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Vol. 31, Hors Série 1, 2008 114 e Congrès de la Société Française d'Ophtalmologie COMMUNICATIONS ORALES EXOPHTALMIE ET ENOPHTALMIE 1S45 100 Les exophtalmies post-traumatiques. Post-traumatic exophthalmos. BACHTOBJI A*, HMAIED W, EL HIF S (La Marsa, Tunisie), LAMLOUM CH (La Marsa, Turkménistan), ROUISSI S, BOUSAID S, LAABIDI A, FEKIH O, SOUISSI K, SAKKA S, NASRI H, EL FEKIH L (La Marsa, Tunisie) Introduction : Les exophtalmiques sont rares dans les traumatismes orbitaires contusifs. Leur survenue nécessite un diagnostic précis des mécanismes physiopa- thologiques et un bilan lésionnel détaillé des lésions associées afin d’instaurer une conduite thérapeutique adaptée. Matériels et Méthodes : Notre étude porte sur 10 cas d’exophtalmies post trauma- tiques chez des patients victimes d’accidents de la voie publique. Tous les patients ont bénéficié d’un examen ophtalmologique complet, d’une radiographie du cadre orbitaire et d’un scanner crânio-facial. La conduite thérapeutique dépendait des mécanismes de l’exophtalmie. Discussion : Les mécanismes de l’exophtalmie retrouvés sont : pneumo- orbite (5 cas), hémo- orbite (4 cas) et une fracture du toit orbitaire par embarrure (blow – in) (1 cas). Les principales complications associées sont : paralysies oculo-motrices (2 cas), hypertonie oculaire (2 cas), baisse de l’acuité visuelle (2 cas) et un cas d’occlusion de l’artère central de la rétine. La résorption spontanée ou l’évacuation thérapeutique de l’épanchement intra- orbitaire ont permis une régression de l’exophtalmie et le pronostic était favorable dans tous les cas. Conclusion : Les exophtalmiques post traumatiques sont principalement secondai- res à des épanchements intra – orbitaires. L’évaluation des lésions associées déter- mine l’indication ou non de l’évacuation de l’épanchement. 101 Exophtalmie aiguë unilatérale due à une dacryo-adénite lymphocytaire secondaire à la maladie de Gougerot-Sjögren : à propos d’un cas. Unilateral acute exophthalmos due to lymphocytic dacryo-adenitis secondary to Sjögren disease: a case report. SALAMA B*, TEA S, THIERY E, DUCHENE F, LASSABE C (Belfort), ANGONIN R (Ajaccio), DELEMAZURE B (Belfort) But : Nous rapportons un cas d’exophtalmie aiguë unilatérale due à une dacryo-adé- nite lymphocytaire secondaire à la maladie de Gougerot-Sjögren. Matériels et Méthodes : Une femme de 59 ans s’est présentée en urgence pour une exophtalmie aiguë douloureuse de l’œil droit. Elle a pour antécédents : un trau- matisme crânien ancien, une hypothyroïdie, une hypertension artérielle, un diabète type II, et une xérostomie. À l’observation on note une exophtalmie unilatérale droite associée à un ptôsis, un œdème péri orbitaire majeur et une limitation oculomotrice des droit supérieur, oblique supérieur, et droit externe. L’acuité visuelle avec correc- tion est chiffrée à 6/10 OD et à 10/10 OG. L’examen à la lampe à fente montre un chémosis conjonctival, une kératite filamenteuse, une sclérite diffuse non nécrosante ainsi qu’une hypertonie intra-oculaire. L’imagerie orbito-cérébrale met en évidence une tuméfaction de la glande lacrymale associée à une inflammation de tissu mou orbitaire qui l’entoure, et une myosite des droits externe et supérieure. L’histopatho- logie d’une biopsie de glande lacrymale retrouve un infiltrat lymphocytaire focal poly- clonal non granulomateux. Le bilan sanguin auto-immun, l’imagerie corporelle et l’examen clinique écartent tout argument d’hémopathie évolutive, d’orbitopathie dysthyroïdienne ou de sarcoïdose et retiennent le diagnostic de la maladie de Gou- gerot-Sjögren. Résultats : La corticothérapie générale permet une régression notable et rapide de la taille de glande lacrymale et de l’exophtalmie. Ainsi une disparition totale de la douleur et de la sclérite, une amélioration de la motricité oculaire et de l’acuité visuelle jusqu’au 9/10, et une normalisation de la tension intra-oculaire. Discussion : La maladie de Gougerot-Sjögren peut se manifester comme une dacryo-adénite lymphocytaire entraînant une exophtalmie unilatérale aiguë et dou- loureuse. Les autres étiologies principales de l’exophtalmie doivent être éliminés. Néanmoins, le surrisque d’évolution de la maladie de Gougerot-Sjögren vers une lymphopathie existe, une surveillance régulière du patient s’impose. Conclusion : L’exophtalmie unilatérale aiguë peut être révélatrice de la maladie de Gougerot-Sjögren. Chazerain P, Meyer O, Kaplan G, Brissaud P, Delmer A, Zufferey P, Kahn MF. Lym- phomas of the ocular adnexa in Gougerot-Sjögren syndrome. A propos of 4 cases. Ann Med Interne (Paris). 