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d é c e m b r e 2 0 1 4 C I N E M A LA COURSIVE SCENE NATIONALE LA ROCHELLE

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la Rochelle • Coursive

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C I N E M A

L A C O U R S I V ESCENE NATIONALE LA ROCHELLE

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C I N E M A

Directeur de la publication Jackie Marchand Programmation et rédaction Edith Périn Réalisation maquette, photogravure Brigitte MorissonImpression fabrication Imprimerie IRO Photo de couverture Le Paradis de Alain Cavalier

Information 7 jours sur 7AU BUREAU D’ACCUEIL DE LA COURSIVEdu mardi au vendredi de 13 h à 20 h / samedi, dimanche et lundi de 14 h à 20 hPAR TÉLÉPHONE du lundi au dimanche de 14 h à 18 h / 05 46 51 54 02 - 05 46 51 54 03SUR INTERNET www.la-coursive.com horaires consultables et programme téléchargeable MÉDIAS Sud-Ouest • Sud-Ouest Dimanche • Sortir • France Bleu La Rochelle • La Charente-Libre • France3 Poitou-Charentes et Atlantique • RCF • La Nouvelle République Niort • Le Phare de Ré • Radio Collège •TMVLa Rochelle • UBACTO

Tarifs cinémaTARIF NORMAL 7 €CARTE LA COURSIVE, PLUS DE 60 ANS 6 €LUNDI POUR TOUS 5 €MOINS DE 26 ANS, DEMANDEUR D’EMPLOI 5 €TARIF JEUNE MOINS DE 18 ANS 4 €TARIF GROUPES SCOLAIRES, CENTRES DE LOISIRS 3,50 €CARTE FIDELITE POUR LES TITULAIRES DE LA CARTE LA COURSIVE10 séances (valable jusqu’au mercredi 24 juin 2015) 50 €

TARIFS CARTE LA COURSIVE• Individuel, 13,50 € • Collectivité ou groupe (minimum 10 personnes), 12 €• Plus de 60 ans, 12 € • Moins de 26 ans, Demandeur d’emploi, 7 €

Cinéma Art et Essai Recherche et Découverte, Jeune Public, adhérent au Groupement National des Cinémas de Recherche,à l’Association Française des Cinémas d’Art et d’Essai, à l’Association des Cinémas de l’Ouest pour la Recherche,à l’Association du Cinéma Indépendant pour sa Diffusion et à l’Agence pour le Développement Régional du Cinéma

Cinéma jeune publicTout film présenté dans le cadre de la programmation du mois peut faire l’objet de séances scolaires (tarif : 3,50€).FILMS TOUT PARTICULIEREMENT RECOMMANDÉS

PANIQUE CHEZ LES JOUETS, programme de 3 films • Animation, Belg./Fr./R.-U., 2009-13, 42 ’, coul.mà partir de 6-7 ans mSéances tout public : mer 3, sam 6 déc 16h / dim 7 déc 14h30 / mer 10 déc 17h30 / sam 13 déc 14h30dim 14 déc 17h45 mSéances scolaires possibles: jeu 4 déc 14h / ven 5, jeu 11 déc 10h

DE LA NEIGE POUR NOËL de Rasmus A. Sivertsen • Animation, Norvège, 2013, 1h16, coul., version françaisemà partir de 4-5 ans mSéances tout public : mer 3, sam 6 déc 14h30 / dim 7 déc 15h30 / dim 14 déc 16h15mSéances scolaires : complètes à l’exception du mer 3 déc 9h45

LE CHANT DE LA MER deTomm Moore • Animation, France/ Irlande, 2014, 1h33, couleur, version françaisemà partir de 5-6 ans mSéances tout public : mer 10 déc 14h30 / sam 13 déc 15h30 / dim 14 déc 14h30 / mer 17 déc 14h /sam 20 déc 15h45 / mar 23, mer 24 déc 14h / dim 28, mar 30 déc 14h30 mSéances scolaires possibles: lun 15 et ven 19 déc 9h30

LES MERVEILLEUX CONTES DE LA NEIGE de Hilary Audus • Animation, G-B., 1998-2012, 50’, coul., sans parolesmà partir de 3 ans mSéances tout public : mer 10 déc 16h15 / mer 17, mar 23, mer 24 déc 15h45 / sam 27 déc 16h45 mSéances scolaires : complètes

POUR TOUT RENSEIGNEMENT SERVICE CINEMA:05 46 51 54 00

A partir de janvier 2015, une «News Letter» cinéma. Chaque mois, présentation des films,horaires… Vous pouvez devenir spectateur privilégié en vous inscrivant dès début janvier surle site de La Coursive… et recevoir ainsi régulièrement toutes les informations sur laprogrammation cinéma de la Salle Bleue. m inscription sur www.la-coursive.com

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L’Incomprise / Asia ArgentoVoilà près de dix ans qu’on était sans nouvelles d’Asia Argento cinéaste, sinon à traversquelques clips, et les nouvelles sont bonnes… […] Après Scarlet Diva et Le Livre de Jérémie,Asia poursuit le même cinéma de « ragazza» punk : échevelé et bariolé, trash etsentimental, avec ses crises qui en font une grande sœur latine de Xavier Dolan. Pourexprimer la douleur d’une enfant mal aimée, Asia Argento délaisse la transgression pourune autre voie, celle du mélo italien à fendre l’âme, dont L’Incompris de Comencini restele chef-d’œuvre. L’incomprise, c’est l’irrésistible Aria (Giulia Salerno), un petit monstre deneuf ans dont les grands yeux bleus cannibales semblent autant implorer l’amour quevouloir dévorer le monde. A savoir l’Italie des années 80, en overdose de bleu électriqueet de rose fluo, d’autant plus délicieuse et toxique que la vie familiale d’Aria est agitée. Destrois filles d’un couple divorcé d’artistes, qui n’ont comme identité que le «père» ou la«mère», Aria est la cadette. Elle est celle qu’on ne choisit pas, une «fille de personne» queses parents se renvoient au gré de leurs crises de nerfs et absences… […] L’Incomprisedevient alors l’étrange équipée d’enfants jouant aux parents, d’adultes cherchant la cléde leur enfance, de sœurs du cinéma que l’on rêve en mères, dans des maisons familialesétouffantes, que l’on détruit dans la joie ou dans la terreur. Stéphane Mesnildot

Cahiers du cinéma, novembre 2014

Casanova VariationsMichael Sturminger

Imaginez une sorte de puzzle troublant et même fascinant, par moments, autour deCasanova, Don Juan et John Malkovich. Cette méditation sur la beauté et la vanité de laséduction, qui mêle constamment le théâtre et l’opéra, le réalisateur l’avait déjà dirigéesur scène avec, déjà, John Malkovich. Il la transpose, aujourd’hui, au cinéma, en lacomplexifiant encore davantage. En en dévoilant d’autres facettes, plus ambiguës, plusretorses encore. Très vite, la logique est emportée par la déraison. On ne sait plus ce quiest vrai ou ce qui est faux… […] Illusions, mensonges, tromperies, inceste se mêlent danscette intrigue déraisonnable, en même temps que les écrits de Casanova, libertins etgraves, se fondent dans la sublime musique de Mozart. Pierre Murat

Télérama,19 novembre 2014

L’Homme du peuple / Andrzej WajdaIl est tour à tour infatué, mégalo, macho, manipulateur, mais aussi courageux, rusé,charismatique… Le portrait de Lech Wałesa, le héros de Solidarité, premier syndicat libredu monde communiste, que dresse Andrzej Wajda est bien plus intéressant que l’onpouvait s’y attendre. Le cinéaste polonais est un admirateur affiché. Pourtant, il en renvoieune image complexe, fidèle au personnage, admirable et exaspérant. Après L’Homme demarbre puis L’Homme de fer, L’Homme du peuple clôt la trilogie que Wajda, quatre-vingt-huit ans, consacre aux grands moments du communisme en Pologne…

Véronique Soulé, Libération, 19 novembre 2014

Italie, 2014, 1 h 43, couleur, v.o.

