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7 actualités Actualités pharmaceutiques n° 502 Janvier 2011 Concours de l’internat de pharmacie 2011-2012 Le nombre de postes ouverts au concours de l’internat de pharmacie 2011-2012 est de 515, dont 320 en pharmacie, 50 en innovation pharmaceutique et recherche et 145 en biologie médicale. La zone sud de la France est mieux lotie que le Nord, mais c’est la région Île-de-France qui, avec 57 postes en pharmacie, est la mieux dotée.  E. D. Source Journal Officiel n° 0281 du 4 décembre 2010. www.legifrance.gouv.fr « Contre les drogues, chacun peut agir » Michaël prend de la cocaïne et personne, autour de lui, n’ose ou ne pense qu’il est bon d’intervenir, tandis que Nelson, parce que son entraîneur lui en a déjà parlé, a réussi à refuser l’ecstasy proposée par un ami et que Brigitte, dont la fille consomme du cannabis et s’isole peu à peu, a demandé de l’aide. Ces trois personnages sont le fil conducteur de la nouvelle campagne de l’Institut national de prévention et d’éducation pour la santé (Inpes), une campagne pour soutenir les adultes, notamment les parents qu’elle encourage à engager le dialogue avec leur enfant « sans dramatisation ni banalisation » et à demander une aide extérieure (site www.drogues-info-service.fr et ligne Drogues info service 0800 23 13 13). Trois spots, diffusés pendant trois semaines, en décembre 2010, ont été relayés par une annonce dans la presse féminine, télé et hebdomadaire. E. D. Les médicaments non utilisés (MNU) ne peuvent plus faire l’objet d’une redistribution dans des pays pauvres. Cette disposition suscite de réelles interrogations. L’ adoption, début 2009, de la disposition selon laquelle les médica- ments non utilisés (MNU) ne peuvent plus être redistribués dans des pays en dévelop- pement semblait inévitable face aux nombreuses critiques soulevées par ce recyclage humanitaire partout dans le monde. En effet, les produits envoyés à l’étranger se révé- laient le plus souvent inadap- tés et inutiles et représentaient pour les pays receveurs une difficulté supplémentaire liée à la nécessité de les éliminer. Cependant, ces arguments ne convainquirent pas l’ensemble des associations qui, en France, promouvaient l’envoi de MNU dans les pays en développe- ment. Aussi, aujourd’hui encore il n’est pas rare que les doua- nes saisissent des produits pharmaceutiques non utilisés acheminés de la France vers des États touchés par une crise sanitaire majeure. Pour le président de Pharmacie humanitaire internationale (PHI), Jean-Marc Merle 1 , « la situation est préoccupante. Plusieurs petites associations françai- ses continuent d’envoyer des médicaments, notamment en Afrique. Quelques confrères hors la loi, et sans doute pleins de bonnes intentions, alimen- tent ainsi un circuit parallèle, une filière française résiduelle ». Bon usage de médicaments et discrétion du réseau Cependant, la stagnation de l’activité du réseau Cyclamed, chargé du recyclage des MNU, ne semble pas devoir s’expliquer uniquement par la persistance de ces activités humanitaires interdites. Après une progression de 2,4 % du nombre de médicaments trans- formés en électricité en 2008 et une augmentation de cette « valorisation énergétique » de 8 % entre 2008 et 2009, « avec moins de 1 % à fin septembre 2010, les volumes stagnent un peu » reconnaît le président de Cyclamed, Thierry Moreau Defarges 1 . Pour autant, la voie humanitaire ne représentant avant l’entrée en vigueur de la nouvelle réglementation que 2 à 3 % des MNU, il semble que les raisons de cette stagnation soient à chercher ailleurs. Ainsi, Thierry Moreau Defarges évoque des ventes de médicaments qui ont cessé d’augmenter, phéno mè ne qui pourrait, en partie, être expliqué par l’efficacité des campagnes de sensibilisation sur le bon usage des produits pharmaceutiques. Par ailleurs, il rappelle qu’à la différence des années précédentes, le réseau a limité ses campagnes de communication. Un nouveau projet humanitaire ? Pour autant, Thierry Moreau Defarges ne semble pas exclure un impact psycho- logique de la fin de l’envoi des MNU vers des associa- tions humanitaires. « Il faut reconnaître que l’interdiction du recyclage humanitaire [...] va contre le réflexe humain qui consiste à refuser de jeter un produit neuf, emballé et inutilisé. Il y a là comme un paradoxe sur lequel [...] je suis prêt à réfléchir. Ne pourrait-on envisager l’idée d’un nouveau projet humanitaire [...] qui ne traiterait que des formes sèches en boîtes neuves non périmées, et portant une preuve de leur inviolabilité ? » suggère-t-il. Une proposition qui pourrait séduire certaines organisations, aujourd’hui dans l’illégalité.  Aurélie Haroche © jim.fr MNU Recyclage humanitaire des médicaments : la loi est-elle trop rigide ? Note 1. « Où sont passés les MNU ? », Quotidien du pharmacien, n°2793 du 29/11/2010. Brigitte a un problème avec la drogue. Pourtant, elle n’en consomme pas. C’est sa fille Marion qui fume du cannabis. Elle s’isole, elle rate ses examens. Alors, Brigitte a décidé de demander de l’aide. Grâce à elle, Marion va s’en sortir. Oui, contre les drogues, chacun peut agir. Toutes les aides disponibles sur : www.drogues-info-service.fr Michaël prend de la cocaïne. Ses parents se doutent de quelque chose, mais on ne parle pas de ça à la maison. Son frère pense qu’il n’a pas de leçon à donner. Et sa petite amie, elle, trouve que ça fait rock. Voilà, tous ceux qui aiment Michaël ne font rien alors qu’ils pourraient l’aider. Oui, contre les drogues, chacun peut agir. Toutes les aides disponibles sur : www.drogues-info-service.fr Voici Nelson. Hier, son meilleur ami lui a proposé de l’ecstasy. Nelson a d’abord hésité. Mais il a dit non. Parce que son entraîneur lui en a parlé un jour. Il lui avait conseillé de ne jamais commencer Même par curiosité Oui Toutes les aides disponibles sur : www.drogues-info-service.fr is et l n ue Voici Nelson. Hier, son meilleur ami lui a proposé de l’ecstasy. Nelson a d’abord hésité. Mais il a dit non. Parce que son entraîneur lui en a parlé un jour. Il lui avait conseillé de ne jamais commencer. Même par curiosité. Oui, contre les drogues, chacun peut agir. Toutes les aides disponibles sur : www.drogues-info-service.fr De 8 h 00 à 2 h 00, 7j/7, appel gratuit depuis un poste fixe. * © DR © DR © DR © Fotolia.com/Mahesh Patil

