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CÉDRIC BESCONDSignes & histoires
2015
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Les tableaux de Cédric Bescond sont des scènes où figure une histoire à retrouver. Superpositions d’états, d’impressions, de profondeurs, de temporalités. Figuration d’un melting-tout quantique, pris sur le vif d’une situation.
Son approche synthétise sur un mode impressionniste, une part de cubisme, une part d’art déco et de surréalisme pop. Mais ce n’est pas qu’une figure de style. C’est du ressenti fragmenté.
Dans cette nébuleuse illustrée, les écosphères s’ajoutent sans s’écraser. Tout est là en même temps, multidimensions d’un état. Les motifs s’estompent et se recréent dans une lenteur et une douceur propres. Il voit les choses comme des particules de nuage... Il aime la joie et la beauté. Il se moque un peu, il égaye souvent.
Situationnisme quantique
La théorie quantique, version la plus récente de l’explication du monde, place les objets et les êtres dans un bain général d’énergies où tout est fusionné et ne se différencie en forme et contours que sous la pression de notre oeil d’observateur. L’état n’existe que le temps d’une impression.
Fort de cette intériorité contemporaine Cédric Bescond peint le monde version quantique, tout à la fois présent et déjà absent, partiel et recomposé. La tridimension toujours suggérée, intercalée avec soin, apporte des harmoniques visuelles.
Une démarche pictographique
Cédric Bescond produit sans cesse des croquis et motifs sur carnets auxquels il revient régulièrement pour les intégrer dans une oeuvre. Son abécédaire se retrouve stylisé dans ses tableaux où les éléments sont suggérés et abstraits de la toile pour laisser plus de place aux autres. Le tout est fortement emprunt de sens graphique, calligraphique, idéographique. Ses petites symbolisations deviennent presque des mots.
Les dessins sont réalisés au bic, à l’encre ou en techniques mixtes. Les tableaux sont à l’acrylique ou aquarelle.
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L’art
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Aussi à l’aise avec la souris qu’avec un crayon, il s’amuse également avec l’art et la création numérique par le biais de la vidéo, d’animations 3D, de scopitones, reportages urbains... C’est ainsi que Cédric Bescond participe pendant quelques années à l’association d’éducation populaire Canal Ti Zef, la Télé Bocal brestoise, au Festival de l’Image Alternative et au Festival de cinéma de Douarnenez.
Son derniers film court :
Love on the Oups ! 2015 - 5’ - Personnalisation érotique de l’objet
Né le 20 Janvier 1974, Breton
Diplômé des écoles d’Arts de Brest et Rennes, en design d’objet et d’espace, après avoir également étudié l’art et l’architecture navale, Cédric Bescond a mis son savoir-faire pendant quelques années au services des entreprises de l’économie sociale et solidaire, du monde de la communication et des start-ups.
Plusieurs prix lui ont été décernés dans ses différentes activités :
Félicitation du jury Master 2 DNSEP option designPremier prix d’architecture navale SouthamptonDeuxième prix ESS et développement durable de la Fondation MacifPremier prix régional de l’ESS, Talent 2007Premier prix National de l’ESS, Talent 2007
Le positionnement de Cédric Bescond en tant que plasticien se retrouve aussi dans ses différents projets de design dont :
L’objet vivant, l’objet Gaïenkitchenette modulaire intégrant différente notion de l’infiniment petit à l’infinement grand, pysique et astrophysique
Projet du pays des objets livresProjet de DESS dans le cadre des espaces plastiques / espaces numériques sur le langage intégré à l’objet
L’adulte et le bourgeonAménagement d’un parc en espace d’inter-relation enfant adulte par des jeux anomorphiques de signes et d’idées
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La surface s’inscrit en un ensemble dynamique, dezones d’abstraction idéographique en zones plusfiguratives, points de répères et de fixation duspectateur... De la création de son histoire par lasuperposition d’états quantiques...
Un quantisme où l’abstrait de certains élémentssuggère un concept, une transpiration en cours,une variation de temps qui vibre comme un surréalisme et un appel à l’imaginaire, à la rêverie,au questionnement.
Une forme de réalité augmentée et interactive...
