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BAROMÈTRE DES ENJEUX RSE 2015 Entreprises et solutions climats Mars 2015 230 Entreprises participantes 20 Nouvelles tendances Avec la participation de : Agnès Lancy, Responsabilité Sociétale, Malakoff Médéric François Fatoux, ORSE Claire Tutenuit, Entreprises pour l’Environnement

BAROMÈTRE DES ENJEUX RSE 2015 - Entreprises et solutions climats

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BAROMÈTRE DESENJEUX RSE 2015

Entreprises et solutions climats Mars 2015

230 Entreprises participantes

20 Nouvelles tendances

Avec la participation de :

Agnès Lancy, Responsabilité Sociétale,Malakoff Médéric

François Fatoux,ORSE

Claire Tutenuit, Entreprises pour l’Environnement

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RÉPARTITION DES RÉPONDANTS PAR CHIFFRE D’AFFAIRES

• 230 entreprises participantes par la voix de leurs professionnels de la RSE, notamment Directeurs / Directrices Développement Durable, responsables RSE, chargés de projets RSE, chargés de mission QHSE• Pays : France• Période d’interrogation : février-mars 2015

François FATOUX Délégué Général ORSE

NOUVEAUX DÉFIS POUR LA RSE !

Les résultats du baromètre sont très intéressants en ce sens qu’il fait apparaître 2 grandes tendances. La première, c’est que les entreprises s’approprient progressivement les concepts de RSE ; Elles mettent en place un système de reporting, avec une communication qui touche l’ensemble des parties prenantes et notamment les salariés. Et aussi, elles développent des outils de prévention des risques (35 % d’entre elles en 2015). Pour autant, et c’est la seconde grande tendance, les entreprises ne sont pas convaincues des bienfaits d’une démarche RSE sur leurs performances économiques et financières. Elles sont plus de 44 % à regretter le manque de visibilité de leur retour sur investissement des actions RSE. Par ailleurs, la RSE n’est pas encore perçue comme une opportunité de réinterroger les pratiques de dialogue avec les différentes parties prenantes, dans le sens de la recherche d’un esprit de coopération et non d’affrontement Cette dynamique de partenariat est pour l’ORSE facteur d’innovation à la fois technologique, environnemental et sociétal. François FATOUX Délégué Général ORSE

MÉTHODOLOGIE ET ÉCHANTILLON DE L’ÉTUDE

Cette étude est la synthèse d’une enquête auto-administrée menée auprès de milliers d’entreprises et d’organisations en France.Ces résultats s’appuient sur l’analyse de 230 réponses qualifiées.Sauf mention contraire, les résultats de cette étude sont basés sur l’intégralité des répondants de cet échantillon.

Les entreprises dont il est fait référence dans ce document sont représentées par les professionnels de la RSE interrogés. Ils sont les experts quotidiens des questions RSE pour leur organisation. Leur vision, leur expérience et leurs connaissances opérationnelles en font des témoins privilégiés pour refléter la situation des enjeux RSE dans le tissu des entreprises en France.

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3LES 8 TENDANCES DE LA RSE DES ENTREPRISES EN 2015

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LES PROFESSIONNELS DE LA RSE EN 2015

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CU

SLes équipes RSE font face à un repositionnement au sein de la chaîne de valeur de l’entreprise. De plus, cette année, L’accent est mis sur la communication pour mieux affirmer le rôle de la matérialité de la RSE dans le projets et les opérations des entreprises.

À quelle(s) direction(s) la fonction RSE/DD, est-elle rattachée ?

Président-Direction générale

Ressources Humaines

Communication

Direction Opérationnelle

Immobilier

Logistique

Achats

Finance

Ne sais pas

52%

14%

18%

2%

3%

2%

1%

1%

1%

7%

LA RSE RESSERRE LES LIENS AVEC LES ORGANES DE DIRECTIONS 01

En 2015, les équipes RSE affichent toujours un rattachement privilégié aux organes de directions des entreprises. Cepen-dant, la tendance annuelle fait apparaître une dispersion des rattachements RSE à la présidence/direction générale (41% en 2015 contre 50% en 2014). De plus, les équipes RSE s’intègrent encore aux ressources humaines (10%), à

la communication (8%) et aux directions opérationnelles (5%). Ce mouvement traduit un certain changement dans le positionnement et la composition des effectifs RSE en entreprises vers une plus grande intégration de la RSE dans la chaîne de valeur.

