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Ecocentres, télécentres et lieux pour les eActivités GUIDE METHODOLOGIQUE Construire ensemble les Ecocentres 2.0

Guide ecocentres

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Guide méthodologique réalisé par le Cluster Green & Connected Cities pour monter un écocentre, tiers-lieu nouvelle génération, hub de services de proximité

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Ecocentres, télécentreset lieux pour les eActivités

GUIDE METHODOLOGIQUE

Construire ensemble les Ecocentres 2.0

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SOMMAIRE

Préface _________________________________________________________________ 5Témoignages ____________________________________________________________ 7Contexte ________________________________________________________________ 9

Pourquoi ce guide ? _____________________________________________ 9La pertinence d’un guide méthodologique pour les téléactivités _______ 11

Le projet Ecocentre 2.0 ___________________________________________________ 15Qu’est ce qu’un écocentre ? ______________________________________ 15

Cadre de Référence ______________________________________________________ 21Référence commune et variantes _________________________________ 23Création de valeurs ____________________________________________ 27Appropriation territoriale _______________________________________ 39Modèles économiques _________________________________________ 41

Les outils pour conduire un projet __________________________________________ 47Gouvernance du montage : Fiches 1-5 ___________________________ 48-65 Mise en œuvre du projet : Fiches 6-22 __________________________ 66-111

Conclusion ____________________________________________________________ 113

Annexes ______________________________________________________________ 115Bibliographie - Sitographie _____________________________________ 116

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PRÉFACE

Réinventer le travail, réinventer la ville concrètement

Le présent document est issu du travail du Cluster Green & Connected Cities engagé depuis maintenant vingt-sept mois pour imaginer des solutions et approches innovantes pour la vie au travail, les activités dans la ville et concevoir de nouvelles propositions pour un développement durable s’appuyant sur les nouvelles technologies.

Le contenu de ce guide résulte du partage des réflexions, interrogations, initiatives et résultats conduits ensemble par plusieurs représentants de collectivités, entreprises et chercheurs pour élaborer des scénarios et construire les fondamentaux et ambitions des télécentres de nouvelle génération : les écocentres. Ceux-ci sont des nouveaux lieux urbains, intermédiaires, en proximité des lieux de vie, qui installent de nouveaux modes de travail, de création de richesses mais aussi de lien social, de culture innovante, en s’appuyant sur les nouvelles technologies, dans des démarches de développement durable.

Je tiens particulièrement ici à remercier toutes les personnes qui ont construit et enrichi ce guide méthodologique «  Construire ensemble les Ecocentres 2.0  » durant plusieurs mois. Je veux les remercier de leur disponibilité, de leur engagement, de leur volonté de dialoguer, de partager pour mieux comprendre, avancer, innover et créer ensemble.

Nous vous invitons à lire ce guide avec attention. Il présente le contexte et le cadre de référence du projet Ecocentre 2.0. Il propose ensuite un ensemble de fiches-outils couvrant tout à la fois le montage et la mise en œuvre opérationnelle de ces projets sur un territoire particulier. Ces fiches méthodologiques sont autant de fils conducteurs à vocation de guide et d’inspiration pour les parties prenantes qui conduisent ou participent à ces projets.

Tout le monde est concerné : élus et responsables de l’aménagement et de l’attractivité territoriale, acteurs économiques, partenaires sociaux et aussi citoyens, salariés, travailleurs indépendants, entrepreneurs.

C’est une question de qualité de vie, de diminution des impacts environnementaux des activités humaines et de création de valeurs. C’est notre engagement à tous au sein du Cluster Green and Connected Cities et nous espérons que ce sera également le vôtre.

Anne Paillet,Responsable Innovation Projet I Cluster Green and Connected Cities

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ILS S’EXPRIMENT SUR LE PROJETECOCENTRE 2.0 ET LA PRODUCTIONCOLLECTIVE DE CE GUIDE :

Sandrine André, Patrick Anghert, Gilles Berhault, Richard Bertrand, Bas Boorsma, Nicolas Borde, Claude Breining, Richard Collin, Laurent Coussedière, Marc Dondey, Laura Draetta, Charles-Antoine Dubois, Norbert Friant, Christian Grellier, Denis Guibard, Laure Lefebvre, Anne Paillet, Jean Pouly, Yves Prufer, Marc Relieu, Laurent Schmitt, Isabelle Torrelli, Lucie Verchère, Anne Véron.

Ce guide est le fruit d’une dynamique collaborative des membres du Cluster Green and Connected Cities qui réunit un large éventail de responsables d’entreprises, de collectivités territoriales et d’experts et chercheurs. Il s’adresse à vous, entreprises, collectivités publiques et responsables associatifs soucieux d’inscrire les nouvelles technologies et le développement durable au service d’un développement équilibré et imaginatif de nos territoires.

Au long de ces vingt derniers mois, à travers différents groupes de travail institués par thématiques et sous un double pilotage public-privé, nous nous sommes attachés à définir les éléments constitutifs et les ambitions des écocentres, à la fois lieux d’eActivités de nouvelle génération et dispositifs innovants de vie, de créativité et de travail.

Nos nombreux débats et réunions de travail ont été conduits avec l’usage de différents outils collaboratifs et nous avons ainsi pu mener nos réflexions sur les questions du lien social, de la création de valeurs, de la mobilité, des impacts environnementaux et d’autres encore, en les reliant directement à notre vécu, nos usages, et nos pratiques pour travailler ensemble et créer autrement.

La formalisation des ambitions et principes des écocentres nous a conduits à élaborer un guide méthodologique s’adressant aux acteurs des territoires souhaitant initier et réaliser un projet d’écocentres.

La production de cet outil organisé sous forme de fiches est donc l’aboutissement de nos réflexions partagées entre acteurs publics et privés.

Son but est de faciliter le lancement, le suivi et l’évaluation des projets de création d’écocentres.

Au-delà du bon usage de ce guide, nous souhaitons que son contenu puisse continuer à évoluer et à s’enrichir des nouvelles expérimentations.

Témoignages

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Sandrine André,Chargée de Mission Développement Economie Numérique, CU Strasbourg

Patrick Anghert,Directeur des opérations pour les comptes stratégiques, Cisco

Gilles Berhault,Président ACIDD Conseiller Institut Télécom

Richard Bertrand,Fondateur Actecil SARL Privacy and PersonalData Management

Bas Boorsma, Directeur Internet Business Solutions Group, Cisco

Nicolas Borde,Co-gérant Coop AlternativesConseil développement durable, gestion de projet, formation

Claude Breining,Directeur de la stratégie «Lobbying, Normalisation et Environnement », Schneider Electric

Richard Collin,Professeur, Directeur de l’Institut de l’Entreprise 2.0, Grenoble Ecole de Management

Laurent Coussedière,Directeur Cluster Green and Connected Cities

Marc Dondey,Direction du Développement économique, CU Strasbourg

Laura Draetta,Maître de Conférence en Sociologie Télécom ParisTech, site de Sophia Antipolis Chaire TIC & DD Institut Télécom

Charles-Antoine Dubois,Chef de projet communication smart grid, Alstom Power

Norbert Friant,Responsable du Service aménagements et usages du numérique, Rennes Métropole

Christian Grellier,Vice Président Innovation et Développement Durable, Bouygues Immobilier

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Témoignages

Denis Guibard,Direteur du Développement Durable Produits et Services, Orange France Telecom

Laure Lefebvre,Ingénieur projet, Véolia Environnement

Anne Paillet,Responsable Innovation Projets, Cluster Green and Connected Cities

Jean Pouly,Directeur Agence Mondiale de Solidarité Numérique

Yves Prufer,Directeur de l’Environnement, Nice Côte d’Azur

Marc Relieu,Sociologue, LTCI-UMR5141, Département des Sciences économiques et sociales, Télécom ParisTech

Laurent Schmitt,Vice Président Solutions Smart Grid, Alstom Grid

Isabelle Torrelli,Responsable Synergie Clients et Innovation Service, Renault

Lucie Verchère,Chargée de mission, Direction de la prospective, Grand Lyon

Anne Véron,Chargée de mission, Cluster Green and Connected Cities

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Amsterdam, depuis l’entrée du Smart Work Center Spaces Herengracht. Du vélo aux bateaux, différents moyens de transport sont déployés dans la ville pour favoriser la mobilité libre et l’accès aux télécentres.

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CONTEXTE

Pourquoi ce guide ?

L’émergence de nouveaux lieux

“Another world is not just possible, it’s happening.” La devise du réseau communautaire de coworking space, the Hub, illustre bien les réflexions des principaux acteurs impliqués dans le développement de télécentres à travers le monde : des nouvelles formes et de nouveaux lieux de travail ne cessent d’émerger.

L’actualité des télécentres est en effet marquée par une ébullition sans précédent. Des acteurs divers, entreprises, associations, réseaux d’entrepreneurs et collectivités locales imaginent de nouvelles façons de travailler et pour cela innovent en créant des lieux répondant à des besoins, des publics et des logiques différentes mais s’inscrivant tous dans une même démarche qui est celle d’utiliser internet et les nouvelles technologies comme levier de transformation. Puisant ses origines dans le mouvement du télécottage de Electronic Village Hall au Danemark et du Community Technology Centers (CTC’s) aux Etats-Unis dans les années 1980, le mouvement des télécentres a connu très récemment de profondes innovations. L’année 2008 marque un tournant, c’est effectivement cette année que sont lancés des lieux comme la Cantine à Paris ou le réseau « The Hub » au départ de Londres ainsi que le site pilote d’Almere aux Pays-Bas porté par Cisco à partir de septembre 2008 qui ont connu un réel succès. Ces lieux sont emblématiques par la publicité qui leur a été faite mais également par leur démultiplication. En effet, ces lieux tendent aujourd’hui à se répandre. C’est déjà le cas pour The Hub qui compte des expérimentations sur 4 continents et dans 12 villes, pour les Smart Work Centers de Cisco, dont une centaine existent déjà et fonctionnent dans la banlieue d’Amsterdam et sur l’ensemble des Pays-Bas, à noter que près de 500 lieux de ce type sont programmés sur l’aire métropolitaine de Séoul, et à une plus petite échelle pour La Cantine dont trois sites à Rennes, Nantes et Toulouse ont été réalisés et se sont ouverts depuis fin 2010. Une vingtaine étant encore à l’état de réflexion. Ces quelques exemples illustrent bien le dynamisme actuel en matière de lieux innovants pour les téléactivités.

Le renforcement d’une prise de conscience sur les territoires

Ces innovations et changements de comportements sont induits par des enjeux planétaires de plus en plus prégnants.

Tout d’abord la question du réchauffement climatique. Le sommet de Copenhague de décembre 2009 a été l’occasion de faire le point sur la question.

Contexte

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Télécentres, écocentres et lieux pour les eActivités

Il est acquis que d’ores et déjà l’empreinte environnementale globale de l’humanité - la surface nécessaire pour que la terre puisse se renouveler sans se détruire - est supérieure à celle du globe. Tous les jours le CO2 s’accumule, le niveau des eaux monte, les pollutions augmentent. Les conséquences sont multiples : des problèmes sanitaires (maladies notamment respiratoires, accès à l’assainissement), climatiques (tempêtes, montée des eaux et donc migrants climatiques) et économiques (accès aux matières premières,

économie fondée sur le pétrole...) apparaissent. Le COP15-Copenhague a également démontré que la société civile, désormais sensibilisée à la question, était un acteur fort que les décideurs ne peuvent plus ignorer. Les technologies de l’information et de la communication accompagnent les évolutions, proposent des solutions nouvelles, mais jusqu’à présent, n’ont pas particulièrement été un vecteur de développement durable. Aujourd’hui de nombreuses initiatives montrent l’utilité des nouvelles technologies en terme d’efficacité énergétique, de transport en commun ou même encore de gouvernance.

Puis il faut évoquer les questions d’urbanisation, de métropolisation et de périurbanisation qui s’accompagnent d’importantes migrations pendulaires. La population mondiale tend à devenir de plus en plus urbaine : depuis 2008 plus de 50 % des habitants de la planète vivent en ville, 80 % des Européens seront urbains avant 2020, et dans sept pays, ce seront 90 % d’entre eux, voire plus.

Jusqu’ici, l’augmentation du prix du pétrole n’a pas eu d’impacts durables sur cette tendance. La périurbanisation est une conséquence directe de la métropolisation. Elle contribue à l’augmentation de l’empreinte écologique d’une ville notamment en entraînant d’importantes migrations pendulaires. En effet, la périurbanisation contribue à accroître les distances entre lieu de résidence et lieu de travail.

Pour rappel, la migration pendulaire est un phénomène caractéristique des grands ensembles urbains et de la division spatiale des activités. Les lieux où sont concentrés les emplois sont généralement situés au centre-ville, car l’urbanisation va de pair avec la tertiarisation des emplois et la centralisation administrative. Le développement des zones urbaines a donc posé un problème de logement qui a été résolu avec l’extension des aires urbaines et la création de banlieues. Ainsi, de manière générale, les logements se situent à la périphérie des villes, et les emplois, au centre-ville. Ces migrations pendulaires se font très souvent en automobile, les transports publics ne pouvant atteindre toutes ces zones périphériques ainsi elles sont une source considérable de pollution et de stress pour les usagers.

Là encore les nouvelles technologies peuvent apporter des solutions innovantes qui permettront d’apporter des solutions nouvelles à cette question.

De nombreuses initiatives montrent l’utilité des nouvelles technologies en termes d’éfficacité énergétique, de transport en commun ou même encore de gouvernance

La périurbanisation contribue à accroître les distances entre lieu de résidence

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Contexte

La création de nouveaux dispositifs de soutien

Les appels à projets « investissement d’avenir » lancés en 2010 par l’Etat français viennent soutenir les programmes de déploiement de tiers lieux pour la ville. Les institutions encouragent par cela le développement de systèmes permettant de repenser la ville et ses usages. C’est une formidable opportunité à saisir.

La pertinence d’un guide méthodologique pour les téléactivités…

Le Cluster Green and Connected Cities s’inscrit dans une démarche de partenariat public-privé innovante où la collaboration entre villes, entreprises, experts, chercheurs, associations et institutions en France, en Europe et en Méditerranée a pour vocation de créer, expérimenter et faire vivre des initiatives innovantes et opérationnelles : bâtiments intelligents, mobilité, nouveaux modèles économiques, gouvernance, efficacité énergétique, pour contribuer aux enjeux du développement durable dans les territoires urbains.

Ce guide a été construit à partir des réflexions, des initiatives aussi bien publiques que privées et des travaux sur l’interelation Technologies de l’information et développement durable qui ont été menées et partagées par les acteurs des territoires et entreprises réunis au sein du Cluster Green and Connected Cities.

L’un des premiers exemples européens de salle de téléprésence ouverte au publique, dans le Smart Work Center Amsterdam Bright City

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A qui s’adresse ce guide ?

Ce document est destiné aux porteurs de projet, publics ou privés, agents de développement et élus de territoire qui souhaitent créer dans les villes euro-méditerranéennes différentes expérimentations de lieux de mutualisation et d’e-Activités de nouvelle génération, à la fois lieux intermédiaires évolutifs urbains, de centre-ville ou de périphérie et dispositifs innovants de vie et de travail pour une ville durable : les écocentres.

Que trouve-t-on dans ce guide ?

Ce guide veut être une source d’informations et de méthodologie pour aider à l’émergence et à la conduite de projets Ecocentre 2.0. Les informations qui y sont détaillées n’ont pas vocation à être exhaustives, mais plutôt à apporter des éléments en termes de démarche innovante à suivre, de préconisations et de conditions de réussite. Chaque territoire possède ses spécificités qui sauront nourrir la réflexion et les outils proposés dans le guide pour construire les écocentres.

Espaces miniatures de réunion, dans le Smart Work Center Amsterdam Bright City

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Contexte

Ce guide a deux objectifs :

• proposer un cadre de référence conceptuel qui puisse devenir un instrument commun de concertation et d’orientation des choix politiques des différents acteurs sociaux, publics et privés, à différents niveaux territoriaux

• aider à l’élaboration d’outils de connaissance qui peuvent s’adapter aux différents contextes et projets de territoire et faciliter la mise en route, le suivi et l’évaluation de plans d’action pour la création des écocentres

Comment est construit le guide ?

Le guide est constitué de deux parties :

• Une première partie proposant un cadrage pour aider les décideurs à se positionner par rapport à l’enjeu, à l’utilité de la création des structures innovantes que représentent les écocentres

• Une seconde partie, méthodologique, présentant les lignes directrices qui doivent être portées à la connaissance des porteurs de projets dans le montage technique, juridique et financier d’une offre d’écocentres

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Hall principal du Smart Work Center Spaces Herengracht, à Amsterdam, avec cafeteria, box individuels et salons de travail. Les étages supérieurs renferment les bureaux loués aux entreprises locales.

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LE PROJET ECOCENTRE 2.0

Qu’est ce qu’un écocentre ?

Dans la définition donnée par les acteurs du Cluster Green and Connected Cities, un écocentre est tout à la fois :

• un télécentre enrichi en services

• un espace physique intégré à un réseau et un projet territorial de développement économique destiné à favoriser le télétravail, avec pour objectif des gains économiques en termes de productivité, des gains environnementaux en termes de consommation de ressources immobilières, de temps et de coût de transport, de qualité de l’air en zone urbaine et des gains sociaux en termes de qualité de vie pour les télétravailleurs, d’insertion sociale et de création de lien social, de maintien voire de création d’emplois

• un espace collaboratif de mutualisation d’expériences et de connaissances favorisant l’émergence de projets, l’innovation économique, culturelle et sociale et plus largement la créativité des territoires

Les écocentres répondent donc en tous points aux objectifs du développement durable  : un développement dans le respect des équilibres sociaux, économique et environnementaux.

Les écocentres répondent à des besoins et apportent des solutions à des demandes

Le développement de la réflexion des écocentres connaît une acuité particulière dans le contexte actuel de besoin de réponse rapide aux enjeux clés de la contribution de nouvelles technologies au développement durable dans les territoires urbains. L’ objectif de ce guide est de contribuer à la création d’écocentres pour répondre à une demande sociale, aux besoins d’acteurs utilisateurs :

• les téléTravailleurs (personnes physiques)

• leurs Employeurs (entreprises, administrations)

• les partenaires qui offrent des Services hébergés dans le télécentre

• les Individus (citoyens, usagers dans la ville)

Le projet Ecocentre 2.0

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Dans le processus de création des écocentres, l’objectif à atteindre est l’adéquation entre les attentes des utilisateurs et des opérateurs ou employeurs : rentabilité, emploi, lien social. Cette perspective doit guider le projet de l’émergence à la mise en oeuvre.

