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113 e Congrès de la Société Française d'Ophtalmologie J. Fr. Ophtalmol. COMMUNICATIONS ORALES UVÉITES POSTÉRIEURES S170 070 SA-14.20 Pouvons-nous prévoir l’évolution de la choriorétinopathie de Birdshot ? May the evolution of Birdshot chorioretinopathy be anticipated? NOUVEL L*, SANTERRE N, KARKOUTLY C, ROULAND JF, LABALETTE P (Lille) Introduction : La choriorétinopathie de Birdshot est une uvéite postérieure chroni- que dont l’évolution est difficilement prévisible. Matériels et Méthodes : Étude rétrospective descriptive de 21 patients présentant une choriorétinopathie de Birdshot et extraction des facteurs péjoratifs potentiels par séparation arbitraire de la série en 2 groupes. Résultats : L’âge moyen au diagnostic est de 50 ans, le sex-ratio est proche de 1 et 95,2 % des cas ont un génotype HLA-A29 positif. La durée moyenne du suivi est de 8 ans (de 1 à 15 ans), en excluant 3 patients non suivis. Au cours du suivi, 61 % des patients (groupe 1) ont perdu 3 ou plus de 3 lignes d’acuité visuelle sur leur meilleur œil (dont 64 % sur leurs 2 yeux) et 39 % (groupe 2) ont perdu moins de 3 lignes. La moyenne d’âge est identique dans les deux groupes. L’acuité visuelle initiale du moins bon œil est inférieure ou égale à 7/10 pour 82 % des cas du groupe 1 contre seulement 29 % des cas du groupe 2. La maladie s’aggrave avec le temps : 77 % des patients suivis depuis plus de 5 ans font partie du groupe 1. 20 patients ont réalisé un champ visuel : il est altéré pour 82 % des patients du groupe 1 et 28 % de ceux du groupe 2. Dans cette série, 87 % des ERG coupoles réalisés sont altérés, 92 % des ERG multifocaux ont un pic fovéolaire dimi- nué. Discussion : Plus de 60 % des patients de cette étude ont une évolution très défa- vorable. Dans cette série, l’âge au moment du diagnostic ne semble pas être un facteur de mauvais pronostic. Par contre, une acuité visuelle basse et restant initia- lement basse après le premier traitement paraît être un indicateur d’évolution péjo- rative. Enfin, de manière globale, plus la durée de la maladie est longue plus la fonction visuelle se détériore, quels que soient les traitements prescrits. Conclusion : Une connaissance plus précise des facteurs de mauvais pronostic au moment du diagnostic permettrait une meilleure prise en charge de la chorio- rétinopathie de Birdshot en adaptant au mieux le suivi et en modulant l’attitude thérapeutique. 071 SA-14.40 Diagnostic des uvéites sarcoïdosiques : apport des examens paracliniques et proposition d’une stratégie diagnostique. Diagnosis of sarcoid-associated uveitis: contribution of diagnostic tests and suggestion of a diagnosis strategy. ABI AYAD N*, KODJIKIAN L, SEVE P, GAMBRELLE J, FLEURY J, BROUSSOLLE C, GRANGE JD (Lyon) Introduction : La sarcoïdose est de diagnostic difficile. Nous avons étudié la renta- bilité des examens paracliniques pour le diagnostic d’uvéites sarcoïdosiques. Objectifs et Méthodes : Étude rétrospective collaborative ophtalmologiste-interniste effectuée à partir de 92 patients pris en charge pour une uvéite de novembre 2003 à novembre 2006. Les examens biologiques, l’imagerie morphologique et nucléaire ainsi que les prélèvements biopsiques sont étudiés. Résultats : 13 patients caucasiens ont été identifiés. L’enzyme de conversion de l’angiotensine, le lysozyme sérique, la radiographie pulmonaire et la tomographie thoracique ont été réalisés systématiquement avec respectivement des résultats contributifs dans 92 %, 72 %, 15 %, 69 % des cas ; une alvéolite lymphocytaire pathologique était présente dans 6/10 cas ; le diagnostic histologique a été fait à partir des biopsies d’adénopathies en médiastinoscopie (4/4), des biopsies de sar- coïdes cutanées (2/2), d’une biopsie de nodule conjonctival (1/1), d’une biopsie de glandes salivaires accessoires (1/9), d’une biopsie bronchique (1/6). Sur 4 scintigra- phies au Gallium, la moitié était contributive. La tomographie par émission de posi- trons a montré une fixation cervicale alors que les autres techniques d’imagerie étaient négatives (1 cas) ou a montré une fixation médiastinale évocatrice de sarcoï- dose alors que la scintigraphie au Gallium était douteuse (2 cas). Discussion : Nous confirmons la meilleure rentabilité du scanner thoracique par rapport à la radiographie pulmonaire et la sensibilité de l’enzyme de conversion de l’angiotensine. Des études récentes ont montré l’intérêt d’examens paracliniques pour le diagnostic d’uvéites sarcoïdosiques en l’absence de preuve histologique. Conclusion : La mise en évidence du granulome typique reste l’examen diagnosti- que de référence. L’imagerie nucléaire constitue un examen de deuxième intention en cas de forte présomption clinique. Notre étude suggère l’intérêt de la tomographie par émission de positrons en comparaison de la scintigraphie au Gallium. 