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Regard sur le Maroc

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LONELY PLANET, célèbre guide de voyage, a classé le Maroc la 5 meilleure destination touristique du monde dans son « best in travel 2010 ». Le Maroc possède un riche patrimoine culturel millénaire marqué par le brassage de plusieurs civilisations berbère, carthaginoise, romaine, arabo-musulmane, et andalouse. Un mariage de traditions, d’us et de coutumes de différentes cultures amazighe, arabo-musulmane, hassanie, juive, andalouse, méditerranéenne et africaine, donne au Maroc un héritage culturel riche et diversifié. Pour ceux curieux d'apprendre sur les endroits de merveilles... qui incarne des richesses culturelles..., ce document met à leur disposition un regard sur le Maroc à travers son histoire, géographie, système politique, symboles, économie, culture, médias, tourisme et investissement.

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Regard sur le Maroc

Recueil de

Maryam RAHOU

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Table des matières

Histoire – 6 –

1. La préhistoire

– 6 –

2. Le pastoralisme

– 6 –

3. L'antiquité

– 6 –

4. Au IVème siècle av J-C., naissance de la Mauritanie

– 6 –

5. En 42 ap J-C., la conquête romaine

– 6 –

6. La conquête musulmane

– 7 –

7. La Dynastie Idrisside

– 7 –

8. La Dynastie Almoravide

– 7 –

9. La Dynastie Almohade

– 7 –

10. La Dynastie Mérinide

– 8 –

11. La Dynastie Saâdienne

– 8 –

12. La Dynastie Alaouite – 8 –

Sa Majesté le Roi Mohammed V – 9 –

Sa Majesté le Roi Hassan II

– 10 –

Symboles – 11 –

1. Drapeau national

– 11 –

2. Armoirie du royaume

– 11 –

Géographie

– 12 –

1. Les reliefs et la géographie – 12 –

Plaines et montagnes – 12 –

Espaces protégés – 12 –

Faune et flore

– 12 –

2. Le climat – 13 –

Climatologie – 13 –

Précipitations

– 13 –

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Système politique

– 14 –

1. La Monarchie

– 14 –

2. Le Parlement

– 14 –

3. Le Gouvernement

– 15 –

4. L'Autorité judiciaire

– 15 –

Economie – 17 –

1. Commerce extérieur

– 18 –

Maroc Export Plus – 19 –

Accords de libre échange – 19 –

Accord d’association entre le Maroc et l’Union Européenne – 20 –

Accord de libre-échange avec les États-Unis – 20 –

Grande Zone Arabe de Libre-échange – 20 –

Accord de libre-échange avec les pays arabes méditerranéens (Accord d’Agadir) – 20 –

Accord de libre-échange avec la Turquie – 21 –

Accord de libre-échange avec les Émirats Arabes Unis

– 21 –

2. Transport

– 21 –

3. Artisanat – 22 –

Vision 2015 pour l'Artisanat

– 22 –

4. Tourisme – 23 –

Vision 2020 du Tourisme

– 23 –

5. Industrie – 24 –

Plan Émergence – 24 –

6. Mines

– 25 –

7. Pêche maritime

– 25 –

Plans Halieutis et Ibhar – 26 –

8. Agriculture

– 27 –

Plan Maroc Vert – 28 –

9. Energie : Projet d'Énergie Solaire

– 28 –

10. Technologies de l’information : Maroc Numeric 2013

– 29 –

Culture – 31 –

1. Musées

– 32 –

Musées publics archéologiques – 32 –

Musées publics ethnographiques – 32 –

Musées publics spécialisés – 32 –

Musées publics spécialisés dépendant d'autres organismes – 33 –

Musées privés – 33 –

2. Festivals

– 33 –

3. Jeunesse et Sport – 34 –

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Médias – 35 –

1. Le contexte de la libéralisation du secteur de l'audiovisuel

– 36 –

2. La presse marocaine en ligne – 36 –

3. L’accréditation de la presse étrangère au Maroc

– 37 –

Procédure d’accréditation de la presse étrangère au Maroc – 37 –

Journalistes marocains – 37 –

Journalistes étrangers – 38 –

Procédure concernant la réalisation de reportages au Maroc – 38 –

Chaînes de télévision et sociétés de production – 38 –

Reportages photographiques – 38 –

Presse écrite

– 38 –

Visiter le Maroc – 39 –

Fêtes Nationales et jours fériés

– 40 –

Informations utiles – 40 –

1. Formalités et procédures pour les visiteurs internationaux

– 40 –

Dispositions générales – 40 –

Conditions d'entrée au Maroc des ressortissants étrangers dont les pays sont dispensés de la formalité du Visa

– 40 –

Pour les ressortissants étrangers arrivant ou débarquant au Maroc dans le cadre d’un voyage organisé

– 42 –

Pour les ressortissants étrangers arrivant ou débarquant au Maroc en individuel, en couple ou en groupe

– 42 –

Condition d'entrée au Maroc des ressortissants étrangers dont les pays sont

soumis à la formalité du Visa

– 42 –

2. Facilités douanières accordées aux personnes ayant leur résidence à l'étranger et séjournant temporairement

– 42 –

Formalités à la Douane – 42 –

Objets à importer en franchise sans déclaration et sans formalité à la Douane – 43 –

Animaux et produits soumis à des formalités particulières – 43 –

Médicaments – 43 –

Marchandises prohibées – 43 –

Moyens de transport – 44 –

Les non-résidents au Maroc peuvent exporter – 44 –

Sans formalités – 44 –

Avec formalités – 44 –

Monnaie et Change – 44 –

Vaccins

– 44 –

Investir au Maroc – 45 –

1. Mesures incitatives incomparables

– 45 –

2. Environnement favorable aux affaires

– 46 –

3. Investissements très importants

– 46 –

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Histoire

1. La préhistoire

L'homme est déjà présent, vers 800 000 av J-C., sur le rivage atlantique, comme en témoignent les

ustensiles préhistoriques retrouvés à Casablanca, les plus anciens d'ailleurs, d’Afrique du nord. Vers

5000 ans av J-C., de nouvelles populations du Proche-Orient cohabitent et se mêlent aux descendants

des premiers habitants du Maroc. Ces nouveaux venus sont les descendants de la famille des

Berbères, élargie du fait de divers apports méditerranéens.

2. Le pastoralisme

Vers 1600 av J-C., à l'âge du Bronze, des pasteurs Berbères gravent sur des rochers du Haut Atlas des

dessins de poignards, de hallebardes, de haches et de boucliers, motifs utilisés autrefois par les

Mauritaniens pour illustrer les deux grandes activités du moment : la chasse et la pêche.

3. L'antiquité

Vers 800-600 av J-C., le Maroc entre dans l'histoire. L'écriture libyque, inventée par les Berbères,

apparaît dans l'Atlas et des représentations de Phéniciennes sont reproduites sur des poteries

repérées sur l'île d'Essaouira vers 500 av J-C. Les Ethiopiens, "ceux qui sont brûlés par le soleil",

s'installent au Maroc :

Casaniers au nord, ils vivent dans des logis troglodytiques ;

Au sud, cavaliers nomades, ils s'adonnent à la chasse ;

Les Atlantes, quant à eux, occupent le centre de l'Atlas et donnent leur nom à l'océan

Atlantique.

4. Au IVème siècle av J-C., naissance de la Mauritanie

Les Grecs nomment les "Mauriciens" les Libyens occidentaux, appellation que les habitants du

Maroc et de l'Algérie occidentale actuels se donnent eux mêmes. Entre 25 av J-C., et 23 ap J-C., Juba

II, Roi de Mauritanie, est installé à la tête du Royaume par Auguste et réside à Volubilis. Il décrit

le pays dans un ouvrage repris plus tard par Pline. Il installe des fabriques de pourpre sur l'île de

Mogador, au large d'Essaouira, et sillonne les îles Canaries grâce à sa flotte maritime.

5. En 42 ap J-C., la conquête romaine

Les armées Romaines prennent possession de la Mauritanie Tingitane, mise en valeur par la

création des routes, ce qui a donné lieu à un essor agricole et une activité commerciale intense.

Tingis, Lixus, Volubilis, Benassa se développèrent. L'influence romaine se conservera au sud,

jusqu'en 429, date du passage des Vandales dans cette partie de la Mauritanie Tingitane. Il

semblerait qu'à partir de 533, les flottes Byzantines puis Wisigothe aient occupé Ceuta et Essaouira ;

il ne subsiste que de rares traces de leur passage.

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6. La conquête musulmane

L'islamisation : dès 682, le Chef Arabe Oqba Ibnou Nafi'i, fondateur de Kairouan, la première cité

musulmane en Tunisie, entame un raid jusqu'aux côtes atlantiques. Berbères et Byzantins se

soulevèrent alors contre l'envahisseur, mais les Arabes musulmans parviennent à étendre leur

domination, faisant ainsi progresser l'islamisation des populations.

La crise du califat : la domination musulmane se consolide malgré la formation de Royaumes

(Imarat) aux convictions religieuses peu avenantes, comme le Royaume kharidjite de Sijilmassa,

dans le Tafilalet, ou celui de Berghouata, sur le littoral atlantique. En 740, éclate une importante

révolte contre la Grande Autorité de Damas, siège du Califat Omeyyade. Peu à peu, le Maroc

échappe à leur pouvoir, et se morcelle en nombreux Royaumes et Principautés.

7. La Dynastie Idrisside

En 788, naissance de la première Dynastie Musulmane, d'origine moyen-orientale. En 791, l'État

Marocain fut créé. Idriss Ier, descendant d'Ali, gendre du prophète, fuira l'Arabie pour échapper au

massacre de sa famille et s’installera à Volubilis, fondant par la suite la ville de Fès, qui, après sa

mort en 792, sera désignée capitale du Royaume par son fils Idriss II qui lui succédera. Ce dernier

s'occupera de la construction de la ville en 803, et mourut en 828.

L'administration du Royaume sera confiée à ses fils, puis à ses frères, tandis que la ville de Fès

prospérera économiquement. En 857 et 859 la cité se prévaudra de prodigieuses réalisations,

notamment les mosquées Quaraouiyine et Andalous. Au début du XIème siècle, l’aura du règne des

Idrissides atteindra Cordoue avant que les divisions en Espagne musulmane ne causent leur

décadence et leur disparition en 1055.

8. La Dynastie Almoravide

Dynastie Berbère originaire du Sahara, leur nom de l'arabe "Al Mourabitoun" signifie les moines

guerriers. Auguste Sultan de cette Dynastie, Youssef Ibn Tachfine fondra la ville de Marrakech

(future capitale du Royaume) vers 1070, puis s'occupera ensuite de l'unification politique du Maroc

et de l'Espagne musulmane. Par son biais, la civilisation Andalouse se répandra au Maghreb avant

de conquérir l'Espagne jusqu'a l'Èbre. Ali Ben Youssef, son fils, lui succédera en 1106 pour y régner

pendant 37 ans.

9. La Dynastie Almohade

Dynastie Berbère originaire du Haut-atlas, leur nom provient de l'arabe "Al Mouwahidoune", "les

unificateurs" (ceux qui clament l'unicité de Dieu.) Son fondateur ne sera autre qu'El Mehdi Ibn

Toumart, prédicateur à Tinmal (Haut-atlas).

Abdel-Moumen, son disciple, prendra Marrakech pour capitale d'où la construction de la

Koutoubia, puis fondera l'Empire Almohade, et parviendra à unifier l'Afrique du Nord, mais

décédera à Rabat en 1163 avant de rattacher l'Andalousie à son Empire. Cette gloire reviendra à son

successeur Yacoub El-Mansour, victorieux de la bataille d’Alarcos en 1195, contre les portugais et les

espagnols. Après la disparition de ce dernier, les insuccès militaires suivront, ce qui incitera à la

division de l'Empire, puis à la disparition du système religieux d'Ibn-Toumert.

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10. La Dynastie Mérinide

Dynastie Berbère (nomades Zénètes originaires du Bassin de la haute Moulouya). Elle aura pour

capitale Fès, procèdera à la création de Fès El-Jedid et la construction de plusieurs medersas dont la

Medersa El-Attarine, la Medersa Abou Inane, ou encore la Medersa Mérinide à Salé. Celle-ci

profitera du déclin de l'Empire Almohade pour s'accaparer des villes de Fès, de Rabat, de Salé et des

plaines fertiles du Saiss et du Gharb. Ultérieurement, le Sultan Mérinide Abou Youssef Yacoub

s'emparera de la ville de Marrakech en 1269 pour écarter définitivement du pouvoir les Almohades.

En tant que Chef suprême de la Dynastie Mérinide, Abou El-Hassan tentera alors de reconstituer

l'Empire vers 1331 d'où la conquête de Tlemcen en Algérie et de Tunis en 1347, mais sans pour

autant parvenir à garder l'Espagne et Algéciras en 1340.

En 1348, la peste noire et les rébellions de Tlemcen et de Tunis marqueront la décadence des

Mérinides qui ne parviendront pas à refouler les portugais et les espagnols, leur permettant ainsi,

par le biais aussi de leurs successeurs les Wattassides, de s'installer sur la côte. La résistance

s'organisera autour des confréries et des marabouts d’où émergera la Dynastie Saadienne.

11. La Dynastie Saâdienne

Dynastie Chérifienne (de Chorfa descendants du prophète Mohamed) originaire de la vallée du

Draa, Marrakech sera leur capitale. A partir de 1578, le Sultan Ahmed Al Mansour Eddahbi

asseoira son règne sur d’importants faits d’armes, dont la victoire de "la Bataille des trois rois" à

Oued El-Makhazine ; "la conquête de Tombouctou" d'où il ramènera or et esclaves, ainsi que "la

construction du palais El Badiî", le développement de l'industrie du sucre et des armes... Le règne

d'Ahmed Al Mansour Eddahbi prendra fin en 1602.

12. La Dynastie Alaouite

La Dynastie Alaouite est issue des Chorfa de Tafilalet, descendants de l’Imam Ali, lesquels

s’établiront souverainement dans la région, avant d’asseoir leur autorité sur tout le pays à partir de

1666. Le fondateur de la Dynastie et son Chef spirituel, Moulay Ali Chérif, ainsi que ses successeurs

(notamment Mohamed Ben Ali Chérif, proclamé premier Roi dès 1640) entendront réunifier le

Maroc, appliquant par là une stratégie politique et militaire en conséquence.

