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Conférence Smart Mobilité, nouvelle opportunité pour fluidifier les déplacements en Ville Issy-les-Moulineaux, 16 juin 2015 Smart mobilité : de nouvelles opportunités pour mieux se déplacer en Ville ? Mardi 16 juin 2015, ISEP, Issy-les-Moulineaux Ouverture de la conférence par Michel Ciazynski, Directeur général et Amara Amara, Directeur de la Recherche et du développement international de l’ISEP MIchel Ciazynski ouvre la conférence en rappelant que le numérique offre des opportunités pour l’amélioration de la vie quotidienne, et particulièrement dans le domaine des transports. D’ailleurs, il apparaît normal qu’une ville comme Issy, qui est la plus dynamique dans le domaine du numérique organise cette conférence. Voilà pourquoi l’ISEP, une des meilleures écoles du numérique, fondée en 1955 par l’institut catholique de Paris, s’est installé ici. L’école compte former 300 diplômés tous les ans pour l’ensemble des métiers du numérique et de la recherche. Une part de ces diplômés se tournera vers la smartmobilité. En effet ce secteur nécessite l’utilisation de capteurs intelligents, le traitement des données massives, la création d’objets connectés et toute la chaine de l’IoT. D’ailleurs, nous travaillons actuellement sur une technologie en devenir à savoir la transmission des données par la lumière. La salle qui nous accueille a été appelé en 1977 le séminaire des philosophes. L’esprit développé au sein de l’école n’est pas uniquement tourné autour d’un intérêt technique mais aussi autour de l’humain en prenant en compte l’impact sociétal de la révolution numérique.

Actes de la conférence smart mobilité du 16 juin 2015 à Issy-les-Moulineaux

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Conférence Smart Mobilité, nouvelle opportunité pour fluidifier les déplacements en Ville Issy-les-Moulineaux, 16 juin 2015

Smart mobilité : de nouvelles opportunités pour mieux se déplacer en Ville ?

Mardi 16 juin 2015, ISEP, Issy-les-Moulineaux

Ouverture de la conférence par Michel Ciazynski, Directeur général et

Amara Amara, Directeur de la Recherche et du développement

international de l’ISEP

MIchel Ciazynski ouvre la conférence en rappelant que le

numérique offre des opportunités pour l’amélioration de la

vie quotidienne, et particulièrement dans le domaine des

transports. D’ailleurs, il apparaît normal qu’une ville

comme Issy, qui est la plus dynamique dans le domaine

du numérique organise cette conférence. Voilà pourquoi

l’ISEP, une des meilleures écoles du numérique, fondée

en 1955 par l’institut catholique de Paris, s’est installé ici.

L’école compte former 300 diplômés tous les ans pour

l’ensemble des métiers du numérique et de la recherche.

Une part de ces diplômés se tournera vers la

smartmobilité. En effet ce secteur nécessite l’utilisation de

capteurs intelligents, le traitement des données massives,

la création d’objets connectés et toute la chaine de l’IoT.

D’ailleurs, nous travaillons actuellement sur une

technologie en devenir à savoir la transmission des

données par la lumière.

La salle qui nous accueille a été appelé en 1977 le séminaire des philosophes. L’esprit

développé au sein de l’école n’est pas uniquement tourné autour d’un intérêt technique mais

aussi autour de l’humain en prenant en compte l’impact sociétal de la révolution numérique.

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Conférence Smart Mobilité, nouvelle opportunité pour fluidifier les déplacements en Ville Issy-les-Moulineaux, 16 juin 2015

Amara Amara rappelle qu’on estime

aujourd’hui à plus de 50 milliards le nombre

d’objets connectés dans le monde pour 7

milliards d’individus, soit une moyenne de 7

objets par personne. Cette évolution va

s’accroître une croissance exponentielle

pour entrer dans une ère de l’internet des

objets. Dans le cadre du transport urbain,

cette révolution va être extrêmement rapide.

Aujourd’hui, on constate une absence de

régulation, la vétusté de certaines

infrastructures, une réticence de la part des autorités locales mais aussi de la part des

opérateurs de transports urbains (notamment ce qui concerne la mobilité de la flotte), et une

méfiance de l’utilisateur.

La mobilité offre des opportunités certaines d’innovation qui nécessite une couche physique

(capteurs électroniques), une couche de traitements de données et une couche de service.

Cela permettra de contrôler et réguler le trafic, d’échanger des informations entre les

conducteurs et à destination des usagers. Le besoin d’un système collaboratif et d’une

plateforme, complexe mais interactive, s’avère crucial afin de suggérer en temps réels le

meilleur itinéraire permettant à l’utilisateur de choisir la meilleure solution.

Pour prendre un cas concret, pour faire le voyage de Sceaux à Issy, un usager se voit offrir 7

solutions, plus ou moins complexes : RER et métro ; RER et tram + marche ; bus + tram ; bus

+ métro ; autolib (disponibilité et réservation) ; uniquement bus (attention, aléas) ; voiture perso

(bouchon + stationnement).

En conclusion, la création d’une solution optimale nécessite que tous les acteurs jouent le jeu

: ceux des transports, ceux des collectivités territoriales qui devront fournir leurs données.

Ensuite, il faudra mettre en place un service de régulation (notamment juridique pour assurer

la confidentialité des données et assurer la confiance des utilisateurs au service). S’il existe

aujourd’hui beaucoup d’applications pour aider à aller d’un point à un autre, il s’agit dorénavant

d’utiliser ce bon départ pour mettre en oeuvre une solution globale.

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Conférence Smart Mobilité, nouvelle opportunité pour fluidifier les déplacements en Ville Issy-les-Moulineaux, 16 juin 2015

Table ronde n°1 - Les enjeux de la smart mobilité : fluidifier les

déplacements en milieu urbain

Eric Legale (Directeur général d’Issy Média, agence publique de communication et

d’innovation) @elegale

Il s’agit de la 1ère conférence externe à l’école

accueillie par l’ISEP, lieu magnifique et connecté.

Issy est une ville proche de Paris, qui accueille des

entreprises de toutes tailles (Microsoft, Orange

R&D, Cisco, Aldebaran, Withings), spécialisées

dans les domaines des nouvelles technologies et

des médias (la moitié des emplois du territoire se

trouve dans ces secteurs).

L’an dernier, Issy-les-Moulineaux apparaissait sur la carte du monde “les villes qui osent

l’intelligence” du magazine l’Usine nouvelle qui tentait de définir ce qu’est une smartcity, à

travers plusieurs critères tels que l’environnement, les transports, l’énergie, les infrastructures.

En fait, une smartcity résulte avant tout d’un projet de société. Le numérique impacte

directement la vie des habitants qui forment notre communauté. Dans ce cas précis, le

numérique peut régler les problèmes de déplacement en milieu urbain.