1995 ; 146 : 223-5. Besana C, Salmaggi C, Pellegrino C, Pierro L, Vergani S, Faravelli A, Rugarli C. Chronic bilateral dacryo-adenitis in identical twins : a possible incomplete form of Sjögren syndrome. Eur J Pediatr. 1991 ; 150 : 652-5. 102 Cellulite orbitaire bilatérale associée à une thrombose des veines faciales et de la veine centrale de la rétine : à propos d’un cas. Bilateral orbital cellulitis associated with a facial vein thrombosis and central retinal vein occlusion: a case report. LETO MG*, DUPLICY M, ELMALEH M, VAN DEN ABBEELE T, SAIZOU C, BREMOND-GIGNAC D (Paris) Introduction : Les cellulites orbitaires de l’enfant ont souvent pour origine des sinu- sites. Les formes sévères peuvent s’accompagner de thromboses veineuses du sinus caverneux et du système veineux facial. Matériels et Méthodes : Il s’agit d’un cas d’une enfant de 10 ans qui a été hospi- talisée pour des céphalées, une asthénie, une fièvre et un œdème du visage localisé en temporo-frontal droit et pré auriculaire accompagné des adénopathies. Au bout de 24 heures, l’enfant a été transférée en réanimation après un choc septique. Antibiothérapie. L’IRM cérébrale a mis en évidence une sphénoïdite avec thrombose des deux sinus caverneux et des veines ophtalmiques supérieures avec une exophtalmie bilatérale, une thrombose partielle du sinus sigmoïde, du sinus laté- ral, de la veine jugulaire interne et externe droite. À l’examen ophtalmologique, un important chémosis et œdème des paupières avec une exophtalmie axiale, étaient retrouvés. Le fond d’œil a montré une occlusion de la veine centrale de la rétine de forme ischémique extensive de l’œil droit, l’œil gauche étant par ailleurs normal. Le drainage chirurgical du sinus sphénoïdal et la mise sous corticothérapie ont entraîné une rapide amélioration de l’état général. Résultats : Le diagnostic de cellulite orbitaire bilatérale avec thromboses des sinus caverneux et des veines faciales a été porté. Il s’accompagne des thromboses des veines ophtalmiques et de la veine centrale de la rétine droite dans une forme isché- mique particulièrement sévère. Le prélèvement trachéo-bronchique a retrouvé Streptocoque β-hémolytique type A qui est probablement le germe responsable de la sinusite sphénoïdale à l’origine de la cellulite. Une rémission complète n’a été obtenue qu’après 15 jours d’hospitalisation avec des séquelles oculaires et cérébra- les sévères. Discussion : Les sinusites peuvent provoquer une grave inflammation des tissus de l’orbite. La proximité des sinus et du système veineux de l’orbite permet la propa- gation de l’infection et de l’inflammation à l’orbite. Les infections orbitaires et faciales peuvent conduire de graves complications qu’il convient de traiter le plus précoce- ment possible. Conclusion : Un bilan complet ORL devant tout signe d’appel nasal peut aider à mettre en place une antibiothérapie précoce qui permet d’éviter au mieux les com- plications sévères thrombotiques. Cependant l’agressivité des germes responsables persiste. 103 Les exophtalmies tumorales. Tumoral exophthalmos. BOUGUILA H*, BHOURI L, AZAIZ A, YAACOUB K, DAAMI A, NACEF L, AYED S (Tunis, Tunisie) Introduction : Les tumeurs de l’orbite sont relativement rares. Elles peuvent être malignes ou bénignes et sont souvent responsables d’une exophtalmie. Nous rapportons l’étude de 79 patients présentant une exophtalmie unilatérale en rap- port avec des tumeurs orbitaires. Le but de notre étude est d’étudier les carac- téristiques épidémiologiques, anatomocliniques et thérapeutiques de cette série. Matériels et Méthodes : C’est une étude rétrospective de 79 patients présentant une exophtalmie unilatérale en rapport avec des tumeurs orbitaires. L’âge moyen était de 49 ans, le sexe ratio était de 0,96. Les tumeurs rencontrées étaient primitives dans 61 % des cas, elles étaient bénignes dans 63 % des cas. Discussion : L’imagerie a permis d’établir le diagnostic positif dans 100 % des cas et le diagnostic étiologique dans 60 % des cas. Le traitement était chirurgi- cal dans la majorité des cas. On a eu recours à la radiothérapie et/ou à la chi- miothérapie dans certains cas. Le pronostic était favorable surtout dans les tumeurs bénignes. Conclusion : L’exophtalmie est souvent révélatrice d’une tumeur orbitaire. Elle nécessite une démarche diagnostique bien déterminée afin de différencier les causes tumorales des causes non tumorales et d’adapter ainsi le traitement.

