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Ce document est la propriété exclusive de la Chambres d'Agriculture de l’Ardèche. Reproduction interdite sans accord préalable. « Analyse prospective de la filière ovin viande en Ardèche » Auteur : BESSON M., AGROCAMPUS OUEST / CHAMBRE D’AGRICULTURE DE L’ARDECHE Date de parution : 15 septembre 2008

« Analyse prospective de la filière ovin viande en Ardèche »

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Ce document est la propriété exclusive de la Chambres d'Agriculture de l’Ardèche. Reproduction interdite sans accord préalable.

« Analyse prospective de la filière ovin viande en Ardèche »

Auteur : BESSON M., AGROCAMPUS OUEST / CHAMBRE D’AGRICULTURE DE L’ARDECHE Date de parution : 15 septembre 2008

Mémoire de Fin d'Etudes

DIPLOME D’AGRONOMIE APPROFONDIE

Spécialisation Ingénierie Zootechnique

ANALYSE PROSPECTIVE DE LA FILIERE OVIN

VIANDE EN ARDECHE

Par : Mlle Mathilde BESSON

Soutenu le : 15 septembre 2008

Sous la présidence de : Melle Lucile Montagne

Maîtres de stage : M. Yves BOYER et Melle Lucia LATRE

Enseignant responsable : Mme Catherine DISENHAUS

Tuteur scientifique : M Yannick LE COZLER

"Les analyses et les conclusions de ce travail d'étudiant n'engagent que la responsabilité de son auteur et non celle d’AGROCAMPUS OUEST".

AGROCAMPUS OUEST 65 rue de Saint Brieuc CS 84215 35042 Rennes Cedex

Remerciements

A M. Vincent QUENAULT, directeur de la Chambre d’Agriculture de l’Ardèche, pour m'avoir accueillie dans sa structure.

A mes deux maîtres de stage : M. Yves BOYER, responsable du département « Valorisation des Produits », pour sa

gentillesse. Mlle Lucia LATRE, animatrice productions animales, pour sa disponibilité, son

encadrement et ses conseils.

A mon tuteur, M. Yannick LE COZLER, professeur au laboratoire de Sciences Animales de l’ENSA de Rennes, pour toutes les réponses à mes nombreuses interrogations.

A M. Stanislas MERCOYROL, technicien à la Coopérative Die Grillon et M. Thierry BONTE, technicien à la Coopérative Agneaux des Alpes du Sud pour avoir toujours pris le temps de me répondre.

A l’ensemble des membres du Comité de pilotage et notamment M. Mickaël GIRAUD, président de la Commission Ovine, pour leur coopération et leur volonté de faire avancer la production ovine ardéchoise.

A M. Sylvain BAUD, animateur du Syndicat Départemental Ovin, pour toutes les données communiquées sur la filière ovine ardéchoise.

A l’ensemble des éleveurs ardéchois qui ont participé à cette étude, pour leur accueil toujours chaleureux et leur disponibilité.

A l’ensemble du personnel de la Chambre d’Agriculture de l’Ardèche et notamment à Franck PIEGTS pour les nombreux dépannages informatiques, à Claire-Marie BIENSAN pour son aide en économie, à Claire BERTHIER pour son aide en cartographie ainsi qu’à Bernadette BARNIER-BEAL pour la logistique, et à Céline et Léa, pour les pauses café et autres occupations.

A toute ma famille ardéchoise pour tous les repas, les fous rires et les très bons moments passés ensemble ainsi qu’à mes parents pour leur soutien pendant toutes ces années d’études.

Table des matières

Introduction .............................................................................................................................. 1

1. La filière ovin viande, un secteur fragile en France et en Ardèche .................. 2

1.1 Déclin de la filière ovin viande en France : des structures de production moins nombreuses et plus spécialisées......................................................................................... 2

1.1.1. Nouvelle donne réglementaire : découplage partiel de la PBC et conditionnalité des aides ............................................................................................................................ 2 1.1.2. Repli du cheptel ovin allaitant et du nombre d’éleveurs et baisse de la production maintenant le déficit français en viande ovine.................................................................. 3 1.1.3. Baisse du prix de production et flambée des coûts de production ........................ 4

1.2. Spécificités ardéchoises : des structures de production ovines diversifiées et familiales, valorisant les zones de pente mais de moins en moins nombreuses ............ 4

1.2.1. L’Ardèche, un territoire aux fortes contraintes ...................................................... 4 1.2.2. L’élevage ovin en Ardèche, essentiellement producteur de viande mais en manque de dynamisme .................................................................................................................... 5 1.2.3. Atouts et contraintes de la production de viande ovine en Ardèche ....................... 6

2. Caractérisation, par des enquêtes, de quatre systèmes de production ardéchois ........................................................................................................................ 7

2.1. Présentation du Comité de pilotage........................................................................ 7 2.2. Réalisation d’enquêtes terrain auprès d’éleveurs ovins ....................................... 7

2.2.1. Typologie des systèmes de production retenus ....................................................... 8 2.2.2. Echantillon .............................................................................................................. 8 2.2.3. Elaboration et objectifs du questionnaire d’enquête ............................................. 9 2.2.4. Traitement des données ........................................................................................... 9

3. Bilan des enquêtes : des références technico-économiques pour la filière ovin viande ardéchoise ........................................................................................................ 10

3.1. Des élevages ardéchois moins performants qu’au niveau national ................... 10 3.2. Un fonctionnement différent d’un système à l’autre .......................................... 10

3.2.1. Une diversification fréquente pour compléter le revenu....................................... 10 3.2.2. Des performances de reproduction hétérogènes................................................... 11 3.2.3. Une grande disparité dans l’autonomie pour l’alimentation des brebis .............. 12

3.3. Identification des marges de progrès.................................................................... 13 3.3.1. Améliorer les conditions de travail ....................................................................... 13 3.3.2. Développer l’autonomie fourragère...................................................................... 14 3.3.3. Améliorer les performances de reproduction........................................................ 14

3.4. Pertinence de la typologie utilisée ......................................................................... 15 3.5. Devenir de la filière ovine ardéchoise................................................................... 16

4. Définition d’un plan d’actions pour dynamiser la filière ovine ...................... 16

5. Discussion ............................................................................................................. 18

Conclusion............................................................................................................................... 20

Bibliographie Annexes

Listes des figures Figure 1 : Importations françaises de viande ovine selon les principaux fournisseurs en 2007 Figure 2 : Délimitation des grandes régions naturelles du département Figure 3 : Diversité des productions agricoles ardéchoises Figure 4 : Evolution des effectifs de brebis allaitantes primées et du nombre d’éleveurs ovins en Ardèche de 1993 à 2008 Figure 5 : Evolution de la répartition des élevages ovins par canton du département de l'Ardèche entre 2005 et 2008 en fonction du nombre de brebis primées Figure 6 : Démarche suivie Figure 7 : Localisation des éleveurs enquêtés selon le système de production Figure 8 : Performances moyennes de reproduction obtenues pour chaque système de production étudié Figure 9 : Répartition des éleveurs selon les saisons d'agnelage et le système de production Figure 10 : Taux de satisfaction des éleveurs à l'égard de leur temps de travail Figure 11 : Principales difficultés exprimées par les éleveurs Figure 12 : Nature de la main d’œuvre utilisée dans les élevages ovins enquêtés Figure 13 : Analyse des correspondances multiples Figure 14 : Analyse en composantes principales

Liste des tableaux Tableau 1 : Evolution du cheptel ovin en France de 1990 à 2007 Tableau 2 : Evolution du nombre d'exploitations ovines en France de 1989 à 2007 Tableau 3 : Evolution du bilan français en viande ovine Tableau 4 : Evolution du nombre d’éleveurs et des effectifs ovins en organisations de producteurs (OP) en Ardèche entre 2006 et 2007 Tableau 5 : Analyse des atouts, des contraintes, des opportunités et des menaces de la production de viande ovine en Ardèche Tableau 6 : Typologie des systèmes de production à caractériser au travers de références Tableau 7 : Répartition des éleveurs rencontrés par système de production (comparée à l’échantillon attendu) Tableau 8 : Comparaison des caractéristiques générales, techniques et économiques des élevages enquêtés aux données de la BDN Tableau 9 : Comparaison des caractéristiques générales, techniques et économiques des quatre systèmes de production Tableau 10 : Taux moyen d'autonomie en fourrages et en concentrés pour l'alimentation des brebis selon le système de production Tableau 11 : Comparaison des quantités de fourrages et de concentrés distribués calculées selon le système de production Tableau 12 : Comparaison des résultats techniques des systèmes Ovins châtaignes et Econome spécialisé aux données de la BDN pour les zones pastorales du sud-est Tableau 13 : Comparaison des résultats techniques du système Spécialisé plateau aux données de la BDN pour les zones de montagne humide

Glossaire

ACM : Analyse des Correspondances Multiples ACP : Analyse en Composantes Principales ADASEA : Association Départementale pour l'Aménagement des Structures des Exploitations Agricoles AOC : Appellation d’Origine Contrôlée BDN : Base de Données Nationale BMC : Blanche du Massif Central CA : Chambre d’Agriculture CCP : Certificat de Conformité Produit CUMA : Coopérative d’Utilisation de Matériel Agricole DDAF : Direction Départementale de l’Agriculture et de la Forêt DPU : Droit à Paiement Unique GAVIQ : Groupement Ardéchois des VIandes de Qualité ICHN : Indemnité Compensatoire de Handicap Naturel MS : Matière Sèche OCM : Organisation Commune de Marché OP : Organisation de Producteurs OS : Organisation de Sélection PAC : Politique Agricole Commune PBC : Prime à la Brebis et à la Chèvre PCO : Prime Compensatrice Ovine PHAE : Prime Herbagère Agro-Environnementale PMTVA : Prime au Maintien du Troupeau de Vaches Allaitantes PS : Prime Supplémentaire RGA : Recensement Général Agricole SAFER : Société d’Aménagement Foncier et d’Etablissement Rural SAU : Surface Agricole Utile SCEES : Service Central des Enquêtes et Etudes Statistiques SFP : Surface Fourragère Principale TEC : Tonne Equivalent Carcasse UF : Unité Fourragère UGB : Unité de Gros Bétail UPRA : Unité Nationale de Sélection et de Promotion des Races

Analyse prospective de la filière ovin viande en Ardèche

Introduction

A l’échelle nationale, la filière ovin viande est aujourd’hui fragilisée. Le prix de la

viande ovine payé aux producteurs ne permet plus de faire face à la flambée des coûts de

production, avec la hausse des charges d’alimentation et le renchérissement de l’énergie et des

engrais. Par ailleurs, pour la filière ovine, la réforme de la politique agricole commune (PAC),

en 2003, s’est traduite en France par le découplage partiel de la Prime à la Brebis et à la

Chèvre (PBC ancienne PCO), mis en œuvre dès 2006, qui a réduit de moitié les aides directes

perçues par les éleveurs (10,50 € par brebis allaitante au lieu de 21 €). Enfin, l’élevage ovin,

étant exigeant à la fois en travail (gestion de grands effectifs d’animaux) et en gestion

technique, trouver de la main d’œuvre ou un successeur devient difficile.

Cette filière en Ardèche est aussi confrontée à des contraintes spécifiques au

département : coûts de ramassage des agneaux élevés, liés à une topographie difficile et une

faible densité d’élevages (4,25 kms parcourus/agneau collecté), succession d’années de

sécheresse et baisse des effectifs en élevage ovin viande (-36% en nombre d’éleveurs et –24%

en cheptel ovin par rapport à 1998). Tous ces éléments ont conduit la Chambre d’Agriculture

de l’Ardèche à réfléchir sur l’avenir de cette filière dans le département, en partenariat avec

les acteurs économiques (Commission Ovine, Syndicat Départemental Ovin, GAVIQ

(Groupement Ardéchois des Viandes de Qualité), coopératives Die Grillon et Agneaux des

Alpes du Sud). J’ai donc été chargée de créer des références technico-économiques pour

différents systèmes de production afin d’établir un état des lieux et d’améliorer le conseil

d’entreprise aux nouveaux installés. Cette analyse doit aussi permettre d’évaluer les marges

de progrès par système et les préoccupations des éleveurs. Enfin, l’accompagnement des

professionnels doit conduire à la définition d’un plan d’actions pour dynamiser la production

ovine en Ardèche.

Les difficultés du secteur ovin viande en France et les spécificités de cette activité en

Ardèche seront d’abord présentées, ainsi que la démarche suivie, avec la réalisation

d’enquêtes sur le terrain auprès de producteurs sur l’ensemble du département. Les références

technico-économiques et les marges de progrès seront ensuite exposées pour chaque système

de production, tout en vérifiant la pertinence de la typologie étudiée. Enfin, des actions seront

proposées pour relancer la filière ovine ardéchoise.

1

Analyse prospective de la filière ovin viande en Ardèche

2

1. La filière ovin viande, un secteur fragile en France et en Ardèche Malgré un certain dynamisme de la production ovine mondiale entraînée par la Chine,

l’Australie et la Nouvelle-Zélande, le cheptel ovin, en 2007, est en repli dans les principaux

pays producteurs européens. La France conserve néanmoins son troisième rang derrière le

Royaume-Uni et l’Espagne (GEB-Institut de l’Elevage, 2008).

1.1 Déclin de la filière ovin viande en France : des structures de production moins

nombreuses et plus spécialisées

L’élevage ovin allaitant est essentiellement implanté dans la moitié sud de la France

dans des zones défavorisées par l’altitude (piémont, montagne, haute montagne), une faible

pluviométrie (zones sèches) ou la structure des sols (terres non labourables, caillouteuses). Au

cours des 25 dernières années, le cheptel ovin français n’a cessé de diminuer, entraînant une

restructuration des exploitations, autrefois diversifiées, vers des élevages de plus en plus

spécialisés avec des effectifs plus importants.

1.1.1. Nouvelle donne réglementaire : découplage partiel de la PBC et

conditionnalité des aides

Dans l’Union Européenne, le développement du cheptel ovin au cours des années 80,

suite à l’instauration d’une organisation commune de marché (OCM) sur les viandes ovines,

est stoppé dans les années 90, avec la mise en place de quotas individuels sous forme d’une

prime compensatrice ovine (PCO). En 2001 cette prime est remplacée par une prime fixe par

animal, la prime à la brebis et à la chèvre (PBC), de 21 € par brebis allaitante. En

complément, est instaurée une prime supplémentaire (PS), de 7 € par brebis, allouée aux

éleveurs ovins ayant plus de 50% de leur surface agricole utile (SAU) en zones défavorisées

(piémont, montagne, haute montagne) ou pratiquant la transhumance estivale en zone

défavorisée (Ministère de l’Agriculture et de la Pêche, 2004). En 2003, la réforme de la PAC

instaure la mise en place d’un découplage des mesures de soutien aux revenus agricoles,

correspondant à une rupture du lien entre l’acte de production et le bénéfice d’aides

financières. Les aides, auparavant octroyées dans le cadre de l’OCM sur la viande ovine, sont

remplacées par un paiement unique par exploitation (droits à paiement unique (DPU)), calculé

sur une base historique (années 2000 à 2002). Pour bénéficier de ce paiement, un agriculteur

n’est plus obligé de produire, mais le versement est subordonné au respect de normes

agricoles, environnementales et de protection animale (conditionnalité des aides). Cependant,

Tableau 1 : Evolution du cheptel ovin en France de 1990 à 2007 (Source : GEB - Institut de l’Elevage, 2006 d’après SCEES ; Agreste Synthèses, mars 2008)NB : brebis = brebis + agnelles saillies

Cheptel ovin (1000 têtes) 1990 2006 2007 Evolution2007/1990

Evolution2007/2006

Total ovins Dont brebis

11 071 8 476

8 494 6 463

8 285 6 273

- 25% - 26%

- 2,5% - 2,9%

Brebis allaitantes 7 120 4 857 4 669 - 34% - 4% Brebis laitières 1 356 1 606 1 604 + 18% - 0,1%

Tableau 2 : Evolution du nombre d'exploitations ovines en France de 1989 à 2007 (Source : GEB - Institut de l’élevage, 2006 d’après SCEES (enquêtes cheptel et RGA))

Au 1er janvier 1989 2007 Evolution2007/1989

Nombre d’exploitations ayant des ovins : 165 100 74 780 - 55% Dont des brebis allaitantes 153 900 68 149 - 40% Dont des brebis laitières 7 320 5 364 - 29%

Tableau 3 : Evolution du bilan français en viande ovine (1000 tonnes équivalent carcasse (tec)) (Source : GEB - Institut de l’élevage, 2008 d’après SCEES)

Année 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007Evolution

2007/2006

PIB* 130 134 129 131 126 124 124 121 - 2,4% Abattages 133 135 128 130 125 121 121 119 - 1,7% Imports viande 174 124 143 138 139 141 142 133 - 6,3% Exports viande 9 9 7 10 9 8 9 8 - 11,1% Consommation 298 250 264 258 255 254 254 244 - 3,9% Population(Millions d’habitants) 58,8 59,2 59,6 60,0 60,3 60,7 61,0 61,5 + 0,7%

Consommation par habitant (kg/an/habitant) 5,1 4,2 4,4 4,3 4,2 4,2 4,2 4,0 - 4,6%

Taux d’autosuffisance (%)** 44 54 49 51 49 49 49 50 + 1%

* PIB : Production Indigène Brute, obtenue par calcul à partir des abattages totaux d’animaux, augmentés des exportations d’animaux vivants et diminués des importations totales en vif. Pour obtenir les abattages totaux, les abattages contrôlés sont redressés pour tenir compte de l’ensemble des animaux abattus y compris hors abattoir. ** Taux d’autosuffisance = (PIB/Consommation)*100

37%

21%

24%

8%

10%

Royaume-Uni

Irlande

Nouvelle-Zélande

Espagne

Autres

Figure 1 : Importations françaises de viande ovine selon les principaux fournisseurs en 2007 (Source : GEB - Institut de l'Elevage, 2008)

Analyse prospective de la filière ovin viande en Ardèche

3

pour éviter un abandon des terres, la France a choisi de ne pas soumettre certains paiements

directs au découplage. Ainsi, 50% de la PBC et de la PS sont maintenus couplés à la

production : la prime à la brebis allaitante s’élève désormais à 10,50 € par animal et la prime

supplémentaire à 3,50 € (DDAF Ardèche, 2007 et 2008).

1.1.2. Repli du cheptel ovin allaitant et du nombre d’éleveurs et baisse de la

production maintenant le déficit français en viande ovine

D’après le Tableau 1, en près de 15 ans, en France, les effectifs ovins ont diminué de

25%, pour atteindre 8,3 millions de têtes en 2007. Le découplage partiel de la PBC a incité les

éleveurs à réformer les brebis les moins productives, ce qui a accéléré la baisse des effectifs.

Cependant ce déclin affecte exclusivement la filière ovin viande, avec une baisse de 34% des

effectifs de brebis allaitantes entre 1990 et 2007 (Agreste Synthèses, mars 2008). Au cours de

la même période, le nombre d’exploitations ovines a chuté de 55% (75 000 en 2007 contre

165 000 en 1990), avec une baisse plus sensible pour les élevages ovins viande (-40%)

(Tableau 2, GEB-Institut de l’Elevage, 2006). Cette diminution concerne toutes les zones de

production et traduit une modification des conditions d’exercice : la spécialisation des

éleveurs, accompagnée d’une progression de la taille moyenne du troupeau de brebis

allaitantes de 60 à 70 brebis, remplace le cadre familial peu professionnel (Agreste Synthèses,

avril 2008 ; Bailly et Fortassin, 2008). Par ailleurs, le vieillissement de la population

d’éleveurs ovins (61% ont plus de 50 ans en 2006) et le manque d’attractivité de ce secteur

d’activité (faibles rémunérations, conditions de travail pénibles) entraînent un déficit

d’installations ou de reprises d’exploitations avec des départs en retraite non remplacés.

D’après le Tableau 3, la baisse de production de viande ovine, qui reste saisonnière

(Pâques, fête musulmane de l’Aïd el-Kebir) se poursuit en 2007 (-2% par rapport à 2006 soit

119 000 tonnes équivalent carcasse (tec) abattues). Une crise de fièvre aphteuse au cours de

l’été 2007 au Royaume-Uni a, en outre, provoqué un blocage des exportations britanniques

pendant huit semaines et une réduction de l’offre européenne. Ce manque d’agneaux pour

approvisionner le marché national s’est traduit par une chute de la consommation de 5% (4

kg/an/habitant). Malgré cette baisse et un repli des importations, notamment en provenance du

Royaume-Uni, la France reste toujours déficitaire en viande ovine (taux d’autosuffisance de

50% en 2007). Le pays s’approvisionne surtout auprès de ses partenaires européens

(Royaume-Uni et Irlande, 60% des importations) mais aussi en Nouvelle-Zélande (24%,

agneaux chilled, viande réfrigérée) (Figure 1) (GEB-Institut de l’Elevage, 2008).

