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Colette du Gardin Le Campaniforme et l'ambre : mythe ou réalité ? In: Bulletin de la Société préhistorique française. 1998, tome 95, N. 3. pp. 343-350. Résumé Résumé C'est en raison de leur large diffusion en Europe que les sorts de la culture campaniforme et de l'ambre se sont souvent trouvés liés dans la littérature archéologique. La première était en effet supposée responsable de la circulation du second réputé récolté sur les pourtours des mers Baltique et du Nord. Des recherches récentes menées dans un cadre européen sur l'ambre trouvé dans des contextes datables du Néolithique à l'Âge du Bronze, ont permis de déterminer avec plus de précision la quantité de matière utilisée par les Campaniformes. L'étude des formes de parure révèle, quant à elle, l'absence d'unité morphologique doublée d'un qualité d'exécution médiocre. Ces observations renforcées par la faible proportion de sites de cette culture contenant la précieuse résine fossile comparée à leur fréquence, incite à minimiser le rôle qu'on a voulu accorder à l'ambre dans la culture campaniforme. Abstract Abstract It is because of their wide diffusion in Europe that the destinies of the Bell Beaker culture and amber have often been linked in archaeological literature. The former was indeed presumed to have been responsible for the circulation of the latter, supposed to have been gathered around the North Sea and the Baltic. Recent research undertaken on a European level has allowed the quantity of material used by Bell Beaker people to be determined more precisely. The study of the shapes of ornaments reveals the absence of any morphological unity, coupled with poor-quality execution. These observations, supported by the low percentage of sites of this culture which actually contain the precious fossil resin, incite us to minimise the role attributed to amber in the Bell Beaker culture. Citer ce document / Cite this document : du Gardin Colette. Le Campaniforme et l'ambre : mythe ou réalité ?. In: Bulletin de la Société préhistorique française. 1998, tome 95, N. 3. pp. 343-350. doi : 10.3406/bspf.1998.10809 http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bspf_0249-7638_1998_num_95_3_10809

1998.Le Campaniforme et l'ambre mythe ou réalité

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Colette du Gardin

Le Campaniforme et l'ambre : mythe ou réalité ?In: Bulletin de la Société préhistorique française. 1998, tome 95, N. 3. pp. 343-350.

RésuméRésumé C'est en raison de leur large diffusion en Europe que les sorts de la culture campaniforme et de l'ambre se sont souventtrouvés liés dans la littérature archéologique. La première était en effet supposée responsable de la circulation du second réputérécolté sur les pourtours des mers Baltique et du Nord. Des recherches récentes menées dans un cadre européen sur l'ambretrouvé dans des contextes datables du Néolithique à l'Âge du Bronze, ont permis de déterminer avec plus de précision laquantité de matière utilisée par les Campaniformes. L'étude des formes de parure révèle, quant à elle, l'absence d'unitémorphologique doublée d'un qualité d'exécution médiocre. Ces observations renforcées par la faible proportion de sites de cetteculture contenant la précieuse résine fossile comparée à leur fréquence, incite à minimiser le rôle qu'on a voulu accorder àl'ambre dans la culture campaniforme.

AbstractAbstract It is because of their wide diffusion in Europe that the destinies of the Bell Beaker culture and amber have often beenlinked in archaeological literature. The former was indeed presumed to have been responsible for the circulation of the latter,supposed to have been gathered around the North Sea and the Baltic. Recent research undertaken on a European level hasallowed the quantity of material used by Bell Beaker people to be determined more precisely. The study of the shapes ofornaments reveals the absence of any morphological unity, coupled with poor-quality execution. These observations, supportedby the low percentage of sites of this culture which actually contain the precious fossil resin, incite us to minimise the roleattributed to amber in the Bell Beaker culture.

Citer ce document / Cite this document :

du Gardin Colette. Le Campaniforme et l'ambre : mythe ou réalité ?. In: Bulletin de la Société préhistorique française. 1998,tome 95, N. 3. pp. 343-350.

doi : 10.3406/bspf.1998.10809

http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bspf_0249-7638_1998_num_95_3_10809

Colette du GARDIN

Le Campam'forme et l'ambre :

mythe ou réalité ?