Les écocentres répondent concrètement à certaines problématiques

• 80% des habitants vivent dans les métropoles en Europe

• Les territoires métropolitains ne cessent de s’élargir au profit de l’habitat rurbain sans proposer pour autant d’alternatives aux flux de transports périphéries/centres urbains

• Les déplacements sont la 2e source d’émission de CO2

• La mobilité urbaine génère 40% des émissions du transport routier

• 25% des déplacements sont liés au trajet domicile-travail

• Les déplacements quotidiens représentent 15% du budget des ménages

• Les infrastructures routières et de transports en commun arrivent à saturation

• 75% de la consommation énergétique et 80% des émissions de CO2 se font en ville

Les TIC : un atout pour améliorer la performance environnementale, économique et les conditions de vie

Les principaux gisements de réduction d’émissions de Gaz à effet de serre, sont notamment attendus dans trois domaines d’utilisation des TIC :

• L’ optimisation des transports (première source d’émission de CO2 : les Écocentres 2.0 offrent une réduction des temps de déplacements et une diminution du nombre d’usagers

• L’ optimisation des consommations électriques en heure de pointe (principale source d’émission de Gaz à effet de serre du parc électrique français) : les Écocentres 2.0 offrent aux institutions et aux entreprises le partage de locaux et une mutualisation de consom-mables

• La dématérialisation notamment grâce au développement de la visioconférence, du télétravail : les Écocentres offrent le partage des technologies 2.0 

Les TIC sont également des gisements de gains économiques et d’amélioration des conditions de vie en réduisant les temps de transport.

Des télécentres aux écocentres : la construction de lieux innovants de vie et de travail

Le Cluster Green and Connected Cities propose une typologie des télécentres sur la base de trois degrés de complexité et de richesse dans le positionnement, la variété des services proposés et l’ouverture au public.

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Le projet Ecocentre 2.0

Le projet Ecocentre 2.0 propose de passer des «  Télécentres 1ère génération  » aux « Télécentres 2G  » puis aux « Télécentres 3G  ». Pour illustration, certains lieux existants peuvent être classés selon ces catégories :

• Télécentres 1ère génération : Business centers type Servcorp ou Régus, lieux modaux type Orly International ou Salons SNCF Grands Voyageurs, bureaux satellites de grandes entreprises type IBM, Cafés Starbuck

• Télécentres 2G : Smart Work Center, qui sont aussi partiellement ou potentiellement des télécentres 3G

• Télécentres 3G : Espaces collaboratifs, espaces de co-working type The Hub ou la Cantine, et enfin le projet Écocentre 2.0

Cette typologie s’inspire d’une analogie avec le développement de la téléphonie mobile : du téléphone mobile première génération au smartphone puis à l’iPhone 3G. Elle recoupe une évolution chronologique dans le développement des télécentres depuis trois décennies, évolution qui connaît une triple accélération du fait de la révolution numérique, de la prise de conscience des impératifs du développement durable (quatre piliers) et de l’urgence d’une réflexion systémique sur les nouveaux modèles de développement économique (économie de la créativité).

Télécentres 1ère génération

Télécentres 2G Télécentres 3G

Objectif Favoriser le télétravail

Encourager le télétravail + participer au développement durable des territoires + modifier la relation au travail des usagers

Idem Télécentres 2 G + favoriser les échanges d’expériences et de connaissances, encourager l’émergence de projets

Services - Espaces de travail à la carte, connectés, équipés et meublés, location de bureaux virtuels - Management : secrétariat logistique

- Espaces de travail à la carte + espaces de convivialité + gamme de services plus ou moins étendue- Management : animation Connexions avec d’autres centres (réseau)

- Idem Télécentres 2 G + animations, débats, rencontres + formations + soutien à la mise en réseau + éventuellement accompagnement de projets- Management : animation ++ - Créer des services de proximité, donc du lien entre les habitants et entreprises (croisement décloisonnement).

Publics EntreprisesRelations entre usagers : inexistantes

- Entreprises, télétravailleurs nomades, individus usagers- Relations entre usagers : cohabitation conviviale

- Idem Télécentres 2 G + habitants, associations- Objectif de mixité sociale- Relations entre usagers : cohabitation conviviale + collaboration encouragée Prévoir des temps d’ouverture au public : présentation de technologies ou services.- Développer des panels d’utilisateurs testeurs, lancer des appels à projets vers les auto-entrepreneurs ou associations du web (orienté services urbains).

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Les écocentres se définissent clairement comme des « Télécentres 3G »

La répartition des lieux en fonction de ces trois types mérite d’être accompagnée de commentaires sur les cas particuliers, par exemple :

• La Cantine appartient à la 3ème catégorie du point de vue de son projet d’espace de co-working. Mais elle s’adresse prioritairement à la communauté du numérique. De plus, l’objectif de mixité sociale et l’impact environnemental du point de vue du télétravail peuvent être interrogés. Le projet Ecocentre 2.0 souhaite relever ces deux défis.

• Certains télécentres ruraux du Sud se sont définis d’emblée comme des « Télécentres 3G », espaces de télétravail et d’accès à une gamme de services, mais aussi espaces collaboratifs et créatifs. Le projet Ecocentre 2.0 souhaite s’inspirer de ces expériences en milieu urbain.

Au regard de ce contexte évolutif sur plusieurs décennies, du passage d’une économie de la « technologie » à une économie de l’ « innovation », puis de la « connaissance » et plus récemment de la « créativité », la réflexion sur un nouvel outil tel que les écocentres s’inscrit dans une problématique plus large sur la place de la créativité dans la création de valeur et l’élaboration de nouveaux modèles économiques.

L’économie de la créativité s’intéresse aux questions suivantes :

• L’émergence de nouvelles idées et la charnière entre créativité et innovation

• La formation, le fonctionnement et le management des « communautés créatives »

• L’importance de la diversité, des croisements d’expériences et de l’hybridation des idées dans l’émergence de la créativité, définie comme une « combinaison de ressources hétérogènes et diversifiées »

• Le développement de la créativité dans les territoires

• L’imbrication entre l’économie de l’immatériel (connaissances, savoirs, culture) et la production de biens et services

• Le rôle créatif des usagers/consommateurs, avec pour modèle emblématique la technologie « open source », en rupture avec les processus linéaires de création de valeur (innovation, développement, production, diffusion, consommation).

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Les écocentres se situent aussi dans l’espace des « tiers lieux », des espaces collaboratifs type « living lab » ou « ideas lab » qui jouent un rôle d’intermédiation à plusieurs niveaux :

• entre espaces privés (domicile) et espaces spécialisés hiérarchisés (entreprises, adminis-trations), recréant dans l’espace public, de manière physique et virtuelle, une « place du marché » pour les échanges de pratiques, savoirs et connaissances

• entre les mondes de l’entreprise, de la science et de la technologie, des arts et de la culture

• dans le middle ground semi-institutionnel qui remplit une fonction cruciale d’arti-culation entre créativité et innovation, entre l’underground des « créatifs » individuels autonomes ou réunis en communautés informelles et le upperground institutionnel hiérarchisé et organisé pour la production de biens et services (entreprises et adminis-trations).

La définition du projet Écocentre 2.0 par rapport au territoire

• Le projet Écocentre 2.0 s’intègre dans chacun des projets de développement et de dynamique des territoires

• Un écocentre peut symboliser et matérialiser un projet de territoire et renforcer la communication territoriale : mise en valeur de l’écocentre dans un projet de territoire et d’aménagement, mise en valeur des partenariats public/public et public/privé, modèle de dévelopement durable, etc

• Le projet Écocentre 2.0 encourage et dynamise les partenariats territoriaux déjà existant ou à venir

• Le projet Écocentre 2.0 s’intégre dans la logique de l’offre de transport de chaque territoire

Le projet Ecocentre 2.0

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Création de valeurs page 27

Référence commune et variantes page 23

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CADRE DE REFERENCE DES ECOCENTRES

Appropriation territorialepage 39

Modèles économiques page 41

L’émergence de nouvelles pratiques et de nouveaux projets ne se décrète pas, mais le dispositif des écocentres peut créer les « conditions de l’émergence ».

Tel est le but de ce guide.

Cela oriente les choix concernant l’infrastructure et l’environnement physique, le travail en réseau, l’environnement territorial au plan local, la question des publics et des communautés de pratiques, le type de gouvernance, le modèle économique, les rôles respectifs des entreprises et des collectivités.

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Centre de co-working The Hub, à Londres

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Cadre de référence des écocentres

RÉFÉRENCE COMMUNE ET VARIANTES

La mise en oeuvre des écocentres 2.0 suppose une « référence commune » avec des « variantes » possibles de l’outil Ecocentre 2.0.

Définition Commentaires et questions

Projet - Nouvel espace de travail+ TIC en réseau + développement durable + émergence de pratiques et projets nouveaux+ projet de territoire. Liens avec la cité

- Contribution au développement économique, social et à l’attractivité des territoires- Centre de connaissances et ressources- Outil charnière entre créativité et innovation- Joue un rôle de couveuse, pépinière, incubateur pour startup, doit travailler avec dispositifs d’aide à la création et au développement d’entreprises

Infrastructures - Espaces de travail privatifs et de convivialité : bureaux, salles de réunion, café-restauration- Connexion Très Haut Débit voire satellite- Combinaison open space / espaces fermés

Connexions permanentes et ouvertes avec d’autres lieux

Modèle économique - Un centre de profits plutôt qu’un centre de coûts- Nécessité d’inventer le business model- Mise en place de tableaux de bord et indicateurs

- Evaluation indispensable mais difficiles des impacts : quantitatifs et qualitatifs, pour les usagers et pour la collectivité, à court terme et moyen terme- Equilibre à trouver entre réponse aux besoins du marché et création de valeurs non monétarisables -> distinguer dans la durée dépenses d’amorçage, d’investissement structurel et de fonctionnement. - Préciser rôles respectifs des investisseurs privés et des collectivités. - Inventer des nouveaux modèles. Ex : sponsoring participatif de projets (ou initiatives).- Trouver des bases de calcul de recettes sur le nb de km économisé (/ part modale), temps gagné, ....- Création de services (qui apporteront des recettes à l’écocentre)

Gouvernance - Gouvernance semi-directive- Nécessité partenariat public – privé : investisseurs privés et collectivités réunis dans Consortium / Fondation - Profil des postes de l’équipe (nouveaux métiers : community manager d’écocentre, ...)

- Le plus difficile : créer un environnement favorable à l’échange d’expériences -> gouvernance semi-directive, entre gouvernance directive (upper ground) et pas de gouvernance du tout (underground)

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Définition Commentaires et questions

Animation Rôle essentiel de l’animation Condition de réussite : animation et programmation

Publics - Entreprises, administrations, individus, associations- Accessibilité et recherche de diversité, mixité sociale

- Cibler motivations des différents publics et formuler argumentations- Rentabilité ou diversité, contradiction ? Pas forcément. La somme des micro-économie engendrée par la diversité est intéressante à mesurer. De plus, le risque peut se trouver dilué dans la diversité, or on ne sait jamais combien coûte le risque)., contradiction ? L’objectif de rentabilité favorisera les locations et services payants aux entreprises, type « télécentres 1ère génération » ½ un équilibre à trouver dans le modèle économique- Une autre contradiction : public généraliste ou public spécialisé. L’objectif réduction des déplacements et maillage territorial implique l’ouverture de l’écocentre à un public généraliste diversifié. Mais l’échange d’expériences invite à accueillir des communautés réunies autour d’un métier ou centre d’intérêt partagé ½ un équilibre à trouver entre ouverture / mixité et spécialisation.

Services - Plateforme urbaine de services : espaces de travail, téléprésence, services bancaires, agence pour l’emploi, restauration, crèche...- Fonctions de développement de l’écosystème : formations, accompagnement de projet, mise en réseau- Horaires d’ouverture : large amplitude quotidienne, week-ends

Intégrer les services payants dans le modèle économique

Localisation - Proximité hub de communication- Accès facile- Proximité habitations, complémentarité services publics- Recommandation : accès à une grande salle dans la proximité immédiate pour événements exceptionnels- Lieu de passage

- Pas d’implantation ex nihilo, nécessité état des lieux sur initiatives existantes, étude des attentes- Reconversion friches- Maillage territorial : ne pas rajouter un niveau, utiliser de manière pragmatique les maillages existants- Approche par étapes : un écocentre puis d’autres - Analyser les flux (lieu de passage) et impact.- A intégrer dans le plan global de l’agglomération (communication, moyens d’accès, ...)- Proposition : intégrer la fonction de « centre d’orientation » du territoire.

Réseau et interopérabilité

- Fonctionnement en réseau des télécentres au plan local, national, international- Label, charte de qualité, échange de bonnes pratiques- Formations proposées par le réseau

Evénements en Multiplexes (plusieurs sites connectés).

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Variantes

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Cadre de référence des écocentres

Définition Commentaires et questions

Format Très variable, de 200 à 15000 m2 voire davantage

Modulables et extensions possibles

Localisation et services

Caractères propres des télécentres très différents selon implantation

Gamme de service à déterminer en fonction de l’environnement local

Spécialisation En fonction de l’existant ou de choix stratégiques, combiner la vocation généraliste et le lieu de rendez-vous pour une communauté donnée

Dans une même ville, les écocentres ont un socle commun, mais peuvent avoir des spécialités ou « couleurs » différentes

Dénomination Libre, mais avec rappel de l’appartenance au réseau

Design Attractif

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Salon de co-working au Smart Work Center Spaces Herengracht

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CREATION DE VALEURS

La valeur ajoutée des écocentres se situe dans la limitation les déplacements pendulaires de ville à ville ou de la périphérie de la ville vers la ville centre ; ainsi que dans la réponse aux préoccupations des territoires sur les lieux de vie pour développer l’économie et diminuer l’empreinte carbone, favoriser la mixité sociale, proposer des lieux de vie ouverts à tous et contributifs de l’innovation sociale.

Création de valeurs monétisables

Diminution des coûts pour les salariés et les individus

• Trajets lieu de travail ou d’activité -> domicile

• Trajets en transport en commun ou en véhicule particulier, abandon éventuel de la 2nde voiture -> économies pour le foyer

Diminution des coûts pour les entreprises et institutions

• Diminution des coûts de structure pour les entreprises, les institutions

Coût d’un poste de travail en entreprise ½ coût d’un poste en télétravail (travailleurs sédentaires)

• Diminution des coûts immobiliers pour les entreprises et les institutions

• Diminution des coûts de déplacement (transport, frais de séjour) pour les entreprises et les institutions : optimisation des déplacements pour travailleurs nomades, réunions en visioconférence

• Diminution des coûts de structure pour un centre de télétravail collectif par rapport au télétravail à domicile : mutualisation des installations informatiques, réseau, sécurisation des données, matériels

Les gains financiers sur les charges immobilières ne sont significatifs qu’à partir d’un certain seuil de télétravailleurs tandis que les autres gains, probablement plus importants, sont difficilement quantifiables.

Au-dessous d’un certain seuil de télétravailleurs, les gains immobiliers semblent négligeables, puisque la libération de quelques postes dispersés ne permet pas de fermer une unité de travail entière.

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Ecocentres, télécentres et lieux pour les eActivités

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Ainsi, selon certaines hypothèses assez fortes, on peut montrer que la mise au télétravail de 100% des salariés à raison de 1 jour par semaine, engendre une économie de coûts immobiliers de 20% maximum, contre 28% maximum lorsque 70% des salariés télétravaillent à raison de 2 jours par semaine.

Il existe d’autres gains pour l’employeur, difficiles à estimer précisément car propres à chaque organisation. Le télétravail réduit en effet l’absentéisme, augmente la productivité et dans certains cas la créativité des collaborateurs. Plus satisfaits de leurs conditions de travail, ils sont plus motivés pour exercer leurs fonctions.

Diminution des coûts pour l’Etat

La diminution des déplacements a pour corollaire la réduction de la pollution urbaine (particules émises par les voitures, ozone) et la diminution d’une partie du coût des maladies respiratoires associées, notamment dans les zones urbaines. Selon le deuxième Plan national santé-environnement (PNSE2) de 2009-2013, les particules fines de moins de 10µm seraient responsables de 2 à 31 décès pour 1000 000 habitants : ainsi, le coût de traitement du seul asthme imputable à l’environnement serait compris entre 0,2 et 0,8 milliards d’euros en 2006.

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Augmentation de la productivité des salariés

Si une estimation solide des gains « macroéconomiques » liés au télétravail semble difficile à établir au niveau d’un pays, on dispose néanmoins d’un faisceau concordant d’estimations à un niveau agrégé, qui indiquent un effet globalement positif du télétravail sur la productivité. Selon une enquête menée auprès de 862 télétravailleurs, le passage au télétravail a permis une augmentation de productivité pour 57% des salariés. Selon une autre enquête menée dans cinq pays européens, la productivité a augmenté dans plus de 60% des 30 organisations étudiées. A un niveau plus fin, une augmentation des performances des télétravailleurs a été constatée dans la plupart des cas : augmentation de productivité comprise entre 15% et 31% pour British Telecom, amélioration de l’efficacité de 16% chez BMW...

Plusieurs causes expliquent cette augmentation de productivité. Tout d’abord, le télétravailleur est généralement mieux formé que le travailleur resté dans les locaux de l’employeur. Il est aussi en général moins perturbé dans l’exécution de ses tâches (bruit, demandes urgentes du manager, nombreuses sollicitations des collègues, etc.). Il travaille sur des plages horaires plus larges, durant lesquelles il est plus concentré et plus efficace. Cette différence de productivité peut être source de tensions entre les travailleurs dans les locaux, régulièrement dérangés par des demandes intempestives, et les télétravailleurs, plus productifs car travaillant au calme et dans de meilleures conditions.

Le pic de productivité est atteint lorsque le télétravail à domicile est pratiqué entre un et deux jours par semaine

Une étude menée par le Danish Technological Institute montre que l’introduction d’une part de télétravail à domicile augmente la productivité totale de l’employé. Cette productivité est optimale pour 13 jours de télétravail par mois, mais diminue ensuite pour retomber, au-delà d’un certain seuil de jours, au-dessous du niveau de productivité sans télétravail.