Paris est seulement en 8ème position européenne en termes de congestion du trafic en

Europe. Bien que Les collectivités territoriales aient beaucoup investi dans les transports en

commun (tramway, Grand Paris Express), avec une augmentation de 20% de voyageurs dans

les transports publics en 10 ans, on constate cependant une augmentation de 26% de km

d’embouteillage depuis 2010.

Aujourd’hui, on estime qu’une personne perd 55 heures dans les bouchons chaque année à

Paris. Les personnes qui cherchent une place pour se garer représentent 20% du trafic. Au

cours des 15 dernières années, les villes ont recherché des solutions alternatives pour se

déplacer : Velib (17 000 vélos en libre-service à Paris et dans la petite couronne), Autolib

(2500 véhicules en circulation dans l’agglomération parisienne). Parallèlement débutent les

travaux du Grand Paris Express, nouveau réseau de 200km de métro automatique pour le

Grand Paris. Ce projet est aussi ambitieux que celui de l’actuel métro créé au début du XXème

siècle.

On assiste parallèlement à l’hyper personnalisation des services grâce à l’explosion des

smartphones. Malgré l’existence de 160 applications dédiées à la mobilité en Ile-de-France,

aucune n’est aujourd’hui considérée comme le Graal. Issy expérimente de nouveaux modes

de mobilité et de stationnement, avec Path to Park de Parkeon pour rechercher des places de

parking, avec le partage de parking via BePark, avec le co-motorage proposé par Mapool, ou

avec Zenbus qui fournit des informations en temps réels sur le déplacement des bus sur le

réseau isséen.

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Par ailleurs, les projets européens auxquels la ville prend part sont axés sur l’opendata. Ce

concept trop souvent incompréhensible pour la grande partie des gens fait aussi l’objet d’un

projet européen appelé “Route to PA”.

L’objectif est la création d’un démonstrateur à l’échelle du territoire de GPSO qui agrège les

différents services existants de mobilité sur une seule et unique plateforme multimodale afin

de réduire les bouchons et la pollution.

Voilà pourquoi cette conférence se tient dans le cadre de 2 projets européens : Open

Transport Net (agréger les données public et privé pour créer des applications de mobilité) et

ECIM (market place pour les service de mobilité) et mais aussi dans celui de FENS 2015.

Stéphane Distinguin (Président de Cap Digital) @fano

Président de Cap Digital, pôle de

compétitivité des services, des contenus et

de la transformation numériques. Cette

association regroupe 1000 organisations du

secteur en Ile-de-France. Elle a organisé la

nouvelle édition du festival Futur en Seine

dont le thème était centré sur l’humain et la

COP21. Il s’est déroulé à la Gaité lyrique, au

Cnam et au Numa et a accueilli entre 25-30

000 personnes, d’horizons divers (patrons,

artistes, CAC 40, ministres, grands-parents

et enfants), qui ont pu y découvrir les dernières innovations.

Un des enjeux de la révolution du numérique est de savoir comment il peut prendre sa part

pour régler les soucis du quotidien des gens, notamment dans les transports et dans

l’environnement. Les start-up s’emparent de ces problématiques et cherchent à rendre

service. L’exemple de Waze est évocateur : au départ cette application cherche à faire gagner

5 min tous les jours au gens dans les transports. C’est une promesse faite aux gens.

L’expérience d’entrepreneur de Stéphane Distinguin démontre également cet exemple. Avec

Fabernovel au début des années 2000, il crée l’application Mobitrans sur temps de passage

des bus à Nantes, accessible sur les téléphones mobiles. Cette application lui a donné l’idée

de créer une autre entreprise appelée Digitick, dédiée à la dématérialisation des tickets. Cette

innovation est venue de son expérience acquise dans le secteur du transport. Autre exemple

avec l’application de la RATP : cette application est directement reliée au système

d’informations de la régie afin de proposer des itinéraires aux utilisateurs. La difficulté qui a

émergé concernait l’hétérogénéité des données : absence de nomenclature unique pour les

incidents, dénomination différente pour une même ligne de transport… Autant d’informations

qui sont nécessaires pour produire une donnée plus pertinente.

Aujourd’hui le numérique a permis de répondre aux attentes des individus et à développer de

nouveaux usages à l’image de blablacar, etc. L’Ile de France est un territoire d’innovation sans

équivalent qui a permis de créer des innovations dans la mobilité telles que vélib, autolib, etc.

et qui possède les meilleurs industriels (ratp, vinci, veolia, sncf, engie). Cette alliance offre la

chance de pouvoir inventer et développer les services du futur.

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Jean-François Jannin (Chef de Mission Transports intelligents au Ministère des

Transports)

1ère remarque : Quel est l’objectif d’une

meilleure mobilité ? Est-ce se déplacer le plus

rapidement possible (à l’image de Waze qui

cherche à faire gagner à l’usager 5 min par

jour pour gagner du temps ? Est-ce bien

augmenter la vitesse et l’utilisation de l’énergie

? On peut réfléchir à la question de la mobilité

en la reformulant différemment : à quoi puis-je

utiliser le temps passé dans les transports ?

Comment puis-je me déplacer en réduisant

ma consommation d’énergie ? La réduction de la consommation d’énergie fait partie des

objectifs de la COP 21. La principale difficulté réside dans l’absence de mesures et de

comptes de l’énergie consommée par les transports ce qui empêche toute négociation avec

d’autres secteurs.

Fév 2014 : prise en compte du numérique dans les transports lors d’une journée ministérielle

Aujourd’hui projets phares :

le transport utilisant le numérique comme système coopératif : au niveau de la gestion

et de la conception des routes du réseau national en vue de la coopération avec les

véhicules

les véhicules autonomes qui font l’actualité et qui sont une réalité

La mission du Predim (Plateforme de Recherche et d’expérimentation pour le développement

de l’innovation dans la mobilité - http://www.predim.org/) a évolué. Les cadres juridiques et

normatifs sont à inventer. Autre sujet, celui de la décentralisation : il faut assurer la coopération

avec les territoires et l’Etat dans un contexte de réduction budgétaire et de difficulté à mobiliser

des fonds pour moderniser les infrastructures pour coopération.

La principale difficulté réside dans la capacité d’adaptation des pouvoirs publics à se défaire

de leur immobilisme pour s’adapter aux évolutions rapides du secteur mises en œuvre par les

industriels car cela représente pour eux un gros investissement. La coopération

interministérielle va être cruciale car les ministères vont devoir dépasser leur capacité et

responsabilité traditionnelles. (Ministre des Transports est en charge des infrastructures et

des transporteurs ; Ministre de l’industrie est en charge des groupes qui produisent les

véhicules ; le Ministère de l’Intérieur est en charge de la Sécurité routière). La présence de

capteurs sur les infrastructures va pousser les Ministères à s’interroger sur le sujet voire à

créer des plateformes.

