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Participez au débat sur lecho.be/agora Adresse Mediafin Avenue du Port 86c Boîte 309 1000 Bruxelles Tél.: 02/423 16 11 (Les jours ouvrables de 8h30 à 18 h) Abonnements et distribution [email protected] Tél.: 0800/55.050 Fax: 02/423 16 35 Rédaction Tél.:02/423 16 11 - Fax: 02/423 16 77 Numéro de compte - Mediafin s.a. 412-7058051-21 TVA 0404.800.301 Publicité Trustmedia Tél.: 02/422 05 11 Fax: 02/422 05 10 [email protected] www.trustmedia.be Directeur Général Dirk Velghe Directeur des rédactions Frederik Delaplace Manager des rédactions Olivier Ditroia Rédactrice en chef Martine Maelschalck Rédacteurs en chef adjoints Marc Lambrechts, Nicolas Ghislain Ce journal est protégé par le droit d’auteur. Si vous souhaitez copier un article, une photo, une infographie…, en de nombreux exemplaires, les utiliser commercialement, les scanner, les stocker et/ou les diffuser électroniquement, veuillez contacter Copie presse au 02/558.97.80 ou via [email protected] Plus d’infos : www.copiepresse.be Editeur Responsable: Dirk Velghe Avenue du Port 86c Boîte 309 - 1000 Bruxelles Q ue les médias sociaux aient pris une place im- portante dans nos socié- tés n’est un secret pour personne. La Belgique ne déroge d’ailleurs pas à la règle: plus de 80% de la population belge y est connectée. Comme vous vous en doutez, les marques de produits de grande consommation (PGC) ont connaissance de ce rapide succès et consacrent des budgets crois- sants dans les médias sociaux à augmenter leur notoriété, construire une image et créer du contenu partageable. En revanche, il est moins connu que la plupart de ces entreprises ne mesurent pas le retour sur in- vestissement de ce nouveau mé- dia. Cette considération a permis de déterminer la question sur la- quelle allait porter mon mémoire de fin d’études d’ingénieur de ges- tion à la Solvay Brussels School: «les médias sociaux sont-ils un ca- nal rentable pour les marques de PGC en Belgique?». Liens sponsorisés Avant de se plonger dans l’ana- lyse, il semble essentiel de séparer l’environnement des médias so- ciaux en trois parties. La première partie est la partie payée – paid me- dia – qui requiert de payer l’espace publicitaire, c’est-à-dire les liens sponsorisés sur Twitter et Face- book et les publicités avant le dé- but des vidéos sur YouTube. Ensuite, il existe la partie possé- dée – owned media – qui repré- sente tous les actifs que la marque possède comme sa page Face- book, son compte Twitter et sa chaîne YouTube. Enfin, la partie gagnée – earned media – qui est gé- nérée par les consommateurs et les autres tiers. L’étude se concentre sur la par- tie possédée, qui est générée par la marque, contrairement à la par- tie gagnée sur laquelle l’entreprise a moins de prise. Pour répondre à la question précitée, une métho- dologie rigoureuse a été suivie. Un échantillon initial de 115 marques locales et régionales a été sélec- tionné: - Trente et une marques équi- voques (comme le chocolat Zero et le savon Sun qui possèdent dif- férentes interprétations et qui sont difficiles à identifier sur la toile) ont été éliminées de l’étude. - Les marques globales ont été éli- minées car leur calcul de rentabi- lité mondial est fort complexe. Toute l’analyse du retour sur in- vestissement est basée sur le coût par contact des médias tradition- nels par rapport aux médias so- ciaux. Cette approche permet de donner la valeur maximale qu’une marque peut investir dans les mé- dias sociaux avant d’atteindre le point d’équilibre par rapport aux médias traditionnels. YouTube a été comparé au coût contact de la télévision alors que Twitter et Fa- cebook ont été comparés aux ma- gazines. Toutes les marques ne sont pas actives L’exemple suivant illustre le pro- cédé suivi. Supposons qu’une vi- déo ait été visionnée 3.000 fois sur YouTube et que le coût par contact de la télévision soit égal à 0,02 euro. Cela signifie que le maxi- mum que la marque aurait pu in- vestir pour développer la vidéo est de 3000 vues à multiplier par 0,02 euros, soit 60 euros. Il paraît évident que le rappro- chement entre un contact dans un magazine et sur un média