103 Les exophtalmies tumorales

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Vol. 31, Hors Série 1, 2008 114e Congrès de la Société Française d'Ophtalmologie

COMMUNICATIONS ORALESEXOPHTALMIE ET ENOPHTALMIE

1S45

100Les exophtalmies post-traumatiques.Post-traumatic exophthalmos.BACHTOBJI A*, HMAIED W, EL HIF S (La Marsa, Tunisie), LAMLOUM CH (La Marsa, Turkménistan), ROUISSI S, BOUSAID S, LAABIDI A, FEKIH O, SOUISSI K, SAKKA S, NASRI H, EL FEKIH L (La Marsa, Tunisie)

Introduction : Les exophtalmiques sont rares dans les traumatismes orbitairescontusifs. Leur survenue nécessite un diagnostic précis des mécanismes physiopa-thologiques et un bilan lésionnel détaillé des lésions associées afin d’instaurer uneconduite thérapeutique adaptée.Matériels et Méthodes : Notre étude porte sur 10 cas d’exophtalmies post trauma-tiques chez des patients victimes d’accidents de la voie publique. Tous les patientsont bénéficié d’un examen ophtalmologique complet, d’une radiographie du cadreorbitaire et d’un scanner crânio-facial. La conduite thérapeutique dépendaitdes mécanismes de l’exophtalmie.Discussion : Les mécanismes de l’exophtalmie retrouvés sont : pneumo- orbite (5cas), hémo- orbite (4 cas) et une fracture du toit orbitaire par embarrure (blow – in)(1 cas). Les principales complications associées sont : paralysies oculo-motrices(2 cas), hypertonie oculaire (2 cas), baisse de l’acuité visuelle (2 cas) et un casd’occlusion de l’artère central de la rétine. La résorption spontanée ou l’évacuationthérapeutique de l’épanchement intra- orbitaire ont permis une régression del’exophtalmie et le pronostic était favorable dans tous les cas.Conclusion : Les exophtalmiques post traumatiques sont principalement secondai-res à des épanchements intra – orbitaires. L’évaluation des lésions associées déter-mine l’indication ou non de l’évacuation de l’épanchement.

