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Concours de témoignages Club TELI Octobre 2012 Les gagnants ! Voici les trois gagnants de notre concours 2012. Merci à tous ceux qui ont participé, leurs témoignages seront diffusés dans les prochains magazines du Club TELI. Le dossier complet est à télécharger gratuitement sur la zone membres pour les adhérents du Club TELI. http://www.teli.asso.fr/em_login.php Octobre 2012 © Club TELI www.teli.asso.fr - Page 1 sur 13 Prochains magazines du Club TELI : Décembre 2012 : Spécial Stages à l’étranger 2013 Février 2013 : Spécial Jobs d’été à l’étranger 2013 Avril 2013 : Partir à l’étranger sans argent... Sur : http://www.teli.asso.fr/nouvelles.php

Témoignages de séjours à l'étranger

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Concours de témoignages Club TELI Octobre 2012 Les gagnants ! Voici les trois gagnants de notre concours 2012. Merci à tous ceux qui ont participé, leurs témoignages seront diffusés dans les prochains magazines du Club TELI. Le dossier complet est à télécharger gratuitement sur la zone membres pour les adhérents du Club TELI. http://www.teli.asso.fr/em_login.php

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Concours de témoignagesClub TELI

Octobre 2012

Les gagnants !

Voici les trois gagnants de notre concours 2012. Merci à tous ceux qui ont participé, leurs témoignages seront diffusés dans les

prochains magazines du Club TELI.

Le dossier complet est à télécharger gratuitement sur la zone membres pour les adhérents du Club TELI.

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Prochains magazines du Club TELI :

Décembre 2012 : Spécial Stages à l’étranger 2013Février 2013 : Spécial Jobs d’été à l’étranger 2013

Avril 2013 : Partir à l’étranger sans argent...Sur : http://www.teli.asso.fr/nouvelles.php

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Job d’été à l’étrangerUn camping

pas comme les autres !Pour tous ceux qui ont la phobie des araignées, préparez-vous à avoir quelques frissons.

Mon aventure commence étrangement ...

Pour ceux qui n’apprécient pas les campings, ce récit vous fera peut-être changer d’avis. Et enfin, pour ceux qui n’aiment pas les anecdotes qui débutent mal, je suis navrée de vous avouer que mon aventure commence étrangement, dès le jour de mon arrivée sur cette île… Dans tous les cas, cette histoire est la mienne et je vais vous la raconter exactement telle que je l’ai vécue. Mais, tout d’abord, permettez-moi de me présenter… Je m’appelle Céleste, j’ai 20 ans et je suis étudiante en 3ème année (ou 1ère année de cycle ingénieur) en filière aéronautique et spatial, à l’ESTACA, une école d’ingénieur parisienne spécialisée dans les transports. En tant qu’étudiante dans cet établissement, j’avais pour obligation d’effectuer une expérience professionnelle à l’internationale, d’une durée de 2 mois minimum, entre mi-juin et fin août, en ayant la possibilité de faire un stage, un emploi saisonnier ou une mission humanitaire.

Ainsi, à la fin du mois de janvier, je me suis mise à la recherche d’un job d’été, en Europe, principalement en Angleterre et en Espagne. Mes moyens financiers m’empêchaient de payer un loyer à l’étranger, c’est

pourquoi j’ai décidé de postuler dans des lieux où je pourrais à la fois travailler et vivre. Quelques semaines plus tard, je n’ai reçu que des réponses négatives, malgré les nombreux emails envoyés dans des hôtels, campings et parcs d’attractions. J’étais soit trop jeune, soit trop scientifique pour travailler en tant que serveuse ou autre, ou alors ils n’avaient pas besoin d’employés supplémentaires pour l’été. Plus le mois

de juin approchait, plus il me paraissait difficile de trouver un employeur, et surtout, le temps me manquait à cause

de mes examens de fin de semestre, et des divers projets d’aéronautiques à rendre.

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Richard, Caryl et moi, devant le Camping, à Guernesey.

Quelques semaines plus tard, je n’avais reçu que des réponses négatives...

Quinze jours plus tard, j’ai reçu près de 400 réponses avec parmi elles, exactement 5 réponses positives.