Analyse prospective de la filière ovin viande en Ardèche

4

1.1.3. Baisse du prix de production et flambée des coûts de production

Bien que la viande d’agneau soit considérée par le consommateur comme une viande

chère et festive (agneau pascal), le prix à la production reste volatile (oscillations entre 4,70 €

et 5,85 €/kg de carcasse) et est en baisse de 1% par rapport à 2006 (GEB-Institut de l’Elevage,

2008). La concurrence avec les autres pays producteurs est de plus en plus vive, notamment

avec la Nouvelle-Zélande et l’Australie, dont le climat favorable et les différences de

réglementations permettent de réduire les coûts de production (prix de production d’un

agneau néo-zélandais en 2007 : 3,70 €/kg de carcasse). En France, le suivi des coûts de

production est réalisé grâce à un indicateur appelé IPAMPA1. Cet indice a progressé de près

de 6% entre 2006 et 2007, en raison d’une hausse des aliments achetés (+14,5%) et des

engrais et amendements (+10,4%). Ce prix de production en baisse, conjugué à cette flambée

des coûts de production, a entraîné une réduction de 25% des revenus des éleveurs ovins

français en 2007 (GEB-Institut de l’Elevage, 2008).

1.2. Spécificités ardéchoises : des structures de production ovines diversifiées et

familiales, valorisant les zones de pente mais de moins en moins nombreuses

De taille modeste (556 000 ha, soit 1% de la superficie française), l’Ardèche est un

territoire boisé et agricole, la SAU atteint 126 000 ha. Comptant 5 200 exploitations en 2005

(dont 53% professionnelles2) contre 7 100 en 2000, l’Ardèche connaît aujourd’hui un

agrandissement et une spécialisation des structures de production (24 ha en 2005 contre 19 ha

en 2000 ; 50 ha en France et 32 ha en Rhône-Alpes) mais aussi un déficit de main d’œuvre

agricole (6 900 actifs en 2005 contre 8 500 en 2000). Le renouvellement des exploitants

constitue un problème important, en raison de la forte augmentation de la proportion

d’agriculteurs de « 50 à 60 ans » (Agreste, enquêtes structures 2005).

1.2.1. L’Ardèche, un territoire aux fortes contraintes

Situé au sud-ouest de la région Rhône-Alpes, le département de l’Ardèche est limité à

l'est par la vallée du Rhône, à l'ouest par les hauts plateaux du Massif Central. Ce territoire,

très contrasté, est caractérisé par cinq grandes régions naturelles : la montagne ardéchoise, les

1 IPAMPA : indice de l’évolution des prix d’achat des moyens de production en viande ovine, créé par l’Institut de l’Elevage 2 Une exploitation agricole d’une taille économique supérieure à 12 équivalents hectares de blé et occupant 0,75 unité de travail annuel (UTA) est dite professionnelle

Figure 4 : Evolution des effectifs de brebis allaitantes primées et du nombre d’éleveurs ovins en Ardèche de 1993 à 2008 (Source : DDAF 07, d’après déclarations PBC)

Figure 2 : Délimitation des grandes régions naturelles du département (Source : DDA 07, 1971 et Chambre d’Agriculture de l’Ardèche, 2007)

Figure 3 : Diversité des productions agricoles ardéchoises (Source : Chambre d'Agriculture de l'Ardèche, 2007)

67 388

71 257

76 395

81 51583 325

84 000

87 583

79 407

83 500

87 43288 229

90 13790 470

81 721

83 958

87 004

556592

661692

727

764770775798

831863

909910901914

942

65 000

70 000

75 000

80 000

85 000

90 000

95 000

1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008Année

Nom

bre

de b

rebi

s al

laita

ntes

200

300

400

500

600

700

800

900

1 000

Nom

bre d'éleveurs ovin viande

Nombre de brebis allaitantes Nombre d'éleveurs ovin viande

Viticulture

Céréales

Lait

Viticulture

Fruits

Châtaigne

Viande Lait

Viande

LaitFruits

Châtaigne

Viande

Lait

Viticulture

Fruits

Céréales

Châtaigne

Viande

Oléïculture

Tourisme

LaitViticulture

Fruits

Châtaigne

Oléïculture

TourismeLait

Fruits

Céréales

Viande

Viticulture

Céréales

Lait Viticulture

Céréales

Lait

Viticulture

Fruits

Châtaigne

Viande Lait

Viticulture

Fruits

Châtaigne

Viande Lait

Viande

Lait

Viande

LaitFruits

Châtaigne

Viande

LaitFruits

Châtaigne

Viande

Lait

Viticulture

Fruits

Céréales

Châtaigne

Viande

Oléïculture

Tourisme

Lait

Viticulture

Fruits

Céréales

Châtaigne

Viande

Oléïculture

Tourisme

LaitViticulture

Fruits

Châtaigne

Oléïculture

TourismeLait

Viticulture

Fruits

Châtaigne

Oléïculture

TourismeLait

Fruits

Céréales

Viande

Fruits

Céréales

Viande

Analyse prospective de la filière ovin viande en Ardèche

5

plateaux du Haut-Vivarais et des Cévennes-Boutières, le Bas-Vivarais, le plateau du Coiron et

enfin la Vallée du Rhône (Figure 2) (Préfecture de l’Ardèche, 2007).

Les sols, le climat et la végétation sont très différents entre le nord de l’Ardèche,

plutôt cristallin, humide et vert et le sud du département calcaire, sec, caractérisé par une

végétation méditerranéenne. Cette diversité climatique et topographique génère une

agriculture plurielle et une économie agricole aux multiples facettes : production laitière,

production de viande, de châtaignes, de céréales, arboriculture, viticulture, oléiculture

(Figure 3). Deux grandes zones d’activités agricoles se distinguent : d’une part, les zones de

production extensive liée à l’élevage, principalement sur les piémonts et les plateaux (ouest et

nord de l’Ardèche) et d’autre part, les zones de production plus intensives (viticulture et

arboriculture) essentiellement situées dans les bassins et vallées aux sols plus riches.

1.2.2. L’élevage ovin en Ardèche, essentiellement producteur de viande mais en

manque de dynamisme

Avec 71 200 brebis allaitantes en 2007, l’Ardèche occupe la première place en Rhône-

Alpes (23% du cheptel ovin viande régional) (seuls 4 éleveurs ovins lait soit 368 brebis en

2008) (Syndicat Départemental Ovin). Cependant le poids économique de la production de

viande ovine est faible (9 M€ soit 3% de la production agricole départementale comparés aux

54 M€ de la viticulture soit 21%, DDAF Ardèche, 2006)

Depuis 2000 les effectifs ovins viande ne cessent de diminuer (-2,6% par an), de

même que le nombre d’éleveurs (-3,6% par an, Figure 4). Ceci a entraîné une augmentation

de la taille des troupeaux passant de 87 brebis par exploitation en 1993 à 120 brebis en 2007.

Entre 2007 et 2008, le recul du cheptel et du nombre d’exploitants s’est accentué

(respectivement –6% et -7%) mais le nombre de brebis par exploitation est resté stable (121

brebis) (Syndicat Départemental Ovin).

Dans le département, deux profils d’éleveurs prédominent. D’une part certains

producteurs considèrent l’atelier ovin comme secondaire, pour entretenir l’espace. La

production ovine est alors associée à des productions végétales variées (châtaignes, petits

fruits, maraîchage). Les agneaux commercialisés dans ce cadre (50% des agneaux produits en

Ardèche) sont destinés soit aux circuits courts (vente directe à la ferme ou sur les marchés

locaux, bouchers) soit aux grossistes. D’autre part des éleveurs sont spécialisés en production

ovine, possédant donc de grands troupeaux (>150 ovins) et livrant la moitié d’agneaux

restants aux deux coopératives intervenant sur le département (20 700 agneaux livrés en

2007) : la Coopérative Die Grillon (66% des agneaux ardéchois livrés aux OP) et la

Tableau 4 : Evolution du nombre d’éleveurs et des effectifs ovins en organisations de producteurs (OP) en Ardèche entre 2006 et 2007 (Source : Coopératives, 2008 ; nd : données non disponibles) Die Grillon Agneaux des Alpes du

Sud 2007 2006 Evolution

2007/2006 2007 2006 Evolution 2007/2006

Nombre d’éleveurs en OP 86 89 -3 36 46 -10 Part d’éleveurs ardéchois en OP (%) 21% 22% -1% 9% 10% -1% Nombre de brebis en OP 19581 19877 -1,5% 8897 10397 -14% Part de brebis ardéchoises en OP (%) 18% 18% - 7% 8% -1% Nombre d’agneaux livrés en OP 13683 14262 -579 7021 nd nd Effectif moyen/élevage (nb brebis) 228 223 +5 247 226 +21

Figure 5 : Evolution de la répartition des élevages ovins par canton du département de l'Ardèche entre 2005 et 2008 en fonction du nombre de brebis primées (Source : DDAF 07, mars 2008)

Analyse prospective de la filière ovin viande en Ardèche

Coopérative Agneaux des Alpes du Sud (34%) (Tableau 4) (Syndical Départemental Ovin,

Coopératives Die Grillon et Agneaux des Alpes, 2008). Les démarches qualité développées

par ces coopératives jouent un rôle important dans la mise en valeur des produits

commercialisés (Certificats Conformité Produit (CCP) sur agneaux lourds : Agneau de

l’Adret, Agneau de Manon, Terre d’Agneau ; marques commerciales sur agneaux légers

Grillonnet, Le Rastéou ; Annexe 1). Ces structures, n’ayant pas de siège social sur le

département (Die Grillon basée à Die (26) et Agneaux des Alpes du Sud située à Gap (05)),

ne peuvent communiquer sur des produits ovins ardéchois. Cependant, le GAVIQ, association

entre éleveurs et bouchers, a créé une marque collective Régal Viande Tradition Ardéchoise

pour identifier des produits locaux.

1.2.3. Atouts et contraintes de la production de viande ovine en Ardèche

La filière ovine ardéchoise présente plusieurs atouts. D’après la Figure 5, l’élevage

ovin est présent sur l’ensemble du territoire même s’il se concentre dans certaines zones

(centre Ardèche, plateau du Coiron et plateau ardéchois) et le département rassemble tous les

acteurs de cette filière. Par ailleurs l’élevage ovin joue un rôle essentiel dans l’entretien des

territoires difficiles et la prévention des incendies, fréquents en été. Il participe ainsi à la mise

en valeur des paysages ardéchois, favorable à l’activité touristique (l’Ardèche est le 3ème

département français de l’agritourisme) et à la préservation de l’environnement. La

production ovine bénéficie également d’une image positive auprès du grand public, liée à la

notion d’authenticité, de tradition, véhiculée par des produits de qualité (appellations

d’origine contrôlée (AOC) en vins, fromages et châtaignes) et des sites remarquables

(Réserve Naturelle des Gorges de l’Ardèche, Parc Naturel Régional des Monts d’Ardèche).

Cependant la filière ovine départementale est confrontée à certaines contraintes. Les

exploitations ovines ardéchoises sont des structures diversifiées faisant surtout appel à de la

main d’œuvre familiale et peu de travailleurs salariés. Des départs en retraite non remplacés,

liés au vieillissement des éleveurs ovins (35% ont plus de 55 ans), et le manque de

dynamisme des installations en production ovine (en 2007, 6 installations aidées seulement)

posent le problème de la pérennité de la production (Syndical Départemental Ovin, ADASEA

07). Par ailleurs le manque de relation entre tous les acteurs et le manque de données précises

concernant la filière et ses problématiques gênent sa structuration et son développement. Les

éleveurs sont également livrés à une concurrence dans l’accès au foncier avec les producteurs

bovins et les particuliers (résidences secondaires, touristiques). Enfin plusieurs menaces, liées

à son environnement, pèsent sur la filière : le relief et l’absence d’infrastructures rapides

6

Tableau 5 : Analyse des atouts, des contraintes, des opportunités et des menaces de la production de viande ovine en Ardèche (méthode SWOT3)

Atouts Contraintes Bonne image auprès du grand public

Présence de tous les maillons de la filière (amont, producteurs, groupements, abattoirs, sociétés commerciales, grossistes et bouchers, syndicat ovin)

Valorisation et entretien d’espaces désertés et difficiles (zones de pentes où le débroussaillage manuel est difficile) : l’élevage ovin constitue souvent la « dernière activité avant la friche », en exploitant des secteurs à moindre productivité

Valorisation possible des produits par des signes de qualité (CCP et marques commerciales)

Structures familiales et diversifiées (châtaignes, pommes de terre, petits fruits, bovins allaitants), avec peu de main d’œuvre salariée

Manque de mise en relation entre les différents opérateurs de la filière et manque de données précises (emplois, nombre total d’éleveurs et de brebis)

Concurrence pour le foncier avec les éleveurs de bovins et les particuliers (activités touristiques, résidences secondaires)

Coûts élevés de ramassage des agneaux

Devenir incertain de cette production par manque de renouvellement des éleveurs

Opportunités Menaces Contribution au maintien d’une vitalité dans les

zones rurales (activité productive donc maintien démographique) ainsi qu’au maintien d’emplois induits (vétérinaires, abatteurs, négociants, fournisseurs de matériels)

Préservation de l’environnement et des risques d’incendies et d’érosion des sols

Contraintes physiques et climatiques : - difficultés de transport / peu d’infrastructures rapides - difficultés de mécanisation dans certaines zones (Cévennes, Boutières) - aléas climatiques : succession d’années de sécheresse (2003, 2005, 2007) donc peu de stocks alimentaires constitués

Main d’œuvre difficile à trouver car conditions de travail pénibles et peu rémunératrices

Forte dépendance aux soutiens publics en faveur du développement rural (« 2nd pilier ») : plus de 50% du revenu des éleveurs proviennent de ces aides

3 Méthode SWOT (Strenghts – Weaknesses – Opportunities – Threats signifiant Forces – Faiblesses – Occasions – Menaces) consistant à faire une analyse interne (identification des forces et faiblesses de la filière ovine) et une analyse externe (identification des occasions et menaces, éléments extérieurs à la filière ayant une influence sur elle)

Analyse prospective de la filière ovin viande en Ardèche

(autoroutes ou voies ferrées) participent à l’allongement des temps de parcours et engendrent

des difficultés de circulation (routes sinueuses), notamment en période hivernale. En raison du

relief et du climat, la mécanisation difficile des travaux dans certaines zones (Boutières), des

sécheresses successives, des surfaces fourragères peu productives par endroits et des coûts de

ramassage des agneaux accrus pénalisent le secteur ovin. Le Tableau 5 résume les atouts et

les contraintes de la filière ovine ardéchoise ainsi que les opportunités et les menaces, prenant

en compte l’environnement de cette filière.

Devant ces difficultés et devant l’enjeu économique et environnemental du maintien

de la filière dans le département, la Chambre d’Agriculture de l’Ardèche m’a chargée, dans le

cadre de mon stage de fin d’études, de créer, par un travail d’enquêtes, des références

techniques et économiques permettant d’améliorer le conseil aux éleveurs et destinées à

envisager des actions futures en faveur de la filière (étude prospective).

2. Caractérisation, par des enquêtes, de quatre systèmes de production

ardéchois2.1. Présentation du Comité de pilotage

Ce comité rassemble l’ensemble des membres de la Commission Ovine de la Chambre

d’Agriculture (tous les éleveurs ovins élus à la Chambre d’Agriculture), un représentant

professionnel par organisme de commercialisation (Coopératives Die Grillon et Agneaux des

Alpes du Sud et GAVIQ), ainsi qu’un représentant administratif par coopérative (techniciens).

L’animation du Comité de pilotage est assurée par la Chambre d’Agriculture, au titre de son

rôle d’intervention auprès des agriculteurs. Les missions et l’organisation de cet organisme

professionnel agricole sont présentées en Annexe 2.

L’ensemble de la démarche suivie est résumé dans la Figure 6

2.2. Réalisation d’enquêtes terrain auprès d’éleveurs ovins

Le Comité de pilotage a défini, avant le début du stage, une typologie de quatre

systèmes de production tenant compte des spécificités départementales à partir de fiches

existantes (références ardéchoises (Martineau et Chevallier, 1990) et rhône-alpines (Institut

de l’Elevage, 2003)).

7

Figure 6 : Démarche suivie

Tableau 6 : Typologie des systèmes de production à caractériser au travers de références

Système Caractéristiques

(1) Econome spécialisé - Plateau du Coiron et pourtour, 130 ha de SAU - 350 brebis Préalpes - 2 agnelages/an

(2) Ovins, châtaignes - Centre Ardèche – plateau + estive, 100 ha de SAU - 250 brebis BMC - 2 agnelages/an (1 important en hiver et un 2nd en automne)

(3) Spécialisé accéléré

- Nord Ardèche – plateau, 50 ha de SAU - 300 brebis - 3 agnelages en 2 ans (60% du troupeau dessaisonné en mai - juin, 40% des agnelages en novembre – décembre)

(4) Spécialisé plateau - Plateau ardéchois et secteur Boutières, 130 ha de SAU - 400 brebis - 2 à 3 agnelages/an

Responsables professionnels

ETA

T D

ES L

IEU

X

Analyse stratégique de la filière

ACC

OM

PAG

NEM

ENT

DE

PRO

JET

EMER

GEN

CE D

U

PRO

JET

Résultats

Marges de progrès par système

Acteurs Moyens

Comité de pilotage Typologie

Premières pistes d'action (communication, formation)

PLAN D'ACTIONFilière ovine ardéchoise

Eleveurs ovins ardéchois Enquêtes en élevages ovin viande

Comité de pilotage Réunion/échanges

Définition de 4 systèmes de production

Références technico-économiques pour

caractériser les 4 systèmes de production

Besoins et attentes des éleveurs sur l'amélioration

de leurs conditions de travail

Analyse prospective de la filière ovin viande en Ardèche

8

2.2.1. Typologie des systèmes de production retenus

Les systèmes à caractériser, présentés dans le Tableau 6, sont les suivants :

- (1) Système fourrager, montagne sèche, économe, spécialisé (Econome spécialisé) :

élevages spécialisés en production ovine, situés en zone de montagne sèche, économes pour

les achats destinés aux brebis et aux agneaux.

- (2) Système fourrager, économe pour les brebis, atelier ovin principal avec un atelier

complémentaire châtaignes (Ovins châtaignes) : élevages situés en zone de montagne sèche,

où les achats destinés aux brebis sont limités et dont l’atelier châtaignes assure un

complément de revenu.

- (3) Système spécialisé, accéléré, autonome (Spécialisé accéléré) : élevages localisés dans

le nord du département, spécialisés en production ovine, autonomes en fourrages pour

l’alimentation du troupeau et pratiquant une accélération du rythme de reproduction (3

agnelages en 2 ans).

- (4) Système spécialisé plateau (Spécialisé plateau) : élevages situés sur le plateau

ardéchois à l’ouest du département, spécialisés en production ovine.

Les systèmes (1), (2) et (4) sont des systèmes représentatifs des éleveurs ardéchois,

adhérents aux organisations de producteurs, avec pour critères distinctifs la localisation

géographique, la taille du troupeau ovin et le rythme d’agnelage. En outre, le système Ovins

châtaignes a été retenu car, traditionnellement, la production de châtaignes est associée à

l’élevage ovin dans le département. Ne concernant que 4 éleveurs, le système (3) n’est pas

représentatif en Ardèche mais les coopératives veulent tendre vers ce système à l’avenir

puisque ces élevages produisent beaucoup d’agneaux, tout au long de l’année.

2.2.2. Echantillon

Le Comité de pilotage a décidé d’enquêter chez un panel d’éleveurs tenant une

comptabilité, dont la liste a été obtenue auprès des coopératives et organismes de

commercialisation. Pour chacun des systèmes, 4 à 6 éleveurs, appartenant aux 2 coopératives

ainsi que des adhérents au GAVIQ, ont été identifiés, d’où un échantillon attendu de 20

éleveurs. Pourtant 37 producteurs ont été rencontrés mais seules 35 enquêtes sont exploitables

à cause d’une installation trop récente et d’une spécialisation en production porcine. Parmi ces

35 personnes, deux enquêtes ont été menées à titre indicatif en raison d’un atelier

complémentaire autre que la châtaigne (viticulture, maraîchage). Deux autres questionnaires

concernent une voie de commercialisation émergente, la vente directe aux consommateurs

Tableau 7 : Répartition des éleveurs rencontrés par système de production (comparée à l’échantillon attendu)

Echantillon attendu Echantillon réalisé

(1) Econome spécialisé 6 éleveurs 11 éleveurs

(2) Ovins, châtaignes 6 éleveurs 7 éleveurs

(3) Spécialisé accéléré 4 éleveurs 4 éleveurs

(4) Spécialisé plateau 4 éleveurs 9 éleveurs

Total questionnaires étudiés 20 éleveurs 31 éleveurs

Ovins, autre atelier complémentaire - 2 éleveurs

Vente directe aux consommateurs - 2 éleveurs

Total éleveurs rencontrés 20 éleveurs 35 éleveurs

Figure 7 : Localisation des éleveurs enquêtés selon le système de production

Analyse prospective de la filière ovin viande en Ardèche

9

avec atelier de découpe : ils ne feront pas l’objet de références technico-économiques dans ce

projet mais restent à disposition pour une étude ultérieure. Finalement, 31 questionnaires ont

été analysés (soit 24% des éleveurs ovins ardéchois adhérents aux coopératives, Tableau 7) et

la localisation des éleveurs rencontrés est présentée sur la Figure 7. Après avoir contacté les

éleveurs par téléphone pour estimer la disponibilité des données économiques, j’ai conduit les

enquêtes sous forme d’entretien sur le lieu d’exploitation de ceux étant volontaires.

