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Rapport annuel de l'UNICEF en Tunisie 2012
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Sommaire
1. RESUME ……………………………………………………….………………………………………….. 4
2. SITUATION DU PAYS AFFECTANT LES ENFANTS ET LES FEMMES …………………… 5
3. PROGRAMME DE PAYS ……………………………………………………...…………………………… 6
3.1. APERÇU ANALYTIQUE ……………………………………………………………………………………… 6
3.1.1. Assistance humanitaire …………………………………………………………………………………….… 7
3.1.2. Plaidoyer effectif …………………………………………………………………………………………..…… 8
3.1.3. Développement de capacités ………………………………………………………………………………. 8
3.1.4. Partenariats stratégiques ………………………………………………………………………………... .. 8
3.1.5. Gestion des connaissances ………………………………………………………………………………… 9
3.1.6. Coopération triangulaire et coopération Sud-Sud ……………………………………………….… 10
3.2. LES COMPOSANTES DU PROGRAMME……………………………………………………………….. 11
3.2.1. Education ………………………………………………………………………………………………………… 11
3.2.2. Santé, VIH et Participation des Jeunes ………………………………………………………………… 18
3.2.3. Protection de l’Enfant ……………………………………………………………………………………….. 25
3.2.4. Suivi, plaidoyer, partenariat et participation …………………………………………………………. 31
3.2.5. Coûts sectoriels ………………………………………………………………………………………………… 43
4. OPERATIONS & MANAGEMENT …………………………………………………………………… 43
4.1. Structure de gouvernance effective …………………………………………………………………... 44
4.2. Gestion de Risque stratégique …………………………………………………………………………. 45
4.3. Evaluation ……………………………………………………………………………………………………. 45
4.4. Utilisation effective des technologies de l’Information et de la Communication ………...… 46
4.5. Collecte de fonds et relation avec les donateurs …………………………………………………… 47
4.6. Gestion des finances …………………………………………………………………………………… ….. 47
4.7. Gestion des provisions ………………………………………………………………………..…………... 48
4.8. Ressources humaines ………………………………………………………………………………………. 48
4.9. Gains de productivité et économie des coûts …………………………………………………….…... 49
4.10 Changements dans les Plans de Gestion ………………………………………………………… ….. 50
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LISTE DES ACRONYMES ET DES ABBREVIATIONS
ADDC Active Directory Domain Controllers/ Controlleurs de domaine
AMP Annual Management Plan (Plan de Gestion Annuel)
ANC Assemblée Nationale Constituante
ASSECTU Association des Economistes Tunisiens
BAD Banque Africaine pour le Développement
BCP Business Continuity Plan/ Plan de Continuité de services
BGAN Broad Band Global Area Netwok
BIT Bureau International du Travail
BM Banque Mondiale
C4D Communication pour le Développement
CDIS Centre de Défense et d'Intégration Sociale
CENAFFE Centre National de Formation de Formateurs en Education
CERF Fonds d’urgence pour la réponse à l’urgence
CIJE Centre Intégré de la Jeunesse et de l'Enfance
CMT Country Management Team/ Comité de gestion du Bureau
CNIPRE Centre National d'Innovation Pédagogique et de Recherches en Education
CPAP Plan d’Action du Programme de Pays
CPMP Plan de Gestion du Programme de Pays (quinquennal)
CRC Contrat Review Committe/ Comité d’examen des contrats
DE Droit de l’Enfant
DGRH Direction Générale des Ressources Humaines
DPE Délégué à la Protection de l'Enfance
EWEA Système de préparation aux urgences sur internet
FAO Organisation des NU pour l’Alimentation et l’Agriculture
GAR Gestion axée sur les résultats
GFTAM Global Fund to fight Tuberculosis and Malaria
HACT Approche Harmonisée de remises d'espèces
HCR/OHCR Agence des Nations Unies pour les Réfugiés
ICT/TIC Technologies de l’information & de la communication
IMEP Plan d’Intégration, de Suivi et d’Evaluation
INPE Institut National de Protection de l'Enfant
INS Institut National de la Statistique
IR Intermediate Result/Résultat intermédiaire
IST/SIDA Infections sexuellement transmissibles
ITSSD Information Technology & Division
JCC Joint Consultative Committe/ Comité consultatif
LTA Long Term Agreement
MAFF Ministère des Affaires de la Femme et de la Famille
MAR Ministère des Affaires Religieuses
MAS Ministère des Affaires Sociales
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MDP Management Development Programme
ME Ministère de l’Education
MI Ministère de l'Intérieur
MICS4 Multiple Indicators Cluster Survey – Enquête Grappe à Indicateurs Multiples
MJ Ministère de la Justice
MODA Analyse multidimensionnelle croisée des privations
MoRES Monitoring Results for Equity
MOSS Minimum Operating Security Standards
MPDR Ministère de la Planification et du Développement Régional
MS Ministère de la Santé
NV Naissances Vivantes
ODE Observatoire des Droits de l’Enfant
OMD Objectifs du Millénaire pour le Développement
OMS Organisation Mondiale de la Santé
ONG Organisation Non-Gouvernementale
ONFP Office National de la Famille et de Population
ONJ Observatoire National de la Jeunesse
PCIME Prise en charge intégrée des Maladies de l’Enfance
PCR Résultat par Composante programmatique
PIB Produit Intérieur Brut
PNAFN Programme National d'Aide aux Familles Nécessiteuses
PNDCisan Programme National de Développement des Circonscriptions sanitaires
PNLS Programme National de Lutte contre le Sida
PNUD Programme des Nations Unies pour le Développement
PPPs Programme Policy & Procedures Training
PSV Peer Support Volonteer
PTME Prévention de la Transmission Mère/Enfant du VIH
RdR Réduction des risques
S&E Suivi et Evaluation
SIDA Syndrome de l'immunodéficience acquise
SMI Santé de la Mère et de l’Enfant
SNU Système des Nations Unies
STT Stratégie de Transition en Tunisie
TME Transmission Mère/Enfant du VIH
ToA Accord de coopération
UE Union Européenne
UNFPA United Nations Population Fund/Fonds des Nations Unies pour la Population
UNICEF Fonds des Nations Unies pour l'Enfance
UPR Universal Periodic Review
VHF Very High Frequency
VIH Virus de l'Immunodéficience Humaine
WSUS Windows Server Update Services
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1. RESUME
En 2012, l’action d’appui de l’UNICEF s’est maintenue prioritairement dans les domaines du plaidoyer
pour les droits de l’enfant, de la réflexion stratégique sur les politiques et systèmes de protection sociale,
ainsi que sur la réforme des secteurs sociaux, en ligne avec cette phase de transition démocratique de la
Tunisie, et de concert avec le SNU dans le cadre de la Stratégie de Transition des NU en Tunisie (2011-
2014).
Le programme de coopération de l’UNICEF avec le Gouvernement Tunisien a pu réaliser des progrès
substantiels dans les domaines de la réforme du système éducatif, de l’inclusion scolaire des enfants
porteurs de handicaps, de la mise en place d’un système de suivi et d’évaluation sur les jeunes et les
adolescents et de l’enquête MICS 4, réalisée dans des conditions de transparence qui feront des
données de cette enquête les premiers résultats désagrégés sur des indicateurs démographiques et sociaux
auprès des ménages après la Révolution. Les analyses préliminaires mettent en lumière les disparités
régionales et sociales, des résultats non satisfaisants pour les enfants dans les gouvernorats du Nord-
Ouest et du Centre Est et le caractère multidimensionnel de la pauvreté infantile. Ces résultats serviront
de base à l’établissement de politiques de développement équitables dans le pays.
L’effort de plaidoyer constant et résolu de l’UNICEF et de ses partenaires à diverses occasions a pu
aboutir à une reconnaissance explicite de l’enfant et de ses droits dans la nouvelle constitution tunisienne
en voie de finalisation. Des avancées ont pu aussi être enregistrées dans le cadre de la sensibilisation
contre la violence en institution et la mise en place d’un réseau d’ONGs pour les enfants privés de milieu
familial. Moins de progrès ont pu être réalisés dans le programme de lutte contre l’abandon scolaire et
dans le cadre des études et évaluations prévues dans les domaines de la petite enfance, de la santé et du
travail des enfants.
Le Ministre de la Santé a signé le 15 Septembre 2012 la "promesse renouvelée" s'engageant à prendre
des mesures pour accélérer les progrès sur la survie du nouveau-né, de l'enfant et de la mère. La Tunisie,
qui a presque atteint au niveau national l’OMD 4 relatif à la mortalité infantile, réaffirme ainsi son
engagement à réduire les disparités et à accélérer la réduction de la mortalité maternelle et néonatale.
Les principales contraintes au programme ont été l’absence d’un plan de développement national dû à la
conjoncture actuelle du pays, un manque de coordination intra et intersectorielle sur plusieurs dossiers,
ainsi qu’un système de suivi et évaluation qui reste défaillant et qui ne permet pas d’apprécier les progrès
des politiques et programmes sectoriels, notamment ceux qui visent la réduction des disparités.
Des partenariats importants ont pu être renforcés avec la Commission Européenne dans le domaine de la
Justice Juvénile et avec la BM sur deux axes de coopération : l'élaboration d'une analyse
multidimensionnelle de la pauvreté des enfants et l’évaluation du système de protection sociale en
Tunisie, en particulier le Programme National d’Aide au Familles Nécessiteuses et l’octroi d’aide
scolaire aux familles à revenus limités.
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2. SITUATION DU PAYS AFFECTANT LES ENFANTS ET LES FEMMES
Le vote d’une nouvelle Constitution et sa promulgation devrait mettre le pays sur la voie de la mise en
œuvre des réformes indispensables. Des dispositions spécifiques devraient être prises pour les droits
des enfants, l'égalité des sexes, les jeunes, les personnes handicapées, les minorités, les groupes
marginalisés et l'environnement. La Constitution sera présentée à l’Assemblée Nationale Constituante
pour un débat en plénière et des élections parlementaires et présidentielles sont prévues en 2013. D’après
des analystes, il semble toutefois peu probable que cette échéance puisse être respectée.
Sur le plan économique, la croissance en 2012 est estimée à 2,5% du PIB. Le chômage a progressé pour
atteindre un taux de 17,6%, au terme du 2ème
trimestre 2012, selon les résultats de l’Enquête nationale
sur la population et l’emploi menée par l’INS. L'engagement du gouvernement pour la santé,
l'éducation, l'agriculture, les infrastructures vitales et la protection sociale continue. Les problèmes de
capacité d'absorption des institutions publiques au niveau des régions et de l'équité dans l'allocation des
ressources constitueront des enjeux cruciaux pour les prochains mois.
Cette année a vu la finalisation de l'Enquête par grappes à indicateurs multiples (MICS4) et de l’Analyse
de la situation des enfants, des jeunes et des femmes. Les analyses préliminaires mettent en lumière les
disparités régionales et sociales, les résultats non satisfaisants pour les enfants dans les gouvernorats du
Nord-Ouest et du Centre Est et le caractère multidimensionnel de la pauvreté infantile.
L’enquête MICS 4 confirme les tendances relatives aux principaux indicateurs de développement
humain, utilisés dans le cadre du suivi des OMD, laissant apparaître un niveau relativement élevé, avec
des progrès enregistrés sur les cinq dernières années : notons par exemple un taux de mortalité infanto-
juvénile de 19 pour 1000 naissances vivantes (contre 21 pour 1000 estimé en 2009), avec des variations
de 15 à 26 pour 1000 respectivement en milieu urbain et rural ; un taux net de scolarisation primaire de
98% et de taux d’achèvement primaire de 96% ; une prévalence contraceptive de 62% où la proportion
d’accouchement avec un personnel qualifié de 98%. Sur d’autres indicateurs comme celui relatif à
l’attitude sur la discipline faite aux enfants, on note une forte prévalence d’attitudes favorables à l’usage
de la violence sur les enfants, confirmant l’information recueillie plusieurs années auparavant. La
proportion d’enfants susceptibles d’être engagé dans un travail est de moins de 3%, et la pratique du
mariage précoce des filles avant l’âge de 18 ans est faible.
L’analyse selon les variables géographiques ou socio-économiques démontrent de fortes disparités sur
certains indicateurs : la proportion d’enfants de 3-4 ans révolus déclarés être inscrits dans un programme
d’encadrement de type préscolaire, de 44% en moyenne, varie de 81% pour les enfants des ménages les
plus riches à 13% pour ceux des ménages les plus pauvres, soit une variation de 1 à 6 fois (variation plus
forte que la variation selon le milieu qui est de 3 fois ou celle entre les régions qui est de 4 fois) ; la
proportion de femmes enceintes pratiquant les quatre consultations prénatales varie elle aussi selon ces
différentes variables, mais on note que la variation est plus forte selon le niveau d’étude de la mère et
peut être particulièrement faible dans certaines régions ou gouvernorats. L’analyse multidimensionnelle
croisée des privations (MODA en anglais) selon les définitions standards montre des situations de multi
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privations des enfants et justifie que des analyses plus poussées et plus adaptées au contexte du pays
soient conduites.
En attendant des analyses plus fines, ces disparités peuvent être expliquées par des politiques de
développement régional et local qui ont été peu efficaces dans le passé, par l’insuffisance de péréquation
entre les régions et de redistribution suffisamment importante au profit des ménages les plus pauvres et,
dans certains cas, par des options politiques qui ont eu pour tendance d’accroître les inégalités sociales,
comme par exemple la privatisation de la quasi-totalité de l’enseignement préscolaire. Depuis la
Révolution des aspirations vers plus de justice sociale se sont faites entendre, elles pourront se
concrétiser par la mise en place d’une politique et de programmes de développement qui visent
efficacement la réduction des disparités. Parmi les contraintes liées à la conjoncture, on pourra citer une
assez faible fonctionnalité de l’administration, liée aux mouvements sociaux, et par conséquent des
difficultés d’exécution du budget d’investissement national, et spécifiquement dans les régions qui en
ont le plus besoin.
Selon les participants aux différentes revues sectorielles en 2012, d’autres goulots d’étranglement
existent de manière structurelle, et expliquent l’insuffisante efficacité des politiques et programmes
sociaux au bénéfice des enfants. Au premier rang on cite la faible coordination entre les divers ministères
et parfois entre les directions ou départements d’un même ministère et la multiplicité des programmes et
projets qui ne sont pas toujours articulés autour d’une politique ciblée et basée sur des objectifs ou
résultats à atteindre en matière de réduction des disparités. L’absence de décentralisation du
fonctionnement de l’administration et de la mise en œuvre des politiques publiques sont également des
contraintes majeures. La levée de certaines de ces contraintes fait l’objet de discussions actuelles,
notamment par la refonte de l’ensemble des programmes sociaux ainsi que l’élaboration de stratégies et
d’initiatives de développement régional et local.
3. PROGRAMME DE PAYS
3.1. APERÇU ANALYTIQUE
En 2012, l’action d’appui de l’UNICEF s’est maintenue prioritairement dans les domaines du plaidoyer
pour les droits de l’enfant, la réflexion stratégique sur les politiques et systèmes de protection sociale,
ainsi que sur la réforme des secteurs sociaux, en ligne avec cette phase de transition démocratique de la
Tunisie, et de concert avec le Système des Nations Unies dans le cadre de la Stratégie de Transition des
NU en Tunisie pour 2011-2014.
L’UNICEF a poursuivi son appui au plaidoyer mené par divers acteurs gouvernementaux et de la société
civile pour l’adoption d’articles favorables aux droits de l’enfant dans la nouvelle Constitution, avec la
mobilisation d’une expertise nationale de qualité et la promotion du dialogue autour des principes de
base établis dans la Convention Internationale des Droits de l’Enfant. En parallèle, le plaidoyer s’est
renforcé pour la mise en place d’une instance indépendante de suivi des droits de l’enfant, selon les
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principes de Paris et en complément des institutions déjà en place. Ce dispositif servira d’outil
indispensable pour la dénonciation des violations faites aux enfants et pour le suivi de l’application des
lois protégeant ces enfants.
L’UNICEF a également apporté son appui pour générer des données de qualité et désagrégées sur la
situation des enfants, des femmes et plus largement sur le développement humain en Tunisie, à travers la
réalisation de la première enquête nationale démographique et sociale (MICS4) auprès des ménages
après la Révolution, pouvant servir de base à l’établissement des politiques de développement futures.
En particulier, une analyse des disparités géographiques, sociales, de genre et socio-démographiques
permet d’affiner le diagnostic et d’identifier les failles des politiques antérieures. L’analyse
multidimensionnelle de ces disparités affectant les enfants, envisagée pour 2013, permettra
d’approfondir le diagnostic. La réalisation d’évaluation de programmes sociaux, lancée fin 2012,
analysera les défaillances des programmes actuels et permettra de proposer des réorientations pour que
ces programmes soient plus efficaces.
Dans les secteurs sociaux, l’UNICEF a contribué à la réflexion sur la réforme dans l’éducation, à travers
l’appui à l’organisation d’une conférence sur la méthodologie de la réforme et sur l’évaluation des
consultations auprès des enseignants du primaire, puis à la réflexion stratégique dans les secteurs de la
santé et de la justice. Des évaluations des projets et programmes dans la santé ont été faits, comme du
projet conjoint UN sur la réduction de la mortalité maternelle, ou en cours comme sur la stratégie de
ciblage et du plan de développement des districts de santé. Une plus grande attention a été apportée par
le Ministère de la Justice au volet de justice juvénile dans le cadre de l’élaboration de son plan
stratégique 2012-2016.
La revue annuelle du programme de coopération en fin 2012 a permis de faire ressortir trois principales
contraintes dans l’exécution de ce programme, à savoir l’absence actuelle d’une vision politique à long
terme et d'un plan de développement national quinquennal, le manque de coordination intersectorielle et
l’insuffisance d’efficacité du système de suivi et évaluation des politiques et programmes, sur lesquels
les partenaires auront à travailler en 2013.
3.1.1. Assistance humanitaire
En 2012, le bureau de l’UNICEF s’est progressivement retiré d’une assistance directe dans la gestion de
l’opération post-urgence au profit des populations réfugiées ou demandeurs d’asile encore présentes sur
le territoire tunisien après les évènements en Libye en 2011, pour se limiter à un rôle de coordination et
de facilitation sur les questions de protection de l’enfant et de l’éducation. Un appui technique a été
maintenu durant toute l’année à la frontière pour assurer cette coordination, et plusieurs appuis
techniques ont été apportés au Ministère de l’Education pour améliorer, avec les partenaires ONGs en
charge et le HCR, les systèmes d’éducation non-formelle pour les enfants restés au Camp. La réflexion
pour la mise en place d’un système régional et national de référence pour tout enfant migrant non-légal
ou demandeur d’asile a été largement entamée et devrait permettre de consolider la protection de ces
enfants dans le cadre légal et réglementaire tunisien.