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Création de valeurs non monétisables

Management

• Accroissement de l’autonomie des salariés à l’égard de leur supérieur direct (cf Claire Dambrin, « How does telework influence tne manager-employee relationship ? », International Journal of Human Resources Development and Management, vol.4 ; n°4 ; janvier 2004)

• Adoption du management par objectif

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Organisation du travail au sein de l’entreprise, au sein du télécentre

Des études récentes sur le travail à distance (Jérémie Rosanvallon, « Travail à distance et représentation du collectif de travail », Interventions économiques  ; n°34, 2006) font apparaître que des collectifs de travail se recréent parfois via les TIC et les outils partagés, avec un renforcement de la répartition des rôles et des compétences de chacun au sein du cadre collectif. Dans de nombreux pays européens, ces problèmes de management des télétravailleurs sont bien identifiés par les employeurs mais sont mis en balance avec les résultats positifs en termes de qualité du travail et de l’augmentation de la productivité.

D’autre part, l’écocentre cherche à produire un partage des expériences et des compétences entre citoyens, salariés des entreprises privées et des administrations d’un territoire (-> co-working). Il se veut donc un centre de ressources et de compétences (-> Bourse de compétences) à part entière.

Qualité de vie des salariés

Amélioration des conditions de travail et des conditions de vie (ex : moins de temps passé dans les transports domicile-travail ½ plus de temps disponible pour les loisirs, la vie de famille...).

-> Répercussion sur la qualité de vie des clients des transports en commun : désengor-gement des transports en commun

-> Répercussions sur la qualité de vie des salariés : diminution de la fatigue liée aux déplacements, qualité de la vie de famille et de la vie personnelle

Formalisation d’un cadre de travail

Le télétravail à domicile peut présenter un certain nombre de freins :

• cadre juridique

• facteurs culturels

• difficultés de délimiter temps de travail/vie privée

• sécurisation des données

• isolement du télétravailleur à domicile

• protection de la vie privée

• aspects santé et sécurité au travail (cf travailleur isolé, TMS)

• modification du management

qui peuvent plus facilement trouver des solutions dans le cadre d’un télécentre collectif.

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Satisfaction des salariés / leur travail

Les télétravailleurs ont davantage de maîtrise sur leur activité et sur le contenu de leur tâches, notamment parce que leur travail est moins prescrit par l’action d’autres collègues. Les tâches elles-mêmes comme pour nombre d’utilisateurs de TIC en France sont souvent plus riches, ces outils favorisant une certaine polyvalence du salarié.

Ainsi, un télétravailleur sur deux maîtrise ses horaires de travail, deux tiers des télétravailleurs témoignant en outre d’une forte flexibilité de leur temps de travail. Cette situation prévaut particulièrement aux Pays-Bas, en Finlande et en Allemagne. Sur ce point également, il est difficile d’identifier le facteur déterminant, puisque le travail à distance, avec TIC ou non, coïncide fréquemment avec l’autodétermination des horaires. Il faut reconnaître enfin que les dépassements d’horaires ne sont pas une nouveauté, notamment en matière de travaux d’écriture et de lecture, souvent pratiqués en débordement à la maison ou à l’occasion des déplacements. Le report à domicile est perçu par les salariés qui le pratiquent comme moins contraignant. Le télétravail formel constitue à cet égard un moyen de rendre visible ces activités.

Cela explique que la grande majorité des télétravailleurs indiquent que leurs horaires de travail s’accordent bien avec les besoins de leur vie familliale ou sociale, plus que les salariés travaillant exclusivement dans l’entreprise. Les salariés nomades se déclarent cependant moins satisfaits sur ce point, même si leur taux de satisfaction en cette matière dépasse 70%.

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Dès lors, la satisfaction au travail des télétravailleurs est plus grande que celle des autres salariés. En effet, ils peuvent organiser de manière plus souple leur emploi du temps et mieux concilier ainsi vie professionnelle et vie familliale. On retrouve sur ce point l’effet positif des TIC, le téléphone portable ou la messagerie électronique étant décrits par les salariés dans de nombreuses études françaises comme un facteur d’amélioration de cette conciliation des temps sociaux. Cela vaut aussi pour le télétravail quand il permet d’effectuer les trajets domicile-travail en dehors des heures de pointe ou quand il permet de mieux gérer les temps consacrés aux enfants et à la famille (aller les chercher à l’école, les aider dans les devoirs, faire face à un imprévu).

Gains socio-économiques

L’amélioration générale des conditions de travail (moindre déplacements, meilleure qualité de vie, diminution du stress, équilibre famille/travail, réduction de l’absentéisme) a probablement des impacts socioéconomiques considérables, tant en terme de productivité que de diminution des dépenses sociales, qu’il est toutefois difficile d’évaluer précisément.

Dans une certaine mesure, l’emploi dans les territoires profite de l’essor du télétravail qui permet l’installation de travailleurs en zone rurale. Ce phénomène est probablement marginal  : le télétravail à domicile (ou à 100% hors des locaux de l’entreprise) concerne moins de 25% des télétravailleurs et s’adresse à certaines professions particulières (professions libérales, indépendants, chefs d’entreprise et cadres dirigeants de certains secteurs). L’impact du télétravail sur la localisation de l’emploi et sur l’aménagement du territoire réside principalement dans le développement des télécentres.

Dans certaines situations, le télétravail peut contribuer à augmenter significativement le pouvoir d’achat.

Session de téléprésence

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Ecocentres, télécentres et lieux pour les eActivités

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Dans cette illustration, il est intéressant de noter les enjeux de réduction du temps de déplacement et de celui de garde d’enfants et des coûts associés, qui peuvent s’appliquer au concept du télétravail dans des tiers-lieux.

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Diminution des émissions de gaz à effets de serre (GES)

En particulier, les émissions de CO2 liées au transport (une des sources d’émissions de GES les plus importantes).

Le potentiel de diminution des gaz à effets de serre serait de 1 million de tonnes (Mt) par an pour la France (Centre d’Analyse Stratégique, « Le développement du télétravail dans la société numérique de demain », CAS, Nov 2009, p78).

Revitalisation de zones géographiques / facteur d’attractivité sur une zone géographique

Dans les zones rurales, le réseau des accès collectifs aux infrastructures et aux équipements TIC pourra être revitalisé en vue d’accueillir des télétravaileurs, dans une logique d’aménagement du territoire et de revitalisation de zones délaissées. Les cibles sont essentiellement des travailleurs indépendants ou des TPE. Etant donné les progrès constants en équipement TIC des particuliers et l’amélioration des infrastructures haut-débit, un EPN ou un télécentre ne sera attractif que s’il apporte une véritable valeur ajoutée.

Dans les zones urbaines et périurbaines, on observe un réel besoin et des attentes fortes pour des espaces d’accueil de télétravailleurs. C’est notamment le cas dans les « banlieues dortoirs  » d’Ile-de-France, qui abritent de nombreux travailleurs ayant des temps de transport souvent supérieurs à 3 heures par jour. Les avantages de ces télécentres résident dans l’amélioration de l’empreinte carbone de l’entreprise, dans la réduction des transports et de la congestion, dans les gains de productivité et sur les coûts immobiliers et fiscaux (relocalisation des sites, exonérations liées aux zones de développement prioritaire), dans l’amélioration de l’équilibre entre vie privée et vie professionnelle, ou encore dans l’augmentation des revenus potentiels des zones de développement prioritaire.

Création de valeurs de citoyenneté et promotion de l’innovation sociale

L’écocentre doit favoriser (rôle de catalyseur) la mixité du territoire sur lequel il est implanté, et ceci sous différents aspects :

• auprès des usagers des écocentres : citoyens / salariés des entreprises privées et des administrations

• auprès des usagers nomades ou sédentaires (aussi bien les usagers ponctuels que les usagers permanents, et les usagers en situation de travail précaire ou chômeurs ainsi que les usagers en contrat de travail pérenne)

• dans un cadre de mixité intergénérationnelle

Deux objectifs sont ainsi privilégiés :

• Le « Vivre ensemble »

• La création de valeurs éco-citoyennes

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Ecocentres, télécentres et lieux pour les eActivités

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Synthèse du bilan des impacts des nouveaux modes de travail et de collaboration

Impacts économiques

Valeur ajoutée

En règle générale, le télétravail augmente les performances (productivité), contribue à diminuer l’absentéisme, à améliorer le recrutement et à fidéliser les meilleurs employés. Les gains sont supérieurs aux coûts d’équipement, sauf lorsque le projet est mal préparé en amont et mal accompagné.

Pouvoir d’achat

Effets généralement positifs pour les ménages à travers les économies en frais de transport et en garde d’enfant (attention les économies de garde d’enfants sont vraiment liées à une activité de télétravail à domicile et pas au modèle Écocentre 2.0 défendu par ce guide), généralement plus important que les coûts de chauffage et d’éclairage de l’habitat.

Résilience de l’organisation

Le télétravail permet de contourner les discontinuités de services partielles (transports...). En revanche il augmente la vulnérabilité de l’organisation aux risques systémiques (perturbations sur les réseaux de télécommunications...).

Capital humain

Le télétravail a des effets positifs sur les compétences et les savoirs-faire mais peut avoir un impact négatif sur le déroulement de carrière. Il faut s’assurer de ne pas rompre le lien social – et le lien physique entre le « télétravailleur » et sa structure. Celle-ci ne doit pas devenir 100% virtuelle.

Emploi

Impacts difficiles à estimer de manière définitive bien que le télétravail puisse aboutir à modifier l’implantation géographique (aménagement du territoire).

Impacts environnementaux

Transport

Diminution des embouteillages et des kilomètres parcourus.

Meilleur usage des tiers lieux par optimisation des horaires de déplacement.

Qualité de l’air en zone urbaine

Moins d’émissions de particules car moins de déplacement de véhicules particuliers.

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Consommation de ressources

Impact négatif lorsque le télétravail ne s’accompagne pas de réduction de surface de bureaux (doublons d’équipements informatiques et de consommation énergétique).

Calcul du nombre d’employés par bureau.

Temps d’occupation.

Urbanisme

Manque de recul pour estimer les effets : réimplantation de bureaux éventuellement contre-productive si les infrastrucutres de transport ne sont pas adaptées.

Sécurité

Limite les déplacements donc les risques routiers.

Impacts individuels et sociaux

Insertion sociale

Globalement positive grâce au maintien de certains emplois sinon détruits (handicapés, seniors...).

Croisements encouragés dans les écocentres (décloisonnement).

Qualité de vie

La plupart des sondés indiquent que le télétravail a amélioré leur quotidien malgré les heures supplémentaires souvent associées.

Création d’espace de liberté (dépressurisation), convivialité, animation.

Equilibre de vie

Une grande majorité des sondés estiment que le télétravail leur permet de mieux concilier vie personnelle et vie professionnelle.

Santé et stress au travail

Les entreprises doivent traiter officiellement ce thème du stress.

La plupart des télétravailleurs mentionnent un meilleur état de santé ; ceci est corroboré par la réduction de l’absentéisme.

Vie sociale

Le télétravail a souvent redynamisé les services locaux, voire l’implication dans les activités associatives pour de nombreux télétravailleurs.

Cadre de référence des écocentres

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Malmö, près de l’écoquartier Bo01

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APPROPRIATION TERRITORIALE

Chaque écocentre doit s’inscrire dans un projet de territoire spécifique à chaque collectivité territoriale.

Le projet d’écocentre peut prendre sa place dans les documents stratégiques construits par la collectivité en charge de l’aménagement du territoire :

• Plan d’Aménagement et de Développement Durable (PADD)

• Schéma de COhérence Territoriale (SCOT)

• Plan de Déplacement Urbain (PDU), Plan Local d’Urbanisme (PLU)

Réciproquement, les effets induits pour le territoire, ses habitants et les acteurs économiques ou sociaux doivent être intégrés dans ces documents stratégiques.

• Création de services à proximité de l’écocentre (lien avec la charte d’urbanisme commercial)

• Amélioration de la qualité de vie par la création de liens de proximité et la diminution des déplacements carbonés

• Valeur ajoutée en termes de communication territoriale

• Symbole d’un territoire de projet  : objectif de développement, partenariats économiques, aménagement du territoire et des transports

• Elément de compétition pour l’attractivité du territoire

• Lieu de relations citoyennes  et de relation avec les entreprises et les associations

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Séparation des espaces au Smart Work Center Amsterdam Bright City, au rez-de-chaussée le café restaurant, à l’étage l’open space et les salles de reunion.

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Cadre de référence des écocentres

MODELES ECONOMIQUES

En liaison directe avec le précédent chapitre, l’un des grands enjeux lié à la création et l’essaimage des écocentres repose sur les modèles économiques qui leur seront associés et leur capacité à rendre visible à la fois les coûts induits dans la durée mais aussi les créations de valeurs générées par les éco-centres et précédemment évoquées. Les décideurs territoriaux y seront sensibles, à n’en pas douter.

Il est utopique de penser qu’un seul modèle économique unique puisse s’appliquer dans tous les cas car chaque territoire a des spécificités liées à son histoire ou à sa politique de développement et des enjeux qui lui sont propres.

D’autres part, les caractéristiques de chaque projet devraient entrainer des problématiques de financement différentes (zone à forte pression foncière, réutilisation d’un bâtiment existant non occupé et amorti, etc).

Aussi, pour faciliter la création des écocentres, faudra-t-il mesurer leur éventuelle autonomie financière à court terme ou au contraire leur nécessaire accompagnement financier par des acteurs publics locaux pour faire vivre une structure certes créatrices de richesses et à ce titre « rentable » (indicateurs non monétisables) mais peut être non directement profitable. Pour ce faire, un prévisionnel doit être créé et l’outil présenté dans le guide doit faciliter ce travail.

Le contexte actuel de restrictions budgétaires de l’Etat et des Collectivités territoriales laisse entrevoir une issue peu favorable à un modèle économique fortement dépendant du financement public. Le désengagement de l’état sur de nombreux sujets implique un transfert de charges financières sur les collectivités locales et une difficulté accrue pour ces dernières de faire face à des problématiques opérationnelles de première nécessité (gestion des infrastructures existantes, etc.).

A ce titre , un écocentre doit sans doute être conçu dès le stade projet comme un centre de profit et non comme un centre de coût, du moins à court terme, au-delà des deux à trois premières années.

Heureusement, certaines expériences laissent entrevoir que cette issue est possible.

Scenario envisageables

De l’étude de faisabilité jusqu’à l’investissement initial et la phase de fonctionnement récurrente, plusieurs scénarios sont envisageables pour le montage d’un modèle économique consensuel entre les acteurs du territoire. Voici un aperçu non exhaustif des modèles les plus classiques.

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Outre la vision purement financière et le scénario qui poura être choisi, l’attractivité d’un projet de télécentre résidera dans la capacité de son gestionnaire à créer de la valeur ajoutée et des « richesses mesurables » sur un territoire pour les acteurs directement ou indirectement concernés.

Proposition d’approche financière

La première étape pour le porteur du projet, avant de solliciter des acteurs privés ou publics, sera de créer un business plan prévisionnel associé au projet territorial en abordant dans le temps la répartition des coûts et des recettes monétisables mais également celles plus difficilement monétisables.

D’où la nécessité d’introduire dans cette approche amont des notions de :

• Economies d’énergie et intérêt d’introduire cette nouvelle forme de travail dans une politique environnementale et de développement durable : Plan Déplacement Entreprise (PDE)

• Impact sur les temps de transport et sur la productivité des salariés

• Retombées économiques potentilles sur le territoire par l’augmentation de son attrac-tivité

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• Génération de nouveaux projets et création d’emplois

• Indicateurs de qualité de vie et de mesure du bien être

De même une étude de coût du poste de travail moyen dans un écocentre devra être présentée très en amont pour juger du niveau d’attractivité des acteurs locaux qui financeront en partie ou en intégralité le fonctionnement du lieu par l’achat d’un service attractif.

A partir de là, plusieurs modes de financement pourront être évoqués :

• Intégrer le projet dans un appel à projet régional, national ou européen pour obtenir un support au financement

• Les acteurs publics par la mise à disposition de foncier existant et non exploité ou d’autres apports directs par subvention

• Acteurs privés, futurs animateurs de l’écocentre qui investit dans le lieu dans l’optique de le gérer en centre de profit

• Partenaires privés futurs locataires important de l’espace ou autres mécennes associés aux valeurs de la réalisation

Les premières conclusions et recommandations sur le modèle économique et plus particulièrement la phase d’investissement initial, peuvent être l’un des livrables de l’étude d’opportunité ou de faisabilité afin de valider le lancement officiel du projet Écocentre 2.0.

Problématique de fonctionnement

• Les cas les plus probables : MO

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Qui et quoi ? Comment ?

Location récurrente de l’espace par les entreprises et collectivités louant des bureaux en journée

Abonnement mensuel/ annuelPaiement à l’utilisation

Location (Bureaux et/ou Salles) récurrente ou de passage de l’espace par des travailleurs indépendants (journée ou soirée)

Abonnement mensuel/ annuelPaiement à l’utilisation

Location de l’espace par des sociétés offrant des services sur place (conciergerie, crèche,...)

Location annuelle

Location de l’espace en soirée par des associations, des réseaux de professionnels, évènements

Paiement à l’utilisation, gratuité partielle ?

Ventes de consommables divers par les gestionnaires du lieu

Paiement à l’acte d’achat

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• Les cas potentiels :

Qui ? Comment ?

Collectivités locales Subvention annuelle de fonctionnement

Organisation privée /publique voulant louer un espace de publicité éthique

Abonnement mensuel et/ou annuel

Découverte des Smart Work Centers lors d’une visite organisée par le Cluster Green and Connected Cities

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Cadre de référence des écocentres

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Smart Work Center Amsterdam Bright City, au cœur du quartier d’affaire de la capitale néerlandaise

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Fiches outils

LES OUTILS POUR CONDUIRE UN PROJET ECOCENTRE 2.0

Pour accompagner le lancement de la création des écocentres, un ensemble de points méthodologiques, tirés d’enseignements d’initiatives existantes, d’expérimentations diverses, des réflexions des groupes de travail du Cluster Green and Connected Cities sont présentés ci-après sous forme de fiches-outils.

Ces fiches ont pour ambition d’aider le maître d’ouvrage, qu’il soit public ou privé, à se positionner, de l’accompagner dans la définition d’un projet Ecocentre 2.0. Le panel de fiches présenté, n’a pas vocation à être exhaustif. Il propose néanmoins des clés qui peuvent être appliquées pour répondre à différentes catégories de besoins sur chaque territoire.

