pampi06.files.wordpress.com€¦ · Web view-La Seconde Guerre mondiale : une guerre totale et d’anéantissement. Introduction : La Seconde Guerre mondiale éclate moins d’une

Histoire Première : Thème La Seconde Guerre mondiale, une guerre totale et d’anéantissement

-La Seconde Guerre mondiale : une guerre totale et d’anéantissement

Introduction : La Seconde Guerre mondiale éclate moins d’une génération après la fin de la Première Guerre mondiale. Les deux guerres sont liées car la Seconde Guerre mondiale répond au désir de revanche des vaincus, mais aussi à la brutalisation de la société pendant le conflit précédent. La Seconde Guerre mondiale a des caractéristiques nouvelles.

Une guerre mondiale avec l’extension géographique de la guerre sur tous les continents et océans (batailles en Afrique du Nord, en Ethiopie ; bataille de l’Atlantique contre les sous-marins allemands et du Pacifique contre les kamikazes japonais).

* une guerre technique et industrielle pour produire les nouvelles armes de guerre destructrice : chars d’assaut, bombardiers, bombes volantes V1 et V2, bombe atomiques…

* Une guerre de mouvement avec le déplacement très rapide des colonnes motorisées des chars d’assaut des Allemands Guderian et Rommel, de l’américain Patton…

* Une guerre où s’affrontent les idéologies : nazisme et fascisme contre stalinisme et démocratie.

* Une guerre de destructions (humaines et matérielles) où des régions sont ravagées par les combats (Normandie), où massacres (Oradour-sur-Glane, Buchères) et politiques d’anéantissement (génocides des Juifs et Tziganes) ciblent les civils.

I - UNE GUERRE MONDIALE ET TOTALE :

PB : En quoi la Seconde Guerre mondiale est-elle une guerre mondiale et totale ?

1 - Une guerre mondiale :

Objectifs de connaissance : Etudier l'extension géographique de la guerre, repérer les alliances militaires opposées, identifier les territoires occupés par les pays de l'Axe, et ceux qui sont libérés par les Alliés, observer les évolutions et les ruptures chronologiques, repérer rapidement les différents théâtres des opérations militaires et les différents fronts, observer continents et mers et océans concernés ou pas par les combats.

Exercice : Répondre aux questions à partir de l'analyse des cartes ci-jointes (travail en autonomie)

carte SG mondiale 2Cartes SG mondiale

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____________________________________________________________Objectif de méthode : analyser une carte historique

Lire une carte historique :1 - Lire le titre pour identifier le thème et localiser le document dans le temps et dans l’espace.2 - Lire attentivement la légende pour prendre connaissance des renseignements fournis : les données sont-elles quantitatives ou qualitatives ? Quels sont les figuré utilisés (de surface, ponctuels, linéaires) ? Les phénomènes représentés sont-ils hiérarchisés (variation de la couleur, de la taille des figurés…) ?3 - Observer l’échelle.

Présenter une carte historiqueIndiquer le type de carte (carte tableau ou carte d’évolution), le thème et l’espace étudié, l’auteur ou la source (afin éventuellement de critiquer la fiabilité des données), la date (spécifier s’il s’agit d’un document récent ou d’un document historique), la ou les périodes étudiées, le contexte historique ou d’un phénomène représenté.

Analyser une carte historique1 - Définir et décrire les caractéristiques des grands ensembles spatiaux.2 - Relever les contrastes, les oppositions, les évolutions éventuelles.3 - Expliquer les données de la carte en recourant aux connaissances et, au besoin, à d’autres sources documentaires. Il faut avoir une démarche qui va du général au particulier ; ne pas oublier d’énoncer des évidences avant d’étudier les différents phénomènes.

Conclure1 - Indiquer la signification et la portée du document.2 - Envisager éventuellement les conséquences des phénomènes étudiés.3 - Critiquer le document (par exemple : les données sont-elles fiables ?).____________________________________________________________

Synthèse et réponse au TP: La guerre s’étend sur tous les continents (blitzkrieg allemand en Europe, débarquement anglo-américain en Afrique du Nord avec l’opération Torch en 1942 ; lutte entre Japonais et Américains à Guadalcanal) et toutes les mers (bataille de l’Atlantique ; combats aéronavals à Midway dans le Pacifique…). Les conquêtes sont rapides avec l’utilisation des avions et blindés pour une guerre de mouvement : la blitzkrieg.« Blitzkrieg » (p. 106) : (« guerre éclair ») en allemand. Bombardements aériens préparant l’attaque de divisions blindées qui percent le front pour obtenir une victoire rapide et décisive.

Espace vital (p. 207) : (lebensraum) Territoire nécessaires, selon les nazis, pour assurer la survie et la prospérité de la race aryenne.

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2 - Une guerre totale :

Objectifs de connaissance : vocabulaire : idéologies, guerre totale, guerre des sorciers.

Objectifs de méthode : analyser et interpréter une image (décrire objectivement (ce que je vois), mettre en contexte (ce que je sais), interpréter et critiquer (ce que j'en déduis).

Guerre totale : forme de guerre qui mobilise totalement les ressources économiques, humaines et morales d’un pays.

a - Une guerre idéologique :

Documents : Le drapeau nazi sur l'Arc de triomphe (p.107) et le drapeau de l'URSS sur le Reichstag

Q : En quoi ces deux documents montrent-elles que la Seconde Guerre mondiale est une guerre idéologique ?