Il existe déjà des expérimentations de véhicules autonomes en conditions réelles, à la

Rochelle par exemple. Comment faciliter les expérimentations, au-delà du prototype ? Il faut

adapter la législation car aujourd’hui les voitures autonomes ne peuvent pas circuler sur des

voies non fermées. Solution envisagée : une personne à l’intérieur pour qu’elles puissent

prendre la main (exemple du groom dans les ascenseurs). Projet d’amendement dans la loi

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de transition énergétique pour expérimentations pour système de transports avec véhicule

autonome (avec conducteurs).

Avec la COP 21, le sujet de la mobilité sera mis en avant. La question du transport et de la

pollution est discutée d’un point de vue modal : ports, chemin de fer, aviation civile, l’habitat,

le transport public, les véhicules électriques, le fret, etc). Il faut rechercher les co-avantages,

c’est à dire apporter des bénéfices sur les 2 questions : la réduction de pollution et

l’optimisation énergétique

Jean Bergougnoux (Délégué général de l’ATEC ITS)

Il dirige l’ATEC ITS (Association pour le

développement des Techniques de Transport,

d’Environnement et de Circulation -

http://www.atec-itsfrance.net/), organisation qui

regroupe les professionnels du secteur des

transports. En 1973, l’innovation concernait le

système de priorités pour les bus dans les

carrefours à feux comme solution pour faciliter la

mobilité. La révolution, c’est le smartphone qui a

été le déclencheur dans le développement

d’applications individuelles : l’usager s’est approprié sa mobilité et donc ses moyens de

transports qui sont maintenant co-actifs.

Le rôle de l’association est de mettre tous les acteurs du “transport numérique” autour de la

table. Ces acteurs ont évolué depuis le lancement (intégrateurs de SI, équipementiers des

routes et des transports publics) et aujourd’hui on retrouve des développeurs, des spécialistes

du big data, des leaders de la téléphonie, les exploitants des systèmes de transports, les

leaders de la construction, de l’exploitation et de l’entretien des infrastructures. L’automobile

retrouve un rôle grâce au véhicule autonome ou au covoiturage.

Objectif : une fois qu’ils sont rassemblés, il faut faire dialoguer tous ces métiers (qui

s’ignoraient) pour développer des systèmes opérationnels d’échanges d’informations et de

concertation pour que ces entreprises restent dans la course de la compétition internationale.

Mission : établir des liens entre grands groupes et start-up qui rejoignent l’organisme. Les

forces de la France se trouvent dans la qualité de ses grands groupes industriels mais aussi

dans son dispositif efficace de soutien à l’innovation qui permet de faire émerger des projets

et d’imaginer les nouvelles solutions. En revanche, la difficulté réside dans le passage difficile

d’un dispositif d’expérimentation à un déploiement industriel. Cela se traduit également par

l’absence de grosses PME dans ce secteur.

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Gabriel Plassat (Fabrique des mobilités, Ademe) @TdF__ademe

Début 2015, l’Ademe ('Agence de l'environnement et de la

maîtrise de l'énergie) a mis en place un dispositif prototype appelé

Fabrique de mobilité (http://lafabriquedesmobilites.fr/) car le

changement des comportements et des habitudes des usagers

implique le changement des dispositifs de soutien à l’innovation.

Cela permettra de mieux identifier la prochaine startup à fort

potentiel. Les startups perçoivent les nouvelles attentes et les

nouveaux comportements. Il faut les aider pour créer un effet de

levier. Elles pourront ainsi résoudre les problèmes du secteur. Ce

dispositif s’appuie sur des fondamentaux, à savoir rassembler un

réseau de partenaires (industries, think tank, incubateurs, les

accélérateurs, territoires) et de ressources non financières

(territoires, moyens d’essais et de calcul, conseil, expertise,

tutorat) afin de les aider à trouver leur modèle d’affaires.

Les start-up contribueront de façon collaborative au “commun” qui est sous forme de

plateforme ouverte (données, logiciels, matériel), sauf aux géants américains. Ainsi, cette

plateforme deviendra de plus en plus attractive. Ce dispositif est connecté à l’Europe (aide la

Commission, volonté de décliner le dispositif dans les autres pays membres) car il est le

territoire approprié pour faire émerger un leader mondial.

Questions de la salle :

Quelle est la place de l’être humain dans ce

système ? quid de son identité numérique?

Jean Bergougnoux : Il existe un risque de fracture

social car il faut maîtriser les outils et les savoir. La

question de l’accessibilité dépasse le handicap et les

personnes âgées.

Jean-François Jannin : une définition juridique sera

incontournable concernant la responsabilité des

personnes propriétaire d’un véhicule autonome.

Quelle est l’implication du STIF dans cette démarche d’opendata ? Comment les

collectivités territoriales ayant peu de moyens pour mettre sur pied ce genre de

plateforme ? Quid des acteurs privés et de la rétribution des données ?

Jean Bergougnoux : La réflexion se poursuit et sera discutée lors de la journée du 29 juin sur

un dispositif filière.

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Table ronde n°2 - L’open data, carburant de la smart mobilité

Animée par Julia Glidden, fondatrice de 21c

Olivier Bonfils (Helsinki Business Hub)

Le sujet de la mobilité et de l’opendata est

beaucoup discuté à Helsinki car la Finlande est un

des premiers pays dans le domaine de l’opendata

avec “Helsinki Info share” au niveau de la

métropole (http://www.hri.fi/en/), ouvert à tous les

citoyens, qui sont capables de trouver de nouvelles

solutions. Les utilisateurs veulent avoir accès à

l’information facilement et se déplacer sans heurts.

Si on veut réduire l’utilisation de son propre

véhicule, il faut proposer des solutions pour finir son trajet et connaitre l’heure d’arrivée.

A Helsinki, les entreprises qui représentent tout type de transport (privé, partagé, bus, etc) ont

construit un plan économique pour créer un système qui doit fonctionner d’ici 2025. Le citoyen

paiera via cette régie avec toutes les solutions possibles. Pour favoriser l’émergence de

solution comme celle-ci, la ville et le gouvernement facilitent le processus en assouplissant la

réglementation et en investissant dans les infrastructures.

Il existe un service de transport hybride “bus + voiture” organisé par la ville. Egalement, il

existe une application qui permet aux bus d’adapter son itinéraire pour aller chercher un

utilisateur à proximité (https://kutsuplus.fi). Le paiement s’effectue par téléphone mobile et est

prélevé sur la facture téléphonique : ce concept plait aux gens. La réussite de ces solutions a

été rendu possible grâce à l’opendata, grâce à un environnement favorable (connectivité de

qualité, numérisation des informations, nombreux développeurs), mais surtout grâce à des

personnes qui ont une vision.