En 1672, le Roi Moulay Ismaël exercera un pouvoir absolu tout en poursuivant l'œuvre accomplie

par ses prédécesseurs. Le Sultan commencera tout d'abord par fonder la ville de Méknès, ville qu'il

désignera par la suite capitale du Royaume. Après avoir repris Larache et Tanger, Moulay Ismaël

éliminera les pouvoirs politiques et religieux locaux et fondera ainsi l'Empire Chérifien. Son

pouvoir sera étendu jusqu'au Sénégal, de même il ordonnera la mise en place d’un réseau de

forteresses sur tout le territoire, réseau à partir duquel une armée de métiers opérera. Il se

consacrera par la suite à établir des relations diplomatiques fructueuses avec des pays étrangers,

particulièrement au temps de Louis XIV et Jacques II d'Angleterre.

Après la mort de Moulay Ismaïl en 1727, Sidi Mohamed Ben Abdallah (Mohamed III) lui succéda

en 1757. Musulman fervent, il ne songeait qu'a apporté au pays la paix et la sécurité. Aussi fut-il

accueilli comme un homme providentiel et sa proclamation prit le caractère d'un véritable

plébiscite. Sitôt investi, il allégea les impôts, frappa une monnaie saine et reconstitua une nouvelle

armée recrutée dans les tribus Guich.

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Simultanément, il s'employa à fortifier les ports marocains et eut la chance de reprendre Mazagan

aux portugais (1769). Il conclut la paix avec les Espagnols et un accord sur les prisonniers avec

Louis XV (cet accord que Moulay Ismaïl n'avait pas pu conclure). Considérant que le Maroc avait

besoin de renforcer ses relations avec l'extérieur pour compenser la perte du Triq-Sultan (passage

stratégique), il signa des traités de commerce avec le Danemark, la Suède, l'Angleterre et les Etats-

Unis, qui venaient de proclamer leur indépendance et que Sidi Mohammed fut un des premiers à

reconnaître. Il reçut à cette occasion une très belle lettre de George Washington, proposant de

conclure un traité d’amitié entre leurs deux pays.

Mais le fait le plus saillant de son règne fut, sans conteste, la fondation de Mogador, dont il confia

la construction à l'architecte français Gournot. Sans doute aurait-il fait bien davantage s'il n'avait

pas été paralysé par l’insuffisance des moyens. A sa disparition en 1790, le Maroc était mieux

portant qu’il ne l’a été avant son règne.

Devenu alors successeur de Moulay Yazid Ben Abdallah qui n'aurait régné que pendant une durée

de deux ans (1790-1792), Moulay Slimane chassera les Turcs d’Oujda, bâtira plusieurs mosquées et

medersas et ne manquera pas aussi de venir en aide aux Algériens durant la bataille d'Isly.

Suite au soutien de l'Empire Chérifien à l'Émir Abd el-Kader d'Algérie, le Maroc connaîtra alors

une crise politique des plus ardues d’où les interventions militaires de la France en 1844 et de

l'Espagne en 1859-1860. Les affrontements se poursuivront jusqu'en 1873 sous le règne du Sultan

Mohamed IV.

Le Sultan Moulay Hassan Ier, successeur de Mohamed IV, sauvegardant son règne, consolidera son

pouvoir par le ralliement des tribus du Haut Atlas, et modernisera le pays tout en veillant tant bien

que mal à son indépendance. Des traités sont alors imposés par la Grande Bretagne, l'Espagne et la

France, d’où par ailleurs, l’endettement du pays auprès des banques étrangères.

Moulay Hassan Ier décédera en 1894, et le Sultan Moulay Abdelaziz lui succèdera, régnant jusqu'en

1907, l'année même ou Moulay Hafid prendra le relais. A la suite de l'assassinat de quelques

ressortissants européens, les Français occuperont Casablanca, alors que la France et l'Espagne

étaient déjà désignées comme mandataires de la nouvelle banque d'Etat du Maroc à la conférence

d'Algésiras en 1906.

Sa Majesté le Roi Mohammed V

Le Général Lyautey partira en 1925, et la France limitera les prérogatives du pouvoir central

Chérifien en procédant de plus en plus par la gestion directe. La résistance s’organisera, formée

essentiellement de jeunes élites urbaines. La seconde guerre mondiale marquera une trêve entre

l'opposition nationaliste et la France. Pendant la guerre, S.M le Roi Mohammed Ben Youssef

(Mohamed V), proclamé Sultan du Royaume Chérifien en 1927, et donc protecteur de tous ses sujets,

défendra avec acharnement la cause des juifs marocains face au régime de Vichy.

En 1944, sera proclamé le Manifeste de l'indépendance. Trois ans plus tard, S.M le Roi Mohammed

V se prononcera à Tanger (ville internationale) en sa faveur. Durant les cinq années qui suivent, les

négociations avec la France n’aboutiront à rien et, en 1952, la crise entre les autorités du protectorat

et les nationalistes entraînera des mouvements insurrectionnels tandis que le Sultan sera déposé,

puis exilé ainsi que toute la Famille Royale à Madagascar en 1953.

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Cependant, les revers en Indochine, la guerre d'Algérie déclenchée en 1954, inciteront le

gouvernement français à rechercher une solution politique. Le retour d'exil du Souverain se fera en

Novembre 1955 pour ouvrir le chemin de l'indépendance, reconnue en 1956 par la France, puis par

l'Espagne. Dés les premières années, S.M le Roi Mohammed V entreprendra de doter le pays

d'institutions démocratiques et rédigera une Constitution peu de temps avant sa mort, en 1961.

Sa Majesté le Roi Hassan II

Après la mort du Sultan Mohamed V, survenue le 26 Février 1961, Moulay Hassan fut intronisé le 3

Mars de la même année. Au début de son règne, le Souverain pensera tout d'abord à consolider

l'indépendance et unifier le pays, ensuite prendra l'initiative de faire expatrier toutes les troupes

étrangères en 1962. Marqué par des difficultés politiques et économiques, le début de ce règne

connaîtra un renforcement de la centralisation des pouvoirs. En 1963, s'opposeront, dans les dunes

sahariennes, les armées marocaine et algérienne. L'année 1965 verra la mise en place de la réforme

agraire, ensuite le retour de la province de Sidi Ifni à la mère patrie en 1969.

Au plan international, Feu S.M le Roi Hassan II envoya, en 1973, deux contingents militaires, l'un

au Golan (Syrie), l'autre au Sinaï (Égypte) pour soutenir ces deux pays dans leur effort de défense

contre l’hégémonie israélienne. Au plan interne, la Marche Verte qui aura lieu en Novembre 1975,

afin de réintégrer au Royaume ses provinces sahariennes spoliées, mobilisera tout le peuple

marocain derrière son Roi. Ceci signifiera la fin de l’occupation des provinces méridionales du

Royaume.

Feu S.M le Roi Hassan II comptait parmi les grands Chefs d’Etats dans le monde. Tantôt il veillait,

sur le front international, à la sauvegarde de la ville sainte d’Al Qods contre son éventuelle

judaïsation, tantôt, sur le front interne, il mettait en place les instruments du développement

économique et social du pays : édification de dizaines de barrages, distribution des terres aux

agriculteurs démunis pour la réalisation d’une réforme agraire spécifique.

Posant les jalons d’une politique industrielle nationale, il fit installer des usines et des

manufactures, relia les principales villes et villages par un important réseau routier et équipa le

pays de ports et d’aéroports. Concernant le secteur social, l'enseignement, la santé et l'habitat, il fit

édifier des hôpitaux, des dispensaires, des écoles, des instituts et des universités. Il abaissa les tarifs

des loyers du tiers pour les locataires à faible revenu.

Pour asseoir les bases de la démocratie, il mit en place des conseils communaux, municipaux et

ruraux, et fit élire un Parlement. Sous son règne, la carte administrative du Royaume verra

plusieurs modifications tendant à créer ainsi, de nouvelles provinces et ce dans le but de rapprocher

l'administration des citoyens. Il donna également ses directives pour prendre soin du monde rural. Il

fit bâtir des mosquées dont la plus grande, la Mosquée Hassan II à Casablanca, est un véritable

joyau de l'architecture islamique. Il institua les Conseils des Oulémas et créa l'Académie du Maroc.

A partir des années 1990, le régime évoluera vers davantage de démocratie, le contexte national et

international étant pour beaucoup dans cette nouvelle approche de gouvernance. Avec le décès de

S.M. le Roi Hassan II, le 23 Juillet 1999, ce sera un Souverain né après l'indépendance qui dirigera

désormais les destinées du Royaume, en l'occurrence, Sa Majesté le Roi Mohammed VI dont

l'intronisation eut lieu le 30 Juillet 1999.

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Symboles

1. Drapeau national

2. Armoirie du royaume

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Géographie

Le Maroc est situé au Nord-Ouest de l'Afrique. Il est délimité au Nord par le Détroit de Gibraltar et

la Mer Méditerranée, au Sud par la Mauritanie, à l'Est par l'Algérie et à l'Ouest par l'Océan

Atlantique.

La côte marocaine s'étend sur 3500 km ;

Superficie : 710.850 km2 ;

Deux façades maritimes : Atlantique, 2.934 km, Méditerranéenne, 512 km ;

Climat à dominance méditerranéenne, atlantique et désertique au Sud ;

Principales chaînes montagneuses : Rif, Haut, Moyen et Anti-Atlas, Ouarkziz ;

Principaux fleuves : Loukkos, Sebou, Bouregreg, Moulouya, Drâa, Oum Rbia, Souss,

Tensift, Ziz ;

La variété des paysages marocains est riche. On passe des sommets aux plaines, de la

végétation la plus verte à l’aridité la plus complète.

1. Les reliefs et la géographie

Le Maroc jouit d’une infinie variété de reliefs et de territoires. Montagnes, littoral, désert, chaque

endroit recèle ses charmes propres et une richesse naturelle unique.

Plaines et montagnes

Vu du ciel, le Maroc enchâssé entre la Méditerranée et l’Océan Atlantique déroule d’Est en Ouest

une longue bande montagneuse puis s’enfonce au Sud dans le sable jusqu’aux frontières avec la

Mauritanie. Les paysages sont multiples et époustouflants : vertigineux sommets enneigés du Haut

Atlas, massifs escarpés et ravinés du Rif, forêts touffues de chênes et thuyas du plateau central,

plaines fertiles de la Meseta, terres arides des hauts plateaux, steppes semi désertiques et oasis

luxuriantes de la cuvette du Souss, dunes de sable du Sahara.

Espaces protégés

Les différents types d’habitat ont façonné des cultures diversifiées qui ont enrichi l’identité du

Maroc. La variété des reliefs est telle que le voyageur peut trouver son bonheur en toutes saisons.

Quand la neige bloque les routes de l’Atlas, les activités balnéaires sont encore possibles dans le

Grand Sud.

Faune et flore

À chaque territoire correspondent une flore et une faune endémiques, aujourd’hui protégées dans un

esprit de développement touristique durable. Gazelles, aigles, mouflons, et fennecs ne sont pas rares

et il est facile d’observer leur mode de vie. Le Maroc, une sacrée nature… Il offre une telle diversité

géographique que l’on peut quitter un matin les belles plages d’Agadir pour se retrouver l’après-midi

au pied des pistes de ski de l’Oukaimeden, avant de redescendre savourer une douce soirée dans la

palmeraie de Marrakech.

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2. Le climat

Le climat dominant au Maroc est méditerranéen :

Tempéré à l'Ouest et au Nord par l'Océan Atlantique ;

A l'intérieur, le climat est plus continental avec des écarts importants de températures ;

La zone de l'Atlas est humide, l'enneigement y est fréquent ;

Le Sud a un climat désertique.

Climatologie

Le Maroc est un pays de zone subtropicale au bord occidental du continent africain. Il subit en été

les conditions de la zone aride chaude. Il appartient en hiver au domaine tempéré frais et humide.

Précipitations

Les précipitations moyennes annuelles varient de :

500 à 2.000 mm dans la zone la plus arrosée au Nord-Ouest soumise à l'influence atlantique ;

200 à 1.000 mm dans l'Ouest et le Centre, soumis à l'influence atlantique ;

100 à 200 mm dans la partie orientale du pays, et moins de 100 mm dans le Sud du pays.

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Système politique

« État musulman souverain, attaché à son unité nationale et à son intégrité territoriale, le Royaume

du Maroc entend préserver, dans sa plénitude et sa diversité, son identité nationale unie et

indivisible. Son unité, forgée par la convergence de ses composantes arabo-islamique, amazighe et

saharo-hassanie, s'est nourrie et enrichie de ses affluents africain, andalou, hébraïque et

méditerranéen. La prééminence accordée à la religion musulmane dans ce référentiel national va de

pair avec l'attachement du peuple marocain aux valeurs d'ouverture, de modération, de tolérance et

de dialogue pour la compréhension mutuelle entre toutes les cultures et les civilisations du monde.

Mesurant l'impératif de renforcer le rôle qui lui revient sur la scène mondiale, le Royaume du

Maroc, membre actif au sein des organisations internationales, s'engage à souscrire aux principes,

droits et obligations énoncés dans leurs chartes et conventions respectives, il réaffirme son

attachement aux droits de l'Homme tels qu'ils sont universellement reconnus, ainsi que sa volonté de

continuer à œuvrer pour préserver la paix et la sécurité dans le monde. ». Préambule de la

Constitution du Royaume du Maroc.

1. La Monarchie

Auréolée de ses douze siècles d’enracinement et de légitimité historique, l’institution monarchique

au Maroc pourrait se prévaloir, à juste titre, d’un réel ascendant sur la vie publique nationale, dans

ses deux dimensions, temporelle et spirituelle. C’est dire le rôle prépondérant de cette institution tout

au long des huit Dynasties qui se sont succédées au Maroc, des Idrissides aux Alaouites.

Aujourd’hui, si ce rôle a été diversement mis en exergue et codifié dans les Constitutions de 1962,

1970, 1972, 1992 et 1996, il est désormais question, dans la nouvelle Constitution de 2011, de

Monarchie citoyenne, garante des fondamentaux de la nation. D’où, en conséquence, ces deux

éléments clés dans le dispositif constitutionnel, à très forte teneur significative :

La suppression de toute référence à la sacralité de la personne du Roi, en lui substituant la

notion, plus moderne, d’inviolabilité et de respect dû au Souverain, (article 46) ;

La distinction explicite et circonstanciée des pouvoirs du Roi, en tant que Commandeur des

Croyants (Amir Al Mouminine), en charge du domaine religieux (article 41) et en tant que

Chef de l’Etat, symbole de l’unité nationale et territoriale, assurant des missions d’arbitrage,

garant du choix démocratique et des intérêts fondamentaux du pays (article 42).

2. Le Parlement

Le Parlement est composé de deux Chambres dont les membres tiennent leur mandat de la nation.

Les 325 membres de la Chambre des Représentants sont élus pour cinq ans au suffrage universel

direct. Les membres de la Chambre des Conseillers sont élus pour neuf ans au suffrage universel

indirect.