2.2.3. Elaboration et objectifs du questionnaire d’enquête

En s’appuyant sur des références existantes en élevage ovin viande (Institut de

l’Elevage, 2004), le questionnaire, disponible en Annexe 3, a été construit en cinq parties :

- les caractéristiques générales de l’exploitation,

- l’atelier ovin, à propos des caractéristiques du troupeau, de la conduite de la

reproduction et de l’alimentation et enfin quelques résultats techniques pour ensuite évaluer

l’efficacité de la reproduction (taux de mise bas, de prolificité, de mortalité des agneaux et de

productivité numérique4).

- les résultats économiques, simplifiés pour recueillir le maximum d’informations

- les équipements et le temps de travail,

- les perspectives de l’atelier ovin à 5 ans pour estimer la dynamique de l’élevage ovin

en Ardèche dans quelques années, les problèmes de transmission des exploitations pour ceux

partant à la retraite et les pistes de reconversion envisagées vers d’autres productions.

Validé par le Comité de pilotage, le questionnaire a été initialement testé chez deux

exploitants volontaires, mais la phase de test s’est prolongée dans huit élevages.

2.2.4. Traitement des données

L’ensemble des données recueillies lors des enquêtes a été saisi sous Excel©. Le guide

de saisie du questionnaire (données techniques et économiques) est présenté en Annexe 4. La

caractérisation des systèmes de production repose d’abord sur une analyse descriptive. La

pertinence de la typologie proposée est ensuite abordée grâce à des analyses statistiques

multidimensionnelles (analyse en composantes principales (ACP) et analyse des

correspondances multiples (ACM), logiciel SPAD©, version 5.5).

4 Prolificité = (Nombre d’agneaux nés par brebis)/100 Productivité numérique = (Nombre d’agneaux produits par brebis)/100 = (Nombre d’agneaux nés – nombre d’agneaux morts)/100

Tableau 8 : Comparaison des caractéristiques générales, techniques et économiques des élevages enquêtés aux données de la BDN (Source : Institut de l’Elevage, 2008)

Elevages enquêtés

Elevages ovins spécialisés de la

BDN Localisation Ardèche France

Echantillon 31 987

SAU (ha, parcours compris) 145 110

Nombre de brebis 391 393

Chargement (UGB/ha SFP) 0,5 1,2

Car

acté

rist

ique

s gé

néra

les

Parcours (ha) 100 38

Taux de mise bas (%) 90 % 94 % Taux de prolificité (%) 140 % 144 % Taux de mortalité agneaux (%) 12 % 13 % Taux de productivité numérique (%) 112 % 114 % Aides/produit brut (%) 41 % 20 % A

telie

r ov

in

Marge brute/brebis (€, hors primes) 22 -

Tableau 9 : Comparaison des caractéristiques générales, techniques et économiques des quatre systèmes de production

Econome spécialisé

Ovins châtaignes

Spécialisé accéléré

Spécialisé plateau

Main d’œuvre (UTH) 1,4 1,6 1,0 1,5 SAU (ha) 175 146 72 138 Nombre de brebis 433 342 299 425 Parcours (ha) 125 118 27 85 Céréales (ha) 5 0 6 1 Fauche (ha) 43 16 37 37 Chargement (UGB/ha SFP) 0,51 0,38 0,65 0,54 Taux de prolificité (%) 120 % 131 % 198 % 145 % Taux de mortalité agneaux (%) 11 % 10 % 13 % 13 % Taux de productivité numérique (%) 93 % 110 % 156 % 118 % Nombre d’agneaux vendus/brebis 0,7 0,8 1,5 1 Produit ovin/produit total (%) 32 31 56 42 Aides ovines/produit total (%) 39 46 38 42 Marge brute/brebis (€) hors primes 19 18 42 24

Analyse prospective de la filière ovin viande en Ardèche

3. Bilan des enquêtes : des références technico-économiques pour la

filière ovin viande ardéchoiseL’analyse des questionnaires d’enquêtes a conduit à la création de fiches de synthèse

des données technico-économiques pour les 4 systèmes étudiés, disponibles en Annexes 5, 6,

7 et 8. Ces références seront mises à disposition des conseillers de la Chambre d’Agriculture,

de l’ADASEA, du Point Accueil Installation et des lycées agricoles. Les principales

caractéristiques des différents systèmes seront exposées avant de préciser les marges de

progrès et d’étudier la pertinence de la typologie utilisée.

3.1. Des élevages ardéchois moins performants qu’au niveau national

L’analyse porte sur 31 questionnaires d’enquête. Les données obtenues sont

comparées aux résultats des 987 élevages en système spécialisé de la Base de Données

Nationale (BDN), toute zone de production confondue (Tableau 8). Les caractéristiques

générales des exploitations ardéchoises apparaissent proches des données nationales : 145 ha

de SAU, parcours compris (110 ha BDN) et un troupeau de 391 brebis (393 brebis BDN) et

1,4 UTH. Le chargement moyen des élevages ardéchois (0,5 UGB/ha SFP) n’est pourtant pas

comparable aux données nationales (1,2 UGB/ha SFP) car, comme les parcours constituent

une ressource alimentaire importante dans le département, ils sont intégrés à la surface

fourragère (SFP) alors qu’ils en sont exclus dans la BDN. Concernant l’atelier ovin, les

éleveurs enquêtés présentent des performances inférieures à celles de l’échantillon

national (taux de mise bas de 90% ; taux de prolificité de 140% ; taux de productivité

numérique de 112%). Au niveau économique, la part des aides dans le produit brut est

supérieure de 20%. Finalement, les éleveurs interrogés sont moins performants que la

moyenne nationale. Pourtant, ces élevages, spécialisés à un degré plus ou moins important,

sont parmi les meilleurs du département (rigueur d’enregistrements des données, adhésion aux

coopératives donc suivi technique).

3.2. Un fonctionnement différent d’un système à l’autre

Les principales caractéristiques de chacun des systèmes de production sont résumées

dans le Tableau 9.

3.2.1. Une diversification fréquente pour compléter le revenu

Ces élevages, non représentatifs de l’ensemble des producteurs ovins ardéchois, sont

majoritairement spécialisés en production ovine, avec une taille du troupeau ovin variant de

10

37%

21%25%

17%

37%

27%

7%

30%

11%

22%

33%34% 34%

3%

25%

38%

0%

10%

20%

30%

40%

50%

Printemps Eté Automne Hiver

Saison d'agnelage

% d

'éle

veur

s ay

ant u

n ag

nela

ge

à ce

tte p

ério

deEconome spécialisé Ovin châtaignes Spécialisé accéléré Spécialisé plateau

Figure 8 : Performances moyennes de reproduction obtenues pour chaque système de production étudié (NB : Nombre d’agneaux nés par brebis * 100 = prolificité ; Nombre d’agneaux produits par brebis * 100 = productivité numérique)

0,700,91

1,20

0,801,05

1,311,501,56

1,98

1,001,18

1,45

0,00

0,50

1,00

1,50

2,00

2,50

Nombre d'agneaux nés/brebis Nombre d'agneauxproduits/brebis

Nombre d'agneauxvendus/brebis

Performances de reproduction

Nom

bre

d'ag

neau

x pa

r bre

bis

Econome spécialisé Ovins châtaignes Spécialisé accéléré Spécialisé plateau

Figure 9 : Répartition des éleveurs selon les saisons d'agnelage et le système de production

Analyse prospective de la filière ovin viande en Ardèche

11

137 à 1020 brebis (écart type de 137 brebis), révélant une certaine hétérogénéité des

exploitations interrogées. Cependant les diversifications animales et végétales sont fréquentes

(58% des éleveurs interrogés ont un autre atelier que l’atelier ovin ; 23% ont un autre atelier

animal et 42% un atelier de productions végétales) mais concernent davantage les systèmes

Ovins Châtaignes et Econome spécialisé. En effet, dans le premier cas, la castanéiculture

(production de châtaignes) mais aussi le maraîchage ou la production de petits fruits

(framboises, myrtilles) assurent un complément de revenu important. Dans le deuxième cas,

la présence d’un atelier bovins viande concerne 27% des éleveurs de ce système.

3.2.2. Des performances de reproduction hétérogènes

L’efficacité de la reproduction, évaluée par les taux de prolificité et de productivité

numérique et le nombre d’agneaux vendus par brebis, est liée au rythme et aux périodes

d’agnelage et à la race des brebis. La majorité des éleveurs rencontrés utilisent des races

rustiques telles que la Blanche du Massif Central (BMC), bien adaptée à la marche sur

parcours du centre Ardèche et aux conditions climatiques difficiles de l’ouest du département,

ou la Préalpes du Sud, adaptée aux zones sèches du sud. Pour les systèmes Econome

spécialisé et Ovins châtaignes, la reproduction repose sur 2 agnelages par an, en 2 lots sans

accélération du rythme d’agnelage (chaque brebis agnelle 1 fois par an), d’où des

performances moyennes de reproduction (prolificités respectives : 1,20 et 1,31 ; productivités

numériques respectives : 0,91 et 1,05, Figure 8). Les périodes d’agnelages sont aménagées en

fonction des autres ateliers : la majorité des mises bas ont lieu en hiver (37% des éleveurs

interrogés sont concernés dans chacun des systèmes, Figure 9) et un agnelage supplémentaire

désaisonné est pratiqué en été (25% des éleveurs du système Econome spécialisé) voire début

d’automne (21% des éleveurs du système Econome spécialisé et 27% de ceux du système

Ovins châtaignes, avant la récolte des châtaignes de fin septembre à mi novembre). Les

exploitants du système Spécialisé plateau utilisent majoritairement la race BMC et obtiennent

des résultats techniques légèrement supérieurs (prolificité : 1,45 ; productivité numérique :

1,18, Figure 8), en lien avec des agnelages désaisonnés, surtout au printemps (38% des

éleveurs concernés) mais aussi en été (25%) (Figure 9). Les producteurs du système

Spécialisé accéléré choisissent, eux, des races plus prolifiques (Grivette, INRA 401). La

reproduction est alors conduite au rythme de 3 agnelages en 2 ans, avec une mise à la

reproduction des brebis tous les 8 mois, pour produire et vendre plus d’agneaux (prolificité :

1,98 ; productivité numérique : 1,56 ; 1,5 agneau vendu par brebis), d’où un fonctionnement

Tableau 10 : Taux moyen d'autonomie en fourrages et en concentrés pour l'alimentation des brebis selon le système de production

Système de production Fourrages Concentrés Econome spécialisé 97 % 81 %

Ovins châtaignes 84 % 0 % Spécialisé accéléré 97 % 77 % Spécialisé plateau 90 % 21 %

Analyse prospective de la filière ovin viande en Ardèche

12

économique plus performant avec une marge brute dégagée par brebis s’élevant à 42 € hors

primes (marges brutes inférieures à 25 € par brebis pour les autres systèmes).

3.2.3. Une grande disparité dans l’autonomie pour l’alimentation des brebis

En Ardèche, peu de producteurs ovins sont entièrement autonomes pour l’alimentation

des mères (22% des éleveurs interrogés), la production de céréales étant souvent le facteur

limitant en raison du climat ou du relief selon les zones. Par conséquent, la dépendance

alimentaire constitue un frein au développement des exploitations ovines ardéchoises et un

point de vulnérabilité des structures de production dans le contexte actuel de l’inflation des

prix de l’aliment du bétail.

La notion d’autonomie alimentaire est raisonnée pour l’alimentation des mères

puisqu’aucun exploitant ne produit d’aliments fermiers pour l’engraissement des agneaux.

Pour les systèmes Econome spécialisé et Spécialisé accéléré, la présence de terres labourables

permet l’implantation de légumineuses (luzerne) et de céréales et la production de la majorité

de l’alimentation des brebis et des agneaux sur l’exploitation. Ces éleveurs sont donc les plus

autonomes en fourrages (97%, Tableau 10) et en concentrés pour l’alimentation des brebis

(respectivement 81% et 77%), d’où la moindre part des frais d’alimentation dans les charges

opérationnelles ovines (respectivement 56% et 62%). Alors que les producteurs du système

Econome spécialisé assurent l’alimentation des brebis grâce aux stocks, d’où leur caractère

économe, les éleveurs en système Spécialisé accéléré recherchent une productivité forte par

brebis, ce qui nécessite des achats importants d’aliments. Pour le système Ovins châtaignes,

les charges alimentaires représentent 77% des charges opérationnelles de l’atelier ovin car

dans ces exploitations, situées en zones de pentes limitant l’implantation de céréales, les

éleveurs doivent acheter les aliments pour l’engraissement des agneaux. L’alimentation des

mères est assurée par les fourrages produits sur l’exploitation, d’où un système dit économe

pour les brebis et le pâturage hivernal de la châtaigneraie et des parcours permet de limiter les

stocks de fourrages. Les parcours fournissent en effet une ressource souvent moins abondante

mais plus souple d’utilisation (pâturage hors saison de pousse de l’herbe) et moins coûteuse

que les surfaces fourragères récoltées ou pâturées (Réussir Pâtre, 2006). La châtaigneraie

offre au troupeau des châtaignes en automne et en hiver, de l’herbe et des arbustes au

printemps et en été. Le pâturage permet donc de valoriser les fruits non ramassés ou non

commercialisables, tout en bénéficiant d’un potentiel d’alimentation énergétique considérable

(1 à 1,3 unité fourragère (UF) par kg de matière sèche (MS)) (Avenir Agricole de l’Ardèche,

2007). De même, les exploitations du système Spécialisé plateau se trouvant sur le plateau

Tableau 11 : Comparaison des quantités de fourrages et de concentrés distribués calculées selon le système de production

Système de production

Fourrages distribués (kg/brebis/an)

Concentrés distribués (kg/brebis/an)

Concentrés distribués (kg/agneau produit/an)

Econome spécialisé 308 44 47 Ovins châtaignes 215 31 47

Spécialisé accéléré 475 105 62 Spécialisé plateau 392 66 58

Figure 10 : Taux de satisfaction des éleveurs à l'égard de leur temps de travail

Figure 11 : Principales difficultés exprimées par les éleveurs

Figure 12 : Nature de la main d’œuvre utilisée dans les élevages ovins enquêtés

6%

21%21%

3%

42%

6%4%

13%

29%

4%

42%

8%

Salarié Famille Groupementd'employeurs

Entraide Serviceremplacement

Autre

Atelier ovin Hors atelier ovin

Astreintes21%

Travaux saisonniers

9%

Prendre des congés

15%

Papiers46%

Autre9%

Partiellement32% Oui

39%

Non29%

Analyse prospective de la filière ovin viande en Ardèche

13

ardéchois (1000 m d’altitude) sont soumises à un climat montagnard marqué par des hivers

froids et neigeux. L’alimentation des brebis est alors fondée sur le pâturage des prairies

permanentes dès que la ressource en herbe est disponible (fin de printemps, début d’été) et du

foin est distribué en été, en complément du pâturage des parcours, d’où un système

d’alimentation dit herbager. Pendant la phase hivernale, longue de 4 à 6 mois,

l’affouragement a lieu en bergerie. Les charges alimentaires (constituant 71% des charges

opérationnelles ovines) sont liées à l’achat nécessaire de concentrés (céréales, aliments du

commerce, luzerne déshydratée pour les brebis) voire de fourrages pour l’hivernage. Le calcul

des quantités distribuées de fourrages et de concentrés par système oppose les systèmes

économes, Econome spécialisé et Ovins châtaignes, aux deux autres systèmes (Tableau 11).

Ces données sont à considérer dans le contexte qui est celui des enquêtes effectuées.

En conclusion, d’après le fonctionnement de chacun des systèmes, leurs définitions

peuvent être affinées pour homogénéiser la caractérisation :

- Le système Econome spécialisé devient : Système ovins, économe, autonome en

fourrages, pâturant sur prairies permanentes, en zone de montagne sèche. Le terme

« spécialisé » est enlevé puisque 5 exploitants appartenant à ce système (soit 45%) ont un

autre atelier que les ovins, notamment des vaches allaitantes.

- Le système Ovins châtaignes devient : Système ovins/complément châtaignes, économe

pour les brebis, pâturant sur parcours, en zone de montagne sèche.

- Le système Spécialisé accéléré devient : Système ovins spécialisé, intensif, autonome en

fourrages.

- Le système Spécialisé plateau devient : Système ovins spécialisé, herbager, en zone de

montagne.

3.3. Identification des marges de progrès

3.3.1. Améliorer les conditions de travail

Les éleveurs interrogés sont insatisfaits de leurs conditions de travail : la charge de

travail est importante (62% des éleveurs sont totalement ou partiellement insatisfaits de leur

temps de travail), le temps libre est jugé insuffisant, les principales difficultés rencontrées

étant les contraintes administratives, les astreintes quotidiennes liées à l’élevage et l’absence

de congés (Figure 10 et Figure 11). 81% des exploitations sont individuelles, les activités

sont souvent diversifiées et l’emploi de main d’œuvre salariée reste rare. Le recours fréquent à

une main d’œuvre occasionnelle familiale (époux, parents, Figure 12) pose le problème de la

pérennité des exploitations (42% des éleveurs ont recours à des travailleurs occasionnels

Tableau 12 : Comparaison des résultats techniques des systèmes Ovins châtaignes et Econome spécialisé aux données de la BDN pour les zones pastorales du sud-est (Source : Institut de l’Elevage, 2008)

Elevages enquêtés Elevages ovins spécialisés de la

BDN

Localisation Boutières Coiron et pourtour

Zone pastorale Causses et sud-est

Echantillon 7 11 286

SAU (ha, parcours compris) 146 175 167

Nombre de brebis 342 433 427

Car

acté

rist

ique

s gé

néra

les

Parcours (ha) 118 116 83

Taux de mise bas (%) 92 % 86 % 96 % Taux de prolificité (%) 131 % 119 % 144 % Taux de mortalité agneaux (%) 10 % 11 % 14 % A

telie

r ov

in

Taux de productivité numérique (%) 110 % 91 % 118 %

Tableau 13 : Comparaison des résultats techniques du système Spécialisé plateau aux données de la BDN pour les zones de montagne humide (Source : Institut de l’Elevage, 2008)

Elevages enquêtés Elevages ovins spécialisés de la BDN

Localisation Plateau ardéchois Zone des montagnes humides

Echantillon 9 117

SAU (ha, parcours compris) 146 73

Nombre de brebis 342 365

Car

acté

rist

ique

s gé

néra

les

Parcours (ha) 85 14

Taux de mise bas (%) 92 % 96 % Taux de prolificité (%) 145 % 152 % Taux de mortalité agneaux (%) 13 % 14 % A

telie

r ov

in

Taux de productivité numérique (%) 118 % 124%

Analyse prospective de la filière ovin viande en Ardèche

14

familiaux pour l’atelier ovin ainsi que pour les autres ateliers). Une faible adhésion à

différents services agricoles (29% des éleveurs interrogés adhérent à un service de

remplacement, 55% à une coopérative d’utilisation de matériel agricole (CUMA)) met

également en évidence le frein financier (malgré les aides mises à disposition) et la difficulté à

confier son outil de production à une autre personne. Les marges de progrès se situent donc au

niveau de la méthode de travail (organisation, investissements) et de l’utilisation de main

d’œuvre autre que familiale (adhésion au service de remplacement, à des groupements

d’employeurs, création de sociétés).

3.3.2. Développer l’autonomie fourragère

L’alimentation des brebis est surtout basée sur la consommation de foin (94% des

éleveurs produisent du foin, avec des rendements faibles (4 tonnes de MS/ha/an)),

l’enrubannage et l’ensilage étant peu répandus (32% des éleveurs). Cependant, 35% des

éleveurs interrogés ne sont pas autonomes en fourrages, ce qui fragilise ces exploitations

(augmentation des charges alimentaires) dans le contexte actuel de flambée des matières

premières. Les marges de manœuvre reposent, soit sur un accroissement des surfaces pour

produire plus de stocks, soit sur une amélioration des pratiques existantes.

3.3.3. Améliorer les performances de reproduction

Les résultats techniques obtenus dans le système Ovins châtaignes et plus encore dans

le système Econome spécialisé sont inférieurs aux données de la BDN pour les zones

pastorales du sud-est, surtout pour les taux de mise bas et de prolificité (Tableau 12). Des

progrès sont donc à réaliser dans le suivi des brebis (rigueur des enregistrements, diagnostics

de gestation) pour favoriser les mises bas et le renouvellement. De même des améliorations

sont à envisager dans l’utilisation de la génétique (adhésion à des organismes de sélection (OS

anciennes UPRA) et au contrôle de performances pour travailler sur la sélection du troupeau)

et la gestion de l’alimentation pour améliorer la prolificité.

Les performances des exploitations du système Spécialisé plateau sont également

moins bonnes que les données de la BDN en zones de montagne humide (Tableau 13). Les

mêmes améliorations que précédemment sont à considérer. Les techniciens préconisent

également une meilleure gestion de l’alimentation durant la phase hivernale (ration trop

fourragère, céréales tout l’hiver) à adapter aux besoins des animaux selon leur stade

physiologique (brebis en fin de gestation et lactation, brebis vides et brebis en lutte) pour

assurer un certain équilibre alimentaire.

