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• Les perspectives de croissance pour les mois à venir ont été revues à la baisse et le début de 2013 ne sonnera pas la reprise tant attendue. • Pour le marché locatif, 2013 sera synonyme de chasse aux coûts pour les entreprises, et de chasse au vide locatif pour les propriétaires. Dans ce contexte nous anticipons un niveau de demande placée en léger repli par rapport à 2012 compris entre 1,9 et 2 millions de m². • Les perspectives du marché de l’investissement pour 2013 devraient elles s’inscrire au niveau « conventionnel » observé depuis 10 ans. Nous anticipons donc un volume d’investissement compris entre 8 et 10 milliards d’euros pour l’an prochain.
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3 Le marché des bureaux en Ile-de-France – Bilan & Perspectives 2013
Editorial
Economie acte 1 à 4 : pour le « double-dip »finalement c’est oui en Europe …
Lors de notre précédente édition du Bilan et Perspectives
de décembre 2011, les perspectives économiques de la
zone Euro et de la France s’assombrissaient et l’année qui
s’achève n’est pas venue contredire cette prévision, au
contraire. 2012 est le résultat logique d’une mécanique
d’évènements économiques et financiers qui agitent le
monde depuis 2007 et qui ont mené les économies de la
zone euro au « double-dip » en 2012.
L’acte 1 débute avec la crise financière de l’été 2007 et
trouve son apogée en 2008 avec la faillite de LEHMAN
BROTHERS. L’acte 2 s’ouvre en 2009 avec l’entrée en
récession des pays développés. Les Etats mettent en
œuvre de manière rapide et coordonnée des politiques «
d’amortisseurs » sociaux et économiques au prix d’une
forte hausse de la dette publique. D’autre part, la crise
financière « privée » est également contrée par la prise en
charge par certains états de la dette toxique des banques
(comme en Irlande). L’acte 3 est porté par un certain
succès de ces politiques volontaristes coordonnées avec
un rebond de la croissance économique en 2010. Pour
autant cette embellie est de courte durée
puisqu’immédiatement suivie par la crise des dettes
souveraines Européennes (Irlande et Grèce tout d’abord
puis Espagne, Portugal et Italie) suite à l’explosion des
dettes des Etats. Finalement l’acte 4 commence quand,
sous l’impulsion des acteurs de la finance mondiale, des
grands organismes internationaux (FMI, OCDE) et de
l’Europe, les pays « périphériques » mettent en œuvre des
politiques d’austérité extrêmement sévères.
Si l’effet « déprimant » de l’austérité sur la croissance était
connu a priori, l’impact sur les économies en a été
largement sous-estimé ; et c’est en partie de cette erreur
que provient la situation actuelle des pays européens.
En effet, dans un premier temps l’équation communément
admise était que la réduction d’1 point de PIB du déficit
structurel entraînait une baisse de la croissance d’1/2
point. Au mois d’octobre dernier, le FMI est revenu sur
cette analyse reconnaissant que l’impact des mesures
d’austérité a été très clairement sous-évalué et que le
coefficient de réduction de la croissance n’était pas de 0,5
mais de 0,9 à 1,7. Le résultat est là, les pays du Sud de
l’Europe sont de nouveau entrés en récession, subissant
l’engrenage de la « trappe à austérité » : attrition de la
demande intérieure, dégradation rapide des indicateurs
d’activité et de confiance, chômage, récession, dérapage
continu des déficits et des dettes ; et finalement
entraînement des autres pays de la zone euro dans le
« double-dip ».
Depuis fin 2011, la dégradation de la croissance
économique est patente dans la zone euro (stagnation
puis recul du PIB). Début 2012 on remarque des situations
extrêmement contrastées d’un pays à l’autre : croissance
dans les pays du Nord et en Allemagne, récession au Sud
et la France dans une position médiane à 0. Cet
environnement dégradé a entraîné une chute rapide des
indicateurs de climat des affaires et d’activité dès le
printemps dans les pays du « centre ».
En effet, en matière de commerce international, les
premiers clients des entreprises européennes restent
avant tout européens ; ainsi pour l’Allemagne, l’Europe
représente près de 65% de ses flux à l’export et pour la
France 62% (dont 15% pour l’Italie et l’Espagne) ; la
récession d’une partie des pays européens ne pouvait pas
ne pas impacter leurs partenaires économiques, et c’est le
cas cette année.
Ces dernières semaines, la publication des chiffres du PIB
européen, bien que moins mauvais que prévu, confirme la
récession et les prévisions pour le 4ème trimestre laissent
entrevoir une nouvelle détérioration.
Parallèlement à cette baisse de l’activité économique,
l’actualité financière a également été chahutée cette
année. Un nouveau psychodrame a failli de nouveau avoir
lieu cet été sur les marchés financiers à propos des dettes
souveraines des pays périphériques. Au mois de juillet de
nouvelles rumeurs sur la sortie de la Grèce de l’euro, et la
forte hausse des taux espagnols ont amené la BCE à
prendre des positions affirmées qui ont ramené une
certaine forme de calme sur les marchés financiers. En
parallèle, la mise en œuvre de la réglementation Bâle III
pour les banques, couplée à leurs problèmes de bilans
préexistants, a eu un effet pro-cyclique sur l’économie en
raison du durcissement des conditions d’accès à la dette
pour l’ensemble des acteurs économiques.
