4
Magazine L E MAGAZINE DES DIRIGEANTS D ENTREPRISE 94 n° MARS - AVRIL - MAI - 2016 13 G ÉRER P RÉVOIR OPTIMISER www.gpomag.fr Flotte automobile Les nouveaux leviers du TCO Financement S’appuyer sur le poste clients pour financer son entreprise Portrait Gestion | Finance Gestion | Organisation Yan Hascoet Co-fondateur de Chauffeur-Privé D OSSIER > Boostez le bien-être et le pouvoir d’achat de vos salariés ! > La dématérialisation est l’avenir des échanges professionnels

GPO n°94 Dossier objets connectés | Christophe Chaptal de Chanteloup

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: GPO n°94 Dossier objets connectés | Christophe Chaptal de Chanteloup

Magazine

L E M A G A Z I N E D E S D I R I G E A N T S D ’ E N T R E P R I S E

94n°

MA

RS

- AV

RIL

- M

AI-

2016

13€

GÉRER PRÉVOIR OPTIMISER

www.gpomag.fr

Flotte automobileLes nouveaux leviers du TCO

FinancementS’appuyer sur le poste clientspour financer son entreprise

PortraitGestion | Finance Gestion | Organisation

Yan HascoetCo-fondateur de Chauffeur-Privé

DOSSIER>Boostez le bien-être et le

pouvoir d’achat de vos salariés !

>La dématérialisationest l’avenir des échanges

professionnels

Page 2: GPO n°94 Dossier objets connectés | Christophe Chaptal de Chanteloup

34

INTERNET DES OBJETS

Nouvelles technologies

Mars - Avril - Mai 2016| n°94

Les objets et capteurs connectés délivrent un fluxconsidérable d’informations mais si ces donnéesne sont pas intégrées dans une chaîne de valeurclaire, elles complexifient le système d’infor -mation. Cela retarde les synthèses et fausse lesprojections de départ », prévient Christophe

Chaptal de Chanteloup, fondateur du cabinet enstratégie et organisation CC&A. La prudence estde rigueur lors de la mise en place d’un projet qui fait appel à l’IoT (Internet des objets). Les promesses de nouveaux services, de réduction decertains coûts, d’amélioration de prestations, ne

Les objets connectés

Tous les segments d’activité sont concernés par lesobjets connectés : énergie, transport, grandedistribution, nouveaux services d’assistance etd’accompagnement, maintenance prédictive dansl’industrie, etc. Leur mise en place dans l’entreprise est aujourd’hui en phase d’expérimentation.

«

sont en quête de maturité

Les objetsconnectésrenvoient lesinformationssur uneappicationmobile ou unservice web

© e

very

thin

gpos

sible

- Fo

tolia

Page 3: GPO n°94 Dossier objets connectés | Christophe Chaptal de Chanteloup

35

seront au rendez-vous que si la valeur d’usage estréelle. C’est le cas du géant du pneu Michelin qui va équiper d’ici fin 2016 ses pneumatiquesd’une puce RFID permettant de collecter des informations sur l’état du parc et d’améliorer lescontrôles. Les données issues de la puce (pression,température) sont stockées dans le cloud et letransporteur dispose ainsi d’une maîtrise de sonparc de véhicules pour anticiper les opérations demaintenance des pneus. Michelin rappelle qu’unepanne de poids lourds sur trois en Europe est dueaux pneus. Le bénéfice est ici incontestable. Au-delà des projets aboutis dans les grandes sociétés ou les PME, la généralisation des objetsconnectés se heurte encore à de nombreux obstacles dans l’entreprise. « Les données issuesdes capteurs sont très nombreuses. L’entreprisedoit réfléchir en amont. Quelles sont les infor -mations dont j’ai besoin ? Quelles sont les donnéesles plus importantes ? », affirme Christophe Chaptalde Chanteloup. « Le meilleur côtoie le gadget.Nous sommes encore dans une phase où les entreprises ne savent pas bien ce que leur appor-tent les objets connectés », explique DominiquePasquinelli, directeur de projet chez Hardis Group,éditeur et intégrateur de logiciels. Les objets

connectés ne peuvent se concevoir que dans lecadre d’une démarche assumée de transforma-tion numérique car, sans cela, la mise en place del’IoT est vouée à l’échec. Comme dans tout projetinformatique d’envergure, mieux vaut passerd’abord par une phased’expérimentation li-mitée à une partie d’unprocessus métier. « Lesdifficultés ne sont pasliées à la taille de l’en-treprise, ni aux moyensinvestis mais d’abordau fait de savoir quelsbénéfices l’entrepriseveut retirer des objetsconnectés », ponctue Christophe Chaptal deChanteloup. Les besoins sont réels, par exemple,les applications de maintenance préventive dans les secteurs critiques qui reposent sur une très grande fiabilité des composants. DamienPasquinelli cite notamment les plates-formes pétrolières qui ont une très faible tolérance à la panne. « Un simple disjoncteur électrique défectueux, soumis à des conditions extrêmes detempérature sur une plate-forme installée en Irakpeut entraîner une défaillance catastrophique.Dans le milieu médical, la criticité est encore plusfaible, je pense à un patient pris en charge dansun service d’urgence ».Dans le domaine du luxe, l’enjeu est sensiblementdifférent, car la connexion d’un objet de grandevaleur comme une montre de marque peut déna-turer sa pré cision et sa qualité. Dans le secteur médical, les implications des objets connectés sur la vie privée sont un enjeumajeur. Si certains objets sont destinés à unusage purement person-nel (évaluer sa forme,progresser dans un sport,maigrir, etc.), d’autresoutils connectés s’insè-rent dans une stratégiede prise en charge glo-bale du patient. Celaconcerne le suivi correctde son traitement, lecontrôle de sa tension, lamesure de la fréquencecardiaque, du taux deglycémie, etc. Les mutuelles sont ainsi suscep tibles de détenirune quantité considérable de données médicalesprivées et nominatives sur leurs adhérents de sorte à moduler le montant des primes d’assurances en fonction de l’état de santé du patient. En résumé, les adhérents qui sont enbonne santé paieraient des primes plus faibles

