388 millions de m3, dont environ 80% taient issus des eaux souterraines1. Seuls 55% des prlvements sont effectus par des producteurs wallons2, tant donn que 40% des volumes deau produits sont exports vers Bruxelles et la Flandre pour y alimenter 2,5millions de consommateurs. Le rendement global du rseau de distribution wallon slevait 70% en 2010, les 30% non enregistrs tant utiliss par les producteurs pour nettoyer leurs installations, par les services incendies ou perdus via des fuites dans le rseau. Celles-ci ont toutefois tendance diminuer suite aux importants investissements3 consentis ces dernires annes pour renouveler les conduites et les raccordements. En outre, un schma rgional dexploitation des ressources en eau est en voie de finalisation, avec notamment pour objectifs daug- menter la scurit dapprovisionnement et de rduire les cots de production. Production deau de distribution [1] Carte17 [2] Au nombre de 50 au 31/12/2010 (Aquawal S.A., 2011). Le solde est prlev par un oprateur bruxellois (VIVAQUA) et 2 producteurs flamands (VMW et TMVW). [3] 648 M entre 2007 et 2012 (soit 108 M/an) Mots cls : eau de distribution, exportation, rendement, rseau, fuites Indicateurs europens associs (voir page 147) : 39, 88, 96 La production et la distribution deau potable constituent un enjeu majeur en termes de sant publique (alimentation, hygine) mais galement une problmatique envi- ronnementale dans le sens o cette eau est extraite des ressources naturelles avant dtre rejete dans le milieu aprs usage (avec ou sans traitement). ICEW 2012 Source : Aquawal S.A. Fig. 3-9b Volumes d'eau potabilisable produits en Wallonie (2010) Wallonie Volumes enregistrs Volumes non enregistrs (non-facturation, fuites) Volumes exports vers la Rgion amande vers la Rgion de Bruxelles-Capitale Producteurs wallons hors indivision Producteurs amands (TMVW, VMW) et bruxellois (VIVAQUA)) Indivision SWDE/VMW Importations (0,2 %) 3,3 % 54,8 % 41,7 % 41,4 %17,7 % 23,6 % 17,3 % Prlvements Utilisations TOTAL : 388,4 millions de m3 1975 1978 1981 1984 1987 1990 1993 1996 1999 2002 2005 2008 2010 0 50 100 150 200 250 300 350 400 450 ICEW 2012 Sources : SPW - DGO3 - DEE ; Aquawal S.A. Fig. 3-9a Prlvements en eau des ns de distribution publique en Wallonie Millionsdem3 Eaux souterraines Eaux de surface Evaluation Situation favorable (stable ou en amlioration) 30. Partie 4 transport 31. Partie 4 transport Message cl 30 http://etat.environnement.wallonie.be Mots cls : territoire, rseau de transport, fragmentation, artificialisation Indicateurs europens associs (voir page 147) : 6, 7, 8 [1] Cartes 3, 4 et 7 [2] Voir fiche 2.3 Les infrastructures de transport1 et de communication cou- vrent environ 5,3% du territoire wallon. Avec environ 500km de routes principales (autoroutes, routes rgionales et provinciales) et prs de 100km de voies ferres pour 1000km de territoire, les rseaux de transport terrestres en Wallonie sont parmi les plus denses dEurope. Le rseau routier a connu sa plus forte croissance entre 1970 et 1990. Prs de 85% des routes sont des voiries commu- nales et ont une vocation essentiellement locale. Les 15% restant sont destins la grande circulation et viennent, avec les voiries provinciales, complter le rseau interurbain de comptence rgionale. La longueur du rseau routier na pas augment significativement au cours des dernires annes mais la frquentation est en hausse, en particulier pour les auto- routes (+95% entre 1990 et 2010). Les rseaux de transport (routes, voies ferres, voies navigables) permettent damliorer la circulation des personnes et des marchandises. Cependant, en fragmentant le territoire, ils contribuent notamment la cration de barrires cologiques. Infrastructures de transport Evaluation Situation dfavorable (et globalement stable) Tab. 4-1 Densit des diffrents rseaux de transport au 1er janvier 2008* En km/1 000 km2 Wallonie Belgique