(Réponse orale : Le fait de faire flotter son drapeau sur des lieux de pouvoir (Reichstag) ou de gloire militaire (Arc de triomphe) sur de tels bâtiments n'est pas anodin. Il montre la dimension idéologique de la Seconde Guerre mondiale. Les deux drapeaux sont porteurs d'une idéologie : pour les nazis, il indique la supériorité de la race aryenne et acte de domination sur une France soumise; le drapeau communiste de l'URSS exalte les travailleurs (et la lutte des classes.).

S’affrontent deux camps antagonistes : Idéologie, système d’explication du monde, de valeurs, de croyances. Dans les régimes totalitaires, les idéologies sont érigées en doctrines officielles indiscutables.• L’idéologie des puissances fascistes est basée sur la peur du communisme (priorité à la lutte contre l’U.R.S.S.) et sur le racisme (antisémitisme national-socialiste, politique de l’espace vital pour la « race aryenne »), ce qui conduit à l’extermination des populations jugées « inférieures ». Dans les territoires occupés par les nazis, Juifs et Tsiganes ont été tués « industriellement » dans les camps d’extermination à partir de janvier 1942 (« Solution finale » décidée lors de la conférence de Wannsee) : chambres à gaz (zyklon B) et fours crématoires furent les instruments de ce génocide (extermination de tout un peuple), appelé Shoah (catastrophe en hébreu) pour les populations juives.• Les pays de la Grande Alliance, qui ont signé la Charte de l’Atlantique (1941) affirmant le « droit des peuples à disposer d’eux-mêmes », se battent pour la liberté dans le monde.

b - Une guerre économique, des économies de guerre :

• La mobilisation des économies : l’effort de guerre a porté sur la fabrication d’acier, d’avions et de chars, la production de fer, de pétrole, de charbon. La guerre économique a été gagnée par les Etats-Unis, grâce

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au « Victory Program » du président Roosevelt (janvier 1942). Par la loi prêt-bail, les Etats-Unis ont pu aider leurs alliés dans leurs efforts de guerre respectifs. Seule l’URSS est parvenue à mobiliser son industrie avec une aide extérieure faible.• La mobilisation de la main-d’œuvre : l’Allemagne, qui a mobilisé 12 millions de soldats en 1945 (tous les hommes de 14 à 65 ans), a connu une pénurie de main-d’œuvre compensée par l’utilisation des étrangers, volontaires de la « Relève » puis travailleurs forcés du S.T.O. ou des camps de concentration (lieux de la mort lente par le travail). Les Alliés ont gagné la guerre grâce à la mobilisation volontaire des populations, prêtes à tous les sacrifices pour la liberté (les ménagères britanniques donnent leurs casseroles pour faire des avions lors de la bataille d’Angleterre).

c - Une guerre technologique et scientifique : la « guerre des sorciers »

• Churchill a mobilisé les scientifiques à la recherche de l’arme absolue. Allemagne : la priorité fut donnée à la recherche sur les avions à réaction et les missiles. Les « bombes volantes » (V1 et V2) ont cependant eu un effet très limité (utilisation tardive et en petit nombre). Les inventeurs de l’arme nucléaire sont A. Einstein, E. Fermi et Oppenheimer, tous trois réfugiés politiques aux Etats-Unis.• Le projet Manhattan aboutit à l’explosion de la première bombe atomique à Los Alamos (Nouveau Mexique) en juillet 1945 (pendant la conférence de Potsdam). Le président Truman décida de l’utiliser sur des populations civiles à Hiroshima et Nagasaki (6 et 9 août 1945). La technologie et la science américaines révélaient leur supériorité : le bazooka et le nylon en sont deux autres exemples.

II - La Seconde Guerre mondiale est une guerre d'anéantissement :

1 - Les logiques politiques et militaires dans l'anéantissement des soldats :

Pb : Comment les stratégies politiques et militaires visent-elles à l'anéantissement des soldats ? (L’exemple japonais)

Document n°3 p 121 : le sort difficile des prisonniers militaires en Asie

Pb : Quel est le sort des prisonniers de guerre des Japonais ? Pourquoi ?Les prisonniers anglais dans le cinéma occidental et japonais.

* Le Pont de la rivière Kwai : L’arrivée des soldats anglais dans le camp de prisonnier après une longue marche éprouvante dans la jungle.

http://www.youtube.com/watch?v=83bmsluWHZc&feature=related

Exercice : Décrivez l’état des vêtements et des chaussures des soldats anglais ; l’état des lieux où habitent les soldats.

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http://www.youtube.com/watch?v=83bmsluWHZc&feature=related


* Furyo :http://www.youtube.com/watch?v=NpHg99zb6_4&feature=related

Exercice : Que veut faire le commandant japonais sur le prisonnier ? Est-ce en encore avec les conventions de Genève de 1929 ? Comment le militaire Britannique l’empêche-t-il et quelles sont les réactions des Japonais ?