L’organisation de ces fiches s’appuie sur une chronologie relative à la construction d’un projet Ecocentre 2.0  pour un territoire :

=> GOUVERNANCE DU MONTAGE D’UN PROJET ECOCENTRE 2.0

=> MISE EN ŒUVRE D’UN PROJET ECOCENTRE 2.0

(Définition, réalisation, évaluation et pérennisation du projet)

Par fiche sont abordés :

• Les résultats attendus

• Les méthodes et outils utilisés

• Les effets induits

• Les conditions de réussite

Ces fiches comportent également des informations complémentaires référencées en annexes :

• « Focus » sur des projets ou des expérimentations spécifiques

• « A savoir » donnant un éclairage additionnel

• « Pour aller plus loin » indiquant des pistes ou liens permettant d’approfondir un sujet particulier

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Ecocentres, télécentres et lieux pour les eActivités

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GOUVERNANCE DU MONTAGE D’UN PROJET ECOCENTRE 2.0

FICHE 1 : Parties prenantes et porteur du projet

FICHE 2 : Etude d’identification territoriale

FICHE 3 : Test du concept-projet Ecocentre 2.0

FICHE 4 : Intégration au projet global du territoire

FICHE 5 : Plan de financement et cahier des charges

Les cinq premières fiches de ce guide concernent la phase amont du projet de création d’un écocentre qui précède la décision de démarrage de sa mise en œuvre. Il s’agit, comme le décrit le schéma suivant, de répondre à l’enchaînement imbriqué de trois questionnements :

• Qui sont les acteurs du projet et ses porteurs ?

• En quoi consiste ce projet sur un territoire ?

• Comment le projet sera-t-il mené à son terme ?

Schéma d’enchaînement des étapes de préfiguration

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Gouvernance du montage d’un projet Ecocentre 2.0

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FICHE 1 - PARTIES PRENANTES ET PORTEUR DU PROJET

Qui porte le projet Ecocentre 2.0 sur le territoire ?

Résultats attendus

• Mise en place d’un portage collectif réuni au sein d’un groupe projet

• Création d’un espace d’interconnaissance

• Définition du cadre de mise en œuvre du projet et de pistes d’actions

Les usagers d’un écocentre

Méthode et outils

• Etre à l’écoute du terrain pour repérer les attentes, les besoins des acteurs du territoire, les initiatives émergentes

• Définir un cadre de mise en œuvre du projet et repérer les structures supports de projets et les partenaires potentiels pour créer un « groupe porteur de projet »

Outils :

- Croisement des champs d’actions des partenaires repérés pour le montage du projet, au regard de la problématique et des pistes d’actions émergentes.

- Mise en place d’une concertation ; réunion du « groupe porteur de projet » pour définir les objectifs communs, le cadre général et le mode d’intervention de chacun.

Page 50: Guide ecocentres

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Effets induits

• Amener les acteurs en présence à se préparer au changement, les sensibiliser à l’inno-vation et à la mise en place de nouveaux concepts

• Réveiller des oppositions aux projets, qu’il faudra réussir à comprendre et à associer

• Impulser une dynamique et un partage de cultures

Conditions de réussites

• Les porteurs de projets doivent connaître la réalité locale pour mieux comprendre les attentes et besoins du territoire

• Place de la collectivité locale : la collectivité peut légitimement se saisir de la fonction du choix du portage du projet Écocentre 2.0.

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Gouvernance du montage d’un projet Ecocentre 2.0

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FOCUS COMMUNAUTE URBAINE DE STRASBOURG :

Contexte : La Direction développement économique et de l’attractivité de la Communauté Urbaine de Strasbourg (CUS) s’est fortement impliquée dans la réflexion menée par le Cluster Green and Connected Cities sur le projet Ecocentre 2.0. La CUS souhaite déployer sur le territoire un réseau de lieux urbains interconnectés destinés à développer la flexibilité du travail, le télétravail, le travail collaboratif, l’innovation et la mixité sociale.

Objectif : Fédérer les acteurs locaux autour d’une vision commune et soutenir la mise en œuvre d’écocentres généralistes ou thématiques portés par des acteurs privés et associatifs.

Descriptif de l’action

• Identifier les acteurs locaux intéressés par la thématique

• Créer un espace d’échanges et de concertation au niveau local sur la pertinence et les enjeux de la création d’espaces urbains de travail collaboratif à travers une série d’ateliers

• Examiner les projets existants

• Mettre en place un groupe projet resserré pour définir les modalités d’une mise en œuvre progressive et concertée

Facteurs clés du succès :

• Veiller dès le montage du projet à proposer une démarche collaborative afin d’adapter la mise en œuvre du projet, la démarche et le contenu à la réalité locale et aux attentes des acteurs

• Mettre en œuvre une instance de gouvernance partenariale associant la collectivité et les porteurs de projet

Difficultés rencontrées :

• La multiplicité des acteurs nécessite une animation importante et une posture forte de la CUS afin de faciliter l’expression et la mobilisation

• Nécessité pour la collectivité de légitimer très rapidement sa fonction fédératrice dans cette phase du projet

• Faire émerger une vision partagée, mais permettre la coexistence de projets ayant des périmètres et des modèles variés

Les enseignements :

• Besoin de créer, puis de développer une dynamique collective

• Utilité d’intervention d’experts auprès du groupe projet

• Partage d’expériences avec les autres territoires

www.strasbourg.eu

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Ecocentres, télécentres et lieux pour les eActivités

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DECLARATION D’INTENTIONS

Préambule

La vocation du Cluster Green and Connected Cities est d’expérimenter et de faire vivre des projets innovants et opérationnels pour la ville durable. Le premier programme vise notamment à formaliser et créer la vision, le cahier des charges et les règles de mise en oeuvre pour les écocentres, tiers lieux innovants de mutualisation et d’e-activités de nouvelle génération, à la fois lieux intermédiaires évolutifs urbains et dispositifs innovants de vie et de travail pour une ville durable.

Les membres du Cluster ont posé la nécessité d’inscrire collectivement dans ce présent document les fondamentaux et les valeurs des écocentres sur lesquels ils sont invités à s’engager.

Vocation de ce document « Ambitions et principes »

Le présent document « Ambitions et principes » s’adresse aux collectivités, entreprises et acteurs des territoires souhaitant initier et réaliser un projet d’écocentres.

Ce document a pour objet de préciser les caractéristiques propres des écocentres en affirmant un certain nombre de fondamentaux de ce dispositif.

Les porteurs de projet Ecocentre 2.0 sont invités à adopter ces principes qui garantissent la cohérence de cette démarche et la possibilité pour les écocentres de travailler ensemble de manière connectée et interconnectée.

AMBITIONS ET PRINCIPES - ECOCENTRE 2.0

POUR ALLER PLUS LOIN... AMBITIONS ET PRINCIPES

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Gouvernance du montage d’un projet Ecocentre 2.0

A. Ambitions et valeurs

Les écocentres se donnent pour objectifs de :

1. diminuer l’empreinte carbone en limitant les déplacements pendulaires de ville à ville ou de la périphérie de ville vers la ville centre

2. améliorer la qualité de vie en milieu urbain

3. favoriser le développement économique et l’emploi

4. faciliter et créer du lien social

5. favoriser des croisements de ressources, d’expériences, de compétences et d’idées pour développer la créativité dans les territoires

6. favoriser la mixité sociale intergénérationnelle et contribuer à l’innovation culturelle et sociale

7. impulser les évolutions nécessaires des comportements individuels et collectifs éco citoyens par le biais de la formation

B. Principes fondamentaux

Les écocentres sont des espaces collaboratifs et créatifs :

1. au service de l’homme, de ses activités professionnelles et à l’ensemble des e-Activités

2. à l’origine de pratiques innovantes sociales

3. proposant des usages exemplaires de technologie de pointe dans une perspective de développement durable

4. offrant des services multiples

5. se distinguant par une qualité d’accueil, d’animation et de formation

C. Lieux et territoires

Les écocentres se positionnent sur les territoires comme :

1. des lieux physiques offrant un éventail de services variés : espace de travail connecté, espace de convivialité, animations, formations, accompagnement

2. des lieux-repères implantés dans un bassin de vie : transports, vie associative, vie économique

3. des lieux visant l’exemplarité du point de vue environnemental et énergétique

4. des lieux interconnectés en réseau formant un maillage territorial

5. des lieux réunis dans une plateforme d’échanges et de partage

6. des lieux implantés en Europe et sur le pourtour de la Méditerranée

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Ecocentres, télécentres et lieux pour les eActivités

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FICHE 2 - ETUDE D’IDENTIFICATION TERRITORIALE

Quel est l’état des lieux des espaces collaboratifs sur le territoire ?

Résultats attendus

• Etat des lieux des espaces collaboratifs sur les territoires : un benchmark sur les actions existantes sur les autres territoires s’avère utile pour délimiter l’univers des possibles, les conditions de réussite ou les freins à prendre en compte

• Eléments nécessaires à une prise de décision et à l’élaboration d’une stratégie

• Choix possibles des lieux d’expérimentation en fonction des retours des terrains et de leurs besoins, et du potentiel mis en évidence par les études préliminaires

Méthode et outils

• Mieux connaître le contexte local

• Initier un groupe projet porteur de l’initiative

Effets induits

• Appropriation du projet par une meilleure connaissance de la problématique des écocentres sur le territoire

• Sensibilisation des acteurs

Conditions de réussites

• S’assurer de la diversité des sources d’information

• Produire un document de synthèse

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FOCUS PROJET GRENOBLE METRO ECOCENTRE XP3 Ce projet préconise, la mise en place dans un premier temps, de trois écocentres expéri-mentaux situés à trois entrées différentes de Grenoble, proches des lieux de vie des citoyens, et faciles d’accès pour les non Grenoblois. La carte ci-contre localise la situation géographique de ces écocentres.

Ecocentre 1 : Le site du CSTB sur le campus de St Martin d’hères

• Situation idéale sur un des campus les plus importants de France

• Facilité d’accès avec la ligne de Tram C, les bus, la gare SNCF et la Rocade Sud

Ecocentre 2 : Stade des Alpes

• Facilité d’accès avec la ligne de Tram C

• Mixité sociale dans un quartier d’habitation regroupant des administrations

Ecocentre 3 : Le quartier Presqu’île dans le cadre du projet GIANT

• Facilité d’accès avec la ligne de Tram B et l’autoroute

• Mixité sociale dans un quartier regroupant des laboratoires, des écoles, et peu d’habitants pour le moment

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L’étude « Télécentres, écocentres et lieux pour les eActivités : Regards sur les expériences et les pratiques dans le monde » (ISB 978-2-919610-00-6) recense et caractérise une demi-douzaine de typologies de tiers-lieux urbains pour les «eActivités ».

Il serait intéressant de s’appuyer sur la démarche de l’étude et d’analyser et comparer les différents espaces collaboratifs déjà présents sur un territoire. L’attribution d’un indice selon différents critères (localisation, ouverture au public, équipe d’animation, réseau d’appartenance, place de l’aspect professionnel, création de lien social) permet de positionner ces différents espaces.

Le schéma suivant extrait de l’étude représente les espaces collaboratifs selon la part de financement posé et la diversité du public.

www.greenandconnectedcities.eu

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POUR ALLER PLUS LOIN... ETUDE TÉLÉCENTRES ECOCENTRES ET LIEUX POUR LES EACTIVITÉS

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Gouvernance du montage d’un projet Ecocentre 2.0

FICHE 3 - TEST DU CONCEPT-PROJET ECOCENTRE 2.0

Comment tester et valider le concept-projet Ecocentre 2.0 sur le territoire ? Comment rendre les participants acteurs de la validation de la faisabilité du projet ?

Résultats attendus

• Développement d’une dynamique collective à travers la concertation

• Identification des points de convergence sur la faisabilité du projet Ecocentre 2.0

• Formalisation d’un plan d’action mettant en évidence les attentes

• Intégration du projet dans le territoire

• Trouver des financements

Méthode et outils

• Créer des espaces de concertation

Outils  : groupe de travail, commissions thématiques, organisation formalisée (association,...)

• Approcher le marché : pour décider des objectifs du projet, il est incontournable que les acteurs en présence partagent leur(s)vision(s) du marché sous trois angles : les enjeux économiques, les enjeux sociaux, les enjeux environnementaux

Outils : Interventions d’experts auprès du groupe d’acteurs, visites d’expériences sur d’autres territoires, commande d’une étude approfondie auprès d’un intervenant extérieur

• Rédiger un document faisant la synthèse des études préalables et définissant les actions possibles, les acteurs à privilégier, les financements à mobiliser

Outils : un animateur se chargera de la rédaction du document qui sera validé par l’ensemble des acteurs présents

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Ecocentres, télécentres et lieux pour les eActivités

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Effets induits

• Rendre lisible et visible le projet aux yeux des acteurs du territoire

• Contribuer à l’interconnaissance des différents acteurs

Conditions de réussites

• Il est incontournable dans cette phase qu’une fonction animation existe.

• L’ambition des objectifs est aussi un facteur déterminant. Il s’agit de trouver le juste équilibre entre un projet pertinent qui s’attache à répondre à des besoins et d’un autre côté un projet cohérent avec le territoire

• La dimension participative et sociale de ce type de projet n’exclut pas les effets de concurrence

• Dans cette étape une méthodologie participative avec la présence d’acteurs multiples est gage de meilleure chance de réussite

• Etre vigilant dans la définition et la formulation du projet et être sur des objectifs partagés qui fédèrent, plutôt que sur des thématiques ou angles qui peuvent opposer.

• Place de la collectivité locale : elle peut selon les cas prendre en charge animation de cette phase du projet.

FOCUS CHARLY :

Contexte : La mission temps et services innovants du Grand Lyon a été interpellée par les élus de la commune de Charly qui souhaitaient profiter de la réhabilitation du domaine Melchior Philibert, au centre de la commune, pour réfléchir sur la mise en place d’un centre de télétravail. Cette initiative particulièrement intéressante et innovante croise plusieurs problématiques en lien avec les travaux de la mission Temps et services innovants :

- une meilleure articulation des temps de vies des habitants et salariés

- une mobilité plus durable

- de nouveaux services à mettre en place sur des territoires périurbains afin de rendre les territoires plus attractifs

Objectif : Le projet consiste à réhabiliter le domaine Melchior Philibert, dans un premier temps vers des besoins communaux en lien avec les associations travaillant dans le domaine des arts, de la culture et de la musique et dans un second temps, en direction des entreprises. Lieu

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Gouvernance du montage d’un projet Ecocentre 2.0

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équipé de toutes les technologies de communication, le domaine sera un lieu d’accueil pour les séminaires mais également un pôle de télétravail pour les habitants/salariés des communes de Charly, Vernaison, Irigny, Vourles et Millery.

Descriptif de l’action – Un territoire d’actions comprenant 5 communes autour de Charly a été délimité :

• Un travail de mobilisation et de réflexion locale avec des réunions ayant pour objectif de débattre sur le thème du télétravail, d’échanger sur des objectifs communs entre tous les acteurs concernés, d’évaluer les appuis potentiels de chacun et de se construire une culture commune

• Une étude déplacements qui va permettre de repérer les trajets réalisés

• Le repérage d’entreprises intéressées par la mise en place d’un centre de télétravail via une enquête web auprès de 800 entreprises du Grand Lyon dont une quarantaine s’est dit intéressée par le concept et avec lesquelles une concertation va être entreprise

Facteurs clés du succès :

• Veiller dès le montage du projet à rassembler les conditions de la réussite de la mise en place d’un écocentre à Charly en validant l’utilité de la mise en place d’un espace de co-travail pour les entreprises

• Institutionnalisation rapide du projet : portage par la communauté urbaine du Grand Lyon et la mairie de Charly

• Identifier précisément les besoins et intérêts des entreprises

Difficultés rencontrées :

• Définir un modèle économique viable

• Impliquer concrètement les entreprises dans la mise en œuvre du projet

Enseignements :

• La mise en œuvre d’un tel projet peut être plus longue que prévu, veiller donc à la mobili-sation des acteurs dans la durée et aux facteurs qui peuvent la fragiliser

Pour rélérence en annexes l’enquête web qui a été passée via le site grandlyon.com à 800 entreprises.

www.mairie-charly.fr

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FICHE 4 - INTÉGRATION AU PROJET GLOBAL DU TERRITOIRE

Comment intégrer un projet Écocentre 2.0 au projet global du territoire ? 

Résultats attendus

• Portage politique (communication, message sur les impacts et services apportés), validation de l’instance de délibérations (Conseil) sur l’opportunité d’animer une réflexion / action sur les écocentres, et de mobiliser des partenaires (acteurs économiques, ...)

• Intégrer dans les documents stratégiques du territoire le projet Ecocentre 2.0 : SCOT (Schéma de COhérence Territoriale), PADD (Projet d’Aménagement et Développement Durable), PDU (Plan Déplacement Urbain), Plan climat énergie, Charte d’urbanisme commercial, PPI (Plan Pluriannuel d’Investissement), PLU (Plan Local d’Urbanisme).

• Identifier le lieu (ou les lieux) où pourrait s’implanter un écocentre.

FOCUS PROJET ECOCITÉ PLAINE DU VAR

Le projet d’EcoCité porté par la Communauté Urbaine de Nice Côte d’Azur se concentre sur la Plaine du Var, site central en transition. Ce territoire fortement urbanisé souffre aujourd’hui d’une superposition désorganisée d’infrastructures, d’équipements publics ou privés, d’indus-tries, de logements et même d’espaces naturels et agricoles ; ce qui en fait un territoire d’expé-rimentation idéal pour mettre en pratique les principes du développement durable.

Il s’agit ainsi de faire émerger une véritable unité urbaine et architecturale, extension naturelle de la ville de Nice. Une dynamique globale de remodelage urbain s’engagera sur près de 450 hectares.L’accent sera mis sur l’évolution de l’économie locale - aujourd’hui axée sur la recherche et le BTP – vers l’éco-construction et les énergies renouvelables. Le projet d’EcoCité permettra en outre l’émergence d’une ville numérique et intelligente fondée sur les nouvelles mobilités et les nouveaux modes de travail.

www.developpement-durable.gouv.fr

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Ecocentres, télécentres et lieux pour les eActivités

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Méthode et outils

• Analyse des déplacements et moyens de transports pour identifier les lieux prédis-posés pour accueillir un projet écocentre

• Estimation des impacts de l’arrivée d’un écocentre et intégration dans les documents de référence

• Identification des services de proximité

• Sollicitation d’entreprises et administrations potentiellement utilisatrices de l’écocentre

• Prospective financière (intégration d’un projet Ecocentre 2.0)

• Réflexion sur les modes de gestion et sollicitation des acteurs du territoire

Effets induits

• Diminution des déplacements carbonés

• Création de services de proximité

• Amélioration de la qualité de vie, lien, cohésion sociale (croisements entre secteurs économique, associatif, culturel, etc.)

