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16 VENDREDI 14 FÉVRIER 2014 LES INFORMATIONS DIEPPOISES - Interview Stéphane Mauger (FN) répond à vos questions « Je ne présenterai personne que je n’aurais présenté à ma mère » Le candidat du Front national aux élections municipales de Dieppe, Stéphane Mauger, était le dernier à se soumettre aux questions de nos lecteurs et Internautes. Mais il n’a suscité que cinq interrogations. Par souci d’équité, la rédaction a donc complété cette interview. La première mesure qu’il prendra s’il est élu : commander un audit pour connaître la situation financière de la ville et baisser les impôts. Si vous êtes élu, quelle sera votre première mesure pour Dieppe ? Je commanderai un audit général je pense, qui sera à mon avis le bienvenu car le rapport de la cour des comptes atteste quand même d’un budget d’investissement qui était très rarement exé- cuté à plus de 70 %, en réalité entre 50 et 70 %, et je crains que le budget 2014 en matière d’investissement sera exécuté à moins de 50 %. Un audit pour savoir clairement où nous en sommes au niveau des fonds publics, pour savoir où nous en sommes en matière de budget, car nous avons je pense peu de marge de manœuvre et malgré tout, 17 millions d’euros d’investissement sont inscrits au budget, ça me surprend énormément. Mais la mesure concrète qui concernera directement les Diep- pois sera l’imposition. On tentera d’abaisser le foncier comme nous l’avons dit, une baisse automatique de 3 % pour arriver à 20 % à la fin du mandat. Qui proposerez-vous comme maire délégué de Neuville- lès-Dieppe ? Aura-t-il un véritable rôle ? J’ai un doute sur la question. Soit Frédérique Quint, une qua- dragénaire qui est née à Neuville, qui y a vécu toute son enfance mais qui vit aujourd’hui à Dieppe, mais elle a prévu de déména- ger vers Neuville. Si elle s’installe entre-temps sur Neuville, ce sera elle. Sinon, ce sera Jean-Marc Bourgois, un Neuvillais de 65-70 ans. Ça dépendra de la situation, mais je penche plutôt pour Frédérique Quint, ce sera politiquement plus marquant. Mais il faut évidem- ment qu’elle vive sur place. Concernant le rôle du maire délégué, malheureusement les réalités administratives font que Neuville est une commune com- plètement rattachée à Dieppe. Il y a toujours un intérêt en terme d’esprit d’âme neuvillaise à avoir un maire à Neuville, mais c’est évidemment pas quelqu’un qui a été élu pour appliquer une poli- tique. C’est quelqu’un qui est sur une liste et qui n’a pas été prévu comme maire, et donc c’est la politique générale de Dieppe en tant que ville administrative qui compte. Quelle sera votre politique sportive ? Accompagnerez- vous les clubs ? Une salle omnisports manque-t-elle à Dieppe ? Le problème de la salle omnisports, c’est toujours le problème de l’Agglo. La salle omnisports a été pensée à travers l’Agglo, mais la grande question c’est : est-ce que des communes comme Hautot ou Rouxmesnil vont vouloir financer une salle qui sera nécessairement présente sur Dieppe ? Sachant la défiance maximale qui existe au sein de l’Agglo, j’ai de grands doutes. Après c’est vrai qu’il y a un manque. Il y a eu des évolutions pendant le mandat en cours, le problème c’est qu’il y a une vétusté de l’existant qui existe. Une salle omnisports serait la bienvenue, mais il y a une réalité des fonds publics qui fait que même si les candidats qui la proposent étaient élus, ils ne trou- veront jamais les financements car l’Agglo fera un bocage géné- ral dessus. La réalité, c’est que j’aimerais déjà essayer de mettre un terme à cette vétusté de l’existant, notamment à la piscine de Neuville. J’en ai de très très mauvais souvenirs en tant qu’étudiant dieppois (NDLR : depuis son époque étudiante, la piscine de Neuville a été refaite, c’est celle de Delaune qui a besoin de travaux). Quelle sera votre politique culturelle ? DSN a besoin d’une salle, répondrez-vous à cette demande ? turel assez développé, mais aujourd’hui les sources de financement principales sont des sources de financement qui s’inscriraient dans un partenariat public-privé. L’argent public aujourd’hui n’est plus susceptible de dépenses démesurées comme par le passé. Aujourd’hui, on voit bien que ce qui manque principalement à Dieppe, c’est un développement économique. Le front de mer est extrêmement vieillissant et c’est lui qui est réellement l’enjeu. Si on ne relance pas tout ça, si on ne fait pas revenir le commerce, je ne sais pas comment on va dégager les marges de manœuvre susceptibles de faire une politique culturelle derrière. Concernant le développement touristique, vous avez dit dans nos colonnes que si vous êtes élu, Dieppe aura une cou- verture médiatique nationale dans tous les médias et un suivi pendant six ans des évolutions. Comment pouvez- vous être aussi affirmatif ? (NDLR : nous parlions bien d’une couverture médiatique liée au tourisme) Je pense que l’élection d’un candidat du Front national à Dieppe fera un remous extraordinaire. Les conditions pures de la manière dont les choses se lancent à Dieppe font que nous serons au moins en triangulaire, peut-être même en quadrangulaire et c’est le mode par lequel toutes les maires FN ont été élus en 1995. Ici, c’est certain qu’il y aura une couverture extraordinaire. La circulation est devenue très difficile pour