social n’est pas optimal mais il n’existe aucun média traditionnel qui re- flète parfaitement les caractéris- tiques de Facebook et de Twitter. Toutefois, une analyse de robus- tesse a permis de montrer que les conclusions ne sont pas influen- cées par le coût contact des divers médias. Par ailleurs, en intervie- want des responsables de marques et en comparant leurs af- firmations avec les calculs effec- tués, il a été permis de juger du re- tour sur investissement. Plusieurs conclusions ressor- tent de l’analyse approfondie: - Toutes les marques de l’échan- tillon ne sont pas actives sur les médias sociaux: 25% sont actives sur Facebook, 20% sur YouTube et seulement 5% sur Twitter. - Les marques de bières génèrent en moyenne de meilleurs résultats que les autres. Ceci peut s’expli- quer par la notion de magnétisme social où certaines marques plai- sent davantage aux consomma- teurs car elles renvoient une image branchée à laquelle on veut être associé. - La plupart des managers investis- sent dans une chaîne YouTube sur base des vidéos «best practices» iconiques que nous avons tous à l’esprit mais aucun responsable de marque ne se doutait que 60% des vidéos analysées avaient été vision- nées moins de 100 fois et que 85% des marques n’auraient pas pu in- vestir plus de 1000 euros avant d’atteindre le point d’équilibre par rapport aux médias traditionnels. - Pour Facebook, les résultats sont légèrement meilleurs bien que 80% des marques n’auraient pas pu investir plus de 5000 euros avant d’atteindre ce même point d’équilibre. Mauvais choix Après avoir interrogé les respon- sables de différentes entreprises, qui ont affirmé avoir investi entre 40.000 euros et 60.000 euros dans les médias sociaux en 2011, il a pu être conclu que ces investis- sements n’avaient pas été renta- bles. De plus, la part de voix entre les médias sociaux et la télévision a été analysée: pour 75% des marques étudiées, les plateformes sociales représentaient moins d’un pourcent du total du nombre de vues alors que pour les 25% res- tant, ce pourcentage était infé- rieur à 5%. Au-delà de la complexité d’in- tégration des plateformes sociales dans le marketing mix et du manque de personnel qualifié, il paraît indispensable de sensibili- ser les responsables marketing à ces conclusions afin qu’ils passent du stade d’optimisme naïf au stade d’analyse et d’action qui amènent à une gestion profitable de ces nouveaux médias. Pour conclure, un potentiel cer- tain existe mais il reste encore une longue route avant que les médias sociaux ne deviennent un outil profitable pour les marques lo- cales et régionales de produits de grande consommation en Bel- gique. Plus de détails sont disponibles sur: http://checkthis.com/socialmedia Depuis le 10 septembre 2012, la carte bleue européenne peut être octroyée aux travailleurs haute- ment qualifiés non-EEE (Espace économique européen) afin de sé- journer et de travailler en Belgique. Ce nouveau titre de séjour «unique» transpose en droit belge la directive européenne du 25 mai 2009 «établissant les conditions d’entrée et de séjour des ressortis- sants de pays tiers aux fins d’un emploi hautement qualifié». Cette directive introduisait «la carte bleue européenne» (pendant de la «green card» américaine), permis de séjour et de travail euro- péen pour les travailleurs haute- ment qualifiés provenant de pays tiers. L’Europe espère pouvoir attirer davantage de ces travailleurs en mettant sur pied une procédure ra- pide pour les demandes de permis de séjour et de travail et en offrant la garantie d’un certain nombre de droits sociaux et économiques. La directive impose un ensem- ble de conditions communes à l’octroi par les Etats membres d’une carte bleue européenne et devait, en principe, être transposée en droit national pour le 19 juin 2011. Outre la Belgique, d’autres pays comme la Pologne, l’Italie et l’Allemagne ont œuvré cet été à la transposition en leur droit natio- nal de la carte bleue européenne. Travailleurs exclus Certaines catégories de travailleurs (comme les détachés, les travail- leurs saisonniers, les chercheurs, les résidents de longue durée etc.) sont explicitement exclues