Ce comportement envers les prisonniers se retrouve-t-il avec les autres belligérants ? L’anéantissement des soldats ennemis se fait en violation des lois de la guerre comme la convention de Genève de 1929. * Contre les militaires soviétiques : L’URSS n’a pas signé la Convention et ses soldats sont particulièrement victimes des nazis. Sur le front Est, 3,5 millions de soldats soviétiques prisonniers ont été ainsi volontairement « liquidés » par les forces allemandes. * Contre les militaires polonais : après l’invasion de la Pologne par l’Allemagne et l’URSS les Soviétiques exécutent environ 22 000 officiers de l’armée polonaise prisonniers de guerre à Katyn en avril1940. L’armée impériale du Japon en raison de son mépris de la vie a exercé plusieurs actions brutales contre les soldats ennemis mais aussi contre ses propres soldats : * L’Unité 731 est une unité militaire de recherche bactériologique coupable de crimes contre l’humanité. Elle s’est servie de soldats chinois prisonniers et de civils comme cobayes humains pour réaliser des expériences (peste, typhus, choléra ; vivisections sans anesthésie) et tenter de fabriquer des armes chimiques. * En 1944 des pilotes d’avion suicide, les kamikazes, sacrifièrent leur vie pour tenter de stopper l’avancée américaine dans le Pacifique en se jetant sur les navires ennemis.

2 - Les logiques politiques et les étapes de l'anéantissement des civils :

a) Les civils comme objectifs de guerre :

Pb : Comment les stratégies militaires incluent-elles les civils comme objectifs de guerre ?

- Les bombardements :

Le dessin animé et la propagande dans la guerre :

La propagande du côté américain. Source : commentaire d’une affiche « Tex Avery, Blitz Wolf (Der Gross Méchant Loup), 1942 » http://www.clg-lumiere-marly.ac-versailles.fr/IMG/pdf/2013-2014_3.hda._tex_avery_-_fiche_eleve.pdf

L’extrait :https://vimeo.com/63467857

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https://vimeo.com/63467857

http://www.clg-lumiere-marly.ac-versailles.fr/IMG/pdf/2013-2014_3.hda._tex_avery_-_fiche_eleve.pdf

http://www.clg-lumiere-marly.ac-versailles.fr/IMG/pdf/2013-2014_3.hda._tex_avery_-_fiche_eleve.pdf

http://www.youtube.com/watch?v=NpHg99zb6_4&feature=related


Commentaire de l’extrait ci-dessous :http://www.ac-grenoble.fr/college/pagnol.valence/file/HDA/HistGeoEducCivique/BWolf2.pdf

Et la propagande, dessin animé vichyste : Mickey bombarde la France

http://www.dailymotion.com/video/xbl4pi_les-francais-parlent-aux-francais-a_news

Ou http://www.dailymotion.com/video/xbl4pi_les-francais-parlent-aux-francais-a_news

Activité : Répondre aux questions après avoir visionné les extraits des vidéo ci-dessus.

1) Qui est le commanditaire du dessin animé et dans quel but ? 2) Autour de quel objet est réunie la famille française ? Qu’écoute-t-il ? En quoi les français de l’époque peuvent-ils se reconnaître dans cette famille ? 3) Quel est le physique du personnage parlant à la radio ? Quel est son accent ? Pourquoi est-il représenté ainsi ? 4) Qui sont les aviateurs des bombardiers ? Pourquoi utiliser de tels types de personnages ? 5) Quels sont les désirs de la famille française ? Cela correspond-t-il à la vérité, toute la vérité ? 6) Quel est le sort de la famille ? Comment qualifier ce dessin animé ? Texte 2 page 118 : Les bombardements alliés en Normandie

Question 2 page 119 : Comment peut-on expliquer les bombardements alliés sur le territoire français ?

Synthèse :Les bombardements sont violents et fréquents pendant la Seconde Guerre mondiale. Autant les civils des pays de l’Axe que de pays alliés sont concernés. En Normandie ils préparent le débarquement de juin 1944 et sont très violents : 200 000 Normands trouvent la mort dans ces bombardements et 87% de la ville de Caen est rasé. Les moyens manquent pour sauver les victimes des bombardements et aider les rescapés. Mais les bombardements existent depuis le début de la guerre. Les Allemands ont attaqué par leur aviation les colonnes de Belges et Français fuyant l’avancée des troupes allemandes en mai-juin 1940 ;

Le Royaume-Uni a connu une campagne de bombardements intensifs nommée Blitz ou Bataille d’Angleterre de septembre 1940 à mai 1941 dans le but de détruire l’industrie britannique et terroriser la population (environ 15 000 morts). Les villes touchées sont surtout Coventry (500 bombardiers le 15 novembre 1940) et Londres, touchée à nouveau à partir de 1944 par les bombes volantes V1 et V2.

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http://www.ac-grenoble.fr/college/pagnol.valence/file/HDA/HistGeoEducCivique/BWolf2.pdf

http://www.ac-grenoble.fr/college/pagnol.valence/file/HDA/HistGeoEducCivique/BWolf2.pdf


https://www.youtube.com/watch?v=0yRw4Fn_swM

Photographie 3 page 118 : Le bombardement de Dresde en Allemagne

La ville allemande de Dresde en février 1945 est attaquée avec des bombes incendiaires par les Alliés (25 000 morts).

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La bombe à Hiroshima :

https://dai.ly/x30itan

Photographie 4 page 119 : Le bombardement d’Hiroshima au Japon

Texte 5 page 119 : Hiroshima : un désastre pour l’humanité

Activité élève : répondre aux questions suivantes :

Question 7 page 119 : Pourquoi ce nouveau type de bombardement est-il un désastre pour l’humanité ?