Denis Bruneton (Coordonnateur de la logistique et du développement durable

au sein de l’Assurance maladie du Val-de-Marne)

L’intérêt de l’Assurance maladie sur la mobilité concerne :

la problématique environnementale (70% des employés

de la CPAM viennent en voiture)

l’amélioration de l’accueil du public (privilégier les

déplacements d’assurés sur rendez-vous, agents plus

disponibles)

la réduction des coûts (dématérialisation des échanges

via portail Ameli, baisse du nombre d’agents via taux de

remplacement en baisse)

l’amélioration des qualités de travail des agents (réduction des risques psycho-

sociaux, meilleure efficacité)

le Plan de déplacement d’entreprises (meilleures connaissances du territoire,

accompagnement de l’activité des centres de back-office)

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Catherine Dehaene, (Présidente du groupe Villes numériques chez Systematic)

Sur la thématique de la Ville intelligente, le pôle de

compétitivité Systematic (www.systematic-paris-

region.org/) accompagne les entreprises dans une

dynamique de mise en relation pour trouver bons

partenaires et les bons sponsors (région, Etat,

Europe). La mobilité fait partie de cette thématique

au niveau des usagers et de leurs attentes mais

également au niveau des collectivités territoriales et

de son aménagement. Une des missions du pole

reste l’évangélisation des élus car les connaissances ne sont pas similaires entre les

territoires ce qui débouche sur leur inégalité.

Sur la question des transports, il est crucial de disposer des données. Le rapport Jutant

souligne la question de l’accès de la donnée, de sa valeur et de son statut juridique.

L’intégration de la dimension social/sociétale doit être au cœur des réflexions sur ce sujet. Il

est à noter qu’un amendement dans la loi Macron a été adopté sur la publication gratuite et

automatique des données issues du transport public et des services de transport en temps

réel et gratuite.

François Stephan (Directeur Programme à l'Institut de Recherche

Technologique SystemX)

La mobilité est un enjeu de service, à l’image des

services offerts par la Renault Zoé : réservation

d’une place de stationnement sur le réseau autolib,

application dédiée qui indique que la voiture est

rechargée. Ce sont 2 facteurs pour réduire le stress

lié à la mobilité.

SystemX est un institut de recherche créé il y a 2 ans

dans l’accélérateur de Paris-Saclay (www.irt-

systemx.fr/). Il travaille sur la partie R&D en réunissant sur un site physique les chercheurs de

grandes entreprises, de PME et de start-up pour concevoir la modélisation de systèmes. Or,

l’accès aux données est au cœur des problèmes quand on travaille sur des modèles. Il faut

être dans la réalité pour que le modèle mathématique serve. Dans le cas de la mobilité, on

recueille des informations sur twitter, localisées pour en tirer des déductions.

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Geert Mareels (Coordinateur de l’agence d’eGouvernement de la Flandre,

Belgique)

Le projet Citadel on the move

(www.citadelonthemove.eu/) cherche à aider les

villes à utiliser leurs données ouvertes, car les ouvrir

ne suffit pas. Le projet a permis de créer des outils

pour mieux les exploiter. Le domaine d’application

de l’opendata est multiple pour les villes : choix dans

la typologie des magasins pour un quartier,

simulation d’aménagement et projection (exemple

du périphérique d’Anvers avec ponts et tunnels),

étude de l’état de la route (crowdsourcing de l’information), accessibilité des rues (en cas de

travaux ou bouchons), accès géolocalisé aux services et animations du territoire...

En utilisant des mesures objectives issues de la collecte et de l’exploitation des données, on

peut prendre des décisions justes, au lieu de laisser place à des sentiments. Le bénéfice est

multiple : les citoyens, les gouvernements, les administrations, les entreprises de travaux

publics.

Jean-Marc Lazard (Cofondateur et Président d’Opendatasoft) @jmlazard

Un des défis pour les villes intelligentes dites

ouvertes, c’est de réunir tous les acteurs et pas

seulement les experts. Ces plateformes doivent

être utiles et ouvertes. La question de la

mobilité ne concerne pas uniquement le

transport mais l’amélioration de l’expérience

des résidents, à l’image d’Uber ou de Blablacar

qui ont transformé l’expérience des utilisateurs.

Il faut réussir à changer la donne comme

Deezer ou Spotify qui ont transformé la façon

d’accéder à la musique. Une plateforme est certes technique mais elle doit connecter les gens.

La mobilité intelligente doit être capable de proposer la meilleure information aux personnes

pour prendre leur décision à partir de plusieurs facteurs (météo, qualité de l’air, ouverture des

magasins), comme par exemple ne pas se déplacer et travailler chez soi. Il faut donc disposer

des données de tous les acteurs, car c’est leur collaboration qui donnera de la valeur à la

donnée. Il s’agit bien d’exploiter les données mais pas de les vendre.

L’accès à la donnée est le principal obstacle, même pour des activités des recherches et non

commerciales. Une réglementation européenne pour l’ouverture des données par défaut a été

votée en juin 2014. Il y a une transcription dans le droit national à venir. Si les acteurs publics

ne fournissent pas ces données, à terme ce seront d’autres start-up qui finiront par les donner

car les smartphone et les objets connectés pourront les générer.

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Table ronde n°3 - le smartphone ou l’hyper personnalisation de la mobilité

Hugo Keerschot, (Directeur IS Practice), modérateur

Cette table ronde propose un panel

international avec le témoignage de

villes européennes qui vont partager de

leurs visions et leurs meilleures

pratiques.

En introduction, petit rappel sur le projet

ECIM : il s’agit d’un projet européen qui

réunit plusieurs partenaires (14

partenaires privés + 4 villes dont Issy-

les-Moulineaux) qui vont proposer une

place de marché comportant

l’ensemble des services de mobilité à disposition. Il s’agit d’un guichet unique. L’enjeu est de

refaçonner les transports urbains rapidement là où les infrastructures sont lourdes : il faut

donc trouver des solutions souples et intelligentes. Tout en restant un utilisateur anonyme,

cette place de marché me proposera les solutions pour accomplir mon trajet, que ce soit en

transport en commun ou en voiture individuelle avec la gestion des places de parking. Cette

solution repose sur la simplification de l’enregistrement et du paiement (pas d’inscription sur

toutes les applications, un seul paiement).

Le projet a commencé l’an dernier, il est toujours en test, à Issy, Bruxelles et Barcelone. La

plateforme intègre toutes les données en opendata et utilise selon les possibilités les API. Ce

projet permet également de fixer des normes. C’est notre vision de la smart mobilité.

Jordi Ortuno Ribé (coordinateur des projets smart city, Barcelone, Espagne)

La vision de Barcelone repose sur 3 points : la smart city, la smart mobilité et le smart parking

Smartcity : l’innovation doit

être respectueuse du peuple,

de l’économie locale, de

l’environnement et du

patrimoine. Elle permet de

faire face à des enjeux liés à

la densité démographique. La

technologie participe au

développement urbain et peut

nous aider à résoudre les

problèmes d’embouteillages.

Les solutions doivent pouvoir

s’adapter à l’existant.

