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DOCUMENT DE TRAVAIL

EPCC (VALUATION PAR CONTRAT DE CONFIANCE)

ET PREUVES DE SCIENCES CONOMIQUES ET SOCIALES EN CYCLE TERMINAL

- Pas de miracles mais des avantages attendre!

- Un programme et des preuves du baccalaurat parfaitementcompatibles avec lEPCC

Andr ANTIBI[endnoteRef:1], sest fait connaitre par sa mise en vidence de la constante macabre[endnoteRef:2]. Il na pas cess par la suite de chercher y remdier et il propose lEPCC[endnoteRef:3] (valuation par contrat de confiance). [1: Andr Antibi:La constante macabre ou comment a-t-on dcourag des gnrations d'lves ?, Andr Antibi, coll. Mathadore, 2003.Les notes : la fin du cauchemar, ou comment supprimer la constante macabre, Andr Antibi, ditions mathadore, 2007.50 paradoxes dans enseignement : Pour en rire ou en pleurer, Andr Antibi, ditions mathadore, 2011.Pour des lves heureux, A Antibi, coll. Mathadore, 2014.Site du mouvement contre la constante macabre : http://mclcm.fr (documents officiels, tmoignages, vidos, ).] [2: 1. La constante macabre : de quoi sagit-il ? Imaginez un professeur excellent avec des lves excellents. Si dans un tel contexte, toutes les notes sont bonnes (elles devraient ltre bien sr), le professeur est montr du doigt, et est considr comme un professeur laxiste, voire pas trs srieux. Les parents dlves et les lves eux-mmes suspecteraient a priori un professeur dune matire importante dont la moyenne de classe serait souvent de 14 ou 15 sur 20. Ainsi, sous la pression de la socit, les enseignants semblent obligs, pour tre crdibles, de mettre un certain pourcentage de mauvaises notes, mme dans les classes de bon niveau : une constante macabre en quelque sorte. Jinsiste sur le fait quil sagit dun phnomne de socit dont les enseignants ne sont videmment pas les seuls responsables. Il y a quelques cas o ce dysfonctionnement existe peu ; par exemple dans les matires considres, tort, comme secondaires (musique, arts plastiques, ducation physique et sportive), dans lenseignement professionnel. Ces exceptions sont encourageantes car elles montrent que la constante macabre nest pas lie en profondeur la nature des franais, puisquil suffit de changer de matire pour ne plus la rencontrer. Contrairement ce que certains pourraient peut-tre penser, la constante macabre existe dj dans lenseignement primaire. Plus prcisment, les enseignants sont invits mettre trois types dapprciation, acquis , non acquis , en voie dacquisition . Inconsciemment, ils se sentent obligs de mettre des lves dans chacun des trois groupes pour avoir limpression davoir valu correctement. ce sujet lanecdote suivante peut avoir un caractre cocasse ; trois inspecteurs de lducation nationale, convaincus de lintrt du combat contre la constante macabre, ont avou au cours dune de mes confrences quils seraient trs choqus sils inspectaient un professeur qui ne mettrait aucune apprciation non acquis un contrle Les enseignants sont-ils conscients dun tel dysfonctionnement ? Non, en gnral. Moi-mme, durant les vingt premires annes de ma carrire denseignant, jtais convaincu quun bon sujet dexamen devait donner lieu une moyenne de 10 sur 20, quelles que soient les conditions de travail et les qualits de lenseignant et des lves. Or, avec une moyenne de classe de 10 sur 20, la moiti des lves environ est en situation dchec. Cest aberrant, absurde, grotesque quand on en prend conscience, et pourtant cela est vrai. Une tradition ridicule qui se perptue de gnration en gnration : il est trs difficile de remettre en cause un systme dans lequel on baigne.Pourquoi ce phnomne est-il inconscient ? Je propose trois rponses possibles cette question : - la tradition. Ltre humain naime pas ne pas faire comme tout le monde ; donc lorsquune situation existe, on la reconduit sans se poser de questions, tout btement en quelque sorte. Certains aimeraient peut-tre y voir des raisons hautement politiques ; je suis convaincu du contraire. Cette conviction est dailleurs taye par lorigine des soutiens au mouvement contre la constante macabre : on y retrouve une trs grande diversit de sensibilits, dans lenseignement public et dans lenseignement priv. Pour illustrer le poids de la tradition, il suffit de penser la valise roulettes. Combien de temps a-t-il fallu attendre pour que lon se dcide mettre des roulettes sous une valise ? Combien de visites chez le mdecin de personnes souffrant de maux de dos aprs avoir port une valise trop lourde ? Est-ce la faute un gouvernement de gauche ? De droite ? Mitterrand ? Chirac ? Non ! La raison est toute bte : par tradition, on met des roues sous un chariot, ou derrire des chevaux, mais pas sous une valise. Et puis un jour, la tradition (heureusement) a chang ; on a os mettre des roues sous une valise. prsent, si dans un aroport ou dans un hall de gare quelquun se casse le dos en portant une lourde valise sans roulettes, on le remarque et on le considre comme marginal... - La courbe de Gauss : On pense quune rpartition est un phnomne naturel, et donc quil est normal quelle donne lieu une courbe de Gauss. Or une rpartition de notes nest videmment pas un phnomne naturel analogue une rpartition de tailles ou de poids dindividus. Dautre part, mme si ctait un phnomne naturel, pourquoi une telle courbe serait-elle centre 10 ?... Une remarque ce sujet : ce qui est un phnomne naturel, cest la vitesse dacquisition dune notion par un lve. Il ny a aucune raison pour que tous les lves comprennent une notion nouvelle la mme vitesse. Mais lors dune valuation, si les rgles du jeu sont bien dfinies, la situation est tout fait diffrente : deux lves ayant consacr un temps diffrent leurs rvisions, peuvent avoir les mmes rsultats si les comptences exigibles sont acquises. - Confusion entre phase dapprentissage et phase dvaluation Pendant la phase dapprentissage, il est normal que certains lves prouvent plus de difficult que dautres ; Par suite, si on ne prend pas garde diffrencier cette phase et la phase dvaluation, on pourrait en dduire que le phnomne de constante macabre est normal. Signalons ce sujet que la phase dvaluation reprsente une trs petite partie du temps denseignement, 10% environ. Pendant la phase dapprentissage, il est souhaitable de proposer aux lves des activits riches, parfois sources dobstacles ; sans oublier bien-sr de motiver les bons lves Mais ce nest certainement pas en posant un exercice trop difficile un jour de contrle que lon fera progresser lensemble dune classe. Au contraire, cela conduit le plus souvent au dcouragement dune majorit dlves qui se rendent compte que leur travail nest pas rcompens. Quelques consquences catastrophiques de ce dysfonctionnement - Chaque examen est un concours dguis. La lutte contre lchec scolaire restera donc vaine. - chec injuste et artificiel de nombreux lves qui, faisant partie des moins bons lves dune classe, ont une mauvaise note malgr leur travail et la comprhension des notions de base. - Perte de confiance dans les rapports entre lves et enseignants. - Perte de confiance en soi des lves franais. - Trop nombreux cours particuliers : il ne suffit pas de comprendre pour sen sortir ; il faut absolument viter de faire partie du mauvais tiers de la classe. Mal-tre des lves franais lcole. ce sujet, une rcente enqute internationale PISA est particulirement loquente : sur 41 pays (250000 lves interrogs), la France occupe la dernire place dans le domaine du bien-tre lcole. - Baisse inquitante du nombre dtudiants dans les filires scientifiques. Plus prcisment, la slection des lves sappuie souvent sur leurs rsultats en math et en physique ( une poque, cest le latin qui jouait ce rle). Par suite, ces disciplines, pourtant passionnantes, sont considres comme difficiles et plaisent moins. ce sujet, citons le Ministre Hubert Curien, un Grand Homme que jai eu lhonneur et le plaisir de rencontrer et qui je rends un chaleureux hommage : la collusion trop frquente entre ducation Andr Antibi, http://mclcm.free.fr/080516/080516.17_Intro-EPCC-Colloque.pdf