Résumé C'est en raison de leur large diffusion en Europe que les sorts de la culture campaniforme et de l'ambre se sont souvent trouvés liés dans la littérature archéologique. La première était en effet supposée responsable de la circulation du second réputé récolté sur les pourtours des mers Baltique et du Nord. Des recherches récentes menées dans un cadre européen sur l'ambre trouvé dans des contextes datables du Néolithique à l'Âge du Bronze, ont permis de déterminer avec plus de précision la quantité de matière utilisée par les Campaniformes. L'étude des formes de parure révèle, quant à elle, l'absence d'unité morpholo

gique doublée d'un qualité d'exécution médiocre. Ces observations renforcées par la faible proportion de sites de cette culture contenant la précieuse résine fossile comparée à leur fréquence, incite à minimiser le rôle qu'on a voulu accorder à l'ambre dans la culture campaniforme.

Abstract It is because of their wide diffusion in Europe that the destinies of the Bell Beaker culture and amber have often been linked in archaeological literature. The former was indeed presumed to have been responsible for the circulation of the latter, supposed to have been gathered around the North Sea and the Baltic. Recent research undertaken on a European level has allowed the quantity of material used by Bell Beaker people to be determined more precisely. The study of the shapes of ornaments reveals the absence of any morphological unity, coupled with poor-quality execution. These observations, supported by the low percentage of sites of this culture which actually contain the precious fossil resin, incite us to minimise the role attributed to amber in the Bell Beaker culture.

Latière réputée pour sa légèreté, sa transparence, ses chaudes couleurs jaune-orangé, l'ambre est une variété de résine fossile d'origine nordique dont la qualité et l'abondance des gisements lui ont valu une réputation internationale. Cette popularité tire ses origines loin dans le temps et c'est dès le Paléolithique supérieur que l'on constate son utilisation. Occasionnelle et limitée dans un premier temps à la proximité immédiate de ses sources, elle connaît une exploitation intense dans les Pays Baltes et au Danemark à partir du Néolithique moyen. Cette exploitation se généralise à presque tout le pourtour de la mer Baltique au Néolithique final avec des incursions à l'intérieur des terres de plus en plus fréquentes. C'est la provenance qualifiée de " balte " qui a donné un caractère prestigieux à l'ambre dans la mesure où il était découvert bien loin de sa zone de production. Comment expliquer si loin de sa source, la présence d'une telle matière si ce n'est par l'existence de groupes humains organisés et utilisant

avec brio un savant réseau de communications et d'échanges ? De par sa large répartition en Europe et la grande unité stylistique de sa céramique, la civilisation campaniforme se prêtait idéalement à ce rôle et c'est la raison pour laquelle elle s'est vue volontiers inscrite dans la liste des cultures dont l'une des fonctions consistait à diffuser l'ambre dans toute l'Europe. À la lumière des recherches récentes menées dans un cadre européen, que pouvons nous dire exactement du rôle de la civilisation campaniforme dans l'utilisation et la diffusion de l'ambre ?

LES DONNEES

U ne étude exhaustive réalisée dans le cadre d'un Doctorat soutenu à l'Université de Rennes I en 1995 a permis d'inventorier 86 470 pièces en ambre — dont

