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10 outils pour la croissance - CJD Aquitaine

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Livret publié à l'occasion du Congrès Régional du CJD Aquitaine : 10 outils pour la croissance.

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Depuis 17 ans que je suis entrepreneur, j’entends parler de croissance… Elle n’est pas toujours au rendez-vous qu’on lui donne ! Surtout en ce moment… N’est-il pas temps de changer d’angle de vue ?

De quelle croissance parle-t-on ? C’est bien cette question que se sont posée les jeunes dirigeants aquitains du CJD cette année. Croître combien ? Croître com-ment ? Et croître pourquoi ? Les bases des réflexions à venir étaient posées…

Le résultat est saisissant : les jeunes entrepreneurs aquitains rêvent bien davantage d’une croissance qualitative que d’une croissance quantitative… Épanouissement personnel, quête de sens, bien-être des équipes, satisfaction du client, prise en compte de l’environnement, re-cherche de la nouveauté… passent bien avant la recherche du développement des chiffres d’affaires, des résultats, etc.

Grandir soi-même en tant que dirigeant et faire grandir ses collaborateurs semblent être les piliers du fonctionnement de l’entrepreneur JD. Et c’est à coup sûr l’un des meilleurs moyens de pérenniser son entreprise. Car en ces temps écono-miques contrariés, c’est là le seul objectif sur lequel tout le monde tombe d’accord.

Il faut donc revisiter et penser les modèles entrepreneuriaux de demain : travailler mieux, travailler ensemble et non les uns contre les autres, travailler en réseaux, regrouper moyens et compétences pour devenir plus fort, apprendre son métier de dirigeant, se remettre en question régu-lièrement, partager ses valeurs, associer les parties prenantes à la construction des projets, franchir le cap de l’international…

Les pages qui suivent présentent le travail d’échange et de partage des JD d’Aquitaine à travers :

- Une réflexion générale sur la probléma-tique de la croissance des PME, avec les commentaires et idées-forces de différents intervenants venus à la rencontre du CJD Aquitaine ces dernières années.

DE L’ESPRIT…- Le témoignage d’une dizaine de jeunes dirigeants sur la croissance de leur PME.

DU CŒUR…- Des fiches-outils en lien avec la crois-sance, dont l’ambition est que chaque diri-geant en retire une idée, un plan d’action très pragmatique à mettre en œuvre dans sa société, dès après notre Congrès.

DU CORPS…Autant d’histoires d’entrepreneurs regroupées dans ce livret au travers de vécus de JD aquitains qui ont osé un jour faire différem-ment… De ces exemples, nous avons tiré des outils reprenant les actions qui nous ont semblé pertinentes.

Bien modestement, dès demain, vous pourrez les expérimenter dans vos entre-prises afin que l’économie soit définitive-ment au service de l’homme…

Bonne lecture et tous mes vœux de réus-site entrepreneuriale…

Stéphane ReyPrésident CJD Aquitaine 2012/2014

AVANT-PROPOS

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INTRODUCTION

Dans un contexte de pessimisme résigné ambiant, faut-il encore miser sur la crois-sance ?

Pendant un an, le CJD Aquitaine s’est penché sur cette question de la crois-sance de nos PME. Afin d’identifier ce qui la favorisait, au travers de nos pratiques de dirigeants d’entreprise.

Au CJD, nous pensons qu’il est toujours bon de relever la tête et de se projeter dans l’avenir.

Ce livret est le fruit de cette réflexion collec-tive, résolument optimiste, « les pieds dans la terre glaise, la tête dans les étoiles ».

Notre objectif, lorsque vous lirez ce livret, est de vous donner envie d’aller de l’avant, de trouver un ressort, aussi modeste soit-il à votre créativité, de vous redonner foi en un avenir qui reste à construire.

En effet, comment mobiliser nos équipes, si nous-mêmes, dirigeants entrepreneurs, ne sommes plus porteurs de vision et d’envie ?

Nous avons décliné ce livret en 3 temps :- Une réflexion générale sur la probléma-tique de la croissance, avec les commen-taires d’intervenants qui sont venus à la rencontre du CJD Aquitaine ces derniers temps et qui ont marqué les esprits.- Les témoignages, résolument optimistes encore, de jeunes dirigeants sur la crois-sance de leur PME.- Des « fiches-outils » en lien avec la crois-sance où vous irez piocher une inspiration, un ressort, dont l’ambition est de vous donner l’envie d’avoir envie…

Au cœur de la croissance des TPE et PME : l’ « égo-nomie » du dirigeant a une place considérable. La volonté du dirigeant de concilier intérêts personnels et intérêts de

l’entreprise, est omniprésente. L’engage-ment personnel, la notion de réalisation de soi, d’épanouissement personnel passe par la réalisation des finalités de l’entreprise.

« Pour moi l’essentiel est de garder la motivation et le plaisir dans ce que je fais. C’est pourquoi nous avons envisagé de nous challenger en attaquant de nouveaux marchés, en développant l’export d’offres de produits innovantes et à forte valeur ajoutée. »

« Je souhaite développer de nouvelles activités, d’abord pour me faire plaisir et ensuite pour offrir d’autres pistes de déve-loppement à mon entreprise ».

Pour la majorité des jeunes dirigeants qui ont participé à ce projet, la croissance est perçue comme vecteur de pérennisation et de développement durable de l’entre-prise. Il s’agit d’une véritable réflexion de fond dans laquelle le dirigeant souhaite préserver à la fois ce qui le motive, son dynamisme tout en offrant aux salariés un cadre porteur de sens, où ces derniers pourront s’épanouir et mettre au profit de tous et de l’entreprise leurs potentiels et leurs talents.

Ce qui nous importe nous, jeunes dirigeants, c’est la qualité de vie, et de vie au travail qui va découler des choix que nous ferons.La croissance n’est donc pas une fin en soi, mais un moyen ; le résultat d’un choix, vouloir croître, et d’une réalité, pouvoir croître.

Pourtant, comment évoluer, grandir sans rendre plus complexe la gestion et la gou-vernance de l’entreprise ?

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SOMMAIRE

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1 | RÉFLEXIONS AUTOUR DE LA CROISSANCE

2 | REGARDS DE JD SUR LA CROISSANCE DE LEUR PME

3 | LA BOÎTE À OUTILS PRATIQUES POUR IMPULSER LA CROISSANCE, DÈS DEMAIN, DANS NOS PME

QU’EST-CE QUE LE CJD ?

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RÉFLEXIONSAUTOUR DE

LA CROISSANCE

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ANCE Inutile de dire que les réflexions autour de la croissance sont nombreuses

lors des réunions de travail du CJD Aquitaine…

Nous avons voulu vous livrer ci-dessous quelques points de vue, réflexions, souvent à contre-courant, d’intervenants ayant partagé leur vision de la croissance auprès des JD Aquitains :

LA CROISSANCE DE L’ENTREPRISE ET LA NOTION DE PARTAGE, DE COLLABORATION, AU-DELÀ DE LA PERFORMANCE QUANTITATIVE la vision de Pascal Picq...............................................................................................................

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Pour le paléoanthropologue Pascal Picq, le déve-loppement de l’entreprise passe par la notion de partage, de collaboration, au-delà d’une performance quantitative de cette structure.

«[…] Avec Michel GODET, nous avons abordé les thèmes de l’agent économique rationnel et du jeu de l’ultimatum. On donne 100 euros à A en lui demandant de partager le gain avec B ; si A et B n’arrivent pas à se mettre d’accord, ils repartiront tous deux avec zéro. Autour de quel ratio va se faire le deal ? Si A propose à B 80/20, il y a des chances que B refuse ; mais si le deal se fait à 50/50, A aura l’impression de se faire flouer puisque c’est à lui que l’argent a été initialement donné. On a réalisé l’expérience dans différentes ethnies et cultures humaines, et on s’est aperçu que le deal se faisait presque toujours aux alentours de 60/40. C’est le ratio d’équilibre. Pourquoi cela fonc-tionne-t-il ainsi ? Parce que A a toujours le souci de l’image qu’il va donner de lui et qu’il sait inconsciem-ment qu’il pourrait un jour se retrouver dans la situation de B – ce qui l’empêche de proposer un marché trop déséquilibré. L’envie de profiter de son avantage est contrebalancée par le désir de paraitre fair-play […].Conclusion : un agent économique rationnel n’a pas in-térêt à se montrer égoïste, à moins d’avoir la certitude qu’il ne pourra jamais obtenir la moindre contrepartie de sa générosité. Ce qui, en pratique, n’est quasiment jamais le cas. Nous vivons dans des sociétés dans lesquelles nous dépendons tous les uns des autres.

[…] En France, la productivité et la performance abso-lue priment dans le travail. La structure détermine les postes, elle les attribue, et chacun est prié d’exécuter au mieux sa tâche. Résultat : les salariés des grands

groupes, le « nez dans le guidon », n’accordent guère de temps à l’entraide et au partage qui, de toute façon, ne sont pas évaluables.

En revanche, dans un groupe où la structure n’est pas toute-puissante, il est possible d’accorder une plus large place au partage d’expérience et à l’échange. On manage alors autre chose que du temps de travail. Les entreprises les plus innovantes sont celles qui incitent leurs acteurs, à tous les niveaux, à échanger et à s’écouter mutuellement. Et là, tout le monde se sent responsable !

Les nouvelles technologies et les réseaux sociaux induisent a priori le travail collaboratif. Mais des outils seuls ne servent à rien ; ils doivent être au service d’un projet.

Si les salariés ne lèvent pas le « nez du guidon », il n’y a pas d’échange, les tuyaux restent vides. Il est plus facile de se rencontrer dans les PME où l’on « fissionne » pour se livrer à ses tâches et où l’on « re-fusionne » ensuite pour partager l’expérience. Mais la France, avec sa culture d’ingénieurs et de grandes écoles, ne fait pas confiance aux PME. Ce sont pourtant elles qui sont les plus à même de produire des innovations de rupture. La panne d’in-novation du « modèle français » vient en partie de là.Pourtant l’Inpi vient de déclarer que, d’ici à cinq ans, 50 % des innovations proviendront d’un processus collaboratif...

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MACRO- ÉCONOMIE ET CROISSANCE DE NOS PME

la vision de Pierre Larrouturou............................................................................

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Comment ne pas envisager la croissance sans intégrer le contexte conjoncturel macro-économique ?

Face au CJD Aquitaine, le 25 janvier 2013, et sur le terrain macro-économique, Pierre Larrouturou est sceptique quant la probabilité d’un rebond de l’éco-nomie mondiale grâce au retour de la croissance.Et donc, accessoirement, pour nos PME d’Aquitaine…

« En France, pour éradiquer le chômage, il faut 2,5 % de croissance, que l’on consulte les programmes poli-tiques de droite comme de gauche. Or, en moyenne, cela fait 30 ans que l’on ne tient pas ce taux…Or 2012, c’est zéro et 2013, c’est aussi zéro. Sans croissance du PIB, pas de croissance du pouvoir d’achat pour les salariés.Et selon tous les économistes, le plus probable des scénarii pour la France est sans doute un scénario à la japonaise. Le Japon c’est 0.7 % de croissance annuelle en moyenne depuis 1992, avec tous les plans de relance tentés, une politique d’aide à la recherche, des politiques monétaires très agressives !

La croissance ne va pas revenir et ne va pas régler les problèmes, tant pour ce qui est des deficits publics que pour ce qui est du pouvoir d’achat.Sans compter qu’un effondrement de l’économie mondiale n’est pas écarté… »

Pierre Larrouturou plaide alors pour une nouvelle politique de relance illustrée par le Mouve-ment « Roosevelt 2012 » dont l’objectif est de militer pour promouvoir un meilleur partage du travail et de la richesse créée, par une économie régulée.

Sans entrer dans cette dimension macro-écono-mique et politique, le CJD Aquitaine est avant tout pragmatique… et ce que la sphère poli-tique et macro-économique ne peut organiser, nous essayons de l’initier, chacun dans nos PME, afin de trouver les chemins de cette croissance…

On réduit l’innovation à un nouvel outil technologique, sans prêter attention au processus dont il est issu. Ce processus, fait d’emprunts, de modifications et de recombinaisons inédites d’éléments existants est une forme de « bricolage »[…]En entreprise, ça se traduit par quoi ? Par moins d’autoritarisme, plus de marge de manœuvre pour les salariés, plus de collaboration... L’innovation ne doit pas être le seul apanage des ingénieurs, mais résul-ter du « bricolage » collectif d’un ensemble d’acteurs : philosophes, artistes, scientifiques, designers, etc. […].

Et les choses peuvent aller plus loin encore si on généralise les systèmes de relations interentreprises comme il en existe en Isère, en Vendée, en Bretagne et ailleurs ! »

Interview de Pascal PICQ « Il faut accorder plus de place au partage et à la collaboration ».Propos recueillis par Yann VERDO et Muriel JASOR.