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Conférence Smart Mobilité, nouvelle opportunité pour fluidifier les déplacements en Ville Issy-les-Moulineaux, 16 juin 2015

Smart Mobility : différents programmes servent à rendre la mobilité intelligente :

1. Smart Parking (www.smartparking.com) est une application qui cherche à réduire

les embouteillages liés à la recherche d’une place et donc cherche à limiter les

particules de CO2. Elle étudie le comportement des conducteurs et est capable de

lui suggérer des améliorations.

2. Appark B (http://smartcity.bcn.cat/ca/apparkb.html) est une application pour payer

son stationnement. Elle est accessible pour tous les citoyens (45 000 utilisateurs,

650 000 tickets, soit environ 6% des tickets émis par jour), facile d’utilisation et

centrée sur l’utilisateur.

3. DUM (www.areaverda.cat/operar-pel-mobil/areadum) est le service dédié aux

livraisons. Le professionnel se connecte sur l’application pour réserver un

emplacement de livraison pour un créneau horaire donné. Cela permet à la ville

d’analyser les zones et taux d’occupation de ces emplacements. C’est un succès.

4. eBicing (www.bicing.cat) propose des vélos électriques (300 unités) en

complément de la flotte de vélos traditionnels en libre-service. L’application dédiée

propose des itinéraires pour l’utilisateur.

5. Galileo est un dispositif de gestion des flottes de pompiers et de police par système

GPS. Une démonstration est prévue lors du salon ITS de Bordeaux en octobre.

Barcelone a pris la mesure de l’arrivée des véhicules autonomes en créant une plateforme

qui rassemble les parties prenantes (le gouvernement pour les aspects juridiques et

d’infrastructures, les universitaires, les industries et la société civile). La ville fait aussi partie

de réseaux européens en relation avec les véhicules autonomes.

A titre d’exemple de gouvernance, le modèle proposé pour accueillir une innovation repose

sur 3 étapes :

1. identifier les opportunités commerciales, les zones géographiques où il faut améliorer

l’offre.

2. établir les indicateurs clés, tester les KPI et les retravailler si besoin. Estimer la valeur

ajoutée du partage de parking

3. prise de décision collégiale par l’ensemble des partenaires pour poursuivre, cesser ou

déployer la solution.

Antonio Bisignano (Chef de cabinet du maire-adjoint chargé de la mobilité de

Milan, Italie)

Milan compte 1,3 millions d’habitants et 3,4 millions

avec sa périphérie. Aujourd’hui, 57% des

déplacements se font en transport public. La

politique de mobilité de la ville s’appuie sur 3 piliers

:

1. La mobilité partagée : La ville dispose d’une large

offre de transports alternatifs.

- un système d’auto-partage flottant gratuit

www.bikemi.com et www.car2go.com/it/milano. En

plus d’un système avec station fixe lancé en 2002, la ville met à disposition 50 véhicules en

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Conférence Smart Mobilité, nouvelle opportunité pour fluidifier les déplacements en Ville Issy-les-Moulineaux, 16 juin 2015

auto-partage disséminés dans la ville. 90% sont de petits véhicules. Cela représente un coût

de 1100€ par véhicule pour la ville.

- un système d’auto-partage électrique avec 150 véhicules (et bientôt 650). Les coûts pour

l’utilisateur varient selon l’usage. Ainsi ce service est gratuit pour les femmes le soir.

(www.sharengo.it)

- un système de scooters en libre-service avec 150 scooters fin juin, voire 1000 d’ici fin 2015.

C’est une première européenne.

- un offre complémentaire de 1000 vélos électriques à la flotte de vélos en libre-service.

2. Le renouvellement de l’expérience utilisateur

- un site web : il s’agit d’un portail regroupant tous les services de transport dans un système

de combinaison intermodale pour planifier ses trajets. L’application propose plusieurs choix :

à pied, en vélo, en voiture, en train, en tram. La fermeture des rues est indiquée.

(www.muoversi.milano.it)

- une application transport avec les informations en temps réels et un ensemble de services

aux alentours. (www.atm.it)

- une utilisation poussée du mobile : la possibilité de créditer sa carte d’abonnement mensuel,

ou l’utilisation du mobile en tant que ticket grâce à la technologie NFC ou QR code; dans le

domaine du stationnement, paiement du ticket de parking par mobile.

3. la rénovation de l’éclairage public rénové et un système de surveillance efficace

- 140.000 candélabres intelligents équipés avec des ampoules led pour réaliser des

économies.

- les caméras de surveillance de la ville reconnaissent les plaques minéralogiques des

véhicules qui ne paient pas leur stationnement et les placent dans une liste noire (système

similaire à Stockholm et Londres). La ville de Milan a constaté une baisse de 26% d’accidents,

une réduction de 10 % de l’occupation des places en surface, un trafic en baisse de 33%, une

émission de gaz polluants en baisse avec une présence raréfiée des voitures polluantes.

A terme, les résultats espérés de cette politique sont la réduction de 7% de l’utilisation des

véhicules personnels et l’augmentation de la vitesse des transports en commun.

Andrew Redford (ville de Birmingham, Royaume-Uni)

Le plan de mobilité, voté en 2014, est un

programme de 20 ans bâti autour de 5 piliers

dont le plus important est le soutien à la

croissance économique. Il intervient à

différents niveaux : au niveau national avec

le renforcement des liens avec les autres

villes du pays (notamment avec la

construction d’une ligne de TGV), mais

également au niveau local avec la prise en

compte des piétons, l’équipement en

meilleurs bus et meilleur trams, la

problématique du dernier kilomètre, le transport des marchandises.

(www.birmingham.gov.uk/connected)

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Conférence Smart Mobilité, nouvelle opportunité pour fluidifier les déplacements en Ville Issy-les-Moulineaux, 16 juin 2015

Birmingham doit faire face à un problème de croissance démographique significative, en

passant d’un peu plus d’1 million d’habitants à 1,24 millions dans 15 ans. Concrètement, il

faut penser à une réaffectation de la route et de la voirie car sa taille ne va pas changer. Pour

cela, il faut intervenir sur trois niveaux : la modification des comportements, la modification

physique et la modification opérationnelle.

Plusieurs projets sont mis en œuvre :

- Opticities (www.opticities.com) : il s’agit d’optimiser la régulation du trafic en assurant une

gestion des incidents sur le réseau en temps réels (grâce à des capteurs qui les identifient) et

en proposant une coordination des différents modes de transport. De façon pragmatique, des

modèles de prévision sont élaborés afin d’anticiper les conséquences pour proposer des

alternatives aux usagers. L’objectif est de réduire de 6 % la circulation automobile au bénéfice

des transports en commun et des modes de déplacements doux.