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3.1.2. Plaidoyer effectif
La priorité du bureau en 2012 a été accordée au plaidoyer pour la constitutionnalisation des DE et la
mise en place d’un mécanisme indépendant de suivi des DE. Une concentration d’efforts conjugués des
institutions gouvernementales, du tissu associatif, des médias, des experts, du système onusien a permis
de mettre au-devant de la scène publique et politique l'enfant et l’importance de la reconnaissance et la
garantie de ses droits. Ces efforts seront maintenus jusqu’à la validation et l’adoption finale de la
nouvelle constitution.
Le bureau a adopté une démarche proactive qui lui a permis, sur les dossiers stratégiques comme la
constitutionnalisation des droits de l’enfant et la création d’un mécanisme indépendant de suivi des
droits de l’enfant, de se positionner en tant que force de propositions, initiateur de consensus et
pourvoyeur d’expertise technique nationale et internationale sur les enjeux de l’enfance. Il a réussi à
trouver un équilibre entre le respect de son mandat principal et particulièrement son rôle de défenseur
des DE, sa neutralité, et l’environnement politique dans lequel il opère tout en suivant les principes et
les valeurs fondamentaux de la Convention internationale des DE, à savoir l’enfant sujet de droit, la non-
discrimination, l’intérêt supérieur de l’enfant, la participation active des enfants, filles et garçons, dans
tous les aspects de leur vie.
3.1.3. Développement de Capacités
Le renforcement de capacités est une stratégie transversale majeure du programme de coopération,
appliquée dans tous les domaines et toutes les composantes, à la demande et sur la base des besoins
identifiés par les partenaires du gouvernement ou de la société civile.
Il s'effectue essentiellement à travers des formations, sur des questions stratégiques générales, comme la
promotion des droits de l'enfant, de la participation des enfants et des jeunes, la communication ou la
gestion axée sur les résultats, ainsi que sur des aspects techniques spécifiques à chaque composante.
Ce renforcement se fait aussi beaucoup à travers la mobilisation de l'expertise technique ou
institutionnelle, en lien avec les priorités du programme : dans le cadre du plaidoyer, l'apport des
meilleurs constitutionnalistes et juristes a été déterminante, de même que la mobilisation des meilleurs
experts au niveau international sur la question des Institutions indépendantes de suivi des droits de
l'enfant; dans le domaine de la MICS4, l'apport de tous les instances de l'organisation au niveau régional
et global, ainsi que celle des experts mobilisés en matière de collecte, de gestion des données ou de
rapportage, et leur interaction avec des équipes nationales contribue effectivement à renforcer les
capacités techniques nationales; au niveau de la protection sociale, l'appui du bureau régional et de
l'Institut de Recherche de Florence sous la forme de mission à travers l'organisation d'ateliers
spécialisés a été également utile et appréciée par les partenaires.
3.1.4. Partenariats stratégiques
Le partenariat stratégique que l’UNICEF a pu mettre en place avec la Banque Mondiale dans le domaine
de la protection sociale est considéré comme innovatif et porteur. En tant que président du groupe
thématique des Nations Unies sur la protection sociale, l’UNICEF a pu élargir le partenariat à la BM et
créer ainsi des synergies entre les différents intervenants.
Deux axes de coopération ont été identifiés pour la période 2012-2013
1) L'utilisation des données de la MICS4 pour l'élaboration d'une analyse multidimensionnelle de la
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pauvreté des enfants:
- La convergence des deux processus analytiques devrait permettre d’engager une réflexion profonde
sur la pauvreté infantile en Tunisie et la production d'un profil et d'une carte de la pauvreté.
- Un rapport conjoint BM-UNICEF sur la pauvreté des enfants en Tunisie et l'organisation d'un
événement pour présenter les résultats.
2) Les évaluations dans le domaine de la protection sociale :
- L’opportunité de mener des évaluations d’impact des politiques sociales sur les enfants et les
groupes vulnérables dans le prolongement de l’évaluation du PNAFEN appuyé par la BM.
- La mise en place d’un système d’évaluation du dispositif d’octroi des aides scolaires aux enfants
issus des familles nécessiteuses.
A travers les discussions avec la BM, il est envisagé pour 2013 de :
1) Intensifier les échanges dans le domaine des politiques et de la protection sociale avec plusieurs pays
ayant réussi à réformer leurs systèmes de protection sociale.
2) Constituer une équipe conjointe BM/UNICEF de consultants nationaux et internationaux experts dans
le domaine des analyses de la pauvreté.
Un échange permanent s'est aussi établi entre l'UNICEF et la BM sur les questions liées aux adolescents
et jeunes. La possibilité de monter un partenariat qui contribue au processus d’amélioration des maisons
de jeunes en Tunisie est en cours de discussion. Il s’agit essentiellement d’appuyer un processus
spécifique d’analyse et de planification autour de ces structures, à travers:
· un état des lieux des maisons de jeunes et des structures similaires de la jeunesse ;
· un document conceptuel qui dresse les grandes lignes de la vision nationale concernant les maisons de
jeunes et les structures de la jeunesse (rôle, mission, participation des jeunes, paquet de services,
normes de qualité, etc..), incluant une ébauche de plan opérationnel sur 2 ans ;
· une étude de faisabilité avec un costing du plan opérationnel.
La contribution de l’UNICEF portera essentiellement sur l’appui technique.
Le partenariat avec la délégation de l'Union Européenne en Tunisie a été renforcé cette année, en plus de
celui établi en terme de coordination et de partage d'information depuis plusieurs années, vers une
synergie d'action en direction de l'appui à la société civile (à travers l'appui donné par l'UNICEF aux
ONGs soumissionnaires des appels à proposition de l'UE) ou en matière de plaidoyer, et surtout à travers
l'insertion d'une action de "Soutien à l'amélioration du système de justice juvénile" de 1,8 million
d'euros sur trois ans qui sera exécutée par l'UNICEF, dans le cadre du Programme d'Appui à la Réforme
de la Justice en Tunisie signé entre le Gouvernement et l'Union Européenne.
3.1.5. Gestion des connaissances
La réalisation de l'enquête MICS4, dans un contexte de transition multiforme, et le démarrage de son
analyse et de sa dissémination, peut être considérée comme une contribution importante à l'amélioration
des connaissances sur la situation de l'enfant et des femmes, et plus largement en matière d'appréciation
sur la situation du développement humain en Tunisie en 2012. Cet apport en terme de connaissances
supplémentaires et actualisées a servi d'orientation à l'ensemble des revues annuelles du programme et
est reflété dans ce rapport annuel.
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Dans la manière d'organiser l'analyse de ces données, il a été privilégié une démarche participative
associant tous les secteurs concernés, présents dans le comité de pilotage, dont les responsables ont
participé à l'analyse primaire des données : ceci devrait aboutir en début 2013 à un rapport final
largement approprié par les partenaires nationaux. La discussion lors des revues a porté sur l'analyse des
disparités sur un certain nombre d'indicateurs et sur les progrès concernant les interventions menées
durant les dernières cinq années du programme de coopération, permettant ainsi une appréciation des
progrès sur plusieurs résultats des composantes des programmes et servant d'introduction à la mise en
place d'un système de suivi des résultats en matière d'équité (appelé MoRES).
L'exploitation secondaire des données de la MICS4 a également démarrée à travers l'application de
l'analyse multidimensionnelle de la pauvreté et des privations affectant les enfants par le biais de
l'analyse standard développée par l'UNICEF (CC-MODA) et a été présenté à un noyau de chercheurs et
responsables de programme, ouvrant la voie à l'analyse spécifique à la Tunisie qui sera lancée en 2013.
Cette présentation a suscité un grand intérêt et est venue à une période où les analyses
multidimensionnelles de la pauvreté font débat en Tunisie.
Beaucoup reste à faire en matière de partage des connaissances, notamment sur les questions touchant
aux vulnérabilités et aux disparités : d'autres études sont sans doute à mener, mais un effort particulier
doit être porté sur l'exploitation maximale des données collectées sur les disparités à des fins
d'orientation des politiques sociales futures. A ce titre, un effort doit être fait pour vulgariser ces analyses
afin qu'elles puissent influencer le débat public.
3.1.6. Coopération Sud-Sud et triangulaire
En 2012, la coopération Sud-Sud et triangulaire a été encouragée comme l’an passée à travers des
conférences internationales sur la réforme dans l’éducation, l’éducation inclusive ou la réflexion en
matière de protection sociale, dans lesquelles des représentants des pays du Sud et du Nord ont été
invités à partager leur expérience : on note en particulier la participation d’un représentant d’une ONG
de personnes handicapées libanaise venu présenter son expérience en matière d’éducation inclusive lors
de l’atelier de réflexion sur la révision de stratégie en la matière.
La coopération technique bilatérale entre la Tunisie et le Brésil a fait l’objet d’un séminaire auquel
l’UNICEF a participé et au cours duquel l’expérience brésilienne sur le programme « Bolsa Familia » a
été présentée. Les Ministères présents ont été incités à établir un programme d’échanges, notamment de
la visite d’une délégation tunisienne au Brésil, à laquelle les ministères « sociaux » ont été sollicités à
participer. Des contacts préliminaires avec le bureau de l’UNICEF Brasilia, notamment avec la
responsable de la coopération Sud-Sud, ont été pris à cette occasion.
A travers les discussions avec la Banque Mondiale, il est envisagé d’intensifier les échanges dans le
domaine des politiques et de la protection sociales avec plusieurs pays ayant réussi à réformer leurs
systèmes de protection sociale, notamment le système de subventions des produits de consommation,
étant donné l’importance du déséquilibre structurel grandissant pour le budget de l’Etat.
Les échanges privilégiés avec le Maroc et avec le bureau de l’UNICEF au Maroc ont été poursuivis : une
délégation tunisienne du Ministère de l’Education accompagnée du chargé du programme a ainsi pu
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participer à l’atelier national sur le Système de Suivi des Résultats pour l’Equité, organisé en Mai
2012 à Rabat, et a pu en tirer des leçons pour la mise en place d’un processus similaire en Tunisie
(initiative en cours). Des échanges réguliers entre les deux bureaux en matière d’assistance technique et
d’échanges d’expérience ont été maintenus.
Dans le cadre de son plaidoyer pour la mise en place d’un mécanisme indépendant pour le suivi et le
respect des DE conforme aux principes et standards internationaux et aux observations du Comité des
DE, l’UNICEF a organisé, en partenariat avec le MAFF, une conférence internationale qui a réuni des
membres de l’ANC, des représentants des institutions gouvernementales et de la société civile, des
représentants des médias, des académiciens, des experts tunisiens et étrangers et des enfants. L’échange
d’expériences avec plusieurs pays (la France, la Norvège, la Pologne, le Maroc, Maltes) a permis de
fructifier la réflexion et d’orienter les débats pour identifier les modalités les plus appropriées au
contexte tunisien
3.2. LES COMPOSANTES DU PROGRAMME
3.2.1. Education
Résultat de la composante :
Au moins 70% d’élèves auront des acquis scolaires conformes aux normes nationales dans les 4
gouvernorats de ciblage.
Progrès:
Cette composante de programme vise d’une part la promotion de la réussite scolaire et, d’autre part,
la lutte contre l’abandon et l’échec scolaires, en particulier dans les quatre gouvernorats de ciblage
identifiés dans le cadre du programme de coopération entre le Gouvernement et l'UNICEF
(Kasserine, Sidi Bouzid, Jendouba et Siliana).
L’examen des statistiques récentes publiées par le Ministère de l’Education (L’éducation en chiffres,
année scolaire 2011-2012, publications de la Direction Générale de la Planification et du Système
d'Information), montre que des avancées ont été faites, avec un taux de réussite national amené à
74,6%, un taux de redoublement de 17,4% et un taux d’abandon réduit à 8% dans le cycle
préparatoire général et technique, ainsi qu’un taux de réussite de 91,7%, un taux de redoublement de
7,3% et un taux d’abandon de 1% dans le cycle primaire.
Selon la MICS4 (INS, 2011-2012), la proportion d’enfants atteignant la dernière classe du primaire,
le taux d’achèvement du primaire, ou encore le taux de transition à l’enseignement secondaire sont
respectivement au niveau national de 96.6%, 99,1% et 88,0%, alors qu’ils sont à Kasserine, le
gouvernorat parmi ceux ayant les performances les moins élevés, de respectivement 86.5%, 82,2% et
87,7%.
Cependant, les chiffres avancés ci-dessus ne sont significatifs que partiellement, notamment dans le
cycle primaire où la règle du passage systématique d’une année à l’année supérieure est toujours en
vigueur. Par ailleurs, le système actuel de suivi/évaluation du Ministère, ne permet pas d’avoir des
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chiffres désagrégés et suffisamment nuancés. Par exemple, il n’y a pas actuellement un mécanisme de
suivi qui donne la possibilité d’évaluer les progrès selon les indicateurs tels qu’ils ont été définis dans
ce PCR. Il est difficile aussi de parler de normes nationales en matière d’acquis scolaires car, dans
l’état actuel des choses, il n’existe pas un référentiel qui donne une définition claire de ces normes.
a. Les grandes orientations stratégiques pour le développement du domaine de la petite enfance
sont définies
Progrès:
Peu de progrès ont été réalisés en vue d’obtenir un Document d’Orientation Stratégique, mais
quelques jalons ont été posés pour avancer vers cet objectif dans deux directions.
Dans une première direction, le Ministère des Affaires de la Femme et de la Famille (MAFF) a
privilégié le traitement « en urgence » de la question de la création de jardins d’enfants
confessionnels, ne respectant pas les normes édictées dans le cahier des charges des structures de la
petite enfance. Le Ministère a dénoncé par voie de presse cette déviation,(cf. notes de bas de page : 1
et 2), puis a réuni deux conseils interministériels avec tous les ministères concernés pour discuter de
la manière de faire respecter ces normes par l’ensemble des acteurs, y compris privés ou associatifs.
Au final, il a été décidé d’instaurer une autorisation préalable d’ouverture de structures de la petite
enfance, qui serait délivré par le MAFF. Pour le reste, le MAFF poursuit son rôle de principal
responsable de supervision de tous les jardins d’enfants du pays, ouverts pour les 3-4 ans révolus, en
particulier dans la finalisation d’outil pédagogique permettant d’assurer une qualité de service dans
ces structures. Selon les données de la MICS4, la couverture de ces jardins d’enfants reste limitée,
autour de 40% pour l’ensemble de la tranche des 3-4 ans, variant entre 30% pour les 3 ans et 60%
pour les 4 ans selon les dernières données de la MICS4, mais surtout avec des disparités fortes selon
le milieu (urbain/rural), la région et le niveau social (selon le quintile de richesse du ménage).
Dans une seconde direction, le Ministère de l’Education a confirmé son intention de mener une
réflexion sur la généralisation de l’année préparatoire ouverte à tout enfant âgé de 5 ans révolus
(tranche d’âge de 5-6 ans, soit une année avant l’entrée en primaire) qui, selon les statistiques du
Ministère, semblant être confirmées par celles issues de la MICS4, toucherait 80% des enfants de
cette tranche d’âge, avec la persistance des disparités sociales et géographiques évoquées pour les
jardins d’enfants. L’étude qui servira à évaluer la situation et l'organisation de cette année
préparatoire et à envisager la faisabilité d’une généralisation a démarré en 2012, mais devrait se
poursuivre essentiellement en 2013.
No Indicator Baseline Target As of Date Status Primary
Source
1
Existence d'un Document d'Orientations Stratégiques
pour le développement du
domaine de l'éducation de la
petite enfance en Tunisie
Non Oui 10.01.2013
View History
Non (mais début de réflexion stratégique)
Sector Review(s)
Page | 13
Contraintes:
L’une des contraintes majeures est que le MAFF manque de moyens d’inspection des jardins
d’enfants, notamment avec la prolifération après la révolution du 14 janvier 2011 des jardins
d’enfants coraniques qui échappent au contrôle de l’Etat. Il y a aussi un manque de coordination
entre le ME, le MAFF et le MAR à ce sujet. Il faut noter aussi les limites liées au mode de
gouvernance qui font que, parfois, il y a exécution de certains projets avant même l’achèvement des
études relatives à ces projets.
Recommandations:
Lors de la revue annuelle, il a été discuté la possibilité de faire coïncider les efforts des deux
Ministères cités plus haut (de l’Education et de la Famille), élargi à d’autres, pour envisager le
développement du domaine de l’éducation de la petite enfance. En premier lieu, il serait question de
faire converger les études réalisées par les deux Ministères, celles sur la généralisation de l’année
préparatoire et l’étude évaluative du MAFF sur les jardins d’enfants en 2013. Ensuite, ces efforts
convergents devraient faciliter l’émergence d’une vision commune et cohérente sur l’ensemble de la
tranche d’âge préscolaire, préalable à la formulation d’un Document d’Orientation Stratégique en
matière de Développement ou Education de la Petite Enfance.
Articles de presse sur le sujet :
http://www.tap.info.tn/fr/fr/societe/jeunesse-a-enfance/37600-badi-evoque-des-depassements-dans-
les-jardins-denfants-appartenant-a-des-associations-coraniques.html
http://www.letemps.com.tn/article-64498.html
http://www.letemps.com.tn/article-70663.html
http://www.lapresse.tn/16112012/58231/une-proliferation-inquietante.html
http://www.tap.info.tn/fr/fr/societe/jeunesse-a-enfance/21513-qquel-avenir-pour-lenfance-precoce-q-
theme-dune-rencontre-a-tunis.html
Site du Ministère sur le sujet :
http://www.femme.gov.tn/index.php?id=18&tx_ttnews[tt_news]=510&cHash=7d0be2480edf0bf135
55e04ab33641fd
b. Les enfants vulnérables (porteurs d'handicaps, de troubles de l'apprentissage, et issus de
milieux et zones défavorisées) bénéficient d'une intervention éducative de qualité qui prend en
considération leurs besoins spécifiques
Progrès:
Concernant les écoles primaires accueillant des populations d'élèves issus de milieux modestes devant
bénéficier d’un paquet d’interventions retenus dans le cadre de l'approche des "Ecoles Amies des
Enfants", l’action s’est surtout limitée à la première intervention liée à l’amélioration des
infrastructures : celle-ci a été assurée en 2012 essentiellement par le Gouvernement pour les 13 écoles
supplémentaires, alors qu’elle a été soutenue par l’UNICEF pour les 12 premières écoles en 2011 (et
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achevée en 2012). Un appui à la planification des autres interventions a été apporté et seront soutenues
en 2013.