Les échos 17/10/2012

CE QU’IL FAUT RETENIR :De l’échange et de la collaboration de chaque partie prenante autour d’un projet ou d’un sujet à résoudre naît un levier de développement pour faire grandir toute structure. Le fruit de cette collaboration suppose une animation, une ambiance favorable telle que celle d’une PME. Reste à définir la juste valeur de partage.

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LES CLEFS DE LA CROISSANCEPOURQUOI, POUR QUI ? la vision d’André-Yves Portnoff.............................................................................

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Pour le « prospectiviste » André-Yves Portnoff, entendu au CJD Aquitaine le 14 juin 2013, « ce qui compte ce n’est pas la croissance du PIB avec l’appauvrissement de la majorité des gens, cette « économie sans joie » dénoncée par le prix Nobel Paul Krugman, mais une croissance amélio-rant la qualité de vie, le bien commun. Cette croissance là est désormais indispensable à cause d’un fait établi : l’emploi en Europe est détruit par les grands groupes et créé par la croissance des PME. Les entrepreneurs ne doivent pas attendre que les politiques aient rompu avec des décennies d’errance pour agir. Mais comme tout citoyen, les entrepreneurs doivent exiger des politiques qu’ils agissent sur notre contexte.Les gouvernements successifs flattent les PME mais plus de 70 % des moyens vont à quelques très grosses entreprises peu innovantes. Il faut exiger une rupture claire : la révision du crédit impôt re-cherche et une vraie ouverture des marchés publics aux PME indépendantes. Cela implique trois ini-tiatives : une drastique simplification des procédures pour les rendre supportables par des PME ; des consignes strictes aux directions des achats ; une mesure réservant un quart des marchés publics aux PME, comme c’est le cas, depuis 60 ans, aux États-Unis.

L’essentiel, en attendant, dépend de la vision, des valeurs et du courage des entrepreneurs eux-mêmes. Les macro-économistes semblent ignorer ce qui se passe sur le terrain : d’innombrables entreprises, grandes et petites, souvent familiales, réussissent dans la durée aux États-Unis, en Europe.

Leurs leviers ? Trois principes simples : > vision à long terme ; > empathie et respect de la dignité des autres ;> loyauté permettant de construire un réseau durable de collaborations internes et externes, per-mettant force et résilience.

La vision de long terme fait qu’on a le cou-rage d’investir pour construire l’avenir de son entre-prise. On ne se contente pas de fonder une société pour la revendre demain et recommencer.

L’empathie et le respect sont nécessaires, car c’est la qualité des relations entre les hommes qui crée l’intelligence collective. Le management par le sens mobilise la créativité d’un personnel épanoui, d’où innovations et performances. La compétitivité par le bonheur au travail est un slogan réaliste. Le taylorisme qui revient en force dans les grands groupes et dans l’administration est désas-treux pour la compétitivité de la France.

Les entrepreneurs gagnant sur la durée sont loyaux : ils ont compris que l’on ne réussit pas seul, mais par la qualité des relations que l’on construit avec toutes les parties prenantes internes et externes. Et les relations ne sont durables que si elles demeurent loyales. A l’ère du numérique, il est plus facile que jamais de coopérer. Cela per-met de grandir sans s’alourdir, en mutualisant des ressources, partageant les risques, en réduisant les capitaux nécessaires à chaque partenaire. Un réseau de partenaires est plus résilient, plus agile, plus innovant qu’un grand groupe trop hiérarchisé. »

QUE RETENIR ? Le dirigeant de PME est un moteur efficace en apportant du sens, un cap à l’action de son entreprise et de ses collaborateurs par ses valeurs.Reste à tout de même a s’assurer d’un cadre politique et économique le plus stable possible.Une gageure en ce moment?

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LA CROISSANCE D’UNE PME EST INDÉPENDANTE DE CELLE DE SON MARCHÉ la vision de WIKANE, Cabinet conseil sur les stratégies de croissance pour les PME................................................................................................................

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Place à un peu d’optimisme et faisons fi de la conjoncture…

Pour WIKANE, une PME sur son « micro-marché » peut complètement s’affranchir de cette conjoncture.

Comment croître plus vite que son marché ?• Miser sur les forces vives de l’entreprise, l’ambi-tion du dirigeant et non sur ce marché.• Faire de la croissance l’objectif n°1 qui ordonne tous les autres.• Etablir un diagnostic sans complai-sance de l’entreprise en statique et en dynamique (projection à 5 ans).• Associer une vision stratégique long terme et la logique opérationnelle au quotidien en jouant sur les 5 leviers d’action (stratégie, marke-ting, commercial, organisation et finance).

QUE RETENIR ? La croissance est une affaire de potentiel et de méthode, pas de conjoncture…

Interview de Michel Courtois, dirigeant de Wikane. www.wikane.com

Positionnez-vous sur la Matrice WIKANE de notre boîte à outils…Outil n°11.

Pour Olivier TORRES, intervenant reconnu du CJD Aquitaine, la croissance est une donnée encore plus subjective.

« Les économistes n’ont jamais su expliquer com-ment deux PME du même secteur, avec le même effectif, les mêmes caractéristiques, peuvent, l’une croître, quand l’autre décroît.

La variable d’explication, c’est la stratégie du dirigeant : « sa croissance attitude ».

Positiver la croissance a ainsi un effet réel sur la croissance réalisée. Et cette thèse est d’autant plus valide que la taille de départ de l’entreprise est petite… »

QUE RETENIR ? La croissance d’une PME est l’effet d’une croyance de son dirigeant !Rendez-vous dans notre boîte à outils pour « le test (détonant) de la croissance ».

« LA CROISSANCE ATTITUDE » DU DIRIGEANT la vision d’Olivier Torres

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« LA CROISSANCE AVECUNE APPROCHE RADICALEDU MANAGEMENT PAR LA QUALITÉ » la vision de Jean-François Zobrist.......................................................................

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Voilà une vision profondément humaniste et réso-lument pragmatique d’un dirigeant fédérant l’entre-prise et les parties prenantes autour d’une seule devise « Par et pour le client », d’un objectif « Mieux et plus pour le même prix ».

Et comment ?

Jean-François ZOBRIST, entendu au CJD Pays-Basque, nous rappelle l’importance de donner du sens à la mission de l’entreprise et de chacun de ses collaborateurs. Il évoque l’objectif partagé par l’entreprise FAVI et ses collaborateurs : «Être aimé de chaque client».

C’est cet engagement qui porte la motivation et l’im-plication de tous au quotidien dans la qualité des produits et services, afin de pérenniser l’entreprise. Par exemple, faire confiance aux collaborateurs sur le fonctionnement de l’entreprise pour limiter le contrôle de la direction à l’essentiel : « Le prix de revient / la marge ». L’organisation de la fonderie Favi a été totalement revue dans ce sens : ses ouvriers travaillent pour leurs clients et non pour leur supérieur. Supprimer les échelons hiérarchiques et les petits chefs, pour responsabiliser les salariés ? FAVI l’a fait, cela marche et c’est bon pour la croissance, la rentabilité.

QUE RETENIR ? Le management par la qualité est vecteur de crois-sance, de profitabilité.

Rendez-vous sur www.favi.com, chapitre « Mana-gement » :Une quasi-encyclopédie du management et de la qualité, à découvrir, avec une vision d’efficacité opérationnelle et de rentabilité.

Des idées accessibles et à partager pour remettre en cause nos habitudes et nos idées reçues en matière de management.

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« LA CROISSANCE C’EST UN MOYEN PARMI D’AUTRES POUR PÉRENNISER L’ENTREPRISE » la vision de Roger Couffin..............................................................................................................

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Pour Roger COUFFIN, entendu au CJD Bordeaux, il faut se méfier de la croissance à tout prix de nos PME, que cette croissance soit un choix volontariste de dirigeants ou un phénomène conjoncturel.Toutes les périodes de croissance doivent être mises à contribution pour préparer l’immanquable retournement de tendance qui suivra.

D’autant que la crise, en general, est amplificatrice de tendance. Ainsi, il ne faut pas être obsédé par la croissance pour la croissance. Elle ne doit être (et ne l’est pas toujours) qu’un moyen parmi d’autres pour entraîner l’entreprise vers la pérennité, seule finalité valable.

Avant toute stratégie de croissance, ce qu’il faut comprendre et définir, c’est le « code génétique » de l’entreprise.

Savoir qui l’on est, d’où l’on vient, pour la PME, c’est avoir une chance de savoir comment une entre-prise, et essentiellement ses ressources humaines, saura évoluer.Il faut donc revenir à l’origine, pour éclairer le pré-sent, et découvrir le futur. Comprendre «l’origine des choses » dans nos entreprises est capital.Il faut ainsi s’attacher à « l’offre » de l’entreprise, qu’il ne faut pas confondre avec une gamme com-merciale ou de simples services ou produits. L’offre, c’est la promesse faite au client. Notre offre dans nos PME est donc, dans l’idéal, ce que le client attend de nous, ou de ce que nous aurons suscité.

Pour la croissance (éventuelle, donc…) et la réus-site de nos PME, Roger Couffin fait une différence entre le dirigeant et l’entrepreneur.Le dirigeant est souvent obnubilé par son reporting mensuel, sa situation trimestrielle ou son budget annuel. Caricature du financier, sa vision risque d’être un peu courte…L’entrepreneur a un horizon plus lointain. Son credo est plutôt celui de la création de richesses pour l’entreprise.Enfin M. Couffin met en garde contre la croyance de l’entreprise toujours plus grande. Ainsi, pour l’heure, les entreprises préfèrent être plus grandes, plutôt que trop petites. Le risque est qu’en voulant devenir plus grandes, elles deviennent surtout plus grosses, plus grasses…

QUE RETENIR ? Ce qu’il faut chercher surtout, c’est … grandir plutôt que grossir.Enfin avoir des projets dans une PME, c’est d’abord avoir les moyens de conduire ces projets.Faisons-nous dans nos PME l’inventaire des moyens avant toute stratégie de croissance, notam-ment en termes de ressources humaines qualifiées, de finances saines… ?

Source : Roger COUFFIN – Entretien avec Gérard BONOS, Ed. Economica 2008 “ Fous d’entreprise – Pourquoi certains réussissent ?”

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ANCE Voilà quelques réflexions qui ont marqué le CJD Aquitaine et que nous voulions partager avec vous.

Et à l’heure où nous écrivions ces quelques lignes, nous avons eu connaissance d’une réflexion de Jacques Attali, politiquement incorrecte, comme on les aime au CJD (L’Express du 3 avril 3013) :

« Pas de croissance sans droit de devenir riche »

« […] Depuis l’aube des temps, la possibilité de faire fortune est le principal moteur de la croissance mar-chande[…] C’est dans les pays où il est le plus aisément possible de faire fortune que le niveau de vie augmente le plus vite, parce que l’émulation est l’un des facteurs clefs du bien-être collectif. Il faut que ce droit soit accessible à tous les enfants, ceux des quartiers difficiles comme ceux des classes dirigeantes.Ce n’est évidemment pas le seul levier de la croissance. L’éducation, les équipements collectifs, la règle de droit, la santé pour tous, la justice fiscale en sont d’autres, qui doivent rendre possible pour chacun de réaliser ses aspirations, quelles qu’elles soient […]Faire fortune ne saurait être une fin en soi […] La France ne retrouvera jamais le chemin de la croissance sans cet immense virage idéologique. Il est donc urgent de mettre le droit de s’enrichir dans notre boite à outils nationale […]. »

A n’en pas douter, les JD’s aquitains qui ont bien voulu témoigner ci-après, partagent ces mêmes convictions. Ils vont nous raconter…

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REGARDS DE JD SUR LA CROISSANCE

DE LEUR PME

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E TOM D’AQUI :Comment se développer surun marché mature et concurrentiel ?JD : Vincent AUDOY | Arcachon .........................................................................

L’histoire débute avec 4 jeunes producteurs de tomates sous serre, confrontés à la question de la pérennité de leur activité. Deux constats se font d’emblée :- « Ce qui coûte le plus cher dans la production de la tomate c’est l’énergie nécessaire au chauffage des serres.- Pour pouvoir négocier efficacement face à un nombre très res-treint d’acheteurs en GMS, il faut s’unir avec d’autres, pour être plus forts ensemble. »

Tom d’Aqui rejoint ainsi le groupement de producteurs Rougeline, véritable force commerciale et de distribution. Vincent Audoy, son dirigeant, peut alors se consacrer à la production, son vrai savoir-faire, et optimiser celle-ci pour des produits toujours plus sains et de meilleure qualité gustative :

« La première étape a été de trouver une source d’énergie renouvelable, et c’est ce qui a déterminé notre installation à Parentis-en-Born, à côté de la société Vermilion Rep, une compagnie pétrolière qui exploite des puits de pétrole. On a trouvé chez eux une source d’eau chaude géother-mique à 60°C. C’est là l’essence même de notre projet.