Ils sont désignés dans la proportion des trois cinquièmes dans chaque région par un collège électoral

composé de représentants des collectivités locales et, dans une proportion des deux cinquièmes dans

chaque région par des collèges électoraux composés d'élus des Chambres professionnelles et de

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membres élus à l'échelon national par un collège électoral composé des représentants des salariés. Le

Parlement siège pendant deux sessions et la demande de session extraordinaire est prévue par la

Constitution à la demande de la majorité absolue de l'une des Chambres ou du Gouvernement.

Les séances sont publiques et chaque Chambre établit son règlement intérieur dont la conformité à

la Constitution est systématiquement contrôlée par le Conseil constitutionnel. Le Président de la

Chambre des Représentants est élu en début de législature puis à la session d'Avril de la troisième

année de cette dernière ; le Président de la Chambre des Conseillers est élu au début de la session

d'Octobre et lors de chaque renouvellement de la Chambre. Les attributions du Parlement

concernent les domaines de la production législative et celui du contrôle de l'action

gouvernementale :

La production législative : comme dans tous les régimes parlementaires, l'initiative des lois

appartient concurremment au Premier Ministre et aux membres du Parlement. Les projets

de lois sont déposés sur le bureau de l'une des deux Chambres ;

Le contrôle gouvernemental : il est mis en œuvre au niveau des questions, des commissions

d'enquête et de la responsabilité du Gouvernement.

3. Le Gouvernement

Le Gouvernement se compose du Premier Ministre et des Ministres. Le Gouvernement est

responsable devant le Roi et devant le Parlement. Après la nomination des membres du

Gouvernement par le Roi, le Premier Ministre se présente devant chacune des deux Chambres et

expose le programme qu'il compte appliquer. Ce programme doit dégager les lignes directrices de

l'action que le Gouvernement se propose de mener dans les divers secteurs de l'activité nationale et,

notamment dans les domaines intéressant la politique économique, sociale, culturelle et extérieure.

Ce programme fait l'objet d'un débat devant les deux Chambres. A la Chambre des Représentants, il

est suivi d'un vote dans les conditions prévues aux deuxième et troisième alinéas de l'article 75 et

avec l'effet visé au dernier alinéa de ce même article (article 60). Sous la responsabilité du Premier

Ministre, le Gouvernement assure l'exécution des lois et dispose de l'administration (article 61).

4. L'Autorité judiciaire

Conformément à la Constitution du Royaume du Maroc, l'autorité judiciaire est indépendante du

pouvoir législatif et du pouvoir exécutif (article 82) :

Les jugements sont rendus et exécutés au nom du Roi (article 83) ;

Les magistrats sont nommés, par dahir, sur proposition du Conseil Supérieur de la

Magistrature. (article 84) ;

Les magistrats du siège sont inamovibles (article 85) ;

Le Conseil Supérieur de la Magistrature, présidé par le Roi, veille à l'application des

garanties accordées aux magistrats quant à leur avancement et à leur discipline (article 87).

L'article premier de la loi 1-74-388 du 24 Joumada II 1394 (15 Juillet 1974) fixe l'organisation

judiciaire du Royaume comme suit :

Les juridictions de droit commun :

Les juridictions communales et d'arrondissements au nombre de 837 ;

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Les tribunaux de première instance, au nombre de 68 ;

Les cours d'appel, au nombre de 21 ;

La Cour Suprême.

Les juridictions spécialisées :

Les tribunaux administratifs, au nombre de 7 ;

Les tribunaux de commerce, au nombre de 8 ;

Les cours d'appel de commerce, au nombre de 3 ;

La Haute Cour (article 88 de la constitution) ;

Le tribunal permanent des Forces Armées Royales.

Les juridictions d'exception.

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Economie

Le Royaume du Maroc a fait le choix, dès son indépendance, pour le pluralisme politique et le

libéralisme économique, en consacrant le droit de propriété et la liberté d'entreprendre parmi les

droits fondamentaux garantis par la Constitution.

L’économie marocaine est une économie caractérisée par une grande ouverture vers l'extérieur.

Depuis le début des années 80, le Maroc a adopté une politique d’ouverture économique et financière

visant le renforcement de la libéralisation des échanges extérieurs, une plus grande intégration de

l'économie marocaine dans l'économie mondiale, et la contribution à la consolidation du système

commercial multilatéral. A cet égard, des avancées significatives en matière de modernisation des

structures économiques et financières et de mise à niveau du cadre juridique et institutionnel, ont

été accomplies. L’objectif poursuivi est d’accélérer durablement le rythme de croissance de

l’économie marocaine et d’améliorer les conditions de vie des citoyens.

Dans ce cadre, le Maroc a procédé à la simplification des procédures du commerce extérieur, la

réduction de la protection tarifaire, l’élimination des mesures non tarifaires, l’amélioration du

climat des affaires et des investissements, l’élargissement et la diversification des relations

économiques et commerciales et enfin, la contribution de manière régulière à la consolidation du

système commercial multilatéral. Cette ouverture est d’ailleurs illustrée par la signature de

différents accords de libre échange avec les principaux partenaires économiques, notamment l’Union

Européenne, les Etats-Unis, les pays arabes et africains.

En outre, un ensemble de textes juridiques ont été promulgués ou modifiés pour accompagner ces

réformes. On peut citer, à titre d’exemple, la charte de l’investissement, le code du commerce, la loi

instituant les juridictions de commerce, le code des douanes, la loi sur la liberté des prix et de la

concurrence, la réglementation relative aux marchés de l’Etat, la loi relative à la protection de la

propriété industrielle et commerciale, etc.

Par ailleurs, la mise en place de nouvelles politiques sectorielles basées sur l’avantage comparatif de

l’économie marocaine (Plan Émergence Industrielle 2015, Vision 2020 pour le tourisme, Vision 2015

pour l’artisanat, Plan Rawaj pour le commerce, Plan Maroc Vert pour l’agriculture, Plan Halieutis

pour la pêche...) devront induire, sur les prochaines années, une croissance soutenue et durable.

La création de l’Agence Marocaine pour le Développement des Investissements et la mise en place de

guichets uniques, au niveau régional, avec les Centres Régionaux d’Investissement viennent à point

nommé afin de soutenir ces plans sectoriels, attirer et accompagner les investisseurs.

Enfin, le processus d’ouverture économique et d’intégration à l’économie mondiale est consolidé

notamment, à travers la conclusion d’accords de libre-échange avec les Etats-Unis, l’Union

Européenne, l’AELE, la Turquie, les pays membres de la Ligue Arabe dans le cadre de la Grande

Zone de Libre Echange Arabe, et les pays arabes méditerranéens dans le cadre de l’ALEPAM

(Accord d’Agadir). Un accord commercial avec l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine

(UEMOA) devrait entrer en vigueur incessamment.

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Plus spécialement dans le cadre de ses relations avec l’Union Européenne et compte tenu des progrès

réalisés par le Maroc dans les domaines politique, économique et social, ainsi que les multiples

réformes engagées, l’UE a attribué au Maroc un « Statut avancé » qui lui confère la possibilité de

s’intégrer davantage dans le Marché Unique Européen et de prendre part à certains programmes de

coopération intereuropéens réservés jusqu’ici aux seuls pays membres.

Aujourd'hui les grandes réformes et les grands chantiers entamés par le pays ont commencé à

donner de bons résultats, notamment avec la hausse continue du PIB. La croissance de l’économie

marocaine a, de ce fait, atteint un taux moyen de 5,1% pendant la période 2001-2008, suite à la hausse

de la valeur ajoutée du secteur primaire de 4,3%, à la bonne tenue du secteur non agricole (4,9%) et la

croissance de 5,2% en moyenne du secteur des services, en raison notamment de l’amélioration de la

valeur ajoutée des télécommunications de 13%, et des services rendus aux entreprises de 6,8% en

liaison avec la politique d’ouverture et le développement de l’offshoring.

Sur le plan sectoriel, l’agriculture représente entre 12 et 17% du PIB selon les années, et emploie 45%

de la population active totale. Le secteur secondaire représente 30% du PIB et porte principalement

sur les activités d’extraction et de transformation du phosphate, l’agroalimentaire et l’industrie du

textile. Le secteur tertiaire représente, quant à lui, 38% du PIB, dont près de 8% pour le tourisme.

L’inflation demeure peu importante (moins de 2% entre 2002 et 2009) et le taux de chômage est tombé

en 2009, pour la première fois depuis deux décennies, au dessous de la barre de 10%. Le taux de

pauvreté a connu une diminution substantielle puisqu’il a été ramené de 15,3% à 9% entre 2001 et

2007. En parallèle, on constate un relèvement du revenu par habitant qui est passé de 14.345

dirhams en 2001 à 21.748 dirhams en 2008, soit une hausse moyenne annuelle de 6,1%.

1. Commerce extérieur

En 2008, les échanges extérieurs du Maroc avec l’Étranger ont totalisé 481.782 MDhs contre 386.804

MDhs en 2007, enregistrant ainsi une hausse de 24,6%. Cette évolution est due aussi bien à la hausse

des importations (+24.8%), qu’à celle des exportations (+24.1%).

Les exportations se sont élevées à 155.740 MDhs tandis que les importations ont atteint 326.042

MDhs, enregistrant un solde négatif de -170.302,3, s’aggravant de 25,4% par rapport à 2007. Le taux

de couverture des importations par les exportations est de 47,8%. Le taux d’ouverture de l’économie

marocaine, exprimé par le rapport de la valeur globale des échanges au PIB, s’élève à 69,9%.

Les exportations du Maroc sont dominées par trois groupes de produits, représentant près de 79% du

total des ventes : les biens de consommation (composés à plus de 80% de produits textiles), les demi-

produits (acide phosphorique, engrais naturels et chimiques et bois) et les produits alimentaires. Les

ventes de produits bruts (11,6% du total des expor) sont composées essentiellement de phosphate.

Les importations du Royaume sont composées à près de 85% de produits énergétiques, de demi-

produits, de biens d’équipement, de céréales et de biens de consommation. L’UE est le premier

partenaire commercial du Maroc. En 2008, 51.8% des importations marocaines (168 milliards de

Dhs) provenaient de l’UE et 59.2% de ses exportations (92 milliards de Dhs) y étaient destinées.

En 2008, les principaux clients du Maroc étaient la France (20.2%), l’Espagne (17.9%), l’Inde (6.8%),

le Brésil (4.8%) et l’Italie (4.7%). Si les exportations marocaines se dirigent en priorité vers les pays

européens, on note que l’Inde et le Brésil ont surclassé l’Allemagne, traditionnellement 5ème client.

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Quant aux importations du Maroc, elles proviennent essentiellement de la France (15%), suivie de

l’Espagne (11.2%), puis de l’Arabie saoudite (6.7%), l’Italie (6.7%) et la Chine (5.7%). L’Arabie

Saoudite et la Chine sont devenues successivement, le troisième et cinquième fournisseur.

Maroc Export Plus

La stratégie nationale pour le développement et la promotion des exportations, baptisée « Maroc

Export Plus », a pour ambition de tripler le volume des exportations, d’augmenter le PIB ainsi que

de créer 380 000 emplois additionnels à l’horizon 2018. Pour atteindre ces objectifs, Maroc Export

Plus repose sur 3 axes stratégiques :

Le ciblage des secteurs et des produits afin d’orienter, en priorité, les efforts vers les produits

dont l’offre est déjà disponible, puis ceux issus des plans sectoriels en cours ;

Le ciblage des marchés pour consolider la position du Maroc sur ses marchés traditionnels,

et se diversifier vers de nouveaux marchés à fort potentiel ;

L’accompagnement des acteurs pour mettre à la disposition de l’ensemble des entreprises, les

outils nécessaires à leur développement à l’international.

Trois types de marchés ont été identifiés pour un ciblage réussi. Il s’agit des :

1. Marchés stratégiques, dits « traditionnels » constitués de pays pouvant recevoir une grande

quantité de produits exportés par le Maroc (France, Espagne, Tunisie…) ;

2. Marchés adjacents, géographiquement, culturellement et commercialement similaires aux

marchés stratégiques, mais où les produits marocains sont moins présents (Hollande,

Belgique, Italie…) ;

3. Marchés de niches, c’est-à-dire peu ou pas couverts par les exportations marocaines et

pouvant être ciblés pour un nombre limité de produits (Russie, Chine, Japon, Sénégal,

Canada…).

Diverses mesures ont été définies pour assurer la mise en œuvre de « Maroc Export Plus ». Ces

mesures visent à encourager les entreprises non exportatrices à devenir des exportateurs permanents

et à inciter les entreprises exportatrices à accélérer leur plan de développement à l’export.

Concernant les moyens financiers nécessaires, le budget estimé pour la stratégie devrait passer de 151

millions de Dhs en 2009 à 506 millions de Dhs en 2013. S’agissant du financement de ce plan, le

Ministère du Commerce Extérieur projette la création d’un fonds pour le développement des

exportations qui devrait être doté d’un budget de 500 millions de Dhs.

Accords de libre échange

Dans le cadre d’une politique d’ouverture équilibrée de l’économie marocaine, initiée depuis le début

des années 80 et qui repose sur une libéralisation du commerce extérieur national, le Maroc a conclu

plusieurs accords de libre échange avec ses principaux partenaires.

Ces accords visent à supprimer les barrières commerciales, à faciliter le commerce transfrontalier

des biens et des services et à accroître les perspectives d’investissement des entreprises étrangères au

Maroc.

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Accord d’association entre le Maroc et l’Union Européenne

Le Maroc a signé, le 26/02/1995, un accord d’association avec l’Union Européenne, accord qui est

entré en vigueur le 1er Mars 2000. Cet accord établit progressivement le libre échange des produits

industriels, auxquels l’Union Européenne a déjà accordé le libre accès, tandis que le Maroc s’est

engagé à opérer un démantèlement tarifaire sur une période de 10 ans à compter de Mars 2003. En ce

qui concerne les produits agricoles, de nouvelles concessions commerciales réciproques sont entrées

en vigueur en Janvier 2004.

S’agissant de la libéralisation du commerce des services, l’accord contient des dispositions relatives à

la liberté d’établissement et à la libéralisation des services, dont l’application est en cours de

négociation. L’accord traite également de la libre circulation des capitaux et des règles de

concurrence, du renforcement de la coopération économique sur la base la plus large possible, de la

coopération en matière de migration et d’affaires sociales, de même que de la coopération culturelle.

