4
Les dépenses des touristes en France La moitié bénéficie à l’Île-de-France, Provence - Alpes - Côte d’Azur et Rhône-Alpes E n 2011, les touristes français et étrangers ont dépensé 141 milliards d’euros en France métropolitaine à des fins de loisirs ou d’affaires. Grâce à leur patrimoine naturel et culturel et à des infrastructures adaptées, l’Île-de-France, Provence - Alpes - Côte d’Azur et Rhône-Alpes captent la moitié de ces dépenses. Entre 2005 et 2011, la consommation touristique a augmenté de 17 %, la hausse variant de 4 % en Champagne-Ardenne à 24 % en Corse. Selon les régions, sa composition varie : beaucoup de transport aérien en Île-de-France, par où arrive une part importante des touristes étrangers, davantage d’hébergements en Rhône-Alpes et en Alsace, des carburants et des péages dans les régions de passage. Le tourisme occupe une place particulièrement importante dans l’économie des régions du Sud-Est : la consommation touristique représente 31 % du produit intérieur brut de la Corse, et 13 % en Paca et en Languedoc-Roussillon. Catherine Sourd et Laurent Bisault, direction régionale de Midi-Pyrénées, Insee, et Jean-Christophe Lomonaco, direction générale de la Compétitivité, de l’Industrie et des Services (DGCIS) La Tour Eiffel, le château de Versailles, le Mont Saint-Michel, la Côte d’Azur : autant de sites emblématiques d’un patri- moine culturel et naturel qui génère par sa diversité et sa richesse des dépenses des touristes (définitions) français et étrangers. Ce capital suscite des déplace- ments aériens ou terrestres, remplit hôtels et restaurants, alimente l’activité des agences de voyage, fait découvrir les musées, incite à des pratiques sportives et culturelles, déclenche des achats alimentaires et de biens durables. Qu’il soit d’agrément ou d’affaires, le tourisme contribue à l’économie des territoires en générant de l’emploi et en créant de la richesse. Île-de-France, Paca et Rhône-Alpes en tête En 2011, la consommation touristique intérieure française (définitions) a atteint Juillet 2014 N° 1510 1 Île-de-France, Paca et Rhône-Alpes captent la moitié de la consommation touristique en 2011 Sources : Insee, DGCIS, Compte satellite du tourisme régionalisé 2011.

Les dépenses des touristes en France en 2011 - Insee - juillet 2014

Embed Size (px)

DESCRIPTION

Insee Première N° 1510 - juillet 2014

Citation preview

Page 1: Les dépenses des touristes en France en 2011 - Insee - juillet 2014

Lesdépensesdes touristesenFranceLamoitiébénéficieà l’Île-de-France,Provence -Alpes -Côted’Azuret Rhône-Alpes

En 2011, les touristes français et étrangers ont dépensé 141 milliards d’euros en Francemétropolitaine à des fins de loisirs ou d’affaires. Grâce à leur patrimoine naturel etculturel et à des infrastructures adaptées, l’Île-de-France, Provence - Alpes - Côte d’Azur

et Rhône-Alpes captent la moitié de ces dépenses.Entre 2005 et 2011, la consommation touristique a augmenté de 17 %, la hausse variant de4 % en Champagne-Ardenne à 24 % en Corse.Selon les régions, sa composition varie : beaucoup de transport aérien en Île-de-France, paroù arrive une part importante des touristes étrangers, davantage d’hébergements enRhône-Alpes et en Alsace, des carburants et des péages dans les régions de passage.Le tourisme occupe une place particulièrement importante dans l’économie des régions duSud-Est : la consommation touristique représente 31 % du produit intérieur brut de la Corse,et 13 % en Paca et en Languedoc-Roussillon.

Catherine Sourd et Laurent Bisault, direction régionale de Midi-Pyrénées, Insee, et Jean-Christophe Lomonaco,direction générale de la Compétitivité, de l’Industrie et des Services (DGCIS)

La Tour Eiffel, le château de Versailles,le Mont Saint-Michel, la Côte d’Azur :autant de sites emblématiques d’un patri-moine culturel et naturel qui génère parsa diversité et sa richesse des dépensesdes touristes (définitions) français etétrangers. Ce capital suscite des déplace-ments aériens ou terrestres, remplithôtels et restaurants, alimente l’activitédes agences de voyage, fait découvrir lesmusées, incite à des pratiques sportiveset culturelles, déclenche des achatsalimentaires et de biens durables. Qu’ilsoit d’agrément ou d’affaires, letourisme contribue à l’économie desterritoires en générant de l’emploi et encréant de la richesse.