Il a fallu aussi lever 6 millions d’euros pour le lancement du projet. C’est auprès de Rougeline que nous avons trouvé l’aide nécessaire, tant dans le montage des dossiers que pour les cautions auprès des investisseurs et des banquiers. Un appui qui a convaincu :- EDF, afin de financer les installations de chauffage - ce qui représentait 30% du besoin en financement - moyennant un remboursement par crédit-bail ;- la Région pour des prêts à taux zéro ;- et les banques pour 40% du financement.

Le développement du projet a été planifié dès le départ sur 6 ans, en trois phases, pour tenir compte des capacités de finance-ment, des capacités commerciales, et des ressources humaines nécessaires. Car on ne peut pas embaucher comme cela 150 personnes au pied levé. On a essayé de croître de 50 personnes par an, parce que l’on a estimé que c’était ce que notre proche bassin d’emploi permettait.

En 3 ans on a finalement investi 12 millions d’euros, créé environ 150 emplois, et construit 10ha de serres.

Pour bien gérer la croissance nous nous sommes dotés de tableaux de bord pour mieux maîtriser notre capacité d’investissement, nos résultats financiers, nos ratios. Tout cela, c’est du mathématique, du cartésien. C’est parce ce qu’on a pu répondre à ces normes, à ces ratios, à ces objectifs de résultat qu’on a pu assurer notre croissance.Et on s’est vite rendu compte de la nécessité de commu-niquer là-dessus avec l’encadrement et les sala-riés. Le dialogue est nécessaire pour la motivation des troupes.

On a mis en place un système original de rémuné-ration :- Chaque salarié se voit attribuer des objectifs personnels quan-titatifs et qualitatifs. - La prime individuelle est déterminée en fonction des résultats individuels, croisés avec ceux de l’entreprise. Ainsi vous pouvez avoir été le meilleur individuellement mais si vous n’avez pas contribué à la réussite collective et que les résul-tats de l’entreprise ne sont pas bons, votre prime sera moindre.

On a également favorisé la mobilité interne et la pro-motion interne. Cela a donné lieu à des plans de formation individuels.

En partenariat avec Auchan une marque « mieux vivre environnement » a été créée. Cela permet d’aller chercher de la valeur ajoutée sur nos produits par rapport aux produits standard. Au final, notre objectif est de toujours mieux valoriser notre pro-duction en mettant en avant les efforts que l’on fait pour mieux produire, dans des conditions sociales toujours meilleures, dans des conditions environnementales toujours meilleures. Aujourd’hui, nous sommes fiers de produire des tomates sans utiliser de sources d’énergie fossiles, sans pesticides, avec la recherche permanente de la qualité gustative optimale. »

Date de création de l’entreprise : 2009Secteur : Production agricole, tomates sous serre150 salariés

OUTIL 1Optimiser son modèle économique

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PME PÉPINIÈRES SCRIVE :

Innover pour se démarquer JD : Antoine SCRIVE | Landes

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Pour relancer la production du Lagerstroemia ou encore Lilas des Indes, pourquoi ne pas s’inspirer de ce qui est fait dans le secteur de la rose ?C’est-à-dire, produire une nouvelle variété pro-tégée, en créant une nouvelle gamme, compétitive, adaptée à notre zone géographique cible, et en se dif-férenciant aussi dans la démarche marketing et dans la stratégie de vente.

« Je me suis adressé à un partenaire avec qui je travaillais déjà depuis longtemps :- Christian apportait les capitaux et des variétés qu’il avait déjà hybridées ;- J’apportais mon savoir-faire et l’espace nécessaire pour construire un nouvel outil de production.

Nous avons donc créé une société à 50/50.Cette création de société nous a permis de créer un outil de production efficace, une serre de 3000 m² permettant de former ces nouveaux arbres, en évitant les risques climatiques.Face à un projet comme celui-ci, à deux, on est plus forts. Dans les difficultés on se motive, on se fixe des challenges.

Nous avons ainsi marketé des variétés pour lesquelles la couleur est claire et bien identifiée. Ce qui n’est habituelle-ment pas le cas pour le lagerstroemia.On a déposé des brevets pour le nom, pour la variété, pour la gamme.Pour la communication, on a fait appel à une agence spécialisée.

On est partis de zéro : multiplier, planter, cultiver et bien sûr, communiquer.Il a fallu attendre 3 ans pour commencer à vendre. La

première année a démarré doucement ; il fallait faire connaître la marque et, entre le temps des premières études de marché, positives en 2008, et le moment où les arbres étaient prêts à la vente, le chiffre d’affaires n’a pas été d’emblée à la hauteur de ce que nous espérions. Il a donc fallu que nous remettions tous deux des capitaux.Autre élément sous-estimé, nous avions, en même temps, nos propres affaires à faire tourner. On ne pouvait pas être sur tous les fronts, et il y a 2 ans nous avons embauché un jeune ingénieur horticole pour mener à bien ce projet com-mun : améliorer le processus de production et développer le portefeuille client.

Nous avons choisi de ne pas vendre directement aux jardi-neries, car c’est un marché très particulier et qui nécessite une large gamme de produits, mais de s’adresser au seul marché des grossistes. Par ailleurs, aujourd’hui, nous nous orientons vers la vente de licences pour le droit à la multiplication ; ce qui permet-tra de développer de nouveaux revenus.

Nous envisageons aussi un développement de l’export vers l’Espagne, la Turquie, l’Italie, … des pays où le lager-stoemia est très apprécié.Aujourd’hui notre gamme est reconnue commercialement sous le nom de INDIYA CHARMS. Nous sommes plus sereins car nous nous sommes assuré un marché natio-nal qui est en augmentation. »

Date de création : 1935Secteur : Pépinières8 salariés

OUTIL 7Faire et penser différemment : la stratégie océan bleu

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E IC’SE :Du partenariat à la fusion JD : Jean-Philippe Fouquey | Bordeaux

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Date de création : 2011Secteur : B.E. techniques eau, air et environnement35 salariés

OUTIL 4Organisation - Gouvernance - Management

C’est l’histoire de deux PME girondines, ICSEAU et KE-LAIR, qui avaient pour habitude de travailler ensemble afin de répondre à des demandes complexes de leurs clients.Des savoir-faire complémentaires, une même cible de clients, des synergies à exploiter, au-tant de conditions pour aller plus loin.En 2011 ICS’EAU et KEL’AIR fusionnent et créent IC’SE : un bureau d’ingénierie spécialisé dans les do-maines de l’eau, de l’air intérieur et de l’environnement. Un rapprochement qui permet aujourd’hui à IC’SE d’abor-der ses clients avec une offre globale répondant à leurs attentes.

« Organiser et renforcer ses compétences en matière de direction pour plus d’efficacitéRapidement, sous l’impulsion d’un nouvel entrant au comi-té de direction, nous nous sommes dotés d’une organi-sation à la hauteur de nos ambitions : l’activité se structure autour d’un pôle commercial, d’un pôle R&D, d’un pôle production, d’un pôle financier et administratif. La stratégie définie, l’alignement de l’organisation se pour-suit au niveau opérationnel par un travail de clarification des métiers et de définition des rôles de chacun au sein d’IC’SE.

Communiquer et accompagner le changementNotre travail d’organisation a nécessité de communiquer en interne, d’accompagner le changement nécessaire pour optimiser le fonctionnement et pour accroître la ren-tabilité de l’entreprise, tout en favorisant la qualité de vie au travail et l’implication des salariés.Un travail de construction au quotidien a été développé avec les équipes pour mettre en place des procédures de réalisation, de dimensionnement des missions afin de fa-voriser la remontée d’informations terrain, et de permettre

une dynamique d’amélioration continue du service. La réussite du changement passe par la création d’une nouvelle identité, partagée par tous et portée par les commerciaux auprès de nos clients.

Utiliser les dispositifs régionaux d’aide au développement et les réseaux comme levier au développement.Un tel changement de taille et de structure induit des coûts et nécessite des investissements. Nous nous sommes alors tournés vers des partenaires régionaux, pour les financements et pour les aides nécessaires à notre déve-loppement. Nous avons bénéficié ainsi de l’accompagne-ment de la CCI pour l’organisation interne : diagnostic, recommandations.

Un réflexe acquis du temps d’ICSEAU et KELAIR a permis de tisser des liens privilégiés avec les acteurs du dévelop-pement régional : CCI, INNOVALIS, la région Aquitaine…Dans cette même logique, nous avons développé notre réseau de partenaires industriels et adhéré à des pôles de compétitivité ou clusters, favorisant les échanges et la création d’opportunités, augmentant notre visibilité sur la région. »

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PME A-QUI-S :

Comment se différencier et garder un avantage concurrentielJD : Benoît-Jean MORIN | Pau .........................................................................

Date de création de l’entreprise : 2005Secteur : Production d’étiquettes adhésives11 salariés

OUTIL 9Jouer des réseaux sociaux

Vision et stratégie : se centrer sur les be-soins et les attentes du marché. En 7 ans, A-QUI-S est devenu le leader de l’étiquette adhé-sive sur le marché français avec une croissance continue de 30% par an. A-QUI-S propose des étiquettes thermocollantes personnalisables pour les enfants. Ce produit a trouvé rapide-ment son marché.

Une stratégie payante : faire mieux à moindre coût.Si l’idée est née d’une analyse de l’offre existante, du marché et des technologies de production et de vente, le succès de l’entreprise repose sur les choix stratégiques de son dirigeant, Benoit-Jean Morin. « J’ai choisi de me concentrer sur un seul produit, de maîtriser le plus possible la chaîne de fabrication, donc les coûts, et de créer un effet de levier par le volume produit. L’enjeu était alors de produire de manière industrielle de petites séries per-sonnalisées. C’est un positionnement radicalement différent de ce qui existait alors : mono-produit ; production industrielle de petites séries ; livraison rapide ; des encres sans solvants ni métaux lourds ; pour un usage sans risque avec des en-fants ; résistant ; facile d’utilisation ; personnalisable ; fun ; vente exclusive via internet, en s’appuyant sur les réseaux sociaux comme vecteur de relation client ; un service client international qui cultive la différence culturelle comme une véritable richesse.Au final, ce positionnement et cette stratégie de pénétration du marché ont créé de véritables avantages concurrentiels et nous permettent de maintenir notre avance sur nos concur-rents, pour poursuivre notre développement et amorcer de nouveaux virages.

Veiller en permanence pour nourrir sa ré-flexion stratégiqueSur un marché très versatile, basé sur les tendances, la mode, où très vite apparaissent de nouveaux concurrents, la veille est indispensable pour se démarquer et garder son avance.Nous surveillons nos concurrents : leur santé économique, leurs produits, les contrefaçons ou l’utilisation du procédé dont nous avons déposé le brevet. Si on ne peut empêcher les concurrents de venir sur notre marché, il faut au moins tirer parti de nos investissements immatériels (marque, bre-vet) pour ralentir leur avancée et nous donner plus de marges pour innover. Il nous faut aller vers de nouveaux marchés, de nouveaux clients, de nouveaux produits, de nouveaux circuits de communication (par exemple la relation et le service client via Facebook), développer les partenariats avec les prescrip-teurs, initier les parrainages…

Savoir faire évoluer son modèle économiqueAutant d’éléments qui viennent nourrir notre réflexion straté-gique et nous ont amenés à faire évoluer notre modèle éco-nomique initial afin de maintenir notre entreprise compétitive. Nous avons ainsi confié à des partenaires, certaines tâches pour se concentrer sur celles à plus forte valeur ajoutée. Cette nouvelle organisation nous permet plus de réactivité et aug-mente notre productivité, pour pouvoir traiter plus de volumes dans les périodes critiques.

Aller sur le terrain à la rencontre des clientsNous privilégions le terrain pour prendre la bonne mesure des évolutions à venir, créer les opportunités et analyser ce qui fait la réussite ou non de nos produits. Au-delà de la collecte d’informations stratégiques, c’est aussi l’occasion de renforcer notre visibilité, notre présence. Nous faisons évoluer notre client vers une relation de partenariat, pour des produits toujours plus adaptés et qualitatifs.

Investir et structurer l’organisation pour soutenir le développement de l’entrepriseSi le développement passe par des investissements maté-riels nécessaires, l’investissement dans les hommes et entre autres, l’acquisition de nouvelles compétences est tout aussi stratégique. Cela doit conduire à un cercle vertueux : l’entre-prise se développe donc recrute de nouvelles compétences qui à leur tour contribuent au développement de l’entreprise. Par exemple sur la question d’Internet, ressource clé pour nous, nous investissons massivement dans le référencement sur le site Google (achat de mots-clés…). Nous sommes aussi accompagnés par un consultant en web-marketing, chargé de la veille sur les nouveautés Google et des outils internet. Nous avons recruté un « community-ma-nager » pour renforcer la qualité de la relation client au travers de Facebook .Plus l’entreprise se développe, plus elle a besoin d’être struc-turée. Renforcer l’encadrement pour prendre en compte de nouvelles activités est aussi primordial.Il nous faut aussi prendre du recul afin de préparer les nou-veaux projets qui permettront d’absorber l’augmentation des coûts de structure... »

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E BIOPRESS :Se développer à l’internationalJD : Jean-Philippe MAGRI | Agen

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Créée en 1989, BIOPRESS a démarré par une production artisanale d’huiles à base de produits locaux (soja, colza, tournesol), distribuées principalement dans les réseaux de produits bio. Dès l’origine, son dirigeant hollandais, explore le marché Allemand.