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51 278 façonnées, les autres étant des nodules ou des éclats trouvés en contexte archéologique — réparties dans 1 784 sites datables du Néolithique et de l'âge du Bronze de 19 pays d'Europe occidentale et septentrionale. Celles trouvées sur des sites attribués au Campa- niforme étaient alors au nombre de 183 provenant de 45 localités. Cette somme s'est trouvée légèrement majorée à la suite de recherches complémentaires entreprises plus récemment et totalise aujourd'hui un minimum de 271 objets sur 52 sites, étant entendu que le nombre exact de pièces est inconnu pour 9 de ces stations. Sur le plan morphologique, la parure d'ambre retrouvée en contexte campaniforme, contrairement à sa céramique, est atypique, sans unité et bien souvent de mauvaise qualité. Elle se compose principalement de perles cylindriques (13), ovoïdes (29), globulaire (1), biconique (1), losangiques (7), quadrangulaires (4), ovale (1), de configuration irrégulière (38) ou façonnées dans un nodule de matière brute et dont la perforation représente la seule trace de travail (42), en forme de bobine (1) ou de nature indéterminée (27) ; de boutons à perforation en V circulaires (16), ovales (11), quadrangulaires (2) ou de configuration inconnue (11) ; de pendentifs trapézoïdal (1), ovales (2), rectangulaire (1), " primitifs " — en raison de l'absence de tout travail à l'exception du trou de suspension — (13), à l'état fragmentaire (1) ou de forme inconnue (5) ; un nombre indéterminé de blocs de résine à l'état brut sont par ailleurs signalés à Annerto! (NL). Comme le souligne R. Mazurowski (1983) pour la Pologne, chacune de ces formes est rencontrée dans les autres cultures et ne constitue en aucun cas une spécificité de la civilisation campaniforme. Les perles rencontrées sont en effet toutes bien communes et la faible représentativité de chacune des variétés énumérées ne permet pas de leur attribuer une quelconque valeur. Si elle ne lui est pas spécifique, il faut noter néanmoins l'abondance des perles (80) de facture sommaire en Pologne et aux Pays-Bas. Avec 40 exemplaires répertoriés, le bouton à perforation en V, toutes variétés confondues, représente près de 18 % des objets en ambre trouvés en contexte Campaniforme. Si ce chiffre apparaît important à côté des autres formes de parure, il fait figure de parent pauvre comparé aux centaines de boutons découverts dans le cadre des cultures de Narva, Sarnate, Volosovo au Néolithique moyen et final dans l'Est de la Baltique et en Russie ou plus récemment dans les cultures de Rzucewo, Zlota et des Amphores globulaires en Pologne. Leur relative unité morphologique — due plus au principe de la perforation en V qu'au contour même des boutons — et leur répartition spatiale à tous les pays touchés par l'extension de l'ambre en contexte campaniforme, pourrait constituer l'unique facteur commun à cette parure. Les pendentifs — au nombre de 23 en tout, dont 21 découverts aux Pays-Bas — peuvent être également caractérisés par leur banalité et surtout la faible qualité de leur exécution. Cet aspect est renforcé par la présence de 13 pièces ayant pour tout travail la seule perforation. Il convient néanmoins de préciser que ces dernières

proviennent toutes de Hollande, pays dans lequel l'ambre affleure à l'état naturel dans plusieurs endroits. Or des travaux (du Gardin 1995) ont montré que ces pendeloques " primitives " provenaient, à une majorité écrasante, de zones situées sur ou à proximité immédiate de gisements. C'est donc l'absence de caractéristiques stylistiques qui marque le plus la parure d'ambre campaniforme, dénuement que l'on retrouve dans l'absence de décor mais qui est justifié par la mauvaise qualité d'exécution des pièces. Leur fini est en effet grossier, voire inexistant, les contours du nodule utilisé restant bien souvent perceptibles, voire apparents. Assez paradoxalement, alors que cette culture a été caractérisée par la grande homogénéité de sa céramique à l'échelle d'un continent, la parure confectionnée dans de la succinite en fait quasiment défaut. On peut également noter que bien qu'habituellement associée à une notion de richesse et de bien de prestige, la qualité même du travail de finition invite à s'interroger sur la valeur de cette résine chez les Campaniformes.