Île-de-France, Paca et Rhône-Alpesen tête

En 2011, la consommation touristiqueintérieure française (définitions) a atteint

Juillet 2014

N° 1510

1 Île-de-France, Paca et Rhône-Alpes captent la moitié de la consommationtouristique en 2011

Sources : Insee, DGCIS, Compte satellite du tourisme régionalisé 2011.

Page 2: Les dépenses des touristes en France en 2011 - Insee - juillet 2014

145 milliards d’euros : 141 milliardsd’euros en France métropolitaine et4 milliards d’euros dans les départementsd’outre-mer. Ces dépenses émanent pourdeux tiers (98 milliards d’euros) de person-nes résidant en France et pour un tiers(47 milliards d’euros) de personnes résidantà l’étranger. Selon les premières estima-tions régionales, en France métropolitaine,la consommation touristique bénéficie pourmoitié à trois régions : Île-de-France,Provence - Alpes - Côte d’Azur (Paca) etRhône-Alpes (figure 1). Ce sont de fait lestrois plus grandes régions en termes depopulation et d’activité économique. Maiselles disposent aussi de nombreux argu-ments pour séduire les touristes.Ainsi, l’Île-de-France perçoit 39 milliardsd’euros grâce au tourisme. La région capi-tale offre une très large palette de sitesculturels : le Louvre, Notre-Dame, maisaussi, hors Paris, Fontainebleau, Provins,

par exemple. Les touristes viennent égale-ment pour les parcs d’attractions et les spec-tacles. Le tourisme d’affaires y occupe aussiune place importante : première région écono-mique française, l’Île-de-France centralisebon nombre de centres de décision. En outre,selon les professionnels, Paris est la premièreville pour le nombre de congrès internationaux.Enfin, l’Île-de-France bénéficie aussi des reve-nus générés par ses aéroports, et des dépensesde touristes qui pour partie n’y font qu’uneétape de leur voyage.Les régions Paca et Rhône-Alpes perçoiventchacune près de 18 milliards d’euros. Ces deuxrégions ont des traits et des atouts communs.Elles disposent d’une grande diversité de terri-toires : villes, montagnes, arrière-pays et, pourla région Paca, littoral. Elles bénéficient debonnes infrastructures aériennes et routièresqui favorisent l’accessibilité. Dans ces deuxrégions s’est développé un tourisme d’affai-res : après l’Île-de-France, Rhône-Alpes et

Paca occupent les deuxième et troisième placespour les nuitées d’affaires grâce notamment àde nombreux palais des congrès.Dans les autres régions, les dépenses tota-les sont plus faibles : 8 milliards d’eurosen Languedoc-Roussillon, 7 milliards enAquitaine et en Bretagne, 6 milliards dansles Pays de la Loire et en Midi-Pyrénées. Ils’agit surtout dans ces régions d’untourisme de loisirs favorisé par les façadeslittorales. La région Midi-Pyrénées sedistingue par l’importance du tourisme depèlerinage, à Lourdes. Plus au Nord,l’Alsace et le Nord - Pas-de-Calais attirentune clientèle de proximité, qu’elle soitfrançaise ou étrangère.

La consommation touristiqueprogresse partout, mais à des rythmesdifférents

Entre 2005 et 2011, la valeur de la consom-mation touristique croît de 17 % en France :14 points sont dus à l’augmentation des prixet 3 points à l’augmentation des volumes.Les prix qui ont le plus augmenté au coursde cette période sont ceux des carburants(+ 31 %). Les progressions des prix del’hébergement marchand (+ 19 %) et destransports non urbains (+ 16 %) expliquentaussi en grande partie cette croissance desprix. La hausse de la consommation est plusou moins forte selon les régions (figure 2),sans pour autant remettre en cause leur clas-sement. La consommation progresse le plusfortement en Corse (+ 24 %), tirée par letransport, par les gîtes ruraux, les locationssaisonnières et l’hôtellerie. La croissanceatteint 21 % en Île-de-France : les dépensesd’hébergement et de transport non urbainaugmentent, ainsi que les achats de maro-quinerie et d’articles de voyage. EnLorraine et en Champagne-Ardenne, lesdépenses des touristes progressent de moinsde 10 %, en raison d’une hausse modérée dela dépense dans les gîtes ruraux et autreslocations saisonnières.

Le transport : premier poste desdépenses

En 2011, le transport (avion, train, autocarou bateau) est le premier poste de dépensesdes touristes. En moyenne, il représente17 % des dépenses touristiques en Francemétropolitaine, son poids variant de 5 % à32 % selon les régions (figure 3). Il culmineà 32 % en Île-de-France, avec un poidsprépondérant du transport aérien. Par sonrayonnement international et la présenced’un hub aérien, la région capitale est unlieu de passage ou de séjour de nombreuxtouristes venus en avion du monde entier.En Corse, région insulaire, les dépenses detransport sont également importantes.