En 2009, la société BIOPRESS constate qu’elle travaille à l’export avec l’Allemagne mais qu’il devient nécessaire d’avoir un point de vente là-bas pour renforcer sa pré-sence sur le marché, développer les ventes et envisager de nouveaux débouchés vers les pays scandinaves.

Aller à la pêche à l’info et développer ses réseaux – Comment faire ?« Tout commence simplement par la recherche d’informa-tions. Il ne faut pas hésiter à prospecter les salons dédiés à l’export, participer à des réunions d’information, des conférences sur les pays cibles. Ce n’est pas tant les infor-mations que l’on recueille qui sont intéressantes mais les contacts que l’on peut nouer. C’est repérer les personnes qui vont intervenir et profiter de l’occasion pour les contac-ter même si finalement, le sujet de la conférence n’est pas tout à fait en lien avec vos préoccupations. Dans cette phase amont, l’important est de voir large et de s’ouvrir à de nouveaux horizons.

De nombreux outils et dispositifs d’aide existent en FranceAutres sources d’information : UBIFRANCE, la COFACE, la Région. Il existe beaucoup d’outils d’aide à l’export en France, mais il faut aller à la pêche aux informations.COFACE par exemple, vous permet de bénéficier d’aides pour la prospection de nouveaux marchés. Prospecter à l’étranger est donc accessible, même aux petites entre-prises. UBIFRANCE, dispose de beaucoup d’informations sur les pays, les marchés et peut vous trouver les premiers contacts, les premiers rendez-vous. Mais là, il vaut mieux recouper les informations avec des données du terrain. Il faut bien vérifier en amont la pertinence des contacts proposés.

Le VIE, une solution intéressanteAu final, nous avons choisi d’embaucher un VIE (volontaire international entreprise), une jeune fille trilingue (anglais, allemand). Grâce à la CCI franco-allemande, nous avons bénéficié d’un hébergement, d’un bureau mis à disposition du VIE, d’une adresse allemande pour BIOPRESS. En 2 ans, grâce au VIE, nous avons considérablement affiné notre connaissance du marché allemand et des marchés scandinaves. Aujourd’hui, ce sont 2 agents commerciaux indépendants allemands qui assurent le développement commercial dans ces pays.

Les facteurs clés de succès d’un bon déve-loppement à l’exportAdapter l’organisation : avoir en interne des personnes bilingues (surtout dès l’accueil… !), des documents com-merciaux multilangue. Penser Transitaire : faire appel à un transitaire qui prend en charge toutes les formalités de douanes, c’est nécessaire.

Et autre point, choisir une banque qui peut vous accompa-gner à l’étranger : crédit documentaire ; sécurisation des flux financiers...

Autre levier pour découvrir un marché et renforcer sa visibilité, la participation à des salons agroalimentaires à l’étranger. Participer c’est être référencé dans le catalogue des exposants et donc, être plus visible durablement. Ce qui permet à des clients de vous recontacter ultérieu-rement alors qu’ils n’ont pas eu le temps de venir vous voir sur le salon.Sans oublier le facteur culturel, l’importance de se rensei-gner sur les us et coutumes commerciaux du pays afin de ne pas louper du business pour des détails. »

Date de création de l’entreprise : 1989Secteur : Huilerie25 salariés

OUTIL 8Les clés de l’export

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E LA CHANTERACOISE :Renforcer son image pardes clients prestigieuxJD : Sylvain Boucher | Périgord .........................................................................

Date de reprise de l’entreprise : 2005Secteur : Panification sèche13 salariés

OUTIL 3Mieux connaître ses clients

La Chanteracoise c’est une belle histoire de reprise d’entre-prise et de sauvegarde d’un savoir-faire artisanal. En 7 ans, l’entreprise est passée de 3 à 13 salariés, avec un CA mul-tiplié par dix.Si en 1970, la France comptait 300 biscotteries, en 2013 il n’en reste plus que 6 dont la Chanteracoise. Le marché de la panification sèche est un marché hyperconcurrentiel où la GMS donne le ton. Sur ce marché, la lutte se fait par le prix et non pas par le produit, sa qualité.

« Vision et stratégie : prendre en compte le contexte de l’entreprise au sens large pour construire des avantages concurrentielsJ’ai repris l’entreprise en 2005, avec une vision claire de ce que je voulais pour cette entreprise. J’ai tâché d’élaborer une stratégie où tous les aspects du projet sont pris en compte pour renforcer une image et un positionnement d’entreprise « différenciants ». La nouvelle implantation, nécessaire pour agrandir l’unité de production et la moderniser, se ferait dans le village d’origine. Ce choix a renforcé l’image de produit arti-sanal de qualité et de terroir. Nous avons ainsi rapidement bénéficié du soutien des institutions régionales, locales et européennes. Je crois qu’il vaut mieux être un patron en zone rurale, qu’un dirigeant de petite entreprise noyée parmi tant d’autres dans une zone d’activité en périphérie d’une grande agglomération. Les élus vous écoutent et vous soutiennent plus.

Nous nous sommes positionnés sur le mar-ché haut de gamme. Nous avons privilégié la qualité, la fabrication artisanale, le choix des matières premières. Nos clients sont ainsi les épi-ceries fines, les boulangeries haut de gamme, les magasins bio et les magasins de produits du terroir. Très vite, nous avons étoffé notre gamme avec de nouveaux produits : croû-tons, petits pains, toasts. Une gamme plus large qui nous a facilité le référencement dans les réseaux de magasins bio.

Renforcer son image par le choix de ses clients En parallèle, nous avons développé les références prestigieuses via le co-branding (Poilâne…), et la dis-tribution dans de grands palaces. Des références qui font ensuite tâche d’huile : quand vous fournissez une «grande» maison, les autres enseignes prestigieuses suivent rapidement.

Même si la GMS a frappé à notre porte, nous avons main-tenu nos choix stratégiques. Il était important pour nous de conserver notre positionnement, ce qui nous différencie vrai-ment de nos concurrents. Mieux vaut exploiter au mieux les marchés sur lesquels on est présent. Bien gérer la croissance de l’entreprise passe aussi par des choix stratégiques comme l’équilibre de notre portefeuille de clients : aucun client ne dépasse chez nous 10% du CA.

Créer le buzz et la demandeEn 2011, nous poursuivons notre développement et avons déménagé dans une nouvelle usine qui offre aux touristes et aux locaux, des visites pédagogiques et une boutique d’usine. Dans une région touristique, cette boutique nous apporte une rentrée de trésorerie permanente et crée un marketing viral porteur. Les clients deviennent les commerciaux prescrip-teurs de l’entreprise en poussant leur boulanger, leur épicier à s’approvisionner en produits de la Chanteracoise.

Une communication en phase avec son imageAujourd’hui, la priorité est de mieux travailler nos outils de communication comme notre site Internet, afin de renforcer la cohérence du message. Les outils de communication doivent être porteurs de l’image que nous souhaitons donner à notre produit ; un produit qui se démarque par sa qualité, ses quali-tés gustatives, son origine, son histoire.

Les réseaux nous font gagner du tempsLes réseaux professionnels ont été impor-tants pour la mise en œuvre de notre stratégie. À la reprise, l’enjeu était de trouver rapidement des équipe-ments pour moderniser le process, tout en conservant les caractéristiques du produit et ce, à un coût abordable. Grâce à ces réseaux, nous avons rapidement trouvé les fabricants de matériels et avons pu valider le choix des machines par des tests sur des installations déjà opérationnelles.C’est la même logique pour le choix de tous nos partenaires : le réseau est force de prescription et de recommandation.Et enfin, rien ne vaut le CJD pour trouver matière à penser, à échanger pour prendre du recul. »

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PME VIGIER CONSTRUCTION :

La croissance externe pour favoriserl’esprit entrepreneurial des salariésJD : Sébastien FROUIN | Périgord .........................................................................

C’est l’histoire d’une entreprise familiale de plus de 60 ans, spécialisée dans le génie civil de l’eau. Au fil du temps, l’entreprise s’est développée principalement par crois-sance externe, au gré des besoins de développement de l’entreprise ou des besoins d’évolution des hommes de l’entreprise.

Une croissance poussée par l’esprit entre-preneurial des hommes« Lorsqu’un salarié de l’entreprise révèle un véritable appétit pour l’entrepreneuriat et qu’il en a le potentiel, c’est souvent pour nous l’opportunité de partir en chasse d’une nouvelle entreprise à racheter et de monter un projet avec lui. La plupart des entreprises que nous rachetons sont souvent des entreprises en difficulté (redressement…) ou en voie de cessation d’activité (retraite du dirigeant…).

La réussite d’un rachat passe par l’homme-clé que l’on met à sa tête Au fil des expériences de rachat ou de création, c’est un véritable credo, une culture d’entreprise qui s’est imposée. On a appris par ces expériences, que dans le rachat, ce n’est pas tant l’argent que l’on met dans l’entreprise qui compte, mais l’homme-clé que l’on place à sa tête. Le fait d’avoir un bel outil de production ou un bon portefeuille de clients ne suffit pas.La méthode Vigier, c’est d’abord de provoquer une ren-contre entre le staff de l’entreprise et le staff Vigier : prendre la mesure des hommes, des savoir-faire, de la culture de l’entreprise cible. Cela permet de déterminer la bonne personne à mettre à la tête afin de faciliter son inté-gration. C’est aussi une question de confiance et d’attitude.

Une stratégie de groupe plutôt que des stra-tégies individuellesNos dirigeants doivent savoir concilier intérêt de leur en-treprise et intérêt du groupe.Dans notre logique, les entreprises ne sont pas en concur-rence mais plutôt complémentaires, et jouent le rôle d’ap-porteurs d’affaires des unes aux autres. Tout est anticipé en comité de direction pour éviter que deux entreprises ne se retrouvent en concurrence. Cette organisation nous

apporte une grande flexibilité, permettant des regroupe-ments afin d’atteindre une taille critique face à de gros marchés.Ce fonctionnement rassure les dirigeants et évite qu’ils ne se retrouvent seuls. Tous bénéficient du soutien moral et financier du groupe, des outils de gestion. Le pilotage, les tableaux de bord sont suivis en comité de direction, ce qui permet de réagir ensemble en fonction du contexte.

L’importance de la gestion des compétences et potentielsAutre vecteur de succès d’une croissance externe, une culture managériale qui privilégie l’humain et l’écoute, la compétence et le savoir-être. Il n’y a pas de règles autres que celle de l’envie du salarié et de sa capacité à reprendre une affaire, quel que soit son niveau d’études de départ : BEP ou ingénieur. Chez nous, les critères pour un futur dirigeant sont : l’apti-tude au management ; aimer le contact humain ; être un bon technicien pour être en mesure de bien comprendre les problèmes remontés du terrain ; l’aptitude à gérer un budget (et ce même au niveau d’un conducteur de tra-vaux) ; enfin, avoir une âme d’entrepreneur.Nous investissons continuellement dans la formation pour développer les talents individuels et gérer les potentiels de l’entreprise, aussi bien sur le plan technique que sur le plan du développement personnel.

Une culture et une expérience reconnues par les investisseursMonter des dossiers de financement en période de crise n’est jamais facile. Pour autant, notre petit savoir-faire en matière de reprise d’entreprise, ajouté à une certaine aptitude au choix de l’homme-clé représentent un véri-table levier pour obtenir des financements. Je crois que les banques aiment voir que ceux que nous mettons à la tête des entreprises rachetées sont de vrais patrons opérationnels. »

Date de création: 1950Secteur : Génie civil de l’eau et bâtiments industriels250 salariés

OUTIL 6Développer les compétences internes de l’entreprise

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E ADOUR FORÊT SERVICES :Au cœur de la crise, miser sur le potentiel humain pour rebondirJD : Richard Muzas | Tarbes .........................................................................

Après des années de croissance ininterrompue, ADOUR FORET SERVICES prend de plein fouet la crise. D’abord, l’éclatement de la bulle immobilière sur le marché espa-gnol où l’entreprise était très présente, puis la tempête Klaus. Des difficultés qui conduisent au licenciement de 10 salariés sur 15, afin de sauver l’entreprise, et qui pro-voquent un véritable électrochoc, tant pour le dirigeant que pour les salariés restants.

La crise comme révélateur« À vouloir toujours courir après plus de business, on en oublie soi-même, sa famille, ses équipes et on risque sérieusement le burn-out général, dirigeant comme salariés. Le retournement de conjoncture nous a obligés à remettre en cause notre fonctionnement, notre stratégie et à nous donner les moyens de préparer la reprise.