REPARTITION ET ORIGINE DE LA MATIERE

L /a diffusion de l'ambre en contexte campaniforme a été notée dans 7 pays : en France (6), Grande- Bretagne (8), Allemagne (4), Autriche (1), Pologne (3), en ex-Tchécoslovaquie (16) et aux Pays-Bas (14) (fig. 2). À notre connaissance, il ne semble pas avoir été utilisé en Espagne et en Italie dans les sites où le gobelet si typique a été identifié. Si leur répartition ne jette que quelques points clairsemés sur la carte pour les 5 premiers, ils sont singulièrement concentrés dans plusieurs endroits dans les 2 derniers. Ils sont en effet localisés dans 3 zones, aux Pays-Bas, au Centre et au Nord ; et en Tchécoslovaquie, dans la moitié ouest du Pays. Cette diffusion recoupera un peu plus tard celle de la civilisation d'Unetice qui elle utilisera l'ambre en très grandes quantités. Notons enfin qu'en Allemagne, les 3 sites signalés le sont tous dans la même région. Ces concentrations pourraient être perçues comme de petits arrivages distincts de matière première que se seraient partagé quelques individus. Généralement considéré d'origine nordique en raison de ses importants gisements tant sur le pourtour de la mer Baltique que celle du Nord, la succinite s'est vue disputer un moment son caractère unique par la révélation de l'existence d'autres sources de résines fossiles disséminées un peu partout en Europe. Si une utilisation occasionnelle a pu être prouvée pour quelques unes d'entre elles, les nombreuses analyses réalisées par spectrométrie infra-rouge par C.W. Beck (Vassar College, U.S.A.) principalement, ont montré que la matière utilisée était, dans l'immense majorité des cas, de l'ambre provenant du Nord. Ces résultats ont été confirmés pour les pièces françaises découvertes dans des sites attribués au Néolithique et à l'âge du Bronze (du Gardin 1995). Néanmoins ces recherches n'ont touché que peu de mobilier campaniforme et si les probabilités pour une origine nordique sont très fortes, elles

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Fig. 1. — Pièces en ambre découvertes en contexte campaniforme. 1 : Laa an der Thaya ; 2-5 : Lechovice, tombe 7 ; 6 : Svobodné Dvory, tombe 1 ; 7-13 : Rossleben ; 14-18 : Prague, obj.3/89 ; 19 : Montagnac-Montpezat, grotte Murée ; 20 : Wimereux, tumulus du Ballon ; 21 : Acklam Wold ; 22 : Brampton ; 23 : Driffield ; 24-27 : Wetton ; 28 : Nieuw Milligen ; 29-30 : Vaasen ; 31-32 : Strachow. Dessins réalisés d'après : 1, 25 : Hajek 1957 ; 2-5 : Medunova et Ondráček 1969 ; 7-13 : Schmidt-Thielbeer 1963 ; 19 : du Gardin 1995 ; 20 : Blanchet 1984 ; 21-27 : Beck et Shennan 1991 ; 28-30 : Butler et van der Waals 1966; 31-32: inv. Gula.

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Fig. 2. — Carte de répartition des sites campaniformes contenant de l'ambre en Europe.

ne sont appuyées par des analyses effectuées que sur une perle de La Pierre- Virante à Xanton-Chassenon (Vendée) et sur le bouton à perforation en V de la grotte Murée à Montagnac-Montpezat (Basses-Alpes). Les spectres obtenus (fig. 3, n° 2-3) montrent tous deux le motif caractéristique dit " épaule balte " entre 1150 et 1250 cm'1 que l'on peut reconnaître sur un échantillon ramassé sur les plages de la région de Gdansk (fig. 3, n° 1). Le résultat obtenu dans le sud de la France est particulièrement intéressant car il constitue l'échantillon d'ambre le plus méridional pour la culture cam- paniforme.

CONCLUSION

k3i l'on ne peut nier la diffusion de l'ambre dans le cadre de la civilisation campaniforme en raison même de sa présence dans une cinquantaine de sites, elle apparaît extrêmement modeste au regard des centaines de découvertes qui lui sont attribuées en Europe. Cette faible représentativité sur un territoire englobant la Pologne, l'Autriche, l'Allemagne, la Tchécoslovaquie, les Pays-Bas, l'Angleterre et la France peut expliquer l'absence d'unité morphologique constatée dans