] [3: 2. Une solution possible : lEPCC Principal objectif : permettre concrtement et simplement lenseignant de se librer de la constante macabre. Un systme dvaluation destin radiquer ce phnomne a t expriment pendant trois ans. Il sagit du systme dvaluation par contrat de confiance (EPCC). Ce systme est trs facile utiliser et ne ncessite aucun moyen supplmentaire(2). Il est dj mis en pratique par des milliers denseignants. Cette mthode dvaluation repose sur le principe de base suivant : llve doit prendre conscience du fait que les efforts quil fournit ne sont pas vains, que le travail est une valeur importante. Ralisation pratique - Programme de rvision : une semaine environ avant chaque contrle de connaissances, l'enseignant donne un programme trs dtaill de rvisions ; plus prcisment, il choisit et communique une liste de points (cours, exercices,) balayant toutes les notions fondamentales du programme officiel, dj traits et corrigs en classe. L'lve est inform que les 4/5 environ de l'preuve du contrle porteront sur certains des points de la liste. Prcisons quil ne sagit nullement de communiquer le sujet du contrle lavance ! Cette liste, qui peut contenir certains points des programmes prcdents, doit tre suffisamment substantielle Andr ANTIBI Mars 2008 5 pour supprimer tout risque d'apprentissage par cur immdiat. - Sance de questions-rponses : deux ou trois jours environ avant l'preuve, l'enseignant organise une sance de questions-rponses au cours de laquelle les lves peuvent demander des explications ou des prcisions sur certains points mal compris. - laboration et correction du sujet : le sujet du contrle doit tre de longueur raisonnable ; il est normal que les meilleurs lves terminent avant la fin du temps imparti. On peut leur proposer des questions difficiles non notes. Dautre part, les rgles de rdaction, malheureusement absentes des programmes officiels, doivent tre prcises par lenseignant. Les rsultats