Scénario et dialogues Asia Argento,Barbara Alberti

Avec Giulia SalernoCharlotte Gainsbourg, Gabriel Garko…

DU 1er AU 9 DECEMBRE

SORTIE NATIONALE

CANNES 2014 : UN CERTAIN REGARD

Fr. / All. / Autriche…, 2014, 1 h 58, coul., v.o.

Scénario Michael Sturmingerd’après Histoire de ma vie de Casanova

Avec John Malkovich, Veronica FerresFlorian Boesch, Jonas KaufmannAnna Prohaska, Barbara Hannigan…

1er et 2 DECEMBRE

SORTIE NATIONALE

SOUTIEN AFCAE

Pologne, 2013, 2 h 08, couleur, v.o.

Scénario Janusz Głowacki

Avec Robert WieckiewiczAgnieszka GrochowskaZbigniew Zamachowski…

1er et 2 DECEMBRE

SORTIE NATIONALE

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Le Paradis Depuis l’enfance, j’ai eu la chance de traverser deux mini-dépressions de bonheur et j’attends,tout à fait serein, la troisième. Ça me suffit pour croire en une certaine beauté de la vie et avoirle plaisir de tenter de la filmer sous toutes ses formes : arbres, animaux, dieux, humains… etcela à l’heure où l’amour est vif.L’innocence, le cinéaste en a perdu une partie. C’est si délicat à repérer autour de soi, si difficileà ne pas perdre au tournage. Ma reconnaissance va à ceux que vous regarderez à l’écran.Pour tenir tête au temps, j’ai une parade qui est de fouiller dans mon stock d’émotions etd’images anciennes. Non pour retrouver ce qui ne reviendra pas mais pour deviner dans l’hiverles signes du printemps. Cela permet de recommencer encore une journée d’un pas aisé.

Alain Cavalier

Qui a vu des films d’Alain Cavalier des vingt dernières années, ces films qu’il accompagnede sa voix si singulière, a peut-être noté l’usage important de l’adjectif « inouï». Le mot nedésigne pas seulement les phénomènes sonores jusque-là inconnus, mais toutemanifestation sortant absolument de l’ordinaire, dans quelque registre que ce soit.Le Paradis est un film inouï…[…] Comme une danse réglée, un gros oiseau marche dans l’herbe, flanqué d’un petit.C’est gracieux et intrigant, banal et comique. Ce sont des paons. Et puis voilà, il est mort,le petit. Et alors s’enclenche une étrange suite d’actions, l’édification d’un monumentfunéraire à la mémoire du piaf, et à son échelle, tandis que s’accomplit le grand cycle dessaisons et que le monde change d’apparence quand vient l’automne puis la neige, maisaussi que l’intervention des humains perturbe le paysage, et puis hop c’est le momentd’émotion joyeuse des retrouvailles avec la permanence quand tout paraissait bouleversé,et déjà la voix d’une petite fille qui parle allemand, des clous que le Coca ne dérouille pas,Ulysse rêvant d’Ithaque, Abraham qui emmène Isaac dans la forêt, et Jésus laissant sesamis après dîner. Oiseau, héros, bidule, saisons, divinité, enfant, les voilà, nous voilàembarqués dans d’immenses et terribles aventures, un petit robot jouet rouge et une oiede terre cuite, un œuf en cristal taillé qui diffracte la lumière. Symboles, métaphores?Pfuitt ! Ne vous souciez pas de cela, nous avons bien davantage à faire. Un chat passe.C’est quoi, ça? Ben, euh, un film. Bon, un film pas comme d’habitude, d’accord. Maispourtant aussi comme les autres films: la reprise par un auteur, ô combien présent malgréson apparente discrétion, des grands récits fondateurs de l’humanité (disons : del’humanité occidentale), mythes rendus sensibles dans un enchainement de péripéties

Alain Cavalier

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Cavalier Express / 8 films courtsLA MATELASSIÈRE (1987, 13’) • Tant que j’ai la force, je travaille. Mon docteur, il me dit : «Vousmourrez au travail, Madame Bouvrais.». Et je le crois, parce que c’est ma vie, ça.

LETTRE D’ALAIN CAVALIER (1982, 14’), film restauré avec le soutien du CNC • Le cinéaste écrit lescénario de son prochain film: Thérèse. La surface blanche de la feuille de papier avant celle de l’écran.

ELLE, SEULE (2011, 11’) • Réduire les 100 minutes de son filmLa Chamade (1968) à 11 minutes composéesuniquement de visages de Catherine Deneuve; que cherche le cinéaste à travers cet exercice?

LA RÉMOULEUSE (1987, 13’) • Sur un plateau du studio de Boulogne, devant le trompe-l’œil du filmL’Insoutenable légèreté de l’être, Marie Mathis, rémouleuse, est filmée avec sa machine à aiguiser lescouteaux à l’abri de la pollution sonore et visuelle de la rue, son lieu de travail habituel.

J’ATTENDS JOËL (2007, 11’) • C’est la finale de la Coupe du Monde de football entre la France etl’Italie. Il n’y a pas de télévision dans cette chambre d’hôtes en rase campagne, et Joël n’arrive pas…

FAIRE LA MORT (2011, 4 ’) • Faire l’amour ou donner la mort devant une caméra, il y a peut-être unproblème…

AGONIE D’UN MELON (2007, 4’) • Brève leçon d’histoire et d’ironie où un melon est aussi un cerveau.Film tract.