Agnès Lancy, Responsabilité Sociétale,

Malakoff Médéric

Q

RLe rattachement historique de la RSE aux directions de la Communication ou des Ressources Humaines tant à diminuer à la faveur d’un rattachement plus opérationnel ou plus transverse. Ceci tend à confirmer, outre la prise en compte plus effective des enjeux de responsabilité sociétale dans le business, une plus grande transversalité, voire une plus grande mutualisation des actions.

Chez Malakoff Médéric, la politique RSE est désormais pilotée par un comité transverse dédié, composé des directeurs référents, et reportant au comité exécutif. Les sujets abordés lors des comités portent tant sur la définition de nos enjeux RSE, que le retour des experts consultés en tant que parties prenantes, ou encore sur le reporting extra-financier.

La politique et les actions sont déployées par une dizaine de responsables experts et de correspondants dans les différentes entités (fonctions supports, métiers et filiales) du Groupe et coordonnées par une chargée de mission RSE dédiée à temps plein, rattachée à la Direction des Ressources Humain es, depuis cinq ans. Le rôle d’appui et de conseil du pôle RSE aux différentes fonctions de l’entreprise, pour une meilleure intégration de la RSE dans son développement, devrait croître encore en 2015.

Quel nouveau rôle pour les équipes RSE en 2015 ?

0% 10% 20% 30% 40% 50%

4%

4%

6%

5%

8%

10%

41%Résultats 2014

Résultats 2015

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LES EFFECTIFS RSE/DD SOUS PRESSION EN 2015

DAVANTAGE DE VISIBILITÉ AU CENTRE DES STRATÉGIES RSE EN 2015

02

03

En 2015, les ressources humaines dédiées à la RSE marquent un repli. Pour la plupart des entreprises (45%), les ressources RSE consistent en un professionnel RSE ou moins (en équivalent temps plein - ETP). Comparé à 2014, il n’y a pas d’évolution notable dans cette catégorie, qui est difficilement compressible. Récemment, la descente de certains seuils et nouvelles obligations légales appellent visiblement au maintient des ressources indispensables pour gérer les enjeux réglementaires RSE applicables aux entreprises. Fait notable, le nombre des équipes RSE composées de « 5 personnes et plus » est en baisse (13%

en 2015 contre 22% en 2014 : -9%), témoignant d’une pression accrue sur les ressources RSE des entreprises. Ce chiffre se confirme par l’ancienneté des équipes qui progresse avec peu de renouvellement d’effectif.De fait, la tendance la plus marquante est le repli des larges équipes en 2015 (effectifs RSE supérieur à 10 ETP : 9% en 2015 contre 16% en 2014 : - 7%). Cependant, les entreprises et groupes de plus d’1 milliard d’Euros de CA maintiennent leur niveau d’effectifs RSE d’une année à l’autre.

La communication est l’objectif qui émerge dans les stratégies RSE de 2015.Par ailleurs, comme en 2014, la réponse aux enjeux sociaux est toujours considérée comme très importante pour la majorité (54%) des professionnels de la RSE.95% des professionnels estiment cependant que la communication de la RSE est le premier objectif de 2015

(cumulation de très important et important). Pour les entreprises de 10 millions de CA et plus, cet objectif est prioritaire, tandis que les entreprises plus petites estiment toujours devoir se concentrer sur les enjeux sociaux.De fait, la communication en matière de RSE est une tendance dominante en 2015.

Votre entreprise compte-t-elle une ou plusieurs personne(s) équivalent temps plein s’occupant des problématiques liées à la RSE/DD ?

Comparaison des résultats 2014

Quelles sont les motivations les plus importantes de la stratégie RSE/DD de votre organisation ?

43 %

54 %

48 %

42 %

46 %

43 %

41%

37 %

47 %

9 %

5 %

15%

13%

48 % 8 %Préserver l’environnement

Répondre aux enjeux sociaux

Communiquer une image positive

Se conformer à la réglementation

Améliorer la performance

Très important

Important

Peu important

Conparaison des résultats 2014

45%

46%

49%

44%

48% 39% 13%

44% 12%

43% 8%

47% 7%

43% 13%

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Cette année, les entreprises vont davantage communiquer sur leurs actions RSE. 48% des entreprises placent la com-munication avec les parties prenantes comme priorité de leurs actions en 2015. Cet enjeu de la communication a large-ment progressé dans la liste des priorités de l’année (priorité no1 : 48% en 2015 contre 26% en 2014 : +24%). Pour les entreprises, mieux communiquer sur la RSE est de-venu plus important cette année que se différencier sur le

marché ou encourager l’innovation. Les grandes entreprises de plus d’1 milliard d’Euros de CA se focalisent aussi sur la communication (pour 55% d’entre elles) mais également sur l’amélioration de leur reporting (58%) qui figure dans les 3 priorités de l’année.Cette tendance annuelle témoigne d’une nouvelle quête de visibilité de la RSE en entreprise dans un environnement économique contraint.