Accord de libre-échange avec les États-Unis

Un accord de libre-échange a été conclu avec les Etats-Unis en 2004, permettant l’accès immédiat en

franchise de droit pour 95% des biens industriels et de consommation du Maroc. Cet accord à

vocation économique et commerciale englobe, entre autres, le commerce des marchandises (produits

agricoles et de la pêche, produits industriels dont les textiles et vêtements) et des services (dont les

services financiers et de télécommunications) ainsi que les marchés publics. Il porte également sur

les aspects liés à la protection de la propriété intellectuelle, à l’environnement et au travail.

Le présent accord devrait jouer un rôle moteur pour attirer l’investissement direct étranger et faire

du Maroc une plate-forme d’exportation à destination de l’Europe et des EU, des pays arabes et

africains, en tirant profit de sa situation géographique et du complexe portuaire Tanger-Med.

Grande Zone Arabe de Libre-échange

La création de la Grande Zone Arabe de Libre Echange avait été décidée par le Sommet Arabe

d’Amman (2001). Elle est entrée en vigueur le 1er Janvier 2005. La GZALE prévoit une suppression

totale des droits de douane entre les pays signataires de l’accord (Maroc, Tunisie, Libye, Egypte,

Liban, Syrie, Palestine, Jordanie, Irak, Koweït, Arabie Saoudite, Emirats Arabes Unis, Oman,

Qatar, Bahreïn et Yémen). La mise en place de cet espace vise à dynamiser les échanges

commerciaux et à contribuer à l’augmentation des échanges commerciaux interarabes.

Accord de libre-échange avec les pays arabes méditerranéens (Accord d’Agadir)

Le Maroc a signé le 25/04/2004 un accord de libre échange avec les pays arabes méditerranéens

appelé « l’Accord d’Agadir » qui comprend la Tunisie, la Jordanie et l’Égypte. L’accord est entré en

vigueur le 6 Juillet 2006 après ratification. Sa mise en œuvre réelle a été possible le 27 Mars 2007

après la publication des circulaires des Services de la Douane des quatre pays membres. L’Accord

d’Agadir a pour objectif de :

Stimuler le commerce entre les 4 pays membres et surtout, entre eux et les pays de L’UE ;

Développer l’intégration économique par l’application des règles d’origine Pan Euro Med ;

Promouvoir les investissements européens et internationaux dans l’Espace d’Agadir qui

compte déjà plus de 120 millions de consommateurs.

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L’accord s’applique aux produits industriels, agricoles et agro-industriels, originaires et en

provenance des pays contractants, à l’exception de certains produits agricoles. L’Accord d’Agadir

contribue aux objectifs du processus de Barcelone pour l’établissement de la Zone Euro-

Mediterranéenne de Libre Échange. En outre l’accord est en concordance avec les principes et les

exigences de l’Organisation Mondiale du Commerce et en harmonie avec la Charte de la Ligue

Arabe, qui encourage la coopération inter-arabe et tend à la mise en place de la Grande Zone de

Libre Échange Arabe.

Accord de libre-échange avec la Turquie

L’accord de libre échange avec la Turquie a été signé le 07 Avril 2004 et est entré en vigueur le 1er

Janvier 2006. L’accord prévoit la libéralisation progressive des échanges industriels et agricoles. En

ce qui concerne les produits industriels, l’accord prévoit l’accès libre pour les produits industriels

marocains et l’élimination par le Maroc de tous les droits de douane et taxes d’effet équivalent.

Accord de libre-échange avec les Émirats Arabes Unis

L’accord de libre échange Maroc-EAU a été signé le 25 Juin 2001. Il est entré en vigueur le 09

Juillet 2003. Cet accord prévoit la réduction des droits de douane et des taxes d’effet équivalent de

10% en plus de ceux convenus dans la cadre de la GZLE de la Ligue Arabe, l’élimination de toutes les

entraves non tarifaires et la non application de nouvelles mesures non tarifaires.

2. Transport

Dans la chaîne de logistique, le secteur du transport représente un maillon essentiel. Conscient du

rôle joué par la logistique dans le renforcement de la compétitivité de l’économie marocaine, les

autorités ont déployé des efforts très importants pour le renforcement et la modernisation des grands

réseaux d’infrastructure et de superstructure (routes, autoroutes, ports…). Ceci a permis au secteur du

transport de se développer de manière soutenue.

Le transport routier est le mode prépondérant pour le transport intérieur. Il assure 90% des

déplacements interurbains et plus de 75% du transport de marchandises hors phosphates. Le secteur

compte plus de 11000 entreprises et emploie directement plus de 20.000 personnes.

Le transport maritime joue un rôle primordial dans le transport des marchandises, étant donné qu’il

assure 98% des échanges commerciaux extérieurs. Avec la mise en service du nouveau port de Tanger-

Med, le Maroc a renforcé son infrastructure portuaire. En 2007, les ports marocains ont vu transiter

72.7 millions de tonnes de marchandises et 4.1 millions de passagers.

Le transport aérien a connu ces dernières années, l’adoption d’une politique de libéralisation du

secteur, qui s’est concrétisée par une réduction du coût du transport, une plus grande fluidité et une

desserte appropriée et directe entre les marchés émetteurs et les zones touristiques. Ainsi, 34

nouvelles compagnies ont intégré le ciel marocain portant ainsi le nombre de compagnies régulières

sur le Maroc à 49 (fin 2008).

Le trafic aérien international a atteint 10.1 millions de passagers en 2008, contre 5.2 millions en

2003 soit une progression annuelle moyenne de 18%. Cette évolution est due à l’adhésion du Maroc à

l’accord européen sur le transport aérien ou l’Open Sky, en Décembre 2006.

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En 2008, le réseau ferroviaire marocain a totalisé 1 907 km, dont la moitié est électrifiée. Depuis

2003, le Maroc s’est résolument engagé sur la voie de l’extension et de la modernisation du réseau

ferroviaire. Ainsi de nouvelles lignes ont été construites connectant la ville de Nador et le nouveau

port de Tanger-Med au réseau national. Une ligne TGV entre Tanger et Casablanca sera construite

et mise en service en 2015.

3. Artisanat

L’artisanat marocain est considéré comme l’un des secteurs les plus productifs et générateurs

d’emplois. Il emploie près de 2 millions d’artisans soit 20% de la main d’œuvre active, et fait vivre à

peu près 8 millions de citoyens soit 1/4 de la population marocaine. Les recettes de l’artisanat se sont

élevées à 67,3 milliards de dirhams en 2007, ce qui constitue 19% du PNB. Le Secrétariat d’Etat

chargé de l’Artisanat distingue trois sous secteurs qui devront faire l’objet d’une attention spécifique :

L’artisanat de consommation destiné principalement à la clientèle nationale, génère un

chiffre d’affaires de 3 milliards de dirhams ;

L’artisanat de production culturelle vendu aux nationaux et aux touristes étrangers, génère

un chiffre d’affaires de 10 milliards de dirhams (83% pour le marché national et 17% pour les

touristes étrangers) et enfin ;

L’artisanat à fort contenu culturel de production et de service destiné à l’export. Il réalise

pour l’instant un chiffre d’affaires ne dépassant pas les 700 millions de dirhams.

Le Secrétariat d’Etat chargé de l’Artisanat a élaboré des programmes spécifiques visant le

développement et la modernisation du secteur et la création de nouveaux emplois.

Vision 2015 pour l'Artisanat

Le Gouvernement s’est doté d’une stratégie pour le secteur de l’artisanat dénommée « Vision 2015 »

dont le principal objectif est une dynamisation de l’activité de l’artisanat et de l’emploi à horizon

2015 et l’augmentation des exportations des produits d’artisanat. En termes chiffrés, la stratégie

Vision 2015 s’est fixé comme objectifs pour les cinq prochaines années de :

Créer environ 115 000 emplois d’ici 2015 ;

Multiplier par deux le chiffre d’affaires de l’artisanat à contenu culturel ;

Multiplier par 10 les exportations formelles ;

Générer 4 milliards de PIB supplémentaire pour atteindre 10 milliards de Dhs en 2015 ;

Créer des entreprises capables de pénétrer les canaux de distribution adaptés aux

consommateurs ciblés, en favorisant la création d’acteurs de référence et en développant un

tissu de PME structurées ;

Améliorer les revenus et les conditions de travail des artisans.

Pour ce faire, cette stratégie a prévu de mener les actions suivantes :

Le soutien et l’encadrement des artisans à travers des programmes de formation ;

Des programmes de développement de la conception des produits ;

L’amélioration de la qualité et des techniques de production ;

L’appui à la commercialisation.

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4. Tourisme

Possédant des atouts naturels importants et un patrimoine culturel riche et diversifié, le Maroc a

inscrit le développement du secteur du tourisme parmi les priorités nationales en mettant en place

une stratégie volontariste à même de déclencher une dynamique de développement durable et intégré.

Ainsi, depuis le discours prononcé par S.M le Roi Mohammed VI, le 10 Janvier 2001 à Marrakech,

lors des Assises Nationales du Tourisme, le Maroc s'est doté d'une stratégie prospective qui a permis

d’atteindre des résultats probants.

L’évolution annuelle des principaux indicateurs touristiques montre une progression remarquable

des arrivées aux postes frontières marocains, qui sont passées de 4 379 990, en 2001 à 8 341 237, en

2009. La capacité d’hébergement en lits est passée de 97 001 en 2001 à 152 927 en 2009. Les recettes

voyage sont passées de 29, 196 MDhs en 2001 à 52,8 MDhs en 2009.

En 2009, le Maroc a enregistré l'arrivée de 8,35 millions de touristes soit une croissance de 6% (5,5%

au niveau mondial), 16,2 millions de nuitées (légère baisse de -1,6% par rapport à 2008), 52,4

milliards de dirhams de recettes touristiques, soit une baisse de -5,7% et la création de 13 000

nouveaux lits (dont 40% à Marrakech).

Le Maroc est engagé actuellement dans « la Vision 2020 » qui doit consolider les acquis et les

réalisations de la Vision 2010 avec la poursuite de la dynamique d’investissement, le tout en se

focalisant sur un tourisme plus qualitatif, plus durable et plus responsable.

Vision 2020 du Tourisme

La Vision 2020, présentée le 30 Novembre 2010 à Marrakech devant S.M le Roi Mohammed VI, se

fixe comme objectif de doubler la taille du secteur touristique, hissant ainsi le Maroc parmi les 20

premières destinations touristiques mondiales. La vision 2020 va jouer un rôle important dans le

processus de régionalisation avancée dans lequel le Royaume s'est engagé, en adoptant une démarche

novatrice et en s'appuyant sur 8 territoires.

Elle a été conçue sous l'impulsion de S.M le Roi Mohammed VI pour mettre en valeur chacune des

régions du Maroc, et pour mettre en place un tourisme respectueux de l'environnement. Le

développement durable est en effet un des grands axes de la Vision 2020. Le tourisme marocain

prendra en compte la préservation des ressources naturelles, le maintien de l'authenticité

socioculturelle des régions et le développement et bien être des populations locales.

Des "éco territoires" vont émerger et seront de véritables vitrines du Maroc en matière de

développement durable. Huit nouvelles destinations touristiques vont naître dans le cadre de la

Vision 2020, 200.000 nouveaux lits touristiques vont être créés à travers le Royaume et les arrivées de

touristes étrangers vont être doublées.

Le pays compte multiplier par trois le nombre de voyageurs nationaux alors que les recettes

touristiques vont être portées à 140 milliards de dirhams (MMDhs) en 2020, soit une somme cumulée

sur la décennie proche de 1 000 milliards de dirhams. Six grands projets structurants, impulsés et

soutenus par l'Etat, les régions et le secteur privé, seront mis en place : le programme Azur 2020 (en

continuité avec le plan Azur), le programme Patrimoine et Héritage, qui vise à faire rayonner

l'identité culturelle du Maroc et le programme Eco&Green, qui a pour objectif de valoriser des

espaces naturels préservés d'exception.

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Il s'agit aussi du programme Animation et Loisirs (enrichir l'offre touristique hôtelière et la rendre

plus compétitive), le programme Niches à forte Valeur Ajoutée (positionner le Maroc comme

destination de rang international sur le Bien être) et le programme Biladi (une des grandes priorités

de la Vision 2020 avec la réalisation des 7 stations initialement prévues dans les régions les plus

prisées par les marocains).

5. Industrie

Le secteur industriel représente près de 20% du PIB. Longtemps dominé par les industries agro-

alimentaires, le textile et le cuir, le secteur industriel s’est diversifié rapidement grâce à l’essor des

secteurs de la chimie et de la parachimie, du papier et cartons, des équipements automobiles et du

montage des véhicules, les services aux entreprises, l’informatique, l’électronique et l’industrie

aéronautique. Le Maroc est devenu une grande destination de la haute technologie.

Ainsi, l’évolution constatée en 2007 résulte des améliorations de production relevées au niveau de ces

nouveaux secteurs notamment, des industries de l’automobile (+23,3%), et celles du caoutchouc et du

plastique (+18%). D’autres secteurs ont participé à ce développement positif et notamment les

industries du tabac (+13%), les produits non métalliques (+8%), les produits de l’édition et de

l’imprimerie (+5,4%), du travail du bois (+4,9%), du papier et carton (+4,5%), de l’habillement et des

fourrures (+3,7%).

Le secteur industriel marocain, toutes branches confondues, employait plus de 500.000 personnes en

2008, avec en tête de liste, le textile, suivi des industries chimiques et para-chimiques, ainsi que

l’industrie agro-alimentaire.

Les principales activités industrielles concernent la transformation des phosphates, le raffinage du

pétrole, les cimenteries et les industries de transformation notamment : les industries alimentaires

(conserveries, minoteries artisanales et industrielles, huileries, raffineries de sucre), les industries

du textile, de la confection, du cuir, des chaussures, les industries électriques, électroniques,

l’assemblage de véhicules automobiles, etc.

Entre 2004 et 2008, la production industrielle s’est accrue de 5,7% en moyenne par an grâce

notamment à l’industrie automobile, à l’industrie du caoutchouc et du plastique, à l’industrie du

tabac, des produits métalliques et métallurgiques, des produits de l’édition et de l’imprimerie, et

l’industrie des produits de l’habillement et des fourrures.

Plan Émergence

Le Plan Émergence est une stratégie industrielle qui a été lancée en 2005. Les objectifs de ce Plan

sont la mise à niveau du secteur industriel, sa modernisation et la consolidation de sa compétitivité.

Sur une durée de dix ans, soit d’ici 2015, le Plan Émergence vise à accroître de 1,6 point par an le

PIB, de réduire le déficit commercial et de créer environ 440 000 emplois.