L’ILLUSIONNISTE (1990, 13’) • Antoinette, quatre-vingt-six ans, fait des tours de magie avec une tellejoie de vivre qu’elle chasse les nuages de notre ciel.Organisé par l’Agence du court métrage, « Le Jour le plus Court » met en lumière toute la diversité du film court.

matérialisées par des humains, des objets, des animaux, des mouvements, des mots. Cequi précède pourrait décrire les trois quarts des films existants à ce jour, pour nementionner que les films. Sauf que la manière dont c’est fait ne ressemble à strictementaucun film fait à ce jour, y compris par Alain Cavalier. Comment ça marche? Deux mots-clés : liberté et jeu. Ou alors un seul : poésie. Liberté absolue des enchainements/déchainements d’idées, d’images, d’éléments sensibles, de références mythologiques,quotidiennes, historiques, mais selon un principe ludique qui à la fois ne cesse de relancerles dés et pourtant construit une cohérence sous-jacente. Poésie fondée sur la libreassociation, qui n’exclut pas la rigueur de la composition, qui l’appelle naturellement aucontraire. Le Paradis est un film mallarméen, pas de quoi s’en effrayer, c’est aussi le plusaccueillant des contes. Heureux qui comme Ulysse ira se laisser ballotter par ce flot-là, ily rencontrera d’innombrables surprises, sirènes, fétiches. Rien de gratuit ni de désinvoltedans cette liberté, mais la prise en charge, le sourire aux lèvres, des grands motifs et petitstrucs qui font l’humanité des humains. Si la manière est assurément inédite, on peutmalgré tout chercher dans l’œuvre du cinéaste des précédents à cet étonnement où semêlent admiration, perplexité et affection profonde pour ce qui relie les hommes aumonde, y compris par les histoires qu’ils se racontent depuis la nuit des temps. C’était,très différemment, au principe de Thérèse, et aussi de son admirable évocation du peintrePierre Bonnard, vibrante d’un panthéisme de chaque jour et à jamais.C’est pourquoi en entendant Cavalier constater que « le petit paon est mort», on ne peuts’empêcher, songeant au Grand Pan est mort de Plutarque, de Pascal et de Brassens,d’entendre combien, très simplement, le film a témoigné que le petit Pan, esprit modestequi palpite au creux des choses de chaque jour comme dans les songes des enfants et desadultes, est lui bien vivant. Un paradis, quand même, ici et maintenant. Et cela estproprement inouï. Jean-Michel Frodon, slate.fr, octobre2014

France, 2014, 1 h 10, couleur

RéalisationAlain Cavalier

Collaboration artistique, montageFrançoise Widhoff

SonDominique Fano

DU 3 AU 9 DECEMBRE

EN EXCLUSIVITE

France, 1987-2011, 1 h 25 n. et b. & coul.

LUN 15 DEC 19HSAM 20 DEC 14HDIM 21 DEC 16H15

EN EXCLUSIVITE

Alain Cavalier

La séance du mardi 9 décembre à 20hsera suivie d’une rencontreavec Alain Cavalier.

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Retour à Ithaque / Laurent CantetUne terrasse qui domine La Havane, le soleil se couche. Cinq amis sont réunis pour fêter le retourd’Amadeo après seize ans d’exil. Du crépuscule à l’aube, ils évoquent leur jeunesse, la bandequ’ils formaient alors, les quatre cents coups qu’ils ont vécus à l’époque et la foi dans l’avenir quiles animait… Une plongée dans les incertitudes d’un pays à la croisée des chemins de l’Histoire.

Depuis sa Palme d’or en 2008 pour Entre les murs, Laurent Cantet n’en finit pas de déjouerles attentes, rompant les amarres avec le réalisme social français pour aller voir ailleurs s’ily est… Se concentrant sur les visages et la parole, le film, sorte de huis-clos en plein air,fait ressentir le poids des désillusions et les blessures infligées par un désir utopique trèsvite malmené… « L’air est si doux qu’il empêche de mourir », la phrase de Flaubertpourrait poinçonner la douce brise caraïbe qui passe sur ces confessions amères au borddu gouffre. Didier Péron, liberation.next.fr

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Comment est né le projet d'écrire avec Leonardo Padura?LAURENT CANTET: Il y a quelques années, j’ai été sollicité pour participer au film collectif Sept jours àLa Havane : Padura avait été chargé de superviser tous les scénarios. Je lui ai suggéré de réfléchirensemble à l’écriture d’un court métrage, en partant du personnage de son roman, Le Palmier etl’Etoile, qui revient à La Havane après dix-huit ans d’exil et y retrouve ses anciens amis. Je l’ai alorsrejoint pour travailler à Cuba. Il écrivait chaque nuit des pages que je reprenais le jour… Au boutd’une semaine, nous sommes arrivés à la conclusion que les quinze minutes d’un court métrage n’ysuffiraient pas. Je lui ai proposé de suspendre provisoirement le projet et j’ai écrit seul un scénarioplus adapté aux conditions de la commande. Mais dès que j’ai eu terminé Foxfire, mon précédentlong métrage, j’ai rappelé Padura et nous nous sommes remis au travail. Il est venu à Paris pour unedizaine de jours, au cours desquels le film s’est dessiné. Puis il est rentré à Cuba, où il a écrit unepremière version. Nous avons ainsi travaillé à distance jusqu’à parvenir à un scénario présentable.

Le travail avec les comédiens est-il venu nourrir l'écriture, comme vous l’avez souvent fait?L. C. : Dès le projet de court métrage, j’avais voulu voir comment les discours pourraient s’incarner.J’avais donc rencontré des comédiens. Nous avons passé avec eux une demi-journée sur uneterrasse. Isabel Santos (Tania) et Fernando Hechavarría (Rafa) étaient déjà là. Nous leur demandionsd’improviser à partir de pistes très simples. «Amadeo rentre après des années d’exil et vous tentezde le dissuader de rester» ; «Tania raconte que ses enfants sont partis». Les uns et les autresmettaient tant d'’émotion dans cette improvisation que ça m’a convaincu de la force de ce que

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nous étions en train de faire. De plus, nous reconnaissions dans ce qu’ils disaient ce que nous étionsjustement en train d’écrire mais qu’ils n’avaient pas lu. Padura lui-même était stupéfait. A la fin dela journée, tous étaient convaincus que cela ne pourrait être un court métrage. Ce devait être,disaient-ils, le « film de leur vie» : celle d’une génération d’intellectuels qui se sont impliqués dansle processus révolutionnaire et qui en sont revenus. Une partie de ce qui s’est dit ce jour-là sur cetteterrasse a été intégrée dans le matériau du scénario.

Parleriez-vous de «Retour à Ithaque» comme d’un film sur une dépression collective?L. C. : C’est plutôt un film de colère. Tous les personnages ont l’impression qu'on leur a volé leur vie,et peut-être aussi qu’ils y ont eux-mêmes contribué, à un titre ou à un autre : qu'ils ont été trahis ouqu’ils se sont trahis. Dans les années 1970, ils ont eu le sentiment d’être au centre d’une histoireen marche, envers et contre le reste du monde : ils construisaient quelque chose qui pouvaitfonctionner. Quand ils évoquent ce sujet, Rafa ironise: «Nous écrivions l'histoire, nous étions le pharedu monde…» Même pour les plus critiques d’entre eux, ces années-là étaient animées par uneénergie et une confiance qui permettaient de surmonter les situations les plus dures. Et c’estd’ailleurs cette confiance qu’un personnage comme Aldo cherche à faire perdurer malgré tout,peut-être parce qu’il est noir et que sans la révolution, il sait bien qu’il serait en train de cirer deschaussures des touristes américains. Cela me touche beaucoup quand il dit en substance: «Laissez-moi croire que j’y crois encore…» Les autres ne partagent pas ce point de vue, mais il leur restel’énergie de la colère…