Synthèse : Le 6 et 9 août 1945 ont lieu les bombardements atomiques des villes d’Hiroshima (70 000 morts) et Nagasaki (40 000 morts). Les effets furent dévastateurs : rayonnement thermique, onde de choc et effet de souffle, irradiation. Les blessures sont horribles. Les réactions de la presse sont enthousiastes. Le seul intellectuel à dénoncer l’usage de la bombe atomique dans son éditorial du journal Combat est le résistant Albert Camus. Le futur prix Nobel de littérature dénonce le 8 août 1945 la capacité d’autodestruction de l’homme : « La civilisation mécanique vient de parvenir à son dernier degré de sauvagerie. »

b) Les massacres exercés contre les civils :

Pb : Quels sont les massacres exercés contre les civils ? Photographie 4 page 121 : Le village martyr d’Oradour-sur-Glane

Texte de Johan Chapoutot dans la revue Libération du 11/08/2017

http://www.liberation.fr/debats/2017/11/08/oradour-et-les-chiens-de-l-enfer_1608772

Voir le lien : https://wordpress.com/post/pampi06.com/4092

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https://wordpress.com/post/pampi06.com/4092



https://dai.ly/x30itan

https://www.youtube.com/watch?v=0yRw4Fn_swM


Activité élève : répondre aux questions suivantes.

Quel est l’aspect des habitations ? Que s’est-il passé dans ce petit village français ? Localisez-le.

Les habitations du village d’Oradour-sur-Glane offrent un aspect de désolation. Elles sont effondrées. L’église est en partie écroulée. Le village semble inhabité. Le village a été victime d’un massacre où la population a été exécutée, même les femmes et les enfants.La tragédie du village d’Oradour-sur-Glane se déroule le 10 juin 1944. La division SS « das Reich » est harcelée par la résistance en remontant vers le front de Normandie. Les SS se vengent en massacrant 642 habitants du petit village du Limousin. Les hommes sont emmenés dans des granges où ils sont exécutés à la mitrailleuse. Les 400 femmes et enfants sont tués dans l’église. Six habitants seulement échappent au massacre.

SS (p. 116) : (section de sécurité) Organisation du parti nazi assurant à l’origine la sécurité de Hitler. Elle est ensuite chargée de poursuivre ceux que le nazisme définit comme des ennemis. Elle est l’instrument central de la terreur policière. Existent-ils d’autres villes martyres pendant la Seconde Guerre mondiale ?

La Seconde guerre mondiale est une guerre d’anéantissement des civils : 60% des pertes humaines sont des civils. Plusieurs villes ont connu un destin tragique : En URSS la ville de Leningrad a connu de septembre 1941 à janvier 1944 un terrible siège (1 800 000 morts). La famine cause un million de morts de faim parmi les civils. Les enfants ne reçoivent que 150 g de pain par jour. Face au manque d’eau les civils ramassent de la neige pour avoir de l’eau potable. Dès 1937 la capitale de la Chine à cette époque, Nankin, est prise par les Japonais et durant les six semaines du « Viol de Nankin » font entre 100 000 et 300 000 morts. Les hommes de tous les âges sont tués au sabre et à la baïonnette, les femmes sont violées et éventrées.

La violence faite aux femmes :

Existent-ils d’autre cas où les femmes ont été victimes d’atrocités ?

À côté des massacres de civils existent de nombreuses atrocités contre les femmes : les Japonais enlèvent des femmes coréennes et chinoises et les forcent à se prostituer. Ces « femmes de réconfort » sont battues et maltraités (entre 20 000 et 200 000). 100 000 Berlinoises ont été victimes de viols par les soldats soviétiques lors de la prise de Berlin. Dans les pays libérés de l’occupation nazie des femmes soupçonnées de « collaboration horizontale » sont tondues.

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3 - Le génocide des juifs et des Tziganes :

Pb : Qu’est-ce que le génocide juif et quelle est sa spécificité ?« L’assassinat des Juifs par les nazis a été quelque chose d’unique parce que, jamais encore auparavant, un Etat n’avait décidé et annoncé sous l’autorité de son responsable suprême qu’un certain groupe humain devait être exterminé, autant que possible dans sa totalité, les vieux, les femmes, les enfants et les nourrissons inclus, décision que cet Etat a ensuite, appliquée avec tous les moyens mis à sa disposition. »Eberhardt Jäckel, Hitler idéologie, Gallimard, Paris, 1995 (Collection Tel).On parle de génocide des juifs et des tziganes car le système concentrationnaire et d’extermination nazi constitue un fait unique par son ampleur et par son organisation. Le terme de Génocide fut forgé en 1944 par un juriste américain Raphaël Lemkin (juif américain d’origine polonaise ayant fui la Pologne dans les années trente, devenu un juriste de renom) par l’ONU, pour qualifier les persécutions infligées par les nazis aux juifs et aux tziganes portant la marque du racisme.Ce n’est qu’à partir des années 70 soit 25 ans après le génocide qu’il y eu une prise de conscience de cet assassinat de masse des juifs. La mémoire de la déportation juive a mis du temps à se construire.Quels mots choisir pour désigner et spécifier le génocide juif ? Dans un 1er temps les historiens utilisèrent le terme « d’extermination des juifs ». Mais le mot « extermination » a l’inconvénient d’appartenir au vocabulaire nazi. Dans notre langue, le mot « extermination » s’applique plutôt aux rats qu’à des humains, non à des individus désignés comme tels parce que culturellement différents.Puis d’« Holocauste » durant les années 70, mais c’est un terme du vocabulaire religieux. Un holocauste est un sacrifice, rien de commun avec les mobiles des crimes nazis. Seuls les historiens anglo-saxons utilisent encore ce terme. Par contre les historiens français préfèrent le terme de Shoah.Ensuite de « Génocide » est un terme juridique général ; massacre ou destruction de masse d’un peuple.Le terme de Shoah à partir des années 90, qui signifie la « catastrophe » a été retenu par la plupart des historiens car les déportés rescapés souhaitent nous voir utiliser ce mot de mémoire, fédérateur de victimes qui avaient en commun le fait d’être juifs.