UE-15 UE-27 Densit du rseau autoroutier 52 58 19 15 Densit du rseau routier (toutes routes) 4 794 5 036 1 089 1 045 Densit du rseau ferroviaire 97 117 47 49 Densit du rseau fluvial 27 50 10 9 * anne commune pour comparer avec les donnes europennes ICEW 2012 Sources : SPF Economie (DGSIE); SPF Mobilit et Transports; Commission europenne-Eurostat; SPW-DGO2 ; SNCB (calculs IWEPS) 1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 80 100 120 140 160 180 200 ICEW 2012 Sources : SPF Mobilit et Transports; IWEPS Base100(1990=100) Fig. 4-1 Longueur et frquentation du rseau routier de transport en Wallonie Autoroutes Longueur (km) ----------------- 869 Frquentation (Md vh-km)--13,8 Routes rgionales et provinciales Longueur (km) --------------- 7 583 Frquentation (Md vh-km) -- 16 Routes communales revtues Longueur (km) ------------- 49 189 Frquentation (Md vh-km)-- 8,4 Valeurs en 2010 32. Partie 4 transport Message cl http://etat.environnement.wallonie.be 31 Evaluation - Situation dfavorable et en dtrioration [1] Hors transport arien [2] Seules les informations relatives Lige Airport sont envisages ici, Brussels South Charleroi Airport neffectuant pratiquement pas de transport de fret (20,5 tonnes en 2010) [3] Limitation du bruit la source [4] Diminution du bruit peru par les riverains Mots cls : demande en transport, fret, PIB, marchandises Indicateurs europens associs (voir page 147) : 6, 14, 63, 73 La quantit totale de marchandises (t-km) transportes en Wallonie, tous rseaux confondus (routier, ferroviaire et fluvial)1, a augment de 82% entre 1990 et 2007. Le transport routier, qui prend en charge prs de 80 % des marchandises1, a absorb la plus grande partie de cette croissance. Le ralentissement de lco- nomie mondiale sur la priode 2007 2009, combin la hausse du prix du carburant, explique trs probablement la baisse de la demande en transport observe entre 2007 et 2009. Le fret arien2, quant lui, a connu une croissance moyenne de 13% par an entre 1998 et 2010, ce qui place Lige Airport huitime dans le classement des aroports europens pour le transport de marchandises. Ce positionnement sexplique notamment par le choix de la compagnie TNT Airways de baser son centre dactivits Lige Airport. Le dveloppement des activits aroportuaires induit notamment pour les riverains des nuisances sonores que les autorits tentent de diminuer travers la mise en place de mesures dencadrement3 et de mesures daccompagnement4, en particulier via un Plan dex- position au bruit. Le transport de marchandises est lorigine de pressions diverses sur lenviron- nement (utilisation dnergie, missions atmosphriques, consommation despace et fragmentation du territoire, bruit) dont lintensit dpend notamment du niveau dactivit conomique et des modes de transport utiliss. Demande en transport de marchandises1990 1992 1994 1996 1998 2000 2002 2004 2006 2008 2010 60 70 80 90 100 110 120 130 140 150 160 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 0 100 200 300 400 500 600 700 (x1000tonnes) ICEW 2012 Sources : SPF Mobilit et Transports ; SNCB ; IWEPS ; ICN (Calculs HERMREG) ; Portail aroportuaire wallon Base100(2000=100) Fig. 4-2 Transport de marchandises en Wallonie (transport international compris) ----------------------------------------- Valeurs de rfrence Route - uniquement camions cat. C (Md t-km) (2010) --------- 22,4 Tous modes - sauf arien (Md t-km) (2009)------------------------ 23,8 PIB - hors variations de prix (M ) (2010) ----------------------- 75 710 Dplacements des camions - cat. C (Md vh-km) (2010)-------- 2,92 Transport arien (Lige Airport) 33. Partie 4 transport Message cl 32 http://etat.environnement.wallonie.be Evaluation - Situation dfavorable et en dtrioration Mots cls : rpartition modale, marchandises, rseau routier, cots externes Indicateurs europens associs (voir page 147) : 18, 57, 63, 73 [1] Transit international compris ; hors transport arien [2] Rforme interrgionale de la fiscalit routire (architecture provisoire approuve par le Gouvernement wallon le19/07/2012) [3] Pour les poids lourds de 3,5 t ou plus et au minimum sur le rseau routier Eurovignette tendu En 2009, le transport de marchandises en Wallonie1 slevait 23,8milliards de t-km, dont 84% sont attribus la route. La part du transport routier est en hausse par rapport 1990, aux dpens du transport par voie ferre. La prdominance du trans- port routier sexplique notamment par sa grande flexibilit, accentue par la forte croissance du parc de vhicules lgers (camionnettes), ainsi que par une infrastructure routire trs bien dveloppe en Wallonie. Les impacts environnementaux du transport routier sont gn- ralement plus levs que ceux du rail ou de la voie deau. Les missions de CO2 par km parcouru via le rail sont par exemple 2 10 fois infrieures celles des camions (selon le tonnage transport). Les cots lis ce type dimpact seront partielle- ment rpercuts sur le secteur du transport2 avec lintroduction en Belgique lhorizon 20163: dun prlvement kilomtrique diffrenci selon le type de poids lourd, le type de route et les normes Euro; dune charge environnementale couvrant les cots de la pollution atmosphrique et du bruit en conformit avec les valeurs maximales fixes par la directive 2011/76/UE. Les diffrents modes de transport terrestre de marchandises (route, rail, voie deau) peuvent tre distingus dun point de vue oprationnel (vitesse, accessi- bilit) mais aussi sur base de leurs impacts environnementaux (consommation dnergie, pollution atmosphrique, bruit...). Rpartition modale du transport de marchandises 1990 1992 1994 1996 1998 2000 2002 2004 2006 2008 2009 ICEW 2012 Sources : SPF Mobilit et Transports; SNCB; IWEPS Fig. 4-3 Rpartition modale du transport de marchandises* en Wallonie Valeurs en 2009 (milliards de t-km) Transport routier (83,6 %) -------------------------------------------------------------------------------------------------------- 19,9 Transport ferroviaire (10,1 %) ----------------------------------------------------------------------------------------------------- 2,4 Transport uvial (6,3 %) ------------------------------------------------------------------------------------------------------------- 1,5 0 % 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90% 100 % * transport international compris ; hors transport arien 34. Partie 4 transport Message cl http://etat.environnement.wallonie.be 33 Evaluation - Situation dfavorable et en dtrioration Mots cls : transport de personnes, mobilit, nuisances sonores Indicateurs europens associs (voir page 147) : 6, 13, 52, 72 [1] Limitation du bruit la source [2] Diminution du bruit peru par les riverains La croissance des dplacements de personnes en Wallonie (+40% entre 1990 et 2009) est principalement due la rpar- tition diffuse de lhabitat et lvolution des modes de vie. La demande en transport de personnes inclut des dplacements privs et professionnels. La distinction nest pas toujours vi- dente, en particulier dans le cas des voitures individuelles (vhicules de socit, chanes de dplacements). Les mouvements de passagers dans les aroports rgionaux wallons sont en forte hausse, particulirement Charleroi o le nombre de passagers a t multipli par 20 entre 2000 et 2010. La rcente volution (+76% entre 2008 et 2010) est surtout lie la diversification de loffre suite louverture du nouveau terminal dune capacit de 5 millions de passagers par an. Le dveloppement des activits aroportuaires induit notamment pour les riverains des nuisances sonores que les autorits tentent de diminuer travers la mise en place de mesures dencadre- ment1 et de mesures daccompagnement2, en particulier via un Plan dexposition au bruit. La mobilit des personnes est lorigine de pressions diverses sur lenvironnement (consommation dnergie, pollution