Dans le cadre de la mise en œuvre de cette stratégie, S.M le Roi Mohammed VI a présidé, le

Vendredi 13 Février 2009, la cérémonie de signature du Contrat-programme public-privé 2009-2015

du Pacte National pour Émergence Industrielle. Ce dernier définit un cadre de développement

global, comprenant des activités pour lesquelles le Maroc présente des avantages compétitifs :

l’offshoring, l’automobile, l’aéronautique, l’électronique, l’agroalimentaire et le textile-cuir. Le pacte

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a pour objectifs la création d’emplois industriels pérennes (1,28 million actuellement) et la

réduction du chômage urbain. A l’horizon 2015, il devrait permettre :

La création de 220.000 nouveaux emplois ;

L’augmentation du PIB industriel de 50 milliards de Dhs additionnels ;

La réduction du déficit commercial, en générant un volume supplémentaire d’exportations de

95 milliards de Dhs ;

L’appui à l’investissement industriel, tant national qu’étranger ;

La contribution à la politique d’aménagement du territoire avec la création des parcs

industriels intégrés.

De tous les secteurs ciblés, l’offshoring est actuellement le plus avancé en termes d’exécution, dans la

stratégie Émergence. Le secteur a permis au Maroc d’ouvrir les portes du club très fermé des

destinations offshore. En effet, en seulement une année, plus de 50 entreprises ont manifesté leur

intérêt de s’implanter dans les zones dédiées de Casanearshore et Rabat Technopolis.

Cette implantation a permis la création de plus de 20.000 emplois entre 2005 et 2008. Ainsi, le

secteur de l’offshoring présente des perspectives de développement intéressantes. Un potentiel

confirmé de 100.000 emplois d’ici 2015 et un chiffre d’affaires sectoriel prévisionnel de plus de 20

milliards de Dhs, pour une croissance de 13 milliards du PIB sur la période 2009-2015, sur les 50

milliards additionnels promis par le Pacte.

6. Mines

Le Maroc dispose d’importantes ressources minières. La part du secteur minier (hors

transformation) dans le PIB représente 1,7% en 2006. Avec trois quarts des réserves de phosphate de

la planète (11 milliards de tonnes de réserves connues et 58 milliards de tonnes de réserves

probables), le Maroc est le troisième producteur mondial de phosphates et le premier exportateur au

monde. Les Phosphates comptent pour 95% de la production minière du Maroc. En 2008, les recettes

générées par les exportations du phosphate et dérivés ont atteint le chiffre record de 54.5 milliards

de dirhams. L’Inde est l’un des principaux clients du Maroc.

L'exploitation minière et la capacité de transformation ont augmenté régulièrement au cours des

dernières années. Depuis 1996, l’OCP a créé des joint-ventures avec des entreprises étrangères pour

augmenter la capacité de transformation des phosphates. Les investissements ont atteint, en 2008,

plus de 4.691 MMDhs alors qu’ils étaient de 3.438 MMDhs en 2007. Les autres produits miniers

actuellement en cours d’exploitation au Maroc sont essentiellement : le plomb, le zinc, l’argent, l’or,

le cuivre, le cobalt, le manganèse, l’antimoine, le fer, la barytine, la fluorine et le sel.

L’Office National des Hydrocarbures et des Mines (ONHYM) a signé ces trois dernières années

plusieurs accords d’exploration minière avec des sociétés marocaines et étrangères, impulsant de

manière significative la dynamique de l’exploration minière, notamment pour les métaux précieux,

les métaux lourds et les minerais rares. Les investissements réalisés en 2007 s’élèvent à 74 millions

de Dhs, financés par les fonds propres de l’ONHYM.

7. Pêche maritime

Avec 3500 km de façade maritime, le Maroc possède un potentiel de pêche très important. La pêche

est opérée à partir de vingt-deux ports : six en Méditerranée et seize sur l’Atlantique. Le nombre de

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sites de pêche à partir desquels opère la pêche artisanale est estimé à 150 sites dont 73 en façade

méditerranéenne. La flotte nationale est composée de : 350 unités de la flotte hauturière ; 1731

unités de la flotte côtière et 13 189 de la flotte artisanale. Le tonnage total national, en 2006, a

atteint 888 628 tonnes pour une valeur totale de 6 659 MDhs.

Le secteur emploie 110 079 personnes dans la pêche, et 52 700 personnes dans l’industrie. Il a généré

quelques 488 500 emplois indirects. L’industrie des pêches concerne les industries de la conserve, de

la semi-conserve, de la congélation à terre, du conditionnement du poisson frais, de la farine et huile

de poisson et le traitement des algues marines.

En 2008, le Maroc a exporté 473 133 tonnes de produits halieutiques, pour une valeur de 13.172 050

MDhs, répartis comme suit : conserves, congelés, sauf vivants, frais ou réfrigérés farine, poudre

autres frais, réfrigérés bruts non congelés, vivants, frais ou réfrigérés, composés de poisson blanc,

poisson pélagique, céphalopodes, crustacés, coquillages et autres. L'Europe est largement le 1er client

du Maroc avec 60.77% des exportations des produits halieutiques marocains, l’Afrique en 2ème

position avec 20.60%, l’Asie avec 9.43%, et enfin l’Amérique 9.17%.

Plans Halieutis et Ibhar

Le secteur des pêches occupe une place importante dans l'économie nationale et contribue de façon

dynamique au développement du Maroc en termes de création d'emplois, de sécurité alimentaire et

de génération de revenus.

La richesse et la diversité des ressources halieutiques des côtes marocaines, renforcées par

l'expansion remarquable de la demande mondiale des produits de la mer et la stagnation de la

production mondiale des captures, constituent de grandes opportunités pour le secteur des pêches et

de l'aquaculture au Maroc.

Cependant, le domaine fait face à de multiples contraintes qui persistent au niveau des différents

maillons de la chaîne de valeur du secteur (difficultés dans la gestion des ressources halieutiques,

appareil de production du domaine à moderniser…). Ainsi deux plans ont été conçus et mis en place

par le Département de la Pêche :

1. Le plan Ibhar destiné à la pêche côtière et artisanale. Il a pour objectif le rajeunissement de

la flotte de pêche et l’optimisation de son rendement, l’amélioration de la sécurité, de la

navigation et des conditions de travail et de vie à bord, le respect des normes internationales

de la qualité des produits. Le programme prévoit la mise à niveau de la flotte artisanale et

de la flotte côtière ainsi que leur modernisation. En termes de financement, ce programme

bénéficie d'une enveloppe budgétaire de 5 milliards de Dhs dont 1 milliard de Dhs au titre de

la contribution de l’Etat, 740 millions de Dhs sous forme d’appui direct accordé aux

professionnels et 261 millions de Dhs sous forme de garantie des crédits bancaires destinés à

financer les acquisitions de bateaux de pêche ;

2. Le plan Halieutis destiné au secteur dans son ensemble y compris l’aquaculture et la

valorisation des produits de la pêche. Le plan Halieutis, lancé les 29 et 30 Septembre 2009 à

l’occasion de la tenue du Conseil Supérieur Halieutique, vise à développer une pêche durable

et compétitive, à préserver le patrimoine halieutique et à développer le PIB du secteur. D’ici

2020, le plan Halieutis a pour ambition d’atteindre un PIB de 21,9 milliards de Dhs,

d’augmenter le nombre des emplois directs à terre à 115 000, et d’accroître la valeur des

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exportations des produits de la mer à plus de 3,1 milliards de dollars. Quant à la production

halieutique, l’objectif visé est d’atteindre, à la même échéance, 1,6 milliards de tonnes.

Ainsi, la stratégie se fixe, comme objectifs à atteindre la durabilité, la performance, la compétitivité.

Dans ce cadre, des actions transversales, pour encadrer le secteur, ont été mises en place :

Assurer un contrôle effectif et une traçabilité tout le long de la chaîne de valeur ;

Clarifier et compléter le dispositif juridique du secteur ;

Renforcer les compétences et améliorer l’attractivité des métiers ;

Mettre en place une gouvernance publique forte pour moderniser le secteur ;

Organiser la représentation professionnelle et encourager une interprofession.

8. Agriculture

L’agriculture au Maroc a toujours été considérée comme un secteur stratégique pour le

développement socio-économique du pays. Son importance est illustrée par les indicateurs suivants :

La population rurale constitue actuellement environ 1/2 de la population totale du pays ;

L'emploi direct dans l'agriculture représente à lui seul 80% de l'emploi rural ;

En terme de valeur ajoutée, l'agriculture contribue au PIB à hauteur de 12% jusqu’à 20%

selon les conjonctures climatiques.

Un million sur 8,7 millions d’hectares sont irriguées. Le Maroc produit des céréales (blé dur, blé

tendre, orge, maïs), des légumineuses, des oléagineuses (tournesol, arachide), et dispose de cultures

industrielles (betterave, canne à sucre). Cependant, les volumes de production dépendent largement

des conditions climatiques. A titre d’exemple, la production des céréales pour la saison 2008/2009 a

atteint environ 102 millions de quintaux, alors qu’elle n’a pas dépassé les 53 millions de quintaux,

la saison précédente.

La production des cultures maraîchères, moins vulnérable vis à vis de la pluviométrie, grâce

notamment, à l’irrigation, a atteint pour la dernière saison 2008/2009, 6.913 millions de tonnes, en

progression par rapport à la saison précédente, qui a enregistré 6.878 millions de tonnes (19,0% de

plus pour la tomate et 22,2% de plus pour la pomme de terre).

La production d’agrumes a atteint, en 2008/2009, 1.238 million de tonnes, avec un léger recul par

rapport à la saison 2007/2008 qui a enregistré 1.285 million de tonnes. Cette production est répartie

en consommation locale (53,0%) et 47% destinés à l’exportation. L’effectif du cheptel à la saison

2008/2009, était de 25 010 milliers de têtes (bovins : 2814, ovins : 17078, caprins : 5118). Parmi les

atouts du secteur, on peut citer :

Une main d'œuvre agricole qualifiée et très compétitive en terme de coût par rapport aux

concurrents ;

Des avantages comparatifs avérés pour les fruits et légumes frais et transformés, ainsi que

pour d'autres produits méditerranéens ;

Le développement d'une place de transformation de produits agro-alimentaires

potentiellement très compétitive.

Cependant, des contraintes existent et empêchent l'agriculture marocaine de relever les défis de la

sécurité alimentaire, de la globalisation des marchés et de la concurrence. C’est dans cette perspective

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que le nouveau Plan Maroc Vert a été élaboré, pour faire de l’agriculture le principal moteur de

croissance de l’économie nationale dans les 10 à 15 prochaines années.

Plan Maroc Vert

Le Plan Maroc Vert, stratégie de relance et de modernisation de l’agriculture marocaine, a été lancé

en 2008. Il a été présenté pour la première fois devant Sa Majesté le Roi, le 21 Avril 2008, à la veille

de l'ouverture du Salon International de l’Agriculture du Maroc (SIAM) de Meknès. Cette stratégie

insiste sur le fait que l’agriculture est un secteur prioritaire de la politique économique et sociale du

Maroc. Le Plan Maroc Vert s’articule autour de deux piliers complémentaires :

Le pilier I porte sur le développement accéléré d’une agriculture moderne et compétitive,

vitale pour l’économie nationale à travers la concrétisation de projets à haute valeur ajoutée

et productivité (lait, agrumes, petits fruits rouges, olives…). Il cible 400 000 exploitations

avec un investissement de 110 à 150 MDhs pour la réalisation de 700 à 900 projets. L’objectif

est de développer une agriculture performante, adaptée aux règles du marché, en s’appuyant

sur des investissements privés, organisés autour de nouveaux modèles d’agrégation équitable ;

Le pilier II concerne l’accompagnement solidaire de la petite agriculture. Il est dédié à la

mise à niveau des acteurs agricoles fragiles et à la lutte contre la pauvreté rurale, en

augmentant significativement le revenu agricole des exploitants les plus fragiles, notamment

dans les zones rurales. 600 à 800 000 exploitants sont ciblés avec un investissement de 15-20

MDhs pour la réalisation de 300 à 400 projets sociaux. Il convient de mentionner que le

pilier II est axé sur trois types de projets : les projets de reconversion (des petites

exploitations existantes vers des cultures à plus haute valeur ajoutée), les projets

d’intensification (pour accroître la productivité) et les projets de diversification (appui à la

diversification dans le but de générer des revenus agricoles complémentaires).

Les retombées positives escomptées du Plan Maroc Vert aux plan économique et social sont très

importantes. En effet, la mise en œuvre de ce plan devrait générer 1 à 1,5 millions d’emplois, un PIB

annuel variant entre 70 et 100 MMDhs, le lancement d'une nouvelle vague d'investissements estimés

à 10 MMDhs par an, l'amélioration des revenus des agriculteurs avec la multiplication par le

double, voire par le triple des revenus d'environ 3 millions de ruraux.

D’autres plans sectoriels sont mis en place eu égard le secteur de l’énergie et des technologies de

l’information :

9. Energie : Projet d'Énergie Solaire

Le Plan Solaire s’inscrit dans le cadre de la stratégie énergétique nationale visant la mobilisation

des ressources nationales en énergies renouvelables et la préservation de l’environnement. Ce Plan,

annoncé le 2 Novembre 2009, nécessite un investissement de 9 milliards de dollars, soit environ 70

milliards de Dhs. Il permettra au Maroc de mieux se positionner sur le pourtour méditerranéen et de

s’imposer en tant que pôle énergétique de première importance dans les échanges électriques entre les

deux rives Nord et Sud de la Méditerranée. De plus, il permettra de réduire, d’ici 2020, la

dépendance énergétique nationale de 85%.

Il s’agit d’un projet qui vise une capacité de production électrique de 2000 mégawatts à partir de

l’énergie solaire, à l’horizon 2020. A cet effet, cinq sites seront réalisés : à Ouarzazate, à Lâayaoune,

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à Boujdour, à Tarfaya (Sud d’Agadir) et à Ain Beni Mathar (à l’Est de Fès). Ils s’étendront sur une

superficie de 10 000 hectares et seront dédiés à la construction de centrales solaires photovoltaïques

de pointe. La première centrale sera mise en service en 2015, et le lancement des appels d’offres

auprès des candidats pré-qualifiés est prévu pour Septembre 2010.

Il convient de noter que, grâce à l’énergie solaire, le Maroc fera une économie annuelle d’un million

de tonnes de pétrole, soit près de 500 millions de dollars, ce qui lui permettra de réduire sa

dépendance énergétique à l’égard d’autres pays.

Ce projet va contribuer, également, à la préservation de l’environnement, en limitant les émissions de

gaz à effet de serre, et ce, en évitant au Maroc l’émission de 3,7 millions de tonnes de CO2 par an.