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A la fin du mois d’avril, j’ai décidé de devenir membre du Club Téli, que j’ai découvert sur un site internet. Grâce à cette association, je me suis inscrite à DG Mobility, en dernier recours. Après mon inscription, ce partenaire du Club Téli s’est chargé d’envoyer mon CV et ma lettre de motivation à plus de 2000 entreprises, en Angleterre. Quinze jours plus tard, j’ai reçu près de 400 réponses avec parmi elles, exactement 5 réponses

positives. Ce fut un exploit ! Différentes opportunités s’offraient à moi, et chacune d’entre elles

proposaient au moins de me loger et de m’embaucher pendant 2 mois. J’avais le choix entre travailler dans des auberges de jeunesse dans le nord de l’Angleterre ou à Belfast, ou bien travailler en tant que manager dans un camping à Guernesey, une île anglaise. Pendant quelques jours, j’ai communiqué par email avec les différents employeurs qui proposaient de m’embaucher afin de connaître les missions qui me seraient confiées, et les conditions de vie dans lesquelles je serais sur place.

Au final, j’ai définitivement accepté l’offre à Guernesey car elle me paraissait la plus avantageuse. En effet, on me proposait de me loger au sein même du camping, dans une tente toute équipée (avec gaz, électricité et un réfrigérateur), tout en étant rémunéré comme un emploi saisonnier en France. C’était une occasion unique, sachant que l’île se situe à seulement 2 heures de ferry depuis St Malo, et mes parents habitent en Bretagne, juste à côté de cette ville. Par la suite, j’ai réussi à obtenir un contrat et une lettre d’embauche de la part de mes employeurs, ceci dans le but de faire en sorte que cette future expérience soit reconnue par mon école. Puis, j’ai également obtenu le célèbre «National insurance number» qui est

indispensable pour pouvoir travailler légalement en Angleterre. Au mois de juin, une fois ces documents remis à l’administration de mon école, les choses commencèrent à se concrétiser… Les examens de fin d’année étaient terminés, les billets d’aller-retour pour le ferry réservés, les bagages prêts, et tout mon entourage était prévenu de mon départ. Après avoir passé une semaine en famille, dans

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le 30 juin 2012, je m’apprêtais à quitter la France pour rejoindre la fameuse île de Guernesey…

Moulin Huet, site touristique situé dans le sud de Guernesey. Il est possible de marcher le long des sentiers pour admirer la côte sud de lʼîle.

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le nord de la Bretagne, le jour tant attendu était arrivé… Effectivement, le 30 juin 2012, je m’apprêtais à quitter la France pour rejoindre la fameuse île de Guernesey… Après 1h30 de voiture et 2h de ferry dans une mer

assez agitée, j’arrivais enfin à Guernesey. Je me souviens encore de la sensation que j’ai ressentie lorsque j’ai posé un pied sur la terre ferme : je sentais mon coeur battre très vite, j’étais à la fois impatiente, stressée, et excitée en pensant à cette aventure qui commençait. C’était la première fois que je partais à l’étranger pour une période aussi longue et je n’avais jamais visité l’île auparavant. Heureusement, je savais que j’étais attendu au port, par l’un de mes deux employeurs. En effet, après avoir récupéré toutes mes valises, tandis que je me dirigeais vers la sortie du port, j’aperçu une dame tenant une pancarte sur laquelle était écrit : « Céleste, La Bailloterie Camping » (mon prénom et mon lieu de travail). C’est ainsi que j’ai rencontré, pour la première fois, Caryl, la directrice du camping. Par la suite, elle m’a présentée Richard, le propriétaire du camping. Mes deux employeurs étaient âgés d’environ soixante ans, ils étaient très dynamiques, généreux et surtout adorables. En arrivant au camping, les surprises commencèrent… A mon grand étonnement, je me suis rendu compte, sur place, qu’un des bâtiments du camping était en travaux. On m’informa du fait que j’étais la seule employée pour l’été, que les premiers clients arriveraient la semaine suivante, et que les douches ne fonctionnaient pas encore. Par contre, ma tente équipée était spacieuse et idéale : il y avait à l’intérieur, un lit, une table, une télévision, un réfrigérateur et tout le nécessaire de cuisine, et à l’extérieur, une chaise longue et une bouteille de gaz. Je possédais mon propre terrain et j’avais un vélo à ma disponibilité. Je me sentais plus en vacances qu’au travail.