072 SA-14.50 Uvéite et sarcoïdose : analyse rétrospective de 25 cas. Uveitis and sarcoidosis: retrospective analysis of 25 cases. NAVARRE S*, SCHNEIDER C, MURA F, RIVIERE S, KONATE A, ARNAUD B (Montpellier) But : Cette étude a pour but de décrire une population atteinte d’uvéite sarcoïdosi- que suivie dans le cadre d’une consultation spécialisée en inflammation oculaire. Matériels et Méthodes : Nous avons étudié 25 patients présentant une uvéite associée à une sarcoïdose prouvée histologiquement (13 cas) ou fortement suspec- tée sur des arguments clinico-radiologiques (12 cas) et suivis entre 1996 et 2006. La présentation clinique ophtalmologique et générale, les moyens diagnostiques et la prise en charge thérapeutique ont été analysés. Résultats : Dans 70 % des cas, il s’agissait de panuvéites d’évolution chronique, ayant un retentissement modéré sur l’acuité visuelle, 82 % des patients ayant une acuité initiale 5/10 e . Une atteinte systémique était fréquemment associée avec principalement des atteintes médiastino-pulmonaires (19 cas), articulaires (5 cas), neurologiques (5 cas), salivaires (3 cas) cutanées (3 cas) et ganglionnaires (2 cas). Il existait une élévation de l’enzyme de conversion de l’angiotensine dans 59 % des cas. La radiographie thoracique était normale alors que le scanner thoracique en coupes millimétriques montrait des anomalies évocatrices de sarcoïdose dans 9 cas, témoignant de la faible rentabilité du cliché standard. 70 % des biopsies dirigées ont permis une confirmation diagnostique. Le rendement des biopsies systématiques bronchiques (26 %) et des glandes salivaires accessoires (10 %) était faible et net- tement inférieur aux données de la littérature. Discussion : Le traitement par corticoïdes systémiques devant une menace du pro- nostic visuel était efficace avec 13 patients sur 17 ayant une acuité visuelle supé- rieure à 5/10 e et 9 patients sur 17 ayant une amélioration significative ou 10/10e. Le principal échec de la corticothérapie résidait dans le traitement de l’œdème macu- laire. Conclusion : Ces résultats nous amènent à envisager plusieurs modifications dans notre prise en charge diagnostique : discuter la réalisation d’un scanner thoracique avec coupes millimétriques devant une uvéite évocatrice de sarcoïdose, insister sur la nécessité des biopsies trans-bronchiques et proposer des biopsies conjonctiva- les. Sur le plan thérapeutique nous devrons évaluer la place des injections péri ou intra-oculaires de corticoïdes retard. 073 SA-15.00 Profil épidémiologique, clinique et pronostique des uvéites au cours de la maladie de Behçet. Pattern of uveitis in patients with Behçet’s disease. ATTIA S*, GHRISSI R (Monastir, Tunisie), JENZERI S, MGARRECH M (Mahdia, Tunisie), ZAOUALI S, ZAOUALI S (Monastir, Tunisie), THABTI A, MESSAOUD R (Mahdia, Tunisie) But : Étudier les caractéristiques épidémiologiques, cliniques et pronostiques des uvéites au cours de la maladie de Behçet. Matériels et Méthodes : Etude rétrospective de 62 patients (111 yeux) présentant une uvéite au cours de la maladie de Behçet, hospitalisés de janvier 1995 à octobre 2006. Tous les patients ont bénéficié d’un examen ophtalmologique complet, d’une angiographie rétinienne à la fluorescéine et d’examens spécialisés. Le recul moyen était de 6.3 ans. Résultats : L’âge moyen était de 33.9 ans (16-57 ans). Quarante-sept patients étaient de sexe masculin (75.8 %). L’âge moyen au moment de survenue de l’uvéite était de 29.3 ans (9-71 ans). Les manifestations extra-oculaires les plus fréquentes étaient une aphtose buccale chez tous les patients, une aphtose génitale chez 50 patients (80.7 %) et une pseudofolliculite chez 52 patients (83.9 %). L’uvéite était bilatérale chez 49 patients (79 %). L’acuité visuelle initiale était > à 5/10 dans 41 yeux (36.9 %). Une panuvéite était présente dans 68 yeux (61.3 %), une uvéite postérieure dans 38 yeux (34.2 %), et une uvéite antérieure dans 5 yeux (4.5 %). Une vasculite rétinienne était notée dans 89 yeux (80.2 %). Les complications oculaires les plus fréquentes étaient des synéchies postérieures dans 36 yeux (32.7 %), une cataracte dans 35 yeux (31.8 %), et un œdème maculaire cystoïde dans 22 yeux (21.8 %). Une phtyse du globe était retrouvée dans un œil. Une corticothérapie systémique et/ou topique était prescrite chez tous les patients. Vingt-deux patients (35.5 %) ont reçu des immunosuppresseurs. L’acuité visuelle finale était > à 5/10 dans 56 yeux (50.4 %). Discussion : Les caractéristiques épidémiologiques et cliniques de l’uvéite au cours de cette affection sont comparables à ceux de la littérature. Par contre le taux des complications graves était moins important. Ceci expliquerait un pronostic fonction-