Variables utilisées pour l’ACM diversification animale chargement

diversification végétale % céréales/SFP

nombre de brebis système de vente ovins

SAU nombre d’agnelages/an

% parcours/SFP autonomie fourragère

race des brebis autonomie en céréales

productivité numérique Système de production

Figure 13 : Analyse des correspondances multiples – variables utilisées (en gras variables actives et en italique variables illustratives) et représentation des individus sur le premier plan factoriel (Sortie SPAD©)

Figure 14 : Analyse en composantes principales – Représentation des individus sur le premier plan factoriel (Sortie SPAD©)

Analyse prospective de la filière ovin viande en Ardèche

15

3.4. Pertinence de la typologie utilisée

Après avoir caractérisé les systèmes de production retenus par le Comité de pilotage

d’après le ressenti des éleveurs, il semble intéressant d’étudier la pertinence de cette typologie

par des analyses multidimensionnelles des données recueillies, pour dégager des profils

d’éleveurs, tout en ayant conscience de la taille limitée de l’échantillon. Une première analyse

des correspondances multiples (ACM) a été menée sur des variables qualitatives (certaines, au

départ quantitatives, ont été recodées en classes) relatives aux systèmes de production : les

diversifications animale et végétale, la SAU, le nombre et la race des brebis, le chargement, la

part de parcours dans la SFP, la part de céréales dans la SFP, le taux de prolificité et le taux de

productivité numérique, le système de vente des ovins, l’autonomie fourragère et en céréales

et enfin le nombre d’agnelages/an. Toutes ces variables ont été utilisées en actives alors que

les systèmes de production étudiés jusqu’à présent ont été introduits en illustratif (Figure 13,

Annexe 9). Le premier plan factoriel obtenu exprime seulement 20% de la variabilité des

données, ce qui signifie que certaines modalités sont très mal représentées dans ce plan. Un

seul groupe d’éleveurs se distingue des autres individus, celui correspondant au système

Spécialisé accéléré. Pour préciser les résultats, une analyse en composantes principales (ACP)

a été établie en utilisant en actif les variables quantitatives SAU, nombre de brebis, %

parcours/SFP, % céréales/SFP, chargement, taux de prolificité et taux de productivité

numérique et en illustratif la variable système de production correspondant à la typologie

utilisée. Le premier plan factoriel obtenu exprime 66% de la variabilité des données, d’où une

bonne représentation sur ce plan (Figure 14, Annexe 10). Le même groupe d’éleveurs du

système Spécialisé accéléré se différencie des autres exploitants. Le premier facteur oppose

des producteurs dont le système de production se fonde sur l’utilisation de races prolifiques et

une faible part des parcours dans la SFP, à des éleveurs utilisant des races rustiques au niveau

de prolificité plus faible mais valorisant au maximum les parcours et les prairies par le

pâturage des animaux. Le deuxième facteur distingue les éleveurs ayant de petits troupeaux

ovins (moins de 200 brebis) avec de faibles résultats de productivité numérique et ceux à la

tête de grands troupeaux (plus de 500 brebis) atteignant de bons résultats techniques.

Analyse prospective de la filière ovin viande en Ardèche

3.5. Devenir de la filière ovine ardéchoise

D’ici 5 ans, les éleveurs rencontrés sont partagés sur l’avenir de leur atelier ovin :

- 42% des éleveurs rencontrés souhaitent maintenir leur cheptel ovin.

- 26% veulent augmenter la taille du troupeau, qui s’accompagnerait, pour la moitié d’entre

eux, d’une augmentation des surfaces exploitées (27 ha en moyenne).

- Cependant, près de 30% des éleveurs envisagent de diminuer la taille du troupeau, par

manque de rémunération et de se diversifier (bovins viande notamment). Ils souhaitent

produire moins d’agneaux mais de meilleure qualité, notamment, pour certains, davantage

d’agneaux légers, mieux payés par les coopératives. Cette solution nécessite toutefois une

bonne maîtrise de la production (préparation alimentaire des brebis avant mise bas avec

complémentation, bonne gestion sanitaire, génétique adaptée, maîtrise du tri des agneaux et

du tarissement des mères) et une bonne prolificité (car la diminution du poids de carcasse

engendre une baisse du chiffre d’affaire à prolificité équivalente).

- 3% seulement souhaitent arrêter l’atelier ovin et même toute activité agricole.

A partir des différents résultats d’enquêtes et des marges de progrès mises en

évidence, il semble intéressant d’étudier des actions à mettre en œuvre dans les mois à venir

pour dynamiser la filière ovine.

4. Définition d’un plan d’actions pour dynamiser la filière ovine Lors d’une réunion en avril 2007, les actions engagées en faveur de la filière ovine

ardéchoise, pour la fin de l’année 2007, ont été recensées. La Commission Ovine a alors

défini les différentes orientations à suivre, autour de quatre axes : « augmenter le revenu »,

« accompagner les éleveurs », « favoriser les installations » et « améliorer les conditions de

travail ». Sur la base de ce premier plan d’actions, une deuxième réunion rassemblant les

responsables professionnels a eu lieu en août 2008. Elle a été l’occasion de faire le point sur

les actions réellement menées, de vérifier la cohérence des orientations choisies par rapport au

contexte actuel et au ressenti des éleveurs enquêtés et enfin de préciser les axes de travail pour

les prochains mois. La nouvelle version de ce plan d’actions, disponible en Annexe 11,

s’appuie toujours sur les quatre mêmes enjeux. Néanmoins l’amélioration du revenu et des

conditions de travail sont jugées prioritaires.

16

Analyse prospective de la filière ovin viande en Ardèche

17

L’amélioration des conditions de travail constitue un enjeu social (recherche de temps

libre, congés, allégement des tâches administratives) pour la qualité de vie des éleveurs. Les

actions à mettre en œuvre vont comporter d’une part la promotion d’équipements avec des

visites d’élevages, à l’image de la journée organisée par la Chambre d’Agriculture de

l’Ardèche, le 9 avril 2008 sur les conditions de travail en élevage ovin, pour que les éleveurs

échangent sur les matériels utilisés et leur gestion du temps de travail. La Chambre

d’Agriculture va d’autre part prévoir un accompagnement individuel des agriculteurs grâce à

une formation disponible intitulée « Organisation du travail en élevage ». En ce qui concerne

la facilitation des enregistrements, l’objectif est de sensibiliser les éleveurs à l’identification

électronique, obligatoire dès le 1er janvier 2010, qui pourra simplifier le suivi des troupeaux.

Une phase d’expérimentation de cette technique va prochainement être mise en place dans

trois régions dont Rhône-Alpes.

Pour accroître les revenus, différentes orientations ont été envisagées : la recherche de

l’autonomie alimentaire des élevages, le développement de la productivité des brebis et enfin

une meilleure valorisation des agneaux en améliorant la qualité (tri et engraissement).

- Pour tendre vers l’autonomie alimentaire, des actions, fondées sur l’acquisition de

foncier pour augmenter les surfaces exploitables ou sur l’organisation de journées techniques

sur la gestion des prairies pour améliorer les rendements, vont être mises en œuvre. Les

problématiques liées au foncier doivent faire l’objet d’une sensibilisation de la Société

d’Aménagement Foncier et d’Établissement Rural (SAFER) et des pouvoirs publics, par

l’intermédiaire des syndicats agricoles. Par ailleurs le développement de l’utilisation de co-

produits (comme les châtaignes non commercialisées) issus de plusieurs industries locales

(Sabaton, Coopeyrieux) et l’optimisation du pâturage des parcours en favorisant l’utilisation

de clôtures et barrières sont aussi des objectifs visés afin de réduire les coûts de production

des agneaux.

- Pour améliorer la productivité des brebis, deux leviers existent : la génétique et

l’alimentation. Des articles sur l’intérêt d’adhérer aux organismes de sélection en comparant

des performances techniques, sur l’utilité des diagnostics de gestations (ajustement des rations

aux besoins des animaux, économies d’aliments) et sur l’importance d’une bonne préparation

alimentaire des brebis à la reproduction sont envisagés.

- Enfin pour une meilleure valorisation des agneaux produits, la sensibilisation des

éleveurs sur la qualité des agneaux se fera par l’organisation d’une visite d’abattoir et d’une

discussion sur le classement des carcasses et par l’intervention des techniciens en exploitation

Analyse prospective de la filière ovin viande en Ardèche

18

lors d’une demi-journée technique pour rappeler les points clés du tri et de la finition des

animaux. L’évaluation du coût de production d’un agneau désaisonné est en cours.

Les principaux résultats de cette enquête ont été synthétisés dans un document à

destination des éleveurs et autres acteurs de la filière pour accompagner la diffusion des

références (Annexe 12).

5. Discussion 5.1. Apports du travail réalisé

L’étude menée pendant 6 mois a permis la création de références technico-

économiques pour 4 systèmes de production définis par le Comité de pilotage. L’échantillon

étudié (31 éleveurs) a d’ailleurs été plus important que prévu (20 éleveurs), les entretiens se

sont très bien déroulés et ont révélé une réelle implication des exploitants interrogés vis-à-vis

de cette étude. Par cet état des lieux de la filière ovine ardéchoise, différentes marges de

progrès ont été identifiées :

- améliorer les conditions de travail pour une meilleure qualité de vie des éleveurs et

encourager des jeunes à s’installer dans ce secteur d’activité,

- améliorer les résultats techniques de l’atelier ovin pour augmenter le revenu

- développer l’autonomie fourragère pour diminuer les coûts de production des

agneaux.

Par ailleurs, l’accompagnement des professionnels dans leur réflexion sur l’avenir de

la filière ovine, à partir des difficultés et des attentes exprimées par les éleveurs enquêtés, a

conduit à l’élaboration d’un plan d’actions, présentant différentes opérations à mettre en

œuvre dans les mois à venir.

5.2. Limites du travail réalisé

Le public d’éleveurs ovins, visé par ces références, est restreint en raison de la

typologie imposée, qui ne concerne que des systèmes avec des gros troupeaux (> 250 ovins),

commercialisant sous contrat avec les coopératives. Les installations dans le cadre de ces

systèmes sont facilitées car les organisations de producteurs assurent un accompagnement

technique et les débouchés de la production. Cependant, dans le département, 65% des

éleveurs ont moins de 100 ovins. Pour ces producteurs, dits non professionnels, l’élevage ovin

est souvent une activité complémentaire. N’adhérant pas toujours à un groupement de

producteurs, ils ne sont donc pas concernés par ces références.

Analyse prospective de la filière ovin viande en Ardèche

19

Par ailleurs, l’analyse multidimensionnelle des données montre que la typologie

établie par le Comité de pilotage ne semble pas pertinente : la variabilité et les effectifs sont

réduits dans chaque système, seuls les élevages plus intensifs semblent se distinguer des

autres exploitations. La typologie utilisée présente également le défaut d’être non

reproductible : ceci a empêché l’enrichissement des données collectées avec la collaboration

de l’Association de Gestion et de Comptabilité de l’Ardèche (AGC 07) et posé problème dans

l’affectation des éleveurs par système lors de l’élargissement de l’échantillon enquêté. De

plus, pour le système Ovins châtaignes, deux types de pratiques existent mais n’ont pas été

prises en compte : certains éleveurs disposent d’un troupeau ovin, atelier secondaire, comme

outil d’entretien de la châtaigneraie alors que d’autres cherchent avant tout à optimiser

l’activité ovine, atelier principal, tout en préservant un lien avec la châtaigneraie. De même,

dans le système Econome spécialisé, certains éleveurs ont deux ateliers d’élevages ovins et

bovins viande, ce qui correspond à un fonctionnement différent d’un élevage ovin spécialisé,

qu’il aurait fallu isoler.

Certaines données recueillies telles que les taux de mortalité et de renouvellement

manquent de fiabilité d’où des recommandations exprimées sur les fiches de références. C’est

la collecte de données économiques qui a posé le plus de problèmes : obtenir les charges

opérationnelles de l’atelier ovin a parfois été difficile pour calculer la marge brute et avoir une

idée de l’efficacité économique des différents systèmes. L’excédent brut d’exploitation (EBE)

et le montant des charges de structures, bien souvent indisponibles, auraient été intéressants

pour évaluer la capacité d’autofinancement des exploitations et obtenir le revenu dégagé par

système. En effet, même si le système Spécialisé accéléré semble le plus performant en terme

de marge brute, les investissements nécessaires à son fonctionnement (matériels, bâtiments)

contribuent à augmenter les charges de structure. Finalement, le revenu dégagé ne serait donc

pas nécessairement le plus élevé.

Enfin, selon les systèmes, le terme « parcours » n’a pas eu le même sens pour les

éleveurs : certains y voyaient des terrains de landes et de bois sur lesquels les animaux se

replient en été pour disposer d’herbe alors que d’autres y associent des prairies permanentes

pâturées par les bêtes.

Analyse prospective de la filière ovin viande en Ardèche

20

Conclusion

Dans le contexte actuel difficile pour la filière ovine (découplage de la PBC, flambée

des coûts de production, baisse des effectifs ovins et du nombre d’éleveurs et au niveau

départemental, coûts de ramassage des agneaux élevés en raison d’une topographie difficile et

d’une faible densité d’élevages), la réflexion de la Chambre d’Agriculture de l’Ardèche, en

partenariat avec les responsables professionnels, a permis, par mon travail d’enquêtes auprès

des producteurs, la création de références technico-économiques pour quatre systèmes de

production commercialisant majoritairement en coopératives. Cette étude a mis en évidence

plusieurs marges de progrès : amélioration des conditions de travail, développement de

l’autonomie fourragère, amélioration des performances techniques en élevage. Cette analyse a

également conduit à la définition d’un plan d’actions en faveur de la filière pour les mois à

venir, reprenant ces trois axes.

Cependant cette étude de la filière ovine départementale ne peut prétendre à

l’exhaustivité en raison de la typologie imposée. Ce travail va néanmoins permettre la mise en

œuvre d’actions sous forme de communications, de formations et de journées techniques au

moins auprès des exploitations fonctionnant sur ces systèmes et ouvre la voie à une réflexion

plus large auprès d’éleveurs utilisant d’autre systèmes de productions et de

commercialisation.

Bibliographie

▪ Articles et rapports

- Agreste Synthèses – Animaux de boucherie – Ovins mars 2008. Poursuite attendue de la

baisse de production ovine en 2008. Synthèses n° 2008/6.

- Agreste Synthèses – Animaux de boucherie – Ovins avril 2008. Le déclin de la filière ovins

viande se poursuit. Synthèses n° 2008/20.

- Avenir Agricole de l’Ardèche 2007. Intérêt du pâturage sous châtaigneraies.

- Bailly G, Fortassin F 2008. Rapport d’information sur l’avenir de la filière ovine n° 168.

Commission des affaires économiques du Sénat.

- Coopérative Agneaux des Alpes du Sud 2008. Assemblée générale du 7 mai 2008 –

Exercice 2007.

- Coopérative Die Grillon 2008. Assemblée générale du 23 mai 2008 – Exercice 2007.

- Direction Départementale de l’Agriculture et de la Forêt (DDAF) Ardèche 2006.

Observatoire de l’agriculture Ardèche – Comptes de l’agriculture, production, revenu,

subventions.

- Direction Départementale de l’Agriculture et de la Forêt (DDAF) Ardèche 2007. Réforme

de la politique agricole commune (PAC) : première analyse pour l’agriculture ardéchoise.

- Direction Départementale de l’Agriculture et de la Forêt (DDAF) Ardèche 2008. Aides à

l’agriculture, principaux points réglementaires et informations sur les aides agricoles en

Ardèche.

- Groupement d’Economie du Bétail (GEB) de l’Institut de l’Elevage 2006. Productions

ovines lait & viande, Chiffres clés.

- Groupe Economie du Bétail (GEB) de l’Institut de l’Elevage 2008. 2007 : l’année

économique ovine, perspectives 2008. Le dossier Economie de l’Elevage n° 377.

- Institut de l’Elevage 2003. Les systèmes de production de viande ovine en Rhône-Alpes.

- Institut de l’Elevage 2004. Système ovins viande spécialisé zone sèche en Midi-Pyrénées.

- Institut de l’Elevage 2008. Les systèmes ovins viande en France – Résultats économiques et

techniques des exploitations de la Base de Données Nationale « Appui Technique » et du

« Socle National » des Réseaux d’élevage. Campagne 2006.

- Martineau G, Chevallier JL 1990. Ardèche : 4 années de références ovines. Résultats du

suivi des fermes de référence en production ovine. Référence pour l’élevage ovin en Rhône-

Alpes.

- Ministère de l’Agriculture et de la Pêche 2004. Les viandes ovine et caprine. Direction des

affaires financières et de la logistique, SDAB/BECPA (mise à jour en février 2006).

http://agriculture.gouv.fr/IMG/pdf/ovins_2004.pdf.

- Réussir Pâtre 2006. Dossier sylvopastoralisme n° 535, pp 22 à 28.

- Syndicat Départemental Ovin de l’Ardèche 2008. Présentation statistique de l’élevage ovin

en Ardèche.

▪ Sites Internet

- Site de la Préfecture de l’Ardèche : www.ardeche.pref.gouv.fr, consulté le 14 mars 08.

- Site de la Chambre d’Agriculture de l’Ardèche : www.ardeche.chambagri.fr, site intranet

présentation en ligne : l’agriculture ardéchoise 2007.

- Site de l’Agreste : www.agreste.agriculture.gouv.fr, données en ligne enquêtes structure

2005.

ANNEXES

Liste des annexes

Annexe 1 : Signes officiels de qualité commercialisés par les organisations de producteurs

ovines en Ardèche en 2007

Annexe 2 : Organisation de la Chambre d’Agriculture de l’Ardèche

Annexe 3 : Questionnaire d’enquête

Annexe 4 : Guide de saisie des enquêtes - filière « ovin viande » en Ardèche

Annexe 5 : Système ovins, économe, autonome en fourrages, pâturant sur prairies

permanentes, en zone de montagne sèche (Econome spécialisé)

Annexe 6 : Système ovins/complément châtaignes, économe pour les brebis,

pâturant sur parcours, en zone de montagne sèche

Annexe 7 : Système ovins spécialisé, intensif, autonome en fourrages

Annexe 8 : Système ovins spécialisé, herbager, en zone de montagne

Annexe 9 : Analyse des correspondances multiples

Annexe 10 : Analyse en composantes principales

Annexe 11 : Plan d’actions en faveur de la filière ovine 2008-2009

Annexe 12 : Analyse de la filière ovine ardéchoise - Résultats d’enquêtes (campagne 2006-

2007)

ANNEXE 1

Signes officiels de qualité commercialisés par les organisations de producteurs ovines en Ardèche en 2007

(Source : Coopératives, Site www.evise.fr)

SOQ Nb agneaux Caractéristiques OP Ardèche CCP Agneau de

l’Adret 4461 - Conformation : U/R/O

- Poids de carcasse : 13 à 19 kg - Age d’abattage : > 70 jours et < 150 jours entre

le 1/01 et le 30/06 > 70 jours et < 195 jours entre

le 1/07 et le 31/12

Coopérative Die Grillon

CCP Terre d’Agneau

2996 - Conformation : U/R/O - Poids de carcasse : 13 à 22 kg - Age d’abattage : agneau de bergerie : > 60 jours

et < 180 jours agneau mixte et d’herbe : > 90

jours et < 270 jours

Coopérative Die Grillon

CCP Agneau de Manon

2664 - Conformation : U/R - Poids de carcasse : 13 à 20 kg - Age d’abattage : 70 jours et < 150 jours entre le

1/01 et le 30/06 > 70 jours et < 195 jours entre

le 1/07 et le 31/12

Coopérative Agneaux des Alpes du Sud

Agneau biologique

142 - Agneau issu de l’agriculture biologique

Coopérative Die Grillon

Marque Commerciale Agneau de lait « Le Rastéou »

1179 - Agneau non sevré (agneau de lait qui reste alimenté à base de lait jusqu’à l’abattage) - Poids de carcasse : < 12 kg - Age d’abattage : < 90 jours

Coopérative Agneaux des Alpes du Sud

Marque

Commerciale Agneau de lait

« Le Grillonnet »

2825 - Agneau non sevré (agneau de lait qui reste alimenté à base de lait jusqu’à l’abattage) - Poids de carcasse : < 12 kg - Age d’abattage : < 90 jours

Coopérative Die Grillon

ANNEXE 2

Organisation de la Chambre d’Agriculture de l’Ardèche

Etablissement public, la Chambre d’Agriculture est un organisme de consultation,

porte-parole des intérêts du monde agricole et rural auprès de l'Etat, des responsables

politiques, des collectivités territoriales, des instances européennes et internationales. Elle

intervient donc dans les commissions compétentes sur l'organisation économique, la

planification, l'enseignement et la recherche, l'aménagement foncier, le tourisme, l'habitat

rural, l'urbanisme, les affaires sanitaires et sociales. La Chambre d’Agriculture a également un

rôle d'intervention, qui se traduit par des missions d'expertise, de conseil, de formation et de

recherche. Ingénieurs et techniciens, sous la responsabilité des élus de la Chambre

d'Agriculture, développent des services aux agriculteurs autour de six domaines : les études

économiques et la prospective, le conseil d'entreprise, la recherche et le développement et

l'expérimentation, l'animation et l'ingénierie de projets, la formation et enfin la

communication.