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La shoah c’est le massacre de masse systématique. La question à se poser comment les nazis ont-ils pu justifier à la population allemande de tels massacres de civils : mobile raciste comme 1er outil de propagande, pour ressouder le peuple allemand d’où la création d’un imaginaire d’une race inférieure.La mise en place du génocide commence très vite au lendemain de l’installation d’Hitler au pouvoir : 3 périodes 1ère période : de fév. 33 à janvier 1939 : temps de l’exclusion, 1935 lois de Nuremberg et 1938 nuits de cristal et janvier 1939 décision d’Hitler d’assassiner les juifs.2ème période : janvier 1939 à janvier 1942 : temps de l’organisation du massacre de masse systématique d’abord par des unités mobiles puis3ème période : janvier 1942 à avril 945 : le temps de la mise à mort industrielle avec les camps d’extermination et la libération des camps d’extermination par les Soviétiques.Voir diapos : tableau des différentes phases de la mise en place du génocideQ : A quelle date Hitler décide-t-il de tuer les populations juives ? (Janvier 1939). L’Europe est-elle entrée en guerre ? (1er septembre 1939). Que se passe-t-il en Pologne dès septembre 1939 ? (Les pogroms, mot russe pour désigner les persécutions des juifs sous l’empire tzariste). Quand débutèrent les 1ers massacres de populations juives ? (juin 1940). A quelle date fut créée le 1 er

camp d’extermination ? (juin 1941) A quelle date a été décidée les massacres à grande échelle ? (janvier 1942).(Rappel oral sur une question qui fait débat, historiographie : les thèses fonctionnaliste et intentionnaliste)

Ainsi les nazis commencèrent d’abord à massacrer à l’arrière par des unités mobiles des armées allemandes, les Einsatzgruppen » qui avançaient en URSS les populations juives des régions traversées comme en Slovaquie, Roumanie et Ukraine.De juin 1941 à janvier 1942, 1 300 000 personnes ont été assassinées par des unités spéciales appelées « Einsatzgruppen », des groupes mobiles de tuerie (expression de l’historien Raul Hilberg) accompagnant l’armée allemande.Document : massacre par les nazis des habitants du village de Babi Yar, dans la banlieue de Kiev.Document : témoignage sur les assassinats perpétrés par les Einsatzgruppen

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« La méthode est partout la même. Les victimes sont rassemblées dans des ravins, des carrières abandonnées ou des mines désaffectées. Parfois, elles doivent elles-mêmes creuser des tranchées. Elles sont alors fusillées en masse sommairement et sommairement ensevelies. Ainsi les 29 et 30 septembre 1941, un Kommando de Einsatzgruppe C assassine dans le ravin de Babi Yar, dans la banlieue de Kiev, 30 000 hommes, femmes et enfants en l’espace de quelques heures.A l’été 1943, quand les Allemands amorcent leur retraite des territoires soviétiques, un Kommando spécial est chargé d’ouvrir les fosses, d’en extraire les cadavres et de les brûler pour en faire disparaître les traces… »Annette Wieviorka, « Les collections de l’histoire », N°3, novembre 1998.Puis création des camps d’extermination après les camps de concentration: voir (TP Q.1, le génocide en Europe) Dans un 1er temps les juifs de Pologne contraints d’être rassemblés dans des ghettos, quartiers fermés et surveillés par les SS ou l’armée nazie à partir de septembre 1939.Ensuite la Shoah par balles, assassinat par les einsatzgruppen au moment de l’invasion de l’URSS entre juin 1941 et 1942Les nazis créèrent les centres de mise à mort : (à surligner) Les principaux centres de mise à mort (expression de l’historien Georges Wellers), appelées aussi camps d’extermination où la plupart des victimes ont trouvé la mort gazées, dans des installations spécialement conçues et installées pour les assassiner en masse. (Voir tableau sur les différentes étapes) Heydrich (chef de l’office suprême de sécurité du Reich) annonce à la conférence de Wannsee (banlieue de Berlin) le 20 janvier 1942, qu’il est chargé de la préparation de la solution définitive du « problème juif ». Le terme de « solution finale » camoufle l’horrible réalité de l’extermination systématique des juifs européens, par les nazis, qui débute en juin 1941 puis avec la création des camps d’extermination en 1942.Diapos 48 et 49 : localisation des camps. Q : Où se situent-ils ? Pourquoi ce lieu choisi ?(Q.3 TP le génocide en Europe) Les camps d’extermination, ont été nombreux et ils se situent à l’est du Reich ; les plus tristement célèbres sont : Chelmno, Belzec, Sobibor, Treblinka, Auschwitz Birkenau (entre avril 1940 et janvier 1945, 1,1 millions de personnes y ont été assassinées, essentiellement les Juifs ; c’est un véritable massacre à l’échelle de l’espace européen. Au total périrent plus de 5/6 millions (historien am. Raoul Hilberg) dont toute la population juive en Pologne et les 2/3 en URSS.