Prendre du recul en s’ouvrant à d’autres perspectivesJ’ai décidé de faire appel à un accompagnement personnel pour réfléchir au futur de l’entreprise et pour me poser en tant que dirigeant. Un accompagnement qui m’a permis une ouverture sur d’autres horizons, pour repenser la vision straté-gique de l’entreprise - au service de la forêt de demain -.

Remobiliser les équipes au cœur de la tourmenteAyant expérimenté les bienfaits de l’accompagnement sur le plan personnel et professionnel, j’ai décidé de proposer une démarche similaire à mes collaborateurs. L’objectif est de les aider à retrouver des sources de motivation et de mobilisation, faire un point par rapport à leur poste et à leurs aspirations et se projeter individuellement dans la nouvelle vision de l’entreprise. L’équipe au complet s’est retrouvée alors pour un sémi-naire au vert, pour débattre de notre vision et pour fédérer l’équipe. Un travail de cohésion essentiel pour préparer le redémarrage et les nouvelles orientations stratégiques de l’entreprise.

Créer un environnement favorable au travail Dans le même temps, l’entreprise a déménagé dans de nouveaux locaux. Les espaces de travail sont repensés et décorés en fonction des activités de l’entreprise.Le résultat ne se fait pas attendre. Une fois la vision bien définie et appropriée par chacun, le cap donné, l’équipe a trouvé ses repères et l’énergie nécessaire pour aborder les enjeux de la reprise.

Investir pour renforcer la confiance des salariés en l’avenirPour limiter les risques liés aux aléas climatiques, l’entreprise s’est diversifiée en développant le commerce de produits finis (lames de terrasse, parquets, lambourdes, bardage), ce qui a nécessité de renforcer la force commerciale. Une embauche qu’il faut pouvoir financer au moins 6 mois avant d’espérer un retour sur investissement. Dans un contexte morose, en sortie de crise pour l’entreprise, négocier avec les banquiers pour financer les besoins de trésorerie nécessaire est difficile. Pour consolider le retour de la croissance, nous n’avons pas eu d’autre choix que d’apporter nous-mêmes de nouveaux fonds propres. »

Date de création: 2000Secteur : Exploitation forestière8 salariés

OUTIL 5Favoriser le bien-être pour un mieux travailler ensemble

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PME BARRAL TRAITEUR :

Avoir toujours un plan d’avanceJD : Bertrand BARRAL | VIlleneuve-sur-Lot .........................................................................

BARRAL TRAITEUR est une société familiale née en 1984. Au départ fabricant de conserves pour l’épicerie fine (Audiard, Fauchon …), l’entreprise entrevoit clairement que l’avenir ne sera plus là. Dès 1985, son dirigeant se forme aux techniques de conservation sous vide et lance la production de salades traiteurs. BARRAL TRAITEUR ouvre la voie d’un nouveau marché et devient fournisseur de grands noms comme Fleury Michon. Une croissance qui conduit à l’ouverture d’une nouvelle usine et d’une mise aux normes, pour répondre à la demande des clients en matière de frais et de conserves.

Face à la crise : faire face, se projeter et investir« Notre culture d’entreprise repose sur une volonté d’ou-verture permanente qui nous pousse à ne pas hésiter à remettre en cause notre stratégie et à regarder bien en face les problèmes. Être en mesure d’expliquer ce qui s’est passé, de comprendre. Puis se projeter et dire à nos partenaires (clients, fournisseurs, banquiers, salariés) où l’on va, et comment on compte y aller. Que ce soit au cœur de la crise de la vache folle, ou face à l’arrivée de concurrents dangereux sur notre secteur, nous avons fait face en effectuant d’impor-tants virages stratégiques et en investissant.

Investir aussi dans les hommesL’erreur que l’on fait souvent est d’oublier d’investir dans les hommes, au fur et à mesure que l’on développe l’en-treprise. Traditionnellement, les investissements portaient sur le matériel, l’outil de production. Or aujourd’hui, les difficultés surviennent par manque de compétences en interne. Pour que l’entreprise passe de nouveaux caps et gagne en performance, il nous faut de solides compé-tences managériales et d’encadrement en interne. Il nous faut être capables d’accompagner les équipes dans le changement et l’intégration de nouvelles méthodes. Sans hésiter à aller les chercher en externe. Pour renfor-cer le pôle R&D, nous nous sommes adjoint les services

d’un professionnel du secteur. Un appui qui donne un nou-veau souffle aux produits et aux recettes proposés. Travailler sur l’organisation permet d’améliorer les condi-tions de travail et de diminuer le taux d’absentéisme, autant de sources d’amélioration de la performance de l’entreprise.

Savoir sortir de son entrepriseJe suis convaincu qu’il faut sortir de son entreprise, ne pas hésiter à visiter d’autres usines, pour affiner ce que l’on veut ou ne veut pas. Aller sur le terrain pour comprendre les attentes des clients, prendre la mesure du marché, s’ouvrir à ce que font les autres, à d’autres secteurs d’acti-vité connexes, comme les chaînes de restaurant. Les réseaux aussi sont à prendre en compte : professionnels, associatifs. Ils sont autant d’opportunités de rencontres et d’échanges.

Communiquer puis communiquerPour appuyer notre développement commercial, nous avons profité de l’ouverture de la nouvelle usine pour prendre contact avec toute la presse spécialisée. L’inves-tissement financier a été très conséquent, l’investisse-ment en communication faible mais les retours ne se sont pas fait attendre.L’image de l’entreprise s’en est trouvée transformée et de nouveaux clients manifestent leur intérêt pour venir visi-ter l’usine. Une communication qu’il faut aussi soigner en interne pour mobiliser les hommes. Le dirigeant doit porter sa vision au cœur de son entreprise. C’est lui qui tire et pousse les choses. Pour autant, il faut accepter que des personnes ne suivent pas. Il ne faut pas hésiter alors à les changer de poste et à aller chercher à l’extérieur, les compétences dont l’entreprise a besoin. »

Date de création de l’entreprise : 1984Secteur : Agroalimentaire80 salariés

OUTIL 2Des outils de réfléxion stratégique

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E CLIM :L’homme au centre du développementet de la relation bancaireJD : Romain Rippert | Pays-Basque .........................................................................

Date de création de l’entreprise : 1980Secteur : Vente et réparation automobile 300 salariés

OUTIL 10Maîtriser le financement de la croissancede mon entreprise

L’histoire du groupe débute en 1980 par le rachat d’une entre-prise de vente-réparation d’automobiles, en difficulté.En 1999, Romain Ripert rejoint son père et en 13 ans, ils quin-tuplent la taille de l’entreprise familiale. Désormais à la tête d’un groupe de 14 établissements et de plus de 300 salariés, Romain revient sur ce qui fait la réussite de cette aventure.

L’humain au cœur du processus de déve-loppement et clé de la réussite.Aimer ce que l’on fait,Les hommes au cœur de tout, Le client au cœur de tout, La conscience des réalités.

Savoir s’entourer« Pour moi, la qualité de mon équipe de direction est un point fondamental. Pour mener à bien les projets de déve-loppement, comme l’intégration de nouvelles sociétés dans le groupe, il faut savoir choisir les bonnes personnes, tant sur le plan des compétences que sur celui du savoir-être (état d’esprit, amour du défi, capacité d’implication pour le groupe, esprit collectif avant tout). Ce qui nécessite aussi de savoir partager et expliquer ses projets pour susciter l’adhésion, pour responsabiliser les personnes et pour déléguer.

Travailler à créer des liens forts entre les personnes, les équipes et développer le sentiment d’appartenance au groupeUne à deux fois par an, des soirées professionnelles et fes-tives réunissent les 300 salariés ; le but est de communiquer sur l’entreprise, de faire passer des messages mais aussi et surtout, de faire en sorte que les gens se connaissent. Faire que malgré la diversité des marques et des sociétés, tous nos collaborateurs se sentent dans une entreprise à taille humaine. De même qu’il faut investir dans la formation et le développe-ment personnel pour permettre aux salariés d’évoluer en in-terne, il faut aussi être présent auprès de la personne ; savoir la considérer dans toute sa dimension humaine au-delà de sa qualité de salarié. C’est par exemple être là dans les grands moments : naissance, décès, divorce. C’est important que les personnes aient le sentiment que vous vous intéressez réellement à elles.

Croissance choisie et maitriséeSi croître c’est savoir saisir les opportunités, nous le faisons tou-jours selon des critères bien précis: • avoir l’homme ou la femme capable de porter le projet. Si je n’ai pas la personne je n’y vais pas. • La proximité. Ne pas aller à plus de 200 km de la maison mère pour rester proche des clients et des salariés. L’équipe porte l’entreprise, mais c’est le client qui nous fait vivre. La satis-faction du client doit rester première.• Le financier:Nous ne dépensons que ce que nous avons dans la poche. On ne rachète jamais plus cher que le résultat annuel. Il faut que le résultat N-1 du groupe soit supérieur au prix de l’entreprise cible. J’ai racheté bon nombre d’entreprises au bord du dépôt de bilan que nous avons redressées en moins d’un an, en mettant les bonnes personnes au bon endroit. Mettre des personnes plus performantes à certains postes clés, comme la force commer-ciale, permet de remotiver le reste de l’équipe. Nous tirons aussi parti de notre taille : meilleure maîtrise des achats, diminution des coûts pour structurer… Nous veillons à avoir une stratégie cohé-rente de rachat : choix de marques fortes, solides financièrement, ne risquant pas de disparaître.

Entretenir les relations avec ses banquiersUn levier de développement réside pour nous dans les bonnes relations instaurées avec les banquiers. Nous les réunissons tous, une fois par an, et je leur présente les résultats passés, la stratégie à 2 ans ; ce qui a été réalisé et ce qui ne l’a pas été. Je leur montre que je suis transparent : un même discours à tous. Il est important que les financiers apprennent à vous connaître. Il faut des relations transparentes, régulières, pour ne pas les appeler seulement quand ça va mal. Si vos banquiers ont appris à vous connaître, ils savent que vous pouvez rebondir, que vous savez diriger et gérer votre affaire. Ils seront alors plus enclins à vous aider.

En résumé, il faut :- ne pas faire l’erreur d’aller trop vite dans la croissance.- bien s’entourer avant de se développer.- maîtriser les métiers et tous les process.- toujours penser au client dans l’orientation de son déve-loppement. »

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LA BOÎTE À OUTILS PRATIQUES

POUR IMPULSER LA CROISSANCE,

DÈS DEMAIN, DANS NOS PME

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S Optimiser son modèle économique :une façon de voir l’ensemble.......................................................................

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Le business Model Canvas de Alexandre Osterwalder : « Business Model : nouvelle génération », édition John Wiley & Sons Ltd (20 août 2010)Cet outil permet de décrire la manière dont son entreprise génère, capte et offre de la valeur, à travers 9 blocs et s’en servir comme processus de réflexion et de création de nouveaux modèles. C’est simple, factuel et surtout visuel.

Exemple : Tom d’Aqui

Partenaires

Partenaires

Coûts

Coûts

Revenus

Revenus

Activités

Activités

Ressources

Ressources

Offre

Offre

Relation

Relation

Canaux dedistribution

Canauxdistrib.

Clients

Clients

Avec qui

Ce que je dois Ce que je gagne et comment

Ce qu’il faut faire

Propositionde valeurs

Segments clients

Fidélisation

Livraison,communication

Avec quoi

SerresEntrepôt

Label

RougelineRougeline

VenteRougeline

GMS

Logistique

Tomatescueilliesà maturité

Pas depesticidesDéveloppement

durable

Tomates

françaises

Animation

en GMS

Site web

Particulier

Ventedirecte

Ventesur place

Production

Vermilion(eau chaude) Système

de chauffage

Région

Aquitaine

CréditAgricole

Maind’oeuvre

Maind’œuvre

Installationde production

Transporteur

AdhésionRougeline

Energie

(-70%)

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Des outils de réflexion stratégique

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> Comment structurer les informations, les réflexions pour faciliter la prise de décisions ? > Quels sont les points essentiels issus du diagnostic stratégique de l’entreprise ou de la veille stratégique sur son envi-ronnement ayant un impact sur mon entreprise ?> Quelques outils d’aide à la structuration des idées.

Prendre le temps de la réflexion tout en développant ses compétences> COPERNIC : Voir fiche outil CJD n°12

> GAD : Groupe d’aide à la décision « Offensif » : Voir fiche outil CJD n°12

Voici des outils simples et rapides pour faire un point :• La matrice SWOT(Atouts-Faiblesses-Opportunités-Menaces)avec une balance interne/externe

• Le diagramme de PESTEL pour la vision globale de son environnement

EXTE

RN

E

POSITIF

INTE

RN

E

NÉGATIF

S

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W

T

STRENGTHS

OPPORTUNITIES THREATS

WEAKNESSES

FORCES

OPPORTUNITÉS MENACES

FAIBLESSES

ÉCOLOGIQUEProtection environnementale

Traitement des déchetsConsommation énergie

POLITIQUEPolitique fiscale

Commerce extérieurStabilité gouvernementale

LÉGALDroit du travail

NormesLégislation sur la santé

SOCIOCULTURELDémographieModes de vie

ÉducationRevenus

TECHNOLOGIEDépenses R&D

Nouvelles technologiesVitesse de transfert

TechnologiqueTaux d’obsolescence

ÉCONOMIQUEPNB

Taux intérêtsInflation

Chômage

ENTREPRISE

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Mieux connaître ses clients

La Carte d’empathie : Un outil pour « se mettre à la place de » en se dissociant de son rôle de dirigeant, en se projetant et en approfondissant sa connaissance du client.