Contre qui cette colère s’exerce-t-elle exactement?L. C. : C’est en effet l’une des questions du film. Les personnages le disent sans cesse : « ILS nous ontempêché de faire ceci ou cela ». Qui est ce « ILS»? Ce peut être le système, mais dire « ILS» permetde ne pas le désigner clairement, en suggérant qu’il s'agit moins du régime en général que de telou tel responsable qui l’aurait perverti. La question de la corruption affleure d’ailleurs avec lepersonnage d’Eddy, qui a tiré son épingle du jeu en dirigeant un organisme touristique et qu'unaudit menace parce que le pouvoir, à intervalles réguliers, évince ceux qui sont devenus tropgourmands. Bref, ce « ILS» est au cœur de la dialectique cubaine d’aujourd’hui : il permet d’éviterune critique trop frontale. Mais au cours du film surgit la possibilité que ce « ILS» soit aussi un«NOUS». C’est ce que dit Aldo: nous sommes, nous aussi, responsables ; on nous a mis la peur auventre, mais c’est parce que nous voulions faire partie de l’Histoire et être irréprochables. Cettequestion de la responsabilité individuelle est difficile à aborder avec les Cubains, peut-être parce quel’Histoire a été pour eux tellement puissante qu’elle a emporté la possibilité de réagir face à elle…

Dans quelle mesure vous retrouvez-vous dans cette histoire cubaine?L. C. : Le besoin du collectif, la nostalgie de l’époque où j’étais plus apte à croire en un idéal alorsqu'aujourd’hui j’ai l’impression d’avoir un peu baissé les bras : tout cela me semble êtresuffisamment universel pour que je m’y retrouve. Cubain ou pas, la question des désillusions quis’accumulent avec le temps qui passe peut être une préoccupation commune…

«Ressources humaines» s’achevait par une question ouverte que vous n'avez depuis plus cessé de poser :«Elle est où, ta place?» Or «Retour à Ithaque» semble lui apporter une réponse, comme s’il s’agissaitparadoxalement de votre film le plus enraciné : ta place est ici, malgré tout…L. C. : C’est vrai. Mais je crois que cela vient davantage de Padura que de moi. Il y a chez lui cette idée,reprise à son compte par le personnage d’Amadeo, que l’écriture est liée au sentiment d’être dequelque part. Il aurait pu partir pour vivre à Paris, en Espagne ou à Miami, comme certains auteurscubains que l’on connaît aujourd’hui. Il ne l’a pas fait parce qu’il avait le sentiment que Cuba étaitle seul endroit à propos duquel il avait quelque chose à dire. Cela m’impressionne d’autant plusqu’à l’inverse, j'ai toujours envie d’aller voir ailleurs pour raconter des histoires. C’est peut-être parceque ma propre histoire est moins saillante, que rien ne m’y rattache de manière très puissante. Jen’ai jamais eu besoin de me poser la question de savoir si l’histoire que je vis était ou non la mienne,si je peux ou non la revendiquer. Padura et les Cubains que j’ai rencontrés ont eu à le faire.

in Dossier de presse

France, 2013, 1 h 35, scope-couleur, v.o.

ScénarioLeonardo Padura, Laurent Canteten collaboration avec Lucia Lopez Coll

Adaptation scénarioFrançois Crozade

SonOlivier Mauvezin

MontageRobin Campillo

AvecIsabel Santos, Jorge PerugorríaFernando Hechavarría, Néstor JiménezPedro Julio Díaz Ferrán…

DU 3 AU 16 DECEMBRE

SORTIE NATIONALE

VENISE, SAN SEBASTIAN

FESTIVALS 2014: TORONTO,

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Timbuktu / Abderrahmane SissakoNon loin de la ville de Tombouctou tombée sous le joug des extrémistes religieux, Kidane mèneune vie simple et paisible dans les dunes, entouré de sa femme Satima, sa fille Toya et de Issan,son petit berger âgé de douze ans…

Le nouveau film d’Abderrahmane Sissako a connu une genèse particulière. Conçu audépart comme un essai documentaire sur la poussée du fondamentalisme islamique dansla région de Tombouctou au Mali, inspiré par l’histoire vraie d’un couple non marié lapidépar les extrémistes qui avait choqué le réalisateur, le projet est devenu durant son écritureet son processus de création un film de fiction, sur les mêmes thèmes. Avec la volonté deprendre ses distances avec le témoignage filmé accablant, Sissako signe avant tout ungrand film de cinéma, en prise directe avec la situation politique, mais capable de toutesles libertés et d’une licence poétique qui n’est pas non plus celle des contes immémoriauxauxquels nous a habitués le cinéma africain.Le film raconte l’histoire de Tombouctou pris en otage par une troupe de djihadistes quiimpose sa loi par la violence et l’intimidation à une population musulmane déjàrespectueuse des préceptes du Coran et qui refuse de s’incliner, adoptant une résistanceplus ou moins passive. Sissako montre les extrémistes religieux comme un assortimenthétéroclite de bras cassés, de fanatiques, de types plus ou moins bornés, sincères ou pétrisde contradiction, issus d’horizons divers… Cette absence de manichéisme permet dedoter les djihadistes d’un visage, d’en faire des personnages de cinéma et pas seulementune masse anonyme, silencieuse et masquée. Leurs commandements peuvent provoquerle rire ou être tournés en dérision par la population, réticente à l’idée de ne plus pouvoirfumer, faire de la musique ou jouer au foot, tandis que les femmes crient leur colère quandon les oblige à porter des gants et des chaussettes dans la rue. L’une des scènes les plusbelles et étonnantes du film montre des jeunes jouant au foot sans ballon, pour déjouerla surveillance et les brimades des rondes de djihadistes. Mais la bêtise et l’absurdité n’ont pas que des conséquences comiques, et Sissako n’occulte rien des châtiments etcondamnations à mort… jusqu’à l’issue tragique et bouleversante. Sissako confirme saposition phare de plus grand cinéaste africain, mais surtout de grand cinéaste tout court,avec cette façon très émouvante de capter la beauté là où elle se trouve, dans les visagesd’hommes, de femmes et d’enfants, les moments de bonheur et la nature dans toute sasérénité, insensible à la folie humaine. Olivier Père, arte.tv, 15 mai 2014

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France / Mauritanie, 2014, 1 h 37, coul., v.o.

ScénarioAbderrahmane Sissako, Kessen Tall

PhotoSofian el Fani

SonPhilippe Welsh, Roman DymnyThierry Delor

MusiqueAmine Bouhafa

MontageNadia Ben Rachid

AvecIbrahim Ahmed dit PinoToulou Kiki, Abel JafriFatoumata Diawara, Hichem Yacoubi…

DU 10 AU 30 DECEMBRE

SORTIE NATIONALE

PRIX ŒCUMÉNIQUE

CANNES 2014 : SÉLECTION OFFICIELLE

SOUTIEN AFCAE

Comment l’idée de ce film est-elle née?ABDERRAHMANE SISSAKO: Le désir de faire du cinéma, le désir de traiter un sujet, c’est un désirbeaucoup plus complexe, quelque chose qui est enfoui au plus profond de nous. Pourquoi, à unmoment X, décide-t-on de raconter ça? Il ne faut pas perdre de vue qu’il y a d’abord le sens de lamission. Lorsqu’on a la chance, comme moi, de pouvoir réaliser des films, de faire partager unesensibilité et une vision du monde, on ne la galvaude pas. On fait attention à ce que l’on raconte, auchoix de ses sujets. Ce choix vous positionne. A quoi bon raconter une histoire que quelqu’un d’autrepeut raconter? Moi, j’ai envie de ne raconter que ce que je suis «désigné» pour raconter. J’aime voirdes films que je ne saurais pas faire, j’apprécie des thèmes différents de ceux que j’ai envie de traiter.Je peux trouver bouleversante une histoire d’amour dans un appartement. Mais je fais partie descinéastes venant de pays lointains, d’états qui n’ont pas les moyens financiers de propulserrégulièrement des films à l’affiche. Ces pays qui peuvent rester jusqu’à dix ans sans faire de film!Quand on en fait un, il doit avoir un sens, une portée universelle, il doit alerter, concerner toutel’humanité. Mon envie, c’est de raconter des histoires que l’on ne raconte pas, pas assez, pas souvent.Et alors… il y a l’élément déclencheur, celui qui crée le prétexte, le déclic dramaturgique.