072 Uvéite et sarcoïdose : analyse rétrospective de 25 cas

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113e Congrès de la Société Française d'Ophtalmologie J. Fr. Ophtalmol.

COMMUNICATIONS ORALESUVÉITES POSTÉRIEURES

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070 SA-14.20Pouvons-nous prévoir l’évolution de la choriorétinopathie de Birdshot ? May the evolution of Birdshot chorioretinopathy be anticipated?NOUVEL L*, SANTERRE N, KARKOUTLY C, ROULAND JF, LABALETTE P (Lille)

Introduction : La choriorétinopathie de Birdshot est une uvéite postérieure chroni-que dont l’évolution est difficilement prévisible.Matériels et Méthodes : Étude rétrospective descriptive de 21 patients présentantune choriorétinopathie de Birdshot et extraction des facteurs péjoratifs potentiels parséparation arbitraire de la série en 2 groupes.Résultats : L’âge moyen au diagnostic est de 50 ans, le sex-ratio est proche de 1et 95,2 % des cas ont un génotype HLA-A29 positif. La durée moyenne du suivi estde 8 ans (de 1 à 15 ans), en excluant 3 patients non suivis. Au cours du suivi, 61 %des patients (groupe 1) ont perdu 3 ou plus de 3 lignes d’acuité visuelle sur leurmeilleur œil (dont 64 % sur leurs 2 yeux) et 39 % (groupe 2) ont perdu moins de3 lignes. La moyenne d’âge est identique dans les deux groupes.L’acuité visuelle initiale du moins bon œil est inférieure ou égale à 7/10 pour 82 %des cas du groupe 1 contre seulement 29 % des cas du groupe 2. La maladies’aggrave avec le temps : 77 % des patients suivis depuis plus de 5 ans font partiedu groupe 1. 20 patients ont réalisé un champ visuel : il est altéré pour 82 % despatients du groupe 1 et 28 % de ceux du groupe 2. Dans cette série, 87 % des ERGcoupoles réalisés sont altérés, 92 % des ERG multifocaux ont un pic fovéolaire dimi-nué.Discussion : Plus de 60 % des patients de cette étude ont une évolution très défa-vorable. Dans cette série, l’âge au moment du diagnostic ne semble pas être unfacteur de mauvais pronostic. Par contre, une acuité visuelle basse et restant initia-lement basse après le premier traitement paraît être un indicateur d’évolution péjo-rative. Enfin, de manière globale, plus la durée de la maladie est longue plus lafonction visuelle se détériore, quels que soient les traitements prescrits.Conclusion : Une connaissance plus précise des facteurs de mauvais pronosticau moment du diagnostic permettrait une meilleure prise en charge de la chorio-rétinopathie de Birdshot en adaptant au mieux le suivi et en modulant l’attitudethérapeutique.