Lorsque le projet de l’énergie solaire sera opérationnel, il portera la participation totale des énergies

renouvelables à 42% des besoins électriques du Maroc à l’horizon 2020, contre 26% actuellement. En

outre, l’agence baptisée « Moroccan Agency for Solar Energy », a été chargée de veiller à la mise en

œuvre des projets solaires électriques et d’assurer le pilotage de l’ensemble du programme.

10. Technologies de l’information : Maroc Numeric 2013

Le secteur des Technologies de l’Information (TI) est un des secteurs prioritaires de l’économie

marocaine. A cet égard, a été mise en place la stratégie nationale pour la société de l’information et

l’économie numérique, le Plan Maroc Numeric 2013. Ce Plan, doté d’un budget de 5,2 milliards Dhs,

vise à positionner le Maroc parmi les pays émergents dynamiques dans les TI.

Il s’agit de faire des Technologies de l’Information un des piliers de l’économie, une source de

productivité et de valeur ajoutée pour les autres secteurs économiques et pour l’Administration

publique ainsi qu’un vecteur de développement humain, dans la perspective de positionner le Maroc

comme un pôle technologique régional. Autrement dit, Maroc Numeric 2013 aspire à une intégration

amplifiée et largement diffusée des TI au niveau de tous les acteurs de la société : Etat,

administrations, entreprises et citoyens. Les objectifs de la stratégie sont les suivants :

La création de 26 000 emplois supplémentaires ;

La réalisation d’un PIB additionnel de 27 MMDhs ;

1 foyer sur 3 aura accès à Internet en 2013, contre 1 foyer sur 10 en 2008 ;

Équiper en Technologies de l’Information, la totalité des établissements scolaires publics et

les élèves ingénieurs et assimilés en sciences et en TI ;

Augmenter le nombre de services e-Gouvernement opérationnels en passant de 16 à 89.

Le Plan comporte 18 initiatives déclinées en 53 mesures. Il s’articule autour de 4 priorités

stratégiques dont la réussite et la mise en œuvre sont conditionnées par la mise en place de 2 mesures

d’accompagnement et de 2 mesures dites d’implémentation. Les 4 priorités stratégiques sont :

1. La transformation sociale : rendre accessible aux citoyens l’Internet Haut Débit et favoriser

l’accès aux échanges et à la connaissance ;

2. La mise en œuvre des services publics orientés usagers : rapprocher l’administration des

besoins de l’usager en termes d’efficacité, de qualité et de transparence, à travers un

programme d’e-Gouvernement ;

3. L’informatisation des PME : inciter à l’informatisation des Petites et Moyennes Entreprises

pour accroître leur productivité ;

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4. Le développement de l’industrie des Technologies de l’Information : en soutenant la création

et la croissance des acteurs locaux ainsi qu’en favorisant l’émergence de pôles d’excellence à

fort potentiel à l’export.

Il convient également de noter que les 2 mesures d’accompagnement concernent le développement du

capital humain et de la confiance numérique, c’est-à-dire instaurer la confiance des usagers dans la

sécurité des échanges électroniques. Quant aux modalités d’implémentation, elles se rapportent à la

mise en œuvre d’une gouvernance d’ensemble, d’une part, et à la mobilisation de ressources

financières adéquates, d’autre part.

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Culture

Le Maroc possède un riche patrimoine culturel millénaire marqué par le brassage de plusieurs

civilisations berbère, carthaginoise, romaine, arabo-musulmane, et andalouse. Un mariage de

traditions, d’us et de coutumes de différentes cultures amazighe, arabo-musulmane, hassanie, juive,

andalouse, méditerranéenne et africaine, donne au Maroc un héritage culturel riche et diversifié.

La civilisation marocaine actuelle est marquée par une profonde réforme introduite à plusieurs

niveaux, aussi bien politique, économique que social. La Moudawana, la démocratisation liée à la

promotion des droits de l’homme, l’action accomplie par l’Instance Équité et Réconciliation, la

création de l’Institut Royal de la Culture Amazigh, ont ainsi légitimement leur place dans

l’approche de la civilisation marocaine. La civilisation marocaine n’est pas née ex nihilo, elle

constitue en fait une symbiose amazigo-arabo-islamo-andalouse d’où sa richesse incontestable.

S’il y a une quasi constance dans l’histoire marocaine, c’est son ouverture contrainte, ou au contraire,

consentie, des siècles durant, aux influences étrangères, liées à la pénétration d’ethnies venues

d’ailleurs, ou purement et simplement à des invasions. Ce qui a donné lieu au Maroc à une

hospitalité, pour ainsi dire, objective.

Et cette spécificité civilisationnelle a, non seulement, favorisé une tolérance vécue à l’endroit de

nombre de nouveaux arrivants (andalous, juifs, africains, européens, etc.) mais permis, tous azimuts,

l’éclosion d’une mosaïque de cultures et de traditions dans tous les domaines, d’où précisément

l’originalité de notre manière de vivre et de pratiquement tous nos arts (littérature, poésie, sciences,

architecture, musique, danse, cinéma, peinture, sculpture et gravure, artisanat, orfèvrerie, tapisserie,

broderie, poterie, art culinaire, etc.). Chaque région possède ses particularités, contribuant ainsi à

enrichir la diversité culturelle marocaine.

Les artistes marocains se révèlent des créateurs qui ont influencé des générations d’artistes dans le

signe et la manière du dessin. L’histoire de l’architecture dans les différentes villes du Royaume

continue d’influencer l’imagination et l’éducation des marocains.

Le Maroc a également une grande tradition de théâtre et de narration, ainsi qu’une richesse du dire

poétique qui continue d’influer sur les œuvres artistiques et culturelles originelles et originales, à

l’exemple de ceux narrées tous les jours à la Place Jamaâ el Fna, à Marrakech. La musique au

Maroc est classée et placée comme un art spécifique, qui se démarque par ses chants religieux, et sa

musique andalouse et populaire.

La singularité de l’imaginaire et de la créativité marocaine, alliant modernité et tradition, la

photographie marocaine, les arts plastiques et le cinéma sont également des activités où les artistes et

les intellectuels marocains se déploient. La diversité de créations favorise le développement d’un

patrimoine culturel propre qui influence l’environnement méditerranéen, arabo-musulman et

africain. Par ailleurs, la richesse de la culture marocaine a solidement conforté les principes de

cohésion sociale, de dialogue, de tolérance, de justice et de paix, et a fait du Maroc un pays fortement

impliqué dans le dialogue entre les religions et les civilisations.

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Ainsi, le Maroc adhère et participe à toutes les initiatives favorisant la compréhension mutuelle et

le rapprochement entre les cultures et entre les peuples, à travers les différents instruments et

structures créés à cet effet, notamment le Comité Averroès, la Fondation Anna Lindh et la

Fondation Trois Cultures.

S.M le Roi Mohammed VI a toujours manifesté cette volonté et prôné, sur la base d’une approche

nouvelle, le rôle culturel du Maroc dans son environnement :

« L’État du nouveau millenium ne devrait pas se contenter d’être l’alchimiste du consensus national.

Il devrait être aussi et surtout, l’organisateur d’un dialogue fécond entre les cultures et civilisations

(…). ». Extrait du Discours de S.M le Roi Mohammed VI à l’Université George Washington le 22

Juin 2000.

Par ailleurs, le Maroc s’investit pleinement au niveau des instances internationales et régionales,

notamment à l’ONU, à l’UNESCO, à l’ISESCO, à l’ALESCO et à la Francophonie pour

l’instauration d’un nouvel ordre culturel international fondé sur les valeurs communes de tolérance,

du respect de l’autre, du rejet de toutes les formes d’extrémisme et de terrorisme.

1. Musées

Musées publics archéologiques1

Musée archéologique de Rabat ;

Musée archéologique de Tétouan ;

Musée archéologique de Larache.

Musées publics ethnographiques2

Musée Batha de Fès ;

Musée des Oudayas de Rabat ;

Musée de la Kasba de Tanger ;

Musée Dar Jamaï à Meknès ;

Musée Bab al Oqla à Tétouan ;

Musée Dar Si Saïd à Marrakech ;

Musée Sidi Mohamed Ben Abdallah à Essaouira ;

Musée de Chefchaouen.

Musées publics spécialisés

Musée des armes à Fès ;

Musée national de céramique à Safi ;

Musée d'art contemporain à Tanger ;

Musée régional de la poterie à Salé ;

Musée des arts sahariens.

1 L'archéologie est une discipline scientifique dont l'objectif est d'étudier l'Homme depuis la Préhistoire jusqu’à l'époque contemporaine à travers sa technique grâce à l'ensemble des vestiges matériels ayant subsisté et qu’il est parfois nécessaire de mettre au jour (objets, outils, ossements, poteries, armes, pièces de monnaie, bijoux, vêtements, empreintes, traces, peintures, bâtiments,

infrastructures, etc.). 2 L’ethnographie est la science de l'anthropologie dont l'objet est l'étude descriptive et analytique, sur le terrain, des mœurs et des coutumes de populations déterminées.

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Musées publics spécialisés dépendant d'autres organismes

Musée numismatique : Bank Al Maghrib ;

Musée postal : Ministère des Postes et Télécommunications ;

Musée des sciences de la terre : Ministère de l'Énergie et des Mines ;

Musée national de la Résistance.

Musées privés

Musée Majorelle : Jardin Majorelle à Marrakech ;

Musée Nejjarine à Fès ;

Musée de Belghazi à Bouknadel ;

Musée du Judaïsme Marocain à Casablanca ;

Villa des Arts à Casablanca ;

Villa des Arts à Rabat ;

Musée d’Omar Benjelloun à Marrakech ;

Musée de Bert Flint à Marrakech ;

Musée Forbes-palais Mendoub à Tanger ;

Musée d'Art Contemporain de Rabat ;

Musée Royal du Patrimoine et des Civilisations à Rabat ;

Tourelle des Arts.

2. Festivals

Festival Mawazine rythmes du monde : www.mawazine.ma/indexf.html

Festival de Fès des Musiques sacrées du monde : www.fesfestival.com

Festival National des Arts Populaires de Marrakech : www.marrakechfestival.com

Festival Timitar d’Agadir, signes et cultures : www.festival-timitar.com

Le Printemps musical des Alizés : www.alizesfestival.com

Festival de Gnaoua : www.festival-gnaoua.net

Boulevard des jeunes musiciens, Casablanca : www.boulevard.ma

Festival de Casablanca www.festivaldecasablanca.ma

Festival International des nomades : www.nomadsfestival.com

Festival de Dakhla : www.dakhla-festival.com

Jazz in Riads, Fès : www.jazzinriads.com

Festival Tanjazz de Jazz de Tanger : www.tanjazz.com

Festival International de Volubilis : www.festivalvolubilis.ma

Festival d’Assilah : www.c-assilah.com/intro

Rythms of Peace, Côte atlantique du nord du Maroc : www.rhythmsofpeace.neFestivals

Festival International Rawafid Azawane, Laâyoune

Festival de musique Gharnatie, Oujda

Festival Méditerranéen d’Al-Hoceima

Festival International Tourtite, Ifrane

Festival International de Théâtre de Casablanca

Festival National de théâtre de Meknès

Festival International de la magie, Marrakech

Festival International d’Art vidéo, Casablanca

Festival International du Cinéma Méditerranéen, Tétouan

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Festival de l’Art du Jardin, Marrakech

Festival International de Cinéma d’animation de Meknès (FICAM)

Festival international du cheval à Meknès (ERMT)

Festival International de Tarfaya

Festival Mondial des rencontres et des musiques soufis, Samaa Marrakech.

3. Jeunesse et Sport

La promotion des actions culturelles à l'égard de la jeunesse marocaine est considérée comme étant

un axe important des relations extérieures de notre pays. En effet, le Maroc privilégie l’ouverture des

jeunes marocains sur les cultures du monde ainsi que l’acquisition de valeurs de tolérance, de

dialogue et de compréhension des différentes civilisations.

D’un autre côté, le Maroc favorise l’accueil de jeunes provenant de pays amis, leur permettant ainsi

de mieux connaître la culture et la civilisation marocaines et découvrir les sites historiques dont

regorge le Maroc, ainsi que son patrimoine riche et varié. Ainsi, et dans le cadre des protocoles et

conventions de partenariat conclus entre le Maroc et les pays amis, des programmes destinés aux

jeunes sont mis en œuvre par le Secrétariat d’État chargé de la Jeunesse.

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Médias

Le Maroc a connu des réformes très importantes dans différents domaines y compris celui de

l’information et de la communication. Celui-ci a, en effet, suscité au niveau du Gouvernement un

intérêt très particulier en raison de l’importance qu’il revêt.

Vu le rôle de la presse écrite dans le processus de démocratisation et la conviction de l’ensemble des

opérateurs de la nécessité de relever le niveau de la pratique journalistique, le Ministère de la

Communication a organisé les 11 et 12 Mars 2005, les premières Assises Nationales de la Presse

Écrite en collaboration avec la Fédération Marocaine des Éditeurs de journaux (FMEJ) et le

Syndicat National de la Presse Marocaine (SNPM).

Ces rencontres, qui ont connu la participation d'un large panel de journalistes marocains et

étrangers, ont permis d'ouvrir un débat fécond sur les textes juridiques, la mise à niveau des

ressources humaines et les techniques modernes de gestion. Les Assises ont été couronnées par la

signature d’un contrat-programme pour la modernisation des entreprises de presse dans le but

d’aboutir à une pratique journalistique libre, professionnelle et tenant compte des principes de la

responsabilité dans le cadre de l'État de droit.

En application des dispositions du contrat-programme, une convention collective a été signée entre

le Syndicat national de la presse marocaine et la Fédération marocaine des éditeurs de journaux

dans le but d’organiser les relations de travail entre les entreprises de presse et les journalistes

professionnels.

Dans le prolongement des débats des Assises Nationales de la Presse, les différents partenaires, à

savoir, l'État, la FMEJ et le SNPM se penchent actuellement sur la révision des textes de lois

régissant le domaine de la presse et de l’édition. Un nouveau projet du Code de la presse, plus en

phase avec le processus de démocratisation que connaît le Maroc, suit actuellement la procédure

réglementaire d'approbation.

Le secteur de la communication audiovisuelle a, pour sa part, connu des mutations inédites,

particulièrement après que l’État a mis fin à son monopole sur le paysage audiovisuel. Conséquence

logique et immédiate de cette levée du monopole, la création de la Haute Autorité de la

Communication Audiovisuelle (HACA), et la publication de la loi sur la communication

audiovisuelle.