La première semaine a été la plus longue et la plus dure à vivre. Je me sentais loin de ma famille et de mon petit ami, il n’y avait aucun client et le soleil n’était pas au rendez-vous. Le matin, dans les

douches infestées d’araignées, je me lavais avec un seau en prenant de l’eau tiède provenant de la cuisine du camping. Pendant la journée, j’aidais mes patrons dans les travaux, en faisant de la peinture, en ponçant des bancs et des tables, en lavant des objets qu’ils allaient vendre, et en servant du thé aux ouvriers sur le chantier. En parallèle, j’apprenais le fonctionnement et l’organisation du camping, j’aidais à préparer les tentes équipées, je répondais au téléphone et aux emails, en anglais ou en français. Caryl et

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Caryl et Richard, me faisaient entièrement confiance, c’est pourquoi ils décidèrent de me confier l’ensemble des tâches...

A partir de la deuxième semaine, les douches fonctionnaient, il n’y avait plus aucune araignée...

Une plage, à Herm, lʼune des 2 îles de Guernesey. Cette île est très connue pour ses paysages magnifiques. Au loin,

on aperçoit Sark, la deuxième île de Guernesey.

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Richard, appréciant mon sérieux et ma maîtrise de l’anglais, me faisaient entièrement confiance, c’est pourquoi ils décidèrent de me confier l’ensemble des tâches administratives.

A la fin de cette semaine d’adaptation, Richard m’annonça que les douches étaient réparées et que j’allais enfin pouvoir prendre des vraies douches chaudes. Je ne le savais pas encore à ce moment-là, mais le plus dur était derrière moi et mon job d’été était réellement sur le point de commencer…

A partir de la deuxième semaine, les douches fonctionnaient, il n’y avait plus aucune araignée, les travaux avaient bien avancé et les clients commençaient à arriver. Nous étions trois à travailler au sein du camping : Caryl, Richard et moi. En tant que manager du camping, je m’occupais principalement des réservations par téléphone ou par email, de la réception des colis, des locations de vélos, de l’accueil des clients, de la préparation des tentes équipées et du nettoyage des sanitaires. Contrairement à la France, les journées ensoleillées ont fait leur apparition dès le début du mois de juillet. Je travaillais de 9h à

13h et de 17h à 21h, ce qui me laissait mes après-midi pour pouvoir visiter l’île en vélo ou aller à la plage, la plus proche étant localisée à 5 min en vélo. Durant tout l’été, Guernesey organise de nombreux spectacles et festivals de musiques comme le

Guernsey West Show ou le Guernsey North Show. Dès qu’un événement important allait avoir lieu, Caryl me mettait au courant la veille.

Grâce à elle, le dimanche 15 juillet 2012, j’ai eu l’opportunité de voir la flamme des Jeux Olympiques (London 2012) à St Peter Port. Il y avait plus de 10 000 spectateurs, touristes et habitants confondus, présents pour voir le circuit de la flamme olympique. C’était impressionnant et rare de voir un tel événement. Ensuite, le 19 juillet 2012, j’ai fait du vélo jusqu’à Sausmarez Park, pour voir de très près, le Prince Charles et sa femme la Duchesse de Cornwall, à qui j’ai eu le privilège de serrer la main. Le couple était venu faire une visite de quelques jours, à Guernesey. J’ai vraiment eu de la chance de prendre part à ces deux événements, qui resteront à jamais gravés dans ma mémoire…

A partir de début août, un événement allait ensoleiller d’avantage mes journées. Caryl et Richard m’avait proposé, le jour de mon arrivée, de faire profiter à ma famille d’un petit séjour au camping, sans qu’elle n’ait à payer de frais. Mes

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J’ai eu de la chance de prendre part à ces deux évènements, qui resteront gravés dans ma mémoire…

Jʼétais devenue lʼune de leurs filles...

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parents, mon frère et mes soeurs n’ont pas pu venir. Néanmoins, le 07 août 2012, mon petit copain m’a rejoint sur l’île. Mes employeurs l’ont accueilli à bras ouvert, même si son anglais était assez scolaire. Nous avons bien profité de l’île, en visitant de nombreux sites mégalithiques et historiques, comme Little Chapel, la plus petite église du monde, la maison de Victor Hugo également nommée Hauteville House, l’ancien château fortifié de Castle Cornet... Nous avons vu des paysages à couper le souffle, notamment à Moulin Huet, un lieu qui a inspiré le peintre Renoir, et sur les deux îles guernesiennes : Herm et Sark... Je n’ai pas assez de place pour décrire tous les autres endroits que nous avons découverts… Mais j’en garde de très bons souvenirs. Cette expérience a vraiment été exceptionnelle et intense. Je n’oublierai jamais tous ces moments que j’ai vécus sur l’île : ses sites historiques, ses paysages magnifiques et ses belles plages. Mon anglais est devenu courant. Caryl et Richard ont veillé sur moi comme si j’étais une de leur fille. C’est pourquoi je les considère désormais comme une seconde famille et je garde contact avec eux. Sans eux, je n’aurai jamais vécu une aventure si extraordinaire à Guernesey. Je les remercie encore…