Dans ce panorama européen, la France occupe une
position médiane. Le PIB stagne depuis un an, mais
l’économie n’est pas entrée en récession. Les indicateurs
de climat des affaires et d’activité se sont dégradés, mais
moins que la moyenne européenne. La situation de
l’emploi se détériore mois après mois, mais
4 Le marché des bureaux en Ile-de-France – Bilan & Perspectives 2013
avec de fortes disparités selon les régions. Par ailleurs, la
France, en dépit de sa dette élevée et de la dégradation
de sa notation (Standard & Poors en Janvier et Moody’s
en novembre), bénéficie d’un coût de dette historiquement
bas avec une rémunération de l’OAT 10 ans qui oscille
entre 2 et 2,30% depuis l’été (soit un crédit à taux 0
compte tenu de l’inflation).
… qui trouve un écho partiel sur le marché desbureaux en Ile-de-France
L’immobilier d’entreprise ne vivant pas en autarcie, les
mauvaises conditions économiques ont impacté le marché
en 2012. Depuis le début de l’année, le marché locatif des
bureaux en Ile-de-France connait un ralentissement
proche de 20% comparativement à 2011. Les
anticipations pour la fin d’année conduisent à estimer que
le nombre de mètres carrés placés en Ile-de-France
atteindront 2,1 millions de mètres carrés, ce qui
représenterait une baisse de l’ordre de 15% par rapport à
2011.
La crise économique se traduit à deux niveaux sur le
marché des bureaux parisiens. Tout d’abord dans
l’incapacité du marché à absorber son stock d’offre
disponible qui demeure stable pour la 3ème année
consécutive. Avec 3,5 millions de mètres carrés
immédiatement disponibles, le taux de vacance de l’Ile-de-
France se situe autour de 6,7% ; ce qui au niveau
européen positionne Paris parmi les villes ayant les plus
faibles niveaux de disponibilité. La seule évolution notable
sur le plan de l’offre disponible est la réduction, lente mais
constante, du nombre de mètres carrés neufs. La seconde
traduction concrète est l’évolution des loyers en 2012.
Dans la plupart des marchés, les valeurs locatives
« faciales » sont orientées à la baisse depuis début 2012,
en particulier dans les secteurs où l’offre est abondante
(Croissant Ouest). Cette baisse des valeurs officielles
masque une évolution encore plus marquée sur les
valeurs économiques qui tendent à s’écarter de plus en
plus du loyer affiché.
Les entreprises, dans une logique de gestion de crise
focalisée sur les coûts, adoptent des comportements
opportunistes, recherchant la bonne affaire auprès de
propriétaires de plus en plus enclins à leur accorder des
mesures d’accompagnement conséquentes pour remplir
leurs immeubles.
De manière de plus en plus fréquente, les entreprises
mènent également des renégociations de leur baux,
utilisant toutes les opportunités qui leurs sont offertes pour
réduire leur loyer (périodes triennales, fins de baux,
indexation) alors que les bailleurs sont prêts à faire des
concessions croissantes pour conserver leurs locataires
en place.
A l’inverse, le marché de l’investissement joue sa propre
partition, nettement plus joyeuse. Depuis le début de
l’année, les volumes investis sur le marché parisien sont
en avance sur 2011. Il paraît peu probable que cette
avance soit conservée au 4ème trimestre compte tenu du
phénomène d’accélération qu’avait connu le marché en
2011 en raison de la fin de l’avantage fiscal de l’article
210-E. Pour la fin d’année le total des investissements en
Ile-de-France devrait atteindre entre 10 et 11 milliards
d’euros.
Le marché de l’investissement pour l’année qui s’achève a
été marqué par quelques phénomènes à retenir. Tout
d’abord la réelle ré-internationalisation des acteurs, avec
une forte croissance des investissements réalisés par les
investisseurs étrangers.
Les flux de capitaux entrant en France se sont diversifiés
vers l’Est, avec une part significative réalisée par les
investisseurs asiatiques et moyen-orientaux.
D’autre part, le nombre de transactions de grande taille a
également progressé, avec pas moins de trois opérations
de plus de 500 millions d’euros réalisées, du jamais vu
depuis 2007. Les investisseurs actifs sur le marché
parisien sont toujours restés focalisés sur les actifs prime,
la concurrence féroce qu’ils s’y font ayant même entraîné
une contraction des taux de rendement des actifs les plus
recherchés. Enfin, on remarque cette année l’émergence
de nouveaux canaux de financements comme ceux
apportés par les sociétés d’assurance et les fonds de
dette qui se positionnent sur les actifs « core » et
« core+ ».