Raconter, induire une histoire dans laquelle lespectateur est actif, guidant son imagination parpictogrammes, un abécédaire de mots, de phrasesidéographiques. L’observateur co-participe à lacréation de la narration et réalise une augmentationde la réalité de l’oeuvre par sa projection spirituelle.
Une démarche de l’objet livre...
C’est ainsi que s’inscrit ma recherche et mon travaildepuis plusieurs années, dans cette ambitiond’inscrire, par le biais de l’émergence et de laponctuation idéographique, un jeu de résonanceou le spectateur est aussi acteur, qu’il partipe àl’expèrience de l’objet livre, ou l’histoire n’est pasfigé à l’instantané de l’oeuvre, fixée sur la surface etimmobile au regard.
Cédric Bescond
UNE RECHERCHE VERS LE QUANTISMEL’émergence des histoires...
Ecriture de représentation dynamique et de mise en scène, personnages et paysages, suggestion des formes, émergence, induction d’une trame qui peut s’ouvrir sur sa complexité narrative.
D’abord de l’espace, puisque celui-ci accompagne le sujet, l’inscrit sur une scène qui n’est qu’un espace temps. Souvent espace temps suggéré sans perspectives définies mais avec une profondeur latente marquée par des signes graphiques récurents. Le trait incluant le symbole descriptif de l’objet et la possibilité de l’émergence.
Objets immanents et la superposition de tempsnarratifs...
La superposition de moments sur les objets et la trame permet l’émanation d’une histoire, d’un espace en mouvement. Les éléments et leurs lignesémergentes s’entremèlent pour se former mutuellement, signes de l’intrication des objets quantiques entre eux et de la déformation de la trame.
Cette superposition éclate les objets et les espacesde la scène en volumes géométriques qu’elle mèleen un flux émergent et changeant. L’objet peut se voir en transparence, en enchevètrement, dans l’interrogation du plein et du vide, de près ou de loin en même temps, en partie, en élément symbolique.
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“Selfie de Sandy dans les Arômes”Encre - 32,5x45
Sandy est représentative de ces jeunes filles et jeunes femmes, toujours enclines à s’autoportraitiser, à se mettre en valeur dans leurs solitudes ...
S’interroge-t-elle ?
Est-elle aussi naïve qu’elle semble paraitre ?
Veut-elle simplement que nous la regardions comme nous regarderions ces fleurs pour avoir cette conviction que nous la trouvions belle, dans une satisfaction primaire de l’être qui veut exister au yeux d’un monde qui ne songe plus qu’à l’apparence ?
C’est ainsi, sans doute, que Sandy pousse un cri étoufé d’un moi aussi je suis, regarde mon selfie !
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“Les acolytes de Melle...”Encre - 32,5x45
Elle a toujours quelques acolytes, les soirs au bistrot de son quartier,mais dans son ivresse éthylique,elle ne sait si ce ne sont ses animaux préférés.
Melle a déjà la trentaine bien dépassée, comme l’heure à laquelle elle aurait dû rentrer avec sa bipolarité.
La porte vient de s’ouvrir, qu’elle fantasme ou qu’elle rêve, elle tourne la tête;
D’autres compagnons ?
Ou d’autres hallucinations ?
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“Le chien du poète”Encre - 23x32,5
Fidélio, fidélio, il est fidèle. Chat ou chien, toujours il s’émerveille à l’instar de son compagnon humain.
“Fidélio, fidélio, regarde cette fleur, c’est un nuage qui se pose sur ma main, qui darde ses rayons de si bon matin”.
Sont-ils deux ou ne sont-ils qu’un dans la sphère des songes ?
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“La fessée de Pablo”Encre - 21x29,7
Elle a du caratère la mère, la main leste et sévère. Et l’on sent bien que dans la chaleur la matronne sans pudeur ne peut s’empécher d’administrer sa terrible volée.
Il se tortille, gigotte, se débat le Pablo, coincé sous les mamelles traumatiques de sa future inspiration.
Et l’amère muse fesse l’artiste nu...