les véhicules, je ne vous cache pas ma perplexité sur tout ce qui est cyclable à Dieppe sans une refonte globale, refonte qui encore une fois exige des fonds, je suis donc perplexe. L’intérêt pour tout ce qui est cyclable malheureusement sur Dieppe, c’est en terme de promenade touristique, je ne crois pas beaucoup que les gens font leur trajet quotidien à Dieppe vu le climat et tout ce qui s’en suit. Entre nous, je n’imagine pas qu’ils fassent leur trajet quotidien en vélo. Certes, certains bravent le climat difficile, mais beaucoup vien- nent des villes alentours et je ne pense pas que ce soit un moyen de transport qui puisse se démocratiser. Ça marche très bien dans les grandes villes qui l’ont prévu bien en amont, qui avaient les capa- Si vous êtes élu maire de Dieppe en mars prochain, quelle sera votre politique à l’égard des personnes en situation de handicap et l’accessibilité universelle ? Il y a eu des évolutions, je pense à cette espèce de légère rampe à côté de la mairie, mais c’est vrai que c’est insuffisant. Il y a beau- coup de bâtiments qui ne sont pas équipés en matière de tout ce qui est collège, tout ce qui est éducation, je n’ai jamais vu un ascenseur réellement fonctionnel (sic). Ici, il y aurait des investissements à faire, comme toujours avec l’argent public, mais ici vous ne pouvez pas investir dans une ville qui a ses bases complètement détruites, je parle de ses bases fis- cales. Donc il faudra les accompagner, après malheureusement comme souvent à Dieppe, ce sera de la débrouille, il faut le dire franchement. Si vous êtes élus, que comptez-vous faire pour les jeunes diplômés ne rentrant pas dans les dispositifs des contrats aidés qui sont au chômage ? Dieppe est ville qui a du potentiel et des atouts mais pour peu qu’ils aient une formation qui, ici, corresponde à un besoin immé- diat, il y a très très peu de choses qui peuvent être proposées. Il a très peu d’administrations publiques réelles qui emploient, on a également extrêmement peu d’offres d’encadrement. Leur situa- tion se réglerait très largement s’il y avait un retour des industries, un retour de personnes capables d’employer, d’embaucher, de créer des entreprises et ça, c’est le foncier bâti qui l’empêche. Malheureusement, ces jeunes-là on n’a pas envie qu’ils partent, mais quand on voit quel point d’autres communes sont bien plus attractives que Dieppe aujourd’hui, moi je les comprends. La ville n’est pas assez attractive et ça, c’est extrêmement mal- heureux, mais il n’y a pas eu d’investissement réel pour dynami- ser. Il y a des potentialités qui sont folles et qui ont été si peu exploitées. Mais n’ayant pas de boule de cristal, il faudrait que je sache comment justement la baisse du foncier va impacter sur la venue de nouvelles personnes qui vont créer des entreprises, qui vont employer. Depuis 2008, il y a une baisse de la création d’en- treprises sur Dieppe d’après les chiffres de l’Insee. Il faut faire revenir la mixité sociale, faire revenir des gens qui emploient, des gens qui embauchent, mais avant que notre politique ait le moindre effet, ça ne se fera pas avant deux ou trois ans. Ce qui a été détruit depuis plus de trente ne pourra pas être refait du jour au lendemain. « Le front de mer est extrêmement vieillissant alors que c’est lui réellement l’enjeu » « Ce qui a été détruit pendant plus de trente ans ne peut être refait du jour au lendemain » Comme toujours, il y a la question du financement public. Bien sûr, je pense qu’il serait bien mieux pour tout le monde qu’il y ait une nouvelle salle, mais à partir de quoi va-t-on la financer sur Dieppe ? C’est la grande question. Nous, nous avons un projet cul- Que ferez-vous pour faire cohabiter la circulation des voi- tures et des vélos en ville ? Pour améliorer le stationne- ment ? cités financières de le mettre en place et ces villes ont aussi un avan- tage que n’a pas forcément Dieppe avec des systèmes de trans- ports collectifs de qualité et qui créent un enthousiasme car ce sont des villes étudiantes, ça marche bien car il y a ces deux possibilités- là. Sur Dieppe on le voit bien, il y a beaucoup de gens qui ne veu- lent pas être dans des transports collectifs et ça, ça pose un réel pro- blème. En matière de stationnement, le dernier accord que j’ai pu entre- voir fait que les prix vont devenir complètement prohibitifs alors qu’à Dieppe, il y a un réel problème de stationnement qui s’explique en grande partie par la configuration de la ville : comme toutes les villes historiques, vous avez une énorme difficulté à restructurer l’espace pour avoir accès à des places de stationnement et tout ce qui est parking souterrain, c’est impensable car la moitié de la ville est construite sur des bassins aujourd’hui remblayés. La politique de stationnement est problématique. On ne peut pas dire à la fois aux gens c’est complètement gratuit car il y a une réalité des fonds publics et il faut fluidifier la circulation. Il faut des prix abordables et en même temps, faire en sorte que ça tourne. Dès qu’il y un peu d’événementiel ici, ça devient impossible. Mais le front de mer doit rester gratuit vu l’état du commerce et que les gens ne veulent absolument pas payer. Il y a des résistances qui sont incroyables, si on leur enlève le front de mer gratuit, il n’y aura plus aucun passage.