Virginie Houzé
Directeur Etudes et Recherche France
5 Le marché des bureaux en Ile-de-France – Bilan & Perspectives 2013
Le marché locatifs’ajuste au contexteéconomique
« Le remplissage des immeubles
vacants est la priorité absolue des
propriétaires, avant même le niveau du
loyer facturé »
Jacques BaggeDirecteur du département Agence
Les grands clés-en-main ont permis au marché desortir la tête de l’eau
Quasiment atone depuis le début de l’année, la croissance
économique n’a pas été au rendez-vous. Pour autant le
marché locatif de bureaux devrait enregistrer cette année
encore environ 2,1 millions de m² placés, bien qu’en repli
par rapport à l’année dernière.
Sans faire preuve d’un optimisme débordant, le marché
doit surtout ce résultat honorable aux débouclages de très
grandes transactions initiées souvent plusieurs mois
auparavant, dont les dernières conditions suspensives ont
été levées récemment. Ainsi les transactions de plus de
5 000 m² pesaient pour plus de 40% des surfaces prises à
bail en Ile-de-France à fin septembre.
Au-delà, deux tendances de fond semblent se dégager sur
ce segment de marché. Tout d’abord la part des
précommercialisations ne cesse d’augmenter. En 2009,
1/3 des surfaces louées était précommercialisé, les 2/3
restant ayant eu lieu sur des immeubles existants. En
2012, le ratio s’est inversé. Plus de la moitié des grandes
surfaces louées le sont sur des immeubles neufs non
livrés. Autre tendance majeure, la part croissante des
clés-en-main. Si les précommercialisations sont de plus
en plus nombreuses, ces dernières passent désormais
très largement par le biais d’opérations sur-mesure. La
part des précommercialisations dites « standard » est
deux fois moins importante qu’en 2009 au profit des clés-
en-main, notamment locatifs, qui représentent près de la
moitié des grandes surfaces prélouées en 2012.
Dans le cas des grandes opérations supérieures à
25 000 m², cette année on parle exclusivement de clés-
en-main locatifs et de comptes-propres utilisateurs dont la
principale motivation demeure le regroupement et la
consolidation d’effectifs.
Répartition de la demande placée > 5 000 m² en 2012 *
Source : Jones Lang LaSalle
* fin septembre
6 Le marché des bureaux en Ile-de-France – Bilan & Perspectives 2013
Comment expliquer ce phénomène ?
Tout d’abord c’est l’illustration de la professionnalisation
de la fonction immobilière. L’immobilier est piloté par des
directions immobilières qui aujourd’hui se spécialisent, et
qui ont davantage d’exigences avec des cahiers des
charges très précis. Par ailleurs si un bon nombre
d’entreprises se tourne vers ce type d’opération c’est que
l’offre existante de bureaux sur le marché ne correspond
pas forcément à leurs attentes, ni à leurs besoins
spécifiques.
Aujourd’hui par exemple le modèle du campus est très
apprécié des entreprises, ces dernières délaissant
quelque peu le modèle de la tour jugée parfois coûteuse
et un peu arrogante. Ainsi cette année, les entreprises
ayant réalisé les plus grosses transactions, EDF
(33 000 m² à Palaiseau), THALES (49 000 m² à Vélizy-
Villacoublay) et SANOFI (50 000 m² à Gentilly) ont fait le
choix de ce type d’implantation. Les conditions locatives
attractives y compris pour des immeubles neufs renforcent
donc cet intérêt, et incitent certaines entreprises à se faire
construire leur opération sur-mesure.
Dans un environnement économique contraint, les
secteurs de 1ère couronne et 2ème couronne ont ainsi été
plébiscités par les entreprises, pour lesquelles le facteur
prix a été, et reste aujourd’hui, un élément déterminant.
De manière générale, les secteurs qui ont disposé cette
année d’offres neuves à des prix compétitifs ont enregistré
de bons niveaux d’activité, au détriment des marchés
disposant d’offres inadaptées aux loyers trop élevés.
L’offre : entre surabondance et pénurie
Depuis presque trois ans, le stock de bureaux disponibles
en Ile-de-France se maintient à un niveau égal autour de
3,6 millions de m², ce qui représente à fin septembre un
taux de vacance de 6,75% pour la région. La relative
décélération de la demande n’a donc pas entraîné de
remontée de l’offre immédiate cette année.
La crise a mis en exergue des différences extrêmement
marquées entre les zones géographiques en termes de
disponibilité. Dans l’ensemble nous assistons à un marché
de l’offre à deux vitesses avec d’une part Paris qui souffre
d’un manque de produits et d’offres de qualité, et d’autre
part une 1ère couronne qui est globalement « offreuse »,
voire « sur-offreuse » dans l’ouest francilien.