INTERNET DES OBJETS

Nouvelles technologies

n°94 |Mars - Avril - Mai 2016

Le big data et l’Internet des objetsLes capteurs des objets connectés ren-voient une pléthore d’informations versune application mobile ou un serviceweb. Il s’agit par exemple des données de consommation électrique qui sontanalysées et croisées avec des profilset des comportements.

« Les algorithmes sont enrichis régu -lièrement par ces données. Cela permetde valider ou d’invalider nos modèles prédictifs », précise Damien Pasquinelli.Concrètement, par exemple dans le do-maine énergétique, il est possible deprendre des décisions de régulation dela consommation et d’économiser lesressources. ■

“Les difficultés ne sont pas liées àla taille de l’entreprise, ni aux moyensinvestis mais d’abord au fait de savoirquels bénéfices l’entreprise veut retirer

des objets connectés”

Christophe CHAPTAL de CHANTELOUPFondateur du cabinet CC&A

“La concurrence pousse àla sortie accélérée des

produits et les objets connectéssont mal protégés. La sécurité

est vue comme un aspect secondaire alors que les

problèmes sont réels

Florian LORENCEArchitecte Jee et mobile chez Hardis

“Le meilleur côtoie legadget. […] les entreprises ne savent pas bien ce que leur apportent les objetsconnectés”Dominique PASQUINELLI

Directeur de projet chez Hardis Group

Page 4: GPO n°94 Dossier objets connectés | Christophe Chaptal de Chanteloup

36

INTERNET DES OBJETS

Nouvelles technologies

Mars - Avril - Mai 2016| n°94

alors que ceux dont l’état de santé nécessite destraitements coûteux verraient leurs primes augmenter. Dans le domaine des assurances, Direct Assuranceteste YouDrive, une offre dans laquelle le tarif des primes varie en fonction de la conduite del’assuré. Le principe repose sur un boîtier intel -

ligent embarqué dans le vé-hicule, et que l’on connecteà une application mobile.Celle-ci enregistre et analysedes données de conduitetelles que le niveau de frei-nage ou encore la vitessedans les virages. Les bonsconducteurs verront une

baisse de moitié de leur cotisation alors que lesplus imprudents seront au contraire pénalisés.

La sécurité, un point faible de l’IoT

« La concurrence pousse à la sortie accélérée desproduits et les objets connectés sont mal protégés.La sécurité est vue comme un aspect secondairealors que les problèmes sont réels. Un système de

surveillance vidéo peut être piraté et renseignerdes malfaiteurs », souligne Florian Lorence, archi-tecte Jee et mobile chez Hardis. De fait, le cadre légal, en termes de sécurité n’estpas suffisant et il reste encore beaucoup à fairedans la conception sécurisée des systèmes et réseaux informatiques, sans oublier l’informationindispensable sur des pratiques responsablesd’utilisation. « Aujourd’hui, il n’y a pas de stan-dards en termes de sécurité. La protection des objets s’ajoute à des produits existants alors qu’ilfaudrait envisager de l’implémenter sur de nouveaux objets et jusqu’à l’utilisateur. Ce sera ef-fectif dans 2 ou 3 ans mais pas avant », rappelleMatthieu Bonenfant, directeur du marketing produit chez Arkoon Netasq. Le passage à une économie qui associe un objetconnecté à un service à valeur ajoutée est poten-tiellement bénéfique, mais à la condition d’inté-grer tous les aspects, depuis la technique jusqu’àla sécurité en passant par le respect de la vie privée. ■

Serge ESCALÉ

AIR & LUMIÈRE

ACOUSTIQUE

MURS SOLS PLAFONDS

AUDIOVISUEL

MOBILIER

AMÉNAGEMENT

DÉCORATION

I LOVE MY WORKSPACE !LE SALON DU MOBILIER ET DE L’AMÉNAGEMENT DES ESPACES DE TRAVAIL

5 - 6 - 7AVRIL 2016 PAVILLON 1 - PARIS PORTE DE VERSAILLES

WWW.BUREAUX -EXPO .FR

© G

ETTY

IMA

GES

/ F

ELIX

HU

G

tenue conjointepartenaires officielsun événement partenaires institutionnels partenaires presse

“ Aujourd’hui, il n’y a pas destandards en termes de sécurité.La protection des objets s’ajouteà des produits existants”

Matthieu BONENFANTDirecteur du marketing produit chez Arkoon Netasq