« Contre les drogues, chacun peut agir »

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Actualités pharmaceutiques n° 502 Janvier 2011

Concours de l’internat de pharmacie 2011-2012Le nombre de postes ouverts au concours

de l’internat de pharmacie 2011-2012

est de 515, dont 320 en pharmacie,

50 en innovation pharmaceutique et recherche

et 145 en biologie médicale. La zone sud de la

France est mieux lotie que le Nord, mais c’est

la région Île-de-France qui, avec 57 postes

en pharmacie, est la mieux dotée. �

E. D.

SourceJournal Officiel n° 0281 du 4 décembre 2010. www.legifrance.gouv.fr

« Contre les drogues, chacun peut agir »Michaël prend de la cocaïne et personne, autour de lui, n’ose ou ne pense qu’il est bon d’intervenir,

tandis que Nelson, parce que son entraîneur lui en a déjà parlé, a réussi à refuser l’ecstasy

proposée par un ami et que Brigitte, dont la fille consomme du cannabis et

s’isole peu à peu, a demandé de l’aide. Ces trois personnages sont le fil

conducteur de la nouvelle campagne de l’Institut national de prévention

et d’éducation pour la santé (Inpes), une campagne pour soutenir les

adultes, notamment les parents qu’elle encourage à engager le dialogue

avec leur enfant « sans dramatisation ni banalisation » et à demander

une aide extérieure (site www.drogues-info-service.fr et ligne

Drogues info service 0800 23 13 13). Trois spots, diffusés pendant

trois semaines, en décembre 2010, ont été relayés par une annonce

dans la presse féminine, télé et hebdomadaire. � E. D.

Les médicaments

non utilisés

(MNU) ne peuvent

plus faire l’objet

d’une redistribution

dans des pays pauvres.

Cette disposition

suscite de réelles

interrogations.

L’adoption, début 2009, de la disposition selon laquelle les médica-

ments non utilisés (MNU) ne peuvent plus être redistribués dans des pays en dévelop-pement semblait inévitable face aux nombreuses critiques soule vées par ce recyclage humanitaire partout dans le monde. En effet, les produits envoyés à l’étranger se révé-laient le plus souvent inadap-tés et inutiles et représentaient pour les pays receveurs une difficulté supplémentaire liée à la nécessité de les éliminer. Cependant, ces arguments ne convainquirent pas l’ensemble des associations qui, en France,

promouvaient l’envoi de MNU dans les pays en développe-ment. Aussi, aujourd’hui encore il n’est pas rare que les doua-nes saisissent des produits pharmaceutiques non utilisés acheminés de la France vers des États touchés par une crise sanitaire majeure.Pour le président de Pharmacie humanitaire internationale (PHI), Jean-Marc Merle1, « la situation est préoccupante. Plusieurs petites associations françai-ses continuent d’envoyer des médicaments, notamment en Afrique . Quelques confrères hors la loi, et sans doute pleins de bonnes intentions, alimen-tent ainsi un circuit parallèle, une filière française résiduelle ».