Conditions de réussites

• Participation citoyenne dans la conception du projet d’écocentre

• Volonté politique

• Réussir à réunir les ressources

• Mobilisation des acteurs des déplacements (concessionnaires transport, régie, Conseil général, Région, association d’utilisateurs, service de co-voiturage, ...)

• Anticiper l’animation de l’écocentre, et la programmation d’événements

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Gouvernance du montage d’un projet Ecocentre 2.0

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FICHE 5 - PLAN DE FINANCEMENT ET CAHIER DES CHARGES

Quels sont les prérequis pour la décision de démarrage du projet Ecocentre 2.0 ?

Résultats attendus

Un dossier projet complet intégrant :

• Modalités techniques et financières de mise en œuvre

• Modalités de gouvernance (Statut juridique, etc.)

Méthode et outils

Les moyens et outils d’une gestion de projet classique :

• Décomposition en tâches, ordonnancement

• Etude de faisabilité, étude de risques, étude de rentabilité

Effets induits

Vision globale du financement de l’écocentre intégrant :

• La phase de préfiguration

• Le projet d’animation

• Le projet immobilier éventuel

• Le budget de fonctionnement

Conditions de réussites

• La validation d’un projet économique viable et pérenne

• Des conventions de partenariat officiellement signées avec les collectivités

• L’accès aux dispositifs de financement des Investissements d’avenir (Appels à projets « Ville de demain », Appels à manifestation d’intérêt « Ville numérique », etc.)

Page 66: Guide ecocentres

Ecocentres, télécentres et lieux pour les eActivités

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MISE EN OEUVRE D’UN PROJET ECOCENTRE 2.0

FICHE 6 : Infrastructures et bâtiments

FICHE 7 : Consommation énergétique

FICHE 8 : Interopérabilité

FICHE 9 : Sécurité informatique - confiance numérique

FICHE 10 : Accessibilité – Mobilité

FICHE 11 : Utilisateurs

FICHE 12 : Usages

FICHE 13 : Offre de services

FICHE 14 : Services TIC liés au travail dans les écocentres

FICHE 15 : Gouvernance

FICHE 16 : Animation

FICHE 17 : Communication

FICHE 18 : Innovation sociale et transversale

FICHE 19 : Outils juridiques - réglementation

FICHE 20 : Modèle(s) économique(s)

FICHE 21 : Evaluation - Indicateurs

FICHE 22 : Essaimage et mise en réseau

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FICHE 6 - INFRASTRUCTURES ET BâTIMENTS

Comment faire de l’écocentre, l’infrastructure clef de la «Connected City» ?

Espace collaboratif de services et d’expériences, l’écocentre est également un espace physique, un bâtiment de nouvelle génération destiné à répondre aux besoins humains (espace de travail, stress, ressources), structurels (connectivité accrue en termes de télécommunications, accès aux différents réseaux IT, téléphoniques, ou énergétiques) ou environnementaux (empreinte carbone de l’ecocentre, suivi de sa consommation d’énergie, mesures de développement durable lors de sa construction comme lors de son utilisation...).

En tant qu’infrastructure, l’écocentre se veut le symbole d’une nouvelle génération de bâtiments propres à la « connected city », l’écoquartier de demain, aussi bien dans les principales villes que dans des zones d’entreprises.

L’approche s’articule autour d’une vision : celle d’écoquartiers composés de bâtiments intelligents, générant leur propre électricité, et dotés d’une infrastructure IT à haute performance. Ces bâtiments, reliés par une double architecture de réseau de télécommunications et de gestion de l’énergie, formeront la « connected city » de demain.

Résultats attendus

• L’objectif de la mise en place d’un maillage de «bâtiments intelligents» est de répondre à des critères :

- de qualité des infrastructures

- de connectivité du bâtiment avec l’ensemble des réseaux de télécommunications

- de gestion optimisée de l’énergie et des ressources du bâtiment

• Les technologies nécessaires au déploiement de ce système d’information permet-tront d’intégrer les modèles de contrôle et d’optimisation aux domaines des moyens de production d’énergie renouvelable (mini-éolien, solaire et géothermie) et à plus long terme les nouvelles ressources de stockage applicables à l’échelle d’un écoquartier (batteries, stockage à air comprimé, stockage embarqué dans les infrastructures de transport collectif ).

Mise en oeuvre d’un projet Ecocentre 2.0

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Ecocentres, télécentres et lieux pour les eActivités

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• Cette nouvelle plateforme pour écocentres a pour objectif de couvrir les domaines fonctionnels de la Supervision temps réelle de Centrale Virtuelle (intégrant ressources de production et demande flexible), de l’optimisation de programmes de production et de consommation liés à des ressources distribuées et de la prévision (prévision de la consommation flexible, prévisions renouvelables sur la base de données météorolo-giques, prévisions de courbes de prix, prévision de consommation liés aux transports collectifs).

• Ces nouvelles plateformes ont pour objectif de placer les utilisateurs (industriels, tertiaires, particuliers) et fournisseurs de service au centre de ces problématiques (centrales virtuelles, collectivités, utilités énergétiques). Ces nouvelles technologies de l’information et de communication donneront la possibilité à chaque utilisateur de devenir un acteur de l’optimisation énergétique et de la réduction de l’empreinte carbone à l’échelle d’un éco-quartier. La diffusion d’indicateurs auprès des acteurs d’un éco-quartier est essentielle pour permettre une gestion dynamique des modes d’usage en fonction de la disponibilité de l’énergie renouvelable et des contraintes de taxation imposées à l’énergie fossile....

Méthodes

• L’écocentre en tant que bâtiment à énergie positive se doit d’être équipé de ses propres sources d’énergie, telles que panneaux solaires photovoltaïques, systèmes de stockage d’énergie, ou mini-éoliennes, et doté d’un système d’information permettant une connectivité et une gestion énergétique optimale pour l’écocentre.

• Bâtir intelligemment : L’organisation et la conception générale d’un écocentre globalement doit être réalisé pour minimiser ses propres consommations et rejets (énergétique....) et ainsi devenir pratiquement un bâtiment autonome. Lors de la construction d’un écocentre, les premières dépenses sont celles liées à la construction. Par la suite, les dépenses sont liées à l’utilisation et à l’entretien de cette construction. Et pour finir, le cyclage et le recyclage in situ des matériaux et matériels lors de la réalisation et de la vie de la structure permet de limiter les dépenses énergétiques.

• Mieux produire localement : Afin de s’aligner sur les normes et réglementations énergétiques françaises et européennes, la production d’énergie intégrée dans le bâtiment (bâtiment à énergie positive) doit être organisée : Solar Box, boîtier permettant le pilotage des installations PV - Nouvelles architectures de conversion solaire dans les installations photovoltaïques afin d’augmenter leur rendement - Centrale de Biomasse - Centrales de stockage distribué, batteries, etc.

• En terme général, il faut donc penser à minimiser les transports d’énergies ainsi que les réseaux d’eau et d’assainissement (maximum de récupération d’eau de pluie et réutili-sation de certaines eaux usées par exemple pour les espaces verts).

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Mise en oeuvre d’un projet Ecocentre 2.0

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A SAVOIR SITE ALSTOM DE MASSY

Les premiers prototypes de cette nouvelle génération d’écocentres sont d’ores et déjà testés sur des bâtiments commerciaux, le plus souvent par des groupes industriels leaders par les projets de futures « smart cities »), tels qu’Alstom ou Bouygues en France. La première version de ce système a été inaugurée en Juillet 2010 dans le cadre du site Alstom Power de Massy, avec pour objectif d’étendre rapidement cette technologie au niveau du portefeuille de bâtiments conçus par Bouygues Immobilier et/ou opérés par Bouygues Construction.

Outils

• Déploiement de nouvelles technologies d’automatisme et de système d’information pour le pilotage de ressources énergétiques et de réseaux intelligents (Smart Grids) permettant une interaction en temps réel entre les différents acteurs de cet écosystème, en particulier les moyens de production d’énergie décentralisés, les infrastructures de réseaux d’énergie et les centres de consommation (bâtiments et infrastructures à énergie positive).

• Solutions informatiques et électroniques permettant une exploitation optimale des sources d’énergie renouvelable (solaire, éolien) - même lorsque la demande électrique du bâtiment est réduite.

Ces solutions de gestion de l’énergie apportent une véritable flexibilité à l’approvisionnement en énergie, avec des systèmes IT permettant la synchronisation de tous types de sources d’énergies et centrales électriques (centrales thermiques, énergies renouvelables, bâtiments à énergie positive...). Elles s’appuient sur une double architecture de gestion de l’énergie et des données :

- Une infrastructure innovante de gestion des données,

- Un système de gestion / suivi de l’énergie, reposant sur une plate-forme de contrôle-commande, et coordonnant en temps réel les sources d’énergie renouve-lable pour un bâtiment.

Ces solutions apportent une solution efficace et économique pour le pilotage et contrôle en temps réel des énergies renouvelables et des ressources de stockage d’énergie d’un bâtiment, ainsi que des informations-clés pour optimiser la prise de décisions quant à la production et consommation d’énergie sur site.

Une réflexion importante doit porter sur la sensibilisation à la gestion individuelle de l’ensemble des consommations qui sont liées au comportement de chacun : création de compteur intelligent individuel comportant toutes les données de consommation (eau, électricité, chauffage, appareils, etc.).

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Ecocentres, télécentres et lieux pour les eActivités

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Effets induits

• La mise en place de nouvelles infrastructures de bâtiments intelligents comme sites de base des écocentres est la condition sine qua non pour la création des futurs écoquartiers, entièrement interconnectés tant sur le plan des télécommunications, des technologies de l’information, que de l’énergie.

• A terme, ces écocentres, ainsi que les écoquartiers qu’ils formeront, sont destinés à s’intégrer dans les nouveaux réseaux intelligents (ou Smart Grids) formés par le développement simultané des réseaux de gestion de l’électricité et des télécommu-nications.

Conditions de réussites

• Le développement de bâtiments intelligents en tant que sites physiques de base nécessite impérativement la superposition des dimensions IT (réseaux de télécom-munications, infrastructure de gestion des données du bâtiment) et de la gestion de l’énergie dans le bâtiment (sources d’énergie intégrées, système de gestion de l’énergie du bâtiment, suivi des postes de consommation).

• La conjonction de ces deux dimensions dans le déploiement d’un écocentre en tant qu’espace physique afin d’offrir une architecture interne « intelligente » à celui-ci. Une telle architecture sera nécessaire afin d’offrir à l’écocentre un potentiel de connectivité susceptible de le relier à son éco-quartier, à sa ville, et à ses multiples interlocuteurs.

• Le développement de bâtiment intelligent doit avant tout faire l’objet d’une conception adaptée au site et à ses occupants et faire l’objet d’une réalisation minutieuse avec l’obligation de contrôle et de certification en vue de l’obtention d’un label assurant la bonne réalisation.

A SAVOIR PARTENAIRE RESSOURCE

H’ABT ARCHITECTURE est spécialisé dans la conception et la construction de bâtiments très basse consommation dans les domaines industriels, tertiaires ainsi que de logements individuels et collectifs.

www.abt-archi.com

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FICHE 7 - CONSOMMATION ÉNERGÉTIQUE

Comment faire de l’écocentre un site représentatif en termes d’efficacité énergétique et d’empreinte écologique ?

Cette solution de gestion de l’énergie s’occupera de regrouper toutes les informations recueillies par les différents sous-systèmes disposés au sein d’un éco-quartier :

• Pour la production dans le bâtiment (le solaire, le mini-éolien) : les capacités de production, les prévisions de production, etc.

• Pour le stockage : les capacités de réserve, l’autonomie

• Pour les sources de consommation (éclairage, climatisation, ...) : l’énergie consommée en temps-réel, prévisible, etc.

• Pour les véhicules électriques : le temps de charge restant, la quantité d’énergie stockée, l’autonomie du véhicule, etc.

Quelques constats sont à prendre en compte :

• Accroissement du coût des énergies en général

• Existence de nouvelles solutions distribuées pour produire de l’énergie (plus accessibles et abordables au niveau individuel)

• Part croissante des énergies « vertes » dans notre environnement énergétique et dans les initiatives publiques

• Recherche croissante d’un environnement et d’une qualité de vie meilleure (pollution, etc.)

Résultats attendus

• Améliorer l’efficacité énergétique de l’éco-centre et de l’éco-quartier environnant tout en minimisant l’empreinte carbone associée,

• Utiliser à plus grande échelle des ressources énergétiques renouvelables distribuées à proximité des lieux de vie et de travail

Mise en oeuvre d’un projet Ecocentre 2.0

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Méthode et outils

L’Écocentre 2.0 en tant que bâtiment à énergie positive équipé de ses propres sources d’énergie, telles que panneaux solaires photovoltaïques, systèmes de stockage d’énergie, ou mini-éoliennes, et d’un système d’information intégré à ce bâtiment, doit permettre une gestion énergétique optimale tant au niveau des moyens de production distribués au sein du bâtiment que des points de consommation.

• Le déploiement sur le siège physique de l’écocentre de ressources d’énergie renouvelables– solaire, éolien ou géothermie – et de stockage d’énergie (batteries connectées au réseau, stockage à air comprimé) optimisera la quantité d’énergie pouvant être fournie directement au niveau de l’infrastructure (transformée en centrale électrique virtuelle pendant certaines heures de la journée).

• Le déploiement de nouvelles infrastructures de transports collectifs autour de l’écocentre permettra une récupération de l’énergie produite au niveau des infrastructures de transport (matériels roulants et gares) et sa réinjection dans les réseaux énergétiques urbains.

• La mise en œuvre au sein de l’écocentre d’un système d’information permettra un suivi précis de la production énergétique, de la consommation et de l’empreinte carbone. Ce système d’information devra être accessible aux usagers de l’écocentre afin de les enrôler dans l’objectif de maîtrise de consommation énergétique. L’ efficacité énergétique doit être à la fois une question d’équipement mais aussi une question d’usages des nouvelles technologies et également de sensibilisation.

• La refonte des stratégies d’urbanisation permettra une prise en compte en amont des enjeux énergétiques, environnementaux et de transports durables.

A l’image des premières ébauches réalisées dans le cadre de projets tels que Masdar aux Emirats Arabes Unis, ces nouvelles plate-formes – opérées tant par les acteurs publics que les opérateurs de service énergétique et de transport – permettront une allocation transparente de la taxe carbone spécifiquement induite par les modes d’usage de chaque utilisateur au niveau de l’éco quartier (entreprises, acteurs publics et citoyens).

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Mise en oeuvre d’un projet Ecocentre 2.0

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A SAVOIR PARTENAIRE RESSOURCE

H3C-énergies est une société indépendante de services et conseils en énergies qui a comme objectif, pour ses clients, d’inscrire les économies d’énergies dans une démarche pérenne de développement durable.H3C-énergies, bureau d’études et de conseils, décline son activité autour de trois axes majeurs : Assistance à Maîtrise d’Ouvrage en fournitures et services, Audit et instrumentation sur site, Assistance technique et expertise conseil.

www.h3c-energies.com

Effets induits

• Consommation de sa propre énergie renouvelable, et ce en fonction des tendances économiques en temps réel des prix de l’électricité.

• Mise en place au sein des bâtiments des systèmes de gestion intelligents de l’énergie permettant d’optimiser l’utilisation de l’énergie verte, d’augmenter la durée de vie des équipements associés à la production et à la consommation d’énergie, de suivre en temps réel les consommations et productions énergétiques des infrastructures, d’en maîtriser les consommations liées à l’usage, etc.

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Conditions de réussites

• Intérêt de « connecter » un écocentre avec l’ensemble des acteurs d’un écoquartier car l’optimisation de l’énergie au niveau de l’éco-quartier repose sur l’optimisation de chacune des infrastructures productrices et consommatrices d’énergie. Par exemple, au sein d’une infrastructure, la solution de gestion de l’énergie devra faire l’agrégation de toutes les sources de production, de consommation et de stockage afin d’en faire l’optimisation.

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Mise en oeuvre d’un projet Ecocentre 2.0

FICHE 8 - INTEROPÉRABILITÉ

Comment organiser l’interopérabilité ?

Résultats attendus

• Capacité de collaborer et d’échanger sur site ou intersite

• Modèle économique optimisé

• Support facilité › modèle industriel

• Écocentre = l’endroit professionnel idéalement sécurisé et interconnecté pour travailler productivement

A SAVOIR INTEROPERABILITE GLOBALE

Interopérabilité entre les différents acteurs (télétravailleur, partenaires, écocentres)

« L’interopérabilité est la capacité que possède un produit ou système à fonctionner avec d’autres produits ou systèmes, existants ou futurs, sans restriction d’accès ou de mise en œuvre »

Une “Interopérabilité Globale” de l’écocentre à l’écosystème

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Méthode et outils

• S’appuyer sur des standards

• Respecter les règles préconisées par la Gouvernance des écocentres

• Avoir une bonne gestion des versions utilisées

Effets induits

• Facilité de prise en main des outils par les usagers (Entreprise, Administration, Citoyens) et les Animateurs/exploitants

• Liens entre Entreprise, Administration et l’écocentre autorisés et préconisés (Gouver-nance Entreprise et Administration)

Conditions de réussites

• Travail préalable sur les infrastructures et services préconisés (gouvernance)

• Respect des règles pour chaque Eco Centre (labellisation assujettie)

• Support local et /ou mutualisé

• Maintenir une plateforme pertinente et évolutive

• Personnel formé

A SAVOIR INTEROPÉRABILITÉ DES TECHNOLOGIES (T.I.C.)

Référentiel : Le RGI « Référentiel Global d’Interopérabilité » de l’administration française permet d’identifier les besoins de base en matière d’interopérabilité T.I.C. avec 4 niveaux de classement des préconnisations (Obligatoire, Recommandé, Déconseillé, Interdit).