Figure : Organisation des différents services de la Chambre d'Agriculture de l'Ardèche La Chambre d’Agriculture de l’Ardèche, dont le budget s’élève à 3,8 millions

d’euros, est organisée autour de huit pôles et départements :

- La direction,

- La mission territoriale, qui intervient sur chacun des sept territoires ardéchois pour aider à

l’émergence des projets collectifs et au développement de solidarités locales,

- Le département Appui Stratégique aux Hommes et aux Entreprises (ASHE), qui réalise un

accompagnement global individuel du projet de l’exploitant et de l’entreprise dans son

environnement (diagnostic, étude de faisabilité et suivi de la mise en œuvre),

- Le département Valorisation des Espaces (VE), qui accompagne la mise en valeur des

espaces naturels par des actions de prévention de l’environnement (gestion de l’eau, des

effluents, …) et intervient dans des opérations d’aménagement du territoire et des bâtiments,

ainsi que dans la gestion du pastoralisme,

- Le département Valorisation des Produits (VP), qui assure l’animation, le conseil et

l’expérimentation au sein de chaque filière, mais également dans des projets plus

transversaux,

- Le pôle formation, emploi et prospective, qui construit des parcours de formation dans le

cadre de projets individuels ou collectifs des agriculteurs et qui coordonne les stages

préparatoires à l’installation et les services de remplacement sur le territoire ardéchois

- Le pôle communication,

- Le pôle financier.

ANNEXE 3

Questionnaire d’enquête - Filière ovin viande en Ardèche 1

QUESTIONNAIRE D’ENQUETE

Filière ovin viande en Ardèche

[0] Date d’enquête [1] N° SIRET [2] Raison sociale (si société) [3] Nom [4] Prénom [5] Téléphone [6] Adresse [7] Code Postal [8] Commune [9] Secteur pédoclimatique 1. Caractéristiques générales de l’exploitation [10] Statut de l’exploitation

(1) individuelle (2) GAEC (3) EARL (4) Autre : …………..

[11] Age exploitant (tout associé si GAEC, EARL…) : …………………….. [12] Année d’installation (tout associé si GAEC, EARL…) : ………………… [13] SAU : ………………ha [14] Foncier Propriété

…………… ha Fermage*

…………… ha Autre : ……………

[15] Parcours : …………...ha * Contrat de location et bail 1.1. Productions végétales et autres productions animales

Productions végétales Surface Quantité produite Céréales destinées à la vente et oléoprotéagineux

[16]……………….ha [17]………………. t/an

Arboriculture [18]……………….ha [19]………………. t/an Dont châtaigniers [20]……………….ha [21]………………. t/an Autres (vignes, petits fruits, …) [22]……………….ha [23]………………..t/an Autres productions animales Effectifs

Bovins lait [24] ……………….VL [25] Quota : ……………L Bovins viande [26]………………..VA [27] Nombre PMTVA : … Caprins [28]…………………chèvres [29] Nombre PBC : …… Autre : …………………… [30]………………… 1.2. Main d’œuvre [31] Nombre total d’UTH : ………………… [32] Main d’œuvre occasionnelle pour l’atelier ovin

(1) Oui (2) Non

(1) Salarié (2) Famille (3) Groupement d’employeurs

[33] Si oui quel type de main d’œuvre ?

(4) Entraide (5) Autre : …………………. [34] Main d’œuvre occasionnelle hors atelier ovin

(1) Oui (2) Non

ANNEXE 3

Questionnaire d’enquête - Filière ovin viande en Ardèche 2

(1) Salarié (2) Famille (3) Groupement d’employeurs

[35] Si oui quel type de main d’œuvre ?

(4) Entraide (5) Autre : …………………. [36] Etes-vous adhérent à un service de remplacement ?

(1) Oui (2) Non

[37] Etes-vous adhérent à une CUMA

(1) Oui (2) Non

[38] Si oui, pour quels matériels ? …………………………………………………………………… 2. Atelier ovin 2.1. Présentation

[39] Nombre de brebis [40] Nombre d’agnelles [41] Nombre de béliers

[42] Race des mères

(1) Préalpes (2) BMC (3) Romane (INRA 401) (4) Autre : ……….

[43] Race des béliers

(1) Préalpes (2) BMC (3) Berrichon (4) Autre : ……….

[44] Type de parcours (1) Landes (2) Bois (3) Autre : ……… [45] Chargement : …………… UGB/ha SFP [46] Type de conduite : (1) Pâturant (2) Hors sol (3) Autre : ………[47] Durée du pâturage Toute l’année Partielle : ……… [48] Agnelage en bergerie Oui Non [49] Système de commercialisation ovin

Vente directe o (1) Bouchers ou GAVIQ o (2) Grossistes

(marchands) o (3) Particuliers

Coopérative o (4) Die Grillon o (5) Agneaux des Alpes du Sud o (6) Autre : …………..

(1) Simplification (2) Prix [50] Pourquoi ce choix de commercialisation ? (3) Se décharger

sur un organisme (4) Confiance en une

coopérative (5) Autre :

…………. 2.2. Conduite de la reproduction du troupeau ovin [51] Nombre d’agnelages / an : ……………………………………………. [52] Période d’agnelage (nb MB/période)

(1) Printemps : … (2) Eté : … (3) Automne : … (4) Hiver : …

[53] Pratiquez-vous le désaisonnement des animaux ? (1) Oui (2) Non

[54] Utilisez-vous l’insémination artificielle ? (1) Oui (2) Non

[55] Quelles sont vos pratiques de mise en lutte ? (1) Race pure (2) Croisement viande (3) Autre : ………

ANNEXE 3

Questionnaire d’enquête - Filière ovin viande en Ardèche 3

2.3. Conduite de l’alimentation du troupeau ovin [56] Etes-vous autonome en fourrages pour l’alimentation des ovins ? (1) Oui (2) Non

[57] Etes-vous autonome en céréales pour l’alimentation des ovins ? (1) Oui (2) Non

[58] Système fourrager (1) Intensif * (2) Herbager ** (3) Pastoral *** * Enrubannages, ensilages ** Fourrages distribués en vert (herbe, luzerne) *** Parcours

Nature Surface Quantité produite Ensilage [59] [60]................ha [61]...............t MS/an Enrubannage [62] [63]................ha [64]...............t MS/an Foin [65] [66]................ha [67]...............t MS/an Céréales auto consommées [68] [69]................ha [70]...............t/an Autre : …….. [71] [72]................ha [73]...............t/an Nature Quantité achetée Achat de fourrages [74] [75]...............t/an Achat de céréales [76] [77]...............t/an Achat de concentrés [78] [79]...............t/an 2.4. Résultats techniques [80] Nombre de brebis mises à la lutte ………………………... [81] Nombre de mises bas ………………………… [82] Nombre d’agneaux nés : ………….. [83]………………………agneaux nés/brebis [84] Taux de mortalité des agneaux : …….. …………………………….% [85] Nombre d’agneaux vendus ………………………... Prix moyen des agneaux /circuit de vente : [86] ……………………………..€

[87] ……………………………..€ [88] ……………………………..€

Classement moyen des carcasses [89] …………………………….. [90] ……………………………..

3. Résultats économiques Documents comptables ou journaux TVA

[91] Produit de l’atelier ovin (= ventes) ……………..€ [92] Produits d’exploitation * ……………..€ [93]Montant global des primes : ……………..€ [94] Nature des primes : PBC ICHN PHAE Autre :

……….. [95] Aides/Produits d’exploitation ……………..% [96] Annuités professionnelles ……………..€ [97] Charges opérationnelles ovines ……………..€ [98] Dont alimentation ……………..€

ANNEXE 3

Questionnaire d’enquête - Filière ovin viande en Ardèche 4

[99] Dont frais d’élevage (véto, tonte, …) ……………..€ [100] Dont frais de surface fourragère ovine (engrais semences, travaux par tiers de récolte, …)

……………..€

[101] Marge atelier ovin (si documents comptables)

……………..€

[102] EBE exploitation (si documents comptables)

……………..€

* Produits d’exploitation = total des ventes + subventions et indemnités [103] % du produit de l’atelier ovin viande sur l’exploitation ………………..% % du produit des autres ateliers sur l’exploitation o [104] Bovin lait : …………. o [105] Bovin viande : …………. o [106] Caprins : ………….. o [107] Production végétales : ……………

………………..% ………………..% ………………..% ………………..%

4. Equipements et temps de travail

[108] Equipement de manipulation et contention

(1) Aucun (2) Cornadis (3) Parc de tri

(4) Case d’agnelage

(5) Autre : ……….

[109] Equipement de distribution du fourrage

(1) Manuel : ………………….. o Agneaux o Brebis

(2) Automatisé : ………………….. o Agneaux o Brebis

[110] Equipement de distribution du concentré

(1) Manuel : ………………….. o Agneaux o Brebis

(2) Automatisé : ………………….. o Agneaux o Brebis

[111] Equipement de paillage

(1) Manuel : ………………….. (2) Automatisé : …………………..

[112] Pratiquez-vous un suivi du cheptel ou des parcelles par informatique ?

(1) Oui (2) Non

[113] Etes-vous adhérent au centre de gestion ? (1) Oui (2) Non

[114] Etes-vous satisfait de votre temps de travail ?

(1) Oui (2) Non (3) Partiellement

(1) Astreintes quotidiennes

(2) Travaux saisonniers

(3) Prendre des congés

[115] Quelles tâches sont pour vous difficiles à réaliser ? (4) Tâches administratives (5) Autre : ………. [116] Disposez-vous de temps libre suffisant ?

(1) Oui (2) Non

[117] Souhaitez-vous plus de temps libre ?

(1) Oui (2) Non

(1) Astreintes quotidiennes (2) Travaux saisonniers [118] Quelles tâches souhaiteriez-vous alléger (dans l’idéal) ?

(3) Tâches administratives (4) Autre : ……….

ANNEXE 3

Questionnaire d’enquête - Filière ovin viande en Ardèche 5

5. Perspectives de l’atelier ovin viande (projection à 5 ans) [119] (1) Maintenir la production (+/-5 %) [119] (2) Augmenter la production : Objectif :………….brebis [120] Augmentation prévue des surfaces (1) Oui (2) Non [121] Si oui, combien ? ………………ha [119] (3) Diminuer la production : Objectif :………….brebis [119] (4) Arrêter la production [119] (5) Ne sait pas [122] La succession a-t-elle été envisagée (+ de 50 ans) ? (1) Oui (2) Non En cas d’arrêt, quelles pistes de reconversion ? [123] Quelle production de remplacement ?

(par ordre d’importance)

[124] Quel mode de commercialisation ? [125] A quelle échéance (années) ?

A < 2 ans ; 2 ans < B < 5 ans ; C > 5 ans

[126] Montant des investissements nécessaires ? A = 0 € ; B < 15000€ ; C > 15000 €

[127] Les surfaces seront-elles suffisantes? (1) Oui (2) Non (3) Ne sait pas

ANNEXE 4

Guide de saisie des enquêtes - filière « ovin viande » en Ardèche

1. Caractéristiques générales de l’exploitation [11] et [12] Dans le cas d’une société, l’âge et l’année d’installation du plus jeune associé ont

été pris en compte

2. Atelier ovin 2.1. Présentation

[47] La durée du pâturage est considérée selon 2 modalités :

toute l’année : les brebis non gestantes sont sorties le matin et rentrées le soir, tout

au long de l’année

partielle : les animaux restent intégralement en bergerie à une période de l’année,

plus ou moins longue.

2.2. Conduite de la reproduction du troupeau ovin

[51] Le nombre d’agnelages par an est codé quantitativement sauf dans le cas de systèmes

accélérés « trois agnelages en deux ans » ou dans le cas de systèmes de vente directe

« agnelages toute l’année ».

[52] Les périodes d’agnelages sont raisonnées par saison. Quand une période d’agnelage

s’étend sur 2 saisons, le codage est 0,5 ou 0.25

Hiver Printemps Eté Automne Déc Jan Fév Mars Avril Mai Juin Juillet Août Sept Oct Nov

2.3. Conduite de l’alimentation du troupeau ovin

2.4. Résultats techniques

- Calcul des performances de reproduction [80] à [85]

Taux de mise bas = Nombre de mises basNombre de brebis mises à la lutte

* 100

Taux de prolificité = Nombre d’agneaux nésNombre de mises bas

* 100

- Calcul des quantités distribuées de fourrages et de concentrés (en kg)

Pour les concentrés distribués aux mères, sont considérés les céréales autoconsommées et

achetées, la luzerne déshydratée et l’aliment du commerce pour les brebis

Pour les quantités de concentrés distribués aux agneaux, l’aliment du commerce acheté pour

les agneaux est pris en compte

3. Résultats économiques (Campagne 2006-2007)

Pour les aides perçues par les éleveurs, seul le montant global des primes a été obtenu.

Or certains exploitants détiennent deux ateliers animaux (ovins et bovins allaitants), qui

contribuent tous deux à l’obtention de primes. Donc pour comparer aux éleveurs ovins

spécialisés, les aides couplées (PBC, PMTVA) ont été déduites du montant global des aides,

puis les primes restantes (DPU, ICHN, PHAE) ont été octroyées au prorata du nombre d’UGB

ovines (1 brebis ou agnelle > 1 an = 0,15 UGB).

Nombre d’agneaux nés/brebis = Taux de prolificité / 100

Taux de mortalité des agneaux =Nombre d’agneaux nés

Nombre d’agneaux morts * 100

Taux de productivité numérique

Nombre d’agneaux nés – Nombre d’agneaux morts

Nombre de brebis mises à la lutte = * 100

Nombre de brebis mises à la lutte Taux de renouvellement =

Nombre d’agnelles gardées pour le renouvellement * 100

Nombre d’agneaux produits/brebis = Taux de productivité numérique / 100

Nombre d’agneaux vendus/brebis Nombre d’agneaux vendus Nombre de brebis mises à la lutte

=

Quantité de fourrages distribués Fourrages autoproduits + Fourrages achetés

Nombre de brebis, agnelles et béliers =

Quantité de concentrés distribués aux mères Concentrés autoproduits + Concentrés achetés

Nombre de brebis, agnelles et béliers =

Quantité de concentrés distribués aux agneaux Concentrés achetés

Nombre d’agneaux produits =

Produit d’exploitation = produit brut d’exploitation = total des ventes + subventions et

indemnités

Charges d’alimentations = aliments achetés et produits (fourrage + concentrés)

Charges de surface fourragère ovine = engrais + semences + travaux par tiers de récolte +

traitements phytosanitaires

Frais d’élevage = frais vétérinaires + tonte + IA + pose d’éponge + échographies

4. Equipements et temps de travail

5. Perspectives de l’atelier ovin viande (projection à 5 ans) En cas d’arrêt, quelles pistes de reconversion ?

Quelle production de remplacement ?

Quel mode de commercialisation ?

A quelle échéance (années) ? : A < 2 ans ; 2 ans < B < 5 ans ; C > 5 ans

Montant des investissements nécessaires ? A = 0 € ; B < 15000€ ; C > 15000 €

Les surfaces seront-elles suffisantes? 1=oui, 2=non, 3=ne sait pas

ANNEXE 5

Parcours

et prairies

pâturées

71%

Fauche

25%

Céréales

3%

Autres

1%

Système ovins, économe, autonome en fourrages, pâturant sur prairies permanentes, en zone de montagne sèche

Plateau du Coiron (700 m d’altitude en moyenne) et pourtour

Zone sèche et ventée

- 1,4 UTH - 43 ans Surfaces : - SAU : 175 ha - Troupeau • 433 brebis* • 38 agnelles • 7 béliers * race dominante : Préalpes du Sud

- Chargement : 3,4 brebis/ha

- Troupeau majoritairement conduit en race pure. - Agnelages d’hiver (37%*) et de printemps (17%*). Agnelages aussi en été (25 %*) pour produire des agneaux à contre saison * % d’éleveurs pratiquant un agnelage à cette période

Résultats de reproduction

MOYENS DE PRODUCTION

REPRODUCTION : 2 agnelages/an (printemps, automne) en 2 lots

Taux (%) Moyenne Minimum Maximum

Mise bas (%) 86 % 58 % 96 %

Prolificité (%) 120 % 100 % 148 %

Mortalité des agneaux (%) 11 % 8 % 20 %

Productivité numérique (%) 93 % 58 % 121 %

Renouvellement (%) 18 % 10 % 27 %

Nombre d'agneaux produits/brebis 0,9 0,6 1,2

Nombre d'agneaux vendus/brebis 0,7 0,5 0,9

Juin 2008

ANNEXE 5

Marge atelier ovin = 37037 € (avec primes) ; 8126 € (hors primes) Produit ovin/brebis = 122 € (avec primes) ; 55 € (hors primes) Marge ovine/brebis = 86 € (avec primes) ; 19 € (hors primes)

- Indisponibilité pour l’atelier ovin pendant les travaux saisonniers (foins) - Matériel de fenaison et d’épandage en CUMA - Alimentation du troupeau peu automatisée à l’exception de la distribution de fourrages aux mères

Atouts + Terrains mécanisables et autonomie fourragère

* Existence d’ateliers mixtes : ovins/bovins viande

Type d’agneaux vendus

Prix moyen de vente (€/kg)

Agneau standard 4,53 €

Agneaux CCP 4,69 €

Agneaux légers 5,56 €

- Pâturage sur prairies permanentes - Fourrages produits : 193 T - Céréales produites : 22 T soit 4,4 T/ha - Concentrés achetés : 19 T - Fourrages distribués : 308 kg MS/brebis/an - Concentrés distribués : 44 kg/brebis/an 47 kg/agneau/an

ALIMENTATION COMMERCIALISATION

ECONOMIE - Hors charges de structure

EQUIPEMENTS ET TEMPS DE TRAVAIL

ATOUTS ET CONTRAINTES DU SYSTEME

Montant % produit total

Montant % charges

opérationnelles

Produit ovin 23941 € 32 % Alimentation 8935 € 56 %

Primes liées à

l’atelier ovin 28911 € 39 % Frais d’élevage 2286 € 14 %

Autres productions* 20930 € 28 % Surface fourragère 4594 € 30 %

TOTAL produits 73782 € 100 % TOTAL charges

opérationnelles ovines 15815 € 100 %

CONTACTS

• BAUD Sylvain, Syndicat Départemental Ovin : ℡ ℡ ℡ ℡ 04.75.64.60.62 • LATRE Lucia, Chambre d’Agriculture de l’Ardèche : ℡ ℡ ℡ ℡ 04.75.20.28.00

• THOLLON Maryse, Point Accueil Installation : ℡ ℡ ℡ ℡ 04.75.20.28.07

Juin 2008

ANNEXE 6

Parcours et

prairies

pâturées

81%

Fauche

11%

Châtaigniers

7,5% Autres

0,5%

Système ovins/complément châtaignes, économe pour les brebis, pâturant sur parcours, en zone de montagne sèche

Boutières (700 m d’altitude en moyenne) Zone de pente et sèche

- 1,6 UTH - 37 ans Surfaces : - SAU : 146 ha - Troupeau • 342 brebis* • 14 agnelles • 7 béliers * race dominante : BMC

- Chargement : 2,5 brebis/ha

- Luttes majoritairement en race pure - Agnelages d’hiver (37%*) et de printemps (30%*). Agnelages aussi en été/automne avant le ramassage des châtaignes (34 %*). * % d’éleveurs pratiquant un agnelage à cette période

Résultats de reproduction Taux (%) Moyenne Minimum Maximum

Mise bas (%) 92% 83% 100%

Prolificité (%) 131% 113% 150%

Mortalité des agneaux (%) 10% 7% 14%

Productivité numérique (%) 110% 84% 134%

Renouvellement (%) 18% 13% 25%

Nombre d'agneaux produits/brebis 1,1 0,8 1,3

Nombre d'agneaux vendus/brebis 0,8 0,7 1,1

MOYENS DE PRODUCTION

REPRODUCTION : 2 agnelages/an

1 important au printemps et 1 second à l’automne

Juin 2008

ANNEXE 6

- Aménagement des agnelages en fonction de l’atelier complémentaire. - Recrutement de main d’œuvre saisonnière pour le ramassage des châtaignes ou des petits fruits. - Alimentation du troupeau peu automatisée à l’exception de la distribution de fourrages aux mères

Atouts + Atelier complémentaire pour assurer un revenu Systèmes valorisant bien les parcours et châtaigneraies Contraintes - Polyvalence Pointe d’activité saisonnière à gérer

Montant % produit total

Montant % charges

opérationnelles

Produit ovin 19223 € 31% Alimentation 9916 € 77%

Primes liées à

l’atelier ovin 28423 € 46% Frais d’élevage 1765 € 13%

Produit végétal 13877 € 23% SFP 1276 € 10%

Dont châtaignes 6937 € -

TOTAL produits 61523 € 100% TOTAL charges opérationnelles ovines

12957 € 100%

Type d’agneaux vendus

Prix moyen de vente (€/kg)

Agneau standard 4,53 €

Agneaux CCP 4,65 €

Agneaux légers 5,40 €

- Pâturage sur parcours et châtaigneraies - Fourrages produits : 69 tonnes - Concentrés achetés : 32 tonnes - Fourrages distribués : 215 kg MS/brebis/an - Concentrés distribués : 31 kg/brebis/an 47 kg/agneau/an

ALIMENTATION COMMERCIALISATION

ECONOMIE - Hors charges de structure

EQUIPEMENTS ET TEMPS DE TRAVAIL

Marge atelier ovin = 34689 € (avec primes) ; 6266 € (hors primes) Produit ovin/brebis = 139 € (avec primes) ; 56 € (hors primes) Marge ovine/brebis = 101 € (avec primes) ; 18 € (hors primes)

ATOUTS ET CONTRAINTES DU SYSTEME

Juin 2008

CONTACTS

• BAUD Sylvain, Syndicat Départemental Ovin : ℡ ℡ ℡ ℡ 04.75.64.60.62 • LATRE Lucia, Chambre d’Agriculture de l’Ardèche : ℡ ℡ ℡ ℡ 04.75.20.28.00

• THOLLON Maryse, Point Accueil Installation : ℡ ℡ ℡ ℡ 04.75.20.28.07

ANNEXE 7

Taux (%) Moyenne Minimum Maximum

Mise bas (%) 91 % 80 % 99 %

Prolificité (%) 198 % 179 % 220 %

Mortalité des agneaux (%) 13 % 9 % 22 %

Productivité numérique (%) 156 % 137 % 178 %

Renouvellement (%)** 20 % ND ND

Nombre d'agneaux produits/brebis 1,6 1,4 1,8

Nombre d'agneaux vendus/brebis 1,5 1,1 1,8

Système ovins spécialisé, intensif, autonome en fourrages

Nord Ardèche — Plateau du haut Vivarais

(400 m à 800 m d’altitude en moyenne)

Zone sèche et ventée

- 1 UTH - 43 ans Surfaces :

- SAU : 72 ha

- Troupeau

• 299 brebis*

• 15 agnelles

• 8 béliers * race dominante : race prolifique

- Chargement : 4,3 brebis/ha

- Utilisation de mères, supportant une accélération du rythme de reproduction et de

béliers Ile de France pour leurs aptitudes bouchères et une bonne conformation des

agneaux. Rythme de reproduction adaptable aux races rustiques

- Agnelages majoritairement à contre saison, en été (33%*) et à l’automne (22%*) * % d’éleveurs pratiquant un agnelage à cette période

Résultats de reproduction

MOYENS DE PRODUCTION

REPRODUCTION : 3 agnelages en 2 ans

Juin 2008

Parcours et

prairies

pâturées

38%

Autres

3%Céréales

8%

Fauche

51%

ANNEXE 7

- Besoins importants en matériels (chantiers pour réaliser les foins, l’enrubannage et l’ensilage).