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l'exécution de la parure, touche personnelle qu'ont su donner d'autres cultures plus restreintes dans l'espace. Tout invite à penser, comme cela a été montré également pour d'autres cultures (du Gardin 1995) que des blocs de résine parvenus à l'état brut sur le lieu de leur consommation étaient mis en forme localement en utilisant les moyens du bord. Les techniques de travail de l'ambre ne requéraient en effet pas de compétences particulières, de telles qualités étant nécessaires surtout dans la sélection du nodule. Ce choix était probablement effectué par des populations qui connaissaient le mieux la matière, c'est-à-dire celles qui vivaient à proximité immédiate des gisements. Si l'on ajoute à cela la faible qualité de l'exécution des parures qui dénote un certain manque d'intérêt, on peut conclure que l'acquisition, le traitement et la diffusion de l'ambre en Europe, ne faisaient pas partie des préoccupations premières des Campaniformes qui ne l'ont somme tout utilisé que de façon exceptionnelle à des fins funéraires principalement. Nous ne disposons par ailleurs d'aucune évidence permettant de prouver que de l'ambre a été occasionnellement cédé à d'autres groupes par cette culture. Il convient donc de relativiser à sa juste valeur le rôle de la civilisation campaniforme dans la diffusion de l'ambre en Europe.

INVENTAIRE

I regroupe par ordre alphabétique de pays puis de localité, tous les sites attribués au Campaniforme dans lesquels de l'ambre a été signalé. Y figurent par ordre et dans la mesure où l'information est connue : l'identification géographique (nom, dénomination, région, département, lieu-dit), le contexte de découverte, la datation С14 ВС, le poids, le lieu de conservation des objets, la bibliographie, les formes de parures avec entre parenthèses le nombre pour chaque type identifié (le chiffre 0 indique qu'il est inconnu) et les figures. La légende adoptée pour la description des objets se rapporte à la classification typologique établie dans le cadre du Doctorat pré-cité.

La description des seuls objets concernés est donnée ici : - 11. Objet d'ambre dont on ne possède que la mention

sans aucune autre précision ; - 1. perle dont la morphologie exacte est inconnue ; - lAIa. Perle en forme de cylindre dont l'épaisseur est

inférieure ou égale au diamètre ; - lAIIa. Perle cylindrique dite tubulaire en raison d'une

épaisseur supérieure au diamètre ; - lBIb. Perle ovoïde dont l'épaisseur représente plus du

1/3 et moins des 9/10 du diamètre ; - lBIIc. Perle ovoïde dont l'épaisseur est supérieure au

diamètre et dont le contour s'inscrit dans une ellipse ; - 1С. Perle dite globulaire en raison d'un diamètre

équivalent à l'épaisseur ; - ID. Perle biconique ; - II. Perle en forme de losange ; - 1MII. Perle quadrangulaire de section identique ;

/ г

Fig. 3. — Spectres infra-rouges dans la région comprise entre 2500 et 800 cm '. 1 : d'ambre récolté dans la Baie de Gdansk ; 2 : de la perle de Xanton-Chassenon ; 3 : du bouton de Montagnac-Montpezat.

101a. Perle ovale de section piano-convexe ; 1PI. Perle de contour mal défini qui est bien souvent un nodule ou un éclat sommairement aménagé en parure par un rapide façonnage et perçage du trou de suspension ; 1PII. Perle faite dans un bloc d'ambre brut possédant pour tout travail la perforation ; 1Q. Perle en forme de croissant ; 1WI. Perle en forme de bobine dépourvue de perforation ;

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- 2. Bouton à perforation en V de forme exacte inconnue ;

- 2A. V-bouton de contour circulaire (sans autre précision) ;

- 2AII. V-bouton rond de section piano-convexe ; - 2AIIa. V-bouton rond, de section piano-convexe, la

ou les perforation(s) étant percée(s) sur la face plane ; - 2AIV. V-bouton rond de section irrégulièrement

arrondie ; - 2B. V-bouton de contour ovale ; - 2BII. V-bouton ovale de section piano-convexe ; - 2BIII. V-bouton ovale de section irrégulièrement

arrondie ; - 2CII. V-bouton carré de section quadrangulaire ; - 2DIV. V-bouton rectangulaire ; - 5. Pendentif de nature exacte indéterminée ; - 5AII. Pendentif en forme de trapèze de contour asy

métrique ; - 5BII. Pendentif de contour ovale irrégulier ; - 5DII. Pendentif rectangulaire asymétrique ; - 5E. Pendentif "primitif" (Vankina 1970), la perforation représentant le seul travail d'aménagement dans un nodule de résine fossile ;

- 5M. Fragment de pendentif; - 14. Bloc d'ambre brut.