et ne peuvent obtenir la carte bleue eu- ropéenne. Une autorisation provisoire d’occupation pendant les deux premières années La particularité de cette carte bleue européenne est que le travailleur ne doit plus disposer que d’une seule carte afin de pouvoir travailler et sé- journer en Belgique. La carte bleue européenne exempte en effet le tra- vailleur non- EEE de l’obligation d’obtenir un permis de travail. Ce- pendant, celle-ci ne peut être déli- vrée pendant les deux premières an- nées qu’après obtention par l’em- ployeur d’une autorisation provisoire d’occupation (valable pour une durée de 90 jours mini- mum) des autorités régionales com- pétentes. Afin d’obtenir cette auto- risation provisoire d’occupation, les conditions suivantes doivent être remplies: • Les parties doivent conclure un contrat de travail de durée indéter- minée ou d’une durée d’au moins un an; • Le travailleur doit percevoir un salaire annuel brut d’au moins 49.995 euros (à adapter chaque an- née); • Le travailleur doit disposer d’un diplôme de l’enseignement supé- rieur (formation d’au moins 3 ans). L’autorisation provisoire d’occu- pation est octroyée dans les 30 jours après introduction de la de- mande. Dès obtention, le travail- leur peut commencer à travailler. Ensuite, l’Office des étrangers déli- vre la carte bleue européenne à condition que toutes les condi- tions de séjour soient remplies. Celle-ci est initialement octroyée pour une durée renouvelable de 13 mois. Après deux ans, elle est re- nouvelée pour une durée de trois ans et l’employeur, quant à lui, ne doit plus introduire de demande d’autorisation provisoire d’occupa- tion. Il est important de mentionner que tout changement d’em- ployeur, toute modification de la durée du contrat de travail et/ou du salaire du travailleur pendant les deux premières années, est sou- mis à l’octroi préalable d’une auto- risation provisoire d’occupation à l’employeur. Que devient le permis B pour les travailleurs hautement qualifiés? La carte bleue européenne ne change rien à la réglementation en place en matière de permis de tra- vail et vient s’ajouter, par consé- quent, au permis de travail B (et son permis de séjour distinct) déjà existant pour les travailleurs hau- tement qualifiés. L’avantage de la carte bleue eu- ropéenne est que l’employeur ne doit introduire de demande d’au- torisation (provisoire) d’occupa- tion que pendant les deux pre- mières années et que le travailleur ne doit disposer que d’un titre de séjour «unique» afin de pouvoir travailler et séjourner en Belgique. Si le travailleur a déjà obtenu une carte bleue européenne dans un autre État membre de l’Union européenne, la carte permet de fa- ciliter et d’accélérer le processus d’obtention d’un permis de séjour pour les membres de la famille et les années passées dans l’autre Etat membre peuvent être prises en compte, sous certaines conditions, pour l’obtention d’un titre de sé- jour permanent en Belgique. Par ailleurs, la limite salariale de la carte bleue européenne (49.995 euros bruts) est légèrement plus élevée que celle du permis de tra- vail B (37.721 euros bruts) pour les travailleurs hautement qualifiés. La carte bleue européenne pour les travailleurs hautement qualifiés enfin disponible en Belgique La particularité de cette carte bleue européenne est que le travailleur ne doit plus disposer que d’une seule carte afin de pouvoir travailler et séjourner en Belgique. La carte bleue européenne exempte en effet le travailleur non- EEE de l’obligation d’obtenir un permis de travail. Les marques de bières génèrent en moyenne de meilleurs résultats que les autres. Ceci peut s’expliquer par la notion de magnétisme social où certaines marques plaisent davantage aux consommateurs car elles renvoient une image branchée à laquelle on veut être associé. La plupart des entreprises ne mesurent pas le retour sur investissement des médias sociaux. © DOC STEVE GOUDSMIT Ingénieur de gestion diplomé de la Solvay Brussels School of Econo- mics and Management (SBS-EM) SOPHIE MAES Associé Claeys & Engels L’ECHO MERCREDI 24 OCTOBRE 2012 13 Agora Les médias sociaux ne sont pas (encore) rentables pour les marques