Pour le volet relatif à l’inclusion scolaire des enfants en situation de handicap, grâce à l'appui octroyé
par la compagnie Bristih Airways, il faut noter une avancée majeure obtenue en 2012 en terme de
réflexion sur les approches stratégiques et de prospective. Une Journée Nationale sur l’Inclusion
scolaire des enfants handicapés a été organisée à Tunis en juillet 2012 (1), qui a permis de réfléchir à
la réorientation de la stratégie d’inclusion scolaire des enfants handicapés : l’intégration ou désormais
l'inclusion de ces enfants ne devraient plus être limitée aux seules écoles dites « intégrantes », mais
devrait être étendue à l’ensemble des écoles ordinaires. Le Ministère de l’Education a établi une
nouvelle directive allant dans ce sens et prépare, avec l’appui de l’UNICEF, un support de
communication (spot) grand public pour informer la population des nouvelles directives et de ce
changement d’approche.
Ce changement majeur a pu être obtenu grâce, d’une part aux expériences en cours sur le terrain dans
des écoles pilotes, et d’autre part à travers l’exemple d’expériences internationales.
Dans le premier cas, l’UNICEF a continué d’appuyer les actions de formation et de supervision dans
les deux écoles pilotes où le projet a démarré depuis 2010, et l’a étendue en 2012 à 4 nouvelles écoles.
Des discussions sont en cours pour associer l’ONG Internationale Save the Children Italie dans le
suivi et l’appui à la pérennisation de l’action dans les deux écoles pilotes et dans deux nouvelles
écoles en 2013 et 2014. Le Ministère a également obtenu un appui de l’Union Européenne pour
assurer la mise en œuvre de la nouvelle stratégie d’inclusion scolaire dans d’autres écoles ordinaires.
Dans le second cas, l’apport d’une ONG libanaise (Association Libanaise des Jeunes non-Voyants)
lors de la journée du 17 juillet a été remarquable. Elle a permis en effet de voir la question de
l’inclusion scolaire des enfants handicapés sous un angle plus stratégique, avec une perspective
participative très forte impliquant la société civile et, notamment les associations des jeunes
handicapés. L’expérience de cette ONG et le rapport de fin de mission du consultant libanais – qui est
lui-même non-voyant et président de cette ONG – ont eu un impact bénéfique et ont nourri la
réflexion sur la façon de considérer l’éducation des handicapés dans un contexte arabo-méditerranéen.
Une des notions fortes développées dans ce cadre est celle de co-élaboration d’une stratégie nationale
d’inclusion scolaire des enfants handicapés, avec l’optique d’un plan d’Action basé sur des éléments
scientifiques élaborés par des spécialistes de façon collaborative.
N Indicator Baseline Target As of Date Status Primary Source
1 Nombre d'écoles primaires accueillant des populations d'élèves issus de milieux
modestes bénéficient d'un paquet
d'interventions (formation des
enseignants, équipements, infrastructure,
suivi/évaluation) et ce dans le cadre du
programme Ecoles Amies des Enfants
0 25 10.01.2013
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12 (dont l'intervention en matière d'infrastructure
semble achevée) et 13
autres dont la
réhabilitation est en
cours); aucune école n'a
de paquet complètement
mis en oeuvre
Sector Review
(s)
2 Existence d'un Plan d'Action Cadre pour
l'inclusion des enfants handicapés dans les
écoles ordinaires est élaboré
Non Oui 10.01.2013
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Partiel Sector
Review(s)
Page | 15
Contraintes:
Force est de constater qu’il y a là aussi un problème de coordination, aussi bien au niveau national
(inter et intra-ministériel) qu’au niveau régional (coordination du programme). Il est à noter aussi une
certaine démotivation des acteurs, ainsi que des actions fragmentées, lesquelles sont à faire évoluer
dans le sens d’une stratégie bien élaborée.
Recommandations :
L’accord de partenariat en cours de finalisation entre l’ONG Save the Children Italie (SCI) et le
Bureau UNICEF de Tunis concerne un programme de promotion de l’inclusion scolaire des enfants
handicapés dans deux écoles du Nord et deux écoles du Sud du pays sera mis en œuvre. L’ONG
assurera, sur la base d’un budget commun (50% UNICEF- 50% SCI) étalé sur deux ans (2013-2014),
un travail de coordination, de conscientisation et de soutien technique sur le terrain impliquant des
acteurs locaux (enseignants, associations, organismes de prise en chargedes enfants handicapés) et
organisera des sessions de formation sur l’inclusion scolaire au profit des enseignants concernés, des
cadres du niveau central et des partenaires de la société civile actifs dans la prise en charge scolaire
des enfants atteints de handicap.
En 2013, un Plan d’Action et une stratégie nationale pour l’inclusion scolaire des enfants handicapés
dans les écoles ordinaires publiques seront élaborés.
Les participants à la réunion de revue annuelle suggèrent d’impliquer les collèges et les lycées dans la
stratégie d’inclusion scolaire des enfants handicapés.
Références sur la Conférence sur l’inclusion scolaire de l’UNICEF et du Ministère
http://www.unicef.org.tn/html/eve17072012.htm
http://www.conference.education.gov.tn/2012-07-16/17072012.pdf
c. Une stratégie rénovée de lutte contre les risques de déscolarisation est élaborée en 2013
Progrès:
L’abandon et l’échec scolaire est une thématique forte du programme de coopération 2012/2013 de
l’UNICEF avec le Ministère de l’Education, et les autres partenaires ministériels et de la société
civile qui interviennent dans la lutte contre ce fléau qui semble toucher chaque année de 60.000 à
80.000 enfants en âge de scolarité obligatoire (6-16 ans).
Pourtant, les progrès réalisés cette année ne sont pas à la hauteur des attentes à partir de l'indicateur
retenu : les journées de sensibilisation prévues au niveau régional n'ont pas pu avoir lieu du fait de la
situation et ont été reportées à 2013. Certes, l'indicateur semble assez peu en lien avec le résultat
envisagé et sera donc complété en 2013 pour refléter davantage le processus envisagé pour aboutir à
une stratégie rénovée, élaborée de manière suffisamment participative et impliquant les différents
secteurs concernés.
Suite à la première « Rencontre Nationale sur l’échec scolaire et la rupture précoce de la scolarité » de
novembre 2011, une deuxième « Rencontre Nationale sur les Mécanismes de Lutte contre l’Echec
Scolaire et la Rupture Précoce de la Scolarité » a été organisé par la Direction Générale des Etudes, de
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la Planification et des Systèmes d’Information du ME en mai 2012, en étroite coopération avec
l’UNICEF et avec la participation de plusieurs autres partenaires (MAS, MAFF, MS, Le CENAFFE,
le CNIPRE, etc.). Cette journée a été destinée à la poursuite de la réflexion collective en vue
d’élaborer un Plan National de lutte contre l’échec et l’abandon scolaire précoce.
Par ailleurs, un comité technique de suivi/évaluation de ce Plan National a été mis en place. Il a été
convenu qu’il se réunisse assez régulièrement pour faire le point sur les actions menées, repérer les
points forts et les faiblesses, ainsi que les possibilités de régulation et d’ajustement de ces actions. En
outre, deux études sur les déterminants de la réussite scolaire ont été réalisées et les TDRs d’une
troisième étude sur l’abandon scolaire ont été préparés dernièrement par l’Observatoire et sont en
cours d’examen et de finalisation.
No Indicator Baseline Target As of Date Status Primary
Source
1 Nb de journées régionales
de sensibilisation sur la
problématique de la
déscolarisation basé sur les
études à Jendouba et Sidi-
Bouzid sont réalisées
0 2 10.01.2013
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0 (mais réflexion stratégique
lancée au niveau national)
Sector
Review(s)
Contraintes:
Malgré les réunions et rencontres sporadiques entre les différentes instances impliquées dans la
question de la lutte contre l’abandon et l’échec scolaires, il faut noter l’absence de la mise en place
d’une commission impliquant les différentes structures (Comité de Pilotage transversal impliquant
plusieurs ministères et organismes). A ce titre, un manque de coordination (inter et intra-ministères)
est à noter.
Recommandations:
La revue annuelle 2012 a montré les limites d’exécution et a permis d’identifier les actions à mener en
2013. Ainsi :
la DGEPSI envisage de préparer au début de l’année 2013 avec la collaboration de l’UNICEF
un Colloque qui récapitule tous les résultats des études faites et de mettre l’accent sur les
recommandations de ces études en vue de définir de façon claire ce qui est réalisable et de
mettre en place les mécanismes qui permettent une mise en œuvre effective de ces
recommandations;
il est question aussi de constituer un noyau dur de co-pilotage interministériel et d’organiser
des journées au niveau des régions en 2013; en plus, un axe stratégique du Plan de
développement à la DGEPSI serait à élaborer.
des études sont disponibles ou en cours et des rencontres sont projetées en vue d’élaborer une
stratégie rénovée de lutte contre les risques de déscolarisation et de l’abandon précoce de la
scolarité.
le MAS est en train de se pencher sur l’évaluation et la refonte de ses programmes sociaux,
dans lesquels la lutte contre la déscolarisation précoce et la réussite scolaire des enfants
devraient être centrale pour l’appréciation de l’efficacité des dispositifs d’allocations scolaires
notamment octroyées aux familles nécessiteuses.
Page | 17
d. Les capacités analytiques du ME en terme de planification, d'évaluation de prospective et de
gestion axée sur la connaissance sont améliorées
Progrès:
Il s’agit là d’un volet de coopération entre l’UNICEF et le ME d’une importance majeure car il touche
à des aspects essentiels de la gouvernance en matière d’éducation : planification stratégique,
évaluation, prospective et gestion basée sur la connaissance.
L’appui de l'UNICEF au Ministère dans ce domaine s’est traduit par des activités multiples et se
développe à un rythme ascendant en raison de la conjoncture de la réforme actuelle et des projets en
cours et à venir.
Un colloque international sur la méthodologie de la réforme (29-31 mars 2012) initié par le Ministère
de l’Education avec l’appui logistique et technique de plusieurs partenaires dont l’UNICEF. Les
travaux sont clôturés par la rédaction d’une série de recommandations sur la réforme du système
éducatif et la mise en place de plusieurs comités de suivi qui avaient pour mission la mise en œuvre
des actions relatives aux recommandations retenues, notamment les consultations nationales sur la
réforme du système éducatif.
Suite à ce colloque et à une réunion entre le Ministre de l’Education et la Représentante de l'UNICEF
à Tunis (30 juillet 2012), un programme d’intervention exceptionnel pour la réforme a été arrêté.
L’UNICEF est appelé à apporter un appui technique d’envergure internationale au Ministère de
l’Education pour mettre en œuvre plusieurs volets de la réforme notamment en termes de consultation
internationale pour trois actions clés de la préparation de la réforme :
évaluer la première consultation nationale sur la réforme auprès des enseignants du primaire et
apporter un soutien technique à la Tunisie en matière de méthodologie des enquêtes
consultatives et d’analyse de contenu ;
renforcer les capacités nationales en matière de planification de la réforme ;
apporter un appui à l’évaluation de l’expérience de l’année préparatoire et d’étude de la
faisabilité de sa généralisation.
La consultation internationale sur la première consultation pour la réforme auprès des enseignants du
primaire a eu lieu du 05 au 18 décembre et a donné lieu à un rapport préliminaire et un rapport final
qui est en cours d’examen par l’UNICEF et le ME. Dans le cadre de cette consultation, deux ateliers
techniques successifs de formation ont été animés par la consultante et la participation de plusieurs
cadres techniques et de supervision nationaux et de l'UNICEF. A l’issue de ces ateliers, un noyau dur
de techniciens en vue de constituer une commission technique nationale pour la consultation a été
formé.
Par ailleurs, les deux autres TDRs des études ont été élaborés par la DGEPSI et revus et validés par
l’UNICEF pour mettre en œuvre les différents volets de la réforme du système éducatif. Dans tous ces
TDRs, l’aspect gouvernance, planification stratégique et gestion basée sur la connaissance a été mis
en avant.
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No Indicator Baseline Target As of Date Status Primary
Source
1 Nb études/ évaluations en lien avec la réforme du système éducatif mises en œuvre
0 3 10.01.2013
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1 (évaluation de la consultation dans le primaire achevée), les deux autres consultations sont prêtes à être lancées en début 2013
Sector
Review(s)
Recommandations :
Les discussions lors de la revue annuelle ont révélé la nécessité de plus de coordination et d’échange
d’informations entre les différents départements ministériels et entre les ministères pour pallier aux
lacunes existantes. Sans doute faudrait-il aussi travailler davantage avec les composantes actives de la
société civile afin de faire participer les compétences nationales dans le pilotage et la mise en œuvre
de la réforme éducative en cours. Il y a aussi un besoin de formation de cadres nationaux en matière
de planification.
e. Appui au programme Education
Progrès:
A travers ce résultat intermédiaire et les fonds utilisés à ce titre, l’UNICEF apporte essentiellement de
l’assistance technique nécessaire à la réalisation des autres résultats intermédiaires de la composante
du programme, à la contribution de la réalisation du résultat final de la composante du programme
(PCR), ainsi qu’à l’appui intersectoriel à toutes les autres composantes de programme.
3.2.2. Santé, VIH, Adolescent et Participation des Jeunes
Résultat (1) de la composante :
L’accès à des services de santé maternelle et infantile de qualité est amélioré notamment dans les
régions de ciblage
Progrès:
La Tunisie a accompli des progrès dans la réduction de la mortalité infanto-juvénile durant les deux
dernières décennies. Toutefois, la mortalité néonatale constitue encore une part importante de cette
mortalité, et en représente les 3/4. Selon les résultats préliminaires de l’enquête MICS4, le taux de
mortalité néonatale est de 11,5 pour 1000, alors que le taux de mortalité infantile est de 16.7 pour
1000. Les progrès, moins importants sur la mortalité néonatale (en termes de proportion et non en
termes de valeur absolue) sont étroitement liés au rythme actuel de recul de la mortalité maternelle,
qui demeure insuffisant pour l’atteinte de l’OMD5.
La dernière enquête nationale sur la mortalité maternelle, réalisée en 2008, a situé la mortalité
maternelle à 44 pour 100 000 Naissances Vivantes (NV), avec souvent des valeurs plus élevées au
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niveau des régions ouest du pays, pouvant atteindre le double au niveau des régions intérieures, y
compris les régions de ciblage du programme santé. Il est à noter que durant les cinq dernières années,
il y a eu une nette amélioration de l’ensemble des indicateurs de santé maternelle, comme en
témoigne par exemple le taux d’accouchement assisté (national) qui est de l’ordre de 99% selon le
MICS4 (94.5% en 2006) et le taux de couverture par les 4 consultations prénatales qui est de 85%
(MICS4, 2011-2012) (67% en 2006). Les données confirment la nécessité d’investir davantage dans
les soins obstétricaux d’urgences, notamment dans les régions de l’intérieur du pays, afin d’accélérer
la réduction de la mortalité maternelle. Il est à noter également qu’une évaluation du programme
conjoint de réduction de la mortalité maternelle a été menée en 2012. Les recommandations de cette
évaluation ont été finalisées alors qu’un nouveau plan d’action est en cours de préparation et devra
permettre de prolonger le travail conjoint entre les agences et les partenaires nationaux sur ce dossier.
L’impact positif de la stratégie de ciblage des régions du centre ouest (menée depuis l’année 2000)
semble se maintenir comme en témoigne le maintien de la tendance à l'amélioration de la plupart des
indicateurs de santé maternelle et infantile révélée par l’enquête MICS 4, mais qui toutefois restent en
deçà des moyennes nationales. Il est à signaler que le taux de retard de croissance a augmenté dans
les gouvernorats de Sidi Bouzid et Kairouan. Cette situation est probablement en lien avec le
contexte socioéconomique actuel du pays. Il y a lieu pour les acteurs de la santé, à la lumière de ces
nouvelles données, de mettre à jour l’analyse de la situation, d'actualiser les priorités et d’affiner le
choix des zones et catégories cibles, afin de réduire les écarts et les disparités entre les différentes
catégories socio-économiques et entre les milieux, y compris dans les régions ciblées.
Les progrès en matière d’élimination de la transmission verticale du VIH restent limités malgré qu’il y
a eu une révision de la stratégie nationale de réduction de la transmission mère-enfant du VIH en
2011, mais qui reste encore non totalement opérationnalisée. Les données concernant la couverture
par la prise charge restent difficiles, vu la prévalence inférieure à 0.1% dans la population générale et
la faible pratique du conseil et du dépistage réalisée chez les femmes enceintes. Selon les résultats de
la MICS4, parmi les femmes 15-49 ans ayant accouché au cours des deux dernières années, le
pourcentage de femmes ayant reçu des conseils en matière de VIH lors des consultations prénatales
est de 3.8% (taux de couverture par au moins une consultation prénatale est de 97.3%) alors que parmi
les femmes âgées de 15-49 ans ayant donné naissance au cours des 2 dernières années, 1,2% ont reçu
des conseils en matière de VIH, une offre de test de dépistage du VIH, accepté et reçu les résultats.
A noter également que le Ministère de la Santé, appuyé par l’Union européenne et l’organisation
Mondiale de la Santé, a entrepris un dialogue national sur la réforme de la santé qui devra partir des
états généraux de la santé et aboutir à la construction d’une vision commune et concertée sur la
réforme du secteur de la santé en Tunisie. L’UNICEF contribuera de façon indirecte à ce processus,
notamment à travers l’alimentation du processus par les résultats des études et revues en cours ou
planifiées, tel que la revue du Programme National de Développement des circonscriptions Sanitaires.
Page | 20
No Indicator Baseline Target As of Date Status Primary
Source
1 taux de mortalité néonatale (/1000,
national)
15 11 09.01.2013 View History
11.5 pour 1000 MICS/DHS or other National
Survey
2 taux de mortalité maternelle (/100,000 NV,
national)
48.7 35 09.01.2013 View History
44 pour 100 000NV Studies and Surveys
3 % de femmes enceintes
qui reçoivent un conseil
sur la PTME
ND 70 09.01.2013
View History
3.8 % MICS/DHS or
other National
Survey
a. Le suivi de l'intégration et de la qualité des services de SMI est renforcé, en particulier dans les
régions de ciblage.