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Pour cacher le génocide des juifs les nazis utilisent un vocabulaire codifié comme :La solution finale : pour cacher l’assassinat systématique des juifs d’EuropeLe traitement approprié : la mort par les chambres à gazLes inaptes au travail : les déportés exterminés dès leur arrivée dans les campsLes camps de travail : les camps de concentration et d’exterminationLes douches : les chambres à gazLa sélection : personnes triées à la sortie des trains pour être assassinées.

Le génocide européen : D’autres populations ont été massacrées à grande échelle : (Q.2 dossier le génocide européen) Les Tziganes (eugénisme, origine roumaine et hongroise, personnes non sédentaires), les prisonniers soviétiques (haine des slaves et du communisme), les malades mentaux euthanasiés (eugénisme, racisme), les personnes qualifiées par la suite de « dégénérées » subissent ensuite des expérimentations « pseudo médicales » (Dr « Mengele »), les homosexuels.D’où de nombreux types de camps en fonction des différents sorts réservés aux populations: les camps de concentration, de transit. Des centres d’euthanasie et les oflags et les stalags : Les camps de concentration : regroupent des déportés pour des motifs politiques, religieux, ethniques. Dachau, situé près de Munich, est le premier camp ouvert pour les opposants au régime (1 avril 1933) ;Ces camps de concentration servent à l’économie de guerre : faire travailler gratuitement dans des usines installées dans ces camps, des déportés, une main-d’œuvre gratuite vouée à la « mort lente » au profit de l’économie de guerre et de l’enrichissement personnel des SS. Les déportés sont destinés à mourir à la tâche. Voir localisation diapo 49. Ces camps sont situés à l’ouest du Reich.Dans tous les camps soit de mise à mort systématique (d’extermination) et de concentration: la déshumanisation, à l’état d’animalité était systématique par les nazis sur les personnes déportées : on parle de déréealisation.Dans les camps de concentration surveillés par les SS, les détenus venus de toute l’Europe subissent :Les pires traitements inimaginables : la faim, le froid, les maladies, l’humiliation, la déshumanisation et la mort.Les formes de déshumanisation : réduire un être humain à l’état de bête

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o Enfermées dans des wagons à bestiaux (jusqu’à cent personnes entassées dans un wagon)

o Port du pyjama rayéo Port obligatoire des différents signeso Cheveux raséso Tatouage sur l’avant-braso Nudité o Privation d’hygiène dans les camps etc.

Les oflags (pour les officiers), les stalags (pour les soldats non gradés) sont des camps d’internement pour les prisonniers de guerre (dans lesquels nombre de prisonniers français furent retenus). Ces camps respectaient encore le droit international relatif aux prisonniers de guerre. Ils ne relèvent pas d’une logique de persécution, encore moins d’extermination.Les déportés sont distingués par des triangles de couleur cousus sur leur vêtement (voir p 100 du Livre).

o Vert : droit communo Rose : homosexuelso Violet : témoin de Jéhovaho Noir : asocial. Les « déviants », terme défini en 1936,

comme un individu qui manifeste par son comportement son refus de s’intégrer à la communauté. Dans cette catégorie sont intégrés les malades « mentaux », malades héréditaires, trisomiques, les handicapés, les alcooliques, tous soumis à la stérilisation puis à la mise à mort par gaz, d’où ouverture des « centres d’euthanasie ».

Tous les déportés subissent les mêmes conditions ignobles et déshumanisées: Les convois de « marchandises » arrivent après un terrible voyage en train dans les wagons à bestiaux de toute la Pologne et d’ailleurs, en moyenne 4 jours dans l’obscurité sans eau, sans air et sans toilettes. Parfois plus de 15 000 par jours au printemps 1943. Les déportés descendent sous les hurlements des SS et des aboiements des chiens. Ils sont « triés » (la « sélection ») sur la « rampe» (la descente du train) : les inaptes au travail d’un côté qui sont immédiatement envoyés dans les chambres à gaz et de l’autre le groupe des déportés capable pour peu de temps de travailler doivent immédiatement se déshabiller tous nus, été comme hiver.Les déportés « sélectionnés » sont envoyés dans les chambres à gaz, leurs corps sont brûlés dans des fours crématoires puis dans des charniers par les nazis pour cacher leurs atrocités. Montrer les rares photos des charniers.