Sans oublier les actions suivantes « Comment mieux connaître ses clients »> Ne pas hésiter à rencontrer vos clients réguliers et fidèles, ceux qui vous ont quittés, ceux de vos concurrents : écoute client, enquêtes de terrain, observations> Analyser vos fichiers clients, faire un point sur vos clients vus de l’intérieur pour optimiser votre segmentation et votre portefeuille de clients.> Faire le suivi des réclamations (service Qualité) et des demandes faites au SAV (idées clients) Solution CRM, boîte à idées, enquêtes de satisfaction, les solutions trouvées par le client pour compenser nos « manques » ou nos « absences »…> Quelle expérience le client a-t-il de notre offre lors des différentes phases : acquisition, utilisation, recyclage… ? Quels sont les freins qu’il peut rencontrer à l’usage ?

MON CLIENT

QUE PENSE-T-IL?Qu’est-ce qui est

important pour lui ?

QU’ENTEND-T-IL?Qui l’influence, quels sont les prescripteurs, où cherchent-ils les infos, que disent les gens

autour de lui ?

QUE VOIT-IL?Concurrents, partenaires,

clients, autres offres disponibles

QUE DIT-IL?Son comportement,

comment s’exprime-t-il?

BESOINS | OBJECTIFS Que veut-il faire ? Comment ?

FREINS | PROBLÈMES Quels sont les obstacles, les craintes ? Les risques qu’il ne veut pas prendre

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Pour développer son entrepriseil faut de bons OGMOrganisation – Gouvernance – Management

Agir sur l’organisation pour plus d’efficacité opérationnelle> Quels sont les points forts et les points faibles de ton organisation ? > En quoi l’organisation permet-elle d’accélérer la réactivité ? > Favorise-t-elle l’autonomie et l’engagement des salariés ? > Facilite-t-elle les liens transversaux entre les salariés ?

Une fusion nécessite de revoir l’organisation pour prendre en compte les apports, homogénéiser les politiques salariales et les pratiques managériales, renforcer sa structure d’encadrement et sa gouvernance, nouvelles règles de fonctionne-ment et de nouveaux comités de direction...

Pour faire le point tu peux t’appuyer sur la CCI qui dispose de plusieurs dispositifs d’aide : diagnostic organisationnel, stratégique, … qui te permettront de bénéficier de conseils d’experts à moindre coût.

Renforcer la dimension stratégique et tactique par une gouvernance adaptéeComment prends-tu tes décisions ? Comment pilotes-tu l’entreprise ? Comment dialogues-tu avec les collaborateurs ?

Plus on grossit, plus on a besoin d’expertises. Il faut savoir s’entourer :> en interne : équipe compétente, équipe de direction> en externe : • Créer un comité consultatif. Une instance composée de membres extérieurs à l’entreprise ayant des connaissances et des compétences directement liées aux enjeux et aux défis de croissance, dont le rôle est d’aider le dirigeant à réfléchir aux questions complexes touchant à l’évolution de l’organisation (gestion RH, diversification, investissement, actionnariat…) • Faire appel à un consultant ou expert externe régulièrement • Participer à des réseaux d’entrepreneurs et tirer parti du partage d’expérience

Renforcer la structure managériale :> formation des cadres, recrutements extérieurs> développer la culture d’entreprendre (intrapreneur)> manager par les moyens plus que par les objectifs

Management par les objectifs

Tendu DétenduMécanique OrganiqueFermé sur soi Attentif à la réalité (réseau, territoire)Attentif à l’atteinte des objectifs Attentif au processus et au personnelCentralisé DécentraliséDémobilisation, perte de sens Des salariés impliqués et responsables

Management par les moyens

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S Favoriser le bien-être pourun mieux travailler ensemble

Quel sens a mon engagement dans l’entreprise ?Quel sens je trouve à mon travail ? Quelles sont mes aspirations réelles ?

Comment faire pour diminuer le stress et mieux vivre mon travail ?Quel est le climat de mon entreprise ?

Comment faire mieux travailler ensemble les membres d’une même équipe, d’une entreprise ?Comment faire pour tirer le meilleur parti des ressources internes ?

Comment faire évoluer mes salariés pour qu’ils donnent le meilleur d’eux-mêmes ?

Solliciter un regard extérieur • Bénéficier d’un autre regard sur l’entreprise, les opportunités et leviers de performance, ses propres pratiques managériales • Pour prendre du recul pour soi, pour mieux réfléchir à sa stratégie • Pour avoir un regard sur l’animation des équipes dans son contexte

Développer les talents de l’entreprise • Repérer les potentiels : à travers un processus de GPEC, les entretiens individuels • Accompagner ses collaborateurs dans la prise en main de nouvelles responsabilités, de nouvelles fonctions (fiche de poste /mission avec objet, objectif, méthode), • Apprendre à retrouver du sens dans son travail à partir de la vision, des ambitions et des actions qui en découlent • Faciliter la communication interpersonnelle pour développer les synergies et la coopération

Comment faire ? • Des formations rapides CJD (VISA, catalogue de formations CJD) • Intégrer une commission « bien-être en entreprise » (voir fiche outils du CJD n°12) • Profiter des modules « Diversité » et « Compétences » de la formation Copernic • Faire appel à un consultant : il existe plusieurs possibilités de l’accompagnement personnel à l’utilisation de techniques d’animation qui favorisent la créativité et les échanges au sein de l’équipe.

Mettre en œuvre une démarche QVT (qualité de vie au travail)Pour une meilleure attractivité de l’entreprise, une meilleure implication des salariés (moins de turn-over et d’absentéisme) • Dans tous les projets de l’entreprise prendre en compte l’impact des solutions pour améliorer la performance sur les personnes (santé, bien-être, développement professionnel, socialisation...), • Impliquer les salariés et leurs représentants dans l’élaboration de ces solutions ou dans les choix organisationnels • Mettre en place des indicateurs QVT • Contacter l’ANACT de votre région (agence nationale pour l’amélioration des conditions de travail)

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UESDévelopper les compétences

internes de l’entreprise

La formation est un bon moyen pour rendre son entreprise plus agile, pour pouvoir s’adapter et pour évoluer.Le CJD t’invite régulièrement aux forums formation. Où en es-tu de ton plan de formation personnel ?

Comment fais-tu évoluer les compétences de tes salariés ? Où en es-tu dans l’élaboration du plan de formation ?

Comment recenser les besoins en formation ?> S’appuyer sur les entretiens individuels annuels • Quels sont les points sur lesquels je dois progresser sur le plan personnel et professionnel ? • Quelles sont les nouvelles compétences à acquérir ? (évolution des technologies, du poste)> Quelles seront les compétences nécessaires demain • À partir de l’analyse stratégique de l’évolution de son secteur • À partir des orientations souhaitées pour l’entreprise : repositionnement, développement sur de nouveaux marchés…. • Qui faire évoluer ?

Comment faire évoluer les compétences internes ?> Les formations au CJD C’est le cœur même du CJD à travers les plénières et les Forum Formation. • Formation pour nous, dirigeants, • Formation ouverte à nos collaborateurs (en profitant des intervenants proposés) • Inviter ses collaborateurs à une plénière prestige / ouverte est aussi l’occasion de leur apporter de nouveaux savoirs> Former en interne • Décliner certaines formations reçues dans le cadre du CJD à nos collaborateurs (Process communication, ) • Faire appel à des consultants, organismes de formation pour des formations sur mesure intra-entreprise ou inter-entreprise> Formation qualifiante pour faire grandir ses collaborateurs-clés : • Apprentissage • Formation professionnelle (continue) • Action de professionnalisation (VAE)

Quels financements ?> les OPCA • optimiser vos chances de financement en établissant un plan de formation à l’année, à faire valider par votre OPCA> le DIF : droit individuel à la formation

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S Faire et penser différemment : La stratégie océan bleu

L’innovation n’est pas l’apanage des grandes entreprises ou des start-up technologiques. C’est une question avant tout d’attitude et de stratégie. Vous pouvez innover de bien des manières : modèle économique (voir la fiche 1), orga-nisation, relation client, offres produit / service, pratiques managériales…

Comment faire pour innover en réduisant les risques?La stratégie océan bleu est tout à la fois : une démarche, une méthode et des outils qui vous aident à vous démar-quer de vos concurrents en apprenant à faire et à penser différemment pour mieux répondre aux attentes de vos clients.

Principes : remettre en question les idées reçues ; toujours se demander si on peut faire différemment- Observer l’environnement- Créer l’offre : ne pas se contenter de répondre à la de-mande, anticiper les besoins et les attentes- Chercher le dénominateur commun des besoins clients pour éviter l’hypersegmentation de l’offre- Augmenter la valeur et diminuer les coûts en vous concentrant sur ce qui est réellement valorisé par vos clients

Un processus qui aide à se poser les bonnes questions et qui favorise la créativité

État des lieux : quel est le positionnement de mon offre par rapport à mes concurrents ? Les critères que je juge importants sont-ils vraiment importants pour mes clients ?

Exploration : Quelles sont les alternatives à mon offre, aux besoins des clients ? Qui sont mes non-clients et pour-quoi ? Quelle est la chaine des acheteurs-utilisateurs ? Que recherchent les clients ? Que font-ils, comment ?

Reconstruction : Recomposer mon offre, en recom-binant les éléments clés issus des phases précédentes.

États

des

lieux

Explo

ration

Valida

tion

Recon

struc

tion

NIVE

AU D

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OFFR

E

ELÉMENTS-CLÉSPRIX

CONCURRENT MOI

RéduireQuels facteurs réduire bien en dessous des stan-dards de l’industrie

EliminerQuels facteurs tenus pour évidents par l’industrie devraient être éliminés

CréerQuels facteurs créer

que l’industrie n’a jamais offert

AugmenterQuels facteurs augmenter au-dessus des standards

de l’industrie

Nouvelleoffre

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Les clés de l’export

Développer son entreprise en prospectant de nouveaux marchés et / ou en s’implantant à l’international.

Où en es-tu de ton développement à l’inter-national ?> Le comment faire • Plusieurs organismes accompagnent le dévelop- pement des primo-exportants comme : UBIFRANCE, les CCI. • La CCIR d’Aquitaine a créé un dispositif d’accompagnement personnalisé en fonction de votre situation, de votre expérience. http://www.aqui-cci-international.com/

> La connaissance des marchés étrangers auprès de : • Les conseillers du commerce extérieur et le réseau des CCI françaises à l’étranger. • Se renseigner autour de soi: JD qui y sont déjà, personnes originaires du pays (HELLO). • Se déplacer: aller visiter le pays, des entreprises, regarder la presse économique, les études du pays (CCI, UBIFRANCE).

> Et de la culture de ces pays • Recenser les compétences en langues parmi ses salariés. • Embaucher des personnes originaires des pays cibles.

Que dois-je prendre en compte pour intégrer l’export à ma stratégie ?> Bien connaître la culture du pays cible : aller sur le ter-rain, se former, embaucher…> Définir sa stratégie export : pays, moyens, timing, orga-nisation, structurer sa prospection commerciale.

> Prévoir l’impact sur l’organisation : logistique, marketing, commercial, réglementaire : • As tu les compétences en interne ou en externe pour démarrer rapidement ou non ?> Prévoir l’impact en termes de capacité de production : • Où en somme nous de notre capacité de production ? • De quels moyens supplémentaires aurons- nous besoin ? • Comment : investissement, partenariats, sous-traitance…> Traduire et adapter ses documents commerciaux, régle-mentaires, son site web.

Où puis-je trouver des informations sur les pays et sur les potentiels marchés ?> UBIFRANCE, COFACE, réseau des CCI, les conseillers au commerce extérieur.> Embaucher un VIE (volontaire international en entre-prise), qui une fois sur place servira de relais pour, d’une part, mener les études de marché, se renseigner sur la culture et les habitudes du pays et, d’autre part, prospecter !

Qui peut m’aider dans la prospection, dans les formalités administratives et douanières ?> UBIFRANCE, les conseillers au commerce extérieur. > Les CCI qui organisent les missions collectives, peuvent s’occuper des formalités administratives.> Le réseau des CCI françaises à l’étranger peut vous aider à identifier les bons contacts.> Les transitaires peuvent gérer pour vous toutes les for-malités douanières.> Des cabinets de conseil spécialisés dans l’accompagne-ment à l’international.