Avec un taux de vacance de 4,3%, l’offre dans Paris intra-
muros tend à baisser plus rapidement que la moyenne
(-16% sur 2 ans) alors qu’elle est en hausse constante en
1ère couronne (+13% en 2 ans), et principalement dans le
Croissant Ouest (+15% en 2 ans), qui concentre
également l’essentiel de l’offre neuve et des livraisons. En
Ile-de-France, la part des immeubles neufs disponibles
continue sa lente décrue avec 22% du stock vacant
(contre 26% un an auparavant). Il n’en demeure pas
moins que derrière cette moyenne des disparités notables
apparaissent entre les secteurs. La 1ère couronne (La
Défense incluse) concentre à ce jour la majorité des offres
neuves immédiatement disponibles avec un total de
500 000 m², soit 57% de l’offre neuve vacante de l’Ile-de-
France, contrairement à Paris qui en compte quatre fois
moins.
Taux de vacance au 3ème trimestre 2012
Source : Jones Lang LaSalle
7 Le marché des bureaux en Ile-de-France – Bilan & Perspectives 2013
Ce déséquilibre ne risque pas de s’améliorer puisqu’à
horizon 2013, ce sont près de 500 000 m², actuellement
en cours de construction et disponibles à la
commercialisation, qui pourraient venir alimenter le stock
vacant, si ces derniers ne trouvent pas preneur d’ici là.
Plus de 80% de ces surfaces en construction se situent en
1ère couronne , ce qui représente pas moins de
410 000 m² mis en chantier et livrables d’ici fin 2013 (dont
120 000 m² à La Défense avec les tours « Eqho » et
« Carpe Diem »).
Dans le Croissant Ouest, la Boucle Nord (avec 92 000 m²
lancés en blanc principalement à La Garenne Colombes)
pourrait voir mécaniquement augmenter son taux de
vacance, déjà élevé à près de 14%. Il en va de même
pour la Boucle Sud qui compte actuellement 60 000 m² de
projets lancés en blanc à Boulogne-Billancourt, livrables
d’ici un an, en attente de commercialisation. Même
constat en 1ère Couronne Sud, qui devient un secteur
naturellement recherché par les entreprises des
télécommunications, des industriels et des groupes
pharmaceutiques, où l’offre neuve disponible pourrait
doubler en 2013 (60 000 m² actuellement en chantier).
Bonne nouvelle par contre pour Péri-Défense où très peu
de nouvelles opérations ont été lancées en blanc
(25 000 m²), le taux de vacance culminant déjà à près de
17% malgré les bonnes performances locatives de cette
année. Même constat en 1ère Couronne Nord, où peu
d’opérations neuves sortiront en blanc dans le courant de
l’année prochaine (22 000 m²), le taux de vacance
dépassant les 11% sur le secteur.
A Paris, les offres futures neuves attendues à horizon
2013 ne représentent que 70 000 m² au total. Elles se
situent principalement dans le 17ème arrondissement (en
partie dans la ZAC des Batignolles) et dans le 11ème
arrondissement avec l’opération « Parisquare ». Dans le
Quartier Central des Affaires, seule l’opération « Solstys »
sera livrée courant 2013, un peu plus de 10 000 m² restant
à commercialiser.
La dichotomie du marché de l’offre ne devrait donc pas
s’amoindrir en 2013, exerçant inexorablement une
pression continue sur les valeurs locatives.
Projets mis en chantier livrables entre fin 2012 et 2013
Source : Jones Lang LaSalle
8 Le marché des bureaux en Ile-de-France – Bilan & Perspectives 2013
Loyer : un rapport de force en faveur des locataires
Nous retrouvons de nouveau un marché à deux vitesses
en Ile-de-France. Dans Paris, nous observons une
tendance dominante à la stabilité des valeurs faciales (à
l’exception des 5/6/7ème arrondissements à la baisse)
compte tenu du niveau d’offres limitées et d’un niveau de
demande toujours soutenu pour la capitale qui capte plus
du tiers des surfaces louées à fin septembre (bien que ce
niveau soit en repli).
Le Quartier Central des Affaires reprend sa position de
marché le plus cher de la capitale devant le secteur de la
rive gauche (5/6/7ème arrondissements) qui l’avait
détrôné l’an dernier suite à une série de transactions
autour de 830 €/m². Il entérine même une légère hausse
de son loyer « prime » qui passe au 3ème trimestre de 770
à 795 €/m² (+3,25%). Dans le Triangle d’Or, ces valeurs
atteignent même 805 €/m² en raison des poches de rareté
constatées pour les immeubles « prime ». Les sociétés de
conseil et les cabinets d’avocats, en concurrence pour les
quelques immeubles neufs du secteur, sont prêts à payer
le prix fort.
Dans le Croissant Ouest, et plus largement en 1ère
couronne, l’offre locative élevée exerce au contraire une
pression baissière sur les valeurs. Si les valeurs locatives
faciales n’ont jusqu’ici acté qu’une baisse limitée, il n’en
demeure pas moins que les loyers économiques
deviennent de plus en plus déconnectés de ces valeurs
d’affichage. Les avantages commerciaux ont tendance à
augmenter dans certains secteurs, notamment dans des
localisations où des risques ont été pris par les
propriétaires et où le vide locatif est important.