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Document : témoignage sur les conditions du « voyage »« Le troisième jour à Drancy, il était à peine sept heures du matin quand j’ai entendu appeler mon nom, avec ces terribles mots impératifs : « Prends ton bagage et descends dans la cour ». D’habitude, les noms des personnes désignées pour la déportation étaient lus la veille, et ceux qui avaient ainsi été nommés devaient se retrouver dans cette cour le lendemain dès six heures du matin.Je me suis rendu à l’endroit du rassemblement et là, j’ai vu une dizaine d’autres jeunes avec baluchons et valises s’avancer comme moi vers les tables, où des jeunes filles nous posaient des questions concernant notre identité et inscrivaient scrupuleusement nos réponses sur des registres. Ensuite c’étaient la fouille. Des gendarmes français visitaient nos pauvres bagages. Par terre près des tables, gisaient des tas d’objets retirés des baluchons de ceux qui étaient passés là avant nous le matin. »Donne ta montre » Ai-je entendu dire par un des gendarmes….Une fois ces contrôles passés, les gendarmes nous ont fait courir jusqu’à l’entrée du camp. Un camion attendait devant le portail entouré de barbelés. Nous étions qu’une dizaine et devions en fait compléter un convoi en attente à la gare du Bourget Drancy, avec sa file de wagons à bestiaux bourrés de juifs de tous âges. Plus tard, j’ai appris que notre convoi, parti le 28 août 1942 de Drancy, était le 25°. Donc vingt-quatre convois comme le nôtre nous avaient précédés, de mille juifs au moins chacun…J’ai été hissé et projeté dans l’avant-dernier wagon du convoi .Les portes coulissantes ont été verrouillées derrière moi et je me suis retrouvé ans le noir absolu…Très tôt, le matin du quatrième jour, le train s’est arrêté. Puis, pour la première fois depuis notre départ, nous avons entendu les portes coulissantes s’ouvrir. La nôtre s’est ouverte avec un grand fracas, et une lumière éblouissante nous a aveuglés. Nous étions à Cosel, en Pologne. »Récit du « voyage » de Jules Faizaing, jeune juif venu d’AnversDocument: témoignage d’une détenue « Nous voilà donc défigurées, déguisées, réduites à un numéro sur l’avant-bras, sans identité, sans passé ni avenir, projetées en une matinée du côté de l’enfer concentrationnaire. »Ida Grinspan et Bernard Poirot-Delpech, « Je n’ai pas pleuré », Robert Laffont, 2002, p 72)Document : témoignage d’une détenue« Le matin, à 3h30, réveil au coup de sifflet et à coup de bâton sur les jambes, par les gardes. Pas le temps de se débarbouiller, d’ailleurs nous n’avons rien, ni savon, ni serviette. A 4h30, on avait droit, si on savait se battre et un peu de chance aidant, à quelques gorgées d’eau tiède, sale en guise de café. Et il fallait sortir vite, à grand renfort de coups de

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ceinture ou de bâton, et se placer dehors, en rangs, dans la file du commando choisi. Jusqu’à 5h30, nous attendions. Qu’il pleuve, qu’il neige ou qu’il vente, nous attendions là, debout, en rangs…A 6heures, au chronomètre, nous devions passer la porte du camp, en musique. Je n’ai jamais rien vu de plus grotesque. Imaginez un régiment de clochardes boitant, traînant leurs chaussures éculées, en loques, défilant au pas, devant les autorités allemandes en grande tenue et au son d’une marche entraînante, jouée par un orchestre de femmes… Après une heure pénible (de marche), après avoir escaladé fossés et talus, nous en avions déjà plein le dos et nous aurions voulu nous asseoir là et ne plus bouger. Mais pas du tout, nous arrivions seulement sur les lieux de travail, en plein marais et nous devions pas espérer une minute de repos jusqu’à l’appel de du soir vers 19 heures.»Un massacre à grande échelle : Le nombre des victimes juives par pays s’établit ainsi :

Pologne Jusqu’à 3 000 000

URSS Plus de 700 000

Roumanie 270 000

Tchécoslovaquie 260 000

Hongrie Plus de 180 000

Lituanie 130 000

Allemagne 120 000

Pays-Bas 100 000

France 75 000

Lettonie 70 000

Yougoslavie 60 000

Grèce 60 000

Autriche 50 000

Belgique 24 000

Italie 9 000

Estonie 2 000

Norvège 1 000

Luxembourg 900

Dantzig 900

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75 721 déportés

Dont : 2,7% d’enfants de moins de 6 ans ; 11,6% d’enfants de 6 ans à 17 ans, au total 11 000 enfants9 700 déportés de plus de 60 ans43 000 déportés ont été gazés immédiatement à l’arrivée au camp

NationalitésDéportés depuis la France : juifs polonais (26 000), des Français (24 000 dont + 7 000 enfants nés en France de parents étrangers), Allemands (7 000), Russes (4 500), Roumains (3 3àà), Autrichiens (2 500), Grecs(1 500), Turcs (1 300), Hongrois (1 200)

Total : 85% des Juifs déportés de France ont été arrêtés par les forces de police françaises

Les nazis ont voulu faire disparaître les traces de leurs crimes, mais la réalité des massacres de masse dans les chambres à gaz est attestée :

- Par un grand nombre de témoignages de survivants.- Par les écrits des membres du Sonderkommando (groupe de

détenus chargés de retirer les corps des chambres à gaz).- Par le journal du médecin Johann Paul Kremer.- Par les aveux de chefs nazis comme le commandant du camp

Rudolf Hoess.- Par la découverte d’une lettre de l’entreprise allemande Topf

fabriquant du Zyklon B à la demande des SS.- Par le mot de « gaskammer » écrit sur une facture, au mépris des

ordres qui imposaient de masquer l’existence des chambres à gaz devaient être désignées sous le nom de « crématoires ».