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S Jouer des réseaux comme levier de communication, de développement

Utiliser les réseaux sociauxLes réseaux sociaux sont une fabuleuse caisse de réson-nance pour votre communication et pour la relation client. Il convient toute fois d’adapter sa démarche selon le profil de clientèle.

FACEBOOK (B2C) : vous faire connaître, fidéliser vos clients consommateursNotre conseil : ouvrir une page facebook pro, plutôt qu’un profil .> Bénéficier d’un outil de reporting puissant pour piloter et pour ajuster votre animation.> Offrir une presence non intrusive : les internautes qui vous suivent ont la garantie que vous n’accédez pas à leurs informations personnelles publiées sur Facebook.Les + : aller donc voir la page Facebook d’A-QUI-S (CJD Pau) https://fr-fr.facebook.com/AquiS

VIADEO, LINKED IN (B2B) : Être visible et jouer des liens pro-fessionnels de vos contacts car ce n’est pas un lieu de vente à proprement parler. Cela se traduit par les actions suivantes :> Identifier des prescripteurs ou des sources d’information pour mieux approcher vos prospects.> Encourager ses collaborateurs à créer leurs réseaux de contacts (inventive)> Faire une communication décalée avec un sponsorship ou mécénat voire un concours sans lien avec votre métier.> Pour mieux recruter les futurs talents > Participer à des communautés de pratiques.Pour les addicts, il y a aussi Twit ou pinterest Créer des partenariats : L’entreprise peut faire le choix de nouer des partenariats avec d’autres entreprises ou avec des structures publiques comme les centres de recherche, les plateformes technologiques,… > Pour mutualiser des ressources (commerciales, logis-tique, R&D, compta,…), des moyens … > Pour renforcer leur positionnement sur la chaîne de valeur en intégrant des activités complémentaires (par exemple : IC’SE, Pépinières Scrive avec Indya Charms).

L’intérêt du partenariat est sa grande souplesse de fonc-tionnement, la possibilité de réduire les coûts des investis-sements et, à terme, le cas échéant, faciliter une fusion.

Favoriser le travail en réseau au sein de l’entreprise> Créer des réseaux sociaux internes à l’entreprise pour faciliter les échanges. > Créer ou participer à des communautés de pratiques (club d’utilisateurs, …)> Favoriser l’interdisciplinarité au sein des équipes projets.> En s’appuyant sur des outils collaboratifs de partage de projet/dossier : solution informatique /web tels que Office 365 (sharepoint), Yammer ou Azendoo.fr (JD de Bordeaux)

Utiliser ses réseaux personnels et profes-sionnels pour créer des opportunités> CJD bien sur !, MEDEF, CGPME> Syndicats professionnels> CCI, pôles de compétitivité,> Clubs d’entreprises (géographique, activité commune, synergie/complémentarité, …)

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UESMaîtriser le financement de la croissance

de mon entreprise

Je maîtrise les fondamentaux de mon exploitation > J’ai en tête les repères clés de ma rentabilité d’exploitation.> Je connais les indicateurs clé de mon business(par ex. : CA par homme ; objectif de CA journalier ; objectif d’apport de marge brute périodique…).> Je connais les ratios standard d’une bonne rentabilité d’exploitation : - Quel objectif de rentabilité d’exploitation / CA ? - La CAF, le seul juge de paix… - Quelles sont les performances de mes concurrents directs ?> Je connais mon point mort d’exploitation : - …Exprimé en objectif de chiffre d’affaires. - …Exprimé en objectif d’apport de marge> J’ai en tête mes objectifs de « rendement des fonds propres » - …À combien s’élèvent mes fonds propres ? - …Quelle rentabilité j’en attends … 5%, 10%, 15% ?J’ai construit en conséquence et je suis mon tableau de bord périodique. Je maîtrise mes équilibres financiers> Je suis à l’aise avec les principaux ratios financiers :> Je respecte l’équilibre Fonds propres / Endettement LMT> Je suis à l’aise avec les équilibres structurels de mon bilan… - … Fonds de roulement ? - … Besoins en fonds de roulement ? - … Trésorerie nette ?> J’ « optimise » ma cotation Banque de France> Je n’ai qu’une obsession, la maîtrise de ma trésorerie à court terme :> Je connais mes sources de financement possibles à CT, à LT - Je les connais et les actualise chaque année. - J’ai sous le coude des financements possibles pour mon poste clients. - Je les discute chaque année avec mes banquiers.> Je limite mes engagements personnels : - Je « sanctuarise » mon patrimoine personnel. - Je m’assure autant que possible (sur les financements ; sur les pertes d’exploitation ; sur les hommes clés ; sur la responsabilité mandataire…) - Je sais chercher des cautionnements extérieurs. - Je connais tous les types de garanties et sûretés.

Je connais les fondamentaux du financement de ma croissance> Je sais exprimer en termes financiers mes objectifs de croissance :> J’ai en tête les équilibres financiers pour un projet d’investissement: - Un petit-tiers de fonds propres ? - Deux gros tiers d’endettement LMT… - Quelles alternatives ?> En cas de croissance rapide, je sais évaluer l’évolution de mon BFR: - Je sais l’exprimer simplement en jours de CA. - Je peux compter sur mes banquiers pour le financer et dans quelle mesure ?> Je sais définir les critères financiers d’appréciation de la rentabilité d’un investissement : - Délai de retour sur investissement. - Calcul actuariel de rentabilité (VAN, TRI…)

Réponse

Je réponds par oui ou par non à toutes les assertions ci-dessous.Plus j’ai de réponses négatives, moins je maîtrise le financement de ma croissance…

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S Une lecture des stratégiesde croissance pour les PME

Pour Wikane, « la croissance est une affaire de potentiel et de méthode, pas de conjoncture… »Il convient d’identifier les verrous de la croissance et de jouer avec les clés, les leviers.

Les verrous à identifier

Pour évaluer ces ressources, il est nécessaire de définir des outils de mesure concrets et spécifiques à l’action marketing et commerciale.

ALes fluctuations du

marché

• Le privilège de la PME : être indépendant des tendances lourdes du marché. Elle ne re-présente en général qu’une part infime de son marché.• Un client gagné peut générer 10 % de croissance supplémentaire.

BTrop de chantiers

internes

• Une PME qui ne se fixe pas de cap stratégique est condamnée à subir les événements.• La réactivité, grande force des PME, se retourne contre elle quand elle n’est pas ordonnée par un objectif.

CLes concurrents

• Les PME manquent d’outils de veille sur leur marché, sur leurs concurrents, sur l’innovation produite…• Elles passent à côté de vrais risques……et de vraies opportunités

DL’insuffisance de

moyens financiers

• Le manque de moyens financiers résulte du manque de croissance et non l’inverse.• Un vrai projet de croissance mobi-lise plus facilement les capitaux.

ELa culture technique de l’entreprise peut freiner le dirigeant à

investir dans des res-sources commerciales

et marketing

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Les leviers sur lesquels agirA- Définir une stratégie formalisée qui ressemble à l’entreprise et à son dirigeant.B- Décliner cette stratégie par fonction : marketing, commercial, organisation et finance.C- Avoir une approche globale et systémique : en mode « si tu ne fais pas ».

D- Traduire la stratégie en plans d’actions : pas de stratégie gagnante sans mise en œuvre efficace.E- Communiquer en interne et en externe : fédérer les forces vives autour d’un projet.

stratégique

si tu n’as pas de vision stratégique

formalisée

pas de vision sur le potentiel ni sur la stratégie qui en

découle

quels sont les vrais potentiels de développement?

on n’adapte pas l’organisation à

la stratégie, mais la stratégie à l’organisation

quel LBO peut-on envisager à 2 ans, et quelle vision à

5 ans?

pas de vision prospective des marchés et pas d’analyse des

potentiels

si tu n’as pas de vision prospective des marchés et

pas d’analyse des potentiels

pas de vision marketing

pas les moyens d’une fonction

marketing

gestion sous contraintes des

ressources

pas de dimen-sionnement aux ambitions ni aux

potentiels

si tu n’as pas d’attaque

exhaustive des marchés cibles

pas de dimensionnement

correct du commercial

pas d’anticipation des ressources

financières

pas d’anticipation des ressources

pas d’anticipation des besoins de développement

organisation pilotée par les ressources de

trésorerie

si tu n’as pas de vision du

financement de la croissance

pas d’anticipation des ressources

pas d’anticipation de l’organisation

commerciale

si tu as une gestion sous contrainte de l’organisation

quelle organisa-tion peut-on offrir pour financer la

croissance ?

pas d’anticipation de l’organisation et gestion sous

contrainte

pas d’anticipation des ressources

une réponse réactive aux

besoins

pas d’anticipation des ressources

on n’avance sur les projets qu’au rythme

des ressources disponibles

marketing commercial finance organisation dim tech

MESSAGES-CLÉS

• Miser sur les forces vives de l’entreprise, l’ambition du dirigeant et non sur le marché.• Faire de la croissance l’objectif n°1 qui ordonne tous les autres.• Établir un diagnostic sans complaisance de l’entreprise en statique et en dynamique.• Associer une vision stratégique à long terme et la logique opérationnelle au quotidien en jouant sur les 5 leviers d’action, de manière globale et systémique.• Industrialiser les processus d’actions, baser les actions sur les principes d’exhaustivité, de répétitivité et de durée et les mesurer.

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S Savoir utiliser les outils du CJD

COPERNICIl s’agit d’un cycle complet de formation orienté vers les compétences nécessaires pour réussir dans l’exercice du métier de dirigeant-entre-

preneur à travers de thèmes-clés suivants :

> Comprendre la complexité. > Mieux appréhender la diversité.

> Faire progresser les compétences de son entreprise. > Faire de la médiation un outil de management.

> Savoir passer de la vision au résultat.

I NOVE YOULe jeu de la performance globale

Il est apprécié notamment pour :

> Intégrer les nouveaux salariés en les formant à toutes les facettes de l’entreprise.

> Préparer salariés, managers ou directeurs à une réflexion sur les valeurs, l’innovation ou la stratégie de l’entreprise.> Sensibiliser les dirigeants à la Performance globale.

> Échanger les bonnes pratiques entre services et/ou entre partenaires.

> Réunir ses parties prenantes externes, élargir leur point de vue sur l’entreprise.

> Faire un état des lieux simple et rapide de son entreprise.> Enrichir le dirigeant avec des repères et des idées concrètes.

GAD « OFFENSIF »Ce module représente une réelle opportunité de valeur ajoutée pour les membres du CJD, s’appuyant sur les valeurs du mouvement, et capitali-sant sur les savoir-faire, l’expérience et l’expertise de ses membres et du

réseau. Le GAD a pour vocation de contribuer à différents desseins :

> Aider un JD à réfléchir à un problème ou à une situation rencontrée, dont doivent résulter identification et validation de pistes d’action.

> Le faire bénéficier d’un effet miroir, sans complaisance, mais en toute confidentialité, avec respect et bienveillance.

> Lui redonner de l’énergie, à un moment où il en a particulièrement besoin, en fonction de la situation rencontrée et après analyse, lui propo-

ser l’accompagnement adéquat.> L’éclairer dans les choix stratégiques essentiels pour son entreprise.

> Lui permettre de rompre son isolement.

En dernier lieu, c’est toujours le JD demandeur qui prend la décision. Le rôle du GAD consiste uniquement à éclairer ses choix.

Le « Parcours Performance globale» : plusieurs facettes pour t’amener à améliorer ta performance.

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START & JUMP + PROGRESS

Les commissions de travail

Le CJD propose également un « parcours Performance globale» à ses adhé-rents sous forme de commissions d’action avec des membres de sa section

locale. Ce parcours permet de comprendre l’esprit de la Performance globale, d’élaborer sa stratégie d’entreprise durable et d’acquérir la méthode et les outils

pour s’engager concrètement dans le processus.

> Année 1 – commission START : pour « démarrer », formaliser sa vision d’entreprise, et poser les bases de sa stratégie en identifiant ses enjeux priori-taires à partir d’un autodiagnostic de son entreprise, réalisé avec les outils de la

Performance globale, I Nove You et GPS.> Année 2 – commission JUMP : pour « sauter le pas » en formalisant

complètement sa stratégie, par la co-construction et le partage avec ses parties prenantes, et définir ses plans d’action pour les déployer dans son entreprise.

À la fin des deux années, l’objectif pour le dirigeant est de publier son rapport de Performance globale à l’aide du GPS.

> Puis, à partir de la 3ème année – commission PROGRESS : pour « avancer » dans son parcours, en fonction de ses besoins. Phase d’approfondissement dans l’un des 4 axes de la Performance globale, via les commissions de travail thématiques : Bien-être, Produits et services,

Croissance, Innovation, etc.

GPS L’OUTIL DE

PILOTAGE EN LIGNE > Le GPS (Global Performance System) est un outil en ligne de diagnostic et de pilotage qui permet à chaque dirigeant d’éva-luer la Performance globale de son entreprise et de suivre sa

progression. Il est gratuit et ouvert à tous les chefs d’entreprise, après inscription sur le site.