Et quel fut l’élément déclencheur pour «Timbuktu»?A. S. : La lapidation à mort en 2012 à Aguelhok, petite ville du Mali, d’un homme et d’une femme quis’aimaient et avaient eu des enfants mais dont le crime était de ne pas s’être mariés devant Dieu.Leur mise à mort fut diffusée sur internet. Et cette atrocité innommable s’est produite dansl’indifférence totale des médias et du monde! Ce couple dont on ne connait même pas le nom estun couple symbolique. On s’intéresse peu à un drame lointain, mais c’est oublier que la terre estronde, que ce que l’on croit éloigné n’est pas si loin de chez soi. Les gens se disent : c’est scandaleux,pourquoi n’en parle-t-on pas?… Mais ils ne savent pas quoi faire. Je fais partie des gens qui seplaignent que personne ne dénonce ces faits scandaleux… Sauf que je suis artiste, cinéaste, et quemon rôle est d’être passeur de cette conscience collective révoltée. A fortiori, quand il s’agit de ceque je connais le mieux, l’Afrique, ce continent qui souffre de l’indifférence dont sont victimes lespays que d’autres disent «sous-développés».

Tombouctou est une ville symbolique, et l’épreuve qui lui fut infligée par l’occupation des djihadistes estsymbolique elle aussi…A. S. : J’avais tourné une séquence de western avec Danny Glover dans Bamako ; cette séquence étaittournée à Tombouctou, qui était alors un lieu exceptionnel de tolérance, d’échanges. On tournaitjuste devant la mosquée, avec des coups de feu de cinéma, et personne ne s’en offusquait. De tempsen temps, on arrêtait le tournage pour laisser les gens traverser la place et aller prier. Nos activitésartistiques ne dérangeaient personne. C’est cela l’Islam véritable… C’est pour cela que l’occupationde Tombouctou par ces gens venus d’ailleurs est elle aussi symbolique. Gao vivait le même calvaire,mais Tombouctou appartient à la mythologie. On est tous atteints si ce lieu est atteint. L’occupationde la ville, en 2012, a duré un an. Un an durant lequel toute une population a été prise en otage. Unan durant lequel les médias se sont bien davantage focalisés sur les otages occidentaux enlevésdans cette partie du monde!

Et c’est pendant cette occupation que le cinéaste a réagi?A. S. : Le film n’a pas été pensé après mais pendant cette occupation, pendant l’opération militairefrançaise. J’ai envoyé à ce moment-là une sorte d’éclaireur, en enquêteur, pour faire des interviews, ycompris de djihadistes. C’est à ce moment-là qu’a été exécuté ce Touareg sur la place de Tombouctou,celui dont je raconte l’histoire. Dans mon film, la lapidation du couple, élément déclencheur, s’estpartiellement éclipsée derrière l’exécution de cet homme… Dans un cas comme dans l’autre, cesmises à mort portent atteinte aux notions de vie, d’amour. Que vous soyez Touareg, Berbère, Arabe,Peul, vous vivez dans l’austérité, vous parvenez à créer votre harmonie… Et tout à coup, arrivent cesterroristes, qui engendrent des amalgames et anéantissent tout ! Ce que vit cette famille touareg,c’estce que vivent toutes les autres tribus : en quelques instants, tout ce que vous avez passé votre vie àconstruire s‘écroule, il faut partir, s’enfuir –mais comment, mais où? in Dossier de presse

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Gaby Baby Doll / Sophie Letourneur

Pour qui a un peu suivi votre trajectoire cinématographique, l’ouverture de «Gaby Baby Doll » nousramène en terrain connu: un groupe sur une route de campagne, qui pourrait être échappé de la secondepartie de «La Vie au Ranch». Or, ledit groupe est vite expédié, laissant Gaby à une solitude qui l’effraie. SOPHIE LETOURNEUR: Je n’ai pas cherché à inscrire ce film dans un rapport aux autres films. GabyBaby Doll a été écrit très naturellement, de façon nécessaire. Je ne tente pas d’aller contre ce qu’onpeut attendre de moi. Il y a quelque chose de très lié entre ce que je suis, ce que je deviens, et ce queje mets dans mes films. Ma trajectoire personnelle et la façon dont j’évolue dans la mise en scènese nourrissent mutuellement. Tout cela est très imbriqué et, si évidemment je peux être conscientede certains traits par lesquels on identifie mon travail, je n’ai pas non plus envie de les appuyer…

La mise en scène semble s’organiser sur plusieurs strates: d’abord trouver une topographie, puis établirdes circulations. Enfin, jouer de la répétition. Comment avez-vous bâti cela?S. L. : L’idée centrale était celle du chemin qui a pris forme lors de ma lecture de Psychanalyse descontes de fées. Le chemin, la maison, la cabane, et même la balade, tout avait été à l’origine pensépour être tourné en studio avec les possibilités que cela pouvait offrir : la liberté de mise en scèneaussi bien au niveau du son que de l’image, le travail sur les saisons. Finalement nous avons dûrenoncer au studio mais cette envie de «dénaturaliser la nature», de jouer sur le factice, a subsisté.J’ai trouvé une maison, filmé des endroits que je connais et que j’aime mais j’ai gardé quelque chosed’étrange dans la forme, quelque chose de l’ordre de l’inconscient.

Comment en êtes-vous venue à faire appel à Lolita Chammah et Benjamin Biolay?S. L. : Concernant Benjamin Biolay, je trouvais que physiquement, il laissait deviner une blessure, unebrisure, je le trouvais émouvant, mais je n’étais pas certaine qu’il accepte. Finalement, chez Benjamincomme chez Lolita, je voyais profondément quelque chose des personnages, dans leur natureintime: ces deux enfants qui jouent à la dînette dans une cabane, je voulais qu’ils l’incarnent.

in Dossier de presse

France, 2014, 1 h 28, couleur

ScénarioAnne-Louise Trividic, Sophie Letourneur

PhotoJeanne Lapoirie

SonPascal Ribier

MusiqueYongjin Jeong, Benjamin Biolay

MontageJean-Christophe HymMichel Klochendler

AvecLolita Chammah, Benjamin BiolayFélix Moati, Pascal JoyeuxBenasser Kandoussi…

DU 17 AU 23 DECEMBRE

SORTIE NATIONALE

Gaby, on ne devrait pas la laisser seule la nuit. Or, c’est justement ce que fait Vincent, son petitami, pour mettre son amour à l’épreuve. Elle a pourtant du mal à contrarier sa nature et, avite fait d’épuiser la patience des gars du village. Mais cette histoire abrite un autrepersonnage: Nicolas, gardien du château, et c’est vers cet expert en solitude, que Gaby choisitde se tourner… Quitte à le détourner de son cher chemin.