Progrès:
La préparation de la revue du programme national de développement des circonscriptions sanitaires a
démarré durant le dernier trimestre de l’année. Les termes de référence de la consultation, qui doit être
menée début 2013, ont été finalisés et ont permis d’arrêter le champ de cette revue. La programmation
de cette activité a connu des contraintes, dues essentiellement aux changements de personnel au
niveau du partenaire. Les résultats de cette revue permettront de faire le point sur les réalisations de
ce programme et de mieux l'articuler avec les concepts de médecine de famille, actuellement en cours
de développement en Tunisie.
En ce qui concerne la préparation du dossier à introduire en 2013-2014 pour la reconnaissance de la
Tunisie comme pays indemne des troubles liés à la carence en Iode, une enquête nationale sur la
prévalence des troubles liés à la carence en iode chez les enfants de 6-12 ans a été menée en 2012. Le
travail de terrain a été effectué dans les délais prévus, cependant, l’analyse des échantillons a connu
quelques contraintes techniques qui sont actuellement en cours de résolution. Les résultats de cette
enquête seront disponibles durant le premier trimestre 2013 et permettront de déterminer le niveau
d’iodation du sel dans le pays ainsi que son impact sur les enfants en âge scolaire.
No Indicator Baseline Target As of Date Status Primary
Source
1 Existence d'1 plan de suivi des recommandations de revue PNDC
Non Oui 10.01.2013 View History
Non Sector Review(s)
b. Les services de Santé Maternelle et Infantile (SMI) intègrent la PTME et l'approche PCIME
Progrès:
La Tunisie dispose d’une stratégie nationale pour la prévention de la transmission du VIH de la mère à
l’enfant depuis l’année 2006. Cette composante a bénéficié de l’appui de l’UNICEF et du financement
du Fonds Global de lutte contre le SIDA, la Tuberculose et le Malaria pour le renforcement de
capacités du personnel de santé et la mise en place des normes et des standards.
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En 2011, la Direction des Soins de Santé de Base et l’UNICEF ont procédé à la révision de cette
stratégie après la constatation de l’impact faible des actions entreprises sur la situation de la
transmission mère-enfant du VIH dans le pays ( prévalence <0.1% avec une incidence annuelle allant
de 0 à 5 cas/an sur les dernières années) et sur les capacités du système de santé à élargir l’accès aux
services de PTME.
Dès lors, cette stratégie révisée a cherché à intégrer les interventions d’élimination de la
transmission mère-enfant du VIH dans le programme national de périnatalité afin d’assurer un accès
généralisé aux services PTME aux trois niveaux (primaire, secondaire et tertiaire). La stratégie révisée
s’appuie sur un plan d’action de 3 ans pour son opérationnalisation d‘une façon graduelle ; dont le
démarrage était prévu en 2012. Toutefois, des contraintes, ont retardé ce démarrage.
L’analyse des déterminants, qui a été mené lors de l’exercice de la revue annuelle a permis de mettre
en exergue certains goulets d’étranglement par rapport à la réalisation des résultats attendus qui
peuvent être résumé en ce qui suit :
- Le manque de ressources humaines, notamment au niveau régional et local, pour une
décentralisation effective des services de prévention et de prise en charge.
- Absence d’une entité de coordination nationale, couplée, à un manque de leadership et de ressources
humaines dans la gestion de cette composante de programme au niveau central et régional.
- Le manque de sensibilisation du personnel de santé qui fait que la transmission mère-enfant du VIH
demeure peu perçue par ce même personnel comme une priorité. Ceci rejaillit également sur les
attitudes stigmatisantes que pourrait avoir le personnel envers la question du VIH, et qui peut
engendrer des réticences de la part des bénéficiaires à aborder cette question.
- La qualité des services et soins, qui mérite d’être améliorée à travers une actualisation et une
application stricte des normes et standards nationaux en matière d’élimination de la transmission du
VIH de la mère à l’enfant.
Ces différents éléments seront pris en compte lors la mise à jour du plan de travail afin de réduire leur
impact sur l’atteinte des résultats et assurer un démarrage effectif de la mise en œuvre.
Des progrès ont été également accomplis en ce qui concerne la généralisation de l’application de
l’approche PCIME à l’ensemble du pays, à travers l’organisation de plusieurs cycles de formation au
profit du personnel de santé dans les gouvernorats du sud du pays, en étroite collaboration avec la
faculté de médecine de Sfax qui abrite et facilite ces formations. Ceci entre également dans le cadre
du pilotage de l’intégration de la PCIME dans la formation des médecins et des paramédicaux, menée
en étroite collaboration entre la Direction des Soins de Santé de Base et la faculté de médecine de
Sfax, et qui devra se renforcer en 2013. Une réunion de travail réunira début 2013 des représentants
des facultés de médecine de Sfax et de Sousse, en collaboration avec l’OMS, afin de mettre un plan
d’action spécifique pour l’accélération de cette intégration.
Page | 22
No Indicator Baseline Target As of Date Status Primary
Source
1 Nombre de documents de
référence du programme de
périnatalité incluant les
principes de la PTME
0 3 10.01.2013
View History
0 Sector
Review(s)
2 Existence d'une f Feuille de
route pour l'intégration de la
PCIME aux facultés de
médecine de Sfax et Sousse
développée
Non Oui 10.01.2013
View History
0 Sector
Review(s)
c. Appui au Programme Santé
Progrès:
A travers ce résultat intermédiaire et les fonds utilisés à ce titre, l’UNICEF apporte essentiellement de
l’assistance technique nécessaire à la réalisation des autres résultats intermédiaires de la composante du
programme, à la contribution de la réalisation du résultat final de la composante du programme (PCR),
ainsi qu’à l’appui intersectoriel à toutes les autres composantes de programme.
Résultat (2) de la composante :
Des initiatives de promotion des modes de vie sains, y compris de prévention du VIH/Sida, auprès
des adolescents et des jeunes des deux sexes en particulier les plus vulnérables sont soutenues
notamment dans les régions de ciblage.
Progrès:
La prévention du VIH parmi les jeunes est un des éléments clés de ce résultat. Dans cadre, il y a eu la
mise en place d’un dispositif national de conseil et de dépistage anonyme du VIH couvrant quasiment
l’ensemble des gouvernorats du pays à travers 25 centres. Certains de ces centres assurent une
prestation orientée vers les jeunes appartenant aux populations clés et aux groupes les plus
vulnérables. Le Ministère de la Santé a conduit en 2011 une revue de ce dispositif qui recommande de
renforcer la qualité des prestations et le recrutement des clients parmi les plus vulnérables et les
populations clés. Il est à noter que selon les enquêtes les plus récentes (voir
http://www.unaids.org/en/dataanalysis/knowyourresponse/countryProgrèsreports/2012countries/ce_T
N_Narrative_Report[1].pdf, 2011), la prévalence de l’infection à VIH chez les hommes ayant des
rapports sexuels avec des hommes est aux alentours de 13%, dont 44% âgés de moins de 25 ans. La
précocité de l’infection dans ce groupe, qui survient dans un contexte de plus en plus stigmatisant,
appelle à fournir plus d’effort dans la prévention et d’une manière plus ciblée.
La consommation de drogues parmi les jeunes et adolescents semble devenir une problématique
majeure, de plus en plus débattue par l’opinion publique. Malgré l’absence de données nationales
pour l’instant, toutes les observations et les évidences convergent vers une recrudescence de la
consommation de drogues parmi les adolescents et les jeunes, y compris des formes injectables.
Page | 23
L’UNICEF a appuyé durant le cycle des initiatives menées par l’Association Tunisienne de prévention
de la toxicomanie en matière de prévention et de prise en charge de la toxicomanie. L’UNICEF en
partenariat avec le secrétariat de l’ONUSIDA a appuyé le PNLS et l’association (MENARA) pour la
réduction des risques (RdR) dans la finalisation d’une stratégie nationale de RdR, qui reste non
validée par le Ministère de la Santé. A noter que ce Ministère a organisé en 2012 un séminaire national
sur la situation de la consommation des drogues en Tunisie et a affirmé à cette occasion son
engagement à assurer une riposte d’envergure à cette problématique de Santé. Le Ministère va mener
en 2013 une enquête d’envergure nationale sur la consommation des drogues en milieu scolaire,
qui devrait fournir des données importantes et utiles pour la planification des interventions.
Toutefois il faut signaler qu’en l’absence d’une stratégie nationale, basée sur une analyse profonde et
objective de la situation pour prévenir la consommation des drogues et prendre en charge les
problèmes de toxicomanie, les résultats des différentes initiatives existantes restent difficiles à évaluer
et peu palpables. Cette idée s’applique également à l’ensemble des comportements à risque auxquelx
peuvent faire face les jeunes et les adolescents (violence, conduites automobile à risque, conduites
addictives, ..) qui méritent des approches spécifiques à cette tranche d’âge, une coordination des
efforts et le partage d’une vision commune.
L’absence de systèmes de suivi et d’évaluation en lien avec des politiques « jeunesse » clairement
énoncées, rend peu facile la mesure des progrès dans ce domaine. L’UNICEF a appuyé les deux
dernières années l’Observatoire National de la Jeunesse pour la conception d’un système national de
suivi et d'évaluation de la situation des adolescents et des jeunes en Tunisie. La mise en œuvre de ce
système va démarrer en 2013 et permettra de disposer régulièrement de données multisectorielles et
désagrégées sur la situation des jeunes et des adolescents, ce qui constitue un important atout pour la
planification, l’évaluation des politiques et l’aide à la décision.
No Indicator Baseline Target As of Date Status Primary
Source
1 Nombre de centres VCT crées et
opérationnels
0 10 10.01.2013
View History
25 Evaluation
2 Utilisation par les partenaires des outils
de suivi-évaluation et d'aide à la
décision basés sur l'exploitation
optimale des données désagrégées
Non oui 10.01.2013
View History
Partiel Sector
Review(
s)
a. Le programme de renforcement des aptitudes à la vie quotidienne chez les adolescents et les
jeunes est finalisé et validé.
Progrès:
Les progrès sur ce volet ont surtout concerné le milieu scolaire, à travers la collaboration avec le
département de Médecine Scolaire et Universitaire au Ministère de la Santé et le Ministère de
l’Education. Un projet d’intervention en milieu scolaire ciblant des adolescents âgées entre 13 et 15
ans au niveau de 8 gouvernorats (une vingtaine d’établissement) vise à utiliser les compétences de vie
pour prévenir la consommation de drogues parmi ces adolescents. Un programme de formation a été
élaboré, il sera mis en œuvre d’une manière continue sur 3 années. L’évaluation de ce projet donnera
des indications utiles sur la faisabilité et la pertinence de l’utilisation de cette approche dans le cadre
Page | 24
de la prévention des comportements à risque, en vue de son élargissement et son éventuelle
intégration dans les programmes scolaires. Le plan de suivi et évaluation est en cours de finalisation,
le démarrage des actions de formation devra débuter durant le premier trimestre 2013. Ce projet sera
essentiellement appuyé par les Ministères de la santé et de l’éducation. L’appui de l’UNICEF devra se
limiter à l’appui technique, notamment en ce qui concerne la documentation de cette expérience et le
suivi/évaluation. Sur la question des compétences de vie, cette initiative marque le déblocage d’une
situation de statu quo depuis la phase de l’analyse de la situation et d’indentification du paquet
minimum de compétences menée en 2008. L’utilisation de cette approche est également une priorité
pour d’autres ministères, tel que le Ministère des Affaires Sociales qui a déjà entamé en 2009 une
initiative similaire à travers le corps des travailleurs sociaux. L’application de cette approche basée sur
les compétences de vie, reste toutefois dans un cadre informel, et il faudra renforcer le plaidoyer en
démontrant son efficacité et intérêt en vue de son intégration dans le curriculum scolaire.
No Indicator Baseline Target As of Date Status Primary
Source
1 Nombre de projets de formation sur les
compétences de vie mis en oeuvre par
les partenaires
0 1 10.01.2013
View History
0 Sector
Review(s)
b. Un système national de suivi et évaluation Adolescents et Jeunes est développé
Progrès:
Un système de suivi et évaluation de la situation des adolescents et des jeunes a été conçu en 2012 en
collaboration avec l’Observatoire National de la Jeunesse (Ministère de la Jeunesse et des Sports). Le
processus d’élaboration a été mené d’une façon participative impliquant des jeunes et plusieurs
acteurs dans le secteur de la jeunesse. Ce système vise essentiellement à remplir quatre fonctions
principales, à savoir : observer la situation des jeunes et des adolescents et observer les politiques dans
le domaine de la jeunesse, étudier et évaluer les données collectées et les situations observées, assurer
une veille documentaire (nationale et internationale) et enfin restituer l’information recueillie et les
résultats des études et recherches aux jeunes et à l’ensemble des acteurs de la jeunesse. La
fonctionnalité du système de suivi et évaluation sera appréciée à travers la réalisation de 3 principaux
produits, comme suit :
· Une base de données constituée d’un ensemble d’indicateurs répondant aux différents secteurs
(santé, éducation, protection, emploi, loisirs , etc..) et en ligne avec les normes internationales.
· Un rapport annuel sur la situation de la jeunesse en Tunisie qui abordera chaque année une
thématique pertinente et d’actualité. Ce rapport inclura également toutes les données statistiques
actualisées, désagrégées par tranche d’âge (y compris les 10-14 ans) et par sexe.
· Un annuaire de la jeunesse qui se basera sur un mapping des structures gouvernementales et non
gouvernementales intervenant dans le domaine de la jeunesse et des programmes et services orientés
vers les jeunes classés par thème et par prestataire. L’annuaire de la jeunesse prendra la forme d’une
base électronique libre d’accès avec une actualisation périodique. Il constituera ainsi une source
d’information pour les adolescents et les jeunes sur les prestations qui les concernent.
Durant le dernier trimestre 2012, l’Observatoire a développé avec ses partenaires (ministère et ONGs)
un plan d’action pour la mise en œuvre de ce système à partir de l’année 2013. Les différents produits
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devront être disponibles d’ici le premier trimestre 2014.
A noter que l’UNICEF a appuyé l’Association Tunisienne de Lutte contre les IST/SIDA pour la
réalisation d’une enquête comportementale nationale auprès de jeunes 15-24 ans sur la vulnérabilité
au VIH. Cette enquête est également appuyée par le GFTAM et le secrétariat de l’ONUSIDA. Les
données issues de cette enquête donneront une idée sur la prévalence de nombreux comportements à
risque dans de ce groupe. A noter qu’une enquête similaire a été menée en 2010 mais a uniquement
concerné les jeunes non scolarisés. L’UNICEF a veillé à ce que des questions en rapport avec la santé
de la reproduction et la santé mentale soient explorées à travers cette enquête nationale. Le rapport de
l’enquête est en cours de finalisation, la dissémination des résultats se fera d’une façon large des début
2013. Un rapport compilant les données collectées sur la jeunesse, à travers plusieurs enquêtes
réalisées durant cette période (y compris une enquête faite avec l’appui de la Banque Mondiale,
l’enquête MICS4 et d’autres enquêtes sur les comportements à risque).
N Indicator Baseline Target As of Date Status Primary Source
1 Degré de fonctionnalité du système national de suivi et évaluation de la situation des adolescents et Jeunes (niveau 1 : système élaboré ; niveau 2 : base de données établie; niveau 3 : rapport annuel + annuaire);
0 3 10.01.2013 View History
1 Studies and Surveys Links
2 Niveau de réalisation et d'exploitation des enquêtes sur les adolescents et jeunes, fournissant des données désagrégées et multisectorielles: enquête Jeunes / VIH réalisée (1pt), analysée (1 pt) et disséminée (1pt) ; rapport compilant les résultats des études réalisées sur la jeunesse (1 pt)
0 4 10.01.2013 View History
0 Sector Review(s)
3.2.3. Protection de l’Enfant
Résultat (1) de la composante :
Les systèmes de protection de l'enfant, y compris de suivi des situations, seront renforcées dans
tous les gouvernorats en particulier les plus défavorisés pour soutenir les enfants en conflit avec la
loi et les enfants en danger
Progrès:
Le Code de la Protection de l’Enfant prévoit deux situations d’enfants nécessitant des mesures
spéciales de protection : les enfants « en danger », et les enfants « en conflit avec la loi ».
En ce qui concerne les enfants en danger des efforts de désinstitutionalisation et de retour des enfants
dans leurs familles d’origine ont été consentis par les différents acteurs du système de protection de
l’enfance, les solutions familiales garantes de l’intérêt supérieur de l’enfant sont de plus en plus
recherchées.
Les Délégués à la Protection de l'Enfance (DPE), dont le nombre s’élève à 34, coopèrent avec les
Juges de la Famille afin de parvenir à une prise en charge des enfants en danger qui répond à leur
Page | 26
intérêt supérieur. Ils privilégient les solutions familiales au placement dans les institutions, bien qu’il
s’avère incontournable en raison d’insuffisances des programmes de soutien aux familles des enfants
vulnérables.
De manière générale, on note depuis ces deux dernières années que les enfants en danger signalés aux
DPEs et faisant objet de mesures de protection judiciaire prises par les Juges de la Famille
bénéficient de plus en plus de décisions qui privilégient leur maintien dans leurs milieux naturels ou
leur réintégration familiale en cas de séparation d’avec leurs familles.
En 2012, le Ministère des Affaires de la Femme et de la Famille ( MAFF) a initié un programme de
réintégration familiale pour les enfants placés dans les Centres intégrés de la jeunesse et de l'enfance
(CIJE) pour des raisons de pauvreté des familles. Ce programme a démarré par une évaluation des
situations sociales, familiales et économiques des familles et de leur capacité à prendre en charge leurs
enfants. Au vu des résultats de l’évaluation, et avec l’accord du DPE, l’enfant est remis à sa famille
moyennant une allocation et un suivi psychosocial par le personnel du CIJE et sous le contrôle du DPE
7% des enfants placés ont pu bénéficier de ce programme en plus des 11% qui ont été réintégrés dans
leurs familles dans le cadre de la révision annuelle des situations des enfants placés.