- Ce projet de portail de mobilité urbaine a vocation à être déployé dans toute l’Angleterre. Il

s’agit donc de trouver une standardisation. Chaque ville doit créer son propre portail où les

informations en temps réels sont disponibles, grâce à open street map. Chaque service doit

être en relation avec ce portail, comme l’opérateur de location de vélos qui partage ses

données. Ce portail, en ligne aujourd’hui, affiche toutes les données de trafic. On conserve

les données historiques pour en tirer des solutions et des analyses.

- le projet OTN recueille les données de la sécurité routière et des utilisateurs. En déplaçant

le curseur sur la carte du réseau routier, on connait précisément la situation du trafic.

(www.opentransportnet.eu)

- Optimum est un nouveau projet en phase de démarrage pour développer un outil de

planification et une plateforme multimodale

- ECIM : Birmingham est intéressé par la fonction d’achat des billets. Ici ce n’est pas la ville

qui participe au projet mais des acteurs privé. (www.ecim-cities.eu)

Luis Sanchez (Professeur à l’Université de Cantabria, Santander, Espagne)

La stratégie de la ville de Santander

est de gérer les problèmes d’un point

de vue global et non par silo. Il faut

gérer tous les problèmes de la ville

ensemble. Voilà pourquoi la ville a mis

en place un écosystème qui regroupe

toutes les parties prenantes. Cela va

permettre à Santander de créer une

plateforme dite “smartcity” pour

résoudre les problèmes de mobilité.

Elle a déjà participé à de nombreux

projets :

- Smart Santader Parking : d’abord des capteurs ont été disposés sur 400 emplacements de

stationnement, reliés à une application mobile et relayé par une signalétique dédiée. La

municipalité a pu tirer des enseignements de ces données pour optimiser les zones de

stationnement. (www.smartsantander.eu/index.php/testbeds/item/132-santander-summary)

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Conférence Smart Mobilité, nouvelle opportunité pour fluidifier les déplacements en Ville Issy-les-Moulineaux, 16 juin 2015

- Smarter Travel Map est la plateforme qui rend disponible les informations de circulation pour

tous. Elle répertorie les accidents, travaux, les voies fermées.

(www.smartsantander.eu/index.php/smart-travel)

- Santander a aussi misé sur la réalité augmentée qui permet au citoyen de se projeter et

d’obtenir une information numérique complémentaire comme par exemple savoir à quel

moment le bus va arriver.

- le projet Mobiwallet est un portefeuille mobile de paiement sans contact pour régler

l’ensemble des transports multimodaux.

- L’“urban citybrain” a fait appel aux citoyens pour proposer des déplacements dans la ville

plus faciles pour les personnes à mobilité réduite (pas seulement handicapé mais aussi

poussette). Cette application est alimentée par des informations “crowd-sourcées” fournies

par tous et par les citoyens. (www.santandercitybrain.com)

La ville intelligente offre des nouveaux services aux habitant mais favorise la participation

citoyenne, c’est un mécanisme qui va dans les 2 sens. Le citoyen n’est pas un enfant qu’on

doit protéger mais bien une personne qui donne son avis et partage anonymement ses

données.

Franck Langevin (Mappy)

Le métier historique de Mappy est le calcul d’itinéraire. Mappy a fait évoluer ses activités avec

l’apparition du smartphone. Aujourd’hui, l’entreprise française possède plus de 100 millions

de cartes et s’est spécialisée dans l’information de proximité pour une audience d’environ 10

millions d’utilisateurs : street view, shop view et informations pratiques des magasins

physiques. L’agrégation de ces informations (disponibilité des produits, horaires d’ouvertures,

réservations) permet d’aider les utilisateurs à faire leur choix et à envisager leur mobilité.

Mappy cherche aujourd’hui à mieux connaitre l’utilisateur à travers des entretiens ou du

shadowing (consenti) leur vie quotidienne, afin lui proposer le meilleur itinéraire selon ses

caractéristiques, ses contraintes (temps, enfants..). Avec l’apparition des applications de

transport mutimodale, l’utilisateur se retrouve confronté à plusieurs dizaines de solutions.

Pour filtrer avec pertinence ces propositions, il faut connaître avec précision l’utilisateur. C’est

l’objectif de Mappy à 2 ans.

Philippe Lerouge, (Fondateur & Président, PayByPhone France)

Si l’opendata est le carburant de la mobilité urbaine, le paiement en est le lien. La souplesse

dans le choix des transports doit s’accompagner dans un système de paiement lui aussi

souple. A Nice, vous pouvez avec le même service de paiement louer un vélo ou une autolib,

payer une place de parking, ou encore payer un ticket de bus. Tout cela peut se faire à

distance.

La technologie de Pay by Phone a été développée dès 2001. Aujourd’hui, on compte 9M

d’utilisateurs et 600 000 places de parking, dont 250 000 en France réparties dans 50 villes

en France. L’idée de cette innovation repose sur la volonté de simplifier le paiement du

stationnement : pas de pièce, pas de papier et être alerté de la fin de la période.

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Conférence Smart Mobilité, nouvelle opportunité pour fluidifier les déplacements en Ville Issy-les-Moulineaux, 16 juin 2015

Le service a évolué avec le temps, passant du paiement via un appel téléphonique en passant

par l’application sur smartphone puis aujourd’hui sur l’Apple Watch.

Des services ont été ajoutés, comme l’identification des zones de velib. Le service s’intègre

dans des applications partenaires (ex : Paris et Nice). A Paris, on peut préciser si on est

habitant de la ville afin de bénéficier d’un tarif local préférentiel. On a aussi constaté que les

plus de 60 ans utilisaient l’application car elle répond à la possibilité de rester chez soi et de

ne pas sortir de portefeuille dans la rue.

Aujourd'hui, on compte 180 000 nouveaux utilisateurs et 130 000 nouveaux téléchargements

de l’application tous les mois.

Questions de la salle :

Comment les villes gèrent le long terme, notamment au niveau des

infrastructures ? Comment va-t-on refaçonner les villes ?

Birmingham : pas de réponse magique. Il faut faire preuve de souplesse. Mais la création

d’une ligne de TGV prend parfois 15 ans. Au niveau des expérimentations, les financements

octroyés par la Commission européenne permettent de mettre en place rapidement des

solutions.

Milan : La stratégie consiste à miser sur la complémentarité des transports et un mélange de

nouveaux services. L’administration et les villes ont de moins en moins d’argent, tandis que

les citoyens réclament de plus en plus.

Barcelone : Aujourd’hui une solution est d’investir dans les antennes et capteurs pour pouvoir

mieux connaitre la ville et proposer les solutions les plus optimales.

Quel est le point de vue des prestataires de services ?

Pay By Phone : les modèles économiques sont différents selon les prestataires. Chez google

c’est gratuit, ils ont des revenus par ailleurs. L’utilisateur est prêt à payer s’il gagne du temps.

Mappy : l’entreprise mise sur la qualité de service notamment la mise à jour régulière de

l’application (tous les 15 jours). Aujourd’hui, les gens se renseignent avant de prendre leurs

décisions. Ils ne se déplacent qu’une fois qu’ils disposent de toutes les bonnes infos pour se

déplacer.