Les Informations dieppoises - Interview Stéphane Mauger (FN) Municipales 2

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16 VENDREDI 14 FÉVRIER 2014LES INFORMATIONS DIEPPOISES -

InterviewStéphane Mauger (FN) répond à vos questions

« Je ne présenterai personneque je n’aurais présenté à ma mère »

Le candidat du Front national aux élections municipales de Dieppe, Stéphane Mauger, était le dernierà se soumettre aux questions de nos lecteurs et Internautes. Mais il n’a suscité que cinq interrogations. Par souci

d’équité, la rédaction a donc complété cette interview. La première mesure qu’il prendra s’il est élu :commander un audit pour connaître la situation financière de la ville et baisser les impôts.

Si vous êtes élu, quelle sera votre première mesure pourDieppe?

Je commanderai un audit général je pense, qui sera à mon avisle bienvenu car le rapport de la cour des comptes atteste quandmême d’un budget d’investissement qui était très rarement exé-cuté à plus de 70 %, en réalité entre 50 et 70 %, et je crains quele budget 2014 en matière d’investissement sera exécuté à moinsde 50 %. Un audit pour savoir clairement où nous en sommes auniveau des fonds publics, pour savoir où nous en sommes enmatière de budget, car nous avons je pense peu de marge demanœuvre et malgré tout, 17 millions d’euros d’investissement sontinscrits au budget, ça me surprend énormément.

Mais la mesure concrète qui concernera directement les Diep-pois sera l’imposition. On tentera d’abaisser le foncier commenous l’avons dit, une baisse automatique de 3 % pour arriver à20 % à la fin du mandat.

Qui proposerez-vous comme maire délégué de Neuville-lès-Dieppe? Aura-t-il un véritable rôle?

J’ai un doute sur la question. Soit Frédérique Quint, une qua-dragénaire qui est née à Neuville, qui y a vécu toute son enfancemais qui vit aujourd’hui à Dieppe, mais elle a prévu de déména-ger vers Neuville. Si elle s’installe entre-temps sur Neuville, ce seraelle. Sinon, ce sera Jean-Marc Bourgois, un Neuvillais de 65-70 ans.Ça dépendra de la situation, mais je penche plutôt pour FrédériqueQuint, ce sera politiquement plus marquant. Mais il faut évidem-ment qu’elle vive sur place.

