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Vers de nouveaux modèles de relations entre patients et soignants :Réflexion sur éthique et e-santé
Samedi 25 janvier 2014
made on a PC with LibreOffice
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l'Homo Sapiens Technologicus
= un néolithique 2.0
à la fois changement radical et préhistoire un état primitif, de découverte
⇒ éthique constructive
sensible aux opportunités de valeur humaine donc potentiellement technophile
≠ moralisation technophobe
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l'Homo Sapiens Technologicus
technique et technologie sont naturelles à la nature humaine
feu, habitation, mais aussi marche debout et langage
l'interface humaine avec le monde = une technosphère
la « e-santé »
pas seulement la question technique des soins à distance
mais celle de toute l'interface technologique du soin
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le soin est une technologie
comme l'agriculture, la cuisine, l'art, la guerre, etc.
Hippocrate
l'un des meilleurs philosophes de la technê
le meilleur éthicien de sa puissance
la médecine contemporaine
a tellement bénéficié du progrès scientifique et technique
qu'elle a été tentée d'oublier les autres dimensions du soin ou mieux : la signification du soin
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le soin est une technologie
→ schéma idéologique du quick fix
= la réparation rapide qui restaure l'état antérieur (à moindre coût)
une prise en charge technique
qui apporte des solutions techniques à des problèmes qui ne sont que techniques
stratégie vouée à l'échec assuré puisque les humains finissent par mourir = un « échec technique » ?
idem pour les pathologies non entièrement réversibles
⇒ la version « quick fix » de la médecine est insoutenable
elle repose sur une mauvaise compréhension de la nature de la technologie
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le contexte particulier des pathologies chroniques invalidantes et de la SEP
application (triviale) des points précédents
un contexte philosophique spécifique
l'aversion à l'imprévisible
l'aversion à l'irréversible
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le contexte particulier des pathologies chroniques invalidantes et de la SEP
⇒ une réassurance
que la technologie en tant que telle ne fournit pas
mais que le soin doit se fixer comme objectif de pouvoir traiter
au sens de « aborder » et pas de « soigner »
un objectif pour les applications de e-santé : fournir un milieu de réassurance, un accompagnement de réassurance
de plus en plus via les applications et communications digitales
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les technologies ordinaires
on privilégie les technologies extraordinaires
voyage dans l'espace et sustentation magnétique
mais : les technologies qui impactent et structurent nos vies
micro-ordinateurs et Web, smartphones, lentilles de contact et contraceptifs oraux, etc.
= des technologies extraordinaires devenues ordinaires
situation actuelle : présence dans l'ordinaire (le quotidien, l'accessible, le transparent) de technologies dont la puissance est extraordinaire
⇒ une prise de conscienceen termes de menaces mais aussi de potentiels →
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les technologies ordinaires
la dimension émotionnelle et éthique de la technosphère ordinaire
le téléphone mobile est notre « objet transitionnel » (Donald W. Winnicott)
les technologies « proximales » font l'objet d'un attachement au sens de la théorie de l'attachement (John Bowlby) :
procurent de la réassurance
factuellement et symboliquement (émotionnellement)
→ investissement possible de l'infosphère proximale par les outils de la e-santé
on passe dans la technosphère ordinaire
≠ l'extraordinaire technologie hospitalière
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la banalisation de l'ordinaireune chimiothérapie prise par voie orale n'enlève rien à la gravité de la maladie ni à l'efficacité du traitement
mais elle change de sphère existentielle par rapport à la perfusion en milieu hospitalier
paradoxalement, le progrès banalisepotentiellement dangereux : les voitures et motos actuelles (le risque devient transparent à cause de la perfection technique)
mais en même temps l'ABS sauve des vies
⇒ prise de conscience de l'importance de l'ordinaire (technologique)
de sa puissance, de la nécessité de sa prise en charge consciente et responsable
application aux communications digitales
application aux technologies de soin devenant ordinaires
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les dimensions éthiques du soin dans le contexte des technologies actuelles
acteurisation (empowerment) + agentivité (agency)
des soignés
de toutes les autres parties prenantes soignants, accompagnants, exécutants techniques, environnement personnel et social
s'insérer dans la technosphère ordinaire le lieu de l'acteurisation et de l'agentivité
comment mettre à profit ses capacités de réassurance et d'attachement ?
comment déjouer la banalisation produite par le passage à des technologies de plus en plus ordinaires pour des pathologies chroniques graves ?
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les dimensions éthiques du soin dans le contexte des technologies actuelles
→ en insérant les technologies de soin dans le soin de soi
= la dimension humaine et naturelle de la technologie ordinaire
celle qui actuellement prospère dans les mains du marketing des produits de consommation
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bilan
deux idées (qui me semblent) neuves et prometteuses
considérer les technologies (de soin) comme ordinaires
surtout quand elles sont extraordinaires
éduquer au soin de soi
surtout quand on ne sait pas parfaitement « soigner » au sens de supprimer la pathologie