L’adhésion à une CUMA permet d’éviter des investissements importants en matériel.

- Rythme accéléré de reproduction sur des lots importants de brebis donc surveillance

importante en période d’agnelage, et gestion de l’allotement des animaux

- Alimentation du troupeau peu automatisée sauf la distribution de fourrages aux mères

Atouts + Système performant économiquement

Foncier plus productif

Contraintes - Bonne technicité

Mécanisation nécessaire pour assurer des stocks alimentaires

suffisants. Besoins importants en matériel

* prix liés au désaisonnement

Type d’agneaux

vendus

Prix moyen de

vente (€/kg)

Agneau standard 4,53 €

Agneaux CCP 4,79 € *

Agneaux légers 5,82 € *

- Système intensif, autonome en fourrages

- Fourrages produits : 149 T

- Céréales produites : 27 T soit 4,5 T/ha

- Concentrés achetés : 39 T

- Fourrages distribués : 475 kg MS/brebis/an

- Concentrés distribués : 105 kg/brebis/an

62 kg/agneau/an

ALIMENTATION COMMERCIALISATION

ECONOMIE - Hors charges de structure

EQUIPEMENTS ET TEMPS DE TRAVAIL

Marge atelier ovin = 34625 € (avec primes) ; 12512 € (hors primes)

Produit ovin/brebis = 185 € (avec primes) ; 110 € (hors primes)

Marge ovine/brebis = 116 € (avec primes) ; 42 € (hors primes)

ATOUTS ET CONTRAINTES DU SYSTEME

Montant % produit

total Montant

% charges

opérationnelles

Produit ovin 32913 € 56 % Alimentation 12646 € 62 %

Primes liées à

l’atelier ovin 22113 € 38 % Frais d’élevage 3826 € 19 %

Autres productions 3578 € 6 % Surface fourragère 3929 € 19 %

TOTAL produits 58604 € 100 % TOTAL charges

opérationnelles ovines 20401 € 100 %

Juin 2008

CONTACTS

• BAUD Sylvain, Syndicat Départemental Ovin : ℡ ℡ ℡ ℡ 04.75.64.60.62

• LATRE Lucia, Chambre d’Agriculture de l’Ardèche : ℡ ℡ ℡ ℡ 04.75.20.28.00

• THOLLON Maryse, Point Accueil Installation : ℡ ℡ ℡ ℡ 04.75.20.28.07

ANNEXE 8

Parcours et

prairies

pâturées

61%

Autres

11%Céréales

1%

Fauche

27%

Système ovins spécialisé, herbager, en zone de montagne

Plateau Ardéchois (1000 m d’altitude en moyenne)

Climat montagnard

(hivers froids souvent neigeux)

- 1,5 UTH - 40 ans Surfaces : - SAU : 138 ha

- Troupeau

• 425 brebis* • 30 agnelles

• 7 béliers * race dominante : BMC

- Chargement : 3,6 brebis/ha

- Troupeau conduit en croisement viande et en race pure pour le renouvellement - Lutte naturelle de fin d’été/automne pour un agnelage d’hiver (34%*) et de printemps

(38%*). Agnelages d’été et d’automne (28%). * % d’éleveurs pratiquant un agnelage à cette période

Résultats de reproduction

** Recommandation ; ND : données non disponibles

MOYENS DE PRODUCTION

REPRODUCTION : 2 à 3 agnelages/an

Taux (%) Moyenne Minimum Maximum

Mise bas (%) 92% 67% 100%

Prolificité (%) 145% 109% 174%

Mortalité des agneaux (%) 13% 8% 20%

Productivité numérique (%) 118% 78% 160%

Renouvellement** (%) 20% ND ND

Nombre d'agneaux produits/brebis 1,2 0,8 1,6

Nombre d'agneaux vendus/brebis 1,0 0,6 1,3

Juin 2008

ANNEXE 8

- Alimentation du troupeau peu automatisée à l’exception de la distribution de concentrés aux agneaux

Atouts + Terrains mécanisables Contraintes - Climat empêchant le pâturage pendant 4 à 6 mois de l’année en

fonction des conditions climatiques donc prévoir des stocks suffisants pour

l’alimentation du troupeau en phase hivernale

CONTACTS

• BAUD Sylvain, Syndicat Départemental Ovin : ℡ ℡ ℡ ℡ 04.75.64.60.62

• LATRE Lucia, Chambre d’Agriculture de l’Ardèche : ℡ ℡ ℡ ℡ 04.75.20.28.00

• THOLLON Maryse, Point Accueil Installation : ℡ ℡ ℡ ℡ 04.75.20.28.07

* prix liés au désaisonnement

Type d’agneaux

vendus

Prix moyen de

vente (€/kg)

Agneau standard 4,53 €

Agneaux CCP 5,01 € *

Agneaux légers 5,98 € *

- Système herbager : pâturage l’été et affourragement en bergerie l’hiver

- Fourrages produits : 146 tonnes

- Concentrés achetés : 52 tonnes

- Fourrages distribués : 392 kg MS/brebis/an - Concentrés distribués : 66 kg/brebis/an

58 kg/agneau/an

ALIMENTATION COMMERCIALISATION

ECONOMIE - Hors charges de structure

EQUIPEMENTS ET TEMPS DE TRAVAIL

Marge atelier ovin = 41296 € (avec primes) ; 9998 € (hors primes)

Produit ovin/brebis = 147 € (avec primes) ; 73 € (hors primes)

Marge ovine/brebis = 97 € (avec primes) ; 24 € (hors primes)

ATOUTS ET CONTRAINTES DU SYSTEME

Montant % produit total

Montant % charges

opérationnelles

Produit ovin 31223 € 42 % Alimentation 12646 € 62 %

Primes liées à

l’atelier ovin 31298 € 42 % Frais d’élevage 3826 € 19 %

Autres productions 11637 € 16 % SFP 3929 € 19 %

TOTAL produits 74158 € 100 % TOTAL charges

opérationnelles ovines 20401 € 100 %

Juin 2008

ANNEXE 9

ANALYSE DES CORRESPONDANCES MULTIPLES (ACM)

1. Variables qualitatives actives

diversification animale SAU Chargement nombre d’agnelages/an

diversification végétale % parcours/SFP % céréales/SFP autonomie fourragère

nombre de brebis race des brebis système de vente ovins autonomie en céréales

prolificité productivité numérique

2. Variables qualitatives illustratives

Système de production (de la typologie du Comité de pilotage) - Econome spécialisé - Ovins châtaignes - Spécialisé accéléré - Spécialisé plateau

VALEURS PROPRES +--------+------------+-------------+-------------+ | NUMERO | VALEUR | POURCENTAGE | POURCENTAGE | | | PROPRE | | CUMULE | +--------+------------+-------------+-------------+ | 1 | 0.4001 | 12.18 | 12.18 | | 2 | 0.2732 | 8.32 | 20.49 | | 3 | 0.2458 | 7.48 | 27.97 | | 4 | 0.2386 | 7.26 | 35.24 | | 5 | 0.2262 | 6.88 | 42.12 | | 6 | 0.1966 | 5.98 | 48.10 | | 7 | 0.1916 | 5.83 | 53.93 | | 8 | 0.1734 | 5.28 | 59.21 | | 9 | 0.1542 | 4.69 | 63.90 | | 10 | 0.1310 | 3.99 | 67.89 | +--------------------------------------------------+

COORDONNEES, CONTRIBUTIONS ET COSINUS CARRES DES MODALITES ACTIVES

+------------------------------------------+-------------------------------+--------------------------+--------------------------+ | MODALITES | COORDONNEES | CONTRIBUTIONS | COSINUS CARRES | |------------------------------------------+-------------------------------+--------------------------+--------------------------| | IDEN - LIBELLE P.REL DISTO | 1 2 3 4 5 | 1 2 3 4 5 | 1 2 3 4 5 | +------------------------------------------+-------------------------------+--------------------------+--------------------------+ | 9 . diversification animale | | AH_1 - autre atelier animal 0.23 30.00 | -0.76 0.72 1.98 3.31 -0.01 | 0.3 0.4 3.7 10.6 0.0 | 0.02 0.02 0.13 0.36 0.00 | | AH_2 - bovin viande 0.92 6.75 | 0.25 -1.07 -0.47 -0.49 -0.51 | 0.1 3.9 0.8 0.9 1.1 | 0.01 0.17 0.03 0.04 0.04 | | AH_3 - double atelier 0.46 14.50 | -1.02 2.37 -1.16 0.03 -0.47 | 1.2 9.5 2.5 0.0 0.5 | 0.07 0.39 0.09 0.00 0.02 | | AH_4 - pas autr at animal 5.53 0.29 | 0.07 -0.05 0.09 -0.06 0.13 | 0.1 0.0 0.2 0.1 0.4 | 0.02 0.01 0.03 0.01 0.05 | +------------------------------------------+--------- CONTRIBUTION CUMULEE = 1.7 13.8 7.2 11.6 1.9 +--------------------------+ | 10 . diversification végétale | | AI_1 - ateliers multiples 0.23 30.00 | -1.53 3.12 -1.96 0.43 -0.01 | 1.3 8.2 3.6 0.2 0.0 | 0.08 0.32 0.13 0.01 0.00 | | AI_2 - autre at. végétal 0.23 30.00 | 1.10 -0.56 -1.13 1.09 0.81 | 0.7 0.3 1.2 1.1 0.7 | 0.04 0.01 0.04 0.04 0.02 | | AI_3 - châtaignes 1.38 4.17 | -0.60 -0.13 0.61 -0.49 0.02 | 1.3 0.1 2.1 1.4 0.0 | 0.09 0.00 0.09 0.06 0.00 | | AI_4 - double atelier 1.15 5.20 | 0.23 0.66 0.54 0.72 0.14 | 0.2 1.8 1.3 2.5 0.1 | 0.01 0.08 0.06 0.10 0.00 | | AI_5 - pas autr at.végétal 4.15 0.72 | 0.16 -0.28 -0.18 -0.12 -0.09 | 0.3 1.2 0.5 0.3 0.1 | 0.04 0.11 0.04 0.02 0.01 | +------------------------------------------+--------- CONTRIBUTION CUMULEE = 3.7 11.6 8.8 5.5 0.9 +--------------------------+ | 12 . nombre de brebis | | AJ_1 - < 200 brebis 0.23 30.00 | -1.53 3.12 -1.96 0.43 -0.01 | 1.3 8.2 3.6 0.2 0.0 | 0.08 0.32 0.13 0.01 0.00 | | AJ_2 - 200 300 brebis 1.84 2.88 | 0.57 0.17 0.11 0.34 -0.26 | 1.5 0.2 0.1 0.9 0.5 | 0.11 0.01 0.00 0.04 0.02 | | AJ_3 - 301 400 brebis 2.76 1.58 | -0.09 0.07 -0.13 -0.25 -0.31 | 0.1 0.1 0.2 0.8 1.1 | 0.00 0.00 0.01 0.04 0.06 | | AJ_4 - 401 500 brebis 2.07 2.44 | -0.16 -0.52 0.08 -0.04 0.85 | 0.1 2.0 0.1 0.0 6.7 | 0.01 0.11 0.00 0.00 0.30 | | AJ_5 - > 500 brebis 0.23 30.00 | -0.58 -0.72 1.94 0.29 -1.96 | 0.2 0.4 3.5 0.1 3.9 | 0.01 0.02 0.12 0.00 0.13 | +------------------------------------------+--------- CONTRIBUTION CUMULEE = 3.2 10.9 7.5 1.9 12.3 +--------------------------+ | 14 . SAU (classe) | | AK_1 - < 60 ha 0.46 14.50 | 2.85 1.18 0.83 0.01 0.19 | 9.3 2.3 1.3 0.0 0.1 | 0.56 0.10 0.05 0.00 0.00 | | AK_2 - 60 - 120 ha 3.00 1.38 | 0.08 0.19 -0.63 -0.08 -0.31 | 0.1 0.4 4.9 0.1 1.3 | 0.01 0.03 0.29 0.01 0.07 | | AK_3 - 121 - 180 ha 2.07 2.44 | -0.52 -0.41 0.42 -0.02 0.17 | 1.4 1.3 1.5 0.0 0.3 | 0.11 0.07 0.07 0.00 0.01 | | AK_4 - 181 - 240 ha 0.92 6.75 | -0.69 0.69 0.26 -0.11 0.35 | 1.1 1.6 0.3 0.0 0.5 | 0.07 0.07 0.01 0.00 0.02 | | AK_5 - 241 - 300 ha 0.23 30.00 | 0.51 -1.59 -0.62 2.87 1.53 | 0.1 2.1 0.4 8.0 2.4 | 0.01 0.08 0.01 0.28 0.08 | | AK_6 - > 300 ha 0.46 14.50 | 0.06 -1.14 1.16 -0.60 -0.39 | 0.0 2.2 2.5 0.7 0.3 | 0.00 0.09 0.09 0.02 0.01 | +------------------------------------------+--------- CONTRIBUTION CUMULEE = 12.0 9.9 10.8 8.8 4.8 +--------------------------+ | 16 . %parcours/SFP | | AL_1 - < 50% 1.15 5.20 | 1.78 0.17 0.15 -0.24 0.56 | 9.1 0.1 0.1 0.3 1.6 | 0.61 0.01 0.00 0.01 0.06 | | AL_2 - 50 - 65% 1.61 3.43 | 0.13 -0.02 -0.47 -0.32 -0.66 | 0.1 0.0 1.4 0.7 3.2 | 0.01 0.00 0.06 0.03 0.13 | | AL_3 - 66 - 80% 2.53 1.82 | -0.47 0.13 -0.45 0.39 0.31 | 1.4 0.2 2.1 1.6 1.1 | 0.12 0.01 0.11 0.08 0.05 | | AL_4 - > 80% 1.84 2.88 | -0.59 -0.27 0.93 -0.10 -0.19 | 1.6 0.5 6.5 0.1 0.3 | 0.12 0.02 0.30 0.00 0.01 | +------------------------------------------+--------- CONTRIBUTION CUMULEE = 12.1 0.8 10.1 2.6 6.1 +--------------------------+ | 17 . race brebis | | AM_1 - Autre race 0.69 9.33 | -0.59 0.03 1.87 1.12 -1.45 | 0.6 0.0 9.8 3.6 6.4 | 0.04 0.00 0.37 0.13 0.23 | | AM_2 - BMC 2.07 2.44 | -0.43 0.62 -0.67 0.03 0.08 | 0.9 2.9 3.8 0.0 0.1 | 0.07 0.16 0.18 0.00 0.00 | | AM_3 - Dominante BMC 0.69 9.33 | -0.53 -0.17 0.89 -0.67 0.21 | 0.5 0.1 2.2 1.3 0.1 | 0.03 0.00 0.08 0.05 0.00 | | AM_4 - Dominante Préalpes 0.69 9.33 | 0.33 -1.29 -0.87 1.53 -0.46 | 0.2 4.2 2.1 6.8 0.6 | 0.01 0.18 0.08 0.25 0.02 | | AM_5 - Prolifique 0.92 6.75 | 2.06 1.01 0.44 -0.28 0.09 | 9.8 3.4 0.7 0.3 0.0 | 0.63 0.15 0.03 0.01 0.00 | | AM_6 - Préalpes du Sud 2.07 2.44 | -0.23 -0.59 -0.15 -0.56 0.45 | 0.3 2.6 0.2 2.7 1.8 | 0.02 0.14 0.01 0.13 0.08 | +------------------------------------------+--------- CONTRIBUTION CUMULEE = 12.3 13.2 18.9 14.7 9.1 +--------------------------+

| 19 . chargement global | | AN_1 - < 0,30 UGB/ha 0.69 9.33 | -0.36 -0.32 0.53 2.27 0.71 | 0.2 0.3 0.8 14.9 1.5 | 0.01 0.01 0.03 0.55 0.05 | | AN_2 - 0,30 - 0,45 2.07 2.44 | -0.71 0.32 0.33 -0.32 0.42 | 2.6 0.8 0.9 0.9 1.6 | 0.21 0.04 0.04 0.04 0.07 | | AN_3 - 0,46 - 0,60 2.30 2.10 | 0.01 -0.15 -0.74 -0.18 -0.39 | 0.0 0.2 5.2 0.3 1.6 | 0.00 0.01 0.26 0.02 0.07 | | AN_4 - 0,62 - 0,75 1.38 4.17 | 0.78 0.01 -0.01 -0.03 -0.16 | 2.1 0.0 0.0 0.0 0.2 | 0.14 0.00 0.00 0.00 0.01 | | AN_5 - > 0,75 0.69 9.33 | 0.92 -0.16 0.99 -0.65 -0.33 | 1.5 0.1 2.7 1.2 0.3 | 0.09 0.00 0.10 0.04 0.01 | +------------------------------------------+--------- CONTRIBUTION CUMULEE = 6.4 1.3 9.7 17.3 5.2 +--------------------------+ | 21 . % céréales/SFP | | AO_1 - < 1% 4.38 0.63 | -0.55 0.19 0.17 -0.01 -0.14 | 3.3 0.6 0.5 0.0 0.4 | 0.48 0.05 0.05 0.00 0.03 | | AO_2 - 1 - 5% 0.69 9.33 | -0.18 -1.06 0.07 -0.89 0.85 | 0.1 2.8 0.0 2.3 2.2 | 0.00 0.12 0.00 0.09 0.08 | | AO_3 - 6 - 10% 1.61 3.43 | 0.99 -0.03 -0.41 0.30 0.34 | 4.0 0.0 1.1 0.6 0.8 | 0.29 0.00 0.05 0.03 0.03 | | AO_4 - > 10% 0.46 14.50 | 2.04 -0.08 -0.32 0.37 -1.14 | 4.8 0.0 0.2 0.3 2.6 | 0.29 0.00 0.01 0.01 0.09 | +------------------------------------------+--------- CONTRIBUTION CUMULEE = 12.1 3.4 1.8 3.2 6.0 +--------------------------+ | 22 . systeme vente ovin | | AP_1 - circuit court 1.15 5.20 | -0.14 -0.81 0.54 -0.13 -1.62 | 0.1 2.8 1.4 0.1 13.4 | 0.00 0.13 0.06 0.00 0.51 | | AP_2 - coop 4.61 0.55 | 0.09 0.35 -0.15 -0.41 0.20 | 0.1 2.1 0.4 3.2 0.8 | 0.02 0.23 0.04 0.30 0.07 | | AP_3 - mixte 1.38 4.17 | -0.19 -0.51 0.03 1.47 0.69 | 0.1 1.3 0.0 12.5 2.9 | 0.01 0.06 0.00 0.52 0.11 | +------------------------------------------+--------- CONTRIBUTION CUMULEE = 0.3 6.2 1.8 15.9 17.1 +--------------------------+