071 SA-14.40Diagnostic des uvéites sarcoïdosiques : apport des examens paracliniques et proposition d’une stratégie diagnostique.Diagnosis of sarcoid-associated uveitis: contribution of diagnostic tests and suggestion of a diagnosis strategy.ABI AYAD N*, KODJIKIAN L, SEVE P, GAMBRELLE J, FLEURY J, BROUSSOLLE C, GRANGE JD (Lyon)

Introduction : La sarcoïdose est de diagnostic difficile. Nous avons étudié la renta-bilité des examens paracliniques pour le diagnostic d’uvéites sarcoïdosiques.Objectifs et Méthodes : Étude rétrospective collaborative ophtalmologiste-internisteeffectuée à partir de 92 patients pris en charge pour une uvéite de novembre 2003 ànovembre 2006. Les examens biologiques, l’imagerie morphologique et nucléaireainsi que les prélèvements biopsiques sont étudiés.Résultats : 13 patients caucasiens ont été identifiés. L’enzyme de conversion del’angiotensine, le lysozyme sérique, la radiographie pulmonaire et la tomographiethoracique ont été réalisés systématiquement avec respectivement des résultatscontributifs dans 92 %, 72 %, 15 %, 69 % des cas ; une alvéolite lymphocytairepathologique était présente dans 6/10 cas ; le diagnostic histologique a été fait àpartir des biopsies d’adénopathies en médiastinoscopie (4/4), des biopsies de sar-coïdes cutanées (2/2), d’une biopsie de nodule conjonctival (1/1), d’une biopsie deglandes salivaires accessoires (1/9), d’une biopsie bronchique (1/6). Sur 4 scintigra-phies au Gallium, la moitié était contributive. La tomographie par émission de posi-trons a montré une fixation cervicale alors que les autres techniques d’imagerieétaient négatives (1 cas) ou a montré une fixation médiastinale évocatrice de sarcoï-dose alors que la scintigraphie au Gallium était douteuse (2 cas).Discussion : Nous confirmons la meilleure rentabilité du scanner thoracique parrapport à la radiographie pulmonaire et la sensibilité de l’enzyme de conversion del’angiotensine. Des études récentes ont montré l’intérêt d’examens paracliniquespour le diagnostic d’uvéites sarcoïdosiques en l’absence de preuve histologique.Conclusion : La mise en évidence du granulome typique reste l’examen diagnosti-que de référence. L’imagerie nucléaire constitue un examen de deuxième intentionen cas de forte présomption clinique. Notre étude suggère l’intérêt de la tomographiepar émission de positrons en comparaison de la scintigraphie au Gallium.

072 SA-14.50Uvéite et sarcoïdose : analyse rétrospective de 25 cas.Uveitis and sarcoidosis: retrospective analysis of 25 cases.NAVARRE S*, SCHNEIDER C, MURA F, RIVIERE S, KONATE A, ARNAUD B (Montpellier)