En ce qui concerne les enfants en conflit avec la loi, il est difficile de mesurer l’évolution récente sur
le taux de récidive des mineurs délinquants de 13 à 18 ans qui était estimé à 27% (UNICEF, 2006),
mais dans ses observations finales sur le 3ème rapport périodique de la Tunisie de 2010
(CRC/C/TUN/CO/3), le Comité des Droits de l’Enfant des Nations Unies note « avec inquiétude le
taux élevé de récidive des mineurs délinquants, des filles en particulier » (§ 65). Le même comité a
également relevé « avec préoccupation que l’Etat partie ne surveille pas la qualité et l’efficacité du
système de justice pour mineurs et ne garantit pas la pleine application de toutes les dispositions à tous
les stades du processus de justice pénale » (§ 65). On note toutefois que la justice des mineurs figure
en bonne place dans le processus de réforme de la justice entamé en 2012, à la fois dans le cadre du
Plan Stratégique 2012-2016 du Ministère de la Justice, qui mentionne à plusieurs reprises les aspects
relatifs à la justice des mineurs, et dans le cadre du Programme d’Appui à la Réforme de la Justice
soutenu par l’Union Européenne où un appui spécifique à ce volet a été retenu.
N Indicator Baseline Target As of Date Status Primary
Source
1
Baisse du taux de récidive des enfants
délinquant (%)
0 -2 10.01.2013
View History
ND Sector
Review(s)
2
% des enfants en danger pris en charge à
l'issue d'un signalement bénéficient d'un plan
d'intervention de contenu
ND 50 10.01.2013
View History
atteint Sector
Review(s)
3
Nb DPE capables de fournir une réponse aux
enfants signalés et à leurs familles, en leur permettant de rester, dans leur milieu
familial
18 24 10.01.2013
View History
34 Sector
Review(s)
4
% des jeunes garçons privés de liberté
bénéficient d'un programme de prise en charge intégrée se prolongeant après la
période de privation de liberté
ND 50 10.01.2013
View History
26
Sector
Review(s)
Page | 27
a. Les intervenants du système de protection de l’enfant visant les enfants en situation de rue, les
enfants en conflit avec la loi et les enfants privés de soutien familial sont dotés d’outils, de
méthodes facilitant la coordination pour une réponse plus adaptée
Progrès:
L’établissement de protocole de notification des violences dans les institutions de protection de
l’enfance a pu être fait partiellement, notamment dans les centres intégrés de l’enfance (les CIJE)
dépendant du Ministère des Affaires de la Femme et de la Famille (MAFF). Celui-ci s’est fait par le
lancement d’un débat et de rencontres régionales au profit des différents intervenants opérants avec et
pour les enfants, en vue de mettre en place un système d’intervention et de prise en charge des enfants
victimes de violencehttp://www.delegue-enfance.nat.tn/ar/index.php?p=actualite&id_act=26. A cet
égard, les difficultés d’intervention rencontrées par les différents acteurs ont été identifiées, une
clarification des concepts et de la vision a été faite et une définition des normes professionnelles des
prestataires de service a été adoptée.
Pour finir, une convention a été signée avec l'Office National de la Famille et de la Population
( l’ONFP) pour la sensibilisation de tous les cadres du Ministère et pour le renforcement des capacités
des intervenants à mieux déceler et répondre aux cas de violence notamment sexuelle. Le programme
touchera également les enfants placés dans les CIJEs et pris en charge dans les clubs et complexes
d’enfants par des actions de sensibilisation et de renforcement de capacités pour prévenir la violence
entre les enfants eux mêmes et s’auto protéger des éventuelles atteintes à leur intégrité physique ou
morale. http://www.unicef.org.tn/html/eve17042012.htm
Le référentiel et le guide pratique des psychologues travaillant dans les CIJEs, sont validés et en cours
de reproduction. Ceux-ci devraient contribuer à améliorer la qualité d’intervention en faveur des
enfants victimes de violence dans le cadre de la mise en œuvre du protocole.
Les quatre activités de plaidoyer prévues pour opérationnaliser le collectif des 13 associations
« Réseau Amen Enfance Tunisie » ( RAET) s’occupant des pouponnières prenant en charge plus de
350 enfants abandonnés ou confiés par leur mère ont été très partiellement faites. Ceci est dû, d’une
part à la lenteur de l’enregistrement officiel de ce réseau, et aux difficultés à organiser une activité
commune à une période adéquate pour toutes ces associations. Une seule véritable occasion de
plaidoyer en faveur des enfants privés de milieu familial a pu être réellement réalisée en 2012 par
l'Institut National de Protection de l'Enfance (l’INPE) à laquelle ont participé ces associations. Le
programme devrait se poursuivre en début 2013. D’autres activités de renforcement de capacités
technique et gestionnaire des responsables de ces associations ont pu être réalisées grâce à l’appui de
l’ONG internationale Santé Sud : elles ont permis l’élaboration par les directrices des pouponnières de
projets d’établissements, ainsi que la formation technique des assistantes maternelles.
Par rapport aux enfants de l'Institut National de Protection de l'Enfance( l’INPE), on note un taux de
plus en plus élevé de récupération par les familles depuis 2011, confirmé en 2012 ; cependant il a été
constaté un nombre important de retour d’enfants après récupération du fait d’une absence de mise en
œuvre des projets d’appui aux mères célibataires. Une étude qualitative est en cours pour analyser les
Page | 28
facteurs influençant le projet de vie des mères célibataires et de leurs enfants. Une autre étude est en
cours sur les prestations offertes dans le Centre de Protection Sociale des Enfants dépendant du
Ministère des Affaires Sociales aux mères célibataires et leurs enfants.
Dans le cadre du programme d’intervention en faveur des enfants en situation de rue, le
développement d’un projet institutionnel relatif au travail social de rue est en cours. Un atelier
d’initiation à la planification stratégique et à l’élaboration d’un cadre stratégique d’intervention s’est
tenu. Il a permis de préciser les rôles des différents partenaires du Ministère de Affaires Sociales
(MAS) Ministère de la Justice (MJ) ,Ministère de l'éducation ( ME), Ministère de l'Interieur
(MI), Ministère des Affaires de la Femme et de la Famille ( MAFF), Ministère de la Santé (MS) dans
le domaine de la protection, de la prise en charge et de la réhabilitation des enfants et des jeunes
exposés aux risques de la rue.
Quant à l’adoption d’une nouvelle méthodologie de réintégration des enfants en conflit avec la loi
placés dans les centres de rééducation, un draft de cette méthodologie inspirée de l’expérience
canadienne a été élaboré par le MAS en collaboration avec le MJ et une convention entre ces deux
ministères pour la protection des enfants délinquants et leur réintégration a été mise en œuvre. Celle-ci
s’est concrétisée par des réunions périodiques entre les représentants des centres de défense et
d'intégration sociale ( CDIS) et ceux des centres de correction, ainsi que par des sessions de
sensibilisations assurées par les CDIS sur les thèmes de la toxicomanie, des violences et de la
formation professionnelle dans les centres de correction.
N Indicator Baseline Target As of Date Status Primary
Source
1
Nombre d'évènements de plaidoyer menés par le
secteur associatif et gouvernemental en faveur de la
protection des droits de l'enfant sans soutien familial
0 3 10.01.2013
View History
01 Sector
Review(s)
2
Existence de protocoles de notification des incidents
de violence à l'encontre des enfants dans les
institutions de protection de l'enfance validés
Non Oui 10.01.2013
View History
partially Sector
Review(s
)
3
Nb de nouveaux outils développés utilisés pour suivre
la qualité de services dans les centres de protection
de l'enfance et assurer la réintégration familiale et sociale de ces enfants (STT axe 2, produit 2.3)
0 ND 10.01.2013
View History
ND Sector
Review(s
)
Contraintes:
Par rapport au protocole de notification des violences dans les centres de protection de l’enfance, les
Ministères ont fait face à une absence de code de conduite et de standards de prise en charge et à une
difficulté d’identification des cas de violence et d’un système de suivi des victimes au sein des
institutions. Une ébauche de guide d’intervention pluridisciplinaire a été produit par le MAF à l’issue
des rencontres régionales et sera finalisé et mis à la disposition des intervenants en 2013.
Par ailleurs, il a été constaté un manque de participation des autres Ministères (Santé, Education…) et
des autres structures de protection de l’enfance, dans le processus de mise en œuvre de la stratégie
nationale de lutte contre la violence à l’égard des enfants , aggravé par l’absence du suivi par
l’observatoire des droits de l’enfant chargé de la dite stratégie.
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Sur les actions en faveur des enfants privés de milieu familial, la revue a révélé un manque de
collaboration effective entre les institutions nationales, les Ministères et les organisations de la société
civile dans le domaine du plaidoyer,; mais également une insuffisance collaboration entre le MAFF et
le MAS pour assurer un suivi efficace des enfants et un soutien aux mères célibataires.
Dans toutes les situations d’enfants en danger, notamment pour les enfants des rues ou les enfants
victimes de violences et d’abus, la principale contrainte réside dans l’absence d’une stratégie globale
de promotion et de protection sociale de ces catégories vulnérables. Les interventions seraient ainsi
plus pérennes si elles étaient intégrées aux dispositifs sociaux existants, comme
le Programme National en faveur des familles nécessiteuses (PNAFN).
L’absence de coordination intersectorielle constitue aussi une cause d’insuffisances des dispositifs
sociaux aux profits des enfants vulnérables, qui sont pris en charge de manière non convergente et
synergique par divers intervenants de différents Ministères.
Un manque de décentralisation pour le suivi de la mise en œuvre des programmes, stratégies,
interventions et dispositifs de protection et de prise en charge des enfants vulnérables est également
évoqué.
b. Les problématiques sensibles de protection sont étudiées et le système d'information permettant
le suivi est renforcé et mis à jour
Progrès:
Par rapport à l’amélioration du système d’information des institutions de protection de l’enfant, le
système d’information des Délégués à la Protection de l’Enfance a été mis à jour pour la seconde
année consécutive et a été complété par de nouveaux indicateurs relatifs à la violence à l’encontre des
enfants et aux enfants nés hors mariage
http://www.delegue-enfance.nat.tn/ar/index.php?p=actualite&id_act=29. Les données sur ces
indicateurs seront disponibles à partir de 2013.
Le système d’information des Centres Intégrés de la Jeunesse et de l’Enfance est en cours de révision
et d’amélioration, depuis la tenue d’une rencontre de restitution et de présentation du système
d’information organisée au profit de ses utilisateurs et administrateurs.
Les études envisagées, sur le travail des enfants ou sur l’exploitation sexuelle des enfants ont été
reportés à 2013.
No Indicator Baseline Target As of Date Status Primary
Source
1
Nb d'études et recherches sur l'accessibilité des plus
vulnérables aux services sociaux de base (STT, axe 2,
produit 2.3)
0 1 10.01.2013
View History
0 Sector
Review(s)
2
Nombre d'institutions de protection de l'enfant (CIJE,
DGPE, INPE et CDIS) ayant un système d'information
amélioré (avec une liste révisée d'indicateurs, un système de saisie et de traitement des données effectif
et un rapport annuel faisant état du niveau des
indicateurs)
0 4 10.01.2013
View History
01 Sector
Review(s)
Page | 30
c. Les enfants réfugiés au camp de Choucha disposent du suivi et soutien adéquat en protection de
l'enfance et en éducation en vue d'une solution durable
Progrès:
117 enfants non accompagnés ayant séjourné au camp de Choucha au cours de l’année 2012, 63 parmi
eux ont quitté la Tunisie soit pour une réinstallation dans un pays tiers qui les a accepté au titre de
réfugié, soit ont été rapatrié dans leurs pays d’origine ou encore par départ spontané. Sur les 45
enfants non accompagnés encore présents en Tunisie en décembre 2012, une recherche de solution
durable en Tunisie est en cours, à travers leur inscription dans une formation professionnelle ou dans
un établissement scolaire, en plus de leur intégration sociale. Aucun de ces enfants n’a encore formulé
le vœu de rester durablement en Tunisie. Par ailleurs, l’UNICEF a contribué à améliorer le quotidien
de tous les enfants présents au camp durant l’année 2012 (près de 400), par l’amélioration de la
qualité de l’enseignement au camp grâce à plusieurs formations accordées aux enseignants du centre
scolaire non-formel soutenu par l’ONG DRC dans le camp, par le suivi et l’évaluation de leur
formation, ainsi que par la documentation de cette expérience (en cours).
Un système de référence de protection de l’enfant migrant a été finalisé au niveau régional, présenté
et validé lors d’un atelier organisé en décembre 2012. Celui-ci a également servi de base pour le
démarrage de la réflexion et l’élaboration d’une première ébauche d’un système national de référence.
Ce processus a démarré par un premier atelier consacré à la question des enfants non
accompagnés(http://www.unicef.org.tn/html/eve03052012.htm http://www.delegue-
enfance.nat.tn/ar/index.php?p=actualite&id_act=23Sur)
Ces résultats ont été obtenus grâce à un plaidoyer intense mené auprès des différents ministères pour
l’établissement de règles et de protocoles d’identification, de protection et de prise en charge d’enfants
migrants non accompagnés se présentant aux frontières de la Tunisie, aussi bien ceux actuellement
présents à Choucha que ceux qui pourraient continuer à se présenter aux frontières du pays. La visite
en France pour voir l’expérience d’une ONG partenaire du Gouvernement français pour la protection
et la prise en charge des enfants migrants non accompagnés a également été utile à cet égard.
No Indicator Baseline Target As of Date Status Primary
Source
1 Proportion des enfants non
accompagnés au camp de
Choucha disposant d'une solution
stable et durable dans leur
meilleur intérêt
ND 100 10.01.2013
View History
54 Sector
Review(s)
2 Existence d'un système de
référence de protection de
l'enfant migrant mis en place au
niveau régional et national
Non Oui 10.01.2013
View History
partially Sector
Review(s)
Leçon apprise :
La mise en place d’un système national de référence pour la prise en charge des enfants migrants,
demandeurs d’asile et réfugiés permet de pérenniser et institutionnaliser l’expérience et le savoir
acquis lors de la réponse à l’urgence aux frontières tuniso-libyennes.
Page | 31
Recommandation:
Comme l’opération post urgence de l’UNICEF va s’interrompre, il est recommandé de poursuivre le
plaidoyer de manière intégrée pour que les solutions durables puissent être trouvées pour le reste des
enfants, surtout non accompagnés, notamment la recherche de solutions de prise en charge sociale
alternatives au camp qui sera fermé en 2013 et l’intégration dans le système éducatif formel pour les
enfants migrants et réfugiés désireux de rester en Tunisie.
d. Appui au programme Protection
Progrès:
A travers ce résultat intermédiaire et les fonds utilisés à ce titre, l’UNICEF apporte essentiellement de
l’assistance technique nécessaire à la réalisation des autres résultats intermédiaires de la composante
du programme, à la contribution de la réalisation du résultat final de la composante du programme
(PCR), ainsi qu’à l’appui intersectoriel à toutes les autres composantes de programme.
3.2.4. Suivi, Plaidoyer, partenariat et Participation
Résultat (1) de la composante :
Des données désagrégées sont disponibles pour appuyer des actions ciblées et le suivi des Objectifs
du Millénaire pour le Développement et du Plan National d'Action pour l'Enfance.
Progrès:
L’année 2012 a vu la finalisation de l’enquête MICS4 et la publication des résultats préliminaires:
http://www.childinfo.org/files/MICS-Tunisia_2011_Preliminary_Report_FR.pdf. Tous les modules
standards étaient intégrés dans cette enquête, y compris certains qui n’étaient pas dans l’enquête
MICS3, notamment les modules sur la protection de l’enfant ou les adolescents, ou la variable de
niveau de richesse des ménages. La réalisation de la MICS4 ouvre donc la voie à des analyses plus
complètes en termes de privations multiples et multidimensionnelles de la pauvreté des enfants, qui
seront elles-mêmes utiles pour l’élaboration des politiques et programmes en faveur des enfants pour
les années à venir.
Plusieurs initiatives ont été lancées par divers partenaires en 2012 pour initier un processus pluri-
partenaires sur les analyses multidimensionnelles de la pauvreté et renforcer le consensus sur
une approche combinant l’approche monétaire et l’approche multidimensionnelle. L’UNICEF a
apporté sa contribution en liant cette réflexion sur les approches multidimensionnelles à la pauvreté et
les privations affectant spécifiquement les enfants.
La Présidence de la République a également organisé une conférence internationale « Révolution
contre la pauvreté », qui a porté sur les questions de la pauvreté et de son éradication, les disparités et
Page | 32
les inégalités en Tunisie ainsi que des politiques sociales dans une perspective nationale et
internationale. L’UNICEF, le PNUD, la FAO, le BIT ont été partenaires de ce forum qui a mis en
débat les questions de disparités et d’équité et rappelé l'importance de l'inclusion sociale dans les
politiques publiques. Les discussions ont abordé les questions de multi dimensionnalité de la
pauvreté et de vulnérabilités des femmes et des enfants. Des chercheurs, des représentants d'ONG,
d'entreprises et de représentants gouvernementaux ainsi que plusieurs experts internationaux ont
participé au forum. Un processus d’élaboration d’un Livre blanc sur l’éradication de la pauvreté en
Tunisie a été lancé et dans lequel l’UNICEF sera partie prenante et jouera son rôle de plaidoyer en
faveur des enfants les plus vulnérables: http://www.tasanoud.com.
Un atelier d’échange portant sur la coopération entre la Tunisie et le Brésil a permis de présenter
l’expérience brésilienne en matière de programme social national (programme Bolsa Familia)
permettant de réduire de manière drastique la pauvreté et la faim, auquel plusieurs agences des Nations
Unies ont apporté leur appui.
http://zen-solutions.net/aid.tn.portal.backend/images/docs/rapportsminairetunisobrsilien.pdf
Un partenariat fructueux a été établi avec la Banque Mondiale dans le domaine des politiques
sociales. De nouvelles possibilités de collaboration ont été identifiées pour les prochaines années dans
trois directions principales :
- L’appui à la rénovation du système d’informations statistiques sur les programmes sociaux et sur
l’appréciation de la pauvreté. La possibilité de pouvoir utiliser les résultats des analyses de la MICS4
pour affiner l’enquête-recensement envisagée par le MAS auprès des bénéficiaires du PNAFN :
http://www.veille.tn
- L’élévation du dialogue au niveau politique pour envisager la réforme de manière plus cohérente
entre les différents ministères et pour envisager une stratégie intégrée et cohérente inscrite dans une
politique sociale.