De manière générale, les loyers sont âprement attaqués
par les entreprises qui sont dans des logiques fortes de
réduction de leurs coûts. Certains propriétaires ont
commencé à réajuster à la baisse leurs valeurs, plus en
adéquation finalement avec une réalité de marché qui a
changé en 5 ans. La prudence reste de mise du côté des
propriétaires. Très à l’écoute des entreprises, ces derniers
sont plus imaginatifs que jamais et sont prêts à consentir
de lourds efforts afin de remplir leurs immeubles et ainsi
réduire le taux de vacance de leur patrimoine, mais aussi
dans le cadre de renégociations afin d’éviter tout départ
de locataire.
A La Défense, le loyer « prime » acte également un
premier repli et se positionne au 3ème trimestre à 530 €/m²,
faute de grandes transactions enregistrées dans des
immeubles neufs. Au-delà, le quartier d’affaires subit
depuis 2006 une baisse sensible de son activité locative,
dans un environnement concurrentiel accru, avec des
loyers perçus comme chers. Le repositionnement tardif et
dispersé des loyers selon les stratégies des propriétaires,
le vieillissement du parc et l’inadéquation de la typologie
des immeubles face à la demande actuelle des
entreprises sont autant de facteurs qui expliquent cette
passe difficile pour le secteur. La forte hausse de l’offre
immédiate attendue dès 2013 avec les premières
livraisons des tours du plan de renouveau de La Défense
va inévitablement continuer de peser sur les valeurs
locatives « prime ».
9 Le marché des bureaux en Ile-de-France – Bilan & Perspectives 2013
Les grandestransactions, moteursdu marché del’investissement
« Paris a su conforter son image
auprès des investisseurs internationaux
qui se positionnaient jusque-là
traditionnellement sur le marché
londonien »
Stephan von BarczyDirecteur du Département Investissement
La forte activité du marché de l’investissement francilien
observée dès le 2ème trimestre 2012 s’est poursuivie au
cours de l’été, avec un volume transacté à fin septembre
en avance par rapport à 2011. En revanche, le 4ème
trimestre ne devrait pas être aussi actif que celui de l’an
dernier qui avait été fortement impacté par une activité liée
à la fin de l’avantage fiscal de l’article 210-E. La
dynamique et l’appétit des investisseurs nous a conduit à
réviser à la hausse notre prévision initiale pour 2012, avec
un total des investissements en Ile-de-France qui devrait
se situer entre 10 et 11 milliards d’euros.
Trois cessions de plus de 500 millions d’euros ont
boosté le marché
Cette année, le marché de l’investissement en Ile-de-
France a été fortement dynamisé par les très grandes
transactions, et plus particulièrement par celles de plus de
500 millions qui ont fait leur retour au cours de l’été.
De manière générale, c’est avant tout Paris qui attire ces
investisseurs de grande taille, puisque près de 70% des
capitaux y ont été investis. La localisation des trois plus
grandes cessions de l’année illustrent ce propos : QATAR
INVESTMENT AUTHORITY (QIA) s’est porté acquéreur
d’une part, auprès de KANAM de deux actifs de bureaux
en portefeuille : les immeubles « Néo » et « Cité du
Rétiro » pour 622 millions d’euros, et d’autre part, du « 52-
60 avenue des Champs-Elysées » (actuellement occupé
par VIRGIN MEGASTORE) auprès de GROUPAMA pour
un montant estimé autour de 500 millions d’euros. Enfin,
JP MORGAN (pour un fonds asiatique) a acheté auprès
d’EUROSIC le « 52 avenue Hoche » et « Avant Seine »
pour 540 millions d’euros.
Globalement, les cessions sur le segment de plus de 100
millions d’euros sont en hausses et représentent plus de
la moitié des volumes investis sur le territoire francilien
depuis le mois de janvier. Si l’on analyse le niveau de
risque de ces cessions, on peut remarquer que les
investisseurs sont toujours aussi prudents en cette
période de trouble économique. Ils se positionnent en
majorité sur des produits sécurisés voire ultra sécurisés
(respectivement 57 et 28%), en résumé, sur des actifs à
minima sans vacance, et avec des baux d’une durée
d’engagement ferme d’au moins 6 ans au moment de
l’acquisition.
Niveau de risque des transactions de plus de 100 millions d’euros en Ile-de-France
Source : Jones Lang LaSalle
10 Le marché des bureaux en Ile-de-France – Bilan & Perspectives 2013
Les capitaux des Fonds Souverains sont dominants
Amorcée déjà l’an dernier, le marché de l’investissement a
poursuivi sa ré-internationalisation tout au long de l’année
2012, et les investisseurs internationaux ont représenté
plus de la moitié des capitaux investis depuis le début de
l’année.