Autriche

- Laa an der Thaya, tombe 8 : Mistelbach, sépulture. Bib.: Beninger 1954; Hajek 1957; Hetzer 1949. 2AIIa(l). Fig.l, n° 1.

Tchécoslovaquie (ex) Cerncice: Louny. Bib.: Hajek 1941/1942. 11(0). Freihôsen : Hradec Králové. Bib. : Hajek 1941/1942. 11(0). Knoviz: Slaný. Bib.: Hajek 1941/1942. 11(0). Kolin: Bohême. Bib.: Hajek 1941/1942. 11(0). Lapanz: Brno. Bib.: Hajek 1941/1942. 11(0) Lechovice, tombe 6 : Moravie, Znojmo, sépulture. Bib. : Medunova et Ondráček 1969. 1(6) Lechovice, tombe 7 : Moravie, Znojmo, sépulture. Bib.: Medunova et Ondráček 1969. 1(5); 11(6); 2A(4) ; 2B(5). Fig. 1, n° 2-5. Ledce, tombe 1 : Moravie, Zidlochovice, sépulture. Bib. : Hajek 1957. 1(4) ; 1В1Ь(27). Lhanice, tombe 10 : Moravie, Trebic, sépulture. Bib. : Hajek 1951. 5(1). Lhanice, tombe 11 : Moravie, Trebic, sépulture. Bib. : Hajek 1951 ; Voigt 1963. 1(5). Lovosice, tombe 6 : tuilerie Reisser, sépulture. Bib. : Hajek 1941 ; 1957. 2B(1). Mocovice: Caslav. Bib.: Hajek 1941/42. 11(10). Prague, obj.3/89 : Dolni Počernice, sépulture. Bib. : Venci 1992. 1(2); 11(1); 10Ia(l) ; 1MII(2). Fig. 1, n° 14-18.

Rozdalovice: Jicm. Bib.: Hajek 1941/1942. 11(0). Slapanice, tombe 12 : Moravie, Brno, sépulture. Bib. : Hajek 1957. 2BII(4).

Svobodné Dvory, tombe 1 : Králové, sépulture. Musée Hradec Králové. Bib. : Hajek 1957 ; Voigt 1963. 1(2); 1WI(1). Fig.l, n° 6.

Allemagne

Hedersleben : Eisleben, sépulture. Musée Eisleben. Bib. : Marschall 1990. 2AIIa(3). Neerstedt : Oldenburg, sépulture. Bib. : Struve 1955 ; Butler 1963. 1(0) ; 2(1). Rossleben, tombe 1 : Artern, sépulture. Musée Halle. Bib. : Schmidt-Thielbeer 1963 ; Marschall 1990. lBIb(l); 2AIIa(2). Fig.l, n° 7-13. Stemmern : Wanzleben, sépulture. Bib. : Schmidt- Thielbeer 1963. 1АИа(9) ; 2АЩ1).

France

Châteaurenard : grotte du Cimetière, Bouches-du- Rhône, sépulture. Bib. : Courtin 1974. 1(2). Montagnac-Montpezat : grotte Murée, Basses-Alpes, habitat. 2000 ± 120. 1.79 gr. Fort-Saint-Jean. Bib. : Courtin 1974. 2AIIa(l). Fig. I, n° 19. Portejoie, fosse 14 : Eure, sépulture. Bib. : Verron 1976. 1(1). Salses, ossuaire du Portichol : Pyrénées-Orientales, sépulture. Musée Perpignan. Bib. : Abelanet 1960 ; Guilaine 1967. 1(0). Wimereux, tumulus du Ballon : Pas-de-Calais, sépulture. Musée Boulogne. Bib. : Dutertre 1932 ; Mariette 1959 ; Blanchet 1984. 2AIIa(l). Fig. I, n° 20. Xanton-Chassenon, La Pierre-Virante : Vendée, sépulture. Bib. : Joussaume 1977. 11(1).