LES STRATÉGIES RSE DES ENTREPRISES

FO

CU

SPrenant appui sur la communication, les équipes RSE renforcent leur reporting et l’identification des risques afférant aux enjeux sociétaux, environnementaux et économiques.

LE RENOUVEAU DE LA COMMUNICATION RSE EN 201501

Quelles sont vos priorités dans les 12 prochains mois ?

Communiquer avec /

mobiliser les partiesprenantes

Encouragerl’innovation

Améliorer la communication

interne sur la RSE

Communiquer en externe

Améliorer la qualité de vie au

travail

Année2014

Année2015

Améliorer les indicateurs et le

reporting

VERS UNE MEILLEURE RECONNAISSANCE DES RISQUES RSE

02

En 2015, les entreprises se positionnent pour mieux identifier leurs risques environnementaux

et sociétaux. 35% des entreprises disposent déjà d’une cartographie des risques RSE. Cette proportion

est constante depuis l’année dernière, et aucune évolution marquante n’indique qu’elles sont plus nombreuses à avoir

évalué leurs zones de risques potentielles. Cependant, la proportion des entreprises qui se mettent sur les rangs

de ce processus a largement augmenté en 2015 (24% contre 17% en 2014 : +7%). Les entreprises de taille

intermédiaire de plus de 10 millions d’Euros de CA sont aujourd’hui les plus enclines à s’engager dans ce processus

d’évaluation.L’abaissement de certains seuils réglementaires pourrait confirmer de nouveaux projets d’audits à venir.

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Pour 44% des professionnels de la RSE en 2015, le manque de visibilité du « retour sur investis-sement » des actions RSE/DD constitue le principal obstacle de leur positionnement interne. Fait notable, ce manque de visibilité du R.O.I. est en constante évolu-tion depuis 2013 (30%) et 2014 (42%). Cette tendance reflète un enjeu de positionnement interne de plus en plus important pour la RSE. Les plus exposés sont les professionnels de la RSE dans les entreprises de taille intermédiaire (entre 10 et 100 millions d’Euros) qui se déclarent majoritairement en manque de visibilité du R.O.I. de la RSE (56%). Autres freins, les manques de ressources finan-cières et de ressources humaines (en 2nd et 3e position avec 38% des entreprises concernées) qui font logiquement écho à un contexte budgétaire de plus en plus contraint.

58% des professionnels de la RSE réalisent un reporting en 2015. Cette généralisation du reporting RSE confirme les tendances de l’année 2014, pour laquelle 40% avait mis en place un reporting mais 26% envisageait de l’implanter pour leur entreprise.Cette tendance de reporting devrait encore s’accroître pour 2015 car 13% des répondants envisagent de développer un processus de reporting prochainement. Si les grandes entre-

prises de plus d’1 milliard d’Euros de CA sont toutes équi-pées, les très petites entreprises jusqu’à 1 million d’Euros de CA et les entreprises de taille intermédiaire entre 100 mil-lions et 1 milliard d’Euros de CA sont les plus intéressées à réaliser un reporting RSE en 2015. Cette évolution est atten-due pour améliorer la visibilité des équipes RSE et mesurer les progrès réalisés au sein des entreprises.

LE FREIN DE LA RSE : LE RETOUR SUR INVESTISSEMENT

DAVANTAGE DE REPORTING RSE MAIS DES AVANCÉES DISPARATES

44%42%

41%

37%

35%

23%

20%

20%

14%

9%

38%

38%

33%

21%

19%

16%

13%

8%

Peu de visibilité du retour sur investissement des actions menées

Manque de ressources financières

Manque de ressources humaines

Manque de connaissance sur les dispositifs d’aide

Manque de soutien de la direction générale

Manque d’intêret des collaborateurs

Manque d’expertise interne

Ne sais pas

Manque de vision stratégique sur la RSE

Top 3 des freins 2015

Autres freins 2015

Résultats 2014Quels sont les principaux freins dans la réalisationdes projets RSE /DD au sein de votre entreprise ?