Qu’ils soient détenus directement ou indirectement par
l’État, les Fonds Souverains gèrent des actifs financiers
publics (réserves de change, épargne excédentaire ou
revenus de ressources naturelles tel que le pétrole ou le
gaz). Pour investir leurs immenses liquidités, les grands
Fonds Souverains se tournent aussi vers l'immobilier,
réparti en Europe essentiellement entre Londres et Paris.
Le plus important fonds souverain du monde1, NORGES –
que son gouvernement autorise depuis 2011 à investir
dans l’immobilier – avait fait une entrée remarquée sur le
marché parisien l’an dernier par le biais de la création
d’une joint-venture au cours de l’été avec AXA REIM (50%
de 1,4 milliard d’euros). NORGES confirme de nouveau
son intérêt pour Paris cette année en créant de nouveau
une joint-venture, mais avec GENERALI cette fois-ci.
L'assureur dote la joint-venture de cinq immeubles
parisiens d’une valeur de 550 millions d'euros, dont le
fonds de pension norvégien prend 50%. Il a ainsi, au
cumulé, investi plus de 1 milliard d’euros depuis 18 mois
en Ile-de-France.
Enfin, le numéro deux, ABU DHABI INVESTMENT
AUTHORITY (ADIA) s’est porté acquéreur du « 90
boulevard Pasteur » auprès du CREDIT AGRICOLE pour
un montant estimé à 250 millions d’euros.
L’appétit de ces investisseurs, concentré pour l’essentiel
sur la belle pierre parisienne, et sur les meilleurs
emplacements se vérifie de nouveau avec deux
transactions signées sur les Champs Elysées cette année.
Il s’agit des numéros 52-60 vendus à QIA et du numéro
100 acquis par NORGES.
1 D’après le Sovereign Wealth Fund Ranking (Octobre 2012)
Source : Jones Lang LaSalle
Provenance des capitaux investis en France
2012
2009
2007
11 Le marché des bureaux en Ile-de-France – Bilan & Perspectives 2013
Et sur les transactions intermédiaires ?
De manière générale, sur cette tranche d’actif comprises
entre 50 et 100 millions d’euros, les capitaux proviennent
majoritairement d’investisseurs domestiques ou du
continent européen.
Si les plus grandes opérations ont été remportées par des
acquéreurs internationaux, le marché des transactions de
taille moyenne reste le terrain de chasse favori des
investisseurs français qui sont à l’origine de plus de 60%
des volumes investis sur cette taille d’actif. La part des
français devient plus importante que celle des étrangers,
liée en particulier au très bon niveau de la collecte des
SCPI en 2012, ce qui leur permet de se positionner sur
des actifs de taille unitaire plus importante que par le
passé.
Les investisseurs allemands – historiquement actifs en
tant qu’acquéreurs – ont été absents au 1er semestre (à
peine 3% des capitaux investis), voire étaient même plutôt
nets vendeurs. Cependant, ils ont fait leur réapparition sur
la seconde partie de l’année, totalisant 13% des capitaux
investis sur le marché francilien. On retiendra ainsi
l’acquisition du siège de l’EXPRESS rue de Châteaudun à
Paris par ALLIANZ ou encore la vente de « Forum 52 » à
Issy-les-Moulineaux à RREEF. En revanche, les fonds
ouverts qui ont entamé la liquidation de leurs portefeuilles,
commencent à mettre sur le marché des actifs, comme
l’ont fait KANAM, ou AXA IMMOSELECT avec la vente de
l’immeuble de « Liberté 2 » à Charenton-le-Pont pour 255
millions d’euros.
Relative stabilité des taux de rendements prime
Les taux de rendement prime sont restés globalement
stables sur les marchés parisiens secondaires et ceux de
la 1ère Couronne.
Les investisseurs restent toutefois prêts, dans certains
cas, à se positionner à des niveaux de taux de rendement
inférieurs pour des produits dont le cash-flow est sécurisé
sur une longue période et surtout pour des produits de
taille moyenne (50 millions d’euros) présentant les
caractéristiques de l’immeuble « trophée » (situés dans
Paris, en pierre de taille, avec des prestations haut de
gamme).
Par conséquent, nous avons constaté une baisse des taux
de 25 points de base sur les meilleurs marchés parisiens.
Ainsi dans le Triangle d’Or, les taux de rendement prime
se positionnent dans une fourchette comprise entre
4,50 % et 5,00 %.
Localisation des transactions de plus de 100 millions d’euros en Ile-de-France
Source : Jones Lang LaSalle
12 Le marché des bureaux en Ile-de-France – Bilan & Perspectives 2013
Perspectives : 2013année d’opportunités
L’économie à la poursuite de l’Acte 5 : la reprisec’est pour quand ?
Les perspectives de croissance pour les mois à venir ont
été revues à la baisse et selon les économistes, le début
de 2013 ne sonnera pas la reprise tant attendue.