Je conseille ce camping pour les étudiants qui aimeraient travailler à Guernesey. Ne vous inquiétez pas, les travaux sont terminés, le camping a été refait à neuf et tout fonctionne parfaitement maintenant. Caryl et Richard ont l’habitude

d’embaucher des membres du Club Téli, alors n’hésitez pas à vous inscrire et à les contacter. J’envie déjà ceux qui auront la chance de profiter de l’île et de la vie

Guernésienne.

Pour ma part, j’espère retourner à Guernesey bientôt…

Céleste, de Bretagne (Coordonnées de Céleste sur l’espace membres du site pour les membres du Club...)

Prochains magazines du Club TELI :

Décembre 2012 : Spécial Stages à l’étranger 2013Février 2013 : Spécial Jobs d’été à l’étranger 2013

Avril 2013 : Partir à l’étranger sans argent...

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J’envie déjà ceux qui auront la chance de profiter de l’île

3ème Céleste Rollotgagne 300 euros

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Et pourquoi donc la différence ne se rencontrerait-elle qu'en voyage ?

Onze mois à Berlin. Peut-on vraiment parler de voyage ?

Apparemment oui, puisque ce n'est qu'à partir de douze mois d'établissement dans un pays autre que le sien que, selon l'ONU, on peut parler de migration. Jusque-là on se trouve encore dans cet état intermédiaire qu'est le voyage, dans ce statut qui ne nous identifie que comme visiteur temporaire, non installé réellement, toujours rattaché à un autre foyer. Onze mois à Berlin qui maintenant touchent à leur fin. Le moment approche où il me faudra désinscrire mon logement à la mairie, fermer mon compte en banque, vider mes étagères et armoires pour enfermer leur contenu dans les sacs de voyage... Adieu Berlin, encore une étape de passée ! Que retenir de cette expérience ?

Qu'ai-je tiré de cet arrachement à ma confortable petite Suisse, à mon quotidien aux difficultés réduites par l'habitude, et de cette installation dans une ville immense où la plupart des codes étaient à réapprendre et dont je parlais au début avec peine la langue ? On pourrait bien

entendu se dire : la Suisse, l'Allemagne, finalement ce ne sont pas des pays très différents. Après avoir vécu huit mois en Equateur, ce que j'ai fait il y a trois ans, dans un petit village Quichua en Amazonie pour travailler comme professeur d'anglais, en quoi le fait de partir vivre à Berlin pouvait-il être difficile ? Après tout, je me trouvais en situation connue : je fréquentais l'université, je vivais avec mon compagnon, je disposais de tout le confort qui, dans notre société, est considéré comme normal... Pas d'araignées aux pattes velues, pas de pannes d'électricité, pas de problèmes d'eau après chaque période de pluie ou de sécheresse ! Bien sûr, tout cela je l'ai pensé moi aussi ; et c'est vrai qu'il est dur de parler de choc culturel quand on passe de Genève à Berlin. Pourtant ? J'avoue qu'il m'est souvent arrivée de me sentir agacée, voire carrément énervée par certaines personnes ou situations durant ce séjour. C'est après un travail de groupe qui m'avait particulièrement "pris la tête", comme on dit, que je me suis mise à me poser quelques questions. Comment se faisait-il que cette situation m'affecte tellement, moi qui, en Equateur, avait toujours su me montrer si patiente, qui avait à chaque fois réussi à prendre la distance nécessaire pour ne pas trop me laisser affecter par les événements inattendus qui bouleversaient mes plans ?

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Après l’Amazonie pour travailler comme professeur d'anglais, en quoi le fait de partir vivre à Berlin pouvait-il être difficile ?