Les « négationnistes » qui mettent en doute la matérialité des chambres à gaz n’ont aucun argument qui résiste à la démarche des historiens professionnels.CONCLUSION IIe Partie:

Conclusion sur la violence nazie sur les populations en Europe : notions de crime de génocide et crime contre l’humanité dans le procès de Nuremberg ont été reconnues à la fin de la guerre, lors des procès de Nuremberg (novembre 45 – octobre 46) pour juger les hauts dignitaires nazis. A été définie la notion de crime contre

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l’humanité : « l’assassinat, l’extermination, la réduction en esclavage, la déportation et tout acte inhumain commis contre toutes les populations civiles, avant ou pendant la guerre, ou bien des persécutions pour des motifs politiques, raciaux ou religieux ». Ces crimes sont différents des crimes de guerre en ce qu’ils sont déclarés imprescriptibles, c’est-à-dire qu’on peut poursuivre leurs auteurs tant qu’ils sont vivants. On peut définir le crime contre l’humanité plus simplement et reprendre la définition simple et judicieuse de Frossard en 1987 : « c’est tuer quelqu’un sous prétexte qu’il est né ».Comment transforme-t-on en bourreaux des hommes ordinaires ?

o La soumission à l’autorité ? (argument réfuté au procès de Nuremberg)

o Par conformisme et par intérêto Le déni d’humanité des victimes (le poids écrasant de la

propagande)o La routine (la « brutalisation »)

Qui savait ? Refus de croire, l’inimaginable, l’indifférence et antisémitisme peu avoué.Q : Les Alliés savaient-ils ? Comment expliquer cette incroyable passivité ? (art. André Kaspi, « les collections de l’histoire, n°3 : avance plusieurs hypothèses : massacres des einsatzgruppen connus dès nov 1941 par le Foreign office, Pas une priorité pour les EU, GB, URSS car pour la GB, mandat en Palestine veut ralentir le flux de réfugiés juifs pour éviter des conflits avec les Arabes ; pour les EU, loi des quotas de 1924 limitant l’immigration et pas envoi de médicaments, de vivres aux ghettos et aux camps de crainte d’être réquisitionnés par les nazis.

CONCLUSION Générale de la leçon : un bilan sans précédent Le prix de la victoire alliée : Le bilan humain : 50 à 60 millions de morts (5 à 6 fois le premier conflit mondial) dont 35 à 40 millions pour l’Europe seule. Plus de victimes civiles que de soldats tués (en raison de la guerre-éclair, de la politique d’extermination des pays de l’Axe, de la collaboration en France), principalement en Europe de l’est (plus de 20 millions de soviétiques tués, presque 6 millions de Polonais). Seuls les pays de l’Axe et ceux qui n’ont pas été directement touchés par les combats ont eu plus de victimes militaires que civiles. Des séquelles démographiques : manque de bras pour la reconstruction (Europe de l’est), diminution de l’espérance de vie liée aux carences alimentaires (cartes de rationnement maintenues jusqu’en 1949 en France, 25.000 morts

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par famine aux Pays-Bas). Pourtant, c’est l’enthousiasme qui domine dans les esprits (liberté retrouvée).Le bilan matériel : Japon et Europe où la production industrielle a baissé de moitié par rapport à 1938. Les pays les plus dévastés ont servi de champs de batailles : France, Italie, Europe de l’est et U.R.S.S. La facture financière : poussée d’inflation en Europe et au Japon, mais prospérité aux Etats-Unis et en Amérique latine. Un traumatisme profond : Des populations exterminées massivement : le génocide1 juif et tzigane (plus de 5 millions de morts juifs, Shoah « catastrophe » ou « désastre » terme hébreu qui désigne l’extermination des populations juives par les nazis, et 10 millions de morts pour l’ensemble des victimes civiles du nazisme). Le tribunal militaire international de Nuremberg (novembre 1945- septembre 1946) condamne à la peine capitale 12 hauts responsables nazis (définition de nouvelles notions juridiques : crimes contre la paix, crimes de guerre, crimes contre l’Humanité2). Mais les survivants se voient interdire de témoigner, sous prétexte que l’heure est à la reconstruction économique.Des populations déracinées : 30 millions de personnes déplacées (plus de 13 millions d’Allemands venant des territoires de l’est, 7 millions de Japonais). Il ne faut pas confondre les prisonniers de guerre (soldats français de 1940 par exemple), les déportés (victimes des camps de concentration et survivants des camps d’extermination), les travailleurs forcés (les ouvriers et techniciens du STO ayant travaillé en Allemagne). Les survivants de La shoah partent en grand nombre vers les Etats-Unis ou la Palestine (naissance de l’Etat d’Israël en 1948).

Des populations sous la menace nucléaire : la bombe atomique a été utilisée par les Etats-Unis sur des populations civiles à Hiroshima et Nagasaki (6 et 9 août 1945). Villes détruites à 80% sous l’effet du souffle, de la chaleur et des radiations (120.000 morts à Hiroshima et 40.000 morts à Nagasaki). Peu de voix s’élèvent en 1945 contre cette menace (A. Camus), l’opinion publique voyant seulement les effets destructeurs de la bombe.

Malgré les blessures et les traumatismes, le climat dominant en 1945 est l’enthousiasme devant un monde qui semble définitivement débarrassé des spectres de la guerre et du racisme. Mais il restait à établir une paix stable et durable.

1 Génocide : extermination volontaire et programmée de tout un peuple.2 Crime contre l’Humanité : la déportation, l’assassinat, l’extermination ou tout acte inhumain commis pour des motifs politiques, raciaux ou religieux à l’encontre de toute une population.

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