Infrastructure IT : Le modèle « cloud computing » (virtualisation, puissance de calcul et de stockage de l’information) en adoptant une solution de type ‘Partner’ permet une évolutivité permanente et transparente pour les utilisateurs finaux en concilliant une maîtrise de l’ensemble (en particulier sur le plan Green IT), un partage des coûts et un niveau de sécurité suffisant.

Architecture : Le modèle d’architecture logicielle des écocentres devra être ouvert, et orientée services (Web Software Oriented Architecture), ce qui offre des avantages d’interopérabilités (interfaces indépendantes des plates-formes technologiques, granularité des échanges de niveau « métier », fluidité des échanges (synchrone ou asynchrone) ; communications sur des couches de transport hétérogènes ; intégration facile avec d’autres systèmes). Il est ainsi compatible avec un modèle économique de consommation d’applications à la demande de type SaaS (abonnement vs achat de licence) : gestionnaire de relation client (CRM), vidéo conférence, gestion des ressources humaines, communications unifiées, travail collaboratif, courriels, voire gestion électronique de document et ERP.

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FICHE 9 - SÉCURITÉ INFORMATIQUE, CONFIANCE NUMÉRIQUE & LÉGISLATIONS

Comment faire du respect de la législation une opportunité de mise en confiance des utilisateurs,  des consommateurs, et des clients ?

Résultats attendus

• Maitrise du Patrimoine informationnel de l’organisme

• En France connaître ses obligations envers la Commission Nationale de l’Informatique et des Libertés (CNIL)

• Comprendre les droits et obligations dans le cadre de l’utilisation de réseaux internes d’entreprises et de réseaux sociaux et de l’usage des données à caractère personnel en particulier

• Appliquer la législation et développer la confiance des utilisateurs

• Intégrer l’encadrement juridique et technique préalablement aux transferts ou utilisation de données hors de la France

• Conformité des traitements de données à caractère personnel en France, au sein de l’Union Européenne(UE) et hors de l’UE

Moyens et méthodes

• Mettre en place un Correspondant Informatique et Libertés (CIL) mutualisé pour les acteurs de l’écocentre

• Elaborer une charte d’utilisation des outils collaboratifs et réseaux sociaux en interne de l’écocentre (médias sociaux, d’entreprise, interne ou externe, microblogging, etc.)

• Charte d’utilisation des ressources informatique

• Outils, méthodologies et Formations pour amener les organismes à disposer d’un niveau conforme et à le maintenir sur le long terme

Mise en oeuvre d’un projet Ecocentre 2.0

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Ecocentres, télécentres et lieux pour les eActivités

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Effets induits

• Maitrise du Patrimoine informationnel de l’organisme

• Pérennisation des outils et processus mis en œuvre

• Développement d’une image citoyenne de l’organisme cadrant avec la Responsabilité Sociale d’Entreprise (RSE) et le développement durable

• Permettre aux collaborateurs de disposer d’un cadre normé leur permettant de travailler d’une manière sereine et pour expérimenter, le cas échéant des nouveaux canaux , un atout et challenge important pour l’organisation

• Mutualisation des compétences du Correspondant Informatique et Libertés (CIL)

Conditions de réussites

• Compréhension par chacun des définitions :

• Donnée à caractère personnel : toute information relative à une personne physique identifiée ou qui peut être identifiée,

• Traitement de données à caractères personnel : toute opération ou tout ensemble d’opérations portant sur de telles données,

• Responsable de traitement : il s’agit, sauf désignation expresse par les disposi-tions législatives ou réglementaires relatives à ce traitement, de la personne, de l’autorité publique, du service ou de l’organisme qui détermine les finalités et les moyens du traitement.

• Prise en compte des responsabilités et obligations en tant que détenteur de données personnelles :

• La finalité ; Les droits des personnes ;

• La sécurité des fichiers ; La confidentialité des données ;

• L’ information des personnes ; La durée de conservation des informations ;

• Les formalités pouvant aller vers une autorisation de la CNIL.

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Mise en oeuvre d’un projet Ecocentre 2.0

Points de vigilance

• L’exigence réglementaire :

• Connaitre et préserver les données administratives

• Appliquer le protocole d’accueil des personnes étrangères

• Respecter les droits d’auteur (Gestion des licences)

• Assurer la formation et l’appropriation des principes fondamentaux de la protection des données personnelles et des obligations relatives à leurs usages

• Charte d’engagements sur le droit à l’oubli numérique :

• Faciliter l’exercice d’un droit de suppression des informations sur une personne, pouvant être publiées par des tiers et susceptibles d’être un jour préjudiciables (blogs, réseaux sociaux, sites de partage de vidéos ...)

• Améliorer la transparence de l’exploitation des traces de navigation à des fins commerciales (informations enregistrées à l’insu des internautes qui permettent de dresser des profils très détaillés sur les comportements et les goûts de chacun)

• Site internet – portail des Écocentres 2.0 :

• Les sites «vitrines», institutionnels, sont dispensés de déclaration, s’ils ont un but d’information ou de communication externe et qu’ils respectent les règles prévues dans la dispense de déclaration n°7 adoptée par la CNIL

• Les autres sites internet qui ont un champ plus largedoivent soit être déclaré auprès du CIL ou autorisé par la CNIL.

• Traitements de données à caractère personnel: Tous les traitements de données à caractère personnel (Informatisés ou dossiers papier) doivent être mis en œuvre, dans la plupart des cas, conformément aux prérogatives de la législation du pays ou est installé le Responsable de Traitement.

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Ecocentres, télécentres et lieux pour les eActivités

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A SAVOIR PARTENAIRE RESSOURCE

ACTECIL SARL Protection des Données à Caractère Personnel Conformité CNIL - Directive 95/46/CE

ACTECIL SARL Spécialiste du Conseil, Services et Outils pour accompagner les entreprises, les collectivités publiques, les associations dans la mise en place des traitements de données à caractère personnel dans le respect des obligations légales en France comme à l’étranger (loi N° 78-17 dite ‘Informatiques et Libertés’ du 6 Janvier 1978 modifiée par la loi du 6 Août 2004, Directive Européenne 95/46/CE et les législations propres à chaque pays de l’Union)

www.actecil.fr

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FICHE 10 - ACCESSIBILITÉ - MOBILITÉ

Comment les écocentres peuvent-ils favoriser la mobilité durable ?

Résultats attendus

• Limiter les temps de déplacement (trajets professionnels pendulaires)

• Limiter l’impact environnemental lié aux déplacements professionnels

• Limiter la pénibilité du travail liée aux déplacements professionnels

• Favoriser la collaboration dans les déplacements professionnels

• Favoriser le développement de nouveaux outils et de nouvelles pratiques de déplacement

FOCUS AIRES MÉTROPOLITAINES RENNES, GRENOBLE, TOULOUSE :

Avec l’ouverture généralisée de ses données publiques, Rennes métropole encourage la transparence et permet le lancement d’initiatives intéressantes concernant la mobilité. Rennes est maintenant la deuxième ville répertoriée dans l’application isokron, plateforme en ligne permettant de planifier son temps de parcours en transport en commun. L’internaute doit simplement indiquer un emplacement sur la carte de la ville, et il voit ensuite s’afficher les zones qu’il peut atteindre en métro en moins de 15 minutes, moins de 30 minutes, etc. Les données sont traitées en temps réel, et leur représentation permet ainsi d’éviter les zones d’encombrement (http://www.isokron.com/).

Deux autres initiatives ambitieuses d’information multimodale à l’échelle d’une agglomération concernent la GMCD à Grenoble et le SGGD à Toulouse.

Le projet de GMCD (Gestion Multimodale Centralisée des Déplacements) a vu le jour en 1998. Il a pour mission de mettre à disposition des usagers des services d’information (serveur téléphonique, SMS, site internet) sur les transports en commun, les modes indivi-duels motorisés et les modes doux, de regrouper l’ensemble des acteurs des transports de l’agglomération au sein d’un bâtiment commun (Conseil Général, exploitants des transports en commun, ville de Grenoble, compagnies de taxis...) et de mettre en place un système informa-tique « ...visant à faciliter la coordination de ces acteurs et l’élaboration des informations... ».

Mise en oeuvre d’un projet Ecocentre 2.0

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La GMCD veut proposer un site opérationnel qui soit capable de proposer des itinéraires intermodaux avec une prise en compte de temps de parcours variables selon l’heure de départ. Pour cela, le calculateur tient compte d’un niveau de trafic moyen observé aux différentes périodes de la journée. Ce calculateur permet l’utilisation du véhicule privé uniquement à partir de l’origine du déplacement.

À Toulouse, le SGGD (Système Global de Gestion des Déplacements) vise également à regrouper exploitants et systèmes informatiques autour de deux missions : d’une part, l’information des usagers au travers d’une centrale de mobilité et d’autre part, l’étude de la mobilité au moyen d’un observatoire des déplacements.

Extraits de : « Optimisation d’itinéraires multimodaux fondée sur les temps de parcours à l’échelle d’une agglomération urbaine dense », Aurélie Bousquet, Thèse de l’Ecole Nationale des Travaux Publics de l’Etat, février 2011.

Moyens et méthodes

• Développer les services mutualisés ou partagés distants ou en local (livraison groupée de courses sur le lieu de travail, pressing, crèche, ...)

• Faire de l’écocentre un lieu d’apprentissage informel de nouvelles mobilités

• Favoriser l’émergence d’une communauté d’usagers avancés (lead users) et les discours prescriptifs

• Mettre à disposition des services (voitures électriques partagées, covoiturage, systèmes d’information transport)

• Simplifier l’accès et l’accessibilité

• Inciter financièrement les usagers finaux et les entreprises

• Analyse des usages : observation des pratiques individuelles et des processus organi-sationnels (approches qualitatives) et analyse des flux (approches quantitatives)

Effets induits

• Favorisation des reports modaux : de l’autosolisme vers les véhicules partagés, les transports en commun (TC), le covoiturage

• Favorisation du déport vers des modes moins polluants que le véhicule individuel thermique (exemple : le véhicule électrique - VE)

• Diminution des coûts de déplacement

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Mise en oeuvre d’un projet Ecocentre 2.0

• Développement de l’interconnaissance entre les salariés

• Limitation des micro-déplacements tout au long de la journée

• Diffusion de la connaissance des modes de transport alternatifs (ex. VE)

A SAVOIR RENAULT

Avec la diversification des moyens de se déplacer, le modèle économique de la vente de voiture perd de l’intérêt. Renault l’a bien compris et propose de plus en plus à ses clients des services de transport plutôt que de l’achat de biens.

L’a s s i s t a n ce e t l ’a cco m p a gn e m e n t numérique sur un trajet grâce à des applica-tions smart phones favorisent l’optimisation des déplacements ; la location de véhicule permet de réduire l’utilisation d’un transport individuel au strict minimum ; le partage de voiture électrique fait baisser l’empreinte environnementale. Ces différents services encouragent la nouvelle mobilité.

Conditions de réussites

• Implication des partenaires : entreprises, transport public et individuel

• Transformation des comportements sur le moyen et le long terme

Points de vigilance

• Veiller à l’intermodalité des transports

• Dans le cas du covoiturage : problématique de la confiance et de la coordination et, parallèlement, problématique de la masse critique

• Dans le cas de l’autopartage : quelle échelle de développement ? (Écocentre, quartier, ville ?)

• Dans le cas des services mutualisés ou partagés : problématique de la masse critique

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A SAVOIR APPELS À PROJETS - MOBILITÉ

Les investissements d’avenir dans le domaine des transports visent les nouveaux modes de transports et les générations futures de véhicules plus économes et plus performants sur le plan environnemental :

www.developpement-durable.gouv.fr

1- Appel à Manifestations d’Intérêt «Mobilité» - déplacements quotidiens des personnes et acheminement final des marchandises : des projets de plus de 5M€ pour une date limite de dépôt le 20/05/2011 à 15h00

2- Appel à projets de R&D « Systèmes de Transport Intelligents » du Fonds national pour la Société Numérique - Usages, services et contenus numériques innovants : date limite de dépôt le 31/05/2011 à 12h00

3- Appel à Manifestations d’Intérêt - Expérimentations liées aux infras-tructures de recharge pour les véhicules électriques et hybrides rechar-geables : des projets de plus de 5Md pour une date limite de dépôt le 14/06/2011 à 12h00

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Mise en oeuvre d’un projet Ecocentre 2.0

FICHE 11 - UTILISATEURS

Comment attirer, satisfaire et fidéliser les utilisateurs ?

Résultats attendus

• Construire les outils de visibilité, d’attractivité et de marketing pour le futur usager

• Proposer des dispositifs d’animation, d‘interactions, et de formation au service des utilisateurs

• Expérimenter des solutions de créativité pour et par les usagers (innovation ouverte, innovation par les usages)

• Disposer des outils d‘évaluation, de fidélisation et de satisfaction des usagers

Les usagers des écocentres et leurs besoins

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Moyens et méthodes

• Applications smartphone interactives de découverte des écocentres (ludique, attractive, réalité augmentée, etc.)

• Dispositifs d’interactions, murs conversationnels, dispositifs d’apprentissage, tableau blanc interactif, etc.

• Outils de mise en place de Fab Labs, Creative Labs, Living Labs, etc.

• Tableau de bord, montre verte individualisée, carte d’identité virtuelle, carte à points, bilans carbone individualisés, etc.

Effets induits

• Innovation de services et innovation par les services

Conditions de réussites

• Approche centrée sur l’utilisateur (user centric)

• Offre de services attractive, innovante et différenciante

Points de vigilance

• Hétérogénéité des plateformes

POUR ALLER PLUS LOIN... STARTECO 2.0 Le Cluster Green and Connected Cities avec l’Ecole de Management des Systémes d’Infor-mation à Grenoble (EMSI-GEM) propose un projet qui porte sur l’animation des écocentres, les interfaces d’utilisation et de création, et l’attractivité et la fidélisation des usagers. Le rapport de mission qui sera présenté en juin 2011 proposera les outils pour accompagner l’utilisateur tout au long du cycle de la relation client (CRM). Les dynamiques employées dans l’univers du jeu seront mises à contribution pour inciter l’usager à réduire son empreinte environnementale.

www.greenandconnectedcities.eu

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Mise en oeuvre d’un projet Ecocentre 2.0

FICHE 12 - USAGES

Quels sont les usages pressentis dans un écocentre et comment développer les pratiques des utilisateurs ?

Résultats attendus

• Recenser des usages pressentis dans les écocentres

• Favoriser l’émergence de nouveaux usages (et potentiellement de nouvelles activités économiques)

• Former les utilisateurs aux usages (au moins les usages génériques)

• Mesurer les usages (quantitatif et qualitatif )

Méthode et outils

• Mettre à disposition des services et simplifier au maximum l’accès à ces services (accueil, accessibilité, pédagogie, etc.)

• Favoriser les croisements : lieux d’échanges, les rencontres imprévues le co-working, les constructions de projets en mode ouvert, la fertilisation croisée, ouvrir l’innovation pour les nouveaux services.

• Laisser des « espaces » de liberté pour permettre les détournements d’usages. Faire connaître, valoriser ces détournements (ex : réseau social d’échange de pratiques de l’écocentre)

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• Se mettre en relation avec d’autres écocentres (ouvertures, éviter le cloisonnement de l’écocentre)

• Indicateurs d’usages (nombres d’utilisateurs, satisfaction, etc.)

Effets induits

• Gain de temps, économies de ressources, etc.

• Création de liens sur le territoire

• Amélioration de la qualité de vie

• Valorisation d’actions individuelles ou de groupes

Conditions de réussites

• Risque de fracture (sociale, territoriale, etc.)

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Mise en oeuvre d’un projet Ecocentre 2.0

FICHE 13 - OFFRE DE SERVICES

Résultats attendus

• Structuration de l’offre de services adaptés aux spécificités territoriales et aux besoins des acteurs

Méthode et outils

• Identifier des acteurs locaux, futurs usagers des écocentres et faire exprimer les besoins, les attentes en termes de services

Outils :

• Identification d’un noyau de personnes « ressources »

• Grille d’entretien

• Identifier et connaître les services existants ou en projet à proximité de l’implantation de l’écocentre : type de services, leur structuration...

• Evaluer les demandes et attentes des consommateurs locaux

Outils

• Données générales sur le marché (études consommation)

• Entretiens avec les consommateurs (habitants, associations, collectivités...), question-naires complémentaires

• Analyser les différentes informations et en tirer des conclusions sur les manques et les besoins sur le territoire, en termes d’offre et de demande de services, et mesurer l’adéquation entre les deux

Effets induits

• Recueil d’informations de terrain pas forcément visibles

• Adaptation et diversification des services

• Meilleure appropriation de l’écocentre

• Augmentation de l’attractivité et de l’usage de ces lieux

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Conditions de réussites

• Elaboration de l’offre de services en fonction des spécificités de chaque territoire accueillant un ou des écocentres

• Offre de services fondés sur la demande

A SAVOIR APPELS À PROJETS - VILLE NUMÉRIQUE

OFFRE DE SERVICES

A SAVOIR APPELS A PROJETS - Ville numérique

Les investissements d’avenir dans le domaine de la ville numérique sont lancés :• Appel à projets de R&D « Ville Numérique » du Fonds national pour la Société Numérique - Usages, services et contenus numériques innovants : date limite de dépôt le 31/05/2011 à 12h00.

• Appel à Manifestations d’Intérêt «Investissements services, contenus et usages numériques» – avec parmi huit secteurs soutenus un volet « Ville numérique » :

Sa publication le 18 mars 2011 marque l’ouverture d’un dispositif permanent à travers lequel le Fonds pour la Société Numérique (FSN) instruira les projets au fil de l’eau, sur une durée indicative de 5 ans. Les montants des projets sont de l’ordre de 1 M€ à plusieurs dizaines de millions d’euros.

Afin de répondre aux enjeux environnementaux, de mobilité et de compétitivité pour la ville de demain et ses usagers (habitants, professionnels, touristes,...), le FSN souhaite accompagner les entreprises sur les thèmes liés aux services et dispositifs numériques liés à l’environnement et sur les télécentres, et en particulier :• les projets de réseaux de télécentres en territoire urbain ;

• les services et dispositifs numériques associés aux télécentres (réservation, sécurisation des accès, visioconférence,...).