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La meilleure réponse que j'ai trouvée pour cette question est qu'alors, je m'y attendais : en Equateur, je m'attendais à ce que tout soit différent, à ce que ma façon de voir les choses soit bouleversée par les conceptions du monde de mes interlocuteurs, et j'étais prête à m'adapter. Quand mes élèves les plus jeunes quittaient la classe en plein milieu d'un cours pour aller jouer devant l'école, je calmais ma déception en me disant que les conditions scolaires du lieu, bien plus précaires qu'en Suisse, n'avaient pas habitué ces enfants au même type de discipline que moi, et je me mettais à réfléchir à ce que je pourrais modifier dans mon enseignement pour éviter qu'une telle situation se reproduise ; quand j'étais la seule à arriver à l'heure à une fête ou un concert, parce que tout le monde savait que ce type d'événement public commençait toujours avec au moins trois heures de retard, j'attendais patiemment en m'étonnant de la relativité culturelle

des conceptions du temps, et souvent cette attente donnait lieu à de nouvelles rencontres et expériences. A Berlin cependant, je n'étais pas préparée à affronter la différence. C'est ainsi que,

lorsque j'ai été confrontée à d'autres méthodes de travail, d'autres sensibilités, d'autres habitudes, je n'ai pas cherché à me demander si ces points de vue, même s'ils différaient du mien, avaient leur validité et je n'ai pas pensé à me remettre en question.

Mes premières réactions ont été la frustration et la colère desquelles je n'ai pas su me distancier par la réflexion. J'avais ma propre conception de la manière dont le travail devait se faire et je la tenais pour seule valable. Sans doute que dans un contexte plus "exotique", j'aurais attendu avant de fixer mon avis sur le sujet. J'aurais d'abord cherché à comprendre mes interlocuteurs parce que je serais partie du principe qu'il y avait quelque chose à comprendre. Tout cela me mène à la question suivante: pourquoi suis-je plus tolérante avec ce qui est lointain qu'avec ce qui est proche. Si j'ai choisi ce thème pour ce petit texte, c'est aussi parce que j'ai l'impression que mon cas n'est pas unique. Réfléchis donc quelques instants lecteur, n'y a-t-il pas certains comportements ou situations que tu acceptes bien plus facilement lorsqu'ils se produisent loin de chez toi ? Je ne sais pas, par exemple, t'énerveras-tu moins dans un pays du Sud si l'autobus arrive en retard que si tu te trouves sous nos latitudes ; ou alors accepteras-tu plus facilement de manger des nourritures étranges si c'est une aimable dame au charme exotique qui te les offre que si c'est ta mère. Cela n'est-il pas quelque peu étrange ? Pourquoi le contexte influence t- il tellement notre attitude ?

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Mes premières réactions ont été la frustration et la colère

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Car après tout, comme on le dit souvent, nous sommes tous différents. Il n'y a donc pas de raison pour que certains individus, parce qu'ils nous paraissent "plus différents" en raison de leur éloignement, bénéficient d'une marge de tolérance distincte, surtout s'il apparaît qu'au final cette belle tolérance prend racine dans un fond de préjugés. La conclusion à laquelle je suis arrivée est que oui, chaque être humain possède sa propre manière de percevoir le monde et même s'il provient d'un milieu qui semble similaire au mien, même si je pense bien le connaître, je n'ai pas à attendre à ce qu'il pense comme moi ou qu'il agisse comme je l'ai prévu. Cela peut sembler banal, mais je crois que c'est l'un des piliers fondamentaux de l'acceptation de l'autre ; car en restant à chaque instant ouvert à la surprise, on évite d'imposer ses propres préconceptions et on apprend à ne pas rendre l'autre responsable de ses propres attentes.

Considérer tout individu comme on considérerait l'habitant d'une terre lointaine, c'est laisser à chacun la liberté d'être soi-même. Voici un beau bagage à ramener avec moi en Suisse, qui confirme une fois de plus la citation d'Hyppolyte Taine : "On voyage pour changer, non de lieu, mais d'idées".

Laure Sandoz Suisse.(Coordonnées de Laure sur l’espace membres du site pour les membres du Club...)

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2ème Laure Sandozgagne 500 €

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4 ans autour du monde : La bonne décision ?

A quelques jours de mon retour en France, c’est un peu la confusion dans ma tête, des sentiments partagés entre l’envie de revoir ma famille et rester encore sur les routes. Quelque part, c’est (déjà) la fin de quelque chose, une page qui va se tourner et un nouveau chapitre à écrire. Mais si vous me posez cette question : Etait-ce la bonne décision ? Je vous répondrai oui à 100%.