Insee Première n° 1510 - Juillet 2014

2 Les plus fortes hausses en Corse et en Île-de-France

Sources : Insee, DGCIS, Compte satellite du tourisme régionalisé 2011.

3 Les transports non urbains représentent un tiers de la consommation touristique francilienne

Sources : Insee, DGCIS, Compte satellite du tourisme régionalisé 2011.

Page 3: Les dépenses des touristes en France en 2011 - Insee - juillet 2014

Le poste « carburants, péages et locationsde voitures » représente 12 % de la consom-mation en France métropolitaine. Cette partatteint 37 % dans des régions de passagecomme la Champagne-Ardenne ou le Centre.

Les dépenses d’hébergement profitentà toutes les régions

L’hébergement dans les hôtels, lescampings et les locations représente 16 %de la consommation des touristes. Lesdisparités entre les régions sont moinsgrandes que pour le transport. Elles sont leplus souvent liées à des structures d’offred’hébergement très différentes d’unerégion à l’autre. Ainsi, en Île-de-France,la plupart des touristes résident à l’hôtel,le camping et les gîtes étant quasi inexis-tants. Le grand nombre de nuitées dans leshôtels s’y conjugue avec un parc haut degamme, apprécié notamment par lesAméricains. En Alsace, les touristes français,allemands, belges et suisses privilégientégalement l’hôtel. Ce mode d’hébergementdomine en Nord - Pas-de-Calais, région oùle tourisme urbain est important. Les gîtesruraux et autres locations saisonnières demeublés pèsent davantage en Rhône-Alpes,Franche-Comté et Auvergne. Le camping estparticulièrement important en Languedoc-Roussillon et sur la façade atlantique. Enmétropole, les résidences secondaires(dont les dépenses sont estimées par desloyers fictifs) représentent 10 % de laconsommation touristique, et sont del’ordre de 20 % dans le Limousin, enLanguedoc-Roussillon et en Auvergne.

Les dépenses de restauration :plus élevées dans les régions à forteactivité hôtelière

Les dépenses de restauration vont souventde pair avec les séjours à l’hôtel. En 2011,en France métropolitaine, elles représentent12 % de la consommation des touristes.Elles sont particulièrement importantes enÎle-de-France, en Paca, mais aussi enAlsace, Lorraine et Nord - Pas-de-Calais.Dans ces régions, leur poids varie de 14 %à 17 %. À l’inverse, les achats d’alimentset de boissons sont relativement plusimportants là où l’on privilégie gîtes,

locations et résidences secondaires, commeen Auvergne et en Poitou-Charentes. Dansces deux régions, 10 % de la consommationtouristique est consacrée aux achats d’ali-ments et de boissons, soit 4 points de plusque la moyenne métropolitaine.En 2011, les dépenses liées aux activitéssportives, culturelles et de loisirs représen-tent en moyenne 6 % de la consommationtouristique. Ces dépenses pèsent davantageen Normandie, Nord - Pas-de-Calais, Lorraineet Rhône-Alpes. Au total, plus de la moitié deces dépenses proviennent des stations de ski enRhône-Alpes et des casinos dans les autresrégions.

Insee Première n° 1510 - Juillet 2014

Encadré 1 La France,un des pays majeurs du tourisme

dans le monde

La France capte naturellement une grandepartie du tourisme de loisir ou d’affaires deses résidents. Selon la direction générale dela Compétitivité, de l’Industrie et des Services(DGCIS), les Français effectuent leurs voya-ges neuf fois sur dix en France.

La France est aussi une destination detout premier plan pour les étrangers. Elleest le premier pays d’accueil des touristesétrangers selon l’Organisation mondialedu tourisme (OMT). Avec 83 millions d’arri-vées de touristes dont certains en transitvers l’Europe du Sud, elle représente 8 %des arrivées mondiales en 2012. C’est letroisième pays pour les recettes derrièreles États-Unis et l’Espagne avec 5 % desrecettes du tourisme international. Le tou-risme contribue positivement au solde deséchanges extérieurs de la France. Cetexcédent est passé de 9,8 à 11,7 milliardsd’euros de 2005 à 2007. Il s’est ensuitetassé sous l’effet de la crise économique,mais est remonté à 7,1 milliards en 2011,puis à 11,3 milliards en données provisoiressur 2012.

4 Le tourisme est plus important dans les régions du Sud

Sources : Insee, DGCIS, Compte satellite du tourisme régionalisé 2011.