Concernant le rôle du maire délégué, malheureusement lesréalités administratives font que Neuville est une commune com-plètement rattachée à Dieppe. Il y a toujours un intérêt en termed’esprit d’âme neuvillaise à avoir un maire à Neuville, mais c’estévidemment pas quelqu’un qui a été élu pour appliquer une poli-tique. C’est quelqu’un qui est sur une liste et qui n’a pas été prévucomme maire, et donc c’est la politique générale de Dieppe en tantque ville administrative qui compte.

Quelle sera votre politique sportive ? Accompagnerez-vous les clubs? Une salle omnisports manque-t-elle à Dieppe?

Le problème de la salle omnisports, c’est toujours le problèmede l’Agglo. La salle omnisports a été pensée à travers l’Agglo,mais la grande question c’est : est-ce que des communes commeHautot ou Rouxmesnil vont vouloir financer une salle qui seranécessairement présente sur Dieppe?

Sachant la défiance maximale qui existe au sein de l’Agglo, j’aide grands doutes. Après c’est vrai qu’il y a un manque. Il y a eudes évolutions pendant le mandat en cours, le problème c’estqu’il y a une vétusté de l’existant qui existe. Une salle omnisportsserait la bienvenue, mais il y a une réalité des fonds publics qui faitque même si les candidats qui la proposent étaient élus, ils ne trou-veront jamais les financements car l’Agglo fera un bocage géné-ral dessus.

La réalité, c’est que j’aimerais déjà essayer de mettre un termeà cette vétusté de l’existant, notamment à la piscine de Neuville.J’en ai de très très mauvais souvenirs en tant qu’étudiant dieppois(NDLR : depuis son époque étudiante, la piscine de Neuville a étérefaite, c’est celle de Delaune qui a besoin de travaux).

Quelle sera votre politique culturelle? DSN a besoin d’unesalle, répondrez-vous à cette demande?

turel assez développé, mais aujourd’hui les sources de financementprincipales sont des sources de financement qui s’inscriraient dansun partenariat public-privé. L’argent public aujourd’hui n’est plussusceptible de dépenses démesurées comme par le passé.

Aujourd’hui, on voit bien que ce qui manque principalement àDieppe, c’est un développement économique. Le front de merest extrêmement vieillissant et c’est lui qui est réellement l’enjeu.Si on ne relance pas tout ça, si on ne fait pas revenir le commerce,je ne sais pas comment on va dégager les marges de manœuvresusceptibles de faire une politique culturelle derrière.

Concernant le développement touristique, vous avez ditdans nos colonnes que si vous êtes élu, Dieppe aura une cou-verture médiatique nationale dans tous les médias et unsuivi pendant six ans des évolutions. Comment pouvez-vous être aussiaffirmatif ? (NDLR : nous parlions bien d’unecouverture médiatique liée au tourisme)

Je pense que l’élection d’un candidat du Front national à Dieppefera un remous extraordinaire. Les conditions pures de la manièredont les choses se lancent à Dieppe font que nous serons aumoins en triangulaire, peut-être même en quadrangulaire et c’estle mode par lequel toutes les maires FN ont été élus en 1995.

Ici, c’est certain qu’il y aura une couverture extraordinaire.

La circulation est devenue très difficile pour les véhicules, je nevous cache pas ma perplexité sur tout ce qui est cyclable à Dieppesans une refonte globale, refonte qui encore une fois exige desfonds, je suis donc perplexe.

L’intérêt pour tout ce qui est cyclable malheureusement surDieppe, c’est en terme de promenade touristique, je ne crois pasbeaucoup que les gens font leur trajet quotidien à Dieppe vu leclimat et tout ce qui s’en suit. Entre nous, je n’imagine pas qu’ilsfassent leur trajet quotidien en vélo.

Certes, certains bravent le climat difficile, mais beaucoup vien-nent des villes alentours et je ne pense pas que ce soit un moyende transport qui puisse se démocratiser. Ça marche très bien dansles grandes villes qui l’ont prévu bien en amont, qui avaient les capa-

Si vous êtes élu maire de Dieppe en mars prochain, quellesera votre politique à l’égard des personnes en situationde handicap et l’accessibilité universelle?