L'Echo newspaper: ROI from social media for FMCG brands

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Publicité TrustmediaTél.: 02/422 05 11Fax: 02/422 05 [email protected]

Directeur GénéralDirk Velghe

Directeur des rédactionsFrederik Delaplace

Manager des rédactionsOlivier Ditroia

Rédactrice en chefMartine Maelschalck

Rédacteurs en chef adjointsMarc Lambrechts,Nicolas Ghislain

Ce journal est protégé par le droit d’auteur.Si vous souhaitez copier un article, une photo,une infographie…, en de nombreux exemplaires,les utiliser commercialement, les scanner, les stockeret/ou les diffuser électroniquement, veuillez contacterCopie presse au 02/558.97.80 ou via [email protected] d’infos : www.copiepresse.beEditeur Responsable: Dirk VelgheAvenue du Port 86c Boîte 309 - 1000 Bruxelles

Que lesmédias sociauxaient pris une place im-portante dans nos socié-tés n’est un secret pourpersonne. La Belgique

ne déroge d’ailleurs pas à la règle:plus de 80% de la populationbelge y est connectée.Comme vous vous en doutez,

lesmarques de produits degrande consommation (PGC) ontconnaissance de ce rapide succèset consacrent des budgets crois-sants dans lesmédias sociaux àaugmenter leur notoriété,construire une image et créer ducontenu partageable.En revanche, il estmoins connu

que la plupart de ces entreprisesnemesurent pas le retour sur in-vestissement de ce nouveaumé-dia. Cette considération a permisde déterminer la question sur la-quelle allait portermonmémoirede fin d’études d’ingénieur de ges-tion à la Solvay Brussels School:«lesmédias sociaux sont-ils un ca-nal rentable pour lesmarques dePGC en Belgique?».

Liens sponsorisésAvant de se plonger dans l’ana-lyse, il semble essentiel de séparerl’environnement desmédias so-ciaux en trois parties. La premièrepartie est la partie payée – paidme-dia – qui requiert de payer l’espacepublicitaire, c’est-à-dire les lienssponsorisés sur Twitter et Face-book et les publicités avant le dé-but des vidéos sur YouTube.Ensuite, il existe la partie possé-

dée – ownedmedia – qui repré-sente tous les actifs que lamarquepossède comme sa page Face-book, son compte Twitter et sachaîne YouTube. Enfin, la partiegagnée – earnedmedia – qui est gé-nérée par les consommateurs etles autres tiers.L’étude se concentre sur la par-

tie possédée, qui est générée parlamarque, contrairement à la par-tie gagnée sur laquelle l’entrepriseamoins de prise. Pour répondre àla question précitée, unemétho-dologie rigoureuse a été suivie. Unéchantillon initial de 115marqueslocales et régionales a été sélec-tionné:- Trente et unemarques équi-voques (comme le chocolat Zeroet le savon Sun qui possèdent dif-férentes interprétations et quisont difficiles à identifier sur latoile) ont été éliminées de l’étude.- Lesmarques globales ont été éli-minées car leur calcul de rentabi-litémondial est fort complexe.Toute l’analyse du retour sur in-

vestissement est basée sur le coûtpar contact desmédias tradition-nels par rapport auxmédias so-ciaux. Cette approche permet dedonner la valeurmaximale qu’unemarque peut investir dans lesmé-dias sociaux avant d’atteindre lepoint d’équilibre par rapport auxmédias traditionnels. YouTube a

été comparé au coût contact de latélévision alors que Twitter et Fa-cebook ont été comparés auxma-gazines.

Toutes lesmarquesne sont pas activesL’exemple suivant illustre le pro-cédé suivi. Supposons qu’une vi-déo ait été visionnée 3.000 fois surYouTube et que le coût par contactde la télévision soit égal à 0,02euro. Cela signifie que lemaxi-mumque lamarque aurait pu in-vestir pour développer la vidéo estde 3000 vues àmultiplier par 0,02euros, soit 60 euros.Il paraît évident que le rappro-

chement entre un contact dans unmagazine et sur unmédia socialn’est pas optimalmais il n’existeaucunmédia traditionnel qui re-flète parfaitement les caractéris-tiques de Facebook et de Twitter.Toutefois, une analyse de robus-tesse a permis demontrer que lesconclusions ne sont pas influen-cées par le coût contact des diversmédias. Par ailleurs, en intervie-want des responsables demarques et en comparant leurs af-firmations avec les calculs effec-tués, il a été permis de juger du re-tour sur investissement.Plusieurs conclusions ressor-