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Alors que le gouvernement amplifie son emprise sur le mode de vie traditionnel de sacommunauté, Charlie, ancien guerrier aborigène se joue des policiers. Perdu entre deuxcultures, il décide de retourner vivre dans le bush à la manière des anciens…Le regard porté sur le protagoniste par Rolf de Heer est d’une justesse inouïe, pour la simpleraison que le réalisateur a littéralement remis sur pied, à sa sortie de prison, cet acteur (déjàvu sous sa direction dans «The Tracker», 2002) avec qui il a conçu le scénario, entièrementfondé sur ses récentes expériences… Le jury d’un Certain regard a décerné à David Gulpilil leprix du meilleur acteur.

Charlie’s Country / Rolf de Heer

Australie, 2014, 1 h 48, scope-couleur, v.o.

ScénarioRolf de Heer, David Gulpilil

PhotoIan Jones

SonJames Currie, Tom Heuzenroeder

MusiqueGraham Tardif

MontageTania Nehme

AvecDavid Gulpilil, Peter DjigirrLuke Ford, Peter MinygululuJennifer Budukpuduk Gaykamangu…

SOUTIEN AFCAE

CANNES 2014 : UN CERTAIN REGARD

PRIX DU MEILLEUR ACTEUR

DU 17 AU 30 DECEMBRE

SORTIE NATIONALE

C’est un film d’honneur. L’honneur perdu d’un «continent» qui est aussi un pays :l’Australie. L’honneur à retrouver de ses autochtones, les Aborigènes, singularisés ici parun personnage prénommé Charlie, surtout par les Blancs, «parce que ce n’est pas facilede prononcer les noms étrangers». Dans une réserve du Territoire du Nord, Charlie faitoffice de faux idiot du village qui n’a ni sa langue ni certaines facéties dans sa poche.Le film démarre sur le mode d’une comédie où Charlie joue avec les nerfs des flics locaux,censés faire respecter la loi, notamment une prohibition de l’alcool dont on sait qu’il est,avec la drogue, une des plaies endémiques qui ravagent les communautés aborigènes. Cesouffle sympathique tournerait court s’il ne devenait pas un brin plus rauque.S’autoproclamant hanté par l’esprit des ancêtres, Charlie tente le retour à l’état de naturedans une guitoune du bush. Son échec est à la fois déprimant et inéluctable. Au fameuxPays où rêvent les fourmis vertes (cf. Werner Herzog), l’insecticide fait rage et éradiquel’utopie. Poissé par une mauvaise bronchite, Charlie tâte de l’hôpital, puis de la prisonaprès un deal d’alcool. Le film n’accuse personne, n’accable pas les Blancs et ne fait pas desaborigènes de bons sauvages. La conclusion en plan fixe sur le visage de Charlie fait soneffet de mélancolie. Reste dans sa bouche le goût d’un slogan de vie : «Je veux retournerchez moi, mais mon pays est devenu le vôtre, putain de voleurs.» Gérard Lefort

Libération, 22 mai 2014

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Fidelio, l’odyssée d’Alice / Lucie Borleteau

Comment s’est déroulé le tournage à bord du bateau?LUCIE BORLETEAU: La plus grande difficulté de fabrication et de production que nous avions àrésoudre, c’était celle du tournage sur un cargo. Je savais dès le départ que je ne voulais pas tourneren studio : le décor «réel» d’un bateau de la marine marchande, notamment la salle des machines,procure une impression très forte. Et je savais que ces sensations réelles seraient un atout pour lesacteurs, mais aussi un défi pour l’équipe. Les contraintes –espaces réduits, possibilité d’éclairagequasi nulle comme à la passerelle de nuit, ambiances sonores indomptables du vent sur le pont etencore pire à la machine– ont été fertiles pour la mise en scène. Après beaucoup de recherches,nous avons eu la chance de trouver un navire qui correspondait à ce que je cherchais, un bateau del’âge du Fidelio (vingt à trente ans) encore en activité : un décor habité, patiné, qui avait une âme.Toutes les scènes «de bateau» ont été tournées à bord, avec des traversées en mer de plusieursjours pour les séquences qui le nécessitaient. Nous avons vécu une collaboration étroite avec lesmarins, de l’électricien du bord qui s’est intégré à notre équipe de tournage jusqu’au commandant.Les deux équipes étaient mutuellement fascinées les unes par les autres et pour les acteurs c’étaitun luxe de pouvoir poser des questions directement aux marins pour nourrir leurs personnages!

France, 2014, 1 h 37, scope-couleur

ScénarioLucie Borleteau, Clara Bourreau

PhotoSimon Beaufils

SonMarie-Clotilde Chéry, Edouard Morin…MusiqueThomas de Pourquery

MontageGuy Lecorne

AvecAriane Labed, Melvil PoupaudAnders Danielsen Lie, Pascal Tagnati Corneliu Dragomirescu…

DU 24 DEC AU 6 JANVIER

SORTIE NATIONALE

D’INTERPRÉTATION FÉMININE

LOCARNO 2014 : PRIX

SOUTIEN RECHERCHE

Ariane Labed est au cœur du premier choc de la compétition du Festival de Locarno, une vraierévélation: «Fidelio, l’odyssée d’Alice», de la Française Lucie Borleteau… Elle y joue avec uneénergie et une précision impressionnantes une mécanicienne de la marine marchande dontles résolutions amoureuses sont troublées par la vie en mer. L'amant de marin qui l'attend au portsera-t-il supplanté par le capitaine qu’elle a aimé jadis. Lucie Borleteau rend passionnante l’odysséesingulière d’une femme trouvant sa voie dans un milieu d’hommes, d’un corps qui veut toujoursplus d’action –de la salle des machines à l’intimité de sa cabine… Et si c’est un magnifique portraitde femme d’aujourd'hui, cherchant à vivre pleinement sa vie intime et professionnelle, on diraitaussi, pour les scènes de groupe, le quotidien excellemment rendu de la vie à bord, un film deHoward Hawks, ce cinéaste de l’amitié masculine qui donnait aux filles des rôles de mecs parmiles mecs… Retenez le titre – «Fidelio, l’odyssée d’Alice»–, retenez le nom de la cinéaste –LucieBorleteau– et celui de son actrice, Ariane Labed, promise à une grande carrière. Télérama