- La mise en place d’une structure inter-ministérielle de pilotage sous la forme de plateforme ou cadre
d’échanges sur le processus de réforme en Tunisie que les Nations Unies pourraient appuyer à un
niveau technique.
N Indicator Baseline Target As of Date Status Primary
Source
1
Existence d'une vision rénovée d'un système
de protection sociale davantage centré sur
les Droits Humains, basée sur une
consultation large et favorable aux groupes
sociaux les plus vulnérables
Non Oui 10.01.2013
View History
Partielle Sector
Review(s)
2
Existence d'indicateurs relatifs à la situation
des enfants avec des données actualisées au
niveau nationale et régionale et désagrégées
(par sexe, tranche d'âge, niveau socio-
économique) disponibles et utilisables pour le
développement de politiques et programmes
rénovés en faveur des enfants
Non Oui 10.01.2013
View History
En cours de
réalisation
MICS/DH
S or other
National
Survey
3
Utilisation régulière par les partenaires des
outils de suivi-évaluation et d'aide à la
décision basés sur l'exploitation optimale des
données désagrégées pour le développement
des politiques et programmes de
développement en faveur des enfants
Non Oui 10.01.2013
View History
Partielle Sector
Review(s)
Page | 33
a. Un système d’information au niveau national est conçu, alimenté par les différentes sources
existantes en appui aux politiques en faveur de l’enfance (2011: Des études et enquêtes
orientées vers l'analyse des disparités, y compris selon le sexe, sont réalisées).
Progrès:
L'Enquête par grappes à indicateurs multiples (MICS4) a été lancée et le rapport préliminaire a été
achevé. Les premiers résultats confirment les tendances relatives aux principaux indicateurs de
développement humain, utilisés dans le cadre du suivi des OMD, laissant apparaître un niveau
relativement élevé de ces indicateurs, avec des progrès enregistrés sur les dernières cinq années, mais
faisant apparaître d’importantes disparités géographiques et sociales.
La réalisation de cette première enquête démographique multi indicateurs post révolution, permet
d’apprécier les progrès réalisés vers les OMDs et d’actualiser un grand nombre de données en matière
de développement humain en Tunisie, notamment sur les indicateurs socio-économiques affectant les
enfants.
Cela s’est fait principalement par le biais du renforcement des capacités et l'assistance technique en
collaboration avec divers organismes et Ministères réunis au sein d’un comité de pilotage
multisectoriel (Santé, Education, Affaires Sociales, Famille et Planification) et dans le cadre d’un
partenariat élargi (Coopération suisse, UNFPA).
Une fois les données validées et diffusées, les différents acteurs pourront apprécier, évaluer et
réorienter les projets et programmes en faveur des enfants et sauvegarder ainsi leurs droits dans le
processus de développement national. Le système d’information Child Info est en cours
d’actualisation et d’amélioration sur la base des données récentes de la MICS4. Une formation Dev
Info est envisagée en 2013 et sera organisée au profit des utilisateurs et des administrateurs (ODE).
L’articulation entre Dev Info et Child Info et la mise en synergie de ces deux bases de données
devraient faire l’objet en 2013 d’un travail de réflexion dans le cadre d’un partenariat entre les
agences des NU et les institutions spécialisées (ODE, INS, Conseil National de la Statistique, DGDH).
No Indicator Baseli
ne
Targ
et As of Date Status
Primary
Source
1 Niveau de réalisation d'une nouvelle
enquête nationale multi-indicateurs
MICS4 intégrant les indicateurs de
vulnérabilité/disparité et
développement humain (UNICEF,
produit 3.1 STT; 1 réalisée, 2: analysée et 3: disséminée)
0 3 09.01.2013
View History
2 MICS/DHS
or other
National
Survey
2 Existence d'une base de données
(Child Info) des principaux indicateurs
sur la situation des enfants en Tunisie régulièrement mise à jour.
Oui Ou
i
10.01.2013
View History
En cours Sector
Manageme
nt Informatio
n
Contraintes:
Parmi ces contraintes, on relève : les retards constatés dans la mise à jour de la base de données Child
Info en 2012, une faiblesse institutionnelle de l’organisme en charge du Child Info, l’inexistence d’un
Page | 34
point focal institutionnel stable pour Devinfo et l’absence d’intégration/ passerelle entre Dev Info et
Child Info.
D’autres goulots d’étranglement de nature structurelle existent et seraient à l’origine de l’insuffisante
efficacité des politiques et programmes sociaux adressées aux enfants. Au premier rang, on cite :
1/l’insuffisance de coordination entre les divers ministères et parfois même entre les directions ou
départements d’un même ministère ; 2/ la multiplicité des programmes et projets pas toujours articulés
à une politique claire et explicite basée sur des objectifs ou des résultats à atteindre en matière de
réduction des disparités ; 3/l’absence de décentralisation du fonctionnement de l’administration et de
la mise en œuvre des politiques publiques.
La levée de certaines de ces contraintes fait l’objet de discussion actuelle, notamment par la refonte de
l’ensemble des programmes sociaux, l’élaboration de stratégie et d’initiatives de développement
régional et local.
Leçons apprises :
Le système de collecte de données et d’analyses sur le développement humain est marqué par
plusieurs défaillances. L'invisibilité des populations socialement exclues et leurs préoccupations est un
défi. Les moyennes nationales et infranationales peuvent montrer des progrès importants dans la
réalisation des multiples objectifs tout en occultant la persistance de déni de droits chez les plus
vulnérables et la concentration de plusieurs privations en groupes familiaux et communautaires. La
collecte et l'affichage des données au niveau le plus désagrégé est la première étape dans l'analyse des
disparités dans les domaines de la santé, de l’éducation, de la participation etc. L’analyse
multidimensionnelle de ces disparités affectant les enfants, envisagée pour 2013, permettra
d’approfondir le diagnostic.
b. Les capacités nationales en planification selon les principes de la gestion axée sur les résultats,
les droits humains et le genre sont renforcées et les résultats des analyses font l'objet d'un plaidoyer
et d'un suivi auprès des décideurs.
Progrès:
Un atelier de formation en « Gestion axée sur les résultats » (ou GAR) a été organisé au profit des
partenaires nationaux représentants des ministères et de leurs directions régionales. L’appui
technique du bureau régional de l’UNICEF a été sollicité pour la conduite de cette formation. 19
représentants de ministères sociaux et de la société civile, dont 7 participants des régions, formés en
Gestion Axée sur les Résultats en vue d'améliorer la planification, le suivi et l'évaluation des
programmes de développement social"
N Indicator Baseline Target As of Date Status Primary Source
1 Nbre de personnes formées à la Gestion
Axée sur les Résultats (UNICEF, produit
3.3 STT)
0 10 09.01.2013
View History
7 Sector
Review(s)
Page | 35
Contraintes:
L’une des contraintes de ce résultat est que l’indicateur retenu ne semble pas être très pertinent
puisqu’au-delà de la formation, il y a l’utilisation de cette formation dans le cadre des exercices de
planification et de programmation qui est critique. Il a été recommandé de réajuster le mode
d’intervention afin de rapprocher la formation des cadres nationaux mais surtout régionaux des
ministères et de la société civile en GAR de l’utilisation par ces personnes au cours d’exercice de
planification (l’indicateur pourra être reformulé dans ce sens). En effet, il reste une multitude
de programmes et projets dans le domaine social qui ne sont pas toujours articulés autour d’une
vision claire, de résultats précis et d’indicateurs objectivement vérifiables, ce qui a rendu la procédure
de suivi et d’évaluation quasiment impossible. La mise en place d’un système national de Suivi-
Evaluation continue de poser problème : pas d’objectifs et de structures institutionnelles spécifiques
en charge de l’évaluation des programmes; pas de moyens techniques et financiers institutionnels
nécessaires pour superviser les processus d’évaluation, peu de données et de mécanismes de collecte
adéquats. Il y a également une insuffisance de coordination entre les différents ministères en charge
des programmes et des politiques sociales.
c. Différentes approches d’estimation et d’analyse de la pauvreté chez l’enfant sont engagées.
Progrès:
Des consultations ont été engagées avec les partenaires pour lancer des initiatives de conception de
nouvelles mesures de la pauvreté multidimensionnelle des enfants sur la base des résultats de la
MICS4 et éventuellement de l’Enquête Consommation (CBNVM, 2010). La complémentarité de
l’action du PNUD et des autres agences onusiennes notamment pour l’approche de la pauvreté et la
pauvreté multidimensionnelle des enfants a été mise en exergue.
Les premiers résultats de l’analyse multidimensionnelle croisée des privations (MODA en anglais)
selon les définitions standards (appelée aussi CC-MODA) montre également des situations de multi
privations des enfants en Tunisie et justifie qu’une analyse plus spécifique, avec des définitions de
domaine et d’indicateurs spécifiques pour la Tunisie, soit poursuivie. Une des conclusions de ces
analyses est que la démarche du MODA pourrait être considérée comme une nouvelle approche de
mesure de pauvreté justifiant l’importance à mettre en place une politique sociale efficace et ciblée.
En attendant des analyses plus fines, on peut tout de même tenter d’expliquer ces disparités par
l’insuffisance de politiques de développement régional et local efficaces menées par le passé,
l’insuffisance de péréquation entre les régions et d’une redistribution suffisamment efficace au profit
des ménages les plus pauvres. Dans certains cas, les options politiques ont eu pour résultat d’accroître
les inégalités sociales, comme par exemple la privatisation de la quasi-totalité des structures
préscolaires qui ont quasiment exclu les enfants des zones ou classes sociales défavorisées de l’accès à
un enseignement préscolaire de qualité. Depuis la Révolution, même si les aspirations vers plus de
justice sociale se sont fait entendre, elles ne se sont pas encore concrétisées par la mise en place d’une
politique et de programme de développement suffisamment structurée pour réduire significativement
ces disparités, faute de stabilité institutionnelle. D’autres contraintes liées aux mouvements sociaux se
Page | 36
sont traduites par la faiblesse du rendement de l’administration et la faible exécution du budget
d’investissement national particulièrement dans les régions défavorisées
N Indicator Baseline Target As of Date Status Primary Source
1
Existence d'un processus participatif
d'estimation et d'analyse de la pauvreté
infantile
Non Oui 10.01.2013
View History
En cours MICS/DHS or
other National
Survey
2
Réalisation d'un plaidoyer pour la mise
en place d'un système national de
transferts sociaux unifié ciblant les
familles vulnérables et prenant en
compte les besoins des enfants.
Non Oui 10.01.2013
View History
En cours Sector
Review(s)
d. L’impact des politiques de protection sociale est analysé et fait l’objet de recommandations en
direction des programmes sociaux.
Progrès:
Plusieurs initiatives ont été lancées en 2012 (ateliers, enquêtes, publications …) pour initier un
processus pluri-partenaires sur les analyses multidimensionnelles de la pauvreté et renforcer le
consensus sur une approche combinant l’approche monétaire et l’approche multidimensionnelle.
L’engagement du processus d’évaluation de programmes sociaux a été lancé et un comité
national de pilotage pour l’évaluation du programme d’allocations scolaires composé par le
MAS (chef de file), MPDR, MF, ME a été formellement constitué.
De multiples événements de plaidoyer ont été appuyés dans le domaine de la protection
sociale avec le BIT, le PNUD, la Banque Mondiale, la Coopération Brésilienne, ainsi qu’avec
l’association des économistes tunisiens.
La réalisation d’évaluation de programmes sociaux, lancée fin 2012, va permettre d'analyser les
défaillances des programmes actuels et permettra de proposer des réorientations pour que ces
programmes soient plus efficaces.
Par rapport à l’existence d’un groupe de réflexion du SNU, on note que le groupe thématique
Protection Sociale s’est régulièrement réuni et sa gestion a été pilotée par l’UNICEF. Plusieurs actions
de plaidoyer en faveur de la protection sociale ont été lancées dans le cadre du fonctionnement de ce
groupe thématique élargies aux partenaires nationaux qu’ainsi qu’à d’autres acteurs opérant dans le
domaine de la promotion de la protection sociale : UE, BAD, BM, Assectu.
N Indicator Baseline Target As of Date Status Primary
Source
1
Nombre d'initiatives soutenues pour
développer une vision rénovée d'un
système de protection sociale davantage
centré sur les Droits Humains, basée sur
une consultation large et favorable aux
groupes sociaux les plus vulnérables
(STT axe 2, produit 2.1)
0 3 09.01.201
3
View
History
2 (Sur les 3 cibles, la Conférence
Justice sociale réalisée + Evaluation
des programmes allocations
scolaires en cours).
Studies
and
Surveys
2
Nb de secteurs appuyées dans la révision
de leur système (STT, avec OMS et
UNFPA; axe 2 produit 2.1)
0 3 10.01.201
3
View
History
1 (Sur les 3 secteurs, seule
l'Education a vu la réflexion sur la
réforme réellement démarrée. Dans
le domaine social, des prémisses
d'initiatives sont engagés et la
réflexion démarrera pleinement en 2013 pour la santé.
Sector
Review
(s)
3
Existence d'un groupe de réflexion du
SNU élargi aux autres agences et
Non Oui 10.01.201
3
Oui Studies
and
Page | 37
partenaires pour la mise en place d'un
socle de protection sociale et/ou de
réflexion sur la réforme des secteurs
sociaux.
View
History
Surveys
Leçons apprises :
Des discussions avec la Banque Mondiale permettent d’envisager des échanges dans le domaine des
politiques sociales et de la protection sociale avec plusieurs pays ayant réussi à réformer leurs
systèmes de protection sociale, notamment le système de subventions des produits de consommation,
étant donné l’importance du déséquilibre structurel grandissant pour le budget de l’Etat.
Résultat (2) de la composante :
Les institutions gouvernementales, les media, la société civile et le secteur privé sont davantage
engagés dans la promotion des droits de l'enfant, notamment le droit à la participation et à
l'équité.
Progrès:
Les principales interventions menées par le programme Plaidoyer, Partenariat et
Participation/Communication se sont articulées au fil des années autour de (i) l’élargissement /
renforcement de la plateforme partenariale avec les organismes gouvernementaux, les ONG, la société
civile, les universités, le Parlement/ANC, les acteurs de développement ; (ii) le plaidoyer,
l’information et la formation sur le concept et les modes de participation des jeunes et des adolescents;
et (iii) le renforcement des capacités des partenaires gouvernementaux et associatifs.
Un appui particulier a été apporté, au niveau national et régional en matière de communication pour le
développement (C4D), en renforçant les capacités et les compétences des acteurs-clés, en particulier
ceux opérant avec les familles dans les zones de ciblage afin de les aider à assurer aux enfants un
développement harmonieux et une protection durant les étapes cruciales de leur développement. Un
des axes majeurs a consisté en l’appui à la mise en œuvre de la stratégie de communication pour
l’habilitation des familles qui vise à renforcer et/ou réorienter la place de l’enfant au sein de la famille,
promouvoir ses droits, améliorer la qualité de sa prise en charge dans son environnement naturel et
assurer sa protection. Les équipes (notamment au niveau régional) de santé, de l’enfance, les
travailleurs sociaux, les animatrices rurales et les médias ont été formées aux techniques du C4D. Un
accompagnement individualisé a été apporté aux équipes formées pour les aider à faire des analyses
comportementales spécifiques et l’élaboration de stratégies d’intervention qui tiennent en compte les
facteurs sociaux, culturels et économiques de chaque région.
Le programme a également contribué à l’élaboration de stratégies nationales relatives à la promotion
et à la mise en œuvre des DE, l’habilitation des familles (éducation parentale) ainsi qu’à la conduite
d’étude spécifique et la documentation d'expériences/initiatives réussies en vue de leur extension
Page | 38
N Indicator Baseline Target As of Date Status Primary
Source
1
Nombre de nouvelles ONGs impliquées dans le
plaidoyer pour la promotion des DE, du
développement et de la protection de l'enfant au
niveau national et régional
0 25 11.01.2013
View History
30 Sector
Review(s)
2
Nombre de nouveaux partenaires ayant
développé des projets ciblant la participation
responsable et citoyenne des enfants, des
adolescents et des jeunes (filles et garçons) en
particulier des groupes sociaux les plus
vulnérables et des régions les plus défavorisées
0 10 11.01.2013
View History
10 Sector
Review(s)
a. Un Plaidoyer et un appui ciblé en faveur de l'intégration des droits de l'enfant dans la nouvelle
constitution et la création d'une institution indépendante chargée du suivi de ces droits sont
engagés
Progrès:
La Tunisie est en phase d’articulation d’un évènement historique avec l’écriture d’une nouvelle
constitution qui devrait définir les droits et les libertés des citoyens. L’UNICEF et ses partenaires ont
saisi cette période de transition pour renforcer le plaidoyer et la mobilisation des différents acteurs et
rallier de nouveaux partenaires en vue de graver dans la nouvelle constitution une dimension "droits
de l'enfant" garantissant une protection effective de l’enfant et de ses droits.
Plusieurs actions ont été menées dans ce sens. Parmi elles :
- l'élaboration d'un plan stratégique de plaidoyer ciblé avec la société civile, les médias, l'Assemblée
Nationale Constituante (ANC), les instances professionnelles (juristes, avocats…) les universités, les
autres agences du Système des Nations Unies, les professionnels de l'enfance et les enfants eux-
mêmes.