Bon usage de médicaments et discrétion du réseauCependant, la stagnation de l’activité du réseau Cyclamed , chargé du recyclage des MNU, ne semble pas devoir s’expliquer uniquement par la persistance de ces activités humanitaires interdites. Après une progression de 2,4 % du

nombre de médicaments trans-formés en électricité en 2008 et une augmentation de cette « valorisation énergétique » de 8 % entre 2008 et 2009, « avec moins de 1 % à fin septembre 2010, les volumes stagnent un peu » reconnaît le président de Cyclamed, Thierry Moreau Defarges1. Pour autant, la voie humanitaire ne représentant avant l’entrée en vigueur de la nouvelle réglementation que 2 à 3 % des MNU, il semble que les raisons de cette stagna tion soient à chercher ailleurs. Ainsi, Thierry Moreau Defarges évoque des ventes de médicaments qui ont cessé d’augmenter, phéno mè ne qui pourrait, en partie, être expliqué par l’efficacité des campa gnes de sensibilisation sur le bon usage des produits pharmaceutiques. Par ailleurs, il rappelle qu’à la différence des années précédentes, le réseau a limité ses campagnes de communication.

Un nouveau projet humanitaire ?Pour autant, Thierry Moreau Defarges ne semble pas exclure un impact psycho-logique de la fin de l’envoi des MNU vers des associa-tions humanitaires. «  Il faut reconnaître que l’interdiction du recyclage humanitaire [...] va contre le réflexe humain qui consiste à refuser de jeter un produit neuf, emballé et inutilisé. Il y a là comme un paradoxe sur lequel [...] je suis prêt à réfléchir. Ne pourrait-on envisager l’idée d’un nouveau projet humanitaire [...] qui ne traiterait que des formes sèches en boîtes neuves non périmées, et portant une preuve de leur inviolabilité ? » suggère-t-il. Une proposition qui pourrait séduire certaines organisations, aujourd’hui dans l’illégalité. �

Aurélie Haroche

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MNU

Recyclage humanitaire des médicaments : la loi est-elle trop rigide ?

Note1. « Où sont passés les MNU ? », Quotidien du pharmacien, n°2793 du 29/11/2010.

Brigitte a un problème avec la drogue.Pourtant, elle n’en consomme pas. C’estsa fille Marion qui fume du cannabis.Elle s’isole, elle rate ses examens. Alors,Brigitte a décidé de demander de l’aide.Grâce à elle, Marion va s’en sortir. Oui,contre les drogues, chacun peut agir.

Toutes les aides disponibles sur : www.drogues-info-service.fr* De 8 h 00 à 2 h 00, 7j/7, appel gratuit depuis un poste fixe.

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Michaël prend de la cocaïne. Ses parentsse doutent de quelque chose, mais on neparle pas de ça à la maison. Son frèrepense qu’il n’a pas de leçon à donner. Etsa petite amie, elle, trouve que ça fait rock.Voilà, tous ceux qui aiment Michaël nefont rien alors qu’ils pourraient l’aider. Oui,contre les drogues, chacun peut agir.

Toutes les aides disponibles sur : www.drogues-info-service.fr* De 8 h 00 à 2 h 00, 7j/7, appel gratuit depuis un poste fixe.

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Voici Nelson. Hier, son meilleur ami lui a proposé de l’ecstasy. Nelson a d’abord hésité. Mais il a dit non. Parce que son entraîneur lui en a parlé un jour. Il lui avait conseillé de ne jamais commencer Même par curiosité Oui

Toutes les aides disponibles sur : www.drogues-info-service.fr* De 8 h 00 à 2 h 00, 7j/7, appel gratuit depuis un poste fixe.

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Voici Nelson. Hier, son meilleur ami lui

a proposé de l’ecstasy. Nelson a d’abord

hésité. Mais il a dit non. Parce que

son entraîneur lui en a parlé un jour.

Il lui avait conseillé de ne jamais

commencer. Même par curiosité. Oui,

contre les drogues, chacun peut agir.

Toutes les aides disponibles sur : www.drogues-info-service.fr

* De 8 h 00 à 2 h 00, 7j/7, appel gratuit depuis un poste fixe.

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