Parallèlement à cela, le pôle public, prestataire des services audiovisuels publics, devait être

renforcé, en, particulier par la transformation de la Radio Diffusion Télévision Marocaine (RTM)

en Société Nationale de Radio Télévision (SNRT) mais aussi par la diversification de l’offre

audiovisuelle, par la création de nouvelles chaînes thématiques et régionales.

Enfin, pour définir les obligations des deux chaînes publiques, le Gouvernement, représenté par le

Ministère de la Communication, a procédé à l’élaboration des cahiers de charges de la "SNRT" et de

"SOREAD 2M" que la "HACA" a validé.

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Le Maroc est résolu à poursuivre le processus de réformes indispensables au paysage audiovisuel

national dans le cadre d’un débat responsable avec les différents partenaires et associés, tout en étant

convaincu que le secteur de la communication demeure un espace de suivi des projets réalisés dans

différents domaines et un moyen apte à ancrer les principes d’une société démocratique, libre et

responsable.

1. Le contexte de la libéralisation du secteur de l'audiovisuel

Inscrit parmi les priorités du Gouvernement marocain, la réforme du paysage audiovisuel s'est enfin

concrétisée avec l'adoption, à l'unanimité, par le Parlement de la loi sur la communication

audiovisuelle, le 25 Novembre 2004 qui constitue un jalon important dans le processus visant à

mettre en place le cadre juridique de la libéralisation du secteur de l’audiovisuel qui a commencé en

Août 2002 par la création de la Haute Autorité de la Communication audiovisuelle (HACA), suivie,

le mois de Septembre de la même année, de la promulgation du décret loi portant suppression du

monopole de l'Etat en matière de radiodiffusion et de télévision.

Une libéralisation régulée et harmonieuse qui tienne compte des exigences de la modernisation, du

pluralisme et de l'ouverture de l'espace audiovisuel national, telle est la finalité de la loi sur la

communication audiovisuelle dont les principaux objectifs s’articulent autour de :

La consécration de la liberté de communication audiovisuelle ;

La garantie des libertés d'expression et d'opinion ;

L’affermissement et la consolidation par le service public de la communication audiovisuelle

de l'unité de la Nation ;

La sauvegarde des droits humains ;

La contribution au développement socio-économique et culturel de la Nation en favorisant

notamment le désenclavement des régions et localités.

Il s’agit également d’assurer le développement de l'ensemble des opérateurs, publics et privés, dans un

cadre concurrentiel garantissant la diversité et le pluralisme de courants de pensée, de mettre en

place un pôle public audiovisuel relevant le défi du pluralisme et de la qualité, de préserver le

patrimoine culturel de la Nation dans sa diversité par l'expression pluraliste de l'information, de

promouvoir la créativité artistique, scientifique et technologique marocaine par la libre circulation

de l'information s'y rapportant et d’encourager le développement de l'industrie marocaine de la

communication audiovisuelle aussi bien que le rayonnement culturel du Royaume du Maroc à

travers le monde.

En vertu de loi sur la communication audiovisuelle, de nouvelles chaînes de télévision et stations de

radio vont voir le jour. Les principes généraux qui précisent les conditions dans lesquelles les

autorisations seront délivrées et les conditions légales à respecter, relèvent de la compétence de la

Haute Autorité de la Communication Audiovisuelle, qui constitue en fait la pierre angulaire du

dispositif de la mise en œuvre de cette loi puisqu'elle est la seule institution habilitée à créer les

conditions de la réglementation et de la gestion du secteur audiovisuel public et privé, tout en

veillant au respect des principes de liberté d'expression et de pluralisme.

2. La presse marocaine en ligne

Al Bayane, journal quotidien du PPS marocain : http://www.albayane.press.ma

Al Massae, quotidien en arabe : http://www.almassae.press.ma

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Al Alam, quotidien de l'Istiqlal en arabe : http://www.alalam.ma

Assabah, journal en arabe du groupe marocain L'Economiste : http://www.assabah.press.ma

Aufait, premier gratuit marocain : http://www.aufaitmaroc.com

Aujourd'hui Le Maroc, Journal marocain, quotidien d'informations générales :

http://www.aujourdhui.ma

Challenge Hebdomadaire, hebdomadaire économique pour les décideurs :

http://www.challengehebdo.com

Conjoncture, dossier mensuel sur l'économie marocaine réalisé par la Chambre Française de

Commerce et d'Industrie du Maroc : http://www.cfcim.org

La Gazette du Maroc, magazine hebdomadaire généraliste : http://www.lagazettedumaroc.com

Info Magazine, le seul mensuel informatique au Maroc : http://www.infomagazine.ma

ITMaroc.com, toute l'actualité des NTIC au Maroc (Internet, Telecom, Réseaux,

Interviews...) : http://www.itmaroc.com

La Marocaine, portail dédié à la femme marocaine : http://www.lamarocaine.com

La Nouvelle Tribune, hebdomadaire : http://www.lanouvelletribune.com

La Vie Eco, l'hebdomadaire des cadres au Maroc : http://www.lavieeco.com

L’Economiste, le premier journal économique du Maroc : http://www.leconomiste.com

Le Matin du Sahara et du Maghreb, le premier quotidien du Maroc : http://www.lematin.ma

Le Reporter, hebdomadaire : http://marocpresse.fr.gd/Le-Reporter-Hebdomadaire.htm

Libération, journal quotidien du parti de l'USFP marocain : http://www.libe.ma

Jeune Afrique, publie souvent des articles concernant le Maroc : http://www.jeuneafrique.com

L'Observateur.ma, portail d'informations privilégiant le Maroc : http://www.lobservateur.com

L'Opinion, journal quotidien partisan du parti nationaliste marocain l'ISTIQLAL

paraissant : http://www.lopinion.ma

MAP, l'agence de presse marocaine (Maghreb Arabe Presse) : http://www.map.ma

Maroc Hebdo International, hebdomadaire d'informations générales : http://www.maroc-

hebdo.press.ma

Menara, portail marocain filiale de Maroc Telecom : http://www.menara.ma

North Africa Journal, journal en ligne de veille économique sur le Maroc et sur le Maghreb :

http://www.north-africa.com

Revue de Presse des Quotidiens, le Service Presse de l'Ambassade de France au Maroc :

http://www.ambafrance-ma.org

TelQuel, magazine hebdomadaire : http://www.telquel-online.com

Sodipress, le journal des appels d'offre des marchés publics et privés :

http://www.sodipress.com

3. L’accréditation de la presse étrangère au Maroc

Cette rubrique présente aux internautes aussi bien qu’aux professionnels de la presse les différentes

procédures ainsi que les documents à produire, dans le but d’obtenir des autorisations ou une

accréditation soit en tant que journalistes professionnels, ou lors d’événements spécifiques organisés

au sein du Maroc, et dont le Ministère marocain des AEC prend part.

Procédure d’accréditation de la presse étrangère au Maroc

Journalistes marocains

Demande d’accréditation délivrée par l’organe de presse ;

Curriculum Vitae ;

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Photocopie de la C.I.N ;

Photocopie du contrat de travail ou une attestation bancaire justifiant le transfert de

salaire ;

Quatre photos ;

Formulaire à remplir par l’intéressé(e) ;

Téléchargez le Formulaire de la Carte de presse professionnelle (ou téléchargez le formulaire

de Demande de renouvellement de la carte de presse).

Journalistes étrangers

Demande d’accréditation délivrée par l’organe de presse ;

Curriculum Vitae ;

Photocopie du passeport ;

Photocopie du contrat de travail ou une attestation bancaire justifiant le transfert du

salaire ;

Quatre photos ;

Photocopie de la carte de presse professionnelle ;

Formulaire à télécharger et à remplir par l’intéressé(e).

Procédure concernant la réalisation de reportages au Maroc

Chaînes de télévision et sociétés de production

Demande à adresser à la Dicom incluant les informations suivantes :

Objet du reportage ;

Coordonnées d’arrivée et dates de séjour au Maroc ;

Liste de l’équipe de tournage ;

Lieux de tournage.

Reportages photographiques

Demande + objet du reportage ;

Liste de l’équipe ;

Lieux du reportage ;

Coordonnées d’arrivée au Maroc.

Presse écrite

Demande + objet de la visite au Maroc ;

Noms des journalistes ;

Dates de séjour au Maroc ;

Lieux de réalisation du reportage. N.B : les autorisations administratives sont délivrées après étude du dossier.

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Visiter le Maroc

Le Maroc est un carrefour de civilisations,.fruit d’une mixité de cultures et d’exploits architecturaux

et une terre où s'exposent le loisir, la beauté de la nature, les couleurs et les paysages multiples. Le

Royaume offre la splendeur de ses villes impériales telles que Marrakech, Fès, Meknès et Rabat, où

palpitent des traditions immémoriales. Il offre également la fraîcheur de ses palmeraies et de ses

jardins, l’animation de ses souks et de ses places, et la richesse de ses mosquées et de ses palais.

Le Maroc rassemble, à lui seul, de grandes richesses et une réelle diversité culturelle. La culture du

Maroc se résume à son identité et à son histoire. Chaque ville impériale possède des lieux chargés de

mémoire, un patrimoine universel. Les magnifiques salles d’exposition des musées au Maroc,

richement décorées, sont souvent à elles seules de véritables œuvres d’art. L'histoire du Maroc s'est

enrichie des influences de plusieurs civilisations et cultures. La pluralité de ces civilisations a donné

fruit à une diversification archéologique qui s'est traduite tout au long du territoire marocain en

monuments, édifices et vestiges.

Terre de rencontres culturelles et artistiques, le Maroc offre son savoir faire à toutes sortes de

création humaine qu’il célèbre régulièrement lors de la tenue de festivals dédiés aux différents

modes d’expression.

Le Maroc prend toute sa place dans le concert des festivals du monde. Musiques, films, cultures

populaires : les principales villes proposent des manifestations originales, souvent placées sous le

signe du dialogue entre les cultures d'Orient et d'Occident. Ambiance chaleureuse garantie comme

pendant le festival Gnaoua et Musiques du monde, le festival des musiques sacrées, le festival

musical Timitar, ou encore le festival Mawazine.

Rythmes, danses et chants du Maroc profond... L’un des multiples aspects d'une tradition orale

séculaire qui a pu se conserver au fil du temps pour traduire fidèlement à travers les âges

l'originalité et la diversité des arts populaires au pays du soleil couchant... Une culture à diverses

composantes où se côtoient chorégraphies, mélodies et rythmes d'hier et d'aujourd'hui.

Les Moussems, qui sont à la fois des fêtes religieuses et des foires commerciales ont lieu tout au long

de l’année dans tout le Maroc. Les plus connues sont celle des fiançailles à Imilchil,.ou de la fameuse

vallée des Roses de Kelaât M’Gouna. Pour les marocains, c’est l’occasion de revoir des personnes

éloignées, de se rassembler, de commercer, de se raconter les événements intervenus dans l’année.

La richesse de l'artisanat marocain plonge ses racines dans une tradition restée bien vivante. Avec

des objets à la fois beaux et utiles au quotidien, héritiers du savoir-faire transmis avec passion d'une

génération à l'autre. Les tissus brodés, la céramique, les bijoux, les sculptures sur bois et les objets en

cuir sont les fleurons de l’artisanat marocain. La gastronomie marocaine est universellement

reconnue pour être l’une des rares cuisines qui a su préserver son authenticité aux mets et recettes,

vieux de plus de 2000 ans. La cuisine marocaine est un festival de composantes, riche en saveurs, en

arômes et en couleurs. Ses parfums et ses associations sucré-salé sont réputés mondialement. Pour

des vacances pétillantes où le frisson est garanti, où les émotions fortes l’emportent, l’univers

marocain est un terrain expérimental sans limites.

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Fêtes Nationales et jours fériés

Jours fériés au Maroc Date

Nouvel An 1er Janvier

Anniversaire du Manifeste de l'Indépendance (1944) 11 Janvier

Fête du Travail 1er Mai

Fête du Trône 30 Juillet

Journée de Oued Ed-Dahab 14 Août

Fête de la Révolution du Roi et du Peuple (1953) 20 Août

Anniversaire de Sa Majesté le Roi Mohammed VI 21 Août

Anniversaire de la Marche Verte 6 Novembre

Fête de l'Indépendance 18 Novembre

Jour de l'an de l'Hégire 1er Moharram

Naissance du Prophète Les 12 et 13 Rabii 1er

Aïd Al Fitr (fin du mois de ramadan) Les 1ers et 2 Chawal

Aïd Al Adha (fête du sacrifice) Les 10 et 11 Doul hijja

Informations utiles

Hôtels : www.visitmorocco.com

Météo : www.marocmeteo.ma

Change : www.oc.gov.ma / www.bkam.ma

Informations générales : www.maroc.ma

1. Formalités et procédures pour les visiteurs internationaux

Dispositions générales

La réglementation marocaine en matière d’entrée au Maroc prévoit que tout étranger désireux de se

rendre au Maroc doit être muni d’un passeport ou de tout autre document en cours de validité,

reconnu par l’État marocain comme titre de voyage (Loi n° 02-03 du 11 Novembre 2003, relative à

l’entrée et au séjour des étrangers au Maroc).

Pour les ressortissants étrangers dont les pays sont soumis à la formalité du visa, leurs titres de

voyages doivent être assortis des visas délivrés par l’administration marocaine.

Le séjour au Maroc pour des raisons touristiques est limité à trois mois pour les étrangers qui sont

dispensés du visa et à la durée de la validité du visa pour ceux qui y sont soumis.

Dans le cas où l’étranger souhaiterait prolonger son séjour sur le territoire marocain au-delà de la

durée de la validité de son visa ou du délai de 3 mois, s’il n’est pas soumis à cette obligation, il est

tenu d’en demander l’autorisation auprès de l’autorité marocaine compétente (Direction Générale de

Sûreté Nationale) afin d’éviter d’être en situation irrégulière. Pour l’étranger qui souhaite exercer

une activité professionnelle rémunérée, il peut, dans ce cas, solliciter une carte d’immatriculation.

Conditions d'entrée au Maroc des ressortissants étrangers dont les pays sont dispensés

de la formalité du Visa

Les ressortissants des pays figurant sur la liste ci-après sont dispensés de la formalité de visa

d'entrée au Maroc :

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Algérie Allemagne Arabie Saoudite Argentine Australie Autriche Bahreïn Belgique Brésil Bulgarie Canada Chili Chypre Congo (Brazzaville) Corée du Sud Côte d'Ivoire Croatie Danemark Espagne + Andore Estonie Emirats Arabes Unis Etats Unis d'Amérique Finlande France + Monaco Grande Bretagne Grèce Guinée Hong-kong (séjour 30 j) Hongrie Indonésie Irlande Islande Italie Japon Koweit Lettonie Libye Liechtenstein Lituanie Luxembourg Mali Malte Mexique Niger Norvège Nouvelle Zélande Oman Pays-Bas Pérou Pologne Philippines Portugal Porto-Rico Qatar Roumanie

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Sénégal

Singapour (séjour 30 j) Slovaquie Slovénie Suède Suisse Tchèque Tunisie Turquie Venezuela

Note : Les Experts des Nations Unies détenteurs de passeports ou de laissez-passer délivrés par l'ONU, sont dispensés du visa d'entrée au Maroc.