- des entrevues de la Représentante avec les différentes personnalités et hauts responsables du
Gouvernement pour plaider en faveur d’une protection constitutionnelle des droits de l’enfant :
http://www.unicef.org.tn/html/eve30012012.htm
- des réunions avec des experts en droit constitutionnel et droits de l’enfant, avec la Vice-Présidente
et des membres de l’ANC y compris ceux de la Commission des droits et des libertés, avec les
organisations de défense des droits humains et droits de l’enfant en vue d’accorder une attention
spécifique aux droits de l’enfant dans la nouvelle Constitution :
http://www.unicef.org.tn/html/eve18072012.htm http://www.unicef.org.tn/html/actu09102012.htm
- des interviews à des journaux à grand tirage, la participation à des émissions radiophoniques à forte
audience auxquelles ont pris part d’éminents spécialistes en droit constitutionnel et droits de l'enfant et
du tissu associatif : http://www.assabah.com.tn/article-66796.html
http://www.assabah.com.tn/recherche_details-71763.html
- l'élaboration d'une proposition d’article consacré à l’intégration des droits de l’enfant dans la
nouvelle constitution suivant une approche participative et transmise à l’ANC
- réalisations d'actions de mobilisation avec les médias et la société civile. Ces actions ont été
particulièrement renforcées après la parution du premier draft de la constitution (l’article 31) et lors de
la consultation nationale sur le projet de la Constitution. Même si cet article reconnait la place de
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l’enfant et de ses droits, les défenseurs des droits de l’enfant soulignent qu’il ne reconnaît pas
explicitement les principes fondamentaux tels qu’énoncés dans la Convention des Droits de l’Enfant :
http://www.unicef.org.tn/html/eve03122012.htm
http://www.assabah.com.tn/recherche_details-74363.html
- un appui technique et financier aux actions menées au niveau central et régional notamment par la
société civile visant à leur faire jouer efficacement un rôle de catalyseur, de veille et de pression
durant toute la période de l’élaboration de la
Constitution: http://www.unicef.org.tn/html/eve_15032012.htm
http://www.unicef.org.tn/html/actu07062012.htm
- un plaidoyer pour la mise en place d’un mécanisme indépendant pour le suivi et le respect des DE
conformément aux observations du Comité des DE. Ce mécanisme permettra de réduire le gap
existant entre les textes juridiques et leur mise en œuvre dans la pratique. Un des articles proposés à
l’ANC a porté sur cette institution. Dans ce cadre, des actions spécifiques ont été menées :
- des réunions de réflexion et d’échanges entre experts, représentants des ministères et de la société
civile ont été organisées
- une conférence internationale consacrée à la création d’une institution indépendante de suivi des
droits de l’enfant, conforme aux principes et standards internationaux a réuni des membres de l’ANC,
des représentants des institutions gouvernementales et de la société civile, des représentants des
médias, des académiciens, des experts tunisiens et étrangers et des enfants :
http://www.unicef.org.tn/html/eve011012.htm
- une large couverture médiatique a accompagné l’ensemble de ces activités
D’autres opportunités ont été créées et/ou saisies :
- Universal Periodic Review (UPR) : l’UNICEF a souligné dans un message adressé à l’occasion de
l’examen périodique du rapport de la Tunisie par le Conseil des droits de l’homme des NU, en
présence de la délégation officielle tunisienne, l’importance de reconnaître explicitement les principes
fondamentaux des droits de l’enfant et la nécessité de la mise en place d’une institution indépendante
de suivi des droits de l’enfant en référence aux Observations Finales du Comité des Droits de l’Enfant
à la Tunisie. Ces arguments ont été repris lors les discussions finales du rapport :
http://www.unog.ch/unog/website/news_media.nsf/(httpNewsByYear_en)/B764A7747E8A363FC125
7A7E004A7F73?OpenDocument&cntxt=CE544&cookielang=fr
L’engagement du gouvernement et de l’ANC a été renouvelé au cours d’évènements organisés sur ces
thématiques
- Commission des DE : le Président du Comité des DE, Jean Zermatten, a adressé une lettre au
Président de l'Assemblée Nationale constituante à travers le Représentant permanent de la Tunisie à
Genève. Il a appelé l’ANC à une plus large prise en compte des avis des organisations de la société
civile et des experts en ce domaine, pour que le texte qui sera retenu consacre pleinement les droits
fondamentaux des enfants, conformément aux obligations internationales de la Tunisie en matière de
droits de l’enfant
-Système des Nations Unies : Coordination et synergie entre les différentes agences, organisation
d’évènements conjoints, envoi d’une lettre conjointe et nominative à tous les membres de l’ANC
Page | 40
avec une composante explicite DE
N Indicator Baseline Target As of Date Status Primary
Source
1
Proportion des membres des
commissions de l'ANC concernées
par les DH ayant été informées des
propositions (principes, dispositions,
études comparées, articles...)
garantissant l'intégration des DE dans la nouvelle constitution
0 80% 11.01.2013
View History
100% (des rencontres ont eues avec
les 21membres de la Commission
droits et libertés + les 2 Vices
Présidents et d'autres membres de
l'ANC) des courriers avec la
documentation et la proposition d'article ont été envoyés à tous les
membres de l'ANC
Sector
Review(s)
2
Nombre de personnes impliquées
dans la réflexion et le processus de
création d'un mécanisme indépendant de suivi des DE
0 100 11.01.2013
View History
300 Other
Links
3
Nb de nouvelles associations
impliquées dans le plaidoyer pour la
promotion et la protection des DE au niveau national et régional
0 15 11.01.2013
View History
20 Sector
Review(s)
Contraintes:
- L’enfance n’est pas souvent parmi les priorités et les débats publics, politiques et médiatiques.
L’enfant n’est pas toujours considéré comme un sujet de droit à part entière mais plutôt un élément
dans l’ensemble familial.
- Si pour certains droits (droits de la femme, droits civils et politiques, droits économique et sociaux,
séparation des pouvoirs,…) la société civile et les médias ont fait preuve d’une grande mobilisation,
il en a été autrement concernant les droits de l’enfant. Un grand effort a été entamé afin d’appuyer
les partenaires gouvernementaux et les actions menées par la société civile
- Malgré les avancées réalisées, le plaidoyer pour la mise en place d’une institution indépendante de
suivi des DE auprès de certains partenaires et décideurs politiques pour aboutir à la promulgation de
la loi de création de cet organe nécessite d’être poursuivi
Enfin, dans le cadre de son mandat et durant cette phase de transition, l'UNICEF se doit de rester
attentif pour sensibiliser les différents partenaires sur les risques qui guettent les acquis enregistrés par
la Tunisie et les menaces au respect des droits de l’enfant (l’âge au mariage, la prolifération des
structures préscolaires illégales …).
b. La plateforme partenariale avec la société civile, le secteur privé et les médias est élargie dans une
perspective de promouvoir les DE avec une attention particulière aux principes de l'équité, l'égalité
des sexes et la participation des enfants et jeunes notamment les plus vulnérables
Progrès:
Concernant le premier indicateur, l’UNICEF a apporté un appui à plusieurs associations/organisations:
l’Association Tunisienne de Défense des Droits de l’Enfant (ATDDE), Amnesty International –section
de Tunis-, Tunisian Association of Management and Social Stability (TAMSS), Centre International de
Justice Transitionnelle –bureau de Tunis (CIJT) et l’Institut Arabe des Droits de l’Homme (IADH). Ces
appuis ont permis de soutenir les efforts de plaidoyer en faveur de la constitutionnalisation des droits de
l’enfant, la promotion de la démocratie et de la participation citoyenne.
Page | 41
Des rencontres nationales et inter-régionales (L’enfant, Citoyen silencieux…) ont été organisées pour
sensibiliser sur la nécessité de prendre en compte l’enfant et ses droits dans le processus de la réforme
constitutionnelle y compris celui de la justice.
L’UNICEF a appuyé les projets présentés à l’Union européenne par les associations partenaires en
renforçant leurs capacités dans le domaine de l’élaboration de requête de financement et en leur
accordant un appui technique ciblé.
Dans le cadre d’un partenariat entre les agences du Système des Nations Unies, le Ministère de
l’Education et l’Institut Arabe des Droits de l’Homme (IADH) visant la promotion de la participation,
de la citoyenneté et de la démocratie, un accord de collaboration a été conclu avec ce dernier pour la
création et l’animation de clubs d’éducation à la citoyenneté et aux droits de l’homme dans des
établissements scolaires tunisiens. L’UNICEF intervient en particulier sur trois composantes
principales (i) renforcement des capacités des intervenants dans les écoles bénéficiaires de la mise en
place de ces clubs ; (ii) duplication de ces clubs dans les régions pour passer de 7 à 24 clubs en fin de
l’année 2013 ; (iii) coordination, mise en œuvre et suivi de ces clubs.
Par rapport au deuxième indicateur, une vingtaine de journalistes de différents média ont été formés
sur les principes et les valeurs des droits de l’enfant et à la protection de l’enfant contre la violence.
Cette session a été organisée par le MAFF en partenariat avec l’UNICEF et le Conseil arabe de
l’enfance et du développement. L’accent a été mis sur le rôle que doivent jouer les médias en tant
qu’acteur de changement social en faveur des enfants et organes de promotion des droits de l’enfant.
Les résultats de l’étude sur les représentations de l’enfant, de l’adolescent et du jeune dans les médias
tunisiens ont été présentés aux professionnels opérant dans le paysage médiatique. Cette étude a permis
de cerner les différents aspects de la couverture médiatique des sujets relatifs aux enfants et aux jeunes
et d’apprécier l’évolution de ces représentations à partir de l’analyse d’un corpus de productions
médiatiques couvrant la période 1998–2008 : http://www.unicef.org.tn/html/12072012.htm
L’UNICEF-Tunisie et le MAFF ont organisé deux ateliers d’initiation à la photographie en faveur d’un
groupe d’enfants des gouvernorats du Kef et de Kasserine dans le cadre du projet "EYE
SEE" développé par l’UNICEF et SONY dans plusieurs pays du monde. Ces ateliers ont permis aux
enfants de s’initier à l’art de la photographie et d’exprimer autrement que par la parole leurs
préoccupations, leurs sentiments sur leur vécu et leur entourage, leurs conditions de vie et leurs espoirs
et de faire entendre leur voix souvent inaudible. Une exposition, une brochure, des calendriers de
bureau et de poche et des cartes postales ont été conçus à partir des photos prises par les enfants dans
le cadre de leur participation à ces 2 ateliers
http://www.lapresse.tn/19092012/55527/le-kef-seize-apprentis-photographes-dans-la-ville.html
http://www.lapresse.tn/28122012/60226/kasserine-en-image-decalee.html
Pour accompagner la transition démocratique que vit actuellement la Tunisie, l’UNICEF a facilité une
rencontre avec les étudiants de l’Institut des Arts & Métiers de Sfax et des représentants du groupe
Page | 42
Communication du Système des Nations Unies (UNGC) pour «imaginer, dessiner et surtout vulgariser
la démocratie et les droits de l’homme et de l’enfant». L’interaction dynamique et la grande envie de la
part des étudiants d’en savoir plus (et surtout de faire plus) sur les principes de la citoyenneté et leur
applicabilité, les valeurs des droits de l’homme et de l’enfant et les modalités de leur mise en
application, etc. ont permis aux étudiants de concevoir des affiches sur les droits de l’homme, les droits
de l’enfant et sur la liberté d’expression. Ces produits ont pu être exposés à l’occasion des différents
évènements des Nations Unies : http://www.unicef.org.tn/html/eve-05042012.htm
N
Indicator Baseline Target As of Date Status
Primary
Source
1
Nb de nouvelles actions/projets/partenariats
développés par la société civile et le secteur
privé soutenus en vue de promouvoir les DE avec
une attention particulière aux principes de
l'équité, l'égalité des sexes et la participation des
enfants et jeunes notamment les plus
vulnérables
0 10 11.01.2013
View History
8 Sector
Review(s)
2
Nombre de nouveaux journalistes formés qui
produisent des articles/émissions promouvant les
principes et les valeurs de la convention des
droits de l'enfant, les normes déontologiques et
la participation des enfants et des jeunes selon
des critères et normes définis dans l'étude sur les
représentations des enfants, des adolescents et des jeunes dans les médias tunisiens
0 25 11.01.2013
View History
25 Sector
Review(s)
c. Les capacités des différents mandataires porteurs d'obligations, notamment dans les régions de
ciblage sont renforcées en matière des droits de l'enfant, de la C4D, de la GAR , de la
participation EAJ, de la citoyenneté et de la démocratie
Progrès:
- Tous les chefs de services régionaux, les directeurs des CIJEs, les inspecteurs et des cadres de la
DGE ont bénéficié des ateliers de formation sur la participation citoyenne et la démocratie.
- 03 sessions de formation sur les concepts: droits de l’Homme, droits de l’Enfant, participation,
citoyenneté et démocratie ont été organisées en faveur de 52 intervenants sociaux œuvrant dans les
divisions de Promotion Sociale (novembre – décembre 2012)
- 25 formateurs régionaux ont participé à un atelier de réflexion pour l’élaboration d’un guide de
formation sur les concepts : droits de l’Homme, droits de l’Enfant, participation, citoyenneté et
démocratie. Ils assureront par la suite la formation des cadres intervenants dans les structures
sociales.
- 120 acteurs relevant des Ministères des Affaires Sociales et des Affaires de la Femme et de la
Famille ont été formés en Communication pour le changement de comportements et en
Communication interpersonnelle et résolution pacifique des conflits
Contraintes: La réticence de certains participants et les engagements professionnels d’autres n’ont pas permis
d’atteindre le résultat souhaité qui est la généralisation des valeurs de la participation et de la
démocratie auprès de tous les acteurs opérant avec/pour les enfants.
Leçons Apprises :
Page | 43
-La mise en place d’un système de suivi et de mesure de l’impact des ateliers de formation est
vivement recommandée
-Un travail plus soutenu est à mener pour l’intégration de thématiques se rapportant aux droits de
l’enfant dans les curricula universitaires
-La communication pour une amélioration des attitudes et des comportements plus respectueux des
droits de l’enfant auprès des prestataires de service est une composante essentielle à renforcer.
N Indicator Baseline Target As of Date Status Primary
Source
1
Nb de nouvelles structures
gouvernementales et non
gouvernementales formées aux
principes de droits humains/droits
de l'enfant, sur la participation
citoyenne et la démocratie
0 35 11.01.2013
View
History
30: MAFF (clubs et complexes de
l'enfance, CIJEs, Inspecteurs et
éducateurs, responsables des services
régionaux de l'enfance)
MAS: CEDIS, Chefs de services
régionaux de la promotion sociale)
Sector
Review(s)
2
Nb de nouvelles structures
gouvernementales et non
gouvernementales formées en
communication pour le
changement de comportements
0 30 11.01.2013
View
History
8: MAS: Directeurs et animateurs des
CEDIS, Chefs de services régionaux de
la promotion sociale (86 cadres)
Sector
Review(s)
3.2.5. Coûts-sectoriels
Résultat de la composante :
Appui au Programme de Coopération
Progrès:
A travers ce résultat de composante d'appui intersectoriel et les fonds utilisés à ce titre, l’UNICEF
apporte essentiellement de l’assistance technique nécessaire à la réalisation des autres résultats de
toutes les composantes du programme de coopération.
a. Support aux couts sectoriels
Progrès:
A travers ce résultat intermédiaire et les fonds utilisés à ce titre, l’UNICEF apporte essentiellement de
l’assistance technique nécessaire à l’appui intersectoriel à toutes les autres
4. OPERATIONS & GESTION
4.1. Structure de gouvernance effective
Le bureau UNICEF de Tunis opère suivant une structure standard: Programmes et Opérations. Tous les
comités et structures de supervision sont en place et fonctionnent de façon régulière. Dans le cadre du
Plan Annuel de Gestion, les comités ont été renouvelés. Le Comité de gestion du Bureau (CMT) joue un
rôle aussi bien stratégique que managérial. Chaque trimestre, ce comité se réunit (5 réunions en 2012) et
les minutes sont partagées avec tout le staff. Le Comité consultatif (JCC) qui s’intéresse aux questions se
rapportant au staff du bureau s’est réuni quatre fois en 2012 et les minutes ont également été partagées.
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Le Comité d’examen des contrat (CRC) examine le processus de finalisation des contrats. Le Local
Property Survey Board (PSB) prend des décisions opérationnelles sur la radiation des actifs inventoriés
devenus inutiles, endommagés ou obsolètes. De son côté, le comité de formation a joué un rôle
important dans la recherche et le développement de propositions de formations internes et externes, en
tenant compte des demandes formulées par le staff, agréées par leurs superviseurs, et les résultats de
l’enquête réalisée en 2009 auprès du staff.
Les réunions du groupe programme se sont tenues à 7 reprises, complétées par des réunions du comité de
suivi-évaluation et des réunions ad-hoc des chargés de programme notamment lors de la préparation de
la revue annuelle.
Les réunions hebdomadaires de coordination se sont déroulées aussi souvent que possible, pour faire le
point des priorités de la semaine pour les cadres du bureau, donnant lieu à un tableau des actions prévues
au cours de la semaine. Ces réunions sont également l’occasion de partager de l’information sur la
situation et sur la restitution d’actions clés durant les semaines passées.
Les priorités du bureau ont été définies d’une manière participative lors de la retraite de tout le personnel
en Mars 2012 et ont ensuite été reflétées dans le Plan Annuel de Gestion, puis régulièrement suivies au
cours des réunions de programmes en ce qui concerne les priorités programmatiques (résultats clés), ou
lors des CMT pour les autres priorités opérationnelles.
Parmi les priorités opérationnelles, figurait le recrutement de six nouveaux staffs, dont cinq de la section
Opérations : ceux-ci ont été effectués dans un délai de quatre mois pour tous les postes. Pour éviter
l’absence prolongée d’un chef des opérations, le contrat du Chef des Opérations international recruté
temporairement en fin 2011 a été prolongé jusqu’à fin août. Deux recrutements touchant les programmes
ont également été opérés, dont un de manière temporaire dans l’Education et l’autre recrutée en fin
d’année et qui rejoindra son poste en début 2013 pour le poste de chargé de Protection.
Comme autre priorité, la sécurité a fait l’objet d’une attention particulière. Les mesures de sécurité pour
la protection du bâtiment et du staff ont été renforcées. Des conventions en matière de sécurité ont été
signées avec des agences du système des Nations Unies en Tunisie en vue d'harmoniser les dispositifs
sécuritaires et assurer les conditions optimales de la poursuite de l'activité.
4.2. Gestion de Risque stratégique
En matière de Gestion des risques d’entreprise, quatre priorités avaient été définies au cours de la retraite
du personnel, et inscrites dans le Plan Annuel de Gestion 2012.
Sur la gestion de l’environnement de l’aide au développement et de la prédictibilité du financement du
programme, le bureau s'est adapté aux nouvelles opportunités offertes par la transition démocratique
pour l’avancement des droits de l’enfant en poursuivant ses efforts de recherche de fonds, de partenariat
stratégique et d’accroissement des fonds pour l’enfance (leveraging) : dans ce domaine, l’effort de
constitution d’un partenariat avec la délégation de l’Union Européenne a permis à l’UNICEF d’être
retenu pour une proposition sur la Justice Juvénile. Un partenariat stratégique a également été établi
avec la Banque Mondiale dans les domaines de la protection sociale et la promotion des adolescents,
Page | 45
avec la recherche de complémentarité et la combinaison des actions. Des contacts directs avec plusieurs
ambassades ont également eu lieu et sont toujours en cours; le bureau reste cependant dépendant des
financements notamment des fonds thématiques octroyés par son siège.