atmosphrique, bruit) dont lintensit dpend notamment de la longueur et de la frquence des trajets ainsi que des modes de transport utiliss. Demande en transport de personnes1990 1992 1994 1996 1998 2000 2002 2004 2006 2008 2010 1996 1998 2000 2002 2004 2006 2008 2010 70 75 80 85 90 95 100 105 110 115 120 0 1 000 2 000 3 000 4 000 5 000 6 000 ICEW 2012 Sources : SPF Mobilit et Transports ; SNCB ; IWEPS ; ICN (calculs HERMREG) ; SPF Economie (DGSIE) ; Portail aroportuaire wallon Base100(2000=100) Fig. 4-4 Transport de personnes en Wallonie (transport international compris) ---- Valeurs de rfrence Tous modes - sauf arien (Md voy-km) (2009) ------------------- 57,3 PIB - hors variations de prix (M ) (2010) ---------------------- 75 710 Parc automobile - voitures (nombre de vhicules) (2010) ----1 620 448 Route (Md voy-km) (2010)------------------------------------------------- 45,2 Population (nombre dhabitants) (2010) --------------------- 3 498 384 Transport arien de passagers Charleroi Brussels South Lige Airport (x1000passagers) 35. Partie 4 transport Message cl 34 http://etat.environnement.wallonie.be Mots cls : rpartition modale, personnes, rseau routier, cots externes Indicateurs europens associs (voir page 147) : 19, 52, 56, 72 [1] Transit international compris ; hors transport arien et modes doux (vlo, marche pied) [2] Nouveau rgime fiscal partir du 1er janvier 2012 [3] Rforme interrgionale de la fiscalit routire (architecture provisoire adopte par le Gouvernement wallon le 19/07/2012) En Europe, les principaux modes de dplacement terrestre de personnes sont la voiture et les transports en commun (train, bus, car). Ils diffrent par des critres oprationnels (vitesse, accessibilit) mais aussi par leurs impacts environne- mentaux (consommation dnergie, pollution atmosphrique, bruit...). Rpartition modale du transport de personnes Evaluation Situation dfavorable (et globalement stable) 1990 1992 1994 1996 1998 2000 2002 2004 2006 2008 2009 ICEW 2012 Sources : SPF Mobilit et Transports; SNCB; IWEPS Fig. 4-5 Rpartition modale du transport de personnes* en Wallonie Valeurs en 2009 (milliards de voy-km) Vhicules particuliers (voitures, camionnettes, motos) (80 %) ------------------------------------------------------ 45,7 Transport collectif (TEC et cars privs) (15 %) ------------------------------------------------------------------------------ 8,5 Transport collectif (SNCB) (5 %)--------------------------------------------------------------------------------------------------- 3,1 0 % 10 % 20 % 30 % 40 % 50 % 60 % 70 % 80 % 90 % 100 % * transit international compris ; hors transport arien et modes doux (vlo, marche pied) En 2009, 95% du transport de personnes en Wallonie1 sest fait par la route, dont 80% en vhicules particuliers. Le recours prfrentiel la voiture sexplique notamment par un rseau routier trs bien dvelopp, un statut fiscal intressant pour les voitures de socit2, ou encore par une rpartition diffuse de lhabitat combine une offre limite en transports en commun en milieu rural. La part modale du transport collectif a nan- moins progress, passant de 16% en 1990 20% en 2009. En plus des problmes de mobilit, les impacts environnemen- taux du transport de personnes sont gnralement plus levs dans le cas du transport routier en vhicules individuels. A lheure actuelle, ces impacts sont supports par lensemble de la collec- tivit (cots externes), ce qui peut dfavoriser les modes de transport plus faible impact environnemental. Afin de mieux prendre en compte les cots lis ces impacts, une vignette routire pour les voitures particulires (de moins de 3,5t) sera introduite en Belgique dici 2016 en mme temps que des nou- veaux modes de calcul des taxes de circulation qui tiendront compte des caractristiques techniques des vhicules3. 