Le FSN s’intéressera également aux projets de services numériques relatifs :• aux activités à destination des acteurs de l’aménagement, de l’immobilier, des infrastructures et de la sécurité ;

• au maintien du lien social et l’intelligence collective (entre quartiers, habitants, communautés,...) ;

• aux activités et services marchands de proximité (commerce, loisirs, tourisme,...).

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FICHE 14 - SERVICES TIC LIÉS AU TRAVAIL DANS LES ECOCENTRES

Quels services TIC distants et en local pour favoriser l’activité de travail dans les écocentres ?

Résultats attendus

• Renforcement de l’émergence d’une recomposition des lieux de travail

• Valorisation de plus en plus forte du travail à distance

• Multiplication des organisations éclatées sur le territoire

Méthode et outils

• Créer et développer le sentiment d’appartenance à l’organisation délocalisée

• Impliquer les salariés qui travaillent à distance dans la vie de l’organisation, ce qui conduit à :

- Réduire les risques de perte de contact entre salariés et organisation en maximisant la joignabilité des salariés distants

- Développer la communication informelle à distance : services de présence à distance (téléprésence)

• Développer la socialisation et la communication in situ des salariés des diverses organi-sations (par exemple par messagerie instantanée interne)

• Analyses d’usage (approches sociologiques et marketing)

- Observation de l’activité

- Etude des processus organisationnels

- Approches marketing pour susciter l’adhésion de nouveaux utilisateurs

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Effets induits

• Développement de nouveaux usages non directement liés à l’activité de travail (communication informelle, lien social in situ, culture...)

• Attractivité du territoire pour de nouvelles entreprises

• Etablissement d’interconnaissances et de relations de confiance entre les salariés in situ

Points de vigilance

• Acceptabilité sociale de la nouvelle organisation du travail

• Accessibilité sociale des nouveaux dispositifs socio-techniques

• Réticences du management vis-à-vis de l’éloignement des salariés

POUR ALLER PLUS LOIN... kITECO 2.0

Le Cluster Green and Connected Cities avec L’École de Management des Systèmes d’infor-mation à Grenoble (EMSI-GEM) a développé un projet portant sur l’infrastructure des systèmes d’information pour les écocentres.

Le rapport de mission présente entre autre un inventaire des outils disponibles pour accompagner entreprises et salariés dans l’expérimentation d’un travail à distance de nouvelle génération dans les écocentres.

www.greenandconnectedcities.eu

Page 93: Guide ecocentres

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FICHE 15 - GOUVERNANCE

Quelle gouvernance pour les écocentres ?

Résultats attendus

• Gestion de l’écocentre : fonctionnelle & opérationnelle

• Organisation des instances de fonctionnement de l’écocentre

• Développement des relations avec le réseau des écocentres

• Organisation de l’activité opérationnelle avec l’équipe de salariés

• Définition des axes d’orientation stratégique

• Elaboration et ajustement périodique de la stratégie

• Mesure de l’effectivité

• Gouvernance équilibrée et cohérente avec les enjeux du développement durable

Enjeux du développement durable

Méthode et outils

• Comité de gouvernance : Président / Vices Présidents par commission

• Participation des membres constituant la personne morale Ecocentre 2.0

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Mise en oeuvre d’un projet Ecocentre 2.0

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• Commissions thématiques (animation&communication, services&usages, ...) pour impliquer les utilisateurs

• Définir une thématique annuelle et une programmation annuelle (en lien avec des programmations existantes sur le territoire : associations, organismes culturelles, ...).

• Réciproquement, faire participer les gestionnaires de l’Écocentre 2.0 dans les instances territoriales. (Ex : Commission consultative du service public local).

Effets induits

• Participation citoyenne dans le développement de l’écocentre

• Ouvertures pour des partenaires publics/privés

Points de vigilance

• Mobilisation des membres du Conseil de gouvernance

• Participation équilibrée entre les différents organismes composants le Conseil de gouvernance

• Ouverture pour permettre l’entrée de nouveaux membres

Schéma de principe de la gouvernance

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FICHE 16 - ANIMATION

Comment faire des écocentres des lieux vivants ? Comment organiser l’animation ?

Résultats attendus

• Mise en œuvre de services aux utilisateurs de l’écocentre

• Participation des utilisateurs

• Développement de nouveaux services

• Mesure de satisfaction (usagers)

Méthode et outils

• S’appuyer sur une programmation

• Constituer une équipe d’animation et fixer des objectifs

• Identifier des espaces d’information (lieu, plages horaires, réseau sociaux, etc.) sur les services

• Faire contribuer les utilisateurs (promoteurs) à cette animation

• Développer l’évènementiel

• Identifier les besoins spécifiques des usagers pour offrir une animation diverse en termes de formation, de créativité

Effets induits

• Création de liens sur le territoire et échanges de services (valorisation des individus)

• Renforcement d’une culture partagée du sens et de l’utilité de ces lieux

• Prolongation de l’animation hors de l’écocentre (implication des associations, commer-çants, etc.)

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Mise en oeuvre d’un projet Ecocentre 2.0

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Conditions de réussites

• Recrutement d’un animateur dès la mise en œuvre du projet

Points de vigilance

• Conserver une thématique dans l’animation et s’assurer de ne pas perdre l’identité (et les fonctions primaires) de l’écocentre

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FICHE 17 - COMMUNICATION

Quelle communication mener pour la bonne conduite du projet ?

Résultats attendus

• En phase amont, faire connaître l’idée du projet pour constituer une équipe de projet, la recherche de partenaires, des financeurs, un terrain propice à la mise en place de l’expérimentation, etc.

• Faire connaître le projet pour le faire vivre et assurer sa pérénité : communication autour du service et des prestations fournies, des événements, etc..

Méthode et outils

• Un plan de communication ; Des documents : affiches, plaquettes, etc.

• Un lancement presse ; Des événements réguliers

Mise en oeuvre d’un projet Ecocentre 2.0

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Effets induits

• L’arrivée de nouveaux partenaires et financeurs

• Du buzz ; Des articles presse ; etc.

Conditions de réussites

• Tout comme l’animation la communication est un élément important du projet : il faut donc y consacrer du temps, du budget et du savoir faire de professionnel : No communication = no success !

A SAVOIR STRATÉGIE DE COMMUNICATION

Elle doit prendre en compte trois axes :

• Communication interne, à l’intérieur du réseau des usagers pour participer au partage et à la diffusion des informations et appréhender les besoins des entreprises membres ou partenaires de l’écocentre

• Communication externe, à l’attention des partenaires et des autres communautés d’acteurs du développement économique durable pour promouvoir le territoire, ses expérimentations, projets et services autour des écocentres

• Communication institutionnelle qui vise à assurer la gestion du capital « image » du lieu

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FICHE 18 - INNOVATION SOCIALE ET TRANS-VERSALE

Comment promouvoir l’innovation ?

Résultats attendus

• Développer des groupements et associations autour des métiers du numérique, ayant un rôle de « moteur d’innovation » pour sensibiliser les utilisateurs, créer des laboratoires d’innovation, et informer le public des évolutions et tendances

• Développer les coopérations et les innovations citoyennes (innovation ouverte et transversale prenant en compte les dimensions sociales)

Méthode et outils

• Les living labs, dispositifs d’innovation, qui se développent en Europe et ailleurs : « Ce sont des dispositifs d’open innovation (ils sont multipartenaires) et d’innovation ascendante (ils mettent les usagers-citoyens au cœur du processus d’innovation) » Eric Seulliet, directeur de La Fabrique du Futur, coordinateur de 3D Living innovation.

• Les living labs sont des moyens performants pour co-produire des solutions nouvelles dans tous les domaines, y compris dans le domaine sociétal. La démarche de Living Lab associe les consommateurs, les entreprises, la formation, la recherche et les collectivités dans une démarche de co-création pour le développement de services nouveaux.

• Basés sur Internet, les services offerts par les Livings Labs permettent aux utilisateurs de prendre une part active dans la recherche et l’innovation. Le partage des idées innovantes, la stimulation réciproque, le croisement des savoir faire, tel est l’essence d’une innovation citoyenne coopérative.

Effets induits

• Basculement vers une économie de l’usage et de la mutualisation

• Relations de partenariats innovants et de coopétition qui intègrent l’habitant au cœur des projets

• La ville devient le champ d’expérience et de réalisation de multiples initiatives, le point central et concret des démarches qui se tissent avec les habitants au quotidien pour le développement durable d’une ville renouvelée, inventive, sociale, vivante et solidaire

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POUR ALLER PLUS LOIN... L’INNOVATION PAR LES USAGES

Des exemples originaux d’innovation ouverte : les « living-labs »L’idée qui sous-tend les « living labs » est que l’innovation doit prendre en compte les dimensions sociales, que le laboratoire, espace où l’on expérimente et teste de nouvelles idées ou technologies, doit être en prise avec la réalité sociale.D’où l’idée de « lieux » d’innovation et d’expérimentation présents sur le terrain, impliquant des utilisa-teurs d’une manière particulière. Il s’agit d’ouvrir le processus de design et d’innovation en y intégrant le bénéficiaire ultérieur comme un véritable acteur et partenaire. On parle alors de co-design, voire de « crowdsourcing ».Un « living lab » est un environnement de test et d’expérimentation grandeur nature où des utilisateurs et des producteurs co-créent des innovations. La commission européenne caractérise les « living lab » comme des partenariats publics-privés pour l’innovation ouverte et participative.

Un « living lab » a quatre activités principales :

• co-création : co-design par les usagers et les producteurs

• exploration : découvrir les usages émergents, les comportements et nouveaux marchés

• expérimentation : mise en oeuvre de scénarios d’usage dans des communautés d’utilisateurs

• évaluation : validation des concepts, des produits et des services en regard de critères socio-ergono-miques, socio-cognitifs et socio-économiques

Source : http//www.erasme.org

Conditions de réussites

• La coopétition, association de comportements stratégiques de coopération et de compétition, génératrice de valeurs pour l’ensemble des acteurs

L’innovation ascendante conduit notamment à l’ouverture de « laboratoires d’usage » ; l’observation des utilisateurs en situation, l’analyse de leurs réactions, la prise en compte de leurs suggestions ... permet d’anticiper les chances de réussite d’un produit innovant sur un marché donné et de faciliter la transition de prototypes R&D vers des produits innovants réellement adaptés aux usages.

En 2006, IBM a ainsi ouvert son Centre de Solution Métiers au sein du centre de démonstration clients de la Gaude, près de Nice. Le CNRS compte plusieurs laboratoires d’usage dont le LUTIN (Laboratoire des Usages en Technologies d’Information Numérique). L’équipe Usages de MINATEC IDEAs Laboratory s’inscrit également dans cette logique :

Ad Valor, SARL créée en 1999, exploite, développe et commercialise la méthode CAUTIC

(Conception assistée par l’usage pour les technologies, l’innovation et le changement). Cette méthode, lancée à l’initiative de Philippe Mallein en 1996, cherche à anticiper la réaction des utilisateurs face à un produit ou à un service novateur. L’idée qui sous-tend l’ensemble de ces « living lab » est bien que l’innovation doit prendre en compte les dimensions sociales.

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Mise en oeuvre d’un projet Ecocentre 2.0

FICHE 19 - OUTILS JURIDIQUES- RÉGLEMENTATION

Quel montage juridique pour les écocentres ?

Résultats attendus

• Gestion fluide et efficace du service : il ne faut pas ralentir la gestion du service par des procédures administratives trop lourde. En ce sens la gestion privée serait probablement plus adaptée.

• Equilibre financier de l’écocentre : Il est indispensable que les dépenses et les recettes s’équilibrent. L’écocentre ne doit pas être un centre de coût, il peut être conçu comme un centre de profit.

• Fonctionnement transparent et contrôlable : si la gestion de l’écocentre est laissée à l’initiative privée, la collectivité doit tout de même garder un œil sur le fonctionnement de l’écocentre. Ainsi, l’entreprise privée ou l’association devront rendre des comptes à l’entité publique.

Méthode et outils

• le projet à l’initiative publique avec plusieurs montages possibles :

Un marché public : « un contrat conclu à titre onéreux entre les pouvoirs adjudicateurs définis à l’article 2 et des opérateurs économiques publics ou privés, pour répondre à leurs besoins en matière de travaux, de fournitures ou de services. »

Cette forme de marché est peu adaptée ici car elle ne permettrait pas d’atteindre notre objectif de gestion fluide et efficace du service, de part la lourdeur imposée par les principes de la commande publique.

De plus, dans un contexte de restriction budgétaire, ce montage implique que la collectivité dispose de crédits suffisants pour mettre en place le projet.

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Une délégation de service public : « un contrat par lequel une personne morale de droit public confie la gestion d’un service public dont elle a la responsabilité à un délégataire public ou privé, dont la rémunération est substantiellement liée au résultat de l’exploitation du service. Le délégataire peut être chargé de construire des ouvrages ou d’acquérir des biens nécessaires au service. »

Cette forme de contrat est plus intéressante car elle permet la gestion administrative et financière du service par un opérateur privé. Egalement, la délégation de service public permet à l’entité publique de garder un certain contrôle sur le délégataire. La collectivité reste responsable du service mais les risques et périls sont supportés par l’opérateur privé.

Un bail emphytéotique administratif (BEA) est un contrat qui permet de renforcer les droits des occupants du domaine public des collectivités territoriales et des établissements de santé, favorisant la valorisation du domaine public, notamment par le financement privé d’ouvrages publics. Il permet à une collectivité territoriale propriétaire d’un bien immobilier de le louer à un tiers qui pourra construire un ouvrage sur le domaine public et ensuite le louer à la collectivité propriétaire du terrain. Il confère des droits réels au preneur.

Cette forme de contrat est intéressante pour la collectivité car elle permet de laisser la gestion du service à un opérateur privé, comme la délégation de service public mais a également un autre avantage quant à la souplesse de sa mise en œuvre  : pas de concurrence entre les candidats, pouvoir de résiliation unilatérale de la collectivité...

Un contrat de partenariat public privé : permet à une collectivité publique de confier à une entreprise la mission globale de financer, concevoir tout ou partie, construire, maintenir et gérer des ouvrages ou des équipements publics et services concourant aux missions de service public de l’administration, dans un cadre de longue durée et contre un paiement effectué par la personne publique et étalé dans le temps.

Cette forme de contrat à la disposition de la collectivité a également l’avantage de la gestion privée du service et de nombreux autres : l’accélération par le préfinancement de la réalisation des projets ; une innovation qui bénéficie à la collectivité par le dynamisme et la créativité du privé ; une approche en coût global ; une garantie de performance dans le temps ; une répartition du risque optimale entre secteur public et privé, chacun supportant les risques qu’il maîtrise le mieux.

Cependant sa mise en place est plus complexe car le recours à ce type de contrat doit être justifié : complexité du projet, caractère d’urgence, ou bilan entre les avantages et les inconvénients plus favorable que ceux d’autres contrats de la commande publique.

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Mise en oeuvre d’un projet Ecocentre 2.0

• le projet écocentre à l’initiative privée avec plusieurs montages possibles:

La collectivité trouve un partenaire privé (association ou entreprise) et lui garantit une utilisation minimum des installations mises à disposition afin que ce dernier ne puisse amortir le risque. (exemple : propose de louer 1/3 des postes de travail...)

La collectivité donne à l’opérateur privé, association ou entreprise, une subvention de démarrage, de fonctionnement, d’équilibre, assortie d’une convention d’objectifs.

Entre la régie directe de l’ouvrage par l’autorité publique et la privatisation, plusieurs formes de partenariat peuvent exister.

Le contrat de partenariat public privé est un ensemble d’innovations organisationnelles :

• financement par consortium privé (loyers échelonnés sur plusieurs dizaines d’années)

• conception, réalisation, gestion dans un contrat global avec indicateurs de performance

• mise en concurrence des consortiums sur la base d’un programme fonctionnel enrichi dans le cadre d’un dialogue compétitif

• l’autorité publique n’est plus le maître d’ouvrage, mais le commanditaire d’un service rendu et l’évaluateur de la qualité de ce service

= public

= privé

Contrat Propriété des actifs

Investis-sement en capital

Risque commercial

Exploitation maintenance

Durée

Public Régie directe

Partenariat Public Privé

Contrat de service 1-2 ans

Contrat de gérance

3-5 ans

Affermage 8-15 ans

Concession existant 25-30 ans

Concession à construire

20-30 ans ou plus

Privatisation

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Effets induits

• Le niveau d’implication de la collectivité dans le projet. De nombreux montages juridiques existent, la collectivité doit préalablement définir son degré d’engagement dans le projet. (exemple : DSP<contrat de partenariat< subvention)

• La durée de portage du projet. Il faut tenir compte également de la durée des contrats. Une délégation de service public dure de 10 ans à 30 ans, la durée d’un contrat de partenariat dure le temps d’amortir les investissements, la durée du bail emphytéo-tique est plus souple, entre 18 et 99 ans...

Conditions de réussites

• Bien définir les services qui seront rendus dans l’écocentre : plus il y a de services, plus le contrat à conclure sera complexe. Le type de contrat envisagé doit correspondre à la capacité de l’entité publique de définir les besoins.

• Sécuriser le choix et mettre en œuvre le montage avec le concours d’une expertise.Le montage juridique est primordial afin de garantir le succès de l’écocentre : la liberté laissée à l’opérateur privé, l’investissement financier voulu par la collectivité, la durée de portage... Beaucoup de facteurs entrent en compte, il est donc important de se faire conseiller par un expert.

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Mise en oeuvre d’un projet Ecocentre 2.0

FICHE 20 - MODèLE(S) ÉCONOMIQUE(S)

Quel(s) modèle(s) économique(s) pour les écocentres adapté(s) aux enjeux du territoire ?