101Exophtalmie aiguë unilatérale due à une dacryo-adénite lymphocytaire secondaire à la maladie de Gougerot-Sjögren : à propos d’un cas.Unilateral acute exophthalmos due to lymphocytic dacryo-adenitis secondary to Sjögren disease: a case report.SALAMA B*, TEA S, THIERY E, DUCHENE F, LASSABE C (Belfort), ANGONIN R (Ajaccio), DELEMAZURE B (Belfort)

But : Nous rapportons un cas d’exophtalmie aiguë unilatérale due à une dacryo-adé-nite lymphocytaire secondaire à la maladie de Gougerot-Sjögren.Matériels et Méthodes : Une femme de 59 ans s’est présentée en urgence pourune exophtalmie aiguë douloureuse de l’œil droit. Elle a pour antécédents : un trau-matisme crânien ancien, une hypothyroïdie, une hypertension artérielle, un diabètetype II, et une xérostomie. À l’observation on note une exophtalmie unilatérale droiteassociée à un ptôsis, un œdème péri orbitaire majeur et une limitation oculomotricedes droit supérieur, oblique supérieur, et droit externe. L’acuité visuelle avec correc-tion est chiffrée à 6/10 OD et à 10/10 OG. L’examen à la lampe à fente montre unchémosis conjonctival, une kératite filamenteuse, une sclérite diffuse non nécrosanteainsi qu’une hypertonie intra-oculaire. L’imagerie orbito-cérébrale met en évidenceune tuméfaction de la glande lacrymale associée à une inflammation de tissu mouorbitaire qui l’entoure, et une myosite des droits externe et supérieure. L’histopatho-logie d’une biopsie de glande lacrymale retrouve un infiltrat lymphocytaire focal poly-clonal non granulomateux. Le bilan sanguin auto-immun, l’imagerie corporelle etl’examen clinique écartent tout argument d’hémopathie évolutive, d’orbitopathiedysthyroïdienne ou de sarcoïdose et retiennent le diagnostic de la maladie de Gou-gerot-Sjögren.Résultats : La corticothérapie générale permet une régression notable et rapide dela taille de glande lacrymale et de l’exophtalmie. Ainsi une disparition totale de ladouleur et de la sclérite, une amélioration de la motricité oculaire et de l’acuitévisuelle jusqu’au 9/10, et une normalisation de la tension intra-oculaire.Discussion : La maladie de Gougerot-Sjögren peut se manifester comme unedacryo-adénite lymphocytaire entraînant une exophtalmie unilatérale aiguë et dou-loureuse. Les autres étiologies principales de l’exophtalmie doivent être éliminés.Néanmoins, le surrisque d’évolution de la maladie de Gougerot-Sjögren vers unelymphopathie existe, une surveillance régulière du patient s’impose.Conclusion : L’exophtalmie unilatérale aiguë peut être révélatrice de la maladie deGougerot-Sjögren.Chazerain P, Meyer O, Kaplan G, Brissaud P, Delmer A, Zufferey P, Kahn MF. Lym-phomas of the ocular adnexa in Gougerot-Sjögren syndrome. A propos of 4 cases.Ann Med Interne (Paris). 1995 ; 146 : 223-5.Besana C, Salmaggi C, Pellegrino C, Pierro L, Vergani S, Faravelli A, RugarliC. Chronic bilateral dacryo-adenitis in identical twins : a possible incomplete form ofSjögren syndrome. Eur J Pediatr. 1991 ; 150 : 652-5.