Tout a commencé il y a déjà plus de 4 ans quand j’ai pris la décision de tout quitté, de tout laisser derrière moi et de partir parcourir le monde. Le

Club Teli , dans un sens, a été un des déclencheurs de cette décision. En effet, lors du forum des voyageurs de 2006, j’avais pu rencontrer des représentants de l’alliance française du Yukon, ce territoire canadien, frontalier avec l’Alaska. Cette première entrevue aura été la première pierre à l’édifice qui me poussera à quitter mon travail et postuler pour le Permis Vacances Travail Canadien un an plus tard. La première année de mon voyage, je l’ai donc passée au Canada. Mon premier point de chute fut Vancouver mais rapidement je me dirigeai vers les grands espaces Yukonnais qui m’attiraient davantage et représentaient La destination initiale. Sur place, la rencontre du personnel de l’alliance française (de nouveau), me permis de trouver rapidement du travail dans la construction et par la suite, par un concours de circonstance inouïe, j’eus la chance de partir travailler dans un camp minier au milieu de nulle part dans le "Bush" canadien. Une expérience exceptionnelle malgré des conditions de vie et de travail difficiles qui me permis de financer le périple suivant. Le périple en question étant la traversée du Nord au Sud de l’Alaska, en stop, puis la descente en bateau de toute la côte ouest canadienne avec une halte de quelques semaines sur les îles Queens Charlottes pour

faire du Wwoofing.

Le seul retour en France de ces quatre dernières années fět pour le mariage de mon frère, mais ces 6

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Etait-ce la bonne décision ? Je vous répondrai oui à 100%.

Le périple en question étant la traversée du Nord au Sud de l’Alaska, en stop.

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premiers mois confirmaient déjà, sans aucun doute possible, ma décision et il me fallait absolument repartir rapidement. Il me restait encore quelques mois sur mon PVT canadien mais, ne voulant pas en rester là, je postulais pour le visa WHV australien, ce qui me laissait un an pour terminer l’aventure canadienne et découvrir d’autres pays.

Cette fois, le retour au Canada se fit par la côte Est avec un détour par New York pour les fêtes de Noël puis le nouvel an Canadien dans la ville de Québec par un froid polaire (-30°C). Rapidement je me dirigeais vers la station de ski de Mont Tremblant pour trouver du travail et à défaut d’un emploi pour la station, je me retrouverai

réceptionniste à l’auberge internationale de jeunesse du coin. Une expérience mémorable de plus et un départ difficile émotionnellement. Mais après ces 3 mois, je souhaitais vraiment finir mon PVT au Yukon, mon point de départ, revoir les

potes et surtout en profiter pour franchir le cercle polaire arctique, chose que je n’avais pas eu l’occasion de faire précédemment. Cinq jours de transcanadienne en bus et me revoilà sur place. Personne ne voulant m’accompagner en cette fin d’hiver au delà du cercle polaire, je partais seul, avec dans l’idée de tenter éventuellement ma chance dans un bed and breakfast recrutant des volontaires pour s’occuper de leurs chiens de traîneaux, de magnifiques Huskies blancs aux yeux bleu.

Et cet opportunisme fut gagnant. Malgré l’idée de faire simplement une découverte de quelques jours des paysages polaires, je resterais finalement 3 mois dans la petite ville d’Inuvik. Travail de construction et de maintenance générale de l’endroit, déneigement, bûcheron (au Canada, ça c’est fait), s’occuper des huskies…, le tout récompensé régulièrement par des excursions en traîneau ou motoneige pour découvrir la faune et la flore locale au coeur de la transition hiver/été polaire, sublime !!! Le départ là aussi fut très dur. Malgré l'insistance de mes patrons pour me garder encore plusieurs semaines, je décidais de reprendre la route car il ne me restait que 4 mois avant l’échéance du visa australien. L’Amérique du Sud, étant un autre de mes rêves, mon point de chute fut donc l’Equateur pour 2 mois car petit budget oblige, il me fallait faire du bénévolat.

Là encore, par l’intermédiaire du Club TELI , je me dégotais un boulot de "charpentier" dans une hacienda au Nord de Quito puis j’enchaînais par quelques semaines au sein d’une famille équatorienne très pauvre que j’aidais principalement pour les travaux agricoles. La suite, un timing limité et un choix à faire entre Pérou, Bolivie ou Colombie, ce sera finalement ce dernier pays plus le Panama rapidement et une remontée aux USA, Vegas et San Francisco avant de m’envoler pour l’Australie.