Résultats attendus

• Rapprochement des modes de travail et de collaboration du Bassin de vie et non du bassin d’emploi

• Déploiement des infrastructures et des services permettant aux populations d’exprimer leurs potentiels à 15’ minutes à pied de leur bassin de vie en alternance avec leur lieu de fonctionnement traditionnel

• Maillage du territoire français d’écocentres permettant de collaborer à l’intérieur et à l’extérieur

• Mise en place d’un modèle pérenne et donc profitable

Méthode et outils

• Travailler sur 3 à 5 formats d’écocentres en fonction du lieu d’implantation (urbain, périurbain, rural)

• Réfléchir sur le dimensionnement de l’écocentre: de quelques dizaines de m² à quelques milliers (200m² à 15 000m²)

• Travailler entre Investisseurs Privés et Collectivités pour être en ligne sur la stratégie et les services à déployer

• L’investissement privé doit permettre une gouvernance Entrepreneuriale qui devrait constituer une garantie de succès

• Collaborer entre «  Incubateur d’écocentre (Consortium d’Entreprises) » qui va rechercher et travailler avec les Investisseurs Privés et les Collectivités locales pour garantir une homogénéité, une filière et s’assurer des business Model (dans la mesure du possible) en apportant des outils transverses

• Travailler sur la Communication Locale

• Coopérer avec les associations de DRH des Grands Groupes

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• Travailler avec les Startups et TPE/PME pour démontrer l’apport des ces outils (via Pépinières, CCI et MEDEF Locaux)

• Le modèle s’appuiera sur celui des smartphones avec apport de mur et d’infrastruc-tures de travail et de communication

• Les structures rendant des services dans le centre seront redevables d’un paiement, frais au gérant du centre, mais auront leur propre compte d’exploitation

Effets induits

• Il n’y a pas un seul et unique modèle d’écocentre, donc chaque lieu aura son propre

compte d’exploitation

• De la même manière, la France étant potentielle à un très grand nombre d‘écocentres, il y aura plusieurs types de consortiums ou d’angles d’approches pour répondre à ces besoins de compétitivité et d’attractivité des Territoires

• Rentabilité d’un écocentre démonté : réplication (exemple la Hollande)

• Chaque centre est propice au co-working et à l’innovation

• Chaque centre est créateur d’emploi entre 2 personnes pour les plus petits jusqu’à 3 à 5 postes pour 5000m² et en allant vers 7 à 10 emplois pour 15000m²

Conditions de réussites

• Consortium = fondation crédible pour trouver les Investisseurs et rendre le programme homogène et de qualité

• Consortium = First Customer Engagement

• Business Model profitable qu’il soit privé ou en PPP

• Une grande place à l’humain et au savoir faire

• S’intégrer dans une perspective mondiale

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Mise en oeuvre d’un projet Ecocentre 2.0

FICHE 21 - EVALUATION, INDICATEURS

Comment penser l’évaluation des écocentres ?

Résultats attendus

• Disposer d’un dispositif méthodologique permettant de connaître et d’évaluer les usages des écocentres lors de leur fonctionnement, dans l’objectif d’y développer l’inno-vation et de faire évoluer les éco-centres en fonction des spécificités contextuelles et des besoins des acteurs concernés.

• Concrétiser les actions du projet Ecocentre 2.0

• Accompagner les différentes réorientations du projet Ecocentre 2.0 par un regard neutre et objectif

• Pérenniser le projet

Méthode et outils

• Evaluer l’avancement du projet

Outils d’évaluation continue  : points d’étape visant à mesurer si les attentes et les objectifs envisagés sont respectés. En fonction des retours, envisager de manière collective les améliorations, nouvelles actions à conduire

Outils d’évaluation globale : mesure des impacts économiques, environnementaux et sociaux locaux (Critères quantitatifs, critères qualitatifs, critères d’utilité sociale : création de lien social, de nouvelles formes de solidarités, etc.)

• Développer la co-conception en continu par l’implication croisée de parties prenantes, d’usagers et d’utilisateurs

• Faire de chaque écocentre un Living Lab (www.openlivinglabs.eu), lieu d’observation, d’analyse et d’évaluation des usages en situation naturelle pour :

• Evaluer les contextes, significations et situations d’usage

• Cerner la communauté d’usagers, anticiper ses besoins, y adapter les solutions proposées, faciliter l’intégration et l’appropriation

- Qui est concerné par le projet d’écocentre ? (identifier les parties prenantes) - Qui est susceptible d’être intéressé ? (identifier les prescripteurs) - Qui pourrait l’acheter ? (identifier les clients potentiels) - Qui va l’utiliser ? (identifier les utilisateurs finaux)

• Utiliser des méthodes d’analyse et d’évaluation ethnographiques (ethnographie

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qualitative et quantitative) basées sur l’observation in situ

• S’appuyer, pour ces observatoires in vivo, sur des compétences SHS

• Mobiliser des forces de recherche locales

• Valorisation des résultats obtenus

Outil  : voie de presse, initiation de temps conviviaux ou plus institutionnels, lettres d’informations du Projet Écocentre 2.0 diffusées largement sur le territoire

Mesure de la performance du Système d’Information des Écocentres 2.0 : l’évaluation du système d’information comporte quatre axes chacun évalué par un ou plusieurs indicateurs :

Le bilan carbone individualisé des usagers et consolidé au niveau de l’écocentre pourra être affiché en temps réel dans chaque lieu.

Effets induits

• Maintien d’un suivi durant l’action permettant le repérage de nouvelles idées de projets, et enrichissant le projet en place, apportant de nouvelles opportunités de développement au projet.

• Adaptation de l’offre technologique et de services

• Appropriation sociale

Conditions de réussites

• Flexibilité de l’organisation et des objectifs

• Rôle essentiel du territoire pour faire le lien et mettre en réseaux les différents projets mis en oeuvre sur le territoire et les différents acteurs concernés.

• Place de la collectivité locale : suivre et évaluer l’avancement du projet, et s’assurer de la cohérence et de la pertinence du projet si plusieurs coexistent sur un même territoire.

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Mise en oeuvre d’un projet Ecocentre 2.0

FICHE 22 - ESSAIMAGE ET MISE EN RÉSEAU

Comment envisager et construire l’essaimage et la mise en réseau des écocentres ?

Résultats attendus

• Politique d’éco-mobilité associée à une bonne couverture du territoire

• Un écocentre à 15/20’ minutes en vélo du lieu d’habitation et/ou du nœud de communication

• Désenclavement du territoire

• Développement économique pour TPE/PME

• Formation, développement, recrutement facilité Aide à l’emploi

• Connexion très professionnelle près de chez soi (et mieux ou équivalente à l’entreprise/Administration)

• Soutien à la formation et l’emploi local salarié de l’écocentre + écosystème

Méthode et outils

• Trouver des investisseurs (Consortium+ Administration Locale)

• Répliquer les bonnes volontés

• Favoriser l’Entreprenariat (formation+ Financement)

• Travail avec Consortium pour évaluation des besoins

• Collaboration (PPP) avec les Territoires

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Effets induits

• Désenclavement

• Redynamisation des régions ou développement local

• Réduction empreinte carbone

• Diminution du stress des populations

• Réduction des contraintes du transport pendulaire

• Ouverture vers le monde quelque soit la région d’où l’on travaille

• Collaboration, productivité, compétitivité du territoire

• Amélioration du lien social

• Stimulation de l’innovation

• Une chance supplémentaire donnée au développement culturel

• Adaptation des outils « up to speed » en phase avec la maturité technologique

• Concrétisaton de la Ville numérique, Ville durable

Conditions de réussites

• Animation locale (équipe) -> professionnelle, compétente, empathie, serviable, réactive, à l’écoute interne et externe

• Rôle du consortium : fréquentation day 1, Sourcing Services, Effet réseau

• Mesure de l’utilité/cercle vertueux , du retour sur investissement (ROI), des services, de la fréquentation -> afin de répliquer rapidement et trouver les bons lieux, bons investisseurs, bons profils d’animation

• Désir partagé : ville, entreprise, administration, usagers, politique

• Concrétisation d’un « Buzz Place » : the place to be !

• Rôle des utilisateurs (facilité, productivité, services rendus, coût comparé)

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Mise en oeuvre d’un projet Ecocentre 2.0

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FOCUS SMART WORk CENTERS

Smart Work Center est le nom générique donné aux différents centres néerlandais reliés à la plateforme d’accès en ligne Double U Smart Work. La Ville d’Amsterdam, Cisco et les autres parties prenantes ont créé la fondation Double U Smartwork pour gérer le lancement et le développement de ces centres. Ils ont construit et pris en charge cinq centres pilotes dans les environs d’Amsterdam, et gèrent à présent la plateforme en ligne qui donne accès à tous les centres « labellisés SWC », qui se sont développés de manière plus au moins autonome en tirant les leçons des projets pilotes, sur tout le territoire des Pays-Bas.

Il y a donc une initiative de départ menée par la ville et quelques grandes entreprises, puis de nombreuses initiatives indépendantes qui viennent se joindre au réseau de ces centres.

Il y a à présent une centaine de centres qualifiés de Smart Work Center aux Pays-Bas, et en ce qui concerne la moitié ouest du pays, un centre à moins de vingt minutes en vélo de chaque habitant.

www.w-smartwork.nl

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Ecocentres, télécentres et lieux pour les eActivités

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La maison de verre (Glashus Ett) à Stockholm, centre d’information de l’écoquartier Hammarby Sjöstad

Page 113: Guide ecocentres

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CONCLUSION

L’objectif du Guide méthodologique est d’appréhender les questions qui se posent pour la mise en oeuvre des écocentres. Il est un document essentiel qui précise le cadre conceptuel et offre une méthodologie de référence pour sa mise en oeuvre.

Le guide devient alors un instrument fédérateur entre les différentes approches développées par les Territoires et les acteurs publics et privés, en s’appuyant sur les multiples recommandations.

Quelles suites donner à cet instrument méthodologique qui offre de nombreuses possibilités d’utilisation dont il est possible de donner deux orientations.

Affinement du guide par son utilisation

Le guide ouvre la voie à une diversité de formes d’utilisation et d’application. Chaque application est intéressante en soi : tout en restant dans un cadre méthodologique commun qui facilite la comparaison, l’application permettra la confrontation des points de vue et le transfert des idées et des approches.

Il est donc important que toute application du guide soit rendue visible. Ainsi, au-delà de sa publication, sa divulgation permettra d’y intégrer progressivement les différents exemples d’application existants.

Cette dimension de capitalisation progressive présente plusieurs avantages :

• elle assure une continuité dans les tests pour la validation des méthodes et indicateurs proposés

• elle ouvre la voie à des transferts d’information

• elle permet de préciser et d’analyser les différences et donc, à terme, de mieux appréhender les indicateurs communs qui peuvent être retenus comme étant les plus pertinents

Renforcer le lien entre connaissance et action

Les questions relatives à la définition d’une stratégie ou d’un plan d’action concerté, les engagements par rapport à ce plan, le partage des responsabilités et des ressources, le suivi et l’évaluation des écocentres, les articulations entre différents niveaux territoriaux, etc., sont autant de champs qui demandent des cadres d’appui méthodologiques spécifiques pour favoriser la concrétisation des projets. C’est l’objectif du nouveau programme d’actions du Cluster Green and Connected Cities : « Encourager et accompagner la création et le déploiement des écocentres, télécentres et tiers lieux de travail en France ».

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ANNEXESTable des Focus

FOCUS Communauté Urbaine de Strasbourg .........................................................................................................50

POUR ALLER PLUS LOIN Charte ..........................................................................................................................................51

FOCUS Projet Grenoble Métro Écocentre XP3 ........................................................................................................55

POUR ALLER PLUS LOIN Etude Télécentres, écocentres et lieux pour les eActivités .................56

FOCUS Charly....................................................................................................................................................................................60

FOCUS Projet Ecocité Plaine du Var .................................................................................................................................63

A SAVOIR Site Alstom de Massy ..........................................................................................................................................69

A SAVOIR PARTENAIRE RESSOURCE ................................................................................................................................70

A SAVOIR PARTENAIRE RESSOURCE ................................................................................................................................73

A SAVOIR Interopérabilité entre les différents acteurs .....................................................................................75

A SAVOIR Interopérabilité des TIC ....................................................................................................................................76

A SAVOIR PARTENAIRE RESSOURCE ................................................................................................................................79

FOCUS Aires métropolitaines Rennes, Grenoble, Toulouse ..........................................................................81

A SAVOIR Renault ..........................................................................................................................................................................83

A SAVOIR Appels à Projets – Mobilité ............................................................................................................................84

POUR ALLER PLUS LOIN StartEco 2.0 ..............................................................................................................................86

A SAVOIR Appels à Projets – Ville numérique ..........................................................................................................90

POUR ALLER PLUS LOIN kitEco 2.0 ...................................................................................................................................92

A SAVOIR Stratégie de communication .......................................................................................................................98

POUR ALLER PLUS LOIN L’Innovation par les usages ......................................................................................100

FOCUS Smart Work Centers ................................................................................................................................................111

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Ecocentres, télécentres et lieux pour les eActivités

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BIBL

IOG

RAPH

IE, S

ITO

GRA

PHIE

Bibliographie, sitographie

• Cluster Green and Connected Cities http://www.greenandconnectedcities.eu/

• E-Activités et Développement durable, peut-on faire gagner un millions d’heure par jour aux Français ? http://www.e-activitesdurables.eu/

• ACIDD http://acidd.com/

• Grenoble Ecole de Management http://www.grenoble-em.com/accueil.aspx?lg=fr

Les types de télécentres :

• Servcorp, location de bureaux http://www.servcorp.fr/

• Regus http://www.regus.fr/

• Orly International http://www.orly-international.com/v2/index.html

• Salons Grand Voyageurs SNCf http://www.grandvoyageur-sncf.com/accueil/?rfrr=FID:grandvoyageursncf:Homepage:Homepage:Homepage_body_

• Smart Work Centers http://www.connectedurbandevelopment.org/connected_and_sustainable_work/smart_work_center

• The Hub http://the-hub.net/

• La Cantine http://lacantine.org/

Etudes :

• Rapport du Centre d’Analyses Stratégiques «le développement du télétravail dans la société numérique de demain « par le cabinet Rolland Berger http://www.strategie.gouv.fr/article.php3?id_article=1086&var_recherche=t%E9l%E9travail

• Etude du Cluster Green and Connected Cities « Télécentres, écocentres et lieux pour les eActivités – Regards sur les expériences et les pratiques dans le monde » http://www.greenandconnectedcities.eu/fr/publications/

• Claire Dambrin,»How does telework influence the manager-employee relationship ?», International Journal of Human Resources Development and Management, October 2004, vol. 4, n° 4

• Jérémie Rosanvallon, « Travail à distance et représentations du collectif de travail » http://interventionseconomiques.revues.org/706

Enquête web du Grand Lyon sur le cotravail :

• http://www.grandlyon.com/Enquete-sur-le-cotravail.4883.0.html

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BIBL

IOG

RAPH

IE, S

ITO

GRA

PHIE

Fiches :

• Communauté urbaine de strasbourg http://www.strasbourg.eu/economie/strategie_eco/accueil?ItemID=3682065478

• Projet Grenoble Metro Écocentre XP3

• Stade des alpes http://www.lametro.fr/417-locations-salons-loges-stade-des-alpes.htm

• CSTB http://www.cstb.fr/le-cstb/implantations/grenoble.html

• GIANT Grenoble http://www.giant-grenoble.org/

• Réhabilitation domaine melchior Philibert à Charly http://www.mairie-charly.fr/accueil/pdf/pdf/AO_MELCHIOR_PHILIBERT.pdf

• Projet Ecocités http://www.developpement-durable.gouv.fr/spip.php?page=article&id_article=7360

• H’ABT Architecture http://www.abt-archi.com/

• H3C Energies http://www.h3c-energies.com/

• Actecil http://www.actecil.fr/

• Rennes, initiative isokron, http://www.isokron.com/

• Grenoble, Optimisation d’itinéraires multimodaux fondée sur les temps de parcours à l’échelle d’une agglomération urbaine dense, Aurélie Bousquet, Thèse de l’Ecole Nationale des Travaux Publics de l’Etat, février 2011

• Appel à Manifestation d’intérêt Mobilité http://www.developpement-durable.gouv.fr/L-appel-a-manifestations-d-interet.html

• Appel à projet de R&D « Systèmes de Transport Intelligent » du FSN – Usages, services et contenus numériques innovants http://investissement-avenir.gouvernement.fr/content/syst%C3%A8mes-de-transport-intelligents-0

• Appel à Manifestations d’Intérêt - Expérimentations liées aux infrastructures de recharge pour les véhicules électriques et hybrides rechargeables http://www2.ademe.fr/servlet/getDoc?id=75174&cid=96&m=3&p1=1

• Living Lab Erasme http://www.erasme.org/spip.php

• Méthode CAUTIC http://www.ad-valor.com/

• Plateforme de réservation Double U Smartwork, pour Smart Work centers http://www.w-smartwork.nl/frontoffice

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Pour inventer et contribuer à l’essor des villes durables et numériques du 21ème siècle, le Cluster Green and Connected Cities rassemble un réseau multiacteurs d’organismes décidés à travailler ensemble. Des grandes entreprises internationales, des villes, des PME, des associations, des experts, des établissements publics et de formation ont rejoint le Cluster Green and Connected Cities pour échanger leur savoir-faire et leurs compétences afin de concevoir, guider et expérimenter des initiatives innovantes au service de la mobilité durable, des nouvelles boucles économiques locales sobres en carbone, de la création de lieux d’accueil et d’activités innovants connectés et en réseau, pour la France, l’Europe et la Méditerranée.

Cette initiative public privée a été lancée suite aux réflexions partagées lors

du forum européen du 27 mai 2008, organisé par le Comité des Régions, avec ACIDD (Association Communication et Information pour le Développement Durable) et Grenoble Ecole de Mangement, les deux fondateurs du Cluster.

Aujourd’hui villes et entreprises se relaient à la tête de la structure support

du Cluster, l’association GreenICTies. La collaboration de tous les acteurs impliqués a permis de réaliser la première série d’études et d’expérimentations autour du concept des « Ecocentre 2.0 », ces lieux de mutualisation et d’eActivités de nouvelle génération, à la fois lieux intermédiaires évolutifs urbains, de centre-ville ou de périphérie et dispositifs innovants de vie et de travail pour une ville durable.

ClusterGreen and Connected Cities

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Ces nouveaux types de lieux d’activités et de services professionnels, publics et de loisirs, favorisent à la fois l’innovation économique, culturelle et sociale, ainsi que l’évolution des comportements individuels et collectifs et assurent aussi une qualité de vie partagée, la création de richesses, et un développement durable audacieux et solidaire.

Fort de cette première étape réussie, le Cluster Green and Connected Cities élargit son expertise pour déployer à grande échelle tous les types de télécentres, écocentres et lieux pour les eActivités.

www.greenandconnectedcities.eu

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Téléchargement sur www.greenandconnectedcities.eu

Achevé d’imprimer à l’Imprimerie des Ecureuils – Gières

en juin 2011

GreenICTies Editions12 rue Pierre Sémard – 38000 Grenoble

Dépôt légal juin 2011ISBN 978-2-919610-01-3