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Comment avez-vous constitué le trio Ariane Labed, Melvil Poupaud et Anders Danielsen Lie?L. B. : J’avais vu Ariane Labed dans Attenberg plus d’un an auparavant et je pensais à elle comme unepossible Alice. Lorsqu’elle est descendue en bleu de travail dans les machines d’un bateau pour lesessais, j’avais la caméra en main et c’est devenu évident : j’avais envie de la filmer, comme on peutavoir envie de peindre un portrait. Il y avait mon désir, et il y avait son mystère, son talent, son corpslongiligne et son regard profond, sa voix, et ses épaules qui avaient la carrure de la femme marin quej’imaginais, féminine et sensuelle, exerçant sans forcer un métier viril dans un univers masculin.Melvil Poupaud, c’était comme un rêve de cinéphile adolescente. Gaël est devenu un cousin lointaindu Gaspard de Conte d’été, quittant les plages bretonnes pour embarquer vers le grand large. Le rôlede commandant lui va comme un gant. Le couple qu’Ariane et Melvil forment, c’est pour moil’arrivée d’un souffle romanesque dans la matière réaliste du scénario.Pour le rôle de Félix, l’amoureux qui reste à terre, il fallait un acteur qui marque tout de suite lesesprits parce qu’après l’avoir entraperçu le spectateur ne le revoit pas pendant les deux tiers dufilm. Je voulais un charisme fort mais différent de Melvil. J’ai longtemps cherché qui pourrait incarnerce rôle, mais là aussi on peut parler d’évidence quand j’ai su que Anders Danielsen Lie, qui m’avaitéblouie dans Oslo, 31 août, était intéressé par le projet. Dès les essais avec Ariane, c’est devenu unecertitude. Le fait qu’il ait un accent agit comme un charme immédiat, il a en lui un ailleurs.

in Dossier de presse

«Panique au village», dont est tiré ce délirant épisode «La Bûche de Noël», ce sont vingtépisodes d’une série culte d’animation déjantée qui a fait le tour du monde des festivals etdes télévisions. Cette série met en scène une dizaine de personnages de ferme, piochés dansles caisses à jouets de notre enfance. Imaginé par Stéphane Aubier et Vincent Patar,animateurs à la poésie foldingue, (créateurs également de «Ernest et Célestine»), le village decarton-pâte abritant les désormais célèbres Cheval, Cow-boy et Indien, est devenu un véritableobjet de culte. Plus qu’une série, «Panique au village» est une marque de fabrique: héros auxsilhouettes de jouets enfantins, décors bucoliques, ambiance rock’n’roll, répliques absurdes,castings aux accents inimitables… «La Bûche de Noël» est leur dernière folie en date (avecles voix de Benoît Poelvoorde, Bouli Lanners…)… En première partie de programme,«Macropolis» de Joël Simon qui narre l’évasion de deux jouets mis au rebut, et «Le PetitDragon» de Bruno Collet, où l’âme de Bruce Lee se réincarne dans une petite figurine. Les jouetsde Noël sont à l’honneur dans ce programme thématique qui tombe à pic.

Panique chez les jouets / 3 films courts

Belgique / France…, 2009-13, couleur, v.f.

mdurée totale du programme : 42’

• pour tous et à partir de 6-7 ans •

m tarif enfant : 4€ / tarif adulte : 5€

DU 3 AU 14 DECEMBRE

SORTIE NATIONALE

SOUTIEN AFCAE JEUNE PUBLIC

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Animation, Norvège, 2013, 1 h 16, coul., v.f.

• à partir de 4-5 ans •

DU 3 AU 14 DECEMBRE

SORTIE NATIONALE

SOUTIEN AFCAE JEUNE PUBLIC

Animation, G-B., 1998-2012, couleursans parole, durée totale 50 ’

• à partir de 3 ans •

m tarif enfant : 4€ / tarif adulte : 5€

DU 10 AU 27 DECEMBRE

SORTIE NATIONALE

Une pépite norvégienne arrive sur nos écrans. Un conte de Noël plein d’action, tendre et décalé. Comme tous les habitants, Solan et Ludvig attendent la neige. Hélas, elle ne tombe pas… Leurami Féodor décide alors de fabriquer un canon à neige ultra-puissant ! Mais lorsque l’ambitieuxdirecteur du journal local s’empare de la machine, Solan et Ludwig doivent prendre les choses enmain pour éviter la catastophe…

J’ai voulu faire un film de Noël basé sur l’œuvre de Kjell Aukrust, raconter une histoire à la foispleine de chaleur et d’humour. Les personnages créés par Kjell Aukrust sont parfaits pourfaire rire à la fois les enfants et les adultes. Le vrai héros du film, c’est le hérisson Ludvig.Pessimiste et toujours inquiet, il a peur du changement. Mais face au cataclysme qui menacede détruire entièrement le village de Pinchcliffe, il n’a d’autre choix que de vaincre ses peurset ses angoisses pour sauver ses amis, le village et … Noël ! Rasmus A. Sivertsen

De la neige pour NoëlRasmus A. Sivertsen

Un magnifique programme de Noël magique et tendre, inspiré des albums de Raymond Briggs :«Lili et l’Ours» et «Le Bonhomme de neige». A l’occasion des trente ans de la première adaptationau cinéma: voici la suite, en animation aux crayons de couleur et pastels, tout aussi réussie.AU PROGRAMMEL’OURS (Grande-Bretagne, 1998, 26’, couleur, sans parole)Lors d’une sortie au zoo, une petite fille perd son ours en peluche dans l’enclos d’un ours polaire. Elles’endort le soir pleine de tristesse. A sa grande surprise, l’ours vient lui rendre sa peluche dans la nuit.LE BONHOMME DE NEIGE ET LE PETIT CHIEN (Grande-Bretagne, 2012, 24’, couleur, sans parole)En découvrant dans une boîte, la photo d’un bonhomme de neige, un petit garçon décide d’enfaire un dans son jardin. A côté, il fait un petit chien de neige en souvenir de celui qu’il vient deperdre. A la nuit tombée, tous les trois partent pour un merveilleux voyage au pays du Père Noël.

Les Merveilleux Contes de la neigeHilary Audus

Animation, Fr. / Irl., 2014, 1 h 33, coul., v.f.

• à partir de 5-6 ans •

DU 10 AU 30 DECEMBRE

SORTIE NATIONALE

SOUTIEN AFCAE JEUNE PUBLIC

Viens enfant des hommes, viensVers le lac et vers la lande, en tenant la main d’une fée,

Car il y a plus de larmes au monde que tu ne peux le comprendre.Prologue du «Chant de la mer» (poème «The Stolen Child» de W. B. Yeats)

Ben et Maïna vivent avec leur père tout en haut d’un phare sur une petite île. Pour les protéger desdangers de la mer, leur grand-mère les emmène vivre à la ville. Ben découvre alors que sa petitesoeur est une selkie, une fée de la mer dont le chant peut délivrer les êtres magiques du sort queleur a jeté la Sorcière aux hiboux. Au cours d'un fantastique voyage, Ben et Maïna vont devoiraffronter peurs et dangers, et combattre la sorcière pour aider les êtres magiques à retrouver leurpouvoir.

Brendan et le Secret de Kells sorti en 2009, avait été salué par la presse et le public pour sonaudace et sa maîtrise formelle. Avec Le Chant de la mer, Tomm Moore explore les mêmesterritoires et met en scène une aventure initiatique inspirée des contes et légendes celtiques.On se laisse bercer par la musique féerique de Bruno Coulais et les chansons du filminterprétées par Nolwenn Leroy. Un enchantement sur grand écran.