0% 10% 20% 30% 40%

04

Avez-vous réalisé en 2014 ou réaliserez-vous en 2015 un reporting RSE ?

-2015- -2014-

03

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28% seulement des professionnels de la RSE estiment que l’adaptation au changement climatique est une priorité de leur top management. Une importante disparité entre les entreprises existe sur cet enjeu : les grandes entreprises de plus de 1 milliard d’Euros de CA reconnaissent moins d’engagement du top management dans la lutte contre

le changement climatique que les entreprises de taille intermédiaires dont le CA est compris entre 10 millions et 1 milliard d’Euros. De nombreuses initiatives existent pour la réduction de l’impact environnemental par les entreprises, cependant le climat n’est pas encore identifié comme un axe de changement par le top management.

LA RESPONSABILITÉ DES ENTREPRISES FACE AUX ENJEUX CLIMAT

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Le climat est hissé en sujet RSE de l’année bien qu’il progresse lentement dans les priorités du top management. Au-delà de la pure communication sur les actions climatiques des entreprises, l’identification et la mesure des impacts climatiques représentent encore une réalité très disparate dans la RSE des organisations en 2015.

LE CLIMAT N’EST PAS UNE PRIORITÉ DU TOP MANAGEMENT DES ENTREPRISES

01

Complètement prioritaire

Plutôt prioritaire

Faiblement prioritaire

Faiblement pas prioritaire

Plutôt pasprioritaire

Pas du tout prioritaire

Claire Tutenuit, Délégué général

d’Entreprises pour l’Environnement (EPE)

Q

R « Au sein des membres de l’Association Française des Entreprises pour l’Environnement, EpE, qui regroupe une quarantaine de grandes entreprises françaises et internationales issues de tous les secteurs, l’enjeu du climat est déjà très intégré dans leurs stratégies de croissance.

Une enquête interne menée en 2014 parmi les entreprises membres d’EpE a en effet montré que le top management voyait désormais dans le changement climatique non seulement une contrainte potentielle sur les activités, mais surtout une source d’opportunités pour de nouvelles activités nationales et internationales. Ces entreprises s’adaptent déjà aux réglementations pour la lutte contre le changement climatique en Europe, mais de plus en plus font face à de nouvelles réglementations notamment en Chine, en Corée pour des secteurs comme l’énergie, l’air… Proposer des produits favorables à la réduction des émissions devient un avantage compétitif. »

Les entreprises doivent-elles subir les conséquences du changement climatique ?

L’adaptation au changement climatique (opportunité, risque) est-elle une priorité actuelle de votre top management ?

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À LA RECHERCHE DE L’IMPACT CLIMATIQUE

LE RISQUE CLIMATIQUE EST PEU ÉVALUÉ

02

03

Un certain flou plane pour la majorité des entreprises concernant l’étendue et les conséquences du changement climatique sur leurs activités. 48% des entreprises ont constaté un impact du changement climatique sur les activités de leur entreprise. Mais 21% seulement d’entre elles estiment que cet impact est réellement mesurable au niveau financier, opérationnel ou humain. Par comparaison,

52% des grandes entreprises de plus d’1 milliard d’Euros de CA estiment qu’elles mesurent par différents moyens l’impact de ce changement sur leurs activités. Les données manquantes de reporting ou d’indicateurs directement liés au climat pourraient être un facteur du faible niveau d’engagement des entreprises dans la lutte contre le changement climatique de nos jours.

Pour 61% des professionnels de la RSE, le risque climatique n’est pas évalué au sein de leur organisation ou ne sont pas informé de l’évaluation. Par comparaison, les grandes entreprises, de plus de 1 milliard d’Euros de CA, sont 51% à ne pas réaliser d’évaluation de leur risque climatique sur leurs activités.

En général, le risque climatique est principalement évalué au niveau des produits ou des services des entreprises (34%), et au niveau des achats (18%). Pour les plus grandes entreprises, 49% d’entre elles procèdent à une évaluation au niveau de leurs produits et services, mais seulement 8% au niveau des achats.

Avez-vous constaté des impacts du changement climatique sur les activités de votre entreprise ?

Q

R

Également, un nouvel indicateur commence à être couramment utilisé par les entreprises, c’est le chiffre d’affaires lié à la vente de produits ou services qui intègrent une dimension climat.