En France, 2013 sera l’année où les mesures d’austérité
budgétaire battront leur plein pour les ménages et les
entreprises (la pression fiscale y sera à son plus haut
historique) alors que dans le même temps les
perspectives de l’emploi sont mauvaises. Il est fort
probable que l’un des principaux moteurs de la croissance
française, la consommation, reste atone en raison de la
dégradation du niveau de vie des ménages et des craintes
pour l’emploi. La nécessité d’entamer des réformes
structurelles en France est plus que d’actualité et Moody’s
l’a de nouveau mis en exergue en novembre lors de la
dégradation de la note française.
Au niveau international, 2012 a été l’année d’une prise de
conscience de la part des grands organismes comme le
FMI ou l’OCDE : l’austérité à tout crin et à tout prix est une
erreur, tant ses effets sur l’économie sont négatifs. Le
discours a changé ces derniers mois. Oui à la restauration
des comptes publics mais à un rythme moindre pour
sauvegarder autant que possible la croissance
économique.
Ces dernières semaines, l’Europe et les marchés, ont fait
preuve d’une plus grande tolérance sur le sujet :
assouplissement des objectifs et des délais de mise en
conformité budgétaires, sans que les marchés ne soient
« vent debout » contre ces annonces. L’Europe est perçue
comme étant l’homme malade du monde, et son poids
dans l’économie mondiale rend d’autant plus nécessaire
sa convalescence pour la croissance.
Le nouveau mot d’ordre en France est la compétitivité des
entreprises, le pays devant regagner les parts de marché
perdues depuis une dizaine d’années sur les marchés
internationaux. D’ores et déjà quelques signaux ont été
adressés aux entreprises ces dernières semaines : les
négociations sur l’emploi et le contrat de travail entre
syndicats et patronat ont débuté et le gouvernement a mis
en place un crédit d’impôt sans condition pour les
entreprises à hauteur d’environ 20 milliards d’euros. Ce
qu’il reste à savoir est si les négociations aboutiront à un
accord acceptable pour tous d’une part, et si le crédit
d’impôt aux entreprises sera suffisant pour leur donner
l’impulsion nécessaire à la reprise.
Ainsi, si on peut légitimement anticiper que les premiers
mois de l’année seront toujours marqués par la
stagnation, voire la récession, il est aléatoire de se
prononcer sur l’évolution au second semestre. En tout état
de cause, si l’activité devait se redresser à la mi année,
les effets ne seront pas immédiats sur le front de l’emploi
ou sur l’investissement des entreprises qui chercheront
tout d’abord à restaurer leurs marges.
13 Le marché des bureaux en Ile-de-France – Bilan & Perspectives 2013
2013 : la chasse au vide locatif pour lespropriétaires, la chasse aux coûts pour lesentreprises
L’environnement économique dégradé et la hausse du
chômage pourraient impacter le marché de l’immobilier
tertiaire en 2013. L’activité des PME est fortement
corrélée à la conjoncture économique du pays, et les
difficultés financières des entreprises s’en ressentent.
Pour 2013, nous anticipons un niveau de demande placée
en léger repli par rapport à 2012 compris entre 1,9 et 2
millions de m².
Les entreprises revoient leur politique immobilière, et c’est
la nature de la demande qui est en train de muter de
manière profonde. Les entreprises sont entrées depuis 5
ans dans une gestion de crise dominée par des logiques
de réduction de leurs coûts. La majorité des transactions
enregistrées cette année se sont faites dans cette logique-
là. Les demandes resteront essentiellement motivées par
la recherche d’économies et la rationalisation des surfaces
occupées en rassemblant les équipes. Les entreprises
essayeront ainsi de restituer toutes les surfaces non ou
sous-occupées, ou passeront a minima par la recherche
d’un sous-locataire.
Le manque de visibilité sur leur propre résultat d’activité
ne les incite pas à s’engager dans des projets de
déménagement onéreux qui s’accompagnent le plus
souvent d’une réorganisation interne des effectifs de
l’entreprise. Elles s’orientent davantage vers des
renégociations de leurs baux. En forte croissance cette
année, elles occuperont sans aucun doute une part
importante du marché l’année prochaine, facilitées par les
hausses successives de l’ICC. Toutes les opportunités
seront donc exploitées.
Si les renégociations n’aboutissent pas à une issue
favorable, les entreprises envisageront dans un second
temps la relocalisation. Ces dernières devront faire face à
des environnements extrêmement contraints en termes de
coûts et de géographies. Pour des raisons sociales, elles
privilégieront le plus souvent un environnement proche de
leur implantation actuelle, ce qui alimentera les
mouvements endogènes. Les quartiers tertiaires établis,
offrant aujourd’hui des conditions locatives attractives,
pourraient profiter de ce dynamisme, le différentiel de
loyer entre les sites centraux et les sites périphériques
ayant tendance à s’écraser.
Enfin, l’année 2013 pourrait être marquée par quelques
mouvements opportunistes d’entreprises, dans un marché
qui leur est favorable, pour se recentrer dans des
immeubles neufs proches des transports en commun et
directement connectés à la capitale.