> Chaque dirigeant, quels que soient le secteur et la taille de son entreprise, peut s’auto-évaluer, piloter sa démarche, comparer son entreprise avec d’autres, éditer son rapport de Performance globale, publier son évaluation sur Internet et

partager ses pratiques et initiatives.> L’évaluation se fait à partir d’un diagnostic de 100

questions et de 3 niveaux de maturité (1. Réglementaire seulement, 2. Déploiement en cours, 3. Déployé et tracé).

LA COMMISSION

BIEN-ÊTRE EN ENTREPRISE

L’objectif : > Sensibiliser les JD aux enjeux du bien-être en entreprise,

> Évaluer les enjeux propres à l’entreprise, internes et externes,> Identifier ses axes de progrès et mettre en œuvre les plans

d’action l’engageant sur une nouvelle voie durable

Méthodologie : > Des questionnements et du partage de bonnes pratiques sur

des sujets divers : gouvernance, management, convivialité, enjeux sociétaux, conditions matérielles, santé, développement

des compétences, parties prenantes. > Des boîtes à outils pour chaque séance de travail pour

t’apporter des informations plus pratiques et/ou techniques, dans le cadre de ta politique RH

ET d’autresCommission Découverte Pro : un autre regard sur vos enjeux par les JD de ta section

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Le test de la croissance attitude

Source : Wiklund J.; Davidsson P.; Delmar F. (2003), “What Do They Think and Feel about Growth? An Expectancy-Value Approach to Small Business Managers’ Attitudes Toward Growth”, Entrepreneurship Theory and Practice

Écoutons à nouveau Olivier TORRES :

Imaginez que vous doublez l’effectif de votre entreprise…

• Pourrez-vous davantage ou non vous consacrer à vos tâches préférées ?• Cela augmentera-t-il ou diminuera-t-il votre salaire ?• Vos salariés seront-ils plus ou moins motivés ?• Pourrez-vous mieux ou moins bien faire face à une crise ?• Améliorez-vous ou détériorez-vous vos produits ou services ?• Gagnerez-vous ou perdrez-vous en indépendance vis-à-vis de vos clients et de vos fournisseurs ?• Détériorerez-vous ou améliorerez-vous votre capacité de surveillance et de contrôle ?• Réduirez-vous ou accroîtrez-vous votre temps de travail ?Quel est votre score de désir de croissance ? (1 pas à 10 extrême)

Plus votre score est élevé, plus votre désir de croissance est élevé.

Une étude réalisée montre que les dirigeants présentant un fort désir de croissance avaient réalisé, un an plus tard, une croissance réelle plus forte.

Conclusion : La croissance est une croyance ?Positiver la croissance a donc un effet réel sur la croissance réalisée.Et cette thèse est d’autant plus valide que l’entreprise est petite…

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CONCLUSIONEt notre avenir n’est il pas dans l’entre-prise agile ? :

Notre posture d’entrepreneur Agile pour une entreprise Audacieuse

Durant ces deux années 2012-2014 le CJD souhaite s’appuyer sur l’ensemble des JD afin d’inventer l’entreprise de demain, en s’inspirant du concept d’agilité. L’objectif est de : coécrire un ouvrage de référence afin de faire évoluer les entreprises vers plus d’agilité.

Quelques clés : à quoi sert l’agilité ?

Conserver ses parts de marché, se renouveler en période de crise, conquérir de nouvelles opportunités, répondre à l’incertitude et à l’instabilité, adapter son comportement et son offre aux besoins des clients, se mettre dans une posture d’innovation et de bien-être…S’inspirer des idées-clés des méthodes agiles pour imaginer l’entrepreneur et l’en-treprise de demain :

• Adaptabilité, flexibilité, réactivité, face aux changements soudains, aux contraintes nouvelles, aux conséquences des décisions• Anticipation, culture du changement pour imaginer la stratégie gagnante de demain• Culture collaborative, « droit à l’erreur », prise d’initiative afin de créer un climat favorable à l’intelligence collective et per-mettre l’engagement personnel de chacun.• Développement des potentiels et des compétences, mixité, plurifonctionnalité des équipes dans une dynamique de bien-être et d’innovation.• Amélioration continue, créativité, effica-cité pour générer toujours plus de valeur.• Culture client : une offre globale mais personnalisée pour chaque client, implica-tion du client dès la conception de l’offre.• Management de la complexité afin de donner une cohérence à l’ensemble.

La méthode proposée ou comment y parvenir ?

• Des commissions de réflexion sont lan-cées dans un maximum de sections afin de faire réfléchir des groupes de JD à la thématique de l’entrepreneur agile. Ces groupes traitent de 6 grandes thématiques à partir d’une page blanche (ou presque) et d’une méthode d’animation spécifique. Un travail national est en cours avec les animateurs afin d’échanger sur les idées nées en section.

• La Rencontre du Réseau du 30 novembre 2012 « Agilitez-vous ! » a ouvert plusieurs concepts de l’agilité pour donner à chacun un niveau commun et quelques bases sur l’agilité, pour faire émerger les idées JD.

• Des expérimentations sont lancées sur tout le territoire en lien avec la pérennité des entreprises, des JD et du mouvement. Elles viendront nourrir la réflexion sur l’agilité.

• Un premier retour régional avec la plé-nière CJD Bordeaux du 26 avril 2013 « 2013 tout à inventer » : une soirée autour de l’agilité avec l’intervention d’experts sur l’amélioration de nos entreprises en utilisant les problèmes de tous les jours comme levier, avec le développement des compétences de tous les collaborateurs comme outil clé. C’est l’effet « LEAN ». Une conférence détonante entre un pros-pectiviste et un « sensei » expert du LEAN, agrémentée de témoignages sincères de JD en cours de démarche et d’autres devenus des « sages »…

Une porte ouverte vers de nouveaux leviers pour la pérennité et le développe-ment de nos entreprises.

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REMERCIEMENTS

PARTENAIRES

AUX PRESIDENTS DES 9 SECTIONS AQUITAINE qui ont validé le projet dès le départ, choisi le thème et accepté de tenter l’expérience…

AUX JDS QUI ONT TEMOIGNE EN PARTIE 2 car c’est sur ces exemples que repose le socle de ce livret. Leur ouverture est à saluer et les pratiques exposées sont de vraies richesses…

À SYLVIE CONDAMINAS qui a animé les séances de travail dans les sections et recueilli les témoignages des Jds avec beaucoup de patience et d’abnégation…

À LAURENCE LESTORTE, VINCENT BALLIN ET DIEGO DE LESTAPIS, l’équipe de rédaction de ce livret qui a accompli un travail colossal avec beaucoup de cœur, de corps et d’esprit…

À NOS PARTENAIRES FINANCIERS, LA BPACA, TOTAL DR, LA CCIR ET LE CONSEIL RÉGIONAL qui ont rendu ce projet possible par leur écoute, leur adhésion et leur soutien…

AU CJD dont les valeurs donnent la possibilité de mener à terme de tels projets…

AUX LECTEURS de ce livret pour leurs encouragements et la promotion qu’ils en feront…

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QU’EST-CE QUE LE CJD ?

UN RÉSEAU…Le CJD, mouvement patronal né en 1938, rassemble plus de 4000 chefs d’entreprise et cadres dirigeants engagés pour mettre en œuvre une économie au service de l’Homme et un libéralisme responsable. On compte aujourd’hui en France plus de 70 000 chefs d’entreprise en activité qui ont été membres du CJD.L’ambition du CJD est de promouvoir des idées nouvelles pour rendre l’entreprise à la fois plus compétitive et plus humaine et accompagner dans sa mission tout jeune dirigeant soucieux d’améliorer sa performance et celle de son entreprise.Le « Jeune Dirigeant » (39 ans en moyenne) rejoint le CJD pour défendre des valeurs (et non des intérêts catégoriels), se former à son métier de dirigeant-entrepreneur, prendre du recul, rompre son isolement, partager avec d’autres jeunes dirigeants des préoccupations semblables en toute confiden-tialité et profiter de toute la richesse d’un réseau convivial.Présent sur tout le territoire à travers plus de 107 implantations, le CJD est représentatif des entre-prises françaises, en termes de secteurs d’activité et de tailles.

…QUI S’APPUIE SUR 5 PILIERS D’ACTION

Pris par le quotidien, un dirigeant n’a pas toujours le recul nécessaire pour porter un regard prospectif et stratégique sur son activité et sur son entreprise.Au CJD, chaque jeune dirigeant-entrepreneur reçoit aides, conseils, accompagnement. Il tra-vaille dans une commission et échange autour d’un thème relatif à l’entreprise. De plus, le CJD reçoit régulièrement des chercheurs, experts, éco-nomistes, sociologues, philosophes, scientifiques pour ouvrir les débats, confronter les idées.

LE CJD UNE VÉRITABLE ÉCOLE POUR LES DIRIGEANTS ET LES CHEFS D’ENTREPRISE

Le CJD propose un cursus de formation pour les dirigeants et chefs d’entreprise unique en France, notamment pour les dirigeants de PME, composé de formations innovantes, mais aussi de mises en situation réelles, et de coaching entre dirigeants.

RÉFLÉCHIR POUR PRENDRE DU RECUL ET ANTICIPER : LE CJD, UN LIEU UNIQUE DE RÉFLEXION

SE FORMER POUR PROGRESSER

UNE FORCE DE PROPOSITION RECONNUEDepuis 1938, le CJD a souvent été précurseur de changements concernant l’entreprise. Il ouvre des débats parfois à contre-courant des idées dominantes et a favorisé de nombreuses prises de conscience dans le monde patronal. Le mouvement poursuit, depuis sa création, une action permanente d’influence à travers ses publications, ses prises de position, ses propositions de réforme, sa présence dans les instances de décision.

S’ENGAGER POUR INFLUENCER

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Sans croissance, comment expérimenter les idées du CJD ? Avec réalisme, les Jeunes Dirigeants savent que la pérennité de leur mouvement passe en premier lieu par le développement de leurs entreprises.

C’est pourquoi sont proposés des outils permettant au JD de réfléchir à ses problématiques de finan-cement et d’accompagnement dans la réflexion sur son business plan, puis dans la constitution du dossier de présentation aux investisseurs.

DÉVELOPPERET PÉRENNISER,CAR LA CROISSANCEPERMET D’EXPÉRIMENTERET DE FAIRE RAYONNER LES IDÉES DU CJD.

LA PUISSANCED’UN RÉSEAU NATIONAL OUVERT SUR L’EUROPE ET LE MONDELe CJD est aussi implanté en Algérie, en Belgique, au Benin, au Maroc, en Maurita-nie, à Monaco, en Tunisie, au Québec, au Sénégal, et en République Tchèque.Il a développé un réseau de correspon-dants en Afrique du Sud, en Angleterre, en Argentine, en Australie, en Bulgarie, au Chili, en Chine, en Espagne, aux États-Unis (Chicago, New-York et San Fran-cisco), en Finlande, en Inde, en Italie, en Pologne, en Suède et au Vietnam.Chaque année, des voyages d’étude, auxquels participent plusieurs dizaines de membres du CJD, sont organisés. Les destinations récentes ont été la Chine, la Roumanie, la République tchèque, l’Inde, la Russie, le Brésil.

LE CJD EN AQUITAINECe sont neuf sections qui fourmillent sur le territoire d’Aquitaine. Chacune apporte sa contribution dans une région riche de cultures et de diversités entre Périgord, Béarn et Landes, avec nos amis agenais et arcachonnais et sans oublier ceux du Pays-Basque et de Bordeaux. Tarbes et Brive la Gaillarde sont avec nous par l’histoire et le cœur pour compléter ce vaste territoire.Près de 300 jeunes dirigeants animent le réseau au travers du programme de 2012 2014, construit autour du thème fédéra-teur de «l’Aquitaine en partage», pour sor-tir de nos sections pour voir ce qui se passe « ailleurs » puis entamer des échanges sur des sujets communs que sont la pérennité de nos entreprises, leur développement.

LE CJD, UN LABORATOIRE D’INNOVATIONS ÉCONOMIQUES ET SOCIALES

Le CJD met en commun les convictions, les sa-voir-faire et les volontés de plus de 4000 jeunes dirigeants qui acceptent de travailler ensemble pour innover et mettre en place de nouvelles pra-tiques d’entreprise.Fidèle à sa vocation de “laboratoire du patronat”, le CJD a, au cours de son histoire, cherché à mettre ses idées à l’épreuve des faits et a ainsi expéri-menté avant l’heure :> La participation, l’intéressement aux résultats en entreprise,> Le dialogue social et l’instance unique de repré-sentation du personnel,> Le bien-être en entreprise pour une meilleure performance,> Et bien d’autres pour que nous soyons agile !!!

EXPÉRIMENTER POUR INNOVER

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Vos remarques, questions, observations, encouragements, critiques… sur :

[email protected]

www.jeunesdirigeants.fr