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Personne ne voulant m’accompagner en cette fin d’hiver au delà du cercle polaire, je partais seul...

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Mon arrivée en Australie en novembre 2009, dans la ville de Perth fut un choc entre parenthèses après ces derniers mois passés plus ou moins seul sur les routes, énormément de backpackers, de la "concurrence" pour les petits boulots, mais une bonne ambiance avec toutes ces nationalités profitant du visa WHV. Ma grande chance fut qu’après quelques petits jobs, je rencontrais un expatrié, qui me fit rentrer dans son entreprise, une usine qui produit des briques pour le bâtiment. Un boulot intérimaire de 9 mois, qui me permis de mettre beaucoup d’argent de côté car mon choix fut en quelque sorte d’accumuler les heures de travail dans la perspective de financer la suite de mon tour du monde. Le chemin étant déjà plus ou moins tracée dans ma tête, beaucoup de lectures et de recherches internet (Newsletters et forum du Club TELI , Voyage Forum entres autres), me laissait envisager qu’avec mon pécule et du bénévolat à droite et à gauche, il était parfaitement envisageable de rester sur les routes pendant encore 2

ans. J’avais déjà plus ou moins tout préparé quand mon visa arriva à expiration, 5 semaines de break en Asie (Malaise, Singapour, Indonésie), un retour sur Perth pour aider un ami durant la période de fin d’année, la visite express de l’Australie et de la Nouvelle-Zélande, le tout sur 3 mois car l’idée était

de débarquer au Népal à la fin de l’hiver (billet déjà en poche).

Le destin en décida autrement car, lors de mon passage sur l’île de Bali, je rencontrais Susi, ma future femme et tout fut chamboulé. Je retournerais comme prévu en Australie pour un couple de mois mais pas de visite du pays et un retour à Bali pour revoir ma copine. Fin février, je m’envolais comme prévu, pour 2 mois au Népal (dont plus d’un mois de Trek à travers l’Himalaya et les Anapurnas), un autre rêve qu’il me fallait absolument réalisé étant passionné de montagnes et d’alpinisme. L’amour me ramena sur Bali après un bref passage par la Thaïlande et Bornéo, mais cette fois, il me fallait rester beaucoup plus longtemps sur place pour savoir si mon choix "d’abandonner" la suite de mon tour du monde était le bon. Je resterais finalement

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Le destin en décida autrement car, lors de mon passage sur l’île de Bali, je rencontrais Susi, ma future femme et tout fut chamboulé...

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plus d’un an sur place, une immersion totale dans la vie balinaise puisque je vivrai tout du long au sein de ma belle famille, au coeur d’un village du nord de l’île. Une culture complètement différente de notre modèle occidental basé beaucoup plus sur l’entraide car l’Indonésie reste encore un pays très pauvre, un mode de vie beaucoup plus paisible et des gens merveilleux qui malgré la barrière de la langue, que je commence à parler petit à petit m’ont totalement intégré au sein de leur famille. Et pour finir, en mai dernier, le mariage traditionnel Balinais et tout ce que cela implique au niveau administratif (une autre découverte entre les formalités indonésiennes et françaises (ambassade, consulat…), pas forcément réjouissante mais cela fait partie du monde du voyageur). Pour conclure, si je fais le bilan de ces dernières années sur les routes, comme je l’ai précisé au début, la décision de tout quitté fut la bonne. Je m’en vais retourner au pays avec des anecdotes et souvenirs plein la tête et une vision du monde et des choses de la vie bien différente qu’avant mon départ. Et si j’avais des conseils à donner pour ceux qui hésitent à partir, je leur dirais, avant tout de ne pas se poser trop de questions car presque jamais rien ne se passe comme prévu lors d’un tel voyage, avoir un très grand esprit d’ouverture, de l’opportunisme (sortir un peu des sentiers battus) par rapport au travail, oublier ses préoccupations matériels et sanitaires, prendre beaucoup sur soi quand ça va mal où que votre famille vous manque, mais en retour, que dire, l’enrichissement personnel est énorme, et cela peux vous changer une vie …Guillaume Revet(Coordonnées de Guillaume sur l’espace membres du site pour les membres du Club...)

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