| 23 . nb agnelages/ | AQ_1 - 1 agnelage/an 1.15 5.20 | -0.73 0.88 -0.35 1.00 -0.04 | 1.5 3.3 0.6 4.8 0.0 | 0.10 0.15 0.02 0.19 0.00 | | AQ_2 - 2 agnelages/an 2.30 2.10 | -0.24 -0.44 -0.32 -0.39 0.37 | 0.3 1.6 1.0 1.5 1.4 | 0.03 0.09 0.05 0.07 0.06 | | AQ_3 - 3 agnelages/an 2.76 1.58 | 0.53 0.26 0.42 0.01 0.24 | 1.9 0.7 2.0 0.0 0.7 | 0.17 0.04 0.11 0.00 0.04 | | AQ_4 - + de 3 agnelages/an 0.92 6.75 | -0.07 -0.80 -0.03 -0.32 -1.58 | 0.0 2.1 0.0 0.4 10.2 | 0.00 0.09 0.00 0.02 0.37 | +------------------------------------------+--------- CONTRIBUTION CUMULEE = 3.8 7.7 3.5 6.7 12.3 +--------------------------+ | 24 . autonomie fourragère? | | AR_1 - oui 4.61 0.55 | 0.27 -0.28 -0.26 -0.08 0.10 | 0.9 1.3 1.3 0.1 0.2 | 0.13 0.14 0.12 0.01 0.02 | | AR_2 - non 2.53 1.82 | -0.49 0.51 0.47 0.14 -0.18 | 1.6 2.4 2.3 0.2 0.3 | 0.13 0.14 0.12 0.01 0.02 | +------------------------------------------+--------- CONTRIBUTION CUMULEE = 2.4 3.7 3.6 0.3 0.5 +--------------------------+ | 25 . autonomie en céréales? | | AS_1 - oui 1.61 3.43 | 1.34 -0.51 -0.36 0.39 0.17 | 7.2 1.6 0.9 1.0 0.2 | 0.52 0.08 0.04 0.04 0.01 | | AS_2 - non 5.53 0.29 | -0.39 0.15 0.11 -0.11 -0.05 | 2.1 0.5 0.3 0.3 0.1 | 0.52 0.08 0.04 0.04 0.01 | +------------------------------------------+--------- CONTRIBUTION CUMULEE = 9.3 2.0 1.1 1.3 0.3 +--------------------------+ | 26 . taux de prolificité (%) | | AT_1 - 100 - 125% 2.76 1.58 | -0.19 -0.19 -0.57 0.21 -0.47 | 0.3 0.4 3.7 0.5 2.7 | 0.02 0.02 0.21 0.03 0.14 | | AT_2 - 126 - 150% 2.53 1.82 | -0.36 -0.36 0.47 0.00 0.78 | 0.8 1.2 2.3 0.0 6.9 | 0.07 0.07 0.12 0.00 0.34 | | AT_3 - 151 -175% 0.92 6.75 | -0.48 0.56 -0.03 -0.34 -0.83 | 0.5 1.1 0.0 0.4 2.8 | 0.03 0.05 0.00 0.02 0.10 | | AT_4 - > 175% 0.92 6.75 | 2.06 1.01 0.44 -0.28 0.09 | 9.8 3.4 0.7 0.3 0.0 | 0.63 0.15 0.03 0.01 0.00 | +------------------------------------------+--------- CONTRIBUTION CUMULEE = 11.4 6.1 6.7 1.2 12.4 +--------------------------+ | 27 . taux productivité numérique (%) | | AU_1 - < 80% 0.92 6.75 | -0.30 -0.28 -0.51 -0.37 -0.44 | 0.2 0.3 1.0 0.5 0.8 | 0.01 0.01 0.04 0.02 0.03 | | AU_2 - 80 - 100% 1.84 2.88 | 0.19 -0.75 -0.62 0.67 -0.45 | 0.2 3.8 2.9 3.5 1.7 | 0.01 0.19 0.14 0.16 0.07 | | AU_3 - 101 - 120% 2.07 2.44 | -0.70 0.18 0.06 -0.29 0.64 | 2.5 0.2 0.0 0.7 3.8 | 0.20 0.01 0.00 0.03 0.17 | | AU_4 - 121 - 140% 0.92 6.75 | 0.22 -0.09 0.31 -0.91 0.74 | 0.1 0.0 0.4 3.2 2.3 | 0.01 0.00 0.01 0.12 0.08 | | AU_5 - 141 - 160% 1.15 5.20 | 0.39 0.90 0.89 0.44 -0.71 | 0.4 3.4 3.7 0.9 2.6 | 0.03 0.15 0.15 0.04 0.10 | | AU_6 - > 160% 0.23 30.00 | 3.19 1.38 0.78 0.20 0.15 | 5.8 1.6 0.6 0.0 0.0 | 0.34 0.06 0.02 0.00 0.00 | +------------------------------------------+--------- CONTRIBUTION CUMULEE = 9.3 9.3 8.6 8.9 11.1 +--------------------------+

COORDONNEES ET VALEURS-TEST DES MODALITES +---------------------------------------------+-------------------------------+------------------------------------+----------+ | MODALITES | VALEURS-TEST | COORDONNEES | | |---------------------------------------------|-------------------------------|------------------------------------|----------| | IDEN - LIBELLE EFF. P.ABS | 1 2 3 4 5 | 1 2 3 4 5 | DISTO. | +---------------------------------------------+-------------------------------+------------------------------------+----------+ | 28 . système | | AV_1 - Econome spécialisé 11 11.00 | -0.1 -3.3 -1.0 -0.3 0.0 | -0.04 -0.82 -0.24 -0.06 0.01 | 1.82 | | AV_2 - Ovins châtaignes 7 7.00 | -2.2 1.8 0.4 -0.5 1.5 | -0.76 0.60 0.12 -0.18 0.50 | 3.43 | | AV_3 - Spécialisé intensif 4 4.00 | 4.3 2.1 0.9 -0.6 0.2 | 2.06 1.01 0.44 -0.28 0.09 | 6.75 | | AV_4 - Spécialisé plateau 9 9.00 | -1.0 0.3 0.0 1.2 -1.5 | -0.28 0.09 0.00 0.34 -0.44 | 2.44 | +---------------------------------------------+-------------------------------+------------------------------------+----------+

COORDONNEES, CONTRIBUTIONS ET COSINUS CARRES DES INDIVIDUS

+---------------------------------------+-------------------------------+--------------------------+--------------------------+ | INDIVIDUS | COORDONNEES | CONTRIBUTIONS | COSINUS CARRES | |---------------------------------------+-------------------------------+--------------------------+--------------------------| | IDENTIFICATEUR P.REL DISTO | 1 2 3 4 5 | 1 2 3 4 5 | 1 2 3 4 5 | +---------------------------------------+-------------------------------+--------------------------+--------------------------+ | GIRAUD M 3.23 2.52 | -0.36 -0.06 0.61 -0.50 0.35 | 1.0 0.0 4.9 3.4 1.7 | 0.05 0.00 0.15 0.10 0.05 | | HAVOND 3.23 1.87 | -0.52 -0.05 0.56 -0.33 0.50 | 2.2 0.0 4.1 1.5 3.6 | 0.14 0.00 0.17 0.06 0.13 | | MOINS 3.23 6.79 | -0.97 1.63 -0.97 0.21 -0.01 | 7.5 31.4 12.4 0.6 0.0 | 0.14 0.39 0.14 0.01 0.00 | | GIRAUD JM 3.23 2.75 | -0.48 0.27 0.67 -0.18 0.51 | 1.9 0.8 6.0 0.5 3.7 | 0.08 0.03 0.17 0.01 0.10 | | LOULIER 3.23 1.82 | -0.31 0.12 -0.08 -0.32 0.20 | 0.8 0.2 0.1 1.4 0.6 | 0.05 0.01 0.00 0.06 0.02 | | ROUVEYROL 3.23 2.26 | -0.20 0.33 -0.48 0.20 -0.17 | 0.3 1.3 3.0 0.6 0.4 | 0.02 0.05 0.10 0.02 0.01 | | VIALLE 3.23 2.80 | -0.53 -0.04 0.12 0.30 0.29 | 2.2 0.0 0.2 1.2 1.2 | 0.10 0.00 0.01 0.03 0.03 | | GUILHON 3.23 4.71 | 0.44 -0.82 0.19 -0.73 0.56 | 1.6 7.9 0.5 7.2 4.5 | 0.04 0.14 0.01 0.11 0.07 | | AMBLARD 3.23 1.40 | -0.27 -0.20 -0.27 -0.28 0.43 | 0.6 0.5 1.0 1.1 2.6 | 0.05 0.03 0.05 0.06 0.13 | | SEVENIER 3.23 2.47 | -0.50 -0.40 0.15 -0.12 0.80 | 2.0 1.9 0.3 0.2 9.2 | 0.10 0.06 0.01 0.01 0.26 | | CROUZET 3.23 1.89 | 0.29 -0.37 -0.71 -0.13 -0.14 | 0.7 1.6 6.5 0.2 0.3 | 0.05 0.07 0.26 0.01 0.01 | | ROBERT 3.23 5.13 | 0.32 -0.83 -0.31 1.40 0.73 | 0.8 8.2 1.2 26.6 7.5 | 0.02 0.14 0.02 0.38 0.10 | | CHAZE P 3.23 2.90 | -0.29 -0.44 -0.24 -0.46 -0.15 | 0.7 2.3 0.8 2.9 0.3 | 0.03 0.07 0.02 0.07 0.01 | | CHAUSSIGNAND B 3.23 2.04 | -0.12 -0.01 -0.32 -0.15 0.06 | 0.1 0.0 1.4 0.3 0.1 | 0.01 0.00 0.05 0.01 0.00 | | AUGIER 3.23 4.39 | 0.56 -0.80 -0.70 0.26 -1.15 | 2.5 7.6 6.5 0.9 19.0 | 0.07 0.15 0.11 0.02 0.30 | | VILLE 3.23 5.30 | -0.36 -0.37 0.96 0.14 -0.93 | 1.1 1.7 12.1 0.3 12.4 | 0.03 0.03 0.17 0.00 0.16 | | CHOLVY 3.23 2.52 | -0.19 -0.52 0.20 -0.29 -0.08 | 0.3 3.2 0.5 1.2 0.1 | 0.01 0.11 0.02 0.03 0.00 | | VERNET 3.23 1.91 | -0.14 0.03 -0.24 0.03 -0.07 | 0.1 0.0 0.7 0.0 0.1 | 0.01 0.00 0.03 0.00 0.00 | | GRANGE 3.23 4.37 | 1.59 0.51 0.43 -0.09 0.11 | 20.4 3.1 2.5 0.1 0.2 | 0.58 0.06 0.04 0.00 0.00 | | DAMIENS 3.23 2.71 | 0.89 0.32 -0.08 -0.39 0.20 | 6.3 1.2 0.1 2.1 0.6 | 0.29 0.04 0.00 0.06 0.01 | | JUNIQUE 3.23 6.88 | 2.01 0.72 0.39 0.10 0.07 | 32.7 6.2 2.0 0.1 0.1 | 0.59 0.08 0.02 0.00 0.00 | | BRUN 3.23 2.71 | 0.72 0.56 0.13 -0.15 -0.21 | 4.2 3.7 0.2 0.3 0.6 | 0.19 0.11 0.01 0.01 0.02 | | CHAUSSINAND D 3.23 2.18 | -0.18 -0.10 -0.63 -0.20 -0.30 | 0.3 0.1 5.2 0.6 1.3 | 0.01 0.00 0.18 0.02 0.04 | | DEBARD 3.23 2.69 | -0.43 0.36 -0.10 -0.16 0.30 | 1.5 1.6 0.1 0.3 1.3 | 0.07 0.05 0.00 0.01 0.03 | | CHANAL 3.23 2.47 | -0.25 -0.39 -0.28 0.58 -0.23 | 0.5 1.8 1.1 4.5 0.7 | 0.03 0.06 0.03 0.13 0.02 | | BOURDELY 3.23 3.45 | -0.32 0.85 -0.17 -0.17 -0.44 | 0.8 8.5 0.4 0.4 2.8 | 0.03 0.21 0.01 0.01 0.06 | | MABILDE 3.23 3.97 | -0.29 0.05 0.84 -0.12 -1.13 | 0.7 0.0 9.3 0.2 18.3 | 0.02 0.00 0.18 0.00 0.32 | | IMBERT 3.23 1.49 | -0.20 0.04 -0.12 -0.26 0.11 | 0.3 0.0 0.2 0.9 0.2 | 0.03 0.00 0.01 0.05 0.01 | | EYSSERIC 3.23 5.72 | -0.48 0.38 0.98 1.62 0.00 | 1.8 1.7 12.6 35.3 0.0 | 0.04 0.02 0.17 0.46 0.00 | | CHAZE L 3.23 4.54 | 0.69 -0.30 -0.56 0.53 0.38 | 3.9 1.0 4.1 3.8 2.1 | 0.11 0.02 0.07 0.06 0.03 | | VINCENT 3.23 3.18 | -0.16 -0.47 0.04 -0.30 -0.57 | 0.2 2.6 0.0 1.2 4.6 | 0.01 0.07 0.00 0.03 0.10 |

ANNEXE 10

ANALYSE EN COMPOSANTES PRINCIPALES (ACP)

1. Variables quantitatives actives

nombre de brebis SAU chargement

prolificité % parcours/SFP % céréales/SFP

productivité numérique

2. Variables qualitatives illustratives

Système de production (de la typologie du Comité de pilotage) - Econome spécialisé - Ovins châtaignes - Spécialisé accéléré - Spécialisé plateau

STATISTIQUES SOMMAIRES DES VARIABLES CONTINUES EFFECTIF TOTAL : 31 POIDS TOTAL : 31.00 +-------------------------------------------------------+----------------------+-------------+ | NUM . IDEN - LIBELLE EFFECTIF POIDS | MOYENNE ECART-TYPE | MINIMUM MAXIMUM | +-------------------------------------------------------+----------------------+------------+ | 22 . C23 - nb brebis 31 31.00 | 391.71 167.75 | 137.00 1020.00 | 23 . C24 - SAU (ha) 31 31.00 | 144.45 82.15 | 47.00 442.00 | 26 . C27 - %parcours/SFPO 31 31.00 | 66.76 19.74 | 0.00 95.06 | 28 . C29 - chargement global 31 31.00 | 0.51 0.16 | 0.25 0.84 | 29 . C30 - %céréales/SFP 31 31.00 | 2.73 4.04 | 0.00 14.12 | 34 . C35 - tx de prolificité 31 31.00 | 140.00 30.23 | 100.00 220.00 | 36 . C37 - tx productivité 31 31.00 | 112.10 29.00 | 57.60 178.13 | numérique +-------------------------------------------------------+----------------------+-------------+ MATRICE DES CORRELATIONS | C23 C24 C27 C29 C30 C35 C37 -----+------------------------------------------------- C23 | 1.00 C24 | 0.80 1.00 C27 | 0.25 0.39 1.00 C29 | -0.06 -0.38 -0.51 1.00 C30 | -0.22 -0.26 -0.59 0.24 1.00 C35 | -0.12 -0.15 -0.46 0.30 0.23 1.00 C37 | -0.06 -0.04 -0.32 0.21 0.11 0.89 1.00 -----+------------------------------------------------- | C23 C24 C27 C29 C30 C35 C37

VALEURS PROPRES +--------+------------+-------------+-------------+ | NUMERO | VALEUR | POURCENTAGE | POURCENTAGE | | | PROPRE | | CUMULE | +--------+------------+-------------+-------------+ | 1 | 2.9300 | 41.86 | 41.86 | | 2 | 1.6725 | 23.89 | 65.75 | | 3 | 1.0690 | 15.27 | 81.02 | | 4 | 0.7964 | 11.38 | 92.40 | | 5 | 0.3069 | 4.38 | 96.78 | | 6 | 0.1356 | 1.94 | 98.72 | | 7 | 0.0896 | 1.28 | 100.00 |

COORDONNEES DES VARIABLES SUR LES AXES 1 A 5 VARIABLES ACTIVES

----------------------------+------------------------------------+-------------------------------------------------------------- VARIABLES | COORDONNEES | CORRELATIONS VARIABLE-FACTEUR | ANCIENS AXES UNITAIRES

----------------------------+------------------------------------+-------------------------------+------------------------------ IDEN - LIBELLE COURT | 1 2 3 4 5 | 1 2 3 4 5 | 1 2 3 4 5 ----------------------------+------------------------------------+-------------------------------+------------------------------ C23 - nb brebis | -0.52 -0.65 0.48 -0.13 -0.01 | -0.52 -0.65 0.48 -0.13 -0.01 | -0.31 -0.50 0.47 -0.15 -0.01 C24 - SAU (ha) | -0.65 -0.64 0.26 0.17 0.04 | -0.65 -0.64 0.26 0.17 0.04 | -0.38 -0.50 0.26 0.19 0.08 C27 - %parcours/SFPO | -0.81 0.00 -0.38 -0.07 -0.44 | -0.81 0.00 -0.38 -0.07 -0.44 | -0.47 0.00 -0.37 -0.08 -0.79 C29 - chargement global | 0.61 -0.01 0.38 -0.67 -0.18 | 0.61 -0.01 0.38 -0.67 -0.18 | 0.36 -0.01 0.37 -0.75 -0.32 C30 - %céréales/SFP | 0.59 0.14 0.51 0.54 -0.28 | 0.59 0.14 0.51 0.54 -0.28 | 0.34 0.11 0.49 0.61 -0.50 C35 - tx de prolificité (% | 0.72 -0.60 -0.28 0.05 -0.03 | 0.72 -0.60 -0.28 0.05 -0.03 | 0.42 -0.46 -0.27 0.06 -0.05 C37 - tx productivité numé | 0.59 -0.68 -0.37 0.04 -0.07 | 0.59 -0.68 -0.37 0.04 -0.07 | 0.35 -0.53 -0.36 0.05 -0.12 ----------------------------+------------------------------------+-------------------------------+------------------------------

COORDONNEES ET VALEURS-TEST DES MODALITES AXES 1 A 5

+---------------------------------------------+-------------------------------+------------------------------------+----------+ | MODALITES | VALEURS-TEST | COORDONNEES | | |---------------------------------------------|-------------------------------|------------------------------------|----------| | IDEN - LIBELLE EFF. P.ABS | 1 2 3 4 5 | 1 2 3 4 5 | DISTO. | +---------------------------------------------+-------------------------------+------------------------------------+----------+ | 46 . système | | BA_1 - Econome spécialisé 11 11.00 | -1.7 1.2 2.7 0.4 -1.2 | -0.71 0.38 0.69 0.09 -0.16 | 1.18 | | BA_2 - Ovins châtaignes 7 7.00 | -1.5 0.6 -2.6 0.6 0.8 | -0.88 0.26 -0.90 0.19 0.15 | 1.72 | | BA_3 - Spécialisé intensif 4 4.00 | 4.2 -1.3 0.3 1.0 0.0 | 3.45 -0.81 0.13 0.43 0.01 | 12.79 | | BA_4 - Spécialisé plateau 9 9.00 | 0.0 -0.8 -0.7 -1.8 0.5 | 0.01 -0.30 -0.20 -0.45 0.08 | 0.36 | +---------------------------------------------+-------------------------------+------------------------------------+----------+