Savez-vous comment se comporte le touriste étranger dans vos villes ?

Milan : ils utilisent surtout les transports en commun. On encourage l’utilisation d’autolib ou de

velib et on propose des itinéraires touristiques à pied. Les touristes utilisent le métro et ses

cartes. Les touristes préfèrent les solutions traditionnelles. D’ailleurs c’est intéressant de voir

comment on pourrait influencer ça. Sinon il reste aussi Google map. D’autres utilisateurs

étrangers utilisent Car2Go (3%).

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Hugo Kershot : les grands événements ajoutent une pression sur les infrastructures de la ville

(ex : Bruxelles pendant le marché de noël). Dans ce cas, une solution comme BePark qui

donne accès à plus de parking à cette période peut être une solution intéressante.

Philippe Lerouge : à Nice, les touristes utilisent beaucoup le velib. À Trouville en Normandie,

on constate des pics d’utilisation de l’application Pay By Phone le weekend avec la venue des

Parisiens qui importent leurs usages. Voilà pourquoi il faut que les solutions soient bien

identifiées.

Quel est le budget accordé pour la création de tous ces services ?

Milan : Pour de nombreux services tels qu’Autolib, ce sont les entreprises privées qui

assument ce coût. De plus, ça rapporte à la ville environ 2,3 M d’€ par an, car on leur donne

accès des emplacements. Pour velib, il faut compter 1M d’€ pour payer les infrastructures

mais l’entreprise se rémunère sur la publicité. La ville de Milan dépense 750 M d’€ pour payer

les transports en commun (bus/métro) : 52% vient des tickets, et le reste provient des impôts.

Birmingham : les villes doivent trouver des solutions car il existe des concurrents comme Uber

qui ont des solutions gratuites. Birmingham fait appel à des acteurs privés. Cette ville attire

les industriels car elle a une taille critique pour assure la rentabilité d’un produit ou d’un

service(1M). C’est aussi une histoire d’échelles et de motivation des acteurs.

Mappy : la question de la valeur, c’est l’agrégation des données et leur consolidation.

Table-ronde n°4 : les élus face aux enjeux de la smart mobilité

Alexandre Guillet, Rédacteur en Chef du Journal de l’Automobile (groupe

newsco / Altice Media groupe)

La population mondiale s’est rassemblée dans les

villes et ce phénomène va continuer. On estime

que les villes accueillent aujourd’hui 54% de la

population et que ce chiffre atteindra 66% en

2050. On assiste à la constitution de mégapoles

(29 aujourd’hui, 42 en 2030), à l’explosion de

l’espace occupé par les villes (de 300 000 km2 en

2000, surface quadruplé en 2050). Les villes

représentent un poids de 80% dans la

consommation d’énergie mondiale et 70% des

émissions de gaz à effet de serre dans le monde.

La vitesse moyenne de déplacement dans Paris est légèrement inférieure à 10 km/h et 82%

des déplacements en Ile-de-France sont contraints. On comprend rapidement les enjeux

auxquels doivent faire face les villes et leurs élus.

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André Santini, Député-Maire d’Issy-les-Moulineaux

La smartcity est au carrefour de la révolution

urbaine, de la révolution numérique qui impacte

tous les secteurs (démocratie, transport,

energie) et du défi climatique. Elle doit être

soucieuse de son environnement, maitriser sa

consommation, offrir des services à ses citoyens,

capable de gérer son trafic et l’utilisation des

infrastructures. Pour réussir cela, elle doit être

plus fluide, plus collaborative. Ici le rôle des élus

est crucial car ils doivent être en anticipation.

La démarche d’Issy est pragmatique : son système d’information est externalisé depuis une

quinzaine d’années et Issy Média assure la sensibilisation des citoyens et l’expérimentation

de nouveaux services. C’est cette agilité qui permet à Issy d’être une ville de référence.

Il existe déjà une politique de mobilité durable avec les systèmes d’autopartage, le

développement de pistes cyclables, etc. Des efforts très importants ont été réalisés par les

collectivités locales à travers des investissements lourds dans la création du tramway et

maintenant dans le projet du Grand Paris Express (d’une ampleur sans précédent avec un

réseau de 200km). Aujourd’hui ce sont 8 millions de voyageurs qui empruntent chaque jour

les transports en commun à Paris. Parallèlement, de nouvelles tendances se sont affirmées

ces dernières années autour de l’auto-partage, du covoiturage ou du vélo en libre-service.

Ces services ont explosé avec la généralisation des smartphones et des systèmes de

géolocalisation. Cela prend tout son sens quand on sait que la moitié des déplacements en

voiture sont inférieurs à 3km. Le Fret urbain est aussi un enjeu avec l’explosion du commerce

en ligne et la livraison des paquets.

L’accès à une information pertinente et actualisée en temps réel peut modifier le

comportement des habitants : on estime que cela permettrait un report modal à hauteur de

6% de la voiture vers une alternative, permettant une meilleure fluidité de circulation et de

réduction de pollution. Voilà pourquoi la ville encourage des expérimentations : Zenbus, Path

to Park, BePark. Certaines de ces solutions sont dites “innovations frugales” c’est à dire des

innovations simples à mettre en œuvre sans avoir besoin d’un investissement lourd au départ.

Enfin, les collectivités devront garantir la neutralité des plateformes techniques qui

recueilleront les données collectées depuis les nombreuses sources existantes ou à venir.

François Werner, Vice-Président du Grand Nancy

L’agglomération du Grand Nancy a décidé de lancer un nouveau réseau de transport en

commun avec une concentration sur les grandes lignes structurantes et le rabattement des

lignes secondaires. Ce changement implique une transformation du comportement des

usagers et une nouvelle façon de se transporter. Une application multimodale a été

développée, G-Ny (www.g-ny.org/). Elle permet de coordonner l’offre de transports, avec la

marche à pieds, la voiture, le covoiturage, le bus… Aucun mode de transport n’est privilégié

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par rapport à un autre. Prochaine étape : récompenser les utilisateurs qui favorisent un mode

de transport doux.

L’application prend en compte la réalité du

terrain, ce n’est pas une information

théorique mais du temps réel. Elle tient

compte de la disponibilité de tous les moyens

de transport (disponibilité des vélos, facilité à

stationner), de la congestion et des travaux.

Regroupées, ces informations permettent

donc de définir le mode le plus rapide.

L’objectif est d’obtenir toutes les données.

