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Un plan Dépérissement du Vignoble
Contexte et enjeux de l’étude La production viticole française s’inscrit dans un contexte de mutation des consommations,
d’ouverture de nouveaux marchés et de compétition internationale renforcée.
Dans ce contexte de mutation des offres et des demandes, les vignobles français et européens sont
menacés par le dépérissement de la vigne. Ce syndrome affecte la longévité et la productivité des
vignes et, à long terme, la pérennité des exploitations. Il est responsable de la disparition chaque
année de près de 5% du vignoble. L’enjeu est d’autant plus stratégique en France étant donné
l’importance du secteur viticole dans l’économie nationale et les emplois qu’il génère.
Depuis près de 40 ans, les acteurs de la recherche fondamentale et technique sont mobilisés à
l’échelle nationale et internationale sur cette problématique. De nombreuses incertitudes persistent
toujours sur les facteurs d’origine ou d’aggravation ainsi que les traitements potentiels et les bonnes
pratiques à mettre en œuvre pour lutter contre le dépérissement du vignoble. Beaucoup de résultats
ont été produits, mais il n’existe pas de solutions disponibles au vignoble à ce jour.
De nombreuses causes sont à l’origine du dépérissement du vignoble, au premier plan desquelles les
maladies du bois, mais d’autres facteurs d’ordre physiologiques, climatiques ou pathologiques sont
en causes.
Face à ce constat, la profession mobilisée autour du Cniv, avec le concours de FranceAgriMer, a
décidé de lancer un plan Dépérissement du Vignoble.
Un appel d’offre européen lancé conjointement par FranceAgrimer et le Cniv En réponse à cette problématique, la profession s’est engagée avec le soutien des pouvoirs publics
dans un plan d’envergure afin :
D’établir un diagnostic de situation à travers un état de l’art et une analyse critique des travaux conduits depuis la dernière décennie,
D’en évaluer les impacts socio-économiques et sociologiques,
De proposer des pistes et méthodes pour en limiter et maîtriser les conséquences dans une perspective de gestion durable,
d’évaluer les capacités à mettre en place de nouvelles pratiques et traitements.
Un séminaire de restitution associant les acteurs professionnels et de la recherche devra permettre
d’aboutir à de nouvelles propositions de pistes de recherches. Ce programme de recherche
hiérarchisé définira les priorités d’actions et de pilotage, ainsi que les moyens de financement
associés.
Le cabinet retenu à l’issu de l’appel d’offres est le BIPE. Le BIPE accompagne de nombreuses filières
industrielles dans la constitution de leurs stratégies sur différentes composantes (recherche et
développement, RH formation, investissements et organisation, politiques publiques…) et à
différentes échelles géographiques.
Le déroulement de l’étude Une première tranche de février à Juillet 2015 : l’inventaire critique
La première partie de l’étude est basée sur une analyse multicritère des facteurs étiologiques, c’est-
à-dire les causes et facteurs du syndrome, et des facteurs de risques. L’identification se fait
également sur d’autres espèces ligneuses que la vigne, comme par exemple l’hévéa, le palmier à
huile ou les arbres fruitiers. L’analyse critique et l’identification des impasses sont menées à l’échelle
internationale, et comportent une cartographie des acteurs de la recherche, du transfert et des
prescripteurs.
En parallèle, une analyse, conduite par la filière, porte plus spécifiquement sur l’évaluation de
l’impact du dépérissement de la vigne sur les systèmes socio-économiques. Une enquête qualitative
par entretien est menée, en particulier, dans le cadre du Salon de l’Agriculture auprès des
professionnels de la filière et des représentants de la recherche.
L’ensemble de ces résultats sera présenté dans la cadre d’un séminaire, organisé avec les acteurs de
la filière, en juillet 2015, dont l’objectif est de dégager des pistes et actions de recherche
co-construites.
Une deuxième tranche conditionnelle de Juillet à Décembre 2015 : l’accompagnement
La deuxième tranche portera sur la définition d’actions opérationnelles à mener à court et moyen
terme et d’un programme global de recherche hiérarchisé à l’échelle européenne et internationale.
Issu d’une véritable vision partagée entre tous les acteurs, il permettra de dégager les grandes
orientations fédératrices et mobilisatrices. Ce programme définira également les modes
d’organisations collectives pour identifier, prioriser et coordonner les projets de recherche ; ainsi que
les modes de financement associés.
L’organisation et le pilotage de l’étude Le pilotage de l’étude se fera à travers deux instances :
- le comité de pilotage, représentant le maître d'ouvrage (CNIV et FAM) qui est une instance
décisionnelle quant au déroulement de l'étude et du marché afférent. Il est présidé par Jérôme
DESPEY, président du Conseil spécialisé des filières viticole et cidricole. Michel BALDASSINI, ancien
président du BIVB et ancien vice-président du Cniv, assure la coordination professionnelle du
programme.
- un groupe de suivi technique (ou comité technique) : composé de représentants techniques des
interprofessions et de FranceAgriMer, désignés par le groupement commanditaire, qui a le rôle
d'interface entre le titulaire du marché et le maître d'ouvrage et est chargé du suivi régulier de
l'étude.
Le prestataire retenu, le Cabinet BIPE. En outre, le CNIV a confié une mission d'assistance à maîtrise
d'ouvrage à Christophe RIOU, Directeur général adjoint de l’IFV, pour animer et assurer le
secrétariat du comité technique et rapporter les travaux devant le comité de pilotage.