But : Cette étude a pour but de décrire une population atteinte d’uvéite sarcoïdosi-que suivie dans le cadre d’une consultation spécialisée en inflammation oculaire.Matériels et Méthodes : Nous avons étudié 25 patients présentant une uvéiteassociée à une sarcoïdose prouvée histologiquement (13 cas) ou fortement suspec-tée sur des arguments clinico-radiologiques (12 cas) et suivis entre 1996 et 2006. Laprésentation clinique ophtalmologique et générale, les moyens diagnostiques et laprise en charge thérapeutique ont été analysés.Résultats : Dans 70 % des cas, il s’agissait de panuvéites d’évolution chronique,ayant un retentissement modéré sur l’acuité visuelle, 82 % des patients ayant uneacuité initiale ≥ 5/10e. Une atteinte systémique était fréquemment associée avecprincipalement des atteintes médiastino-pulmonaires (19 cas), articulaires (5 cas),neurologiques (5 cas), salivaires (3 cas) cutanées (3 cas) et ganglionnaires (2 cas). Ilexistait une élévation de l’enzyme de conversion de l’angiotensine dans 59 % descas. La radiographie thoracique était normale alors que le scanner thoracique encoupes millimétriques montrait des anomalies évocatrices de sarcoïdose dans 9 cas,témoignant de la faible rentabilité du cliché standard. 70 % des biopsies dirigées ontpermis une confirmation diagnostique. Le rendement des biopsies systématiquesbronchiques (26 %) et des glandes salivaires accessoires (10 %) était faible et net-tement inférieur aux données de la littérature.Discussion : Le traitement par corticoïdes systémiques devant une menace du pro-nostic visuel était efficace avec 13 patients sur 17 ayant une acuité visuelle supé-rieure à 5/10e et 9 patients sur 17 ayant une amélioration significative ou 10/10e. Leprincipal échec de la corticothérapie résidait dans le traitement de l’œdème macu-laire.Conclusion : Ces résultats nous amènent à envisager plusieurs modifications dansnotre prise en charge diagnostique : discuter la réalisation d’un scanner thoraciqueavec coupes millimétriques devant une uvéite évocatrice de sarcoïdose, insister surla nécessité des biopsies trans-bronchiques et proposer des biopsies conjonctiva-les. Sur le plan thérapeutique nous devrons évaluer la place des injections péri ouintra-oculaires de corticoïdes retard.

073 SA-15.00Profil épidémiologique, clinique et pronostique des uvéites au cours de la maladie de Behçet.Pattern of uveitis in patients with Behçet’s disease.ATTIA S*, GHRISSI R (Monastir, Tunisie), JENZERI S, MGARRECH M (Mahdia, Tunisie), ZAOUALI S, ZAOUALI S (Monastir, Tunisie), THABTI A, MESSAOUD R (Mahdia, Tunisie)

But : Étudier les caractéristiques épidémiologiques, cliniques et pronostiques desuvéites au cours de la maladie de Behçet.Matériels et Méthodes : Etude rétrospective de 62 patients (111 yeux) présentantune uvéite au cours de la maladie de Behçet, hospitalisés de janvier 1995 àoctobre 2006. Tous les patients ont bénéficié d’un examen ophtalmologique complet,d’une angiographie rétinienne à la fluorescéine et d’examens spécialisés. Le reculmoyen était de 6.3 ans.Résultats : L’âge moyen était de 33.9 ans (16-57 ans). Quarante-sept patientsétaient de sexe masculin (75.8 %). L’âge moyen au moment de survenue de l’uvéiteétait de 29.3 ans (9-71 ans). Les manifestations extra-oculaires les plus fréquentesétaient une aphtose buccale chez tous les patients, une aphtose génitale chez50 patients (80.7 %) et une pseudofolliculite chez 52 patients (83.9 %). L’uvéite étaitbilatérale chez 49 patients (79 %). L’acuité visuelle initiale était > à 5/10 dans 41 yeux(36.9 %). Une panuvéite était présente dans 68 yeux (61.3 %), une uvéite postérieuredans 38 yeux (34.2 %), et une uvéite antérieure dans 5 yeux (4.5 %). Une vasculiterétinienne était notée dans 89 yeux (80.2 %). Les complications oculaires les plusfréquentes étaient des synéchies postérieures dans 36 yeux (32.7 %), une cataractedans 35 yeux (31.8 %), et un œdème maculaire cystoïde dans 22 yeux (21.8 %). Unephtyse du globe était retrouvée dans un œil. Une corticothérapie systémique et/outopique était prescrite chez tous les patients. Vingt-deux patients (35.5 %) ont reçudes immunosuppresseurs. L’acuité visuelle finale était > à 5/10 dans 56 yeux(50.4 %).Discussion : Les caractéristiques épidémiologiques et cliniques de l’uvéite au coursde cette affection sont comparables à ceux de la littérature. Par contre le taux descomplications graves était moins important. Ceci expliquerait un pronostic fonction-