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lérer : il est prévu d’accueillir 700 000 pas- sagers au moins en 2010 et d’atteindre le million en 2011. Un objectif ambitieux mais réaliste au vu de la capacité des ba- teaux de croisière, en progression constante (jusqu’à 3900 passagers), et du développement attendu du marché français de la croisière qui devrait progresser de 11 % en 2009, pour la seconde année consécutive. Cet afflux de touristes génère bien sûr des revenus pour le GPMM qui prélève des droits de ports et une rede- vance en contrepartie de la mise en service des équipements portuaires. Mais il est également une manne pour l’économie locale et régionale. Selon une enquête de la Chambre de Commerce et d’In- dustrie Marseille Provence, chaque croisiériste dé- pense en moyenne 138 euros dans la ville et sa région lors de son passage et jusqu’à 160 euros dans le cas d’un embarquement pour une croisière au départ de Marseille. DOSSIER >> la croisière au top à Marseille Impossible de les rater : à pied, en vélos, en bus… les touristes sont de plus en plus nombreux dans les rues de Marseille, d’Aix-en-Provence, d’Arles ou d’Avignon tout au long de l’année. Point commun de ces groupes de visiteurs Hollandais, Belges, Québécois, Italiens, Espagnols ou Alle- mands… Ils ont pour la plupart fait escale au port de Marseille Fos ou vont y embarquer pour une croi- sière en Méditerranée. Cette année, 680 000 passa- gers sont attendus, soit presque le double des croisiéristes accueillis en 2004. Et cette progression quasi constante depuis 2000 devrait encore s’accé- Avec 680 000 croisiéristes attendus cette année contre 540 000 en 2008 (soit une pro- gression de 26 %), le port de Marseille Fos devrait battre un record de fréquentation. Un afflux de touristes qui profite largement à l’économie locale et régionale. La compagnie allemande Aïda Cruise propose lors des escales, une découverte inédite des villes en Segway et en VTT. La croisière au top à Marseille (suite) Le saviez-vous ? En 2009, le port a accueilli près d’une cinquantaine de navires de croisière différents. du duPORT PORT du duPORT PORT www.lemagduport.com Les gaz polluants émis sur les terminaux pétroliers contri- buent indirectement aux épisodes de pollution à l'ozone. Le port de Marseille Fos s'est engagé à les réduire. DOSSIER Croisières : record de fréquentation en vue Croisières : record de fréquentation en vue ENVIRONNEMENT Le port traque les gaz polluants PUBLICITÉ

le mag du port n° 12

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Page 1: le mag du port n° 12

lérer : il est prévu d’accueillir 700 000 pas-sagers au moins en 2010 et d’atteindre lemillion en 2011. Un objectif ambitieuxmais réaliste au vu de la capacité des ba-teaux de croisière, en progressionconstante (jusqu’à 3900 passagers), et

du développement attendu du marché français dela croisière qui devrait progresser de 11 % en 2009,pour la seconde année consécutive. Cet afflux detouristes génère bien sûr des revenus pour leGPMM qui prélève des droits de ports et une rede-vance en contrepartie de la mise en service deséquipements portuaires. Mais il est également unemanne pour l’économie locale et régionale. Selonune enquête de la Chambre de Commerce et d’In-dustrie Marseille Provence, chaque croisiériste dé-pense en moyenne 138 euros dans la ville et sarégion lors de son passage et jusqu’à 160 eurosdans le cas d’un embarquement pour une croisièreau départ de Marseille.

DOSSIER >> la croisière au top à Marseille

Impossible de les rater : à pied, en vélos, enbus… les touristes sont de plus en plus nombreuxdans les rues de Marseille, d’Aix-en-Provence,d’Arles ou d’Avignon tout au long de l’année. Pointcommun de ces groupes de visiteurs Hollandais,Belges, Québécois, Italiens, Espagnols ou Alle-mands… Ils ont pour la plupart fait escale au portde Marseille Fos ou vont y embarquer pour une croi-sière en Méditerranée. Cette année, 680 000 passa-gers sont attendus, soit presque le double descroisiéristes accueillis en 2004. Et cette progressionquasi constante depuis 2000 devrait encore s’accé-

Avec 680 000 croisiéristes attendus cetteannée contre 540 000 en 2008 (soit une pro-gression de 26 %), le port de Marseille Fosdevrait battre un record de fréquentation. Unafflux de touristes qui profite largement àl’économie locale et régionale.

La compagnie allemande Aïda Cruise propose lors des escales,

une découverte inédite des villes en Segway et en VTT.

La croisière au top à Marseille

(suite)

Le saviez-vous ?En 2009, le port a accueilli près d’une cinquantainede navires de croisière différents.

duduPORTPORT

duduPORT

PORT

www.lemagduport.com

Les gaz polluants émis sur les terminaux pétroliers contri-buent indirectement aux épisodes de pollution à l'ozone.Le port de Marseille Fos s'est engagé à les réduire.