COORDONNEES, CONTRIBUTIONS ET COSINUS CARRES DES INDIVIDUS

+---------------------------------------+-------------------------------+--------------------------+--------------------------- | INDIVIDUS | COORDONNEES | CONTRIBUTIONS | COSINUS CARRES | |---------------------------------------+-------------------------------+--------------------------+--------------------------- | IDENTIFICATEUR P.REL DISTO | 1 2 3 4 5 | 1 2 3 4 5 | 1 2 3 4 5 | +---------------------------------------+-------------------------------+--------------------------+--------------------------- | GIRAUD M 3.23 3.46 | -0.95 -0.77 -1.29 0.46 -0.14 | 1.0 1.1 5.0 0.9 0.2 | 0.26 0.17 0.48 0.06 0.01 | | HAVOND 3.23 2.85 | -1.13 -0.73 -0.90 0.14 -0.30 | 1.4 1.0 2.4 0.1 1.0 | 0.45 0.19 0.28 0.01 0.03 | | MOINS 3.23 4.91 | -0.16 1.68 -1.33 0.09 0.41 | 0.0 5.4 5.3 0.0 1.8 | 0.01 0.57 0.36 0.00 0.03 | | GIRAUD JM 3.23 2.72 | -1.34 -0.69 -0.57 0.27 0.04 | 2.0 0.9 1.0 0.3 0.0 | 0.66 0.17 0.12 0.03 0.00 | | LOULIER 3.23 3.97 | -0.15 0.90 -1.34 0.66 0.93 | 0.0 1.5 5.4 1.8 9.2 | 0.01 0.20 0.45 0.11 0.22 | | ROUVEYROL 3.23 4.02 | -0.37 1.64 -0.19 -1.08 -0.05 | 0.1 5.2 0.1 4.7 0.0 | 0.03 0.67 0.01 0.29 0.00 | | VIALLE 3.23 5.43 | -2.04 -0.20 -0.70 0.79 0.18 | 4.6 0.1 1.5 2.5 0.3 | 0.77 0.01 0.09 0.11 0.01 | | GUILHON 3.23 10.42 | 0.41 -1.90 2.19 -0.72 0.35 | 0.2 6.9 14.4 2.1 1.3 | 0.02 0.34 0.46 0.05 0.01 | | AMBLARD 3.23 1.13 | -0.33 -0.11 -0.21 -0.89 -0.16 | 0.1 0.0 0.1 3.2 0.3 | 0.09 0.01 0.04 0.70 0.02 | | SEVENIER 3.23 0.71 | -0.33 -0.53 0.12 0.36 -0.22 | 0.1 0.5 0.0 0.5 0.5 | 0.15 0.39 0.02 0.19 0.07 | | CROUZET 3.23 3.08 | -0.07 1.15 1.12 0.56 0.07 | 0.0 2.6 3.8 1.3 0.1 | 0.00 0.43 0.41 0.10 0.00 | | ROBERT 3.23 6.53 | -1.79 -0.38 0.77 1.51 -0.20 | 3.5 0.3 1.8 9.2 0.4 | 0.49 0.02 0.09 0.35 0.01 | | CHAZE P 3.23 5.41 | -1.29 1.58 0.93 -0.24 0.46 | 1.8 4.8 2.6 0.2 2.2 | 0.31 0.46 0.16 0.01 0.04 | | CHAUSSIGNAND B 3.23 8.20 | -0.31 2.70 0.11 0.77 -0.16 | 0.1 14.1 0.0 2.4 0.3 | 0.01 0.89 0.00 0.07 0.00 | | AUGIER 3.23 10.96 | 0.98 1.94 1.28 1.85 -1.03 | 1.1 7.2 5.0 13.9 11.2 | 0.09 0.34 0.15 0.31 0.10 | | VILLE 3.23 31.57 | -4.29 -3.09 1.86 0.29 -0.06 | 20.3 18.4 10.4 0.3 0.0 | 0.58 0.30 0.11 0.00 0.00 | | CHOLVY 3.23 5.34 | -0.51 1.12 -1.09 -0.85 -0.92 | 0.3 2.4 3.6 2.9 8.8 | 0.05 0.23 0.22 0.14 0.16 | | VERNET 3.23 5.90 | -0.25 1.64 0.54 -1.66 0.07 | 0.1 5.2 0.9 11.1 0.0 | 0.01 0.46 0.05 0.47 0.00 | | GRANGE 3.23 27.60 | 4.96 -1.00 0.39 -0.42 1.22 | 27.1 1.9 0.4 0.7 15.5 | 0.89 0.04 0.01 0.01 0.05 | | DAMIENS 3.23 7.32 | 2.48 -0.32 0.32 0.94 -0.05 | 6.7 0.2 0.3 3.6 0.0 | 0.84 0.01 0.01 0.12 0.00 | | JUNIQUE 3.23 20.78 | 4.27 -0.87 0.12 1.12 -0.62 | 20.1 1.5 0.0 5.1 4.1 | 0.88 0.04 0.00 0.06 0.02 | | BRUN 3.23 6.02 | 2.09 -1.05 -0.30 0.08 -0.51 | 4.8 2.1 0.3 0.0 2.7 | 0.72 0.18 0.01 0.00 0.04 | | CHAUSSINAND D 3.23 1.31 | -0.11 0.25 -0.54 -0.49 0.15 | 0.0 0.1 0.9 1.0 0.2 | 0.01 0.05 0.22 0.18 0.02 | | DEBARD 3.23 4.36 | -0.59 -1.75 -0.79 0.11 -0.08 | 0.4 5.9 1.9 0.1 0.1 | 0.08 0.70 0.14 0.00 0.00 | | CHANAL 3.23 1.69 | -0.98 0.45 -0.31 -0.56 -0.21 | 1.1 0.4 0.3 1.3 0.5 | 0.57 0.12 0.06 0.19 0.03 | | BOURDELY 3.23 4.88 | 0.81 -1.62 -0.93 -0.23 0.34 | 0.7 5.1 2.6 0.2 1.2 | 0.13 0.54 0.18 0.01 0.02 | | MABILDE 3.23 9.70 | 1.10 -1.03 -0.71 -2.18 -1.44 | 1.3 2.0 1.5 19.3 21.9 | 0.13 0.11 0.05 0.49 0.21 | | IMBERT 3.23 0.67 | -0.16 -0.19 -0.12 -0.47 0.53 | 0.0 0.1 0.0 0.9 2.9 | 0.04 0.05 0.02 0.33 0.41 | | EYSSERIC 3.23 5.19 | -0.15 -0.43 -1.80 1.04 0.67 | 0.0 0.4 9.8 4.4 4.7 | 0.00 0.04 0.63 0.21 0.09 | | CHAZE L 3.23 6.12 | 0.76 0.82 2.15 -0.05 -0.14 | 0.6 1.3 13.9 0.0 0.2 | 0.09 0.11 0.75 0.00 0.00 | | VINCENT 3.23 4.75 | -0.55 0.78 1.22 -1.21 0.88 | 0.3 1.2 4.5 5.9 8.2 | 0.06 0.13 0.31 0.31 0.16 | +---------------------------------------+-------------------------------+--------------------------+---------------------------

ANNEXE 11 : Plan d’actions en faveur de la filière ovine 2008-2009

MOYENS

Etablir des références pour les systèmes diversifiés - découpe, transformation et vente directe de viandes - transformation du lait - transformation de laine - utilisation de la laine comme isolant (vérifier l’existence du marché et le niveau de valorisation).

Etablir des références pour les systèmes traditionnels - 3 systèmes spécialisés (2 coop + chevillard) - 3 systèmes mixtes avec châtaignes (2 coop+chevillard)

Stage références technico-économiques ovines

ENJEUX OBJECTIFS PLAN D’ACTIONS

Améliorer l’utilisation du pâturage en travaillant sur - la gestion de l’enherbement, - la rotation des pâtures, - les apports (fumures, amendements…) - les périodes de fauches…

Développer l’utilisation des co-produits - les sous-produits utilisables, - leurs valeurs alimentaires, - les modalités de distribution, - les coûts

Formation « gestion des pâturages » avec visite

Accompagner un groupe d’éleveurs en combinant un suivi individualisé

Contacter les industriels (Coopeyrieux, Sabaton) pour savoir si intéressés par valorisation de leurs produits par éleveurs

Contacter CUMA Ardèche Compost

Recenser les différents types de clôtures et systèmes de barrières utilisables (coûts)

Compléter les références filières 07 : Répartition nb brebis/EA, situation géographique des élevages,répartition des EA/ tranche d’âge, nb d’éleveurs qui s’installent sans aides et pourquoi ?

Automne 07 Fait

Interv. : E. Forel, G. Martineau. Organ. : SDO

Hiver 08-09 R. Perrier - Projet auto. fourragère Faire article sur projet auto. alim

Août/ Septembre 08

Les techniciens des coop. informent les éleveurs à proximité des sites concernés pour l’utilisation de co-produits

Août/ Sept 08 Fait

Mathilde / Lucia Fait Contact : E. Forel, démo en 2005

Septembre 08 Lucia – A faire

Issamoulenc

Tout secteur Info via AAA, Coop

Voir autres entreprises : Pasquier, Société Jean (Montélimar)

Nord Ardèche E. Forel

Identifier les procédures administratives de mise en place

Août/ Sept 08 Lucia – A faire G. Martineau Maires

Août 08 Fait

Mathilde ADASEA 07

Mars - Août 08Fait

Mathilde

CA07

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QUAND ? OU ? QUI ? / QUOI ?

Gérer l’apport d’amendements organiques par la technique du compostage

Favoriser l’utilisation de clôtures et barrières

Solliciter le Conseil Général pour financer ces équipements

Rester en veille par rapport aux besoins d’entreprises

Automne 08 Contacter Fédération de randonnée pour établir partenariat

ANNEXE 11 : Plan d’actions en faveur de la filière ovine 2008-2009

QUI ? / QUOI ?MOYENS

Améliorer la qualité des agneaux en travaillant sur la finition et le tri des agneaux.

Développer la filière lait de brebis. Rencontrer les laiteries et analyse des besoins

ENJEUX OBJECTIFS PLAN D’ACTIONS

Publier un article : présentation des fiches et encart sur gain économique d’une meilleure productivité

Décembre 08 Contact : JF Bataille (Institut de l’Elevage)

AAA

Août 09 Lucia Technicien AAS

Etude en cours

Organisation d’une journée : visite d’abattoir, utilisation machine à classer et discussion sur le classement des carcasses

Fait Fromagerie des Sources (Lozère)

Secteur de St Etienne Ludgarès

Février/Mars 09

Lucia – Contacter l’abattoir. Date à fixer avant fin 2008

Abattoir Grillon : groupe limité à 10 éleveurs

Février/Mars 09

Techniciens pour EA à voir- si possible lot passant sur machine à classer dans 2 jours qui suivent

Exploitations à définir avec coop.

Hiver 08-09 Bâtir argumentaire pour intérêt dans amélioration revenu et travail

MSA (envoie fiches contention)

Récupérer les coûts de production

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QUAND ? OU ?

Sensibiliser les éleveurs sur la qualité des agneaux produits.

Evaluer le coût de production d’un agneau désaisonné.

Accompagnement technique : ½ journée en EA avant visite abattoir

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Sensibiliser les éleveurs à l’importance de la technicité en élevage ovin

Fin 2008- Début 2009

Articles rédigés par techniciens

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ans

Etablir un planning d’articles sur l’année pour différentes périodes -alimentation (automne 08) - préparation à la lutte et à la mise bas (début hiver 09) - déparasitage (avant printemps 09)- parage onglons (fin hiver 09) - boiteries ? GDS ?

Article plaquette (sept), Journée travail (oct) intervention MSA (nov)

AAA

Solliciter CG pour financement matériel de pesée (1000 – 1300€)

Contacter MSA pour interventions sur travail et pénibilité

Août/ Sept 08 Lucia – Rappeler la MSA

Fin 08 Lucia

ANNEXE 11 : Plan d’actions en faveur de la filière ovine 2008-2009

MOYENS ENJEUX OBJECTIFS PLAN D’ACTIONS

Accompagner l’éleveur dans sa recherche de foncier.

Accompagner l’éleveur en cas de difficulté pour obtenir son permis de construire ou raccordement à l’eau.

Sensibiliser les CLI aux problématiques de la filière

Sensibiliser les maires, les services publics en cas de difficultés.

Sept 08 ADASEA, RDI, Point Accueil Installation

Problème de revenu – Diffusion des fiches de référence

QUAND ? OU ? QUI ? / QUOI ?

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Sensibiliser les éleveurs à l’utilisation des boucles électroniques, obligatoires au 1er janvier 2010

Articles

Journée manipulation des ovins

2009

EDE, SDO

Automne 08 ou mars/avril 09

Voir MSA si participation financière possible

AAA

MSA – Eleveur formé par la MSA

Automne 08 ou mars/avril 09

Combiner cette journée avec journée sur manipulation ovins

Chez JP Junique et B. Damiens

Journées techn., démonstrations de matériel ou technique particulière Sensibiliser les éleveurs à la modernisation de leur

exploitation et amélioration de leurs pratiques (accès, bâtiment, contention type parc, cornadis, filets, chiens).

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Rencontrer les associations de maires

SDO

Accompagner l’éleveur individuellement sur l’organisation du travail

Formation « Organisation du travail en élevage »

2009 CA 07

Entretien individuel 2008-2009 3-4 éleveurs/coop Suivi sur 3 ans

Coopératives

ANNEXE 12 Analyse de la filière ovine ardéchoise Résultats d’enquête (campagne 2006-2007)

Pistes d’actions A partir des pistes d’actions déjà envisagées et des résultats d’enquête, le Comité de Pilotage a retenu plusieurs orientations sur les conditions de travail et l’augmentation du revenu :

Développer l’autonomie alimentaire des élevages en améliorant la gestion du pâturage (formations) et en optimisant l’utilisation des parcours (parcs clôturés)

Mieux valoriser les agneaux produits (journée technique sur le tri et la finition des agneaux, visite d’abattoir pour travailler la qualité et le classement des carcasses)

Améliorer les résultats techniques en communiquant sur la conduite de l’élevage à tenir à des périodes clés

Améliorer le travail en exploitation en favorisant la modernisation des bâtiments d’élevage (visite d’élevages) et la facilitation des enregistrements (sensibilisation des éleveurs à l’identification électronique, obligatoire au 1er janvier 2010)

Préambule Dans un contexte actuel difficile pour le secteur ovin (prix, réforme de la PAC, flambée des coûts de production, baisse du nombre d’éleveurs et des effectifs ovins), un état des lieux de la filière ovine ardéchoise a été réalisé au cours du printemps 2008, grâce à une enquête menée par la Chambre d’Agriculture auprès de 31 producteurs professionnels (Fig. 1). Ce projet a été suivi par un comité de pilotage associant la Commission Ovine de la Chambre d’Agriculture de l’Ardèche, le Syndicat Départemental Ovin, les coopératives Die Grillon et Agneaux des Alpes du Sud et le GAVIQ. L’objectif est de réaliser des références technico-économiques pour 4 systèmes de production (Tab. 1) afin d’améliorer le conseil apporté aux producteurs et d’identifier les marges de progrès pour pérenniser la production ovine en Ardèche.

* GAVIQ : Groupement Ardéchois des Viandes de Qualité

Fig. 1 - Répartition des élevages ovins

rencontrés

Conclusion Les fiches de références réalisées pour ces 4 systèmes de productions, disponibles à la Chambre d’Agriculture, seront mises à disposition des conseillers de la Chambre, de l’ADASEA et du Point Info Installation. Cette étude va permettre des actions auprès des exploitations concernées mais ouvre aussi la voie d’une réflexion auprès d’éleveurs utilisant d’autre systèmes de productions liés à une commercialisation différente (vente directe par exemple).

Pour plus d’information, contactez La Chambre d’Agriculture de l’Ardèche

4 avenue de l’Europe Unie – BP 114 – 07 001 PRIVAS Cedex Département Valorisation des Produits – Lucia LATRE, animatrice Productions Animales

Tel : 04 75 20 28 00 – Fax : 04 75 20 28 01 – E-mail : [email protected]

Analyse globale

Les exploitations ovines enquêtées correspondent à de grandes structures, en moyenne 145 ha de surface agricole utile (SAU) (dont 65% de parcours et prairies pâturées), 391 brebis à dominante BMC ou Préalpes du Sud et un chargement moyen de 0,5 UGB/ha. L’âge moyen des exploitants est 41 ans. Les 4 systèmes se distinguent selon le rythme d’agnelage et la localisation géographique.

Tab. 1 - Définition des systèmes à caractériser par des références

Econome, spécialisé

- Plateau du Coiron et pourtour, SAU : 130 ha - 350 brebis Préalpes - 2 agnelages/an

Ovins, châtaignes

- Centre Ardèche et plateau , SAU : 100 ha - 250 brebis BMC - 2 agnelages/an (1 gros agnelage d’hiver + 1 second d’automne)

Spécialisé, accéléré

- Nord Ardèche, SAU : 50 ha - 300 brebis - 3 agnelages en 2 ans (60% du troupeau désaisonné en mai - juin, 40% des agnelages en novembre – décembre)

Spécialisé plateau

- Plateau ardéchois et secteur Boutières, SAU : 130 ha - 400 brebis - 2 à 3 agnelages/an

Août 2008

Marges de progrès L’analyse des enquêtes a permis d’identifier des marges de progrès.

La thématique « travail et main d’œuvre » préoccupe le plus les éleveurs La charge de travail est importante, le temps libre jugé insuffisant, les difficultés étant liées aux contraintes administratives et aux astreintes quotidiennes et à l’absence de congés. 81% des exploitations sont individuelles et les activités sont souvent diversifiées (58% des exploitants). Le recours fréquent à la main d’œuvre (Fig. 2) familiale pose le problème de la pérennité des exploitations. Par ailleurs, l’adhésion à des services de remplacement est peu répandue (29% des éleveurs).

6%

42%

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42%

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29%

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Salarié Famille Groupementd'employeurs

Entraide Serviceremplacement

Autre

Atelier ovin Hors atelier ovin

Fig. 2 - Main d’œuvre occasionnelle

Enfin, pour augmenter le revenu des modifications sont à envisager pour améliorer les performances techniques, très hétérogènes selon les systèmes et au sein d’un même système. Pour améliorer le taux de mise bas et le renouvellement, un meilleur suivi du troupeau (rigueur des enregistrements, diagnostics de gestation) permet de repérer les brebis improductives, à réformer. La génétique (adhésion aux UPRA et aux contrôles de performances) et l’alimentation (adaptation des rations aux besoins des animaux, bonne complémentation) sont deux axes de travail pour progresser en prolificité.

Tab. 3 – Performances de reproduction obtenues pour les différents systèmes

Econome spécialisé

Ovins châtaignes

Spécialisé accéléré

Spécialisé plateau

Total élevages enquêtés

SAU (ha) 175 146 72 138 145

Nombre de brebis 433 342 299 425 391

Taux de mise bas (%) 86% 92% 91% 92% 90%

Taux de prolificité (%) 120% 131% 198% 145% 140%

Taux de mortalité agneaux (%) 11% 10% 13% 13% 12%

Taux de productivité numérique (%) 93% 110% 156% 118% 112%

Nombre d’agneaux vendus/brebis 0,7 0,8 1,5 1 0,9

L’étude montre également des améliorations à apporter dans l’autonomie alimentaire des élevages afin de limiter la vulnérabilité des exploitations à la flambée actuelle des prix des matières premières. En raison de la topographie et du climat, l’implantation de céréales est rendue difficile dans certaines zones (Boutières). Cependant, des progrès peuvent être faits sur l’autonomie fourragère (35% des éleveurs non autonomes), malgré de bons résultats moyens (Tab. 2) cachant une forte disparité entre exploitations.

Tab. 2 – Pourcentage moyen d’autonomie en fourrages et en concentrés

Fourrages Concentrés Econome spécialisé 97 % 81 %

Ovins châtaignes 84 % 0 % Spécialisé accéléré 97 % 77 % Spécialisé plateau 90 % 21 %

Avenir de la production ovine D’ici 5 ans,

- 42% des éleveurs rencontrés souhaitent maintenir leur cheptel ovin. - 26% veulent augmenter la taille du troupeau, qui s’accompagnerait, pour la moitié d’entre

eux, d’une augmentation des surfaces exploitées (27 ha en moyenne). - Près de 30% des éleveurs envisagent de diminuer la taille du troupeau, par manque de

rémunération et de se diversifier (bovins viande). Ils souhaitent produire moins d’agneaux mais de meilleure qualité, notamment pour certains davantage d’agneaux légers, mieux payés par les coopératives.

- Seulement, 3% pensent arrêter la production ovine et toute activité agricole.

Résumé

Devant les difficultés actuelles de la filière ovin viande (réforme de la PAC, baisse du prix de

la viande, diminution des effectifs ovins et du nombre d’éleveurs) et des contraintes

spécifiques au département de l’Ardèche (baisse des installations en élevage ovin, coûts de

ramassage des agneaux élevés liés à une topographie difficile et à une faible densité

d’élevages), la Chambre d’Agriculture de l’Ardèche a choisi, en partenariat avec les acteurs

économiques de la filière, de mettre en place une réflexion sur l’avenir de cette filière dans le

département. L’objectif est d’améliorer le conseil aux éleveurs et de développer des actions

pour relancer la production ovine ardéchoise. Des enquêtes sur le terrain auprès de 31

producteurs ont permis de caractériser quatre systèmes de production au travers de références

technico-économiques et d’identifier différentes marges de progrès. L’amélioration des

conditions de travail et des performances techniques en élevage ovin ainsi que le

développement de l’autonomie fourragère sont les principales orientations définies dans un

plan d’actions en faveur de la filière pour les mois à venir.

Mots clés : filière ovin viande, Ardèche, enquêtes, références technico-économiques, plan

d’actions

Abstract

Currently faced to many difficulties (reform of Common Agricultural Policy, decrease of

meat price, fall of sheep and farmers numbers), sheep meat production in Ardèche is also

confronted with specific problems (higher lamb collecting costs, hilly landscape, fall of

installations in sheep breeding). Therefore, Chambre d’Agriculture members of sheep

committee wanted to think about future of local sheep production in order to revive this one

and to improve advice to farmers. Surveys, conducted in sheep farms, led to characterisation

of four production systems through technical and economic references and identification of

margins of progress. Improving working conditions and production performances and

developing forage autonomy are the mains goals of an action plan for the next few months.

Key words : sheep meat production, Ardèche, surveys, technical and economic

references, action plan