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“Le petit prince, le renard & les moutons”
Encre - 65x45Le petit prince quantique #1
Oeuvre en hommage à Saint-Exupéry qui s’inscrit dans la création d’une série « Le petit prince quantique », entre rêve et réalité, poésie et imaginaire prenant place dans un monde surréaliste ou tous les possibles se trouvent dans la boite, à l’instar du mouton, comme référence au chat de l’expérience de pensée imaginée en 1935 par le physicien Erwin Schrödinger…
Voici qu’aprés avoir voyagé sur des planètes et apprivoisé le renard, que ce petit prince explore un monde étrange, d’énergies, d’émergences ou la réalité alternative se mélange aux espaces et aux objets, ou les notions de temps, de matières et de perspectives s’entrecroisent.
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“Comme sur un banc de St-Martin”Encre - 32x32
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Pour qui connait Saint-Martin à Brest et s’y promène parfois, le spectacle sans cesse renouvellé de l’éthylisme de jardin, des canins mondains, marque les journées autant que les déjections des quadrupèdes.
Sur un banc, toujours proche d’un bosquet, pour le soulagement diurétique, l’esthétique se mange sans fin, les coups de gueule, les aboiements, les rigolades, toujours arrosé et bien fumé.
Ils finissent par se confondre au paysage, à lui appartenir, dans l’ivresse déformante de la grisaille d’une vie de chien.
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“Lala, lala, lala...”Encre - 65x45
Elle chantonne, gambade, c’est une matinée de printemps. La légèreté de ses mouvements suivent la danse matinale de la flore mélomane, tout antant que la course folle de son fidèle. “Lala, lala,l ala”, la langue du bonheur d’une jeune fille en fleur sur un chemin de campagne.
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“Berberella”Acrylique sur toile
A l’oasis de ses iris, m’abreuve la berbère,lassive plante du désert... Elle est peut être Brigitte ? Assurement actrice et légèrement passive...
L’épaule nue elle ne dévoile qu’en ses yeux le désir abyssale d’une retenue patria-cale.
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“Songe de la femme-enfant ”Gouache,fusain,encre - 21x28
Est-ce la petite fille qui se rêve en femme, ou bien la femme en petite fille ?
La femme enfant s’épanouit dans la dichotomie de son être, tantôt l’une, tantôt l’autre, c’est un jeu d’attrape cache, avec elle, avec les autres...
C’est une enfant qui se rêve,une femme qui se troublele je d’un doublele songe d’ève
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“Les oiseaux déguisés”Acrylique - 130x97
Hommage à Ferrat et Aragon, « Le peintre assis devant sa toile; A-t-il jamais peint ce qu’il voit; Ce qu’il voit son histoire voile; Et ses ténèbres sont étoiles; Comme chanter change la voix; Ses secrets partout qu’il expose; Ce sont des oiseaux déguisés; Son regard embellit les choses; Et les gens prennent pour des roses; La douleur dont il est brisé… »
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“Madame est surprise !”Acrylique - 150x100
Un peu bourgeoise, sur sa térasse, détendue, près de sa table basse. Elle allongée sur son transat, elle profite. Une petite brise ondule l’eau, agite les feuilles et courbe les rideaux. Mais voilà qu’un volatile, inquisiteur, un peu débile, surprend la bourgeoise en facheuse compagnie.
Madame est surprise, et c’est un Vaudeville d’épinal qui agite son corps en ce jour estival.
C’est un drôle d’oiseau qui passait par là !
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“Parfois madame joue avec son minou dans le vent”
Numérique
Les pieds nus sous les nuages, le regard dans le vague des dunes, elle s’exhibe à l’horizon.
Son petit animal toujours lui tien compagnie, et comme en ces moments ne peut s’empecher de jouer avec lui.
Il accapare ses pensées, l’oblige à le caresser, indomptable dans ses envies, insatiable ami...
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“Petite brise particulaire du matin”Acrylique sur toile
Ce pourrait être le début d’une belle journée. La brume matinale reflétant l’astre renaissant, diffusant ses nuances ambrées en bain de lumière.
Les ombres dansent et s’allongent, et déjà l’air vibre dans un souffle de chaleur, caresse, jusqu’en leur interieur, l’être de nos acteurs.
La main vive agite les rideaux, joue sur le bois, longe les peaux, craque les planches, masse les os.
Elle se fait plus ferme, se crispe sur la chair, de ses ongles de lumière. Torpeur et résignation, le feu embrase l’horizon...