DOSSIER

Croisières : recordde fréquentationen vue

Croisières : recordde fréquentationen vue

ENVIRONNEMENT

Le port traqueles gaz polluants

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Page 2: le mag du port n° 12

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DOSSIER >> la croisière au top à Marseille

Jacques TRUAUest président du Clubde la CroisièreMarseille Provence

Comment expliquez-vousla bonne santé du secteurde la croisière ?Un des atouts de la croisière c’est de proposer àbord des navires un accès à une multitude deservices pour un prix donné dès le départ, ce quiévite les surprises. Cela inclue la pension com-plète évidemment, mais aussi les spectacles àbord. Certaines compagnies proposent égale-ment les consommations à bord, voire même lesexcursions. Le tout avec un haut niveau de pres-tation, souvent équivalent à un hôtel 4 étoiles,pour un prix inférieur à un forfait « vol + séjour ».

Le profil des croisiéristesa-t-il beaucoup évolué ?Depuis 4 à 5 ans, on constate un rajeunissementde la clientèle. C’est vrai qu’il y a 15 ans en ar-rière, elle était constituée essentiellement de se-niors. Aujourd’hui, la moyenne d’âge est de 45ans environ et les offres des compagnies se sontdiversifiées. L’Allemand Aïda Cruise, qui vise lesjeunes couples et les célibataires, embarque parexemple 300 VTT à bord de ses navires et pro-pose une découverte des villes à vélo ou en seg-way, lors de chaque escale. Les passagerspeuvent même participer à des cours de cuisinepour préparer la bouillabaisse, lorsqu’ils esca-lent à Marseille !

La destination est-elletoujours la finalité,lors du choix d’une croisière ?Non, et c’est une autre évolution : on choisitmaintenant sa croisière en fonction des presta-tions fournies à bord des navires autant que pourle circuit proposé.

Le Club de la Croisière Marseille Provenceest animé par la ville de Marseille, la CCIMP,et le port de Marseille Fos. Il a pour objectifsla promotion de l’escale et de l’embarque-ment depuis Marseille, l’accueil des passa-gers à quai et dans la ville, l’adaptation desinstallations et des services portuaires.

138 Chaquec r o i s i é r i s t e

génère une retombée économiquemoyenne de 138 €

Le chiffre

Marseille a accueilli la 9ème édition de Top Cruise, le salon des professionnels de la croi-sière, samedi 10 octobre. Cette manifestation internationale, qui se déroulait cette annéedans le terminal croisières a réuni une quarantaine d’armateurset 370 agents de voyage. Ces derniers ontpu constater de visu les prestations four-nies à bord des bateaux de croisièrepuisque cinq d’entre eux étaient amarrés àquai en même temps, ce qui constituait unepremière pour le port de Marseille Fos.

DOSSIER >> la croisière au top à Marseille

Marseille capitale de la croisière

Marseille Fos est le premier portd’embarquement pour le marché français de lacroisière, avec près de 180 000 passagers « tête deligne » (c’est-à-dire qui débutent et achèvent leurcroisière à Marseille) attendus cette année, soitune croissance de 40 % par rapport à 2008.

De nouveaux aménagementsréalisés et en projetL’ouverture de Top Cruise a été choisie symboli-quement pour l’inauguration d’une nouvelle passe-relle fixe qui dessert, depuis le terminal croisière,les bateaux amarrés au poste 181 et offre un plusgrand confort pour l’accès des passagers. Autreaménagement réalisé : un nouveau parking de 440places à proximité directe du terminal croisièresMarseille Provence Cruise Terminal (MPCT). Le portde Marseille Fos et le groupement d’opérateurs(constitué des compagnies Costa Croisières, Louis

0123456789

Cruises et MSC Croisières), auquel a été concédéle MPCT, sont également en discussion pour laconstruction en 2011 d’une nouvelle gare maritimesur le modèle de MP2, l’aérogare low cost de l’aé-roport Marseille Provence. Celui-ci serait destiné àl’accueil des passagers de bateaux de croisière detaille moyenne.

Légende (de gauche à droite) : Jean-Marc Coppola, président

du Comité régional du tourisme PACA, Jean-Claude Terrier,

DG du Grand port maritime de Marseille, François Weill, pré-

sident de l'Association française des compagnies de croi-

sière, Jacques Truau, président du Club de la Croisière

Marseille Provence, Dominique Vlasto, adjointe au maire en

charge du Tourisme, Jacques Massoni, directeur général de

Marseille Provence Cruise Terminal (MPCT) et Franck Re-

coing, vice-président de la CCIMP.

Le saviez-vous ?