Grande-Bretagne Acklam Wold, turn. 124: East Riding, Yorkshire, sépulture. 2 gr. Coll. Mortimer à Hull. Bib. : Beck et Shennan 1991. 2В1Щ1). Fig. 1, n° 21. Alstonefield : Steep Lowe, Staffordshire. Bib. : Beck et Shennan 1991. 2(1). Ardiffery : Aberdeenshire, sépulture. Bib. : Butler 1963. 1PII(4). Brampton, fosse 13 : Huntingdonshire, sépulture. Bib. : Beck et Shennan 1991. lAIa(l). Fig. 1, n° 22. Driffield : East Riding, Kellythorpe, Yorkshire, sépulture. 8.9 gr. British Museum. Bib. : Butler 1963 ; Clarke et al. 1984 ; Beck et Shennan 1991. 2A(2) ; 2AIV(1). Fig. 1, n° 23. Llandudno : North Face cave, Little Orne, Denbighshire (Wales). Bib. : Beck et Shennan 1991. 1(1). Mains of Culduthel : Inverness, Ecosse, sépulture. NM of Antiquaries of Scotland. Bib. : Au temps de Stonehenge 1984. 5(1). Wetton : Thor's Fissure Cave, Derbyshire. 9.6 gr. Musée Buxton. Bib.: Beck et Shennan 1991. lBIIc(l) ; 1PI(2) ; 1РЩ4). Fig. 1, n° 24-27.

Hollande

Aalden, tum.3 : Drenthe, Zweeloo, sépulture. Bib. : Butler 1963 ; Lanting et van der Waals 1976. lAIIa(l) ;

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1MII(2) ; 1PI(4) ; 1РЩ12) ; 5AII(1) ; 5BII(2) ; 5E(11) ;

Annertol, tum.3 : Zuidlaren, sépulture, 1920 + 35. Bib. : Lanting et van der Waals 1976 ; 14(0). Bennekom, tum.l : Gelderland, sépulture. Musée Groningen. Bib. : Butler 1963 ; Lanting et van der Waals 1976 ; Clarke et al. 1985. 1(0) ; 2(0) ; 5(0). Exloo, tombe : Drenthe, Odoorn, sépulture. Bib. : Butler et Van der Walls 1966-1967 ; Harrisson 1986. 1(18). Garderen, tum.3 : Gelderland, sépulture. Bib. : Butler 1963 ; Brongers et Woltering 1973. 11(0). Garderen, turn. 4 : Gelderland, sépulture. Bib. : Butler 1963; Lanting et van der Waals 1976. lAIIa(l) ; 1PI(6) ; 1PIK22) ; 5DIIQ) ; 5E(2). Harenermolen : Groningen, sépulture. Bib. : Butler 1963. 1D(1); 2(1). Laren, turn. 2 : 't Bluk, sépulture. Bib. : Lanting et van der Waals 1976. 2(4). Lettense Berg : Gelderland, Ede, sépulture. Bib. : Butler 1963 ; Butler et Van der Waals 1966. 2(3). Nieuw-Milligen : près Mottenkuil, Gelderland, Apel- doorn, sépulture. Bib. : Butler et Van der Waals 1966- 67. 1Q(1). Fig. I, n° 28.

Uddelermeer, découverte 5 : Gelderland. Bib. : Butler 1963. 1C(O). Vaassen, turn. 2 : Gelderland, Epe, sépulture. Bib. : Lanting et van der Waals 1976. 5(2). Vaassen, tum.3 : Gelderland, Epe, sépulture. Musée Leiden. Bib.: Butler et van der Waals 1966-1967. 1Q(1) ; 2СПЦ). Fig. I, n° 29-30. Wageningen : Gelderland. Bib. : Butler 1963. 2(0).

Pologne

Dobré, stan. 6, tombe 1 : Wloclaw, sépulture. Bib. : inv. Gula*. 1PK25). Strachow, stan. 2 : Wloclaw, sépulture. Musée Wroclaw. Bib.: inv. Gula; Mazurowski 1983. lAIa(l); 2DIV(1). Fig. I, n° 31-32. Swiecice, stan.l, tombe 5 : Kielce, sépulture. Musée Krakow. Bib.: inv. Gula; Mazurowski 1983.

* Cet inventaire concernant toutes les découvertes d'ambre sur le territoire polonais a été mis aimablement à ma disposition par M. Gula (I.H.K.M. de Varsovie).

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