11e congrès de Pneumologie de Langue Française

Rev Mal Respir 2006 ; 24 : 1S31-1S144 1S50

Affiches scientifiques

BPCO, SAS, IRC, DDB, Tabac, Explorations

11e Congrès de pneumologie de langue française

Lyon, 2-5 février 2007

123Informations présentées sur les paquets de tabac à narguiléY. Letteiro, B. Dautzenberg, M.D. Dautzenberg

Méthodes : Parmi les références de tabac à narguilé des douanes,18 paquets ont été acquis chez des buralistes.Les avertissements ont été comparés aux exigences de l’arrêté du 5 mars2003 (relatif à l’inscription des avertissements sanitaires sur les produitsdu tabac), précisant en particulier que l’avertissement doit couvrir 30 %d’une face et l’avertissement spécifique 40 %. Ils précisent aussi l’infor-mation sur les teneurs en goudron, CO et nicotine de la fumée.Résultats : Nature de l’avertissement : 6/18 paquets ne portent pasles avertissements réglementaires.Un paquet n’a que l’avertissement spécifique.Quatre paquets ont un avertissement non réglementaire sur une face.Dimensions des avertissements : Elle atteint sur un seul paquet sur 18 lataille légale.Information sur la composition : La composition en tabac indiquée variede 25 à 28 %. La mélasse recouvre les appellations de mélasse, mielcanne à sucre ou miel spécifique. La glycérine et le taux de conservateurvarient de 2 % à 14 %. Les informations sont 18/18 fois trompeuses. Lateneur en nicotine est indiquée en pourcentage (0,5 %) dans 14/18 cas,en poids (0,4 à 0,46 mg) dans 2/18 cas. Ces indications ne correspon-dent pas à la composition de la fumée mais au contenu du paquet, con-trairement à la réglementation. 1/18 fois n’existe aucune indication. Lateneur en goudron est indiquée en pourcentage ou en poids. Il est indi-qué 0 % de goudron 14/18 fois, de 5 à 6 mg 3/18 fois et ne figureaucune indication dans 1 cas.Conclusions : Les informations portées sur les paquets de tabac à nar-guilé sont non conformes à la loi et trompeuses pour les consommateurs.

124Prévalence tabagique chez les 8 – 22 ans selon le statut scolaire : résultats préliminairesP. Bogui1, M. Yessoh2, N. Kouamé2, N. Tuo1, B. Doubi1, C. Dah1

But : Comparer la prévalence tabagique entre jeunes scolarisés et nonscolarisés.Méthodes : Une enquête par questionnaire était menée en 2004auprès de 4 059 jeunes âgés de 8 à 22 ans dont 32 % non scolarisés (861H. ; 456 F.). Les effectifs minima à enquêter étaient déterminés danschaque tranche d’âges T1 (8-12 ans), T2 (13-17 ans) et T3 (18-22 ans) àpartir de la prévalence estimée. La sélection des sujets s’effectuait paréchantillonnage en grappes chez les scolarisés et par échantillonnageopportuniste raisonné chez les déscolarisés. Le questionnaire interrogeaitsur l’âge, le type d’activité et le statut tabagique.Résultats : La prévalence tabagique était de 13,5 %, croissant statisti-quement entre T1 (5 %) et T3 (22 %). Indépendamment du statut sco-laire, la prévalence tabagique était plus élevée (p < 0,001) chezles hommes que chez les femmes, globalement (21,0 versus 5,9) et danschaque tranche d’âges. Comparativement à celle du groupe scolarisé, laprévalence des non scolarisés était plus élevée (p < 0,001) chezles hommes en T2 (31,4 vs 17,5 %) et en T3 (36,4 % vs 22,9 %), maispas chez les femmes (T1 : 1 % ; T2 : 5 % ; T3 : 12 %).Discussion : Ces résultats préliminaires soulignent le rôle de la désco-larisation dans la croissance rapide, dès l’adolescence, de la prévalencetabagique chez le jeune homme.Conclusion : Dans les pays en développement, les enquêtes de préva-lence tabagique menées exclusivement en milieu scolaire sous-estimentgravement l’ampleur du tabagisme des jeunes notamment de sexe mas-culin.

125Tabagisme et résultats scolaires chez les lycéens âgés de 15 à 20 ans à AbidjanP. Bogui1, K.E. Tanoh1, N. Kouamé2, N. Tuo1, A.S. Bakayoko1

But : Évaluer l’impact du tabagisme sur les résultats scolaires.Méthodes : La population éligible était limitée aux garçons âgés de15 à 20 ans. 976 lycéens ont répondu à un questionnaire anonymedéterminant leur statut tabagique et recueillant leur avis sur la relationrésultat scolaire - tabagisme. La sélection s’est effectuée par échantillon-nage en grappe des lycées avec tirage au sort de 40 classes recevant65 élèves en moyenne. Dans chaque classe étaient constitués à leur insu3 groupes d’élèves en fonction de leurs rangs et de leurs moyennes géné-rales sur 20 (m.g.) : les 5 Premiers avec m.g. > 13,5 ; 8 Moyens avecm.g. comprise entre 10,5 et 11 ; et les 10 Derniers avec m.g. < 08.Résultats : La prévalence tabagique était d’autant plus faible(p < 0,001) que la moyenne générale était élevée (Premiers : 2 ± 1 % vsMoyens : 13 ± 2 % vs Derniers : 16 ± 2 %). À l’inverse, l’âge de la pre-mière cigarette était d’autant plus précoce que le classement scolaireétait défavorable, avec, en corollaire, une consommation journalière plusimportante. Enfin, 96 % des non-fumeurs et 65 % des fumeurs n’accor-daient aucun effet bénéfique de la consommation de tabac sur les résul-tats scolaires.Discussion : Ces résultats préliminaires renforcent la composantenégative des effets de la consommation tabagique au plan cognitif.Conclusion : Les effets défavorables de la consommation tabagiquesur les résultats scolaires confortent le plaidoyer en faveur d’une inter-diction de fumer à appliquer aux mineurs et dans les établissementsd’enseignement.