Les disponibilités sont abondantes, notamment en 1ère
couronne, et l’offre neuve ne manque pas. A cela s’ajoute
environ 500 000 m² de projets neufs actuellement mis en
chantier en Ile-de-France, livrables d’ici fin 2013, qui
viendront accroître l’offre neuve disponible de certains
secteurs déjà « offreurs ». Dans un marché locatif ralenti,
nous pouvons donc nous interroger sur le délai
d’écoulement de cette offre neuve lorsque, d’après une
étude que nous avons menée, les programmes neufs de
bureaux (hors clé-en-main ou compte-propre utilisateur),
livrés entre 2009 et 2011, étaient commercialisés en
moyenne à 30% au moment de leur livraison, 40% 6 mois
après et à 55% un an après.
Dans ce contexte, les loyers seront toujours sous pression
baissière, en particulier dans les secteurs où l’offre
disponible excède la demande. La résistance de façade
des loyers, jusqu’alors constatée, a commencé à se
fissurer, et les valeurs locatives affichées continueront à
baisser en 2013 alors que les valeurs économiques sont
d’ores et déjà basses. Les mesures d’accompagnement
pourraient même encore s’accentuer au gré des
propriétaires dans certains secteurs « sur-offreurs ».
A La Défense, le redémarrage du marché locatif ne
passera que par le réajustement des valeurs. 2013 devrait
donc être une année de transition, avant un redémarrage
plus marqué en 2014-2015 une fois les corrections de
valeurs réalisées, et l’offre neuve renouvelée. Plus
largement en 1ère couronne, les marchés devraient tirer
leur épingle du jeu grâce à une offre de qualité à des
niveaux de loyers compétitifs.
Dans Paris intra-muros, et dans le Quartier Central des
Affaires en particulier, le manque d’offre devrait maintenir
à un niveau élevé les valeurs locatives « prime » et les
loyers de seconde main des meilleurs produits. Il s’agit
toutefois d’un phénomène isolé et spécifique lié au
manque d’offre qualitative dans ce secteur.
14 Le marché des bureaux en Ile-de-France – Bilan & Perspectives 2013
Le retour à un niveau conventionnel ?
Les perspectives du marché de l’investissement pour
2013 devraient s’inscrire au niveau « conventionnel »
observé depuis 10 ans. Nous anticipons donc un volume
investi compris entre 8 et 10 milliards d’euros pour l’an
prochain.
Si d’ordinaire, les premiers mois de l’année sont
relativement calmes, le 1er semestre 2013 pourrait être
une exception. Cette année, les plans d’arbitrages des
investisseurs ont commencé nettement plus tôt que
d’habitude, et devraient se déboucler en début d’année
prochaine.
Dans un contexte politique et fiscale incertain, les
investisseurs restent très prudents dans leurs analyses,
d’autant que les valeurs locatives sont sous pression.
Toutefois, l’attractivité de la place Paris au niveau
européen et la résilience de son marché immobilier sont
autant de facteurs qui continueront d’attirer les
investisseurs du monde entier.
Nous attendons l’arrivée de nouveaux investisseurs
asiatiques, comme les investisseurs coréens et
malaysiens, mais également les compagnies
d’assurances chinoises qui ont récemment été autorisées
à investir dans l’immobilier à l’étranger.
Les investisseurs allemands devraient également être
présents.
Côté investisseurs français, les compagnies d’assurances
devraient toujours être actives sur le marché francilien
pour acquérir des actifs de qualité avec des baux fermes
sur le long terme.
L’appétence des Fonds Souverains pour la place
parisienne pourrait ralentir. Après avoir investi à Londres
et Paris, certains fonds chercheront à investir dans
d’autres marchés « core » européens comme l’Allemagne
ou la Suisse. Ainsi NORGES, toujours avec AXA, a investi
784 millions d’euros en Allemagne en achetant le
« Kranzler Eck » à Berlin et la « Neue Welle » à Francfort
auprès de RBS. Ils ont également acquis, dans le cadre
d’un sale & lease back, le siège de CREDIT SUISSE à
Zurich pour 800 millions d’euros.
En termes de typologie de produits, les acquéreurs vont
sans doute rechercher avant tout des actifs de qualité, aux
rendements sécurisés. Les taux de rendement prime
devraient ainsi se maintenir pour les meilleurs actifs.
L’intérêt des investisseurs « value added » pour les actifs
« secondaires » est réel. Ceci nécessite toutefois que le
marché dispose de biens non « prime » à arbitrer, que
vendeurs et acquéreurs s’entendent sur la valorisation des
actifs, et que ces derniers soient finançables.
Notons que les investisseurs réussissent à trouver des
financements pour les actifs « core ». Concernant les
actifs « value added », les banques n’hésitent pas non
plus leurs clients les plus fidèles et les emprunteurs de
qualité.
Contacts
Virginie HouzéDirecteurDépartement Etudes et RechercheParis+33 (0)1 40 55 15 [email protected]
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Manuela MouraConsultanteDépartement Etudes et RechercheParis+33 (0)1 40 55 85 [email protected]
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