Selon les membres de notre association, les mesures prises en faveur du climat sont directement liées à la performance des entreprises. Notons d’ailleurs qu’en matière de marchés publics, l’absence de prise en compte des performances carbone est couramment un handicap pour les solutions les plus avancées sur le sujet. Nous observons en tout cas qu’il est tout à fait possible pour les entreprises de lutter contre le changement climatique, sans pénaliser leur développement voire même en leur permettant de conquérir de nouveaux marchés.

Les indicateurs sont-ils utiles aux entreprises pour mieux prendre en compte la question climat ?

Claire Tutenuit, Délégué général

d’Entreprises pour l’Environnement (EPE)

Souvent, les promoteurs de l’enjeu climatique sont confrontés à devoir chiffrer le facteur climat dans les activités de leur entreprise. Pourtant, il existe maintenant des outils génériques, qu’il faut parfois adapter à tel ou tel secteur ; la plupart de nos membres recourent à de tels indicateurs.

Par exemple, les entreprises membres comptent ou calculent leurs émissions, et aboutissent à un bilan de leur impact sur l’effet de serre, pour les scopes 1 et 2 déjà ; et bientôt pour le scope 3 qui recouvre les impacts indirects, de leurs fournisseurs ou de l’usage de leurs produits et services. C’est à partir de ces évaluations qu’on observe des changements d’attitude intéressants au sein des entreprises.

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PRATIQUES DES ENTREPRISES EN FAVEUR DU CLIMAT05

64% des entreprises ont recours à la sensibilisation des salariés pour améliorer l’impact de leurs activités sur le climat. Le recyclage des déchets (65%) et une meilleur maîtrise de l’efficacité énergétique (58%) sont les leviers couramment utilisés par les entreprises pour limiter leur impact climatique.

Les plus petites entreprises privilégient également les solutions de mobilité plus écologiques. De leurs cotés, les grandes entreprises de plus d’1 milliard d’Euros de CA hissent le recyclage et valorisation des déchets au premier rang des solutions climat mises en oeuvre (82%).

L’ADAPTATION CLIMATIQUE À LA DEMANDE DES CLIENTS04

A travers la commercialisation des produits et des services, une majorité d’entreprises intègrent déjà les enjeux climats, le plus souvent pour conquérir ou retenir leur clientèle. Pour 62% des entreprises, la création de produits et de services a été modifiée pour limiter les impacts climatiques. La pression de la demande des clients et des consommateurs a été déterminante pour 28% des entreprises d’agir en ce sens. De leurs cotés, 78% des grandes entreprises qui réalisent plus de 1 milliard d’Euros de chiffres d’affaires intègrent

déjà de facteurs qui réduisent leur impact sur le climat dans leurs produits et services. Les enjeux de compétition et la conscience écologique des consommateurs sont des moteurs utiles pour faire évoluer les entreprises face aux nouveaux enjeux liés au climat. Les plus petites entreprises s’estiment moins exposées mais néanmoins tiennent compte des demandes des clients dans la commercialisation de leurs produits et/ou services.

Votre entreprise a-t-elle adapté ou créé des produits / services pour limiter les impacts climatiques ?

Quelles autres actions mène votre entreprise pour améliorer l’impact de ses activités sur le climat ?

Oui, pour répondre aux besoins des clients / consommateurs

Oui, dans le cadre d’une démarche volontariste pour l’entreprise

Non, pas d’enjeu climatique identifié sur les activités

Oui, par obligation réglementaires

Oui, pour d’autre(s) raison(s)

Ne sais pas

Non, pour d’autre(s) raison(s)

28%

23%

20%

11%

7%

7%

5%

0% 5% 20% 25% 30%15%10%

0% 20% 40% 60%50%30%10% 70%

65%64%

58%35%

31%

28%

24%

22%

20%

20%

16%

9%

Recyclage / Valorisation des déchets

Sensibilisation / formation des collaborateurs

Efficacité énergétique

Solution de mobilité / PDE

Recours aux énergies renouvelables

Éco-conception

Préservation de la biodiversité

Solutions de services (location, leasing...)