Pour les ressortissants étrangers arrivant ou débarquant au Maroc dans le cadre d’un

voyage organisé

Le passeport en cours de validité, couvrant au moins la durée du séjour au Maroc, est exigé. N.B : Pour les étrangers accédant au Maroc en compagnie de leurs animaux domestiques, ils doivent se munir de leurs certificats de bonne santé datant

de moins de six jours et de certificats antirabiques de moins de six mois.

Pour les ressortissants étrangers arrivant ou débarquant au Maroc en individuel, en

couple ou en groupe

Ils doivent être munis de passeports ou de tout autre document en cours de validité, reconnu par

l’État marocain comme titre de voyages

Condition d'entrée au Maroc des ressortissants étrangers dont les pays sont soumis à la

formalité du Visa

Conformément aux dispositions de la loi susmentionnée, les titres de voyages des ressortissants

étrangers dont les pays sont soumis à la formalité du visa, doivent être assortis des visas exigibles

pour l’accès au Maroc, délivrés par les autorités marocaines. Les visas sont délivrés aux étrangers

soumis à cette formalité, après acquittement des droits exigibles, sur présentation des documents

suivants :

Nature de la prestation Adulte

Demande de visa

Fiche de renseignements pour demande de visa dûment remplie Carte d’identité et carte de séjour Passeport en cours de validité 3 photos d’identité

2. Facilités douanières accordées aux personnes ayant leur résidence à l'étranger et séjournant

temporairement

Formalités à la Douane

Pour faciliter à ces personnes le passage en douane, deux circuits ont été instaurés :

1. Un circuit vert qui est réservé aux personnes qui n’ont rien à déclarer à la Douane ;

2. Un circuit rouge réservé aux personnes qui ont des marchandises à déclarer à la Douane.

Ces circuits sont signalés par des panneaux dans la zone "Douane".

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Objets à importer en franchise sans déclaration et sans formalité à la Douane

Se conformant aux recommandations des conventions internationales sur les facilités à accorder à la

circulation des personnes et à l’admission temporaire des objets les accompagnant, et dans le cadre de

l’action menée par l’Administration marocaine en matière d’accueil des touristes étrangers (et des

Marocains résidant à l’étranger), venant passer leurs vacances au Maroc, il a été décidé de faire

bénéficier les personnes ayant leur résidence habituelle à l’étranger, du régime de l’admission

temporaire. Ce régime permet d’importer des objets en suspension des droits et taxes qui leurs sont

applicables. Seuls les objets destinés à l’usage personnel, peuvent bénéficier de ce régime. Le non-

résident peut donc importer en franchise, sans déclaration et sans formalités, les objets suivants :

Effets vestimentaires personnels en cours d'usage ;

Du tabac (200 cigarettes, ou bien 100 cigarillos, ou 25 cigares, ou 250 grammes d’assortiment

de ces produits) ;

Des boissons alcoolisées (une bouteille de vin d'un litre, une bouteille de spiritueux d’un litre

ou un autre alcool de même contenance) ;

Des bijoux, des parfums et de l'eau de toilette (un flacon de parfum-150 ml, un flacon d'eau

de toilette-250 ml) ;

Des souvenirs, cadeaux, etc., dans la limite d’une valeur globale de 2000 Dhs ;

Appareil photographique, caméscope, paire de jumelles ou lecteur de disques ;

Magnétophone, radio, téléviseur portatif, caméra, machine à écrire ou à calculer, micro

ordinateur portatif, téléphone mobile ;

Engin et équipements sportifs ;

Instrument de musique portable ;

Les cycles à pédales (bicyclettes, tandems, y compris les cycles à moteurs auxiliaires).

Cependant, le non-résident est tenu de réexporter ces objets à la fin de son séjour. Ces dispositions ne

concernent pas les étudiants ou les commerçants ambulants.

Animaux et produits soumis à des formalités particulières

Les chiens, chats, oiseaux et autres animaux familiers de l’homme, accompagnant ces personnes,

sont soumis à la présentation d’un certificat sanitaire. Les produits végétaux : certificats

phytosanitaires. Les espèces de la faune et de la flore sauvages menacées d’extinction et les produits

issus de ces espèces (convention de Washington) : certificats CITES délivrés par la Direction des

Eaux et Forêts..Armes de chasse & leurs munitions : autorisation des Services de la Sûreté Nationale.

Médicaments

Pour petites quantités pour les besoins personnels les visiteurs doivent opérer une

souscription d’un « Engagement sur l’honneur » disponible aux Bureaux douaniers, assorti de

justificatifs médicaux (certificat médical, ordonnance, etc.) ;

Autres que pour les besoins personnels : autorisation du Département de la Santé.

Marchandises prohibées

Sont, notamment, interdits à l’importation les armes et munitions de guerre, les stupéfiants et les

écrits, imprimés, cassettes et vidéocassettes enregistrées et tous objets contraires aux bonnes mœurs et

à l’ordre public.

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Moyens de transport

L’administration marocaine autorise l'admission temporaire des moyens de transport appartenant

aux non résidents, pour une durée de trois (03) mois, à condition qu’ils soient exclusivement utilisés

à des fins touristiques (c’est-à-dire à l’exclusion de tout transport de marchandises à caractère

commercial). En vue de répondre favorablement aux personnes désirant passer les fêtes de fin

d’année au Maroc, il a été décidé d’accorder à celles ayant déjà bénéficié de l’admission temporaire

au titre de l’année en cours, la possibilité d’introduire leurs véhicules à compter du 20 Décembre de

la même année sous ledit régime, à précompter sur l’année qui suit et ce, dans les mêmes conditions

de séjour continu ou fractionné fixées.

Les non-résidents au Maroc peuvent exporter

Sans formalités

Les produits d’origine marocaine (artisanat ou autres), acquis localement et ce, sans

limitation de valeur. La justification du règlement se fait par tout moyen approprié :

bordereau de change, carte de crédit international, chèque de voyage, etc. ;

Des souvenirs de voyage ;

Des roches ornementales, fossilifères et/ou des pierres dites semi-précieuses (à condition de

ne pas dépasser la dizaine).

Avec formalités

Les objets d’art, de collection et d’antiquité : L’autorisation du Département chargé des Affaires

Culturelles est requise. N.B : Si pour les objets en cours d’usage, aucune liste exhaustive ne peut être dressée, les quantités et les valeurs de ces objets doivent être appréciées en

rapport avec la situation sociale des intéressés telle qu’elle peut apparaître à travers l’examen des passeports ou par tout autre indice. En cas

d’hésitation, les services douaniers devront examiner si les conditions énumérées ci-dessus sont remplies et, dans l’affirmative, admettre les objets.

Monnaie et Change

La monnaie marocaine est le dirham (Dh) divisé en 100 centimes. Il est strictement interdit

d’importer ou d’exporter des dirhams. Les étrangers non résidant au Maroc peuvent échanger les

devises importées librement contre des dirhams auprès des banques ou des établissements autorisés à

pratiquer le change manuel (hôtels, bazars, etc.).

En cas d’échange de devises contre des dirhams, ils doivent conserver le bordereau de change. Ce

document peut leur être utile pour le rachat, auprès d’une banque, des devises au moyen du reliquat

des dirhams en leur possession. S’ils désirent réexporter tout ou partie des devises qu’ils ont

importées, il est conseillé de souscrire à l’entrée une déclaration d’importation de moyens de

paiement.

Vaccins

Aucun certificat de vaccination n’est exigé pour les voyageurs venant d’Europe ou d’Amérique. Le

certificat de vaccination anti-cholérique peut être exigé pour les voyageurs provenant des zones

atteintes par cette maladie. Le traitement anti-paludéen n’est pas nécessaire.

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Investir au Maroc

Le Maroc a placé le développement des flux d’investissement au cœur de sa stratégie économique et a

opté, en conséquence, pour une politique volontariste de promotion des investissements étrangers

axée particulièrement sur :

Un cadre institutionnel et légal incitatif ;

Une approche territoriale de promotion ;

Une approche sectorielle ciblant les délocalisations ;

Des mécanismes d’aide spécifiques de l’État.

Les efforts accomplis dans ce domaine se sont traduits par un bilan très positif. En 2008, le montant

global des IDE a atteint plus de 4,3 milliards de dollars, après avoir atteint le record de 4,5

milliards de dollars US en 2007. Le Maroc est le troisième pays en Afrique en termes

d’investissements directs étrangers après l’Afrique du Sud et Égypte.

La performance réalisée en 2007 est essentiellement le fruit des politiques sectorielles du

Gouvernement basées sur la promotion de l'investissement à travers une politique fiscale et sur la

mise en place de stratégies à moyen et long terme pour les secteurs porteurs qui présentent des

avantages comparatifs en terme de compétitivité.

1. Mesures incitatives incomparables

La Charte de l’Investissement, adoptée en 1995, a mis en place un ensemble de mesures incitatives à

l’investissement d’ordre fiscal et financier, dont les principales sont :

Exonération totale de l’impôt sur les sociétés les 5 premières années d’activité, et abattement

de 50% sur le chiffre d’affaires à l’export pour les 5 années suivantes ;

Exonération de la TVA pour les immobilisations acquises localement ;

Suspension de la TVA pour produits et prestations de services qui font l’objet d’exportation ;

Pour les investissements dans la province de Tanger, la réduction de 50% de l’impôt sur les

sociétés (IS), de la taxe professionnelle et de la patente ;

Pour les investissements dans la zone franche de Tanger, exonération totale de l’Impôt sur

les Sociétés pendant 5 ans et imposition à 8,75% pour les 10 années suivantes ;

Imposition au taux de 10% sur la plus value de cession des stocks options sous certaines

conditions ;

Exonération des droits d’enregistrement sur les actes d’acquisition de terrains destinés à la

réalisation d’un projet. Ce régime s’applique également aux entreprises investissant dans les

régions de développement prioritaire ;

Régime de convertibilité pour les investissements étrangers réalisés au Maroc en devises ;

Protection des investissements et du libre transfert des capitaux ;

Garantie de non-discrimination entre étrangers et nationaux.

Une Commission Interministérielle des Investissements a été mise en place pour approuver les

investissements supérieurs à 200 MDhs (environ 20 M EUR) faisant l’objet de conventions

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d’investissement avantageuses, et statuer sur les éventuels blocages administratifs aux projets

d’investissement.

Sur le plan institutionnel, et afin de faciliter les procédures aux investisseurs, le Maroc a créé des

guichets uniques régionaux appelés Centres Régionaux d’Investissement, les CRI, qui ont trois

fonctions essentielles : l’aide à la création d’entreprise, l’aide aux investisseurs et la promotion de

leurs régions auprès des investisseurs.

2. Environnement favorable aux affaires

Le Maroc a mis en œuvre un vaste programme de réformes, sur les plans législatif, réglementaire et

institutionnel pour faciliter la pratique des affaires et créer les bases attrayantes pour

l’investissement national et international. La Commission Nationale de l’Environnement des

Affaires, après sa création en 2010, permet d’identifier les blocages et les difficultés rencontrés par

les investisseurs, procède à une amélioration de l’environnement des affaires, en concertation et en

coordination avec les départements concernés. Cette commission a établi quatre groupes de travail

correspondant à ses objectifs stratégiques.

Le Maroc a conclu 61 accords de promotion et de protection des investissements, dont 25 avec les

pays adhérents à la Déclaration de l’OCDE sur l’Investissement International et les Entreprises

Multinationales, ainsi que 33 accords de non double imposition et a ratifié les conventions portant

création du Centre International de Règlement des Différends relatifs aux Investissements, de

l’Agence Multilatérale de Garantie des Investissements (MIGA) et de l’Organisation Inter-Arabe

pour la Garantie des Investissements.

Le Maroc a, d’ailleurs, adhéré à la Déclaration de l’OCDE sur l’Investissement International et les

Entreprises Multinationales, signée le 23 Novembre 2009 à Marrakech, en marge de la Conférence

Ministérielle de MENA-OCDE pour la Gouvernance et l’Investissement. Cette adhésion constitue

une reconnaissance internationale des avancées du Royaume et une feuille de route pour de

nouvelles réformes conformes aux standards des pays de l’OCDE.

La présidence de l’Initiative MENA-OCDE pour la gouvernance et l’investissement à l’appui du

développement, a été confiée au Royaume du Maroc à l’occasion de cet événement. En outre, le

Maroc dispose d’importants atouts, dont :

Une grande stabilité politique et un système politique démocratique ;

Un arrimage fort à l’Europe doublé d’une proximité des marchés et des centres de décision

européens ;

La disponibilité et le coût modéré de la main d’œuvre ;

Une évolution favorable du taux de croissance ;

Un environnement macro-économique sain ;

Une politique économique plus ciblée avec des stratégies sectorielles ;

Une politique de réformes structurelles et de libéralisation de l’économie.

3. Investissements très importants

En 2008, la Commission Interministérielle des Investissements a approuvé 72 projets pour un

montant global de 71,9 milliards de dirhams qui permettront de créer 40.023 emplois directs. La

ventilation de l’investissement et des prêts privés étrangers par pays d’origine, en 2008, laisse

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apparaître une nette prédominance des investissements provenant des pays européens, en premier

lieu, la France et l’Espagne (72% du total), suivis des pays arabes (19%) et des États-Unis d’Amérique

(7%).

Quant à la répartition par secteur, elle fait ressortir que le tourisme et l’immobilier ont attiré plus

que la moitié des investissements et prêts privés étrangers en 2008. Le Maroc s’oriente vers une plus

grande diversification en vue d’attirer plus d'investissements étrangers et ce, en intégrant dans sa

stratégie économique des secteurs à forte valeur ajoutée comme l'offshoring, les nanotechnologies,

l'industrie automobile et aéronautique, et l'électronique.

Le Maroc a développé des infrastructures d’accueil des IDE telles que des zones industrielles

entièrement aménagées, des parcs industriels, techno-parcs et zones franches d'exportation,

logistique des zones d'activités économiques, et des pépinières d'entreprise. Une place financière

offshore a été instituée par le Dahir n° 1-91-131 portant promulgation de la loi n° 58-90. Cette place

offshore est ouverte aux activités de banques et aux sociétés holding autorisées à y établir leurs sièges

et agences.

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