Le Chant de la mer / Tomm Moore

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mRéservation des placesu Ouverture 1 mois avant la représentation pour les spectateurs titulaires de la CARTE LA COURSIVE.u Ouverture 15 jours avant la représentation pour les spectateurs NON titulaires de la CARTE LA COURSIVE.u Ouverture exceptionnelle des réservations pour tous publics sur les spectacles suivants :SECRET / Cirque Ici • THE FAMILY / Le Théâtre Semianyki • OPUS 14 • ROBOT • ONCLE VANIA • RENAN LUCE • LA MÉGÈRE APPRIVOISÉE • AILEY II • DONKA Tous les spectacles sont, dans la limite des places disponibles, accessibles aux spectateurs qui ne souhaitent ni prendre un abonnement, ni prendre la Carte La Coursive.

SPECTACLES EN DECEMBRE

SECRET

QUATUOR DEBUSSY

OPUS 14

Secret, JOHANN LE GUILLERM / CIRQUE ICI ARTS DE LA PISTE

Equilibriste , jongleur, contorsionniste, créateur et manipulateur d’objets, Johann Le Guillerm estune des figures les plus singulières du cirque contemporain. Sur la piste de son chapiteau, il faitde chaque numéro le défi d’une confrontation avec d’invraisemblables engrenages, où leséquilibres instables sont domptés en de poétiques prouesses…

du 24 novembre au 6 décembre / 10 représentationssous chapiteau - Port Atlantique La Rochelle - parking La Sirène

Chapitres de la chute THEATRE

Saga des Lehman Brothers, STEFANO MASSINI / ARNAUD MEUNIER

Ce chef-d’œuvre romanesque et théâtral raconte le vertige du capitalisme américain à traversl’histoire des Lehman Brothers. Captivant et misérable. mercredi 3, jeudi 4 décembre 19 h

vendredi 5 décembre 20 h

Quatuor Debussy MUSIQUECrème des quatuors mondiaux, ils se plaisent à débusquer l’inédit comme ce bouleversantRequiem de Mozart. dimanche 7 décembre 18 h concert supplémentaire

lundi 8, mardi 9 décembre 20 h 30

Le Square, MARGUERITE DURAS / DIDIER BEZACE THEATRE

Une femme, seule. Un homme, seul. Deux êtres se rencontrent, conversent, dans un square. ClotildeMollet et Didier Bezace, simplement sublimes. jeudi 11 décembre 19h30, vendredi 12 décembre 20h30

samedi 13 décembre 16 h et 20 h 30

The Family, LE THÉÂTRE SEMIANYKI ARTS DE LA PISTE

Ils sont russes mais leur famille est planétaire, burlesque, râleuse, chamailleuse. Des clownsvirtuoses de retour à La Coursive pour un public qui aime rire aux larmes.

du 15 au 23 décembre / 11 représentations

Opus 14, KADER ATTOU / 16 DANSEURS DANSE HIP HOP

Comme un symbole, c’est Kader Attou qui ouvrira l’ère du Grand Théâtre rénové avec sa dernièrecréation, Opus 14. Seize danseurs pour interpréter cette pièce créée à la Biennale de la danse deLyon. mercredi 17, vendredi 19, samedi 20 décembre 20 h 30 / jeudi 18 décembre 19 h 30

Le Théâtre au Grand Jour

en prélude à la réouverture du Grand Théâtre rénové

PORTES OUVERTESsamedi 13 décembre 2014 de 16h à 20h

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SAM 614H30

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MAR 220H30

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MAR 16

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MAR 3014H30

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MER 314H30

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MER 1714H

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MER 2414H

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16H45

LA COURSIVE SCENE NATIONALE / 4, RUE ST-JEAN-DU-PEROT / 17000 LA ROCHELLE / 05 46 51 54 00 / www.la-coursive.com

D E C E M B R E 2 0 1 4

VEN 5

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VEN 12

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VEN 26

16H3020H30*18H30

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JEU 4

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JEU 18

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JEU 25

LUN 1er

16H15

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LUN 8

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20H30

LUN 15

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17H

19H

LUN 22

19H

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17H

LUN 29

20H30*14H3018H3016H30

DIM 715H30

14H30

17H

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DIM 1414H30

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DIM 21

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DIM 2814H30

18H30

16H15

20H30

1er ET 2 DECEMBREL’INCOMPRISE de Asia ArgentoItalie, 2014, 1h43, couleur, v.o. CASANOVA VARIATIONS de Michael Sturminger France/Allemagne/Autriche…, 2014, 1h58, couleur, v.o.L’HOMME DU PEUPLE de Andrzej WajdaPologne, 2013, 2h08, couleur, v.o.

DU 3 AU 9 DECEMBREDE LA NEIGE POUR NOËL de Rasmus A. SivertsenAnimation, Norvège, 2013, 1h16, couleur, version française PANIQUE CHEZ LES JOUETS, programme de 3 films Animation, Fr. /Royaume-Uni/ Belgique…, 2009-13, 42 ’, couleur LE PARADIS de Alain CavalierFrance, 2014, 1h10, couleur RETOUR À ITHAQUE de Laurent CantetFrance, 2013, 1h35, scope-couleur, v.o.L’INCOMPRISE de Asia Argento

DU 10 AU 16 DECEMBRELE CHANT DE LA MER de Tomm MooreAnimation, France/ Irlande, 2014, 1h33, couleur, version française LES MERVEILLEUX CONTES DE LA NEIGE de Hilary AudusAnimation, Grande-Bretagne, 1998-2012, 50’, couleur, sans paroles PANIQUE CHEZ LES JOUETS, programme de 3 filmsDE LA NEIGE POUR NOËL de Rasmus A. SivertsenTIMBUKTU de Abderrahmane Sissako France/Mauritanie, 2014, 1h37, couleur, v.o.

RETOUR À ITHAQUE de Laurent Cantet

CAVALIER EXPRESS de Alain Cavalier8 films courts, France, 1987-2011, 1h25, noir et blanc & couleur

DU 17 AU 23 DECEMBRELE CHANT DE LA MER de Tomm MooreLES MERVEILLEUX CONTES DE LA NEIGE de Hilary AudusGABY BABY DOLL de Sophie LetourneurFrance, 2014, 1h28, couleurCHARLIE’S COUNTRY de Rolf de Heer Australie, 2014, 1h48, scope-couleur, v.o.TIMBUKTU de Abderrahmane Sissako

CAVALIER EXPRESS de Alain Cavalier

DU 24 AU 30 DECEMBRELE CHANT DE LA MER de Tomm MooreLES MERVEILLEUX CONTES DE LA NEIGE de Hilary AudusFIDELIO, L’ODYSSÉE D’ALICE de Lucie BorleteauFrance, 2014, 1h37, scope-couleurCHARLIE’S COUNTRY de Rolf de Heer

TIMBUKTU de Abderrahmane Sissako

Rencontre publique avec Alain Cavalier, mardi 9 décembre à 20h à l’issue de la projection de son film Le Paradis.(Pré-vente billetterie à partir du mardi 2 décembre.)

Projection de Fidelio, l’Odyssée d’Alice suivie d’un entretien filmé avec Lucie Borleteau réalisé par le Groupement National des Cinémas de Recherche(durée : 15’)

20H

*