tent de l’analyse approfondie:- Toutes lesmarques de l’échan-tillon ne sont pas actives sur lesmédias sociaux: 25% sont activessur Facebook, 20% sur YouTube etseulement 5% sur Twitter.- Lesmarques de bières génèrentenmoyenne demeilleurs résultatsque les autres. Ceci peut s’expli-quer par la notion demagnétismesocial où certainesmarques plai-sent davantage aux consomma-teurs car elles renvoient uneimage branchée à laquelle on veutêtre associé.- La plupart desmanagers investis-sent dans une chaîne YouTube surbase des vidéos «best practices»iconiques que nous avons tous à

l’espritmais aucun responsable demarque ne se doutait que 60%desvidéos analysées avaient été vision-néesmoins de 100 fois et que 85%desmarques n’auraient pas pu in-vestir plus de 1000 euros avantd’atteindre le point d’équilibre parrapport auxmédias traditionnels.- Pour Facebook, les résultats sontlégèrementmeilleurs bien que80% desmarques n’auraient paspu investir plus de 5000 eurosavant d’atteindre cemême pointd’équilibre.

Mauvais choixAprès avoir interrogé les respon-sables de différentes entreprises,qui ont affirmé avoir investi entre40.000 euros et 60.000 eurosdans lesmédias sociaux en 2011, ila pu être conclu que ces investis-sements n’avaient pas été renta-bles. De plus, la part de voix entrelesmédias sociaux et la télévisiona été analysée: pour 75% desmarques étudiées, les plateformessociales représentaientmoinsd’un pourcent du total du nombrede vues alors que pour les 25% res-tant, ce pourcentage était infé-rieur à 5%.Au-delà de la complexité d’in-

tégration des plateformes socialesdans lemarketingmix et dumanque de personnel qualifié, ilparaît indispensable de sensibili-ser les responsablesmarketing àces conclusions afin qu’ils passentdu stade d’optimisme naïf austade d’analyse et d’action quiamènent à une gestion profitablede ces nouveauxmédias.Pour conclure, un potentiel cer-

tain existemais il reste encore unelongue route avant que lesmédiassociaux ne deviennent un outilprofitable pour lesmarques lo-cales et régionales de produits degrande consommation en Bel-gique.

Plus de détails sont disponibles sur:

http://checkthis.com/socialmedia

Depuis le 10 septembre 2012, lacarte bleue européennepeut êtreoctroyée aux travailleurs haute-ment qualifiés non-EEE (Espaceéconomique européen) afin de sé-journer et de travailler en Belgique.Ce nouveau titre de séjour

«unique» transpose endroit belgela directive européennedu 25mai2009 «établissant les conditionsd’entrée et de séjour des ressortis-sants de pays tiers aux fins d’unemploi hautement qualifié».Cette directive introduisait «la

carte bleue européenne» (pendantde la «green card» américaine),permis de séjour et de travail euro-péenpour les travailleurs haute-ment qualifiés provenant de paystiers.L’Europe espère pouvoir attirer

davantage de ces travailleurs enmettant sur pied uneprocédure ra-pide pour les demandes de permisde séjour et de travail et en offrantla garantie d’un certain nombre dedroits sociaux et économiques.La directive impose un ensem-

ble de conditions communes àl’octroi par les Etatsmembresd’une carte bleue européenne etdevait, en principe, être transposéeendroit national pour le 19 juin2011. Outre la Belgique, d’autrespays comme la Pologne, l’Italie etl’Allemagne ontœuvré cet été à latransposition en leur droit natio-nal de la carte bleue européenne.

Travailleurs exclusCertaines catégories de travailleurs(comme les détachés, les travail-leurs saisonniers, les chercheurs,les résidents de longuedurée etc.)sont explicitement exclues et nepeuvent obtenir la carte bleue eu-ropéenne.