En terme de gouvernance interne, le bureau a, à l’instar de tous les bureaux UNICEF, adopté un nouveau
système de gestion financière (Vision) qui a occasionné des ralentissements dans les transactions. Pour
amoindrir ce risque, le bureau a cherché à clarifier les rôles dans le système, à introduire des formulaires
de passation de dossiers et à mettre à niveau de manière continue le personnel, notamment à travers la
visite d’un collègue Chef des Opérations d’un bureau de la région. Malgré cela, les défis restent
importants pour un bureau de taille réduite et d’autres renforcements restent nécessaires.
Quant à l’adaptation de la stratégie de programme dans la transition, et à la capacité du bureau à gérer les
priorités programmatiques, l’appréciation faite en fin d’année démontre une relative réussite du bureau
sur cet aspect, puisque sur les trois priorités programmatiques du bureau, les résultats sont en bonne
voie. Il faut noter à ce titre l’appui important obtenu du bureau régional et du siège (notamment le Centre
International de Recherche de Florence) pour avancer sur ces priorités, sur la réalisation et le contrôle de
qualité pour l’enquête MICS4, l’analyse multidimensionnelle de la pauvreté infantile, sur le lancement
de l’appel d’offre pour l’évaluation des programmes de protection sociale, sur le volet de plaidoyer
politique et sur l’institution indépendante des droits de l’enfant.
Enfin, sur la maîtrise de l’environnement politique et social, un partage systématique d’informations
issues des média nationaux, une lecture régulière des journaux et une veille régulière sur les réseaux
sociaux, ont permis à l’UNICEF de rester bien informé sur les principales évolutions du pays. Le Plan de
Continuité de services (BCP) a été revu, ainsi que le système de préparation aux urgences sur internet
(EWEA).
4.3. Evaluation
L’IMEP 2012-2013 s’aligne sur les Plans de travail biannuels du bureau. Développé sur la base des
recommandations de la revue à mi-parcours 2010, il incorpore les éléments prévus dans la planification
avec les différents partenaires. En 2012, les progrès n’ont pas été ceux attendus en début d’année. Le
contexte de transition et des problèmes de sécurité dans plusieurs régions ont conduit à reporter certains
travaux. Les années transitoires et la préparation du prochain cycle devraient permettre de réaliser les
évaluations nécessaires. Mi-2012, l’IMEP a été ajusté en conséquence.
Le comité Suivi & Evaluation mis en place en 2010 continue de garantir le suivi de l’IMEP et son
assurance qualité conformément aux standards, en associant le bureau régional aux étapes clés. Il suit
l’élaboration des plans de travail et le pilotage des revues annuelles dont le processus a permis des
analyses plus approfondies. La méthodologie MoRES et l’analyse des déterminants et barrières a été
présentée à cette occasion et devrait s’intensifier en 2013.
La revue rapide de la composante éducation a été finalisée en 2012 et permis des ajustements. Un suivi
des recommandations sera faite en 2013. L’évaluation des systèmes de protection sociale des familles
vulnérables a démarré et se prolongera aussi en 2013. L’UNICEF a appuyé avec l’OMS
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(commanditaire) et l’UNFPA, l’évaluation du projet conjoint (2009-2011) sur la «Réduction de la
Mortalité Maternelle» pour l’atteinte de l’OMD 5. Les recommandations ont été discutées durant la
revue inter-agence et serviront à la planification future. L’enquête MICS 4, démarrée en 2011, est
finalisée et le rapport final en cours d’achèvement. Des présentations de résultats partiels ont été faites
aux partenaires techniques lors des revues annuelles. Le bureau a appuyé la conception du système de
S&E de l’Observatoire National de la Jeunesse.
La culture d’évaluation est à consolider chez les partenaires. Les capacités nationales restent limitées et
les associations professionnelles rares. Il est difficile d’identifier une assistance technique nationale ou
internationale, francophone ou arabophone et les expériences en évaluation de programmes sociaux sont
peu disponibles dans le pays.
Sur le renforcement de capacités, des sessions internes ont lieu régulièrement, notamment sur le MoRES
ou la programmation. En matière de GAR, une formation de 3 jours s’est tenue début 2012, avec l’appui
du Conseiller Régional, pour le personnel et les partenaires gouvernementaux et associatifs, de divers
secteurs et des régions de convergence.
Depuis plusieurs années, la mémoire institutionnelle des programmes nationaux a commencé à
disparaître avec le départ de responsables et par manque de documentation. Une initiative interne de
partage d’expériences entre personnels a été tentée. Un appui plus systématique à la gestion de
connaissances, le partage et la documentation des expériences devrait être considéré.
Lors de la revue de la Stratégie de Transition, les partenaires et le SNU ont convenu de la nécessité de
disposer de données pour la préparation du prochain cycle (2015-2019). Pour le prochain UNDAF, la
gestion des connaissances et l’évaluation devraient être une des priorités d’intervention retenues avec un
besoin de renforcement de capacités dans ce domaine
4.4. Utilisation effective des technologies de l’Information et de la Communication
En plus des services d'assistance ordinaire aux utilisateurs, l'unité de TIC, a assuré une mise en œuvre
rapide du plan de travail global des TIC, en cohérence avec le plan régional et des stratégies formulées
dans ce domaine, et ce, en mettant en œuvre dans les temps prévus, toutes les actions majeures
planifiées: Windows 7 version 7.20, les serveurs de virtualisation, Windows Server 2008 pour ADDC,
WSUS, mise à niveau de la bande passante, Cisco AnyConnect.
Conformité: les équipements et moyens relatifs aux TIC sont entretenus conformément aux normes et
directives de l'UNICEF. Le plan de travail annuel a été élaboré en conformité avec le plan global de
déploiement de l'ITSSD. Le Bureau de Tunisie a continué à opter pour l'achat d’ordinateurs portables à
la place des PC afin d'accroître la mobilité du personnel et faciliter les préparatifs d'urgence. En outre, le
Bureau de Tunisie a achevé la virtualisation de ses serveurs Windows Server 2008, permettant ainsi
l’amélioration de la performance.
Communication: Le bureau a procédé à l’augmentation du débit de sa connexion principale à Internet de
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1Mb à 10Mb, grâce au remplacement des câbles en cuivre par des fibres optiques, afin de mieux gérer
les données et les systèmes basés sur Internet. En outre, les meilleures pratiques en termes de
connectivité Internet avec basculement automatique seront mises en œuvre.
MOSS (Normes minimales de sécurité opérationnelles): Le statut de MOSS a été renforcé. Le Bureau est
équipé d'appareils de communication qui font partie du plan stratégique de réaction face aux situations
d'urgence et en conformité avec le plan BCP. En matière de télécommunications, des améliorations
notables sont enregistrées avec le dispositif iDirect qui prêt à être déployé.
Gouvernance: Le comité de gestion des TIC (ICT Governance committee) a poursuivi ses activités afin
de s'assurer la conformité de la gestion et des politiques dans les domaines des TIC à la stratégie de
l’UNICEF en la matière et aux normes et lignes directrices.
4.5. Collecte de fonds et relation avec les donateurs
Le bureau de Tunis a contribué à l’élaboration de plusieurs rapports consolidés, notamment sur des fonds
d’urgence (CERF, fonds d’urgence régional pour la réponse à l’urgence en Libye), ainsi que sur
plusieurs rapports de progrès (fonds de Bristish Airways via le Comité National britannique ou des Pays
Bas), généralement envoyés à temps et avec un respect des critères de qualité.
Les fonds mobilisés par le bureau ont atteint le niveau de 80% des fonds supplémentaires planifiés,
surtout grâce à l’obtention de fonds thématiques octroyés par le siège de l’UNICEF. L’appui de la
délégation de l’Union Européenne dans le domaine de la Justice Juvénile pour 1,8 million d’euro dans le
cadre de l’appui à la réforme du secteur de la Justice d’un montant de 25 millions a été discuté en 2012
et sera finalisé en 2013 pour une période de trois ans (2013-2015). Aucun fond ultérieur n’a été obtenu
en 2012, malgré plusieurs contacts avec des ambassades et des coopérations.
La mobilisation auprès du secteur privé s’est un peu ralentie en 2012, en dehors des donateurs
traditionnels réguliers (Sheraton), sans doute due à la conjoncture économique difficile. Il reste
cependant important de pouvoir développer un partenariat stratégique plus intense avec le secteur privé,
qui constitue une perspective de financement d’avenir, direct ou indirect, pour les programmes et projets
en faveur de l’enfance en Tunisie.
4.6. Gestion des finances
La gestion financière et la gestion des activités du bureau sont en conformité avec les règles et
règlements financiers et assurent un juste respect des normes et directives.
Le ToA et les flux de travail ont été examinés et revus par le CMT et des changements ont été apportés
en vue de permettre un meilleur contrôle interne. Les modes de paiement HACT ont également été
revus avec un accent mis sur l’importance de l’évaluation du partenaire. Les rapprochements bancaires
sont préparés et envoyés par voie électronique à New York. L’attribution des perdiems aux partenaires
gouvernementaux a été réexaminée, en concertation avec d’autres agences des Nations Unies en Tunisie,
et des instructions ont été données pour assurer une plus grande transparence dans leurs attributions et
éviter les cas de doubles paiements. Les rapprochements bancaires des mois de Novembre et décembre
ont été envoyés dans les délais, après quelques retards pour les mois antérieurs, dus à l’utilisation de la
Page | 48
nouvelle application (Vision) et au changement intervenu au niveau du finance admin assistant et du
chargé des opérations. Les reconstitutions de la trésorerie sont généralement estimés sur la base des
dépenses moyennes des années précédentes et des mois. La trésorerie est maintenue à un niveau
minimum dans le compte en banque.
Le Bureau a poursuivi la concrétisation des mesures de contrôle des coûts afin de réduire les dépenses
non essentielles et à maximiser le niveau du programme d'assistance et de soutien. Les voyages
internationaux ont été encore réduits dans le cadre du budget prévu. Des séances vidéo et WebEx ont été
utilisées lorsque cela était possible pour minimiser les coûts de déplacements de formations.
L'augmentation du loyer annuel est maintenue à 3%, ce qui est inférieur à l'inflation (5,5 % actuellement)
et au taux du marché monétaire (3,75 %).
Le niveau des dépenses pour les RR a atteint 90%. La CMT ainsi que les différentes sections ont suivi de
façon régulière la fourniture de services et l'utilisation et le contrôle des ressources et DCT. Toutes les
DCTs non liquidées au 31.12.2012 ont moins de 3 mois , ce qui est inférieur au seuil habituel. Avec
l'introduction de Vision, le bureau a entamé une nouvelle approche de planification et de contrôle des
ressources.
4.7. Gestion des provisions
La section approvisionnement n’est pas une composante importante du programme du pays et valorise
moins de 5% de l’activité du bureau, avec six Sales Orders établies durant 2012 d’une valeur globale de
57000 DT dont une seule en Offshore. La valeur totale des biens et services acquis (consultants compris)
au cours de l’année 2012 s’élève quant à elle à 461 mille Dinars.
Quelques contrats de service ont été signés avec plusieurs sociétés notamment, la société de gardiennage
du bureau et des résidences du Staff International, la société de nettoyage et d’entretien du bureau. Un
LTA a été signé avec 2 agences de voyage pour la vente des billets d’avion. Un nouveau LTA est en
préparation en collaboration avec les UN pour la période 2013-2015
Les procédures d’approvisionnement pratiquées dans le bureau sont en conformité avec les règles et
procédures de l’UNICEF. Les appels à la concurrence constituent la règle en matière d’achat, et ce
même pour les dépenses de moins de 2500 USD qui ont fait l’objet à maintes reprises de consultations
auprès des fournisseurs dans un souci d’équité, de transparence et d’économie.
Une formation sur le "Contracting of Services" a eu lieu au sein de la "Supply Division" à Copenhague,
à laquelle ont participé une assistante au programme et l'IT Officer.
4.8. Ressources humaines
Recrutements : Sept nouveaux staffs ont été recrutés au cours de l’année 2012 , soit un contrat
temporaire (Education officer) et six contrats à terme fixe (Chargé des opérations, Sr Adm/Fin assistant,
Protection officer, deux chauffeurs et un messenger). Ces recrutements ont respecté les règles et
procédures de l’UNICEF et ont été opérés dans un souci de transparence, avec la collaboration de
Page | 49
plusieurs intervenants et spécialistes du bureau régional et d’autres bureaux de la région, en plus des
intervenants à l’échelle du bureau. Un effort particulier a été apporté par le bureau pour assurer une
bonne orientation, intégration et formation de ces nouveaux staffs.
Formation : un plan de formation a été préparé par le Learning committee sur la base des discussions
tenues pour les PER, a été adopté par le CMT et a fait l’objet de suivi tout au long de l’année de la part
des deux comités. La formation a ainsi profité à plus de la moitié du staff au cours de l’année et a
concerné plusieurs thèmes à l’instar des PPPs, le PSV, les contrats institutionnels, le MDP, la protection
sociale, la gestion des connaissances. La formation Vision a bénéficié à tout le staff et a été faite en
interne à l’echelle du bureau, en plus de quelques sessions de formation en webex. En outre, l'ensemble
de l'équipe programme a participé à une formation en Gestion Axée sur les Résultats, organisée avec les
partenaires avec l'appui du conseiller régional en Suivi-Evaluation.
Par ailleurs, une assistante au programme et l'IT Officer ont été formés au "Contracting of Services" à
Copenhague dans la "Supply Division". Le programme de formation a subi quelques changements et
ajustements pour tenir compte des nouveaux arrivés, c’est ainsi que le nouveau responsable des
opérations et le Sr Adm/Fin Asstant ont bénéficié d’une formation Vision de trois jours au bureau
Régional à Amman.
Le bureau a également fait appel à des experts régionaux (notamment du bureau OPT) pour réaliser une
mission d'appui et d'accompagnement (coaching) a l'équipe des Opérations et au Bureau, en plus d'un
appui et accompagnement à distance tout au long de l'année.
Quant au bien-être du personnel, le bureau a organisé une retraite de deux jours consacrée
essentiellement à revoir le Plan Annuel de Gestion, insister sur les questions éthiques et a été complétée
par une séance de discussion avec une présentation faite en vidéo-conférence par le Conseiller Principal
en matière d’éthiques de l’UNICEF NY. L'Association Locale du Personnel a pour sa part continué à
réunir le staff à différentes occasions d’une manière conviviale et a conduit avec les autres agences des
Nations Unies une enquête salariale au cours de l’année. Elle a également revu les résultats de l’Enquête
Mondiale sur le Personnel et en a discuté avec l’ensemble du staff. Un Plan d’Amélioration du Bureau a
été adopté et discuté lors des JCC et CMT et est en cours de mise en œuvre.
4.9. Gains de productivité et économie des coûts
Une attention particulière a été portée, tout au long de l’année 2012, sur l’impératif de réduction des
coûts. A cet effet, l’équipe des opérations a essayé d’identifier les charges fixes qui peuvent être réduites.
Courant 2012, le bureau a renégocié ses contrats téléphoniques en essayant d’optimiser l’usage de sa
flotte de téléphonie fixes et mobiles. Le gain annuel estimé suite à la signature des nouveaux contrats
téléphoniques s’élève moyennement à 16 500 $. Par ailleurs, les opérations ont entamé des négociations
avec des sociétés spécialisées dans le recyclage de cartouches d’imprimantes en vue de réaliser des
économies sur l’acquisition des fournitures de bureau.
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Les conditions de banques ont fait également l’objet de négociation, ce qui a permis au bureau de réduire
les charges et frais bancaires et d’optimiser ainsi la trésorerie du bureau.
Un appel d’offres commun aux agences du système des Nations Unies en Tunisie et portant sur la
sélection d’agences de voyage a été lancé fin 2012. Le groupage des besoins des différentes agences est
de nature à permettre l’obtention de meilleures offres alliant de meilleurs services avec des prix plus
réduits.
L’achat des billets d’avion continue à obéir aux considérations de prix, ainsi les tarifs les plus réduits
constituent la priorité. Les billets classe affaire ne sont plus retenus même pour les trajets longs.
Les efforts déployés en 2012 seront reconduits en 2013.
Une étude interne sur l’installation de panneaux photovoltaïques pour la production d’électricité sera
entamée au regard de l’augmentation continue du prix de l’électricité en Tunisie. Suite à la finalisation
de l'étude, des décisions seront prises en 2013.
4.10 Changements dans les AMP & CPMP
En accord avec le gouvernement, la Stratégie de Transition de la Tunisie a été étendue d’une
année additionnelle (2011-2014), la préparation du prochain programme de coopération de l’UNICEF
avec le Gouvernement tunisien (2015-2019) devrait commencer en 2013 et aboutir avec un nouveau
Document de programme pays en 2014. Les changements organisationnels ne peuvent donc être
envisagés que dans ce cadre, avec un nouveau CPMP qui sera établi.
Etant donné que les Plans de Travail vont être étendues sur la période 2013-2014, aucun changement
programmatique d’importance n’est envisagé durant ces deux dernières années de programme.
L’adaptation stratégique aux contraintes identifiées peut en effet se faire à travers une réorganisation
interne du programme actuel : diminution du nombre de résultats intermédiaires, recherche d’une plus
grande synergie et coordination intersectorielle, travail de manière plus intégrée, et développement des
sujets émergents. Sur ce dernier point, il est envisagé de renforcer les capacités du bureau dans les
domaines de la gestion des connaissances, les études et les évaluations et le partage des connaissances, à
travers le recours à de l’expertise externe ou de l’appui technique temporaire.
Le bureau consolidera son efficacité interne, avec le renforcement de l’intégration professionnelle et de
la formation de ces (8) nouveaux staff arrivés en 2012 et s’adaptera à l’adjonction de nouveaux
personnels recrutés dans le cadre de la mise en œuvre du projet sur la Justice Juvénile, qui
s’accompagnera d’un accroissement du volume de transaction et d’opérations pour le bureau.
En guise de préparation au prochain programme, le volet de formation du personnel sera renforcé en vue
d’une adaptation aux nouvelles orientations programmatiques, notamment en matière de politiques
sociales, gestion des connaissances, partenariat stratégique ou communication sociale et sur les sujets
techniques émergents.