36. Partie 4 transport Message cl http://etat.environnement.wallonie.be 35 Mots cls : parc de vhicules, diesel, LPG, essence Indicateurs europens associs (voir page 147) : 10, 11, 12 Les voitures particulires reprsentent prs de 80 % du parc de vhicules immatriculs en Wallonie. Leur nombre a aug- ment de 26 % entre 1995 et 2011. La croissance a t la plus forte pour les vhicules diesel, le nombre de vhicules roulant au LPG ou llectricit restant anecdotique. Les tendances observes sont principalement lies lvolution du march des voitures diesel. Ce type de motorisation a bnfici dim- portants progrs technologiques ces dernires annes, ce qui a rendu lachat de ce type de vhicules plus attractif. A puis- sance quivalente, les moteurs diesel rejettent gnralement moins de CO2. Cet avantage peut cependant tre partiellement annul par laugmentation du poids et du niveau dquipement des vhicules. En outre, les moteurs diesel mettent davan- tage de microparticules (ce qui ncessite lajout de filtres) ainsi que doxydes dazote (NOx) qui contribuent notamment au phnomne dacidification et la formation dozone dans lair ambiant. Le transport de personnes en Wallonie se fait majoritairement par la route, en voiture individuelle. La composition du parc de vhicules constitue donc un pa- ramtre important pour lvaluation de limpact de la mobilit des personnes sur lenvironnement et la sant. Composition du parc de vhicules 0 50 100 150 200 250 300 350 1995 2000 2005 2008 2009 2010 2011 ICEW 2012 Source : IWEPS TOTAL : 2 122 817 vhicules Voitures prives (diesel) Voitures prives (essence) Voitures prives (LPG) (0,5 %) Voitures prives (autres) (0,5 %) Vhicules utilitaires Motocyclettes Bus et cars privs (0,2 %) Autres vhicules Base100(1995=100) Fig. 4-6 Parc de vhicules en Wallonie Composition du parc de vhicules (2011) Evolution des motorisations (voitures particulires) 13 % 7,3 % 28,8 % 48,6 % 1,1 % -----------------------------------------Valeurs en 2011 (units) Voitures prives (diesel) ----------------------------------------- 1 031 118 Voitures prives (LPG) ------------------------------------------------ 10 692 Voitures prives (essence)--------------------------------------------611 131 Evaluation ? Non pertinente ou non ralisable (manque dinformations) 37. Partie 4 transport Message cl 36 http://etat.environnement.wallonie.be Mots cls : bruit, exposition, sant, trafic arien, ferroviaire, routier. Indicateurs europens associs (voir page 147) : 20 [1] Pour des niveaux sonores moyens annuels (en priode de nuit - LN) de 45 et 50 dB respectivement ; il sagit de niveaux sonores partir desquels des gnes sont gnralement renseignes. (OMS, 2005). [2] Nombre de mouvements davions enregistrs infrieurs celui dfini dans la directive [3] Limitation du bruit la source, diminution du bruit peru (isolation acoustique...). Voir www.sowaer.be et www.acnaw.be Selon diverses enqutes menes auprs des citoyens, le bruit fait partie des nui- sances environnementales le plus souvent cites. En plus dentraner gne, troubles du sommeil et perturbations des fonctions cognitives, lexposition au bruit indui- rait aussi une augmentation du risque de maladies cardiovasculaires. EXPOSITION AU BRUIT Evaluation Situation lgrement dfavorable (et globalement stable) ICEW 2012 Source : SPW - DGO3 - DEE Pourcentagedelapopulationwallonne Fig. 4-7a Exposition* au bruit du trac routier et ferroviaire en Wallonie (2008) 0 % 5 % 10 % 15 % 20 % 25 % Axes routiers (> 6 millions de vhicules/an) Axes ferroviaires (> 60 000 trains/an) LDEN > 55 dB LN > 45 dB LN > 50 dBLDEN > 55 dB LDEN : Bruit moyen journalier LN : Bruit moyen nocturne *faades les plus exposes En 2008, la Wallonie a dress sa premire cartographie du bruit des grands axes routiers et ferroviaires en application de la directive 2002/49/CE. Il en ressort que le bruit gnr le long des axes routiers dont le trafic dpasse 6 millions de passages de vhicules par an touche prs de 740000 habi- tants, tandis que le bruit produit le long des axes