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INFECTIONS CUTANEES BACTERIENNES

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INFECTIONS CUTANEES BACTERIENNES

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FLORE NORMALE

Peau et muqueuses normales colonisées par flore : couches superficielles de l’épiderme annexes pilaires

2 types : résidente permanente : nombreuses bact gram + et -,

anaérobies… (staph epidermidis). transitoire = contaminante : staph doré et strepto A

responsables de la majorité des infections cutanées, germes contagieux et non immunogènes.

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Flore varie selon : Qualité de la peau : plaie => contamination Interaction entre germes Environnement : chaleur + humidité => +

contamination (plis, narines) Hôte : Déficits immunitaires, diabète…

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Gîtes cutanés ou muqueux à staph ou strepto : + fréquents diabétiques, hémodialysés,

atopiques, personnel soignant hospitalier Facteurs de risque d’infection cutanée ou

générale, perso ou pour l’entourage (pb des staph résistants en réanimation).

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Staph doré : fosses nasales, intestin, peau et

annexes glandulaires (aisselles, périnée),

transmission directe par lésion ou indirecte par

voie aérienne ou objets ou manuportée.

Strepto A : pharynx, transmission aérienne,

favorisée par contact étroit.

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IMPETIGO

Infection cutanée superficielle à strepto A ou /et staph doré

+++ Enfant Contagieux, petites épidémies => éviction scolaire Lésion élémentaire : bulles superficielles très

fragiles => érosions => se couvrent de croûtes jaunâtres « méllicériques »; début svt périorificiel, extension centrifuge, regroupement en placards circinés; ADNP

Pas de fièvre

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IMPETIGO

Formes particulières : Bulleuses du nouveau-né (épidémie en maternité) : staph Ecthyma : forme creusante Impétiginisation : surinfection d’une dermatose préexistante

Complications : Impétigo = porte d’entrée d’une infection générale Sd d’épidermolyse staphylococcique avec décollement diffus

et fièvre, du à une toxine produite par certains staph Glomérulonéphrite post-strepto, 3 semaines après =>labstix

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IMPETIGO

Traitement : ATS, ATB local (Fucidine®, Mupiderm®) 

dans les formes très localisées ATB per os dans les formes étendues : 

Macrolides, synergistine, Péni M, Ac fusidique.

Eviction scolaire qq jours, examen et ttt de la fratrie, si récidive recherche de gîtes; HYGIENE +++

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FOLLICULITES 

Infection du follicule pilosébacé. Papule ou nodule péripilaire + douleur => pustule 

centrée par un poil => croutelle => guérison sans cicatrice.

Fréquent  au-nv zones pileuses :  visage (sycosis à staph de la barbe favorisé par le rasage),  cuir chevelu, thorax, cuisses, paupières (orgelet)

TTT :  local , ATS, hygiène, suppression des irritations, frottement; 

mousses à raser ATS (Nobacter®), rasoirs jetables dans les formes sévères: ATB per os.

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FURONCLE 

Folliculite profonde et nécrosante à staph doré. Induration chaude et douloureuse centrée sur 1 poil => 

suppuration => nécrose avec élimination du follicule pileux (bourbillon jaune) => cratère rouge => cicatrice

+++ cuisses , fesses Favorisé par gîtes à staph, manque d’hygiène, obésité , 

frottements  F. particulières : 

ANTHRAX = agglomération de furoncles FURONCULOSE = répétition => recherche d’un gîte ou 

d’un facteur favorisant 

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FURONCLE

Traitement : NE PAS MANIPULER risque de dissémination Furoncle centrofacial => staphylococcie maligne de

la face Furoncle isolé : protection par pansement, ATS, ATB

local Si sévérité : ATB per os 10 jours Furonculose : Hygiène rigoureuse, ttt local prolongé

des gîtes, arrêt de travail si risque de contamination alimentaire, recherche de gîtes dans l’entourage.

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ÉRYSIPÈLE: étiologie

L’érysipèle est une infection cutanée aiguë à streptocoque (hémolytique du groupe A, pfs G ou C)

atteignant le derme et l’hypoderme (dermohypodermite) Rare chez l’enfant, la maladie s’observe le plus souvent

chez l’adulte après 40 ans et malgré les progrès de l’hygiène et le développement de l’antibiothérapie, l’incidence de l’érysipèle semble en augmentation constante en France

L’atteinte des membres inférieurs, sans doute liée au rôle favorisant de l’insuffisance veineuse et (ou)lymphatique, a supplanté celle du visage

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ÉRYSIPÈLE: Formes cliniques

Symptomatiques : localement, le placard peut prendre un aspect purpurique,

ecchymotique ou pétéchial. L’apparition secondaire de pustules ou de petites zones de

nécrose superficielle est rare.

Topographiques : L’érysipèle peut également siéger sur le visage (5 à 10 p.100

des cas)où le placard inflammatoire est généralement unilatéral et très oedémateux, avec un bourrelet périphérique marqué.

Plus rarement, il est localisé au membre supérieur, sur l’abdomen, le thorax (mammectomie) ou la région fessière.

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ÉRYSIPÈLE: Formes cliniques

Évolutives : Les formes subaiguës, où la fièvre et l’hyperleucocytose sont

modérées, voire absentes, ne sont pas rares, notamment au

membre inférieur.

Dans ces cas, le diagnostic repose entièrement sur les

caractères cliniques du placard inflammatoire cutané et sa

régression sous antibiothérapie par pénicilline ou macrolides.

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ÉRYSIPÈLE : Diagnostic différentiel

Chez le jeune enfant : hypodermite infectieuse à Haemophilus influenzae fréquemment localisée au visage et associée à une bactériémie qui permet le diagnostic.

Chez l’adulte : Visage : eczéma aigu (œdème majeur, prurit, absence de

fièvre), staphylococcie maligne de la face (rare). Membre inférieur : classique de discuter une phlébite,

dont le tableau est en fait différent : oedème douloureux, mal limité, peu ou non érythémateux avec perte du ballottement du mollet, fièvre modérée.

L’association d’une authentique thrombose veineuse profonde à un érysipèle de jambe est exceptionnelle.

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ÉRYSIPÈLE : Problème principal

Le problème principal est de ne pas méconnaître une hypodermite (ou fasciite) nécrosante, dont le début peut être insidieux et trompeur, simulant un érysipèle, les signes locaux évocateurs pouvant n’apparaître qu’après plusieurs jours d’évolution.

L’importance des signes toxiques généraux, l’absence d’amélioration sous antibiothérapie, l’extension locale des signes de nécrose, une crépitation imposent une exploration chirurgicale qui assure le diagnostic et est essentielle au traitement.

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ÉRYSIPÈLE : Évolution

Sous antibiothérapie la guérison d’un érysipèle est obtenue en une dizaine de jours après une phase de desquamation superficielle.

Non traité, l’érysipèle peut régresser spontanément en deux à trois semaines, mais le risque de complications systémiques est accru.

Des complications locales surviennent dans 5 à 10 p. 100 des cas. Elles consistent en l’apparition d’abcès localisés, le plus souvent superficiels. La survenue d’abcès sous-cutanés profonds nécessitant un drainage chirurgical est rare.

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ÉRYSIPÈLE : Évolution

Les complications systémiques sont très rares : septicémie à streptocoque glomérulonéphrite aiguë post-streptococcique, voire érythème noueux.

La récidive est la complication la plus fréquente. Elle survient sur un terrain d’insuffisance veineuse ou lymphatique chronique et est souvent associée à l’existence d’une porte d’entrée chronique (ulcère de jambe, intertrigo interdigital plantaire).

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ÉRYSIPÈLE : Traitement

Une hospitalisation est indispensable en cas de signes généraux très marqués, de complications locales, d’affections associées ou chez le sujet âgé.

Antibiothérapie : Pénicillines (péni G ou amoxicilline), macrolides et

synergistines : atbs de choix, utilisables en monothérapie. En H° : péni G en perf (4 à 6 millions × 3/j) jusqu’à

l’apyrexie, relais PO pendant 10j = test diagnostique, si l’on obtient une apyrexie en 24 à 36 heures (amoxicilline IV)

En cas de CI ou d’intolérance aux pénicillines : macrolide ou synergistine PO pdt 12 à 15j.

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ÉRYSIPÈLE : Traitement

Traitement adjuvant : Un repos strict au lit est nécessaire jusqu’à la

régression des signes inflammatoires locaux (érythème, oedème, douleur).

Un traitement anticoagulant par héparine calcique ou héparine de faible poids moléculaire à doses préventives ne sera associé qu’en cas de risque de maladie thromboembolique.

Les anti-inflammatoires, notamment non stéroïdiens, seront proscrits compte tenu de leur aptitude à favoriser l’évolution vers l’abcédation ou la nécrose.

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ÉRYSIPÈLE : Traitement

Érysipèles récidivants : Ils nécessitent une prévention par le traitement d’une

porte d’entrée chronique (intertrigo à dermatophytes, ulcère de jambe), l’amélioration des troubles circulatoires (bandes à varices, drainage lymphatique manuel), et une hygiène cutanée soigneuse.

En cas d’échec de ces mesures, on prescrira une pénicillinothérapie au long cours (Extencilline 2,4 millions intramusculaire toutes les 2 à 3 semaines pendant au moins 1 an).