Page 3: le mag du port n° 12

« Regards croisés sur le port »,c’est le titre de l’exposition pho-tographique organisée par le portde Marseille Fos lors des der-nières Journées de la mer, en juindernier. Marie-Pierre Amiel,Christian Coulon, Patrice Terrazet Laure Chaminas, la photo-graphe du Grand port maritime deMarseille, y livraient leur visiondu port. Pour les trois premiers,cette exposition était la concréti-sation de trois ans de travail surles quais des bassins est, un uni-vers industriel qui les fascinent etqu’ils comparent à « un théâtrequi change de décor avec les lu-mières ».Autre vision proposée ce moispar le Mag du port, celle des lau-réats du concours photo qui s’estdéroulé dans le cadre des der-nières Journées portes ouvertes,autour de trois thématiques : Pa-trimoine, Industrie, Nature.(photos consultables sur le blog :www.lemagduport.com)

Christian Coulon

Patrice Terraz

EXPO >> le por t vu par les ar t i s tes

Le port sans clichés

Marie-Pierre Amiel

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Page 4: le mag du port n° 12

8,3 millionsd’euros C’est

le montant des travaux pour doter huitdes postes à quais du terminal de Lavérad’un système de récupération des COV.

Le chiffre0123456789

ENVIRONNEMENT >> opération récupération

La chasse auxgaz polluantsest ouverte

Le port de Marseille Fos s’est fixé pour ob-jectif de réduire les Composants OrganiquesVolatils (COV) émis sur les terminaux pétro-liers en s’échappant dans l’atmosphère, cesCOV contribuent en effet indirectement auxépisodes de pollution à l’ozone.

CréditphotosGPMMetSegway.

velle station de déballastage d’un toit flottant, les ca-nalisations et les vannes qui acheminent des pro-duits pétroliers et chimiques entre les navires et lesdépôts de stockage ou les raffineries font l’objet d’uncontrôle précis afin de détecter toutes les éven-tuelles microfuites. L’ensemble des 9 400 points defuite potentiels auront été contrôlés d’ici la fin del’année.

Les travaux de l’unité de traitement des COV doiventdémarrer prochainement. Les études sont actuelle-ment en cours. La première phase de travaux per-mettant de récupérer 80 % des émissions de COVdes terminaux de Lavéra s’achèvera en 2012

Le projet vise à réduire en premier lieu les COV émislors des opérations de chargement des citernes despétroliers, en récupérant les gaz par des bras de dé-chargement équipés de lignes retour gaz, puis en lesenvoyant vers une unité de traitement. Mais l’objec-tif du port deMarseille Fos est de lutter contre toutesles émissions de COV y compris celles que l’on qua-lifie de « fugitives » émises par les installations fixesdes terminaux. Ainsi après l’équipement de la nou-

Le saviez-vous ?Parmi les produits traités à Lavéra,seuls les produits blancs du typeessence et ses adjuvants ainsi quecertains produits chimiques génèrent des COV. Lesquelques 5 millions de tonnes de ces produitschargés chaque année à Lavéra provoquent la dis-persion de 450 tonnes de COV, soit l’équivalent desémissions produites par la centaine de stationsservices que compte la ville de Marseille.

FORMATION >> le meill eur du conse il

Commentdéfiniriez-vousles activitésde votre service ?Nous sommes à mi-chemin entreles activités d’un cabinet deconseil, d’un centre de formationet d’un bureau d’études. Nouscommercialisons un savoir-faireà la confluence de beaucoup dedomaines : finance, droit mari-time et portuaire, ingénierie, environnement, logistique, forma-tion professionnelle… Concrète-ment, nous avons par exemplesigné un contrat en août avecl’autorité portuaire libyenne. Laprestation pourrait inclure uneformation des personnels, et duconseil pour la mise aux normesdes terminaux et l’achat d’équi-pements portuaires.

Comment est néel’idée de vendrevotre savoir-faireaux ports étrangers ?Après la construction et l’aména-gement de la zone industrielle etportuaire de Fos, nous bénéfici-ions d’une excellente expertise,disponible : nous avons donc ex-porté ce savoir-faire au profit denos partenaires étrangers. De-puis, le métier a évolué versmoins de maîtrise d’œuvre et plusde conseil et d’assistance à maî-trise d’ouvrage.Aujourd’hui, nous avons près de50 accords de jumelage et decoopération signés avec des au-torités portuaires étrangères

Marseille Fos exporteson savoir-faireLe port maritime de Marseille Fos commercialise, en marge deson activité industrielle, des prestations de conseils et d’ex-pertise pour les ports étrangers, via son service de Coopérationinternationale.

Le port commercialise des forma-tions à la conduite des portiquesvia un simulateur.

La réforme desports va-t-elle influersur la Coopérationinternationale ?Oui, car elle prévoit un recen-trage sur les métiers de l’autoritéportuaire. Dans ce cadre, les mé-tiers de la formation et de la coo-pération vont être plus que jamaisdes outils de rayonnement desports et partie intégrante de leurcœur de métier. D’un point de vuehumain, ces missions extérieurespermettent également aux per-sonnels de développer leurscompétences et d’affiner leursexpertises, ce dont bénéficie enretour le Port deMarseille Fos. Laréforme prévoit enfin un transfertdes activités de manutention versdes opérateurs privés. Cela ren-dra disponible des experts dédiésjusqu'à présent aux activités deproduction, sur lesquels le portpourra s’appuyer pour dévelop-per son activité de Coopérationinternationale.

Alexandre Antonakasest responsablede la Coopérationinternationaleau sein du Portde Marseille Fos.

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