Green IT

Économie circulaire

ISR / Green bonds / impact investing

Ne sais pas

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Agnès Lancy, Responsabilité Sociétale,

Malakoff Médéric

Q

R« En tant que groupe de protection sociale, nous focalisons nos efforts pour répondre aux enjeux sociaux et sociétaux et plus particulièrement aux enjeux de prévention santé. Cependant, nous n’occultons pas les problématiques environnementales, dont les conséquences dommageables sur la santé sont de plus en plus notables : augmentation des allergies, des maladies respira-toires, des cancers, etc. Concernant plus précisément les risques climatiques, nous prenons des dispositions pour les pré-venir et les réduire. Qu’il s’agisse d’investir dans un parc immobilier plus économe en énergie : 3 de nos principaux sites répondent aux critères HQE et/ou BBC. Ou qu’il s’agisse de plans d’actions pour la réduction de nos émissions de gaz à effet de serre liés aux déplacements de nos salariés (poste le plus émissif de nos émissions GES) : choix d’implantation de nos locaux conditionné à leur accessibilité en transport en commun ; équipement de notre flotte avec des véhicules faible-ment émissifs (117g. CO2/km de moyenne. Moyenne en baisse régulière) ; équipement de tous nos sites de salles visioconférences. »

COMMUNICATION SUR LE CLIMAT DES ENTREPRISES06

Le changement climatique représente aujourd’hui un enjeu suffisamment important pour qu’une majorité d’entreprises communiquent sur ce thème. 44% des entreprises communiquent à travers leurs rapports annuels, tandis que 43% d’entre elles procèdent à une communication interne. Cependant, 22% des entreprises n’opèrent aucune

communication sur le sujet.Pour 68% des plus grandes entreprises de plus d’1 milliard d’Euros de CA, les mentions de leurs actions en faveur du climat figurent dans leurs rapports annuels. Cette documentation reste le support privilégié de leur communication RSE incorporant les détails de leurs actions climat.

0% 20% 40% 50%30%10%

Rapports annuels

Communication interne

Communication institutionnelle

Communication commerciale

Aucune communication

Ne sais pas

44%

43%

32%

23%

22%

7%

Votre entreprise procède-t-elle à une communication de ses actions menées en faveur du climat ?

Quels exemples d’actions ayant un impact climatique positif au sein de Malakoff Médéric ?

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ORSE

L’ORSE est une association loi 1901, créée en juin 2000 à l’initiative de différents acteurs, qui regroupe au-jourd’hui plus d’une centaine de membres venant : des grandes entreprises du monde de l’industrie, des services et de la finance ; des sociétés de gestion de por-tefeuille et des investisseurs ; des organismes profession-nels et sociaux ; des ONG issues aussi bien de l’environ-nement que du respect des droits de l’Homme.L’ORSE propose ainsi différents services réservés à ses membres et édite des rapports consultables par le grand public, des guides pratiques, une lettre d’infor-mation ainsi que des sites Internet.

www.orse.org

François Fatoux

Ancien élève de l’institut d’études politiques de Paris en 1983.A travaillé à la CFE-CGC (Confédération Générale des Cadres) sur les questions de protection sociale (santé, prévoyance, retraites, famille) pendant 15 ans.Depuis juillet 2000, délégué général de l’ORSE (Obser-vatoire de la Responsabilité Sociétale des Entreprises). Membre du Haut Conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes depuis janvier 2013. Co auteur de l’ouvrage « Patrons papas, paroles de 10 dirigeants sur l’équilibre entre travail et vie privée » et de l’ouvrage « Et si on en finissait avec la ménagère ».

Agnès Lancy

En charge des questions de Responsabilité Sociétale de Malakoff Médéric.Elle accompagne les différentes entités du Groupe pour la mise en place de projets stratégiques ou opérationnels, internes et externes. Elle contribue à la mise en conformité du Groupe sur le champ de la RSE et au reporting extra-financier Groupe. Elle participe aux différents réseaux RSE tels que l’ORSE.

Malakoff Médéric

Malakoff Médéric est un acteur majeur de la protection sociale complémentaire, qui exerce deux métiers : la gestion de la retraite complémentaire, une mission d’intérêt général menée pour le compte de l’Agirc-Arrco, et l’assurance de personnes (santé, prévoyance, épargne-retraite), pour 6 millions de personnes et leurs familles. La responsabilité sociétale de Malakoff Médéric s’inscrit au cœur de ses métiers : proposer une protection sociale, en retraite et assurance de personnes, accessible et de qualité. Le groupe étant paritaire, mutualiste et à but non lucratif, sa gouvernance garantit la prise en compte et la défense des intérêts des entreprises et des salariés. Par son action sociale, Malakoff Médéric consacre 77 millions d’euros à l’accompagnement de plus de 120000 personnes en situation de fragilité sociale.

www.malakoffmederic.com

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