Encadré 2 L’hôtellerie, une activité qui investit

En 2011, les entreprises régionales de l’hôtellerie (définitions) ont consacré en moyenne28 % de leur valeur ajoutée à l’investissement, soit à peu près autant qu’en 2009 et 2010. L’effortd’investissement est sur ces trois années particulièrement important en Corse, une région oùles établissements sont orientés dans le milieu et le haut de gamme. Le taux d’investissement(définitions) de l’hôtellerie atteint ainsi 44 % dans l’île, mais aussi 35 % en Rhône-Alpes, ainsique 33 % en Poitou-Charentes et en Alsace.

Le taux d’investissement de l’hôtellerie est élevé en comparaison avec les autres secteurséconomiques : sur le champ des entreprises régionales, il est de 23 % pour l’ensemble desentreprises industrielles, 15 % dans le commerce ou 10 % dans la construction. Ceci est engrande partie lié à la nature de l’activité de l’hôtellerie, qui nécessite de forts investissements.Le taux d’autofinancement (définitions) des entreprises régionales de l’hôtellerie a atteint 79 %en 2011, ce qui atteste des capacités des entreprises à financer elles-mêmes une grossepartie de leurs investissements. Les entreprises régionales de l’hôtellerie mobilisent un capitalimportant, en moyenne 162 000 euros par salarié en équivalent temps plein (ETP) en 2011.

Les immobilisations sont plus élevées en Île-de-France qu’en province. Le taux de marge(définitions), qui rapporte l’excédent brut d’exploitation à la valeur ajoutée, est en moyenne de26 % en 2011. Cet indicateur du partage de la valeur ajoutée entre salaires et profits varieselon les régions. Il est d’autant plus fort que le stock de capital est important, comme enÎle-de-France, en Corse, mais aussi en Basse-Normandie.

La rentabilité économique (définitions) des entreprises régionales de l’hôtellerie, quimesure la profitabilité du capital d’exploitation hors flux financiers, atteint 7 % en moyennenationale en 2011, variant de 6 % en Nord - Pas-de-Calais, Poitou-Charentes, Midi-Pyrénéeset en Provence - Alpes - Côte d’Azur à 10 % en Basse-Normandie et en Franche-Comté.C’est peu en regard de nombreux autres secteurs économiques, bien moins que pour lesentreprises de la restauration, et à peu près autant que pour les entreprises industrielles oudu transport et de l’entreposage. Mais la rentabilité des hôtels doit s’apprécier sur unelongue période.

Page 4: Les dépenses des touristes en France en 2011 - Insee - juillet 2014

Le tourisme, prépondérantdans l’économie des régionsméditerranéennes

En 2011, la consommation touristique inté-rieure représente 7,2 % du produit intérieurbrut (PIB) métropolitain. Son poids dansl’économie régionale est beaucoup plusimportant dans le Sud-Est, atteignant 31 %du PIB en Corse et 13 % en Paca et enLanguedoc-Roussillon (figure 4). Enrevanche, en Rhône-Alpes (9 %) et enÎle-de-France (6 %), le tourisme n’est qu’unecomposante parmi d’autres du dynamismeéconomique. Enfin, dans le Nord-Est, letourisme représente moins de 5 % du PIBrégional.

SourcesJusqu’à présent, la contribution écono-mique du tourisme n’était connue qu’auniveau national grâce au compte satel-lite du tourisme (CST) élaboré chaqueannée par la direction générale de laCompétitivité, de l’Industrie et des Servi-ces (DGCIS) du ministère de l’Économie,du Redressement productif et du Numé-rique et du ministère des Affaires étrangè-res et du Développement international.Aujourd’hui, grâce aux travaux réaliséspar l’Insee et la DGCIS présentés ici, il estpossible d’évaluer l’économie touristiquedes régions françaises. Ces résultatsrépondent à la demande des pouvoirspublics et de l’Organisation mondiale dutourisme (OMT).Les dépenses régionales des touristes sontestimées à partir du CST national, en répar-tissant par région chaque poste de dépen-ses du compte. Les dépenses sontaffectées au lieu de consommation, quipeut différer du lieu de résidence (achatd’un titre de transport par un employeur) oumême du lieu de villégiature (achat d’uncamping-car). Le compte régionalisé mobi-lise notamment les enquêtes de l’Insee(réalisées avec la DGCIS et les partenairesterritoriaux) auprès des entreprises d’hé-bergement touristique : sur la fréquentationhôtelière, la fréquentation de l’hôtellerie deplein air et l’enquête sur les autres héberge-ments collectifs (résidences hôtelières,

villages vacances, etc.). Il s’appuie aussisur les deux enquêtes DGCIS-Banquede France : sur le suivi de la demandetouristique auprès des Français (SDT)et l’enquête auprès des visiteurs venantde l’étranger (EVE).Les données financières des entreprisesrégionales sont extraites du dispositifd’Élaboration des statistiques annuellesd’entreprises (Ésane) et de la basede données Connaissance locale del’appareil productif (Clap) de l’Insee.Le nombre de congrès internationauxprovient du classement 2013 établi parl’International Congress and ConventionAssociation.