Une autorisationprovisoired’occupationpendant lesdeuxpremières annéesLa particularité de cette carte bleueeuropéenneestque le travailleurnedoit plus disposer que d’une seulecarteafindepouvoir travailler et sé-journer en Belgique. La carte bleueeuropéenneexempteeneffet le tra-vailleur non- EEE de l’obligationd’obtenir un permis de travail. Ce-pendant, celle-ci ne peut être déli-vréependant lesdeuxpremièresan-nées qu’après obtention par l’em-ployeur d’une autorisationprovisoire d’occupation (valablepour une durée de 90 jours mini-mum)desautorités régionalescom-pétentes. Afin d’obtenir cette auto-risationprovisoired’occupation, lesconditions suivantes doivent êtreremplies:• Les parties doivent conclure uncontrat de travail de durée indéter-

minée oud’une durée d’aumoinsun an;• Le travailleur doit percevoir unsalaire annuel brut d’aumoins49.995 euros (à adapter chaque an-née);• Le travailleur doit disposer d’undiplômede l’enseignement supé-rieur (formationd’aumoins 3 ans).L’autorisationprovisoire d’occu-

pation est octroyée dans les 30jours après introductionde la de-mande. Dès obtention, le travail-leur peut commencer à travailler.Ensuite, l’Office des étrangers déli-vre la carte bleue européenne àcondition que toutes les condi-tions de séjour soient remplies.Celle-ci est initialement octroyéepour unedurée renouvelable de 13mois. Après deux ans, elle est re-nouvelée pour unedurée de troisans et l’employeur, quant à lui, nedoit plus introduire de demanded’autorisationprovisoire d’occupa-tion.Il est important dementionner

que tout changement d’em-ployeur, toutemodificationde ladurée du contrat de travail et/oudu salaire du travailleur pendantles deux premières années, est sou-mis à l’octroi préalable d’une auto-risationprovisoire d’occupation àl’employeur.

Quedevient le permis Bpour les travailleurshautement qualifiés?La carte bleue européennenechange rien à la réglementation enplace enmatière de permis de tra-vail et vient s’ajouter, par consé-quent, au permis de travail B (etsonpermis de séjour distinct) déjàexistant pour les travailleurs hau-tement qualifiés.L’avantage de la carte bleue eu-

ropéenne est que l’employeur nedoit introduire de demanded’au-torisation (provisoire) d’occupa-

tion quependant les deux pre-mières années et que le travailleurne doit disposer que d’un titre deséjour «unique» afin de pouvoirtravailler et séjourner en Belgique.Si le travailleur a déjà obtenu

une carte bleue européennedansun autre Étatmembre de l’Unioneuropéenne, la carte permet de fa-ciliter et d’accélérer le processusd’obtentiond’unpermis de séjourpour lesmembres de la famille etles années passées dans l’autre Etatmembre peuvent être prises encompte, sous certaines conditions,pour l’obtentiond’un titre de sé-jour permanent en Belgique.Par ailleurs, la limite salariale de

la carte bleue européenne (49.995euros bruts) est légèrement plusélevée que celle dupermis de tra-vail B (37.721 euros bruts) pour lestravailleurs hautement qualifiés.

Lacartebleueeuropéennepour lestravailleurshautementqualifiésenfindisponibleenBelgique

Laparticularitéde cette cartebleueeuropéenneestque le travailleurnedoit plusdisposerqued’une seule carteafindepouvoirtravailler et séjournerenBelgique.La cartebleueeuropéenneexempteeneffet le travailleurnon- EEEdel’obligationd’obtenirunpermisde travail.

Lesmarquesdebières génèrentenmoyennedemeilleurs résultatsque les autres.Ceci peut s’expliquerpar lanotiondemagnétisme socialoù certainesmarquesplaisentdavantageaux consommateurscar elles renvoientune imagebranchéeà laquelle onveutêtre associé.

La plupart des entreprises ne mesurent pas le retour sur investissement des médias sociaux. © DOC

STEVE GOUDSMIT

Ingénieur de gestion diploméde laSolvayBrusselsSchoolof Econo-mics andManagement (SBS-EM)

SOPHIE MAES

Associé Claeys& Engels

L’ECHO MERCREDI 24 OCTOBRE 2012 13

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Lesmédiassociauxnesontpas(encore)rentablespour lesmarques