ferroviaires dont le trafic dpasse 60000 passages de trains par an affecte prs de 49000 habitants1. Cette cartographie sert de base llaboration de plans dactions pour rduire lexposition de la population au bruit du trafic routier et ferroviaire. Bien que non vises par la directive 2002/49/CE2, les nuisances sonores lies aux activits des aroports de Lige et Charleroi ont fait lobjet de diverses mesures, issues notamment dun Plan dExposition au Bruit (PEB)3. Au 31/12/2011, environ 1/3 du nombre total dhabitations situes dans les zones du PEB des deux aroports avaient t insonorises. A noter que la cartographie du bruit des agglomrations devrait tre disponible dbut 2013. ICEW 2012 Source : SOWAER Fig. 4-7b Habitations exposes au bruit autour des aroports wallons Zone D : 56 dB(A) LDEN < 61 dB(A) Zone C : 61 dB(A) LDEN < 66 dB(A) Zone B : 66 dB(A) LDEN < 70 dB(A) Zones A : LDEN 70 dB(A) 2 %5 % 30 % 31 % 17 % 5 % 63 % 47 % Total : 9 594 habitations Total : 11 222 habitations Charleroi Brussels South Lige Airport Zones dnies dans le Plan dExposition au Bruit (PEB) : 38. Partie 5 nergie 39. Partie 5 ENERGIE Message cl 38 http://etat.environnement.wallonie.be [1] Consommation intrieure brute dnergie (demande totale en nergie)/produit intrieur brut [2] 152 tep/M en 2010 pour lUE-27 (1 tep = 11 628 kWh) [3] Partenariats volontaires visant lamlioration de lefficacit nergtique des principaux secteurs industriels (http://energie.wallonie.be) Mots cls : intensit nergtique, PIB, tertiairisation de lconomie, transport Indicateurs europens associs (voir page 147) : 26, 68 Ces quinze dernires annes, lintensit nergtique de la Wallonie (IE)1 est en gnral 20% plus leve que la moyenne belge et 50 60% plus leve que la moyenne europenne2. Ce constat reflte notamment le poids de lindustrie lourde (mtal- lurgie, minraux non mtalliques) en Wallonie et les besoins importants en nergie du secteur des transports. Jusquen 2008, la tendance la baisse de lIE sexplique principalement par la hausse du produit intrieur brut (PIB) (tertiairisation de lco- nomie, productions plus haute valeur ajoute) mais aussi, depuis 2005, par une diminution de la demande en nergie. Celle-ci peut sexpliquer notamment par les ralentissements/ fermetures dactivits industrielles, les progrs technologiques et les efforts raliss par les industries en matire defficacit nergtique, dont certains sont soutenus par les pouvoirs publics (accords de branche3 p. ex.). La baisse du PIB observe entre 2008 et 2009 est lie la crise conomique qui a fortement touch le secteur industriel. Lvolution de lIE dpend aussi des conditions climatiques (pic en 1996 li un hiver trs froid p. ex.). Lefficacit avec laquelle lnergie est utilise peut tre globalement value par le biais de lintensit nergtique qui compare les consommations en nergie dun pays ou dune rgion avec son niveau dactivit conomique. Intensit nergtique primaire 70 80 90 100 110 120 130 1995 1997 1999 2001 2003 2005 2007 2009 2010 Base100(1995=100) Fig. 5-1 Intensit nergtique* primaire de la Wallonie ICEW 2012 Sources : SPW - DGO4 - DEBD (bilan nergtique provisoire 2010) ; IWEPS Valeurs en 2010 Produit intrieur brut (hors variations de prix) (M) --- 75 710 Consommation intrieure brute d'nergie (TWh)------------------ 202 Intensit nergtique primaire (tep/M) ----------------------- 230 * Consommation intrieure brute dnergie (demande totale en nergie)/produit intrieur brut Evaluation + Situation dfavorable mais en amlioration 40. Partie 5 ENERGIE Message cl http://etat.environnement.wallonie.be 39 Mots cls : consommation intrieure brute dnergie, nergie primaire, source dnergie renouvelable Indicateurs europens associs (voir page 147) : 33, 36, 58, 64, 69, 70 [1] Sources dnergie disponibles dans la nature avant toute transformation (gaz naturel, produits ptroliers) [2] Une diminution significative de la demande est nanmoins observe en 2009 (- 6,8 % par rapport 2008) en lien principalement avec la crise conomique et financire. En 2010, les ressources nergtiques primaires1 utilises en Wallonie reprsentaient environ 211 TWh. Environ les deux tiers des ces ressources taient utilises directement ou aprs trans- formation, le solde tant dissip principalement sous forme de chaleur lors de la production dlectricit. Depuis 1990, la consommation totale dnergie primaire est relativement stable2. Au niveau des combustibles utiliss, les principales ten- dances sont la nette baisse du recours au charbon, moins utilis (notamment en sidrurgie) ou remplac par le gaz naturel, et la forte croissance des nergies renouvelables (en particulier le bois), mme si ces dernires ne couvrent quun peu plus de 8% des besoins nergtiques primaires totaux. Cette volution saccompagne dune baisse des rejets de certains polluants atmosphriques (substances acidifiantes, prcurseurs dozone et lments traces mtalliques, notamment). Les pressions environnementales lies lutilisation de sources dnergie primaire dpendent notamment des quantits dnergie consommes par les utilisateurs finaux et du type de ressource employe (fossile ou renouvelable). Consommation dnergie primaire 1990 1992 1994 1996 1998 2000 2002 2004 2006 2008 2010 0 50 100 150 200 250 300 350 400 450 500 Base100(1990=100) Fig. 5-2 Consommation dnergie primaire en Wallonie ICEW 2012 Source : SPW - DGO4 - DEBD (bilan nergtique provisoire 2010) Utilisation par les diffrents secteurs d'activit sans transformation pralable en nergie secondaire Pertes lors de la transformation et de la distribution Utilisation aprs transformation Consommation d'lectricit en Wallonie Exportations d'lectricit Autres (sorties des cokeries, hauts-fourneaux...) Energie secondaire 30,0 % 23,1 % 15,3 % 4,2% 3,6 % 46,9 % TOTAL : 211 TWh * Issue de la fraction non renouvelable des dchets ** Sur base de la production potentielle de chaleur Valeurs en 2010 (TWh) Renouvelables Renouvelables et rcupration d'nergie*-------------------------- 17,8 Non renouvelables Gaz naturel --------------------------------------------------------------------- 49,8 Combustible nuclaire**--------------------------------------------------- 69,8 Produits ptroliers ----------------------------------------------------------- 61,7 Combustibles solides (hors bois)--------------------------------------- 11,9 Total --------------------------------------------------------------------------------------- 211 Par utilisation (2010) Par type de vecteur nergtique Evaluation Situation favorable (stable ou en amlioration) 41. Partie 5 ENERGIE Message cl 40 http://etat.environnement.wallonie.be [1] Energie consomme par les utilisateurs finaux tels que les mnages, lindustrie, lagriculture, le tertiaire, les transports [2] Cette volution permet de rencontrer lobjectif dfini dans le Plan wallon pour la Matrise Durable de lEnergie lhorizon 2010, savoir une rduction de la consommation finale dnergie de 6 % entre 2000 et 2010. Mots cls : consommation dnergie, utilisateurs finaux, secteur dactivit Indicateurs europens associs (voir page 147) : 25, 28, 29, 30, 31, 32, 35, 50, 67 Entre 1990 et 2010, la consommation nergtique finale1 de la Wallonie a baiss denviron 5%2. Le secteur de lindustrie, et plus particulirement la sidrurgie, a t fortement affect par la crise conomique de 2008 et sa consommation nergtique a chut de prs de 33% entre 2008 et 2009. Suite la reprise des activits, celle-ci a progress de prs de 10% entre 2009 et 2010. Les besoins du tertiaire, en forte croissance cono- mique, sont en augmentation (en particulier pour llectricit) tandis que la consommation rsidentielle des mnages affiche une lgre hausse entre 2009 et 2010 (hiver plus rigoureux). De leur ct, les besoins en nergie lis au transport affichent une hausse moyenne de 2% par an depuis 1990. Parmi les combustibles consomms directement (sans