102Cellulite orbitaire bilatérale associée à une thrombose des veines faciales et de la veine centrale de la rétine : à propos d’un cas.Bilateral orbital cellulitis associated with a facial vein thrombosis and central retinal vein occlusion: a case report.LETO MG*, DUPLICY M, ELMALEH M, VAN DEN ABBEELE T, SAIZOU C, BREMOND-GIGNAC D (Paris)

Introduction : Les cellulites orbitaires de l’enfant ont souvent pour origine des sinu-sites. Les formes sévères peuvent s’accompagner de thromboses veineuses dusinus caverneux et du système veineux facial.Matériels et Méthodes : Il s’agit d’un cas d’une enfant de 10 ans qui a été hospi-talisée pour des céphalées, une asthénie, une fièvre et un œdème du visage localiséen temporo-frontal droit et pré auriculaire accompagné des adénopathies. Au boutde 24 heures, l’enfant a été transférée en réanimation après un chocseptique. Antibiothérapie. L’IRM cérébrale a mis en évidence une sphénoïdite avecthrombose des deux sinus caverneux et des veines ophtalmiques supérieures avecune exophtalmie bilatérale, une thrombose partielle du sinus sigmoïde, du sinus laté-ral, de la veine jugulaire interne et externe droite. À l’examen ophtalmologique, unimportant chémosis et œdème des paupières avec une exophtalmie axiale, étaientretrouvés. Le fond d’œil a montré une occlusion de la veine centrale de la rétine deforme ischémique extensive de l’œil droit, l’œil gauche étant par ailleurs normal. Ledrainage chirurgical du sinus sphénoïdal et la mise sous corticothérapie ont entraînéune rapide amélioration de l’état général.Résultats : Le diagnostic de cellulite orbitaire bilatérale avec thromboses des sinuscaverneux et des veines faciales a été porté. Il s’accompagne des thromboses desveines ophtalmiques et de la veine centrale de la rétine droite dans une forme isché-mique particulièrement sévère. Le prélèvement trachéo-bronchique a retrouvéStreptocoque β-hémolytique type A qui est probablement le germe responsable dela sinusite sphénoïdale à l’origine de la cellulite. Une rémission complète n’a étéobtenue qu’après 15 jours d’hospitalisation avec des séquelles oculaires et cérébra-les sévères.Discussion : Les sinusites peuvent provoquer une grave inflammation des tissus del’orbite. La proximité des sinus et du système veineux de l’orbite permet la propa-gation de l’infection et de l’inflammation à l’orbite. Les infections orbitaires et facialespeuvent conduire de graves complications qu’il convient de traiter le plus précoce-ment possible.Conclusion : Un bilan complet ORL devant tout signe d’appel nasal peut aider àmettre en place une antibiothérapie précoce qui permet d’éviter au mieux les com-plications sévères thrombotiques. Cependant l’agressivité des germes responsablespersiste.

103Les exophtalmies tumorales.Tumoral exophthalmos.BOUGUILA H*, BHOURI L, AZAIZ A, YAACOUB K, DAAMI A, NACEF L, AYED S (Tunis, Tunisie)

Introduction : Les tumeurs de l’orbite sont relativement rares. Elles peuvent êtremalignes ou bénignes et sont souvent responsables d’une exophtalmie. Nousrapportons l’étude de 79 patients présentant une exophtalmie unilatérale en rap-port avec des tumeurs orbitaires. Le but de notre étude est d’étudier les carac-téristiques épidémiologiques, anatomocliniques et thérapeutiques de cettesérie.Matériels et Méthodes : C’est une étude rétrospective de 79 patients présentantune exophtalmie unilatérale en rapport avec des tumeurs orbitaires. L’âge moyenétait de 49 ans, le sexe ratio était de 0,96. Les tumeurs rencontrées étaient primitivesdans 61 % des cas, elles étaient bénignes dans 63 % des cas.Discussion : L’imagerie a permis d’établir le diagnostic positif dans 100 % descas et le diagnostic étiologique dans 60 % des cas. Le traitement était chirurgi-cal dans la majorité des cas. On a eu recours à la radiothérapie et/ou à la chi-miothérapie dans certains cas. Le pronostic était favorable surtout dans lestumeurs bénignes.Conclusion : L’exophtalmie est souvent révélatrice d’une tumeur orbitaire. Ellenécessite une démarche diagnostique bien déterminée afin de différencier les causestumorales des causes non tumorales et d’adapter ainsi le traitement.