Il y a eu des évolutions, je pense à cette espèce de légère rampeà côté de la mairie, mais c’est vrai que c’est insuffisant. Il y a beau-coup de bâtiments qui ne sont pas équipés en matière de tout cequi est collège, tout ce qui est éducation, je n’ai jamais vu unascenseur réellement fonctionnel (sic).

Ici, il y aurait des investissements à faire, comme toujours avecl’argent public, mais ici vous ne pouvez pas investir dans une villequi a ses bases complètement détruites, je parle de ses bases fis-cales. Donc il faudra les accompagner, après malheureusementcomme souvent à Dieppe, ce sera de la débrouille, il faut le direfranchement.

Si vous êtes élus, que comptez-vous faire pour les jeunesdiplômés ne rentrant pas dans les dispositifs des contratsaidés qui sont au chômage?

Dieppe est ville qui a du potentiel et des atouts mais pour peuqu’ils aient une formation qui, ici, corresponde à un besoin immé-diat, il y a très très peu de choses qui peuvent être proposées. Ila très peu d’administrations publiques réelles qui emploient, ona également extrêmement peu d’offres d’encadrement. Leur situa-tion se réglerait très largement s’il y avait un retour des industries,un retour de personnes capables d’employer, d’embaucher, decréer des entreprises et ça, c’est le foncier bâti qui l’empêche.Malheureusement, ces jeunes-là on n’a pas envie qu’ils partent,mais quand on voit quel point d’autres communes sont bien plusattractives que Dieppe aujourd’hui, moi je les comprends.

La ville n’est pas assez attractive et ça, c’est extrêmement mal-heureux, mais il n’y a pas eu d’investissement réel pour dynami-ser. Il y a des potentialités qui sont folles et qui ont été si peuexploitées. Mais n’ayant pas de boule de cristal, il faudrait que jesache comment justement la baisse du foncier va impacter sur lavenue de nouvelles personnes qui vont créer des entreprises, quivont employer. Depuis 2008, il y a une baisse de la création d’en-treprises sur Dieppe d’après les chiffres de l’Insee. Il faut fairerevenir la mixité sociale, faire revenir des gens qui emploient, desgens qui embauchent, mais avant que notre politique ait le moindreeffet, ça ne se fera pas avant deux ou trois ans. Ce qui a étédétruit depuis plus de trente ne pourra pas être refait du jour aulendemain.

« Le front de mer est extrêmement vieillissantalors que c’est lui réellement l’enjeu »

« Ce qui a été détruit pendant plus de trenteans ne peut être refait du jour au lendemain »

Comme toujours, il y a la question du financement public. Biensûr, je pense qu’il serait bien mieux pour tout le monde qu’il y aitune nouvelle salle, mais à partir de quoi va-t-on la financer surDieppe? C’est la grande question. Nous, nous avons un projet cul-

Que ferez-vous pour faire cohabiter la circulation des voi-tures et des vélos en ville ? Pour améliorer le stationne-ment ?

cités financières de le mettre en place et ces villes ont aussi un avan-tage que n’a pas forcément Dieppe avec des systèmes de trans-ports collectifs de qualité et qui créent un enthousiasme car ce sontdes villes étudiantes, ça marche bien car il y a ces deux possibilités-là. Sur Dieppe on le voit bien, il y a beaucoup de gens qui ne veu-lent pas être dans des transports collectifs et ça, ça pose un réel pro-blème.

En matière de stationnement, le dernier accord que j’ai pu entre-voir fait que les prix vont devenir complètement prohibitifs alors qu’àDieppe, il y a un réel problème de stationnement qui s’explique engrande partie par la configuration de la ville : comme toutes lesvilles historiques, vous avez une énorme difficulté à restructurerl’espace pour avoir accès à des places de stationnement et tout cequi est parking souterrain, c’est impensable car la moitié de la villeest construite sur des bassins aujourd’hui remblayés.

La politique de stationnement est problématique. On ne peutpas dire à la fois aux gens c’est complètement gratuit car il y a uneréalité des fonds publics et il faut fluidifier la circulation. Il faut desprix abordables et en même temps, faire en sorte que ça tourne. Dèsqu’il y un peu d’événementiel ici, ça devient impossible.

Mais le front de mer doit rester gratuit vu l’état du commerce etque les gens ne veulent absolument pas payer. Il y a des résistancesqui sont incroyables, si on leur enlève le front de mer gratuit, il n’yaura plus aucun passage.