DéfinitionsLe tourisme regroupe « les activitésdéployées par les personnes au cours deleurs voyages et de leurs séjours dansdes lieux situés en dehors de leur environ-nement habituel pour une période consé-cutive qui ne dépasse pas une année àdes fins de loisirs, pour affaires et autresmotifs » selon l’Organisation mondiale dutourisme (OMT) et la Commission statis-tique des Nations unies. Le tourismerecouvre ainsi les déplacements avecnuitées sur le(s) lieu(x) de villégiatureainsi que les déplacements (ou excur-sions) à la journée.La consommation touristique intérieure(CTI), le concept central du CST, retracela totalité des dépenses touristiquesauprès des fournisseurs de biens et servi-ces résidant en France, réalisées par lestouristes et les excursionnistes à lajournée, qu’ils soient français ou étran-gers. La CTI regroupe ainsi les dépensesliées aux activités caractéristiques dutourisme comme les services de trans-ports non urbains, par avion, train, auto-car, les transports fluvial et maritimeassurés par des compagnies françaises,les restaurants et cafés et les héberge-ments touristiques marchands. Ellecomprend aussi d’autres dépenses nonspécifiques au tourisme comme lescarburants, les transports urbains, lesaliments et boissons, les souvenirs oucertains biens durables (bateaux,camping-cars, articles de voyage). Elle

intègre également la valorisation (loyersfictifs) des nuitées passées dans les rési-dences secondaires. Dans le CST natio-nal, la CTI est calculée pour l’ensembledu territoire, départements d’outre-merinclus. Dans cette étude, les évaluations dela consommation touristique au niveaurégional sont proposées uniquement pourles régions métropolitaines.Les entreprises régionales de l’hôtel-lerie sont les unités légales qui ont pouractivité principale « hôtels et héberge-ment similaire » (code APE 55.10Z) etdont plus de la moitié des salariés sontlocalisés dans la région (ou plus de lamoitié des établissements, si elles n’ontpas de salariés). Ces entreprises régiona-les regroupent 90 % des effectifs dusecteur de l’hôtellerie.Le taux d’investissement est le rapportdes investissements corporels bruts horsapports à la valeur ajoutée hors taxes.Le taux d’autofinancement est lerapport de la capacité d’autofinancementaux investissements corporels.Le taux de marge mesure la part de l’ex-cédent brut d’exploitation dans la valeurajoutée aux coûts des facteurs.La rentabilité économique rapporte l’ex-cédent brut d’exploitation à la somme desimmobilisations non financières et dubesoin en fonds de roulement.

Bibliographie• Legait S., Rulfi D. « Les hébergements

touristiques en 2013 - Retour confirméde la clientèle étrangère », InseePremière n° 1497, avril 2014.

• « Le compte satellite du tourisme2012 », DGCIS, décembre 2013.

• « Mémento du tourisme - édition 2013 »,DGCIS, novembre 2013.

• Decret V., de Biasi K. « La consomma-tion touristique représente 8 % du PIBaquitain », Insee Aquitaine - Le quatrepages, n° 218, juin 2014.

• Bayardin V., Caritg J-P., Brunet L.,« Les retombées économiques dutourisme en Normandie – Près de5 milliards d’euros de consommationtouristique », Insee Haute-Normandie -Aval n° 148, juin 2014.

Direction Générale :

18, bd Adolphe-Pinard

75675 PARIS CEDEX 14

Directeur de la publication :

Jean-Luc Tavernier

Rédacteur en chef :

E. Nauze-Fichet

Rédacteurs :

J.-B. Champion, A. Houlou-Garcia,

C. Pfister, V. Quénechdu

Maquette : É. Houël

Impression : Jouve

Code Sage IP141510

ISSN 0997 - 3192

© Insee 2014

Pour vous abonner à Insee Première et le recevoir par courrier :

http://www.webcommerce.insee.fr/liste.php?idFamille=16

• Insee Première figure dès sa parution sur le site internet de l’Insee :

www.insee.fr/collections-nationales

• Pour recevoir par courriel les avis de parution (60 numéros par an) :

http://www.insee.fr/abonnements