Exemple : l’université a répertorié tous ses

sites et a précisé ses infos pratiques (heures d’ouverture…). L’application tient aussi compte

des données de JC Decaux (pour le velib), des opérateurs de parking et de la SNCF. Cette

coopération est poursuivie et renforcée. Elle prend également en compte de nouveaux

services et en fait la promotion, comme http://handisco.com, une canne géo localisée pour

non-voyants pour aider les personnes à se déplacer dans la ville et dans les transports, ou

www.covivo.fr, une solution de mobilité partagée et de covoiturage sur courtes distances

L’application est une vertu citoyenne grâce à la fonction vigie de proximité “Allo voirie”. Les

citoyens peuvent faire remonter, à l’aide d’une photo géo localisée, les dysfonctionnements

rencontrés dans l’espace public.

Point d’amélioration : seulement 10 000 téléchargements. Des efforts vont être faits dans la

communication et dans l’accompagnement, notamment à destination des personnes âgées

(médiation pour prise en main et formation à l’application, déplacement dans les foyers,

réunion publiques).

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Pitch de start up sur des applications liées à la smart mobilité

Christian Couttenier - www.bepark.eu

Ce service sert à ouvrir des barrières de parking. L’application débite votre compte. Service

présent dans 90 parkings en Europe.

Offre diverse de parking : bureaux, logements, grande distribution, hôtellerie (sur 500 000

places, 120 000 toujours dispo / à Paris, il y a au total 150 000 places de stationnement en

surface). BePark travaille avec des promoteurs qui lui délèguent la gestion des parkings.

L’entreprise se rémunère en prenant une commission sur le CA qu’elle a généré. Plusieurs

solutions pour bénéficier du service : Abonnement, forfait et parking minute. BePark, ce sont

les professionels de la gestion locative de parking.

Olivier Czapka – MaPool - www.roulemapool.com

C’est un service pour se déplacer en 2 roues entre particuliers en ville. Grâce à la

géolocalisation, on choisit les conducteurs et leurs véhicules. L’utilisateur note son profil en

laissant des commentaires. Cela permet d’installer la confiance entre les utilisateurs du

service. Pas d’échange de cash, paiement via l’application. On paie le montant qu’on veut.

C’est aussi pour une communauté. ex : fan de harley

Olivier Deschaseaux – JOUL - www.zenbus.fr

Constat : les transports collectifs sont aujourd’hui déficitaires en termes d’informations en

comparaison avec le service d’Uber. Zenbus est une innovation frugale. Cette application

permet de suivre les déplacements en temps réels des bus. Pour cela, le chauffeur dispose

d’un smartphone qui envoie les infos à l’application. Les passagers ont accès à une info en

temps réel. Elle permet également à la communauté des conducteurs de s’auto-réguler sur

leur parcours et offre des outils de datavisualisation pour étudier la fluidité de la ville.

Son coût est minime : comptez 1000€ par ligne de bus par an (solution Saas en cloud).

Avec un investissement léger, cette solution est idéale pour les réseaux éphémères (type

balnéaire et montagne).

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Maël Ezzabdi – COSMO - www.thecosmocompany.com

Modélisation de systèmes complexes : la Ville de demain sera dotée de systèmes

interconnectés les uns aux autres. Les données alimentent les modèles pour estimer les

différents scénarios et pour trouver la solution optimale. Cela permet de calibrer les

infrastructures, d’identifier les capacités, et de faciliter les synchronisations.

Franck Langevin - Mappy City - http://fr.mappy.com

Cette application mobile se focalise sur les déplacements de moyennes et longues distances,

sans voiture. Elle vise à privilégier les déplacements apaisés. Elle est basée sur une logique

communautaire à travers les remontées des utilisateurs ou de twitter. Pour cela, l’application

propose une ”météo du trafic des transports en commun” (vert orange et rouge en jouant sur

la convivialité. Ainsi, une fois qu’un problème est identifié, l’application propose des solutions

alternatives (pied, vélo). Enfin, l’application est capable de prévenir simplement ses proches,

ses amis ou son patron avec un générateur de mots d’excuses.

Frédérique Lorentz – KOOLICAR - www.koolicar.com

Les véhicules restent stationnés 95% du temps et pourtant 83% des familles en possèdent

un. Koolicar propose l’auto partage de son véhicule personnel. Il faut savoir qu’une voiture

partagée remplace neuf véhicules. Koolicar commercialise son boitier à destination des

particuliers mais aussi avec la flotte des entreprises. La Poste loue ses véhicules avec ses

salariés puis demain elle les mettra à disposition de tout le monde. Pas de contrat avec

l’emprunteur, pas de rencontre avec le propriétaire du véhicule. Aujourd’hui, la communauté

connait un fort développement ; des partenaires comme la MAIF a investi 2,6 M d€.

Abigail Pierre-Louis - LE BON WAGON - www.lebonwagon.fr

Il s’agit d’une application qui indique le meilleur positionnement dans les wagons du métro, du

tramway et du RER pour optimiser ses déplacements à l’intérieur du réseau et gagner de

précieuses minutes. Les infos sont accessibles hors connexion. L’application dispose d’une

fonction itinéraire du point de départ et au point d’arrivée avec recommandation de sortie.

Yves-Marie Pondaven – Path to Park - www.pathtopark.fr

Parkeon, leader mondial des horodateurs, a développé l’application Path to Park qui apprend

des données des horodateurs (pas de capteurs). Elle est capable de proposer différentes

solutions pour se garer, en surface et en parking. Lancée il y a deux mois, elle a enregistré

21 000 téléchargements, 7000 utilisateurs, et 250/300 ouvertures par jours. Aujourd’hui, cette

application est gratuite. L’ajout de nouvelles fonctionnalités telles que la réservation d’une

place de parking lui permettra d’avoir un modèle freemium ou d’envisager de transformer les

tickets d’horodateurs en coupons discount pour les commerces à proximité.

Patrick Robinson Clough – CityGoo - www.citygoo.fr

Citygoo est la plateforme des trajets de banlieue à banlieue et à centre-ville, en temps réel.

Elle permet de réduire temps de déplacements dans des itinéraires complexes, de réduire les

frais des conducteurs et de rendre les trajets plus agréables et plus sécurisés. Prix modulable,

consommation collaborative

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Eric Toffin – Citilog - www.citilog.fr

Citilog ne développe pas d’application mais fabrique des capteurs de traitement d’image pour

détecter les incidents et tenir informé les gestionnaires. Les données sont utilisées pour faire

des statistiques sur l’état du trafic. Cela permet d’adapter le temps d’attente aux feux de

circulation au nombre de véhicules, de faire la remonté d’incidents. La solution intervient dans

l’estimation du temps de trajet, dans les économies de fuel réalisées et dans réduction

d’émission de CO2.

Henri de la Porte – ParkingMap - www.parkingmap.fr

L’application guide les automobilistes vers les places de parking disponibles grâce à des

capteurs enterrés. Ce service permet une exploitation et une gestion des équipements

optimisées (taux d’occupation, taux renouvellement, rotation). Cette rationalisation permet

d’identifier la fraude ou les comportements non civiques (la fraude au stationnement est

